succes pour la dignite humaine

Transcription

succes pour la dignite humaine
succes
pour la
dignite humaine
ights / Für das Menschenrecht auf Nahrung und eine Welt frei von Hunger / Combattre la
kal az éhezés ellen / Kjemp mot sult med menneskerettigheter / Med mänskliga rättighete
h human rights / Für das Menschenrecht auf Nahrung und eine Welt frei von Hunger / Comb
mberi jogokkal az éhezés ellen / Kjemp mot sult med menneskerettigheter / Med mänsklig
ting hunger with human rights / Für das Menschenrecht auf Nahrung und eine Welt frei v
n honger vechten / Emberi jogokkal az éhezés ellen / Kjemp mot sult med menneskerettigh
os humanos / Fighting hunger with human rights / Für das Menschenrecht auf Nahrung und
ensenrechten tegen honger vechten / Emberi jogokkal az éhezés ellen / Kjemp mot sult med
el hambre con derechos humanos / Fighting hunger with human rights / Für das Menschen
humains / Met mensenrechten tegen honger vechten / Emberi jogokkal az éhezés ellen / K
Combatiendo el hambre con derechos humanos / Fighting hunger with human rights / Für d
m avec les droits humains / Met mensenrechten tegen honger vechten / Emberi jogokkal az
mot hunger / Combatiendo el hambre con derechos humanos / Fighting hunger with human
e la faim avec les droits humains / Met mensenrechten tegen honger vechten / Emberi jogo
gheter mot hunger / Combatiendo el hambre con derechos humanos / Fighting hunger with
ombattre la faim avec les droits humains / Met mensenrechten tegen honger vechten / Em
skliga rättigheter mot hunger / Combatiendo el hambre con derechos humanos / Fighting
n Hunger / Combattre la faim avec les droits humains / Met mensenrechten tegen honger v
Med mänskliga rättigheter mot hunger / Combatiendo el hambre con derechos humanos /
t frei von Hunger / Combattre la faim avec les droits humains / Met mensenrechten tegen h
gheter / Med mänskliga rättigheter mot hunger / Combatiendo el hambre con derechos hu
d eine Welt frei von Hunger / Combattre la faim avec les droits humains / Met mensenrecht
menneskerettigheter / Med mänskliga rättigheter mot hunger / Combatiendo el hambre co
cht auf Nahrung und eine Welt frei von Hunger / Combattre la faim avec les droits humains
mp mot sult med menneskerettigheter / Med mänskliga rättigheter mot hunger / Combatien
Menschenrecht auf Nahrung und eine Welt frei von Hunger / Combattre la faim avec les dro
és ellen / Kjemp mot sult med menneskerettigheter / Med mänskliga rättigheter mot hung
π.face-it-act-now.org
SuccÈs pour la dignité humaine
Le droit à se nourrir- un droit humain fondamental
Plus de 850 millions de personnes souffrent de la faim et de
la malnutrition dans le monde.
Quotidiennement, ces hommes,
femmes et enfants sont confrontés à un manque de nourriture, à
des aliments de mauvaise qualité,
à de l’eau polluée ou à des maladies liées à ces problèmes. Ils ne
disposent pas des ressources de
base - terre, semences, salaire - qui
leur permettraient de se nourrir
de façon suffisante et adéquate.
Ils n’ont ni pouvoir politique ni
accès à la justice pour réclamer ce
qui leur revient de droit: ne plus
souffrir de la faim. Pouvoir disposer d’une nourriture suffisante et
adéquate est pourtant reconnu par
le droit international comme un
droit fondamental de chaque être
humain.
L’organisation internationale des
droits humains FIAN, qui jouit
d’un statut consultatif auprès des
Nations Unies, est seule à lutter
depuis plus de vingt ans pour
la réalisation de ce droit. FIAN
dénonce des violations du droit à
l’alimentation, et explique devant
des audiences internationales les
conditions de vie inacceptables et
les injustices vécues par des gens.
Le travail de FIAN se fait au
cas par cas, à la demande de
personnes qui ont été forcées
de quitter leur terre, dont l’eau
est contaminée par des déchets
miniers, ou qui ne bénéficient
d’aucun soutien de la part de
leur gouvernement alors qu’elles
ont un niveau de vie au-dessous
du seuil de pauvreté. Le rôle de
FIAN est de faire des recherches
et d’identifier formellement
ceux qui violent le droit à
l’alimentation de ces gens. Quand
des gouvernements, des sociétés
privées ou de grands propriétaires
terriens sont coupables de
violation et voient soudainement
leurs noms mentionnés dans
les média ou sur des rapports
remis aux Nations Unies, quand
ils reçoivent des centaines de
lettres de protestation du monde
entier, alors la pression peut
leur devenir insupportable. Par
peur de ternir leur réputation, ils
vont, même s’ils sont puissants,
s’abstenir de mener des actions
qui vont à l’encontre des droits
fondamentaux.
FIAN mène aussi avec d’autres acteurs un travail à long terme. Ainsi
FIAN a un rôle de conseil auprès
des Nations Unies et d’autres
organisations internationales
pour améliorer la compréhension
précise du droit à l’alimentation
et pour créer de nouveaux instruments facilitant son application
concrète, comme les Directives
Volontaires pour le Droit à l’alimentation adoptées par la FAO en
2004. Au niveau des Etats, FIAN
interpelle les juges, les avocats et
autres autorités pour leur faire
prendre conscience que leur devoir
est de faire respecter les droits humains, même face à de puissants
intérêts privés.
La base du travail de FIAN est
d’entrer en contact direct avec
les victimes de violations des
droits humains. Les personnes
marginalisées qui ont décidé de
lutter contre l’injustice peuvent
recevoir, à leur demande, le
soutien de FIAN ou d’autres
organisations, ainsi que le soutien
de milliers d’individus de par le
monde. L’attention internationale
qui leur est accordée contribue
à les protéger; c’est aussi un
encouragement qui renforce leur
détermination à faire valoir leurs
droits contre tout abus et toute
oppression.
L’objectif de FIAN est d’influencer
un maximum d’acteurs à
différents niveaux. Ainsi les
chances de faire appliquer le
droit à l’alimentation sont-elles
renforcées, même lorsque les
cas sont complexes et difficiles
à résoudre. Dans beaucoup de
situations, l’action de FIAN a eu
un impact significatif, contribuant
soit à résoudre le problème, soit à
faire avancer la situation.
En effet, dans bien des cas, le
combat continue. Même quand
une cour de justice rend une
décision en faveur des victimes,
de nouveaux obstacles peuvent
apparaître. Le défi consiste à
ne pas se contenter des succès
obtenus au niveau juridique,
mais d’en assurer le suivi et
l’application, jusqu’à ce que
les victimes puissent dire :
“Manger quotidiennement et
vivre dignement était un rêve maintenant c’est devenu réalité”.
Brésil
Des paysans obtiennent des titres de propriété de la réforme agraire
Cinquante familles paysannes de
la communauté de Lagoa Nova,
nord-est du Brésil, vivent depuis
des décennies sur les terres de
l’hacienda Santana qui avaient été
cédées à la compagnie Sanagro. Ces
terres laissées en friche auraient
pu être légalement redistribuées au
titre de la réforme agraire. Depuis
1991, les paysans se battent pour
la régularisation de leurs titres de
propriété.
En 1994, le gouvernement brésilien
a exproprié l’hacienda et l´a transférée quelques années plus tard à
l’Institut National de la Réforme
Agraire (INCRA). Cependant, la
compagnie Sanagro a tout fait pour
gêner la procédure d’expropriation:
elle a fait appel devant la Cour Suprême, suspendant ainsi le transfert
des terres; elle a aussi exercé des
pressions sur les juges et elle a
continué à investir illégalement sur
les terres expropriées tout en intimidant les paysans.
FIAN a mené une mission d’enquête
et présenté son rapport aux
différentes autorités responsables,
en leur demandant de garantir le
transfert des terres et l’expulsion
immédiate de la compagnie Sanagro.
En novembre 2006, la Cour Suprême
a unanimement rejeté l’appel de
Sanagro et a confirmé l’octroi des
titres de propriété aux paysans de
Lagoa Nova.
Paulo Sérgio Bispo, de la
communauté de Lagoa Nova,
explique: “Le procureur général
voulait savoir qui était ce FIAN qui
avait produit ce rapport. C’était
fondamental pour nous d’obtenir
cette terre. FIAN a soutenu notre
cas en présentant des documents
aux autorités et en impliquant
d’autres organisations dans cette
lutte. Depuis l’année 2000 où elle a
rendu visite à la communauté, FIAN
a mené cette lutte comme si c’était
la sienne.”
Malgré ce succès, les titres de propriété n’ont pas encore été émis et
les ressources destinées aux infrastructures et à la production agricole
n’ont toujours pas été débloquées.
FIAN va surveiller étroitement l’application de cette décision pour que
les paysans puissent commencer
à produire de la nourriture le plus
rapidement possible.
Mexique
Le droit à la terre des paysans contre les intérêts des entreprises
Les conflits pour la propriété
de la terre et son utilisation ont
malheureusement une longue
histoire au Mexique. En effet, il
est souvent difficile de retrouver
la trace des certificats de propriété
délivrés il y a plusieurs décennies.
Les familles paysannes de la
communauté de San Isidro,
auxquelles un décret présidentiel
de 1930 avait attribué 500 hectares
de terre, se sont vu, peu de temps
après, confisquer la moitié de ces
terres par un cacique local. Le reste
des terres, qui a légalement toujours
appartenu à la communauté, leur
a été pris en 1992 par l’entreprise
Nutrilite, mettant en danger les
300 familles qui utilisaient cette
terre pour leur production vivrière.
Les familles de paysans ont déposé
une requête contre cette acquisition
illégale de terre. Le Secrétaire d’Etat
à la Réforme Agraire a demandé à
Nutrilite de se conformer au décret
présidentiel et de rendre la terre
aux paysans. Des négociations
entre l’entreprise et la communauté
ont été entamées pour trouver un
compromis, mais Nutrilite n’a pas
tenu ses promesses. Un exemple: il
n’a pas mis de puits à la disposition
de la communauté. Lorsque les pay-
sans ont continué à porter plainte,
Nutrilite, soutenu par les autorités
de l’Etat, a eu recours à la violence
pour obliger les familles à renoncer
à leur droit à la terre. Ceci s’est soldé
par la mort d’un paysan en 1999.
Alerté par la section FIAN Mexique,
le Secrétariat International de FIAN
a commencé à soutenir ce cas. En
2006, une Action Urgente internationale a été lancée. Elle s’adressait
directement à la plus haute instance,
là où le cas était en attente depuis
des années. En mai 2007, la Cour
a délibéré en faveur des paysans,
confirmant leur droit à la terre.
Sœur Blanca Navarro, membre de
FIAN Mexique et qui a soutenu la
lutte de cette communauté pendant
des années, a déclaré: “C’est un
grand succès. L’obstacle majeur
pour récupérer les terres est
maintenant surmonté.”
INDe
Des déjeuners pour les enfants des écoles en Uttar Pradesh
En Inde, plusieurs programmes
sociaux ont pour objet la mise
en oeuvre du droit à une alimentation saine tel que prévu par la
Constitution Fédérale. L’un de ces
programmes, le “Programme Repas
de midi”, garantit aux enfants des
écoles primaires un repas cuisiné
par jour, mesure indispensable pour
répondre aux problèmes de malnutrition et de faim dans les classes.
Cependant, et malgré l’importance
accordée à ce programme, certains
Etats indiens - comme l'Uttar
Pradesh, le Bihar, le Jharkhand - ne
l’avaient pas mis en place.
En 2002, FIAN Uttar Pradesh
et FIAN Norvège ont lancé une
campagne pour la mise en oeuvre de
ce programme. Les deux partenaires
ont commencé par un intense travail
d'analyse, l'organisation de missions
d'enquêtes et de sessions de
formation auprès des communautés
locales et des professeurs. FIAN
a également demandé à la Cour
Suprême de trouver le moyen de
rendre les Etats responsables de leur
incapacité de proposer des repas de
midi dans les écoles. En septembre
2003, suite à une pression constante
de la population, aux actions de
FIAN et de la Cour Suprême, le
gouvernement d’Uttar Pradesh
lançait le Programme Repas de midi
dans 16 districts.
Insatisfaite de ce succès, FIAN
continua de plaider en faveur de
la mise en oeuvre complète du
programme dans tous les districts.
La Cour Suprême finit par ordonner
aux Etats la mise en place du programme dans la totalité des écoles
primaires. En Octobre 2004,
l’Etat d’Uttar Pradesh généralisa
le “Programme Repas de midi”
à l’ensemble de son territoire.
Aujourd’hui, 17 millions d’enfants
bénéficient directement de ce
programme.
Depuis, de nouvelles mesures ont
été prises pour améliorer la qualité
des repas: le gouvernement indien
a décidé en Juin 2006 d’augmenter
le montant accordé par repas et par
enfant. Ce montant reste cependant
faible. Nous espérons que la
poursuite des discussions avec les
gouvernements des Etats indiens
permettra d'arriver à de nouvelles
mesures pour garantir pleinement le
droit à une nourriture saine pour les
enfants qui en ont tant besoin.
Afrique du Sud
Une communauté victime de l’apartheid retrouve ses terres
Le Corridor de Madimbo est une
bande de terre très fertile sur les
bords de la rivière Limpopo, en
Afrique du Sud. Cette terre était
peuplée par les Gumbo-Mutale,
une communauté regroupant
1200 personnes. Durant l’apartheid,
les Gumbo-Mutale ont été expulsés
de force du Corridor de Madimbo.
La communauté a trouvé refuge
sur une terre sèche et rocailleuse,
impropre à l’agriculture ou à
l’élevage de bétail. Sans possibilité
d’emploi dans la zone et sans
aucune autre source de revenus, la
communauté des Gumbu-Mutale a
gravement souffert de la faim et
de malnutrition.
La terre des Gumbu-Mutale était
prétendument utilisée pour les
entraînements de l’armée
sud-africaine. Cependant, des
enquêtes et des rapports ont
démontré que la majorité des terres
n’étaient pas utilisées.
En 1994, lors des premières
élections démocratiques en Afrique
du Sud, le gouvernement (dirigé
par l’ANC) a pris l’engagement
de redistribuer les terres dans
le cadre d’un vaste programme
de réforme agraire. Bien que le
ministre en charge de cette réforme
ait personnellement promis de
satisfaire avant l’an 2000 toutes
les requêtes déposées, les GumbuMutale n’avaient toujours pas en
2002 récupéré leurs terres fertiles.
Une mission d’enquête menée par
FIAN et l’organisation paysanne
internationale Via Campesina a
visité la zone en 2002. En 2003,
lorsque le cas était sur le point
d’être porté devant le tribunal
chargé de la réforme agraire,
FIAN a lancé une action urgente
demandant à ce que l’on rende
la terre aux Gumbu-Mutale.
L’action a été entreprise en vue
d’accélérer le processus qui aurait
pu prendre des années, et qui
aurait inexorablement aggravé
les problèmes de faim et de
malnutrition.
En août 2004, l’accord qui
rend le corridor de Madimbo
aux Gumbu-Mutale a été signé,
et la communauté a pu retrouver
ses terres.
IndE
Combat victorieux pour le droit à l’eau
Les dix mille habitants du bidonville
de Jai Bheem Nagar au bord de
la rivière Kali Ganga à Meerut,
une ville de l’Etat d’Uttar Pradesh
en Inde, n’ont accès qu’à de l’eau
contaminée par des métaux lourds.
La pollution de l’eau de la rivière
et des sols due à des effluents
chimiques dangereux a causé
nombre d’infections, de problèmes
de peau et de cancers.
Le directeur de la Fondation Janhit
a exprimé ses remerciements
pour ce succès: “Il est de mon
devoir de remercier FIAN qui s’est
chargé de contacter les autorités
gouvernementales concernées. C’est
grâce aux efforts de FIAN que la
communauté de Jai Bheem Nagar,
qui réclamait de l’eau potable
depuis 15 ans, a enfin pu être
entendue et, ce, en moins d’un an.”
Depuis 2005, la Fondation Janhit
soutient les habitants du bidonville
en majorité Dalits (“intouchables’’).
Cette organisation de défense
de l’environnement a alerté les
autorités et porté plainte. Durant
l’été 2006, FIAN a été sollicité. Suite
à la pression internationale et au
combat continu des habitants du
bidonville, la municipalité de Meerut
a finalement informé la population
qu’un projet de 20 millions de
roupies (360 000 euros) avait été
présenté au gouvernement de l’Etat
pour approvisionner le bidonville en
eau potable.
Cependant, en juillet 2007, un
nouveau gouvernement est arrivé
au pouvoir en Uttar Pradesh, et
les travaux ont été interrompus.
FIAN va maintenir la pression
internationale sur les autorités
pour avoir la garantie que le projet
continuera et que les habitants
pourront jouir d’un des droits
humains les plus essentiels:
avoir de l’eau propre et potable.
Des travaux préparatoires à la
construction d’une citerne et
deç canalisations ont commencé
peu après.
GUATEMALA
Victoire de paysans sans terre face à la famille présidentielle
Après 12 ans de lutte, les hommes
et les femmes qui travaillaient
à la plantation de café Maria de
Lourdes à Génova, département
de Quetzaltenango au Guatemala,
ont finalement récolté les fruits
du combat qu’ils menaient pour
obtenir une indemnisation juste
suite à leur licenciement abusif et
au non paiement de leurs salaires.
Leur victoire a une forte résonance
symbolique: la plantation appartient
à la famille de l’ancien président du
Guatemala, Oscar Berger.
Les 47 familles paysannes avaient
été licenciées illégalement en 1992
après avoir créé un syndicat pour
défendre leurs droits de salariés.
Les tribunaux devant lesquels les
paysans avaient porté le cas avaient
reconnu la légalité de leur combat. Mais la décision ne fut jamais
exécutée à cause de la faiblesse de
l'état de droit mais aussi du pouvoir
d'influence de la partie adverse, la
famille présidentielle. Cette lutte
de dix années pour leur survie a
culminé lorsque les familles, pour
attirer l'attention sur leur situation,
occupèrent la résidence du propriétaire terrien. Elles en furent violemment expulsées en janvier 2003.
A la recherche de soutien, les
paysans ont découvert FIAN qui
travaillait depuis plusieurs années
avec des organisations paysannes
et des syndicats guatémaltèques.
A leur demande et en étroite
coopération avec les organisations
locales, FIAN s'est saisi du cas, a
lancé des campagnes de lettres
de protestation et a organisé
des missions d'enquêtes et des
rencontres avec les autorités. La
ténacité paya: un accord fut trouvé
en septembre 2004. Le propriétaire
accepta de payer aux ouvriers
agricoles 55% des salaires dus
depuis leur licenciement illégal
en 1992. Il finança aussi l'achat de
la nouvelle terre où les familles se
sont installées en octobre 2004.
Cet endroit, les familles l'ont appelé
Le Paradis.
“Nous remercions FIAN de tout
notre coeur pour son aide. Cela a eu
une influence décisive pour nous
aider à résoudre nos problèmes”,
explique un ancien travailleur de la
plantation María Lourdes.
Mexique
Les travailleurs licenciés par Continental retrouvent leur emploi
En 2001, la multinationale
Continental, basée en Allemagne,
décida de fermer illégalement son
usine “Euzkadi” au Mexique après
un long conflit avec les syndicats
d´ouvriers. Pendant trois ans, le
syndicat “Euzkadi” a occupé le site
de l’usine et mené des actions en
justice contre la fermeture de l’usine
et les licenciements.
FIAN a mené des actions de
plaidoyer au niveau international,
en particulier auprès du
gouvernement allemand qui doit
s’assurer que ses entreprises
travaillant à l’étranger respectent
les droits humains. L’un des
moments phare du soutien de FIAN
a été le voyage d’une délégation
des travailleurs en Allemagne pour
assister à l’assemblée générale
des actionnaires de Continental.
Les représentants syndicaux ont
ainsi pu informer les actionnaires
de la situation des ouvriers et des
agissements de Continental.
En janvier 2005, les efforts conjoints
ont porté leurs fruits: en présence
du Président mexicain Vicente Fox,
le conflit a été résolu avec la réouverture de l’usine et la reprise du travail. Les travailleurs ont également
reçu 50% des actions de l’usine.
Le syndicat considère FIAN comme
l’un de ses soutiens internationaux
les plus importants. Grâce à leur engagement commun, FIAN, le syndicat de l’usine Euzkadi et l’organisation Germanwatch ont reçu le “Prix
positif” de l´initiative “l’œil du
public sur Davos” récompensant les
campagnes ayant permis des changements positifs dans les politiques
et la conduite des entreprises.
Jesús Torres Nuños, président de
la coopérative des travailleurs
d’Euzkadi, a souligné l’importance
de la solidarité internationale:
“Dans ce monde globalisé de plus
en plus marqué par l’influence des
multinationales, nous dépendons
de la mondialisation de notre lutte.
La clé de notre succès? Pouvoir
compter sur nos alliés et nos amis
qui se sont battus à nos côtés contre
Continental au Mexique et en
Allemagne, à l’assemblée générale
des actionnaires, dans les médias et
avec les parlementaires.”
IndE
Soutien à des personnes menacées de mourir de faim
Des personnes sont mortes de faim
dans le district de Bénarès dans
l’Etat d’Uttar Pradesh en Inde.
Dans le village de Shankapur,
400 familles de tisserands ont
perdu leur travail suite au déclin
de l’industrie textile. Parce qu’elles
n’avaient pas d’autre source de revenus et n’étaient pas bénéficiaires
des programmes sociaux de l’Etat,
ces familles ont gravement souffert
de faim et de malnutrition et ont dû
mendier. Quelques personnes sont
mortes de faim.
FIAN est intervenu en 2005 et a
mené différentes actions pour mettre en évidence ce problème.
En octobre 2005 notamment, FIAN
a lancé une campagne internationale à l’occasion de la Journée
Mondiale de l’Alimentation, avec
des manifestations et des auditions
publiques pour mettre en évidence
la situation de deux familles de
tisserands qui ne parvenaient plus
à nourrir leurs familles et dont des
membres étaient morts de faim.
La campagne menée avec le soutien
de plusieurs organisations indiennes
demandait aux autorités de l’Inde de
respecter leurs obligations par rapport au droit à l’alimentation dans le
cas des deux familles de tisserands.
Madame Devi qui avait perdu
son mari et se retrouvait avec
trois enfants à nourrir et aucune
source de revenus a finalement pu
bénéficier de programmes sociaux,
dont la “carte rouge” qui permet
d’obtenir des céréales subsidiées.
Elle a aussi obtenu un emploi.
Monsieur Vishambar, un ancien
tisserand dont la femme et deux
enfants étaient morts de faim
a aussi reçu la “carte rouge”. Le
gouvernement a de plus promis de
prendre les mesures nécessaires
pour améliorer les conditions de vie
des tisserands.
Malgré ce succès et les remerciements reçus, le combat des tisserands et de leurs familles est loin
d’être terminé. La mise en place
effective des programmes sociaux
existants et des promesses du gouvernement doit être suivie de près.
Impliquez-vous
Nous avons tous des droits – mais
nous devons nous battre pour leur
réalisation!
Tous ces succès n’auraient pas été
possibles sans la participation
des militants, des membres et des
personnes qui soutiennent FIAN,
ainsi que d’autres organisations
qui partagent les mêmes valeurs.
Partout dans le monde, des
personnes s’organisent pour
lutter pour leurs droits. FIAN
International est un réseau qui
s’appuie en Asie, en Afrique, en
Europe et aux Amériques sur
des individus et des groupes qui
unissent leurs efforts pour que le
droit à se nourrir devienne une
réalité pour tous.
Les sections FIAN d’Europe, du
Brésil, du Ghana et de l’Inde,
avec la fondation hongroise pour
le développement rural Gaia
Alapitvany et d’autres partenaires,
unissent leurs efforts pour mener
une grande campagne intitulée
“Regardez la faim en face! Agissez
Maintenant”, pour combattre la
faim avec les droits humains.
Vous aussi, vous pouvez rejoindre
ce réseau mondial! Vous pouvez
manifester votre opposition aux
violations du droit à se nourrir
et d’autres droits humains de
différentes façons :
Signez les lettres des
Actions Urgentes pour
soutenir directement
les personnes dont le droit
à l’alimentation est violé.
Signez l’appel à l’action de la
campagne “Regardez la faim
en face! Agissez Maintenant.”
La faim a un visage et la lutte
contre la faim aussi! Visitez
notre site et montrez votre
soutien en téléchargeant
votre photo sur
www.face-it-act-now.org
Rejoignez FIAN
Faites un don pour soutenir
le travail de FIAN
Plus d’informations sur
www.face-it-act-now.org
et www.fian.org
FIAN International, fondé en 1986,
a été la première organisation
de droits humains à faire
campagne pour la réalisation
du droit à l’alimentation. FIAN
est une organisation sans but
lucratif, indépendante de tout
gouvernement, idéologie politique
ou religion. FIAN a un statut
consultatif auprès des Nations
Unies. Le travail de FIAN est basé
sur la Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme et sur le Pacte
International relatif aux Droits
Economiques, Sociaux et Culturels.
La vision de FIAN est un monde
sans faim, dans lequel chaque
personne peut pleinement jouir
de ses droits dans la dignité,
en particulier du droit à une
alimentation adéquate.
Contacts
FIAN Belgium
Rue van Elewijck 35
1050 Bruxelles
Belgique
+ 32 2 640 84 17 tel | fax
[email protected]
www.fian.be
Référence bancaire:
Compte: 000-1396974-77
FIAN France
15 Rue Georges Jacquet,
F-38000 Grenoble
+ 33 4 38 21 05 08 tel
+ 33 4 76484985 fax
[email protected]
www.fian.ras.eu.org
Référence bancaire:
Banque: Crédit Coopératif Grenoble
Compte: 41020002423
Contacts
FIAN Secrétariat
International
Willy-Brandt-Platz 5
69115 Heidelberg,
Allemagne
+49-6221-6530030 tel
+49-6221-830545 fax
[email protected]
FIAN Autriche
Laudongasse 40,
A-1080 Wien
+ 43 1 40 55 515 tel
+ 43 1 40 55 519 fax
[email protected]
FIAN Allemagne
Düppelstraße 9-11,
D-50679 Köln
+ 49 221 70 200 72 tel
+ 49 221 70 200 32 fax
[email protected]
FIAN Pays-Bas
Postbus 14656
NL-1001 LD Amsterdam
[email protected]
FIAN Norvège
Stortata 11,
N-0155 Oslo
+ 47 23 010315 tel | fax
[email protected]
FIAN Suède
Tegelviksgatan 40,
11641 Stockholm
+ 46 8 6439347 tel | fax
[email protected]
FIAN Suisse
c/o COTMEC
Bd du Pont-d´Arve 16,
CH-1205 Genève
+ 41 22 321 58 44 tel
[email protected]
GAIA Alapítvány
2193 Galgahévíz,
Fő út 83.
Hongrie
+ 36 28 591 610 tel
[email protected]
Edité par: Wilma Strothenke
Publié par: FIAN International
Conception Graphique: Zoock.net
Impressions: ABC Druck, Heidelberg
Imprimé en août 2007
Tous droits réservés
Produit avec le soutien financier de la Commission européenne (CE).
Les points de vue ici exprimés sont ceux de FIAN et non de la CE.
Combatiendo el hambre con derechos humanos / Fighting hunger with human rights / Fü
les droits humains / Met mensenrechten tegen honger vechten / Emberi jogokkal az éhe
hunger / Combatiendo el hambre con derechos humanos / Fighting hunger with human r
la faim avec les droits humains / Met mensenrechten tegen honger vechten / Emberi jog
rättigheter mot hunger / Combatiendo el hambre con derechos humanos / Fighting hun
Hunger / Combattre la faim avec les droits humains / Met mensenrechten tegen honger
/ Med mänskliga rättigheter mot hunger / Combatiendo el hambre con derechos humano
eine Welt frei von Hunger / Combattre la faim avec les droits humains / Met mensenrec
menneskerettigheter / Med mänskliga rättigheter mot hunger / Combatiendo el hambr
auf Nahrung und eine Welt frei von Hunger / Combattre la faim avec les droits humains
mot sult med menneskerettigheter / Med mänskliga rättigheter mot hunger / Combatie
Menschenrecht auf Nahrung und eine Welt frei von Hunger / Combattre la faim avec les
ellen / Kjemp mot sult med menneskerettigheter / Med mänskliga rättigheter mot hung
Für das Menschenrecht auf Nahrung und eine Welt frei von Hunger / Combattre la faim
éhezés ellen / Kjemp mot sult med menneskerettigheter / Med mänskliga rättigheter m
rights / Für das Menschenrecht auf Nahrung und eine Welt frei von Hunger / Combattre
jogokkal az éhezés ellen / Kjemp mot sult med menneskerettigheter / Med mänskliga rä
with human rights / Für das Menschenrecht auf Nahrung und eine Welt frei von Hunger
/ Emberi jogokkal az éhezés ellen / Kjemp mot sult med menneskerettigheter / Med män
hunger with human rights / Für das Menschenrecht auf Nahrung und eine Welt frei von
vechten / Emberi jogokkal az éhezés ellen / Kjemp mot sult med menneskerettigheter /
/ Fighting hunger with human rights / Für das Menschenrecht auf Nahrung und eine We
tegen honger vechten / Emberi jogokkal az éhezés ellen / Kjemp mot sult med menneske
derechos humanos / Fighting hunger with human rights / Für das Menschenrecht auf Na
mensenrechten tegen honger vechten / Emberi jogokkal az éhezés ellen / Kjemp mot sul
hambre con derechos humanos / Fighting hunger with human rights / Für das Menschen
humains / Met mensenrechten tegen honger vechten / Emberi jogokkal az éhezés ellen

Documents pareils