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Extrait du Journal en français du 20/02/2016
Sylvie Berruet :
La mort de l’écrivain et penseur Umberto Eco laisse un grand vide en Italie
Priscille Lafitte :
« Celui qui ne lit pas, à 70 ans, n’aura vécu qu’une seule vie : la sienne. Celui qui lit aura vécu 5 000
ans » : voici une des maximes, une des phrases les plus connues de ce grand connaisseur du
monde. Umberto Eco a accompagné l'Italie dans sa réflexion. Pas uniquement avec ses romans les
plus célèbres, comme Le Nom de la rose, son livre best-seller. Mais aussi grâce à son esprit
critique, à sa capacité à faire entendre des femmes et des hommes, pauvres ou riches, de tous
milieux socio-culturels.
Sébastien Jédor :
Umberto Eco était avant tout un passionné du langage, de l'écriture, du récit, un linguiste. C'est
d’ailleurs dans les milieux universitaires qu'il se fait connaître dans les années 60-70 après un
diplôme en philosophie, à Turin.
Ses recherches sur le langage transparaissent dans son best-seller, Le Nom de la Rose, publié en
1980 : un roman policier en plein Moyen Âge, dont la clé de l'énigme se situe ... dans un livre. 17
millions d'exemplaires vendus selon certaines estimations ! Jean-Jacques Annaud adapte ce
roman-fleuve au cinéma, avec Sean Connery en moine détective.
D'autres livres à succès suivront, comme Le Pendule de Foucault, même si, à l'origine, Eco le
philosophe ne prenait pas très au sérieux l'écriture romanesque qualifiée de « jeu d'enfant »...
Érudit mais accessible, dans ses essais, Umberto Eco s'intéresse aussi bien à Superman et à
James Bond, qu'à l’« Histoire de la Beauté » et à l’« Histoire de la Laideur ». La laideur, la facilité,
tout ce que cet homme de gauche avait en horreur. L'année dernière, il avait claqué la porte de sa
maison d'édition italienne, rachetée par Mondadori, propriété de la famille Berlusconi. Comme un
testament, l'un de ses derniers ouvrages s'intitule Ne vous débarrassez pas des livres : un plaidoyer
pour l'écrit à l'heure du numérique et de la dictature des images.
Priscille Lafitte :
Sébastien Jédor.
Extrait du Journal en français facile du 20/02/2016
Rédactrice : Isabelle Cros