La langue sarde
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SA LIMBA SARDA: LA LANGUE SARDE Rosa María Díaz Burillo Il sardo ha una sua speciale fisionomía ed individualità che lo rende, in certo qual modo, il più caratteristico degli idiomi neolatini. (Tagliavini & Bartoli) Synopsis: Ce petit article tente de réaliser une approche de la langue sarde. D'abord, nous parlerons de l'histoire interne du sarde, de ses traits linguistiques principaux et les plus caractéristiques et de son évolution en confrontation au reste de langues romanes. Ensuite, nous aborderons l'histoire externe de la langue, en nous intéressant spécialement à son substrat et son superstrat. De cette façon, on prétend faire connaître, bien que de manière concise, une langue qui est confondue parfois dans des listes de dialectes italiens ou est appelée secondaire par de linguistes prestigieux. Pour les grandes lacunes que nous laisserons inévitablement dans l'élaboration de notre travail, nous avons essayé d'effectuer une liste de supports pour parachever notre étude. On profitera auxquelles de nous cette nous introduction référerons : pour lorsque énumérer nous les variétés indiquerons les caractéristiques de différents dialectes du sarde il s’agira exclusivement du logudorese, nuorese et campidanese, car le sassarese et le gallurese sont considérés comme des variétés de l’italien. “Col nome di Sardo s’intendono le varietà dialettali della Sardegna con esclusione si Alghero, isola lingüística catalana, e di Carloforte e Calasetta, isole linguistiche genovesi” [ T A G L I A V I N I 1969: 388]. 2 Sa limba sarda. La langue sarde. 1. HISTOIRE INTERNE : TRAITS LINGUISTIQUES CARACTÉRISTIQUES. 1.1 Le vocalisme sarde dans la Romania. À partir d'un système de cinq voyelles avec dix manifestations, c'està-dire, avec leur différenciation fonctionnelle longue-brève respective, nous passons, au moyen d'un changement d'accent, à un autre système de voyelles avec distinction fermée-ouverte. Par conséquent, la première étape est le changement fonctionnel d'un système basé sur la distinction de quantité, à un autre basé sur celle timbre ou l’ouverture. Ce changement s’observe dans toute la Romania, car déjà présent en latin classique, bien que non comme une caractéristique distinctive. À partir de là, sont apparues différentes évolutions, celle du sarde est caractéristique par son exclusivité et sa simplicité. Il s'agit de la perte de différenciation entre voyelles longues-brèves, ouvertes-fermées, face au reste du secteur occidental, où l’évolution s’effectue de la manière suivante : Ĭ, Ē > [e] et Ō, Ŭ > [o], et face à la zone orientale, où nous trouvons un mélange des deux systèmes (dans les voyelles précédentes il s’apparente au système occidental et dans celles postérieures au sarde). Pourtant, les traits les plus caractéristiques du vocalisme tonique sarde sont les suivants : Ē et Ĕ > [e], Ŭ > [u] et Ĭ > [i], en ayant comme résultat cinq sons vocaliques (par ailleurs dans d'autres cas, comme celui de l'espagnol, nous trouvons aussi cette situation, mais par un autre type de mécanismes et d’évolutions) dans les contextes originaires latins. Par exemple l’évolution : PILU BUCCA > srd. [bukka], comme en roumain [buk\]; > srd. [pilu]. Dans le sarde, nous ne faisons pas la différence entre les voyelles toniques et atones car l'évolution est la même (confusion longue-brève, ouverte-fermé, dans les voyelles antérieures et postérieures). C’est l’unique cas parmi toutes les variétés romanes. Le résultat est le maintient de voyelles atones du latin vulgaire dans des positions où, 3 Sa limba sarda. La langue sarde. dans le reste de langues, elles ont évolué en donnant un son différent (si elles ne sont pas perdues par assimilation ou syncope, phénomènes enregistrés dans le sarde dans une moindre mesure). On a tendance à mettre des voyelles paragogiques comme par exemple : iskola; [dormi∂i]. Dans ce cas, que nous indiquerons également ensuite lorsque nous aborderons les verbes, a lieu en plus la sonorisation des consonnes sourdes intervocaliques. En ce qui concerne la diphtongaison, qui se trouve dans toute la Romania, dans un degré plus ou moindre, le sarde, comme les dialectes du sud de l'Italie, l'ignore, c’est-à-dire que, nous ne LOCUS > it. [lwøgo] ; fr. diphtongaison spontanée en aucun cas. Ainsi : trouvons la [li^]; ESP. [lwego], mais dans le sarde [logu/locu] (aussi dans le roumain [lok], le catalan [Òok] et le portugais [logu]), où nous observons aussi le maintient de la voyelle atone finale et la conservation de la consonne sourde intervocalique, nous analyserons ci-dessous. On trouve le phénomène de la métaphonie dans les variétés du logudorese et campidanese, de sorte que devant [- i, - ou] nous observons des voyelles fermées, tandis qu'avec le reste des sons vocaliques nous avons des voyelles ouvertes : BELLU > [voitÀÀou] ; BELLE> [b´ÀÀà]. 1.2 Évolution des consonnes. Si nous nous appuyons sur le critère de la sonorisation des consonnes sourdes intervocaliques, la Romania se divise en deux parties. En traçant cette ligne imaginaire sur la géographie européenne (qui s’effectue normalement de Spezia à Rimini), la Sardaigne serait coupée en deux, ainsi des dialectes conservent la caractéristique sourde latine (nuorese, le plus archaïque de tous) et d'autres ont souffert de la sonorisation (logudorese et campidanese). Toutefois, cette sonorisation est plus récente que la lénition de la Romania Occidentale, comme en témoignent 4 Sa limba sarda. La langue sarde. les premiers textes conservés. Les sonores sont affaiblies ou se sont perdues. EGO > [eo]. Cependant, comme dans toutes les langues, nous ne devons pas nous en tenir aux règles mais nous occuper de la réalité physique du fait linguistique, c'est-à-dire, de l'exécution, dans la chaîne parlée, du son. Ainsi comparable à la liaison française, dans la position sandhi nous trouvons des sonorisations de grande importance par sa systématicité dans la phonétique syntaxique. De cette manière nous avons mais IPSU TEMPU TEMPU > [tempu], > [su∂empu]. Ceci s'est seulement reflété dans la graphie plus récemment, de la même manière, nous le trouvons dans des dialectes du sud de l'Italie. Quant à la paire latine sourd-sonore [b-v], le sarde, tout comme l'espagnol, les confond. Une autre caractéristique unique est celle de l'évolution lat. -ll- > [ÀÀ], c'est-à-dire, le changement de géminée latérale à une réalisation cacuminale, tandis que dans le reste de la Romania nous observons [-ll-], [-l] ou [n]. Il arrive aussi dans le sicilien et à un certain moment de l'histoire du gascon. Une caractéristique hautement archaïsante, est la conservation des vélaires < C > y < G > latines devant une voyelle palatale, car celle-ci en a produit la palatalisation dans le reste des langues romanes. Elle se trouve actuellement dans le nuorese et dans le logudorese. Ainsi, ; ou G E NE R U CENTUM > [kentu] > [generu]. A l’intérieur des mots, les dialectes qui sonorisent les consonnes sourdes, le font aussi parfois avec les vélaires. Dans le sarde, comme dans le roumain, les groupes [kw] et [gw] en position initiale ou intervocalique se transforment en [b] ou [bb] dans le premier cas ou [p] dans le deuxième. Ainsi, [ap\]; L IM G U A AQUA > srd. [abba], roum. > srd. log. [lim∫a], roum. [lim∫\]. Parallèlement dans le sarde et dans quelques dialectes du sud de l'Italie, le groupe intervocalique assimile et donne - n, et - C T - > - tt-. Ainsi, et LACTE L I G NA GN- > [linna] > [latte]. Le grope QU + A, E, I > [p] en position initiale. QUINTANA > pintana. 5 Sa limba sarda. La langue sarde. L+YOD > afriquée, palatalisé ou pas. Comme dans l’espagnol, langue dans laquelle ce phenomène s’observe aussi dans les groupes – C L - y - G L -. Les groupes – C L -, - P L -, - G L -, - B L -, et - F L -, comme dans l’italien, n’ont pas palatalisé, bien que la consonne liquide (le deuxième élément du groupe) a changé son point d’articulation et elle est devenue –r- (ou [‰]). PLENU > srd. [prenu]. 1.3 La morphologie et la syntaxe du sarde. Tout comme dans quelques variétés du catalan et dans l’ancien gascon, l’article sarde provient des démonstratifs le démonstratif, la langue sarde prend ETYMONS Ĭ P S U , ĬP S A , (ĬPSUM) IPSU, IPSA, IPSUM. I L L E 1 , I S T E , IP S E , et Pour ECCU. M A S C . S I NG U L IE R FEM. SINGULIER MASC. PLURIEL FEM. PLURIEL su sa sos sas custa custos custas cussas E C C U - Ĭ S TE custe,(neutro –u) ECCU-ĬPSE, U cusse, (-u) cussa cussos ECCU-ĬLLU cullu > [kuÀÀu] culla > [kuÀÀa] cullos > [kuÀÀos] cullas > [kuÀÀas] Le relatif provient de 2 QUI, QUAE, QUOD, donne actuellement la forme [ki] pour le singulier et pluriel, et la forme [kem] (ac. sg.) quand il est à côte d’une préposition (cum ken, devant ken…). Il maintient, comme dans le l'Ibero-Romania, le génitif CUJUS. Dans le sarde les neutres latins singuliers se conservent dans - U S , perdus dans le reste de la Romania sauf dans le rétique et dans les mots latins adoptés par le basque. Ils se trouvaient aussi dans l’ancien occitan, 1 ILLE a donné en plus le possessif pluriel ‘issoro’ (< ILLORUM). 2 Pareil au démonstratif italien ‘questo’, ‘cotesto’ y ‘quello’ et au roumain ‘acest’ y ‘acel’. Dans le sarde contemporain, les formes –e font référence à des personnes. 6 Sa limba sarda. La langue sarde. le français et le castillan. Au pluriel ils sont passés à ‘-os’ par analogie (‘muru, muros’). Ainsi: ‘corpus, corpos’, ‘tempus, tempus’ 3 … Le sarde, comme dans la Romania Occidentale, utilise -s comme morphème pluriel. Cette caractéristique l'éloigne de l’italien et du roumain: LUPUS, I > it. luppo, luppi ; roum. lup (ul) (< (i); tandis que dans le sarde on observe LUPUS, I L U P U S IL L E ), lupi > lupu, lupos. Le morphème du pluriel présente des alternances (-os / -us), qui ont été régularisées dans le campidanese, mais il s'agit d'un analogisme récent (comme il témoigne la métaphonie précédente). Quant au système verbal, il maintient des désinences verbales très proches à celles du latin, en conservant des sons qui dans le reste de la Romania sont tombés. Voyons un tableau comparatif du présent d'indicatif de la première conjugaison avec différentes langues romanes, pour remarquer à nouveau le caractère archaïque du sarde : Portugais Espagno Français Sarde Latin canto (/u) C A N T O Italien Roumain Canto Cânt 1ª sg. canto canto chante 2ª sg. cantas cantas chantes cantas CANTAS Canti Cânţi 3ª sg. canta canta chante CANTAT Canta cânta° 1ª pl. cantamos cantamo chantons canta(m)u CANTAMU cantiamo cânta° m 2ª pl. cantais cantáis chantez cantades CANTATIS cantate Cântaţi 3ª pl. cantam cantan chantent cantant CANTANT cantano cânta° cantat L’imparfait est construit par deux désinences: <-ava> et <-ía>: regnabat, podiat,… Les désinences du passée parfait sont: -avi/-ai, -asti, -avit/-ait (>-eit), -avimus, -astis, -arunt; -ivi/-ii, -isti, -ivit/iit, -ivimus, istis, -irunt. Le futur est analytique, et on utilise les auxiliaires abere, andare ou debere. 3 Sauf le campidanese: ‘tempus, tempus’. 7 Sa limba sarda. La langue sarde. Un autre trait archaïque c’est la conservation de l’imparfait de subjonctif latin -RE (dans des autres langues romanes a été remplacés par le plus-que-parfait – S S E T ): edificarent, ponnerent,… Dans de nombreux cas, le sarde a ajouté une voyelle paragogique qui a provoqué quelques fois la sonorisation (cantat > cantate > cantade). 1.4 Une langue conservatrice : le lexique. C’est dans le lexique que le caractère archaïque est le plus évident. Dans le sarde, nous trouvons des formes qui dans le reste des langues néolatines ont disparu, bien que parfois, comme nous le verrons dans le paragraphe suivant, nous devions effectuer un tamis entre les contributions d'autres langues romanes : de l'espagnol, du catalan, ou encore plus importantes de nos jours, de l’italien. Un exemple que nous trouvons dans certaines études [ F O I S 1971] est le srd. vetere, veclu, betranu < VETERE, VECLUS, VETERANUS, actuellement supplanté par [béttsu] < it. vecchio. Parmi les formes latines qui sont seulement observées dans le sarde, de façon à illustrer notre propos : makku ; I U B IL A R E > iubilare ; A C IN A CINUS > cinus ; > àkina/àgina ; MACCUS I N T E R IM > > interi (s)… Il convient de souligner la similitude entre les formes sardes et latines, qui ont à peine changé. 2. HISTOIRE EXTERNE : UNE LANGUE MINORITAIRE. Substrats, adstrats et superstrats. Nous pourrions nous étendre dans l'histoire millénaire de cette île méditerranéenne, toutefois, nous nous voyons obligés de nous concentrer sur les aspects les plus significatifs de leur histoire linguistique, celle qui a fait partie du devenir de la langue sarde avant et pendant sa constitution. En premier lieu, nous ferons référence à un aspect que nous devons tenir compte à tout moment: la Sardaigne est une île en plein 8 Sa limba sarda. La langue sarde. cœur de la Méditerranéenne contestée, entre l'Europe et l'Afrique, entre la Romania Oriental et Occidental, c’est pourquoi elle a été le point de rencontre entre d'importants peuples (peut-être de là son caractère conservateur?). Peuplée depuis le Paléolithique Inférieur, les principales civilisations qui pendant l'Histoire Ancienne se sont affirmées dans l'île, ont été les phéniciens, les grecques, desquels lui vient le nom de l’île avec des consonances mythiques (qui signifie ‘sandale' par sa forme, la trace méditerranéenne d'Ichnusa) et les carthaginois. C’est du monde grec que nous trouvons le plus de réminiscences; toutefois, celles-ci appartiennent à des époques postérieures, romaine ou byzantine. Quant à l'élément punique, il se limite actuellement au cadre de la toponymie. En général, on trouve des éléments du preindoeuropeen-méditerrané, et certains linguistes ont établi des relations avec l’ibérien, le basque ou avec le caucasien et sémitique. Comme marques de ce substrat, Wagner indique l'aversion au phonème [f], la tendance à la voyelle prothétique devant /r/ (tous les deux en rapport avec l’Iberia), la présence de consonnes cacuminales (berberisques)… Tagliavini nous met en garde face à quelques tendances exagérées qui prétendent expliquer des caractéristiques actuelles du sarde avec le substrat, en mettant en rapport, par exemple, cette langue avec le basque. L’occupation romaine de l'île rappelle celle qui aurait eu lieu dans l’Hispania : une conquête rapide qui n'arrive pas à être achevée de manière égale dans tout le territoire. La plus importante incursion a eu lieu en 215 av. J.-C. et nous pouvons dire que le territoire a été pacifié le 31 av. J.-C., pendant l’époque impériale. Par conséquent, nous parlons d'un période longue et précoce de romanisation à différents degrés, qui sans doute sera l’origine claire de ses caractéristiques latines archaïques distribuées la géographie de l’île (de nouveau, comme dans le cas de l’Hispania). 9 Sa limba sarda. La langue sarde. Plus tard, les vandales ont occupé l'île, bien que l'élément germanique ne soit pas très significatif, dont le gothique et le longobarde s'avèrent insignifiants. Dans beaucoup de cas, ce sont des germanismes qui étaient déjà passés au latin : frisku, brundu, melca…En l’an 534 la Sardaigne fait parti de l’Empire Byzantin, et elle entre en plein Moyen Âge. Avec l'affaiblissement de l’Empire, les arabes exercent le contrôle méditerranéen, mais n'obtiennent pas l'île, qui sera bien défendue par ses habitants. Les réminiscences arabes ne sont pas entrées dans la langue sarde par contact direct, mais avec une autre langue médiatrice ; dans le cas de l’arabe, il s'agit du castillan et du catalan (par exemple : sarde « assussena » commence < castillan ainsi, « azucena »). caractérisée par un Une période important de splendeur auto-contrôle (le giudicati - XI/XIII) et par le développement de la langue sarde. À cette étape appartiennent les premières manifestations écrites (condague), la fixation de la langue sarde, dans laquelle se reflètent déjà les dialectes principaux avec leurs caractéristiques plus importantes. Tagliavini croit que la raison de cette précocité de la normalisation du sarde sia donne ricercarsi nella cultura arretrata dell' isola, nella escarsa difusione della conoscenza de de ce qui est latin [ T A G L I A V I N I 517 : 1969]. Selon cette explication, cette situation répondrait à la nécessité d'établir ce type de textes judiciaires de sorte que tout le monde puisse les comprendre. Postérieurement, la domination de pisanes et de génois, c’est-à-dire, de la Péninsule Italique, commence et celle-ci ne cessera pas. Plus tard les espagnols et les aragonais, qui laisseront spécialement comme réminiscence le catalan (langue parlé aujourd’hui à l'Alguer). Il passerait ensuite brièvement dans les mains des autrichiens pour, finalement, former une communauté autonome de l’Italie jusqu’à aujourd’hui. Mais l'influence italienne avait commencé avant, au XIème siècle, avec le commerce (des mots comme mustarolu < italien ancien « mostarolo », ou muccubellu < italien ancien « moccobello », proviennent de cette époque), étant un processus lent qui, après l'occupation 10 Sa limba sarda. La langue sarde. espagnole, gagne sur tous les domaines sociaux. Dans un premier temps, les emprunts sont arrivés par la présence des pisanes et des génois dans le nord de l'île (Gallura, Cagliari et Logudoro), comme nous avons déjà signalé. Il faut en outre prendre en compte le mouvement des troubadours (qui explique l'apparition de le carte d' Arborescente) et des moines. De cette manière, des textes apparaissent, comme le Bref de ville j'ai donné Chiesa (1304) et le toscan Portus Kallaretani (1318). La Maison de Savoie, en mettant l'île au pouvoir italien, ne supprime pas l'espagnol, mais peu à peu elle introduit l’italien (de la même façon que l’Empire Romain l’avait fait siècles auparavant): utilizare l'italieno non disdegnando però l' impiego dello espagnolo laddove è necessario [ B A R R A D O BELMAR 59:2002]. De fait, il n'existe pas d'opposition au sarde, et dans les centres urbains on utilisera la variété de chaque zone comme base pour l'enseignement de l’italien dans l'école, qui se profile comme la variété de prestige. Avec ce pas lent, en 1861, an de l’unification de l'Italie, celle-ci peut réclamer l'île comme le sien étant donné son italianité. Après l’Unificazione, dans toute la nouvelle Italie, presque personne ne parle l’italien standard. La situation a changé, car actuellement et, tout au long du XXème siècle, toute la littérature, tous actes publics… seront en italien, qui fonctionne en outre comme koinè des variétés du sarde. Dans la littérature sarde et de louange de la langue sarde, on trouve les personnalités Sebastiano Satta et Grazia Deledda. Actuellement, le regard se retourne vers le sarde, qui essaye « d'être mis à jour » et il fait l’objet de discussions sur sa normativisation (sur laquelle nous trouverons des détails dans PITTAU –3. Bibliographie-). Toutes ces occupations ont laissé leurs traces, dont nous soulignerons spécialement : + le partage de dialectes sardes plus ou moins conservateurs, + le caractère archaïque et conservateur de son ancienne latinité, 11 Sa limba sarda. La langue sarde. + l'influence dans la culture (visible dans l'art), et, dans la langue, particulièrement dans le lexique, de tous les peuples qui sont arrivés sur ses côtes, et + la situation de diglossie presque permanente. 3. BIBLIOGRAPHIE. BEC, Pierre, Manuel pratique de philologie romane (tome II), Éditions A. & J. Picard : Paris, 1971. HUBSCHMID, J., Sardische studien. LEE, Charmaine, Linguistica romanza. Carocci: Roma, 2000. SÁNCHEZ-MIRET, Fernando, Proyecto de gramática histórica y comparada de las lenguas romances, Lincom Europa: Muenchen, 2001. TAGLIAVINI, Carlo, Le origine delle lingue neolatine, Pàtron : Bologna, 1969. TERRACINI, B. A., Osservazioni sugli strati più antichi della toponomastica sarda. TERRACINI, B. A., Gli studi linguistici sulla Sardegna preromana ( en ‘Atti del Convegno Archeologico Sardo’ –junio 1926- y en Pagine e appunti di lingüística storica). WAGNER, Leopold, Über die vorrömischen Bestandteile des Sardischen. WAGNER, Leopold, Zum Paläosardischen. 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