SIMON Diagnostic et pronostic des fractures des os longs BAT

Transcription

SIMON Diagnostic et pronostic des fractures des os longs BAT
diagnostic et pronostic
des fractures des os longs
Olivier Simon
chez le cheval
Même si de gros progrès ont été
réalisés en imagerie médicale,
une approche clinique pragmatique
est essentielle pour le diagnostic
des fractures.
Ces dernières années,
les taux de réussite du traitement
des fracture des os longs
ont progressé, notamment
grâce à l’apparition d’implants
répondant davantage
aux exigences spécifiques
de la chirurgie équine.
Le succès reste toutefois très lié
à la qualité des premiers soins.
L
es os longs se définissent comme des os
dont une des dimensions est nettement
plus grande que les deux autres. Ils présentent un corps ou une diaphyse creusée
par le canal médullaire et deux extrémités
ou épiphyses.
Diaphyse et épiphyse sont reliées par une
zone qui est le siège de la croissance, la
métaphyse ou cartilage de croissance, aussi
appelée cartilage de conjugaison qui ne
s’ossifie complètement qu’à la fin de la
croissance. La deuxième phalange est ainsi
le dernier os long du squelette appendiculaire du cheval.
Selon les circonstances et l’activité habituelle du cheval, nous pouvons être appelé à
gérer à peu près n’importe quel type de
fracture chez les animaux (photo 1).
Après les principes d’approche diagnostique, nous envisageons les notions pronostiques associées à ces blessures majeures.
DIAGNOSTIC
L’évolution technologique met à notre
portée plus ou moins directe de nombreux
appareillages sophistiqués, mais dans la
plupart des cas, une approche clinique traditionnelle est très suffisante pour établir
un diagnostic lors d’une suspicion de fracture.
Une fois précisées la nature et la gravité de
la lésion à l’aide d’examens complémentaires,
Clinique Vétérinaire De Morette
Asse
Belgique
Objectif pédagogique
— Savoir établir un diagnostic
et un pronostic
lors de fractures des os longs
chez le cheval
pour décider de la meilleure
option thérapeutique.
Le 1er prix
éditorial 2008
1
Fracture ouverte du canon
chez un poulain (Photo F. Rossignol).
une connaissance générale des pronostics
est nécessaire à l’information éclairée du
propriétaire.
La pratique dans laquelle nous professons
détermine la fréquence avec laquelle nous
pouvons être confrontés à un cheval fracturé ;
la prise en charge de cette situation critique
nous est donc plus ou moins familière.
Les confrères travaillant dans le milieu des
courses sont plus souvent amenés à gérer ce
type d’accident mais, en dehors de configurations ou de localisations plus directement
liées à telle ou telle discipline, n’importe
quel équidé est susceptible de subir une
fracture osseuse, même dans des conditions
très “protégées”.
Le diagnostic clinique
Comme dans toute situation clinique, une
approche très élémentaire, faisant appel à
nos connaissances anatomiques, à notre
observation et à notre analyse logiques doit
nous permettre d’établir un premier diagnostic différentiel dans la majorité des cas.
La prise de l’anamnèse, l’observation et
l’inspection de l’animal, la palpation et éventuellement, l’ausculation (les crépitements
lors de fracture complète instable sont facilement audibles au stéthoscope) sont des
moyens souvent trop rapidement mis de
côté (photo 2). Pour beaucoup de confrères
de pratique mixte, ce sont cependant les
seuls moyens à disposition immédiate.
Essentiel
— La prise de l’anamnèse,
l’observation et l’inspection
de l’animal, la palpation
et l’auscultation constituent
un préalable indispensable
lors de la prise en charge
d’une suspicion de fracture.
— Lors d’examen radiographique,
un minimum de deux clichés
à 90° sont à réaliser.
CHEVAL
— Crédit Formation Continue :
0,05 CFC par article
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LE NOUVEAU PRATICIEN VÉTÉRINAIRE
équine
vol 5 / n°20
SEPTEMBRE 2009 - 341

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