Conférence 18 avril 2013 - Compte-rendu -
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Conférence 18 avril 2013 - Compte-rendu -
Nous étions 58 à participer, le jeudi 18 Avril 2013, à la deuxième conférenceatelier animée par VALERIE DORGUEILH-CARRERAS, consultante et coach, sur le thème : "Types Psychologiques et Stress : 5 dimensions à explorer ! " Le sujet du stress est un sujet extrêmement riche à explorer à travers ses aspects, tant physiques, que psychologiques. L’objectif de l’atelier était le suivant : Aborder les potentialités proposées par le Golden dans l’accompagnement de la gestion du stress en s’appuyant l’approche des types psychologiques, la dynamique des fonctions, mais aussi le 5ème grand facteur de Stabilité Emotionnelle proposé par le Golden. L’alternance : exposés de Valérie DORGUEILH-CARRERAS et réflexions en sousgroupes a fortement contribué à la bonne dynamique de la soirée. 1- Quelques notions « clefs » : Quand nous parlons de stress, sont évoquées plusieurs notions. Quels sont les éléments aidant pour mieux comprendre le stress, vis-à-vis de notre pratique d’accompagnants ? Ø Les différents aspects du stress : o Le stress comme réponse de l’organisme (alarme, résistances, épuisement...) o Le stress comme caractéristique de l’environnement (les événements et situations stressantes...) o Le stress comme transaction entre la personne et son environnement o Le stress comme tension entre des opposés : un sujet et un environnement/une situation sachant qu’il y a un niveau nécessaire et acceptable de tension pour pouvoir bouger 1 Ø L’anxiété : Deux niveaux à bien différencier : § § L’anxiété « trait » : se réfère à des différences individuelles, un trait structurant de la personnalité... L’anxiété « état » : réponse conjoncturelle et transitoire à une situation passagère de stress... Les personnes anxieuses auront plus tendance à envisager toutes les situations à problèmes comme susceptibles de les menacer directement. Ø Le coping : o Notion moins courante, elle correspond à une stratégie d’ajustement élaborée par la personne, en fonction de l’enjeu des événements et des situations stressantes... o La stratégie de coping n’est pas forcément consciente o Elle consiste à faire face o On en distingue quatre : stratégie de coping centrée sur le problème, sur la relation, sur l’évitement (diversion), sur l’émotion o La stratégie de coping ne disant pas « efficace », il y a souvent lieu de faire travailler les personnes en parallèle sur d’autres stratégies... Anxiété, stress et coping sont des processus. Ils interagissent en permanence les uns avec les autres, modifiant à la fois la dynamique du sujet et le stress perçu. Ø Le locus de contrôle, soit interne, soit externe : Le « locus de contrôle » se définit plus précisément comme la tendance que les individus ont à considérer que les événements qui les affectent sont le résultat de leurs actions ou, au contraire, qu’ils sont le fait de facteurs externes sur lesquels ils n’ont que peu d’influence, par exemple les autres, la chance, le hasard, les autres o Les personnes croyant que leur performance ou leur sort dépend surtout d'eux-mêmes ont un locus de contrôle dit « interne » o Celles persuadées du contraire, c'est-à-dire que l'issue est avant tout déterminée par des facteurs extérieurs, hors de leur influence, ont un locus de contrôle dit « externe ». 2 Ø L’évaluation que la personne fait du risque à son encontre, de sa capacité à faire face (« Ai-je les moyens ? ») o Ce qui génère le stress est moins la perception du risque, que l’évaluation que nous faisons pour nous-même de notre capacité à y faire face 2- Travail en sous-groupes autour des apports des typologies Quelles sont, individuellement et à la lumière de notre type, nos réactions face au stress, , sachant qu’il n’y a pas de corrélation entre stress et type : • • • • Qu’est-ce qui nous met en énergie dans l’environnement, ou en quoi l’environnement est-il source d’énergie ? Quels sont nos besoins au regard de notre type ? Que se passe-t-il quand nos besoins ne sont pas satisfaits ? Quels liens fait-on avec notre dynamique des fonctions ? Quelques questions, retours et commentaires ont émergé à l’issue de ce premier travail en sous-groupes : 3 exemples de questions : • Les personnes ayant comme préférence un mode de fonctionnement « P » seraient-elles plus flexibles face au stress ? • Quand notre « dominante » n’est pas satisfaite, est-ce la fonction « inférieure » qui prend le relais ? • Y a-t-il des préférences plus enclines à êtres stressée que d’autres ? • 4 exemples de commentaires : • La dynamique des fonctions met en perspective deux niveaux de stress : o Stress de niveau 1 : quand il mobilise à l’excès la dominante et l’auxiliaire ce qui conduit à faire encore plus de la même chose o Stress de niveau 2 : quand il y a émergence des fonctions tertiaires et inférieures si le stress persévère, à la fois porte d’entrée mais aussi de sortie pour faire face... • Si la fonction « dominante » est mise à mal, on la met de côté le temps qu’elle se régénère • La dynamique des fonctions est une modélisation. Au-delà d’un travail sur les préférences et la dynamique des fonctions, il est nécessaire de prendre en compte le développement de la personne dans son contexte... • Rester en zone d’effort de façon trop prolongée conduit à de la perte d’énergie 3- L’articulation des émotionnelle » types avec la dimension « stabilité Le modèle de la personnalité en cinq dimensions a beaucoup fait progresser nos connaissances en particulier sur les traits qui la constituent. 3 C’est notamment le cas du modèle des BIG FIVE dont les cinq dimensions sont : L’extraversion/introversion, la convivialité, la fiabilité, la stabilité émotionnelle, l’ouverture intellectuelle. La stabilité émotionnelle est un bon indicateur d’évaluation du stress : inquiétude, nervosité, anxiété, tempérament soucieux, ou à l’inverse calme, contrôle, équilibre, optimisme... De ce point de vue, il est intéressant d’articuler les types psychologiques avec la 5ème dimension mise en avant par le GOLDEN. En effet, elle mesure l’incidence des notions de « tendu » et « serein » sur l’expression du type. On entend par « tendu » : être réactif à l’environnement extérieur, et aux situations de risques et donc avoir la perception des signaux faibles On entend par « serein » : voir les opportunités dans les situations extérieures Le fait d’être tendu ou serein a une incidence sur la manifestation plus ou moins forte des préférences La préférence ‘Jugement » ou « Perception » va s’exprimer de façon plus ou moins forte selon qu’on est « tendu » ou « serein » De fait, peut-on dire qu’être « tendu » est moins bien qu’être « serein » ? Peut-on réduire la question du stress au fait que les personnes « J » seraient plus stressées que les personnes « P » ? Pas si sûr... ! Une personne de préférence « J tendue » va vivre de façon exagérée l’anticipation et le contrôle sur les situations... Attitude que l’on constatera dans une moindre mesure pour une personne « J sereine ». Une préférence « P tendue » donnera une personne qui planifiera et cherchera à anticiper les événements, malgré une préférence qui dans l’absolue apparaît adaptable, souple, et spontanée... A l’inverse une personne « P sereine » sera d’un tempérament très ouvert aux opportunités, aux imprévus... Cette 5ème dimension ne s’applique pas bien entendu qu’à la dimension (J-P), mais à l’ensemble des dimensions étudiées dans les outils typologiques. Par conséquent, une personne « Extravertie tendue » pourra craindre une perception négative d’elle-même ou sceptique à son sujet, pouvant aller jusqu’à se couper des contacts... Paradoxal pour un extraverti... !Non ? 4 En conclusion : cette conférence-atelier nous a permis de : Ø Mieux réaliser comment la perception du stress s’articulait avec les préférences. Ø Analyser les différentes stratégies à mettre en œuvre pour faire face au stress Travailler la gestion du stress, n’est-ce pas, avant tout : restaurer une harmonie entre la personne et son environnement afin de réduire son niveau de tension : Voici une belle perspective de réflexion et de travail pour nous-mêmes et pour les personnes que nous accompagnons. ! 5