Entraînement au brevet : Exercices de réécriture notés

Transcription

Entraînement au brevet : Exercices de réécriture notés
DM pour les 36 et les 37 en attendant la fin du mouvement.
Entraînement au brevet : Exercices de réécriture notés
1/ « Un jour, nous fûmes interrompues dans nos jeux par une grande rumeur au-dehors. (...) L'empereur passait
en effet à quelque distance et nous entendions le trot des chevaux et l'émotion de la foule. Nous ne pouvions pas
voir à travers le mur, mais ce fut bien beau dans mon imagination... »
George Sand, Histoire de ma vie
George Sand est seule dans le jardin, sa cousine Clotilde est absente... Réécrivez ce passage du texte en faisant
toutes les transformations nécessaires.
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2/ «Ils lurent un début de roman d'amour - "La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement
laide" -, des texte en prose -Le Passage du Panorama, des descriptions de cavaliers, des choses que les enfants
jugèrent un peu difficiles à comprendre - et des poèmes que tout le monde trouva très beaux. » - Népomucène
trouve un trésor, Jean d’Ormesson
Vous réécrirez ce passage en utilisant le plus-que-parfait, y compris dans la citation et en remplaçant l'adjectif
difficiles par le participe passé du verbe compliquer.
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3/ « Les heures s'écoulent, silencieuses. Ils sont tous là, grelottant de froid devant la cage, guettant l'instant où le
loup va s'endormir. La scène dure jusqu'au matin. Jusqu'à l'aube le loup veille sur mon sommeil. Lorsque,
caressée par les premiers rayons de lumière froide, j'ouvre mes yeux, m'étire et commence à me mettre debout,
il s'écarte doucement et va à l'autre bout de la cage, gagner un repos mérité. Je ne sors pas tout de suite. Je
regarde les autres derrière la grille, la pâleur de leurs visages, je ris, je chante, toute rafraîchie par ce sommeil
immaculé. On m'empoigne, deux claques sur les fesses et on me boucle une semaine dans la roulotte. » - La folle
allure, Christian Bobin
1. Réécrivez le passage souligné au passé simple « Jusqu'à l'aube... repos mérité. »
2. Réécrivez complètement le passage en gras en commençant par Elles.
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4/ Extrait de théâtre, La paix chez soi, Georges Courteline
TRIELLE. - « Quel singulier agrément peux-tu prendre à ne me dire que des choses blessantes ou ayant l'intention
de l'être ? Nous verrons bien, de nous deux, celui qui rira le dernier. »
Réécrivez ces deux phrases de manière indirecte en commençant par « Trielle lui demanda... ».
Vous ferez les transformations nécessaires.
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J’avais à peine consommé ce petit crime, pour m’entraîner à mieux, lorsque retentirent les appels
bien connus de Folcoche lancée sur le sentier de la guerre.
« Les enfants ! Les enfants ! Où êtes-vous ?
- Manquait plus que ça, nom de Dieu ! jura Frédie qui trouvait l’expression masculine.
- Qu’est-ce qu’on va encore prendre ! » gémit Cropette.
Nous redescendîmes à vive allure. Mais, à la passerelle (terminus autorisé), Folcoche nous attendait.
Elle cria de loin :
« Débarquez immédiatement et rentrez à la maison.
- Taisez-vous, fis-je très bas, taisez-vous et laissez-moi faire. On va passer sous la passerelle.
Frédie, donne-moi la godille1. »
Croyant deviner mon intention, Folcoche s’assit sur le madrier2 qui constituait l’essentiel de la
passerelle, bien décidée à sauter dans le bateau lorsqu’il filerait entre ses jambes. Poussé par le courant
et par moi, celui-ci se présenta bien devant elle, mais, à l’instant précis où elle sautait, je donnai un
brusque coup de barre à droite. Folcoche tomba dans la rivière. Renversant la manœuvre, je réussis à lui
passer sur la tête, qui érafla le fond de tôle, et à m’éloigner suffisamment pour qu’elle ne puisse s’agripper
au bastingage3. Feignant l’affolement, je laissai échapper ma godille, afin de me trouver dans l’incapacité
officielle de lui porter secours. Cropette poussait des cris lamentables. Frédie se tordait le nez à gauche,
passionnément, en répétant :
« Splendide ! Splendide ! »
Pas si splendide que ça. Elle barbotait dans son bouillon d’herbes, Mme Rezeau, elle barbotait, mais
elle ne coulait pas. Elle ne criait pas, ne faisait pas attention à nous. Elle employait tout ce que lui avait
appris jadis un commencement de cours de natation, non poursuivi par la suite, mais quand même bien
désastreux pour nous, car elle parvenait à se maintenir sur l’eau et même à gagner quelques centimètres
dans la direction du pied de la passerelle. Frédie changea de refrain :
« Elle va s’en tirer, la garce ! Il faut lui foutre un coup de talon sur la tête. »
Mais, ce beau conseil, il le proféra tout bas dans mon oreille et nul d’entre nous ne bougea, comme
bien vous le pensez. D’abord, c’était impossible : nous n’avions plus que nos mains pour pagayer.
Ensuite, une maladresse volontaire peut s’interpréter, mais le coup de grâce donné à une personne qui se
noie, voilà qui n’est plus du tout équivoque et engage autrement votre responsabilité !... La rage au cœur,
je dus assister au sauvetage de Folcoche par elle-même. Sauvetage par elle-même, je dis bien, car elles
étaient deux dans l’Ommée : la fragile Mme Rezeau, toute couturée4, sans muscles, manquant de souffle,
et l’indomptable Folcoche, décidée à vivre et à faire vivre son double, malgré l’eau sale qui lui trempait les
cheveux, lui rentrait dans la gorge, vivement recrachée, malgré nos silencieuses prières à Satan.
La voilà qui se rapproche de la berge, la voilà qui s’agrippe à une touffe de sauges, l’arrache,
retombe, saisit cette fois une racine plus solide et se hisse péniblement sur la rive où elle s’effondre,
épuisée, mais sauvée… Oh ! pas pour longtemps. On ne s’effondre pas devant trois petits imbéciles, dont
elle ne soupçonne pas que deux au moins d’entre eux ont comploté sa mort et qui restent stupidement
immobiles dans leur barque sans agrès5. Folcoche se relève, ses hardes6 ruisselantes plaquées sur de
maigres cuisses, elle se relève et commence à hurler :
« Pagayez donc avec les mains, tas d’idiots ! Je vous en ficherai, moi, des promenades en
bateau. »
Frédie lâche pied.
« Beau travail ! » grommelle-t-il maintenant.
Cropette dit très haut :
« On n’a pas idée d’être aussi maladroit. »
Et Folcoche, qui ne tient debout qu’à force de volonté, sourit soudain, se secoue comme un chien
mouillé et, sans plus s’inquiéter de nous, se hâte vers La Belle Angerie, riche d’un énorme prétexte à
représailles.
Hervé Bazin, Vipère au poing, fin du chapitre XVI
1- godille : aviron placé à l’arrière d’une embarcation ; 2- madrier : pièce de bois très épaisse ; 3bastingage : parapet destiné à empêcher de tomber du pont d’un bateau ; 4- couturée : marquée de
cicatrices
; 5-agrès : éléments du gréement d'un navire (poulies, voiles, vergues, cordages…). ; 6hardes : litt. : vêtements usagés et misérables
A/ Un épisode marquant (5,5 points) :
1. A quelle personne le récit est-il raconté ? Quel est le point de vue dans le texte ? (1 point)
2. Qui sont les personnages ? Qui sont-ils pour le narrateur ? (1 point)
3. Où se trouvent les enfants ? (0,5 point)
4. Relisez les lignes 11 à 18 et expliquez rapidement ce qui arrive à Folcoche. (1 point)
5. Pourquoi est-ce une épreuve difficile pour elle ? (0,5 point)
6. « Elle barbotait dans son bouillon d’herbes, Mme Rezeau (…) » (l. 20) :
a- Relevez l’expansion du nom « bouillon ». Donnez sa nature et sa fonction. (1 point)
b- Quelle figure de style est utilisée dans cet extrait ? (0,5 point)
B/ « L’indomptable Folcoche » (9 points) :
7. « La rage au cœur, je dus assister au sauvetage de Folcoche par elle-même. Sauvetage par elle-même, je
dis bien, car elles étaient deux dans l’Ommée : la fragile Mme Rézeau, toute couturée, sans muscles,
manquant de souffle, et l’indomptable Folcoche, décidée à vivre et à faire vivre son double (…) » (l. 29-32)
a- A qui renvoie le premier « je » ? Et le deuxième ? (1 point)
b- Recopiez les verbes conjugués, précisez le temps utilisé et justifiez son emploi. (1,5 point)
c- Indiquez la nature et la fonction du mot « indomptable » ? (1 point)
d- Expliquez cette phrase. (1 point)
8. « La voilà qui se rapproche de la berge, là voilà qui s’agrippe à une touffe de sauges, l’arrache, retombe,
saisit cette fois une racine plus solide et se hisse péniblement sur la rive où elle s’effondre, épuisée mais
sauvée… » (l. 34-36) :
a- Quel est le temps utilisé ? Justifiez son emploi. (1 point)
b- Précisez la nature et la fonction de « épuisée » ? (1 point)
c- Comment cette phrase est-elle construite ? Quel est l’effet créé ? (1 point)
9. Quel trait de caractère de Folcoche cet épisode illustre-t-il ? (0,5 point)
10. Relevez à la fin du texte l’expansion du nom « Folcoche » qui reprend cette idée. Donnez sa nature et
sa fonction. (1 point)
C/ Une tentative ratée (5,5 points) :
11. « On ne s’effondre pas devant trois petits imbéciles (… ) qui restent immobiles dans leur barque sans
agrès » (l. 36) :
a- Expliquez l’emploi du présent « s’effondre ». (0,5)
b- Donnez la nature et la fonction de « immobiles ». (1 point)
12. Relevez à la fin du texte la comparaison utilisée à propos de Folcoche et analysez-la. (1,5 point)
13. Le scénario du narrateur ne fonctionne pas. Quelles sont les réactions de ses frères ? (1 point)
14. Folcoche « sourit » à la fin du passage. Expliquez pourquoi. (0,5 point)
15. Les enfants ont déjà essayé de tuer leur mère précédemment. Expliquez comment. (1 point)
Réécriture (5 points) :
1) Réécrivez les lignes 36 à 38 de « On ne s’effondre » à « sans agrès », en remplaçant par « deux au moins
d’entre eux » par « un au moins d’entre eux » et en faisant toutes les modifications nécessaires. (2,5
points)
2) Réécrivez au passé (passé simple ou imparfait) le dernier paragraphe du texte de « Et Folcoche » (ligne
45) à « représailles » (ligne 47). (2,5 points)