Rapport d`activité Janvier - décembre 2009 - CRA RA

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Rapport d`activité Janvier - décembre 2009 - CRA RA
EXPERIMENTATION PORTANT SUR LA DECLARATION DES EVENEMENTS
INDESIRABLES GRAVES (EIG) LIES AUX SOINS EN ETABLISSEMENT DE
SANTE
Rapport d’activité de la Cellule Régionale d’Appui Rhône Alpe
Janvier – décembre 2009
1. INTRODUCTION
Ce rapport vient compléter le bilan commun des Cellules d’appui des 4 régions participant à
l’expérimentation. Il a pour objectif de présenter les actions mises en place en Rhône Alpes, les
difficultés et avancées réalisées dans notre région. Nous rendrons compte également du point de vue
des établissements à mi parcours de cette expérimentation.
2. LES ACTEURS DE L’EXPERIMENTATION ET L’ORGANISATION EN RHONE ALPES
Au niveau régional, l’expérimentation est pilotée par la DRASS et l’ARH qui ont mis en place un Comité
de pilotage régional dès le mois de décembre 2008. Ce comité est chargé de suivre et orienter les
actions de la cellule régionale d’appui.
Pour l’expérimentation sur la région Rhône-Alpes, l’ARH Rhône Alpes a décidé le rattachement de la
cellule régionale d'appui en gestion du risque clinique à la Clinique du Parc Lyon. Ce rattachement a
permis la signature d’une convention entre la clinique et le Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des
Sports et de la vie Associative.
Pour assurer les missions qui reviennent à la cellule régionale d’appui, en accord avec l’ARH Rhône
Alpes, il est convenu que la Clinique du Parc Lyon passe convention avec le CEPPRAL qui offre un réel
savoir-faire et des compétences dans ces problématiques.
2-1 Composition de la cellule régionale d’appui
Responsables :
-
Pr Cyrille Colin,
Président du CEPPRAL
Dr Jean-Jacques Lalain, Chirurgien de la Clinique du Parc Lyon, membre de la
Commission de Gestion des Risques de l’ARH Rhône-Alpes
Membres :
-
Audrey Baumann,
Dr Claire Chabloz,
Marie-Pierre Dupont,
Dr Philippe Kirstetter,
Bérangère Olivier,
Nathalie Silvent,
Bénédicte Toulouze,
Dr André Van Cuyck,
Surveillante des soins - Clinique du Parc Lyon
Médecin coordonnateur - CEPPRAL
Directrice des soins - Clinique du Parc Lyon
Médecin A.R.E.A., expert Assurance - Clinique du Parc Lyon
Responsable qualité, gestion des risques - Clinique du Parc Lyon
Infirmière - Clinique du Parc Lyon
Pharmacien qualité - CEPPRAL
Chirurgien, expert auprès de la Cour d’Appel de Lyon
Clinique du Parc Lyon
Secrétariat :
-
Céline Larrat,
Neziha Bensalem,
Bérangère Olivier,
Assistante – CEPPRAL
Secrétaire – CEPPRAL
Responsable qualité, gestion des risques - Clinique du Parc Lyon
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2-2 Etablissements expérimentateurs
22 établissements volontaires de la Région Rhône-Alpes, possédant une structure de gestion des
risques en leur sein participent à l’expérimentation.
Les établissements ont été répartis entre les deux entités de la cellule régionale d’appui comme suit:
Etablissements expérimentateurs
Membres de la CRAGRC
CALYDIAL (Vienne)
CEPPRAL
Centre de Néphrologie du Mont Blanc à Sallanches (Haute
Savoie)
Clinique du Parc Lyon
Centre Léon Bérard
Clinique du Parc Lyon
CH de Bourg en Bresse (Ain)
Clinique du Parc Lyon
CH de Bourg Saint Maurice (Savoie)
Clinique du Parc Lyon
CH de Chambéry (Savoie)
CEPPRAL
CH de Voiron (Isère)
Clinique du Parc Lyon
CHIAB (Haute-Savoie)
Clinique du Parc Lyon
CHRA (Haute Savoie)
CEPPRAL
CHU de Grenoble
CEPPRAL
CHU de Saint Etienne
CEPPRAL
Clinique d’Argonay (Haute-Savoie)
Clinique du Parc Lyon
Clinique du Parc à Saint Priest en Jarez (Loire)
Clinique du Parc Lyon
Clinique du Tonkin (Villeurbanne)
Clinique du Parc Lyon
Clinique du Val d’Ouest Vendôme (Ecully)
CEPPRAL
Clinique Emilie de Vialar (Lyon)
Clinique du Parc Lyon
Clinique Mutualiste d’Ambérieu (Ain)
Clinique du Parc Lyon
HCL
CEPPRAL
Hôpitaux Drôme Nord : CH de Romans et CH de Saint
Vallier
Clinique du Parc Lyon
Infirmerie Protestante (Caluire)
CEPPRAL
CH Luc Saint Joseph
CEPPRAL
3. LES MODALITES D’ACTION DE LA CELLULE REGIONALE D’APPUI
L’expérimentation a débuté dans la région Rhône Alpes le 17 décembre 2008 par une réunion d’un
Comité technique à laquelle les établissements expérimentateurs ont été invités.
Par la suite, la cellule régionale a réuni tous les établissements participants pour des réunions
trimestrielles de partage d’expérience et de retour d’informations sur l’expérimentation.
En complément, il a été proposé à tous les établissements :
- une présentation de l’expérimentation au sein de leur établissement, notamment lors de CME
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-
-
des formations sur la détection, le signalement, la déclaration, l’analyse et la communication sur
les EIG. Ces formations « sur mesure », regroupant ou non plusieurs établissements avaient
pour objectif d’apporter aux établissements les moyens de traiter les EIG.
un accompagnement dans la mise en place de Revues de Morbi Mortalité
un accompagnement dans l’analyse d’évènements
la possibilité de faire appel à la cellule d’appui en cas de difficultés ponctuelles (par exemple la
distinction EIG/EPR ?) par téléphone ou sous forme d’intervention
La CRA Rhône Alpes a participé aux rencontres téléphoniques ou physiques avec les autres CRA, dont
certaines étaient organisées par la DREES et l’INVS. A travers ces échanges, nous avons pu comparer
les difficultés rencontrées. Nous avons ainsi réalisé que les démarches étaient différentes, dues souvent
à l’antériorité des relations entre les établissements les CRA qui sont sises dans des structures
régionales qualité/sécurité pré existantes et à l’expérimentation. L’échange de documents notamment
nous a permis de faire bénéficier nos établissements d’un guide d’analyse directement inspiré des
documents produits par le REQUA.
La cellule régionale d’appui Rhône Alpes a mis les compétences et l’expertise de ses membres au
service des établissements, à leur demande, sans intervenir systématiquement lors d’EIG.
4. LES RESULTATS
4-1 Comité de pilotage régional
La DRASS et l’ARH Rhône Alpes ont constitué le comité de pilotage suivant :
Etablissements
Nom
Fonction
CEPPRAL
Cyrille COLIN
Président
CEPPRAL
Claire CHABLOZ
Médecin coordonnateur
CLINIQUE DU PARC
LYON
Bérangère OLIVIER
Responsable qualité, gestion des
risques
DRASS
Marie-Christine ANNINO
Référente régionale EIG
ARH
Patrick VANDENBERGH
Secrétaire général ARH
DDASS
Doriane ARGAUD
CALYDIAL
Agnès CAILLETTE BEAUDOIN
CALYDIAL
Agnès PIQUET GAUTHIER
CH Chambéry
Gilles MANQUAT
CH Voiron
Michel SABY
Directeur adjoint
Service médical
ASSURANCE MALADIE
Yvonne BREURE-BAUDOUIN
Médecin conseil DRSM LYON
Hospices Civils de Lyon
Alain CHALOCHET
Directeur organisation qualité,
relation avec les usagers
CLINIQUE DU PARC
LYON
Jean-Jacques LALAIN
PDG Clinique du Parc
CH Région d'Annecy
Anne-Marie FABRETTI
Directrice Activités Réseaux et
Qualité
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MISP, représente les MISP des
DDASS
Médecin directeur, représente
FEHAP
Pharmacien, gestionnaire des
risques
Médecin coordonnateur équipes
inter-établissement HH
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Le Comité de Pilotage régional s’est réuni à deux reprises :
Le 12 décembre 2008 afin de définir les modalités de lancement de l’expérimentation
Présentation de l’expérimentation, établissements expérimentateurs
Articulations pour les maternités qui participent à l’expérimentation
Missions et règlement intérieur de la cellule régional d’appui et de préparer le comité
technique du 17 décembre où l’ensemble des établissement expérimentateurs ont été
conviés.
Le 8 juillet 2009 où un premier bilan des six premiers mois de l’expérimentation a pu être
présenté aux différents membres du COPIL.
4-2 Réunions de coordination CRA
Les membres de la cellule d’appui se réunissent régulièrement soit de visu soit par conférence
téléphonique. Ainsi 8 réunions ont eu lieu.
Le Dr Annino, médecin DRASS, est convié à chacune des réunions.
Ces rencontres permettent
De faire le bilan des actions menées.
De fixer les objectifs pour la poursuite de l’expérimentation.
De coordonner les actions à mettre en place.
4-3. Rencontres et formations
Le tableau ci-dessous rend compte des différentes rencontres et formations qui ont eu lieu dans les
établissements volontaires depuis le début de l’expérimentation.
-
3 réunions trimestrielles de tous les établissements bilans du 1er, du 2ème trimestre et 3ème
trimestre et partage d’expériences.
8 réunions regroupant plusieurs établissements proches géographiquement : partage
d’expériences ; formation à la déclaration/détection et à l’analyse.
7 interventions plus spécifiques auprès des praticiens.
4 formations spécifiques aux RMM et à l’analyse des causes.
3 participations à des RMM.
1 formation auprès des cadres de santé
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Etablissements
décembre
janvier
février
mars
avril
mai
juin
juillet
septembre
octobre
novembre
décembre
Centre de Néphrologie
du Mont Blanc
16/01à
Annemasse:
partage
d'expérience,
formation
déclaration et
analyse
CHIAB
25/03 Annemasse
: Intervention en
CME auprrès des
praticiens
28/05
Annemasse
Principes de
conduite de
RMM
14/12
Annemasse :
Intervention en
CME auprès
des praticiens
21/10
Clinique
d'Argonay :
Intervention en
CME auprès
des praticiens
Clinique d'Argonay
23/09
Bourg en
Bresse :
Intervention en
CME auprès
des praticiens
6/02 à Bourg :
partage
d'expérience,
formation
déclaration et
analyse
CH de Bourg en Bresse
Clinique Mutualiste
d‘Ambérieu
16/06 Bourg
Saint Maurice :
aide à analyse
CH de Bourg Saint
Maurice
24/11 Centre
Léon Bérard,
aide à l'analyse
et intervention
auprès des
praticiens
Centre Léon Bérard
9/01 à Lyon :
partage
d'expérience,
formation
déclaration et
analyse
Clinique du Tonkin
09/09 Lyon
Accompagneme
nt conduite de
RMM
01/04 Lyon
Réunion de
partage
d'expériences de
tous les
établissements,
Bilan du 1er
29/05 Voiron
trimestre
aide analyse,
intervention
auprès des
praticiens
Clinique Émilie de Vialar
Clinique du Parc Lyon
CH de Voiron
Hôpitaux Drôme Nord
27/11/2009
Lyon Réunion
de partage
d'expériences
de tous les
établissements,
Bilan du 3ème
trimestre
17/12/08 Lyon
Réunion de tous les
établissements Lancement de
l'expériementation
16/01 Voiron:
partage
d'expérience,
formation
déclaration et
analyse
20/02 à
Chambery:
partage
d'expérience,
formation
déclaration et
analyse
CH de Chambéry
CHR Annecy
20/06 Lyon
Réunion de
partage
d'expériences de
tous les
établissement
Bilan du 2ème
trimestre
18/12 Lyon :
formation
déclaratrion et
analyse cadre
de santé
01/07 Lyon
Intervention en
CME
02/07 Lyon
Formation RMM
V2010
15/12 Voiron
intervention en
CME
5/03 Chambéry :
formation
detection, analyse
des causes
CHU de Grenoble
Clinique du Parc à Saint
Priest en Jarez
17/03 Saint
Etienne partage
d'expérience,
formation
déclaration et
analyse
CHU de Saint Etienne
Clinique du Val d'Ouest
Vendôme
26/02 Lyon :
partage
d'expérience,
formation
déclaration et
analyse
Infirmerie Protestante
CALYDIAL
Saint Luc Saint Joseph
Hospices Civils de Lyon
21/09 Saint
Etienne :
formation à
l'analyse des
causes
06/01 Lyon
partage
d'expérience,
formation
déclaration et
analyse
Les réunions trimestrielles :
Ces réunions sont l’occasion de présenter un bilan du trimestre et de valoriser l’expérience
d’établissements qui présentent à tous leur organisation du signalement et la gestion (analyse, plan
d’action, modalités de suivi, déclaration) d’un EIG :
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1er trimestre :
CH de Voiron : organisation de la gestion des EIG, avec notamment l’exploitation des données
du PMSI.
CH de Grenoble : système de gestion des risques
Centre Léon Bérard : analyse d’un EIG
2ème trimestre :
CH de Bourg Saint Maurice : détection et analyse des EIG, avec la mise en place
« d’enquêteurs » membres de l’équipe soignante au sein des différents services. 2 types de
RMM.
Clinique du Parc Lyon : détection et analyse des EIG, organisation de 2 types de RMM : au
sein des réunions des départements médicaux et des réunions plus spécifiques réunissant tous
les acteurs ayant participé à la prise en charge des patients. Formation des responsables de
départements à l’analyse des causes.
3ème trimestre
CH d’Annemasse Bonneville : retour d’expérience sur les premiers mois de la mise en place de
l’expérimentation. Formation aux RMM, structuration des analyses
CH d’Annecy : présentation de leur système : recueil, cas colligés, traitement
Ces rencontres trimestrielles ont permis également d’apporter aux établissements des compléments
d’informations autour de l’expérimentation :
•
Intervention de la SHAM : positionnement d’un assureur
•
Restitution des groupes de travail de la DGS
Les principaux messages diffusés par la CRA lors des réunions trimestrielles :
Lors des réunions partage d’expérience et formations, la cellule d’appui a insisté sur
• la définition de l’EIG
• la nécessité de mettre en place un « système de détection des EIG ».
Elle a proposé de mettre en place des « systèmes d’alertes » (signalement passif) pour recenser
systématiquement, au niveau des surveillantes des soins et des chefs de bloc par exemple, toutes les ré
interventions non programmées, les transferts en réanimation et les décès, révélateurs d’EIG potentiels,
afin qu’ils puissent être analysés.
• l’obligation légale de communication au patient (Loi du 4 mars 2002).
Concernant l’analyse de l’EIG, la méthode ALARM d’analyse des causes et de recherche de solutions
d’amélioration selon différents niveaux a été retenue et présentée. L’analyse doit être structurée en
réunissant tous les acteurs de la prise en charge du patient, afin que chacun énonce le rôle qu’il a
joué auprès du patient, que les défauts de soins ou alternatives à la prise en charge soient analysés, et
améliorés. Si l’établissement possède déjà une méthode d’analyse de cause (arbre des causes,
méthodes des 5M…..), il choisit de la conserver ou d’adopter la méthode ALARM.
Un guide d’analyse simplifié à partir du guide rédigé par la cellule régionale de Franche Comté
(REQUA) a été élaboré par la cellule régionale d’appui et à la disposition des établissements.
• Le terme « événement indésirable grave » serait peut-être à modifier, surtout s’il doit devenir
public. Le terme « d’EPR » est plus positif, « événement porteur de risques » signifie que l’on est
arrivé à gérer l’événement, contrairement au terme « d’EIG ».
• Utilisation en interne d’un seul mode de déclaration pour tous et pour toutes sortes d’événements
(support papier ou informatique) et se donner un temps limité pour analyser chaque événement
indésirable.
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•
•
•
Création au sein de la CME d’un Comité de pilotage et d’analyse: participation meilleure des
médecins sollicités. Actuellement, certaines CME sont très impliquées alors que d’autres
découvrent l’existence d’un système de signalement au sein de leur établissement.
Appel à la CRAGRC pour les réunions de motivation en CME, l’apport des outils
(recommandations et formalisation des RMM, ALARM,…), le réseau de collègues ou d’experts.
La réussite d’autres vigilances telle la déclaration des infections nosocomiales.
Un certain nombre de freins à la déclaration de l’EIG sont apparus au cours des réunions
trimestrielles :
• Mise à la connaissance de tous d’un évènement qui pourrait être « discret »
• Risque médicolégal et conflit avec l’assurance, en particulier dans la communication au patient
ou à la famille
• Anonymat du praticien et de l’établissement
• En déclarer « trop » et passer pour un mauvais établissement
• En déclarer trop et être submergé par le travail de traitement de ces EIG
• Être seul dans sa spécialité pour traiter correctement un dossier
• Une vision trop individuelle de la responsabilité sans envisager la globalité de la « chaîne de
soins » et de la « chaîne de risques »
4-4. Déclarations sur VOOZANOO
Au 31 décembre 2009, 41déclarations ont été enregistrées sur la plateforme VOOZANOO pour la région
Rhône Alpes
4- 5. Tableau des objectifs et indicateurs nationaux :
Des indicateurs de suivi ont été proposés afin d’évaluer l’activité de la cellule régionale d’appui en
gestion du risque clinique.
Ces indicateurs sont recueillis semestriellement.
Le tableau ci-dessous fait état des six premiers mois de l’expérimentation et ont été présenté au Comité
de pilotage du 8 juillet 2009.
Le nombre d’établissements ayant déclaré des EIG a été actualisé avec les données au 31 décembre
2009.
Objectif
Indicateur
Cible 2009
Fédérer l’ensemble des établissements
volontaires de la région
expérimentatrice de la région Rhône
Alpes
Nombre d’établissements
déclaré des EIG
ayant Tous les
établissements
participant à
l’expérimentation
Optimiser le fonctionnement de la
cellule d’appui en gestion du risque
clinique (CRAGRC)
Nombre
de
réponses
CRAGRC/nombre de saisines de la
GRAGRC / en %
Optimiser le rôle de formation de la
cellule d’appui en gestion du risque
clinique (CRAGRC)
Nombre d’EIG analysés / nombre
d’EIG déclarés en %
Optimiser le rôle de formation de la
cellule d’appui en gestion du risque
clinique (CRAGRC)
Cible réalisée en
2009
41 EIG déclarés par
14 établissements
/22
100
100 %
80
100 %
Pourcentage d’analyses réalisées par
l’établissement et validées par la
CRAGRC en %
100
1 analyse
Optimiser le rôle de formation de la
cellule d’appui en gestion du risque
clinique (CRAGRC)
Pourcentage
d’analyses
d’EIG
complétées par la CRAGRC en % ou
réalisées avec l’aide de la CRAGRC
100
40 % de ceux
déclarés
Optimiser le rôle de formation de la
cellule d’appui en gestion du risque
clinique (CRAGRC)
Nombre d’EIG non analysés ou non
validés en %
0
0
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5. BILAN A MI PARCOURS AUPRES DES ETABLISSEMENTS
Il nous a semblé intéressant de rencontrer les établissements volontaires à mi parcours de
l’expérimentation.
Un guide d’entretien a été élaboré. Sept établissements ont répondu au questionnaire lors
d’entretien sur site.
Ces rencontres étaient l’occasion de partager avec eux les enseignements et difficultés rencontrés
dans la mise en place de l’expérimentation au sein de leur établissement.
Etablissements expérimentateurs
Date
Clinique du parc à Lyon
10 septembre 2009
CHU de Saint Etienne
21 septembre 2009
Infirmerie Protestante (Caluire)
7 octobre 2009
CH Luc Saint Joseph
12 octobre 2009
CHRA (Haute Savoie)
14 octobre 2009
CALYDIAL (Vienne)
27 octobre 2009
CHU de Grenoble
29 octobre 2009
La synthèse des ces entretiens ci-dessous reflète le point de vue des établissements :
Motivations des établissements
Établissements « leader » (politique de l’établissement)
Opportunité de progression dans la gestion des risques
Volonté de participer à une démarche et une réflexion nationale sur les systèmes de
déclaration :
• Retour d’information
• Multiplicité des canaux
L’entrée dans l’expérimentation
Une décision de la direction
Les cliniciens peu/pas informés ni consultés
Médecins et cadres informés dans un délai de qqes semaines à qqes mois
Situation avant l’expérimentation
Tous ont un système de fiches de signalement (condition d’entrée dans l’expérimentation)
• jugés « satisfaisants » ou « bons » car ils rapportent de plus en plus d’EI liés aux
soins
• ne permettent pas /peu la détection d’EIG.
5/7 avaient des RMM
• fonctionnement est jugé par les établissements comme moyennement satisfaisants :
• restent très médicales, peu formalisées
Tous les établissements procédaient à des analyses
• RMM ou par cellule qualité
2 établissements ont des CREX en place
• satisfaction ++
• motivation des professionnels à l’analyse
Apports de l’expérimentation
Peu d’impact sur les systèmes de fiche de signalement en place
4/7 impact positif sur le nombre d’évènements signalés. Le nombre de signalement est
encore sous-estimé pour 6/7 établissements
2/7 établissements ont mis en place un système de sentinelle. Ils jugent ce système
efficace
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4/7 établissements ont amélioré leurs RMM (ou sont en cours)
5/7 jugent l’impact de l’expérimentation plutôt positif sur les capacités d’analyse au sein de
leur établissement
6/7 jugent l’impact global de l’expérimentation comme « plutôt positif » :
• impact sur la cellule gestion des risques ++
• Impact auprès des professionnels « frissonnant »
Difficultés, par ordre décroissant de fréquence de citation
Définition des EIG (difficulté très fréquente en début d’expérimentation, qui a freiné les
premières déclarations, mais qui a été dépassée grâce à la cellule d’appui)
Manque de temps
Manque de ressources
Difficultés dans l'utilisation du logiciel Voozanoo
Difficultés parce que l’EIG est survenu dans un autre établissement
Manque de culture de l’erreur
Crainte latente de suites juridiques
Insuffisance de formation à l’analyse
Points forts de l’expérimentation
A l’échelle de l’établissement:
Créer une dynamique au sein de l’établissement
Obligation de se remettre en question
La chance de bénéficier d'un appui
Formalisation de l’analyse
Formalisation de la communication
A l’échelle régional – Cellules Régionales d’Appui:
Relais régional avec les CRA
Disponibilité des CRA
Aide à la demande
Réunions de partage : difficultés et témoignages
A l’échelle nationale :
Lien entre l’échelle de l’établissement et l’échelle nationale
Utilité de l'agrégation des signalements à un niveau national pour une efficacité des santés
publiques.
Prise de conscience au niveau régional et national des difficultés de terrain : crainte des
poursuites et de la médiatisation, surcharge de travail empêchant les établissements de bien
participer à la déclaration.
Points faibles de l’expérimentation
Protocole : Définition et liste d’EIG peu adaptée
Peu / pas de communication sur l'intérêt de l’expérimentation de la part de l’ARH ou/et l’INVS
Démarrage trop rapide, pas le temps d'informer tout le monde avant de commencer
Durée trop courte
Manque de garanties pour la protection des établissements
Déclaration INVS = une « couche » en plus par rapport aux autres déclarations auprès des
agences
Propositions des établissements :
Prolongation de l’expérimentation afin de continuer à bénéficier de la cellule d’appui : aide
méthodologique et partage d’expérience, avis extérieur sur certaines analyses.
Incitations financières pour les établissements ou une augmentation du personnel.
Élaboration d'un guide de bonne pratique: étapes de mise en œuvre tous les aspects de la
gestion des EIG et surtout « comment faire changer les cultures ? »
Travailler sur les EPR plutôt que (ou aussi?) les EIG.
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6. PROPOSITIONS ET PERSPECTIVES DE LA CELLULE REGIONAL D’APPUI RHONE ALPES
La cellule régionale d’appui poursuit le travail engagé depuis le début de l’expérimentation et se fixe
des objectifs pour les six mois à venir :
Développer les communications de la cellule d’appui au sein des CME.
Former les professionnels, à leur demande, à la méthode ALARM et à la conduite de RMM
Participer à des RMM et à des réunions d’analyse de causes.
Proposer aux établissements un avis externe sur des analyses réalisées.
Réfléchir à la mise en adéquation de la réalité de la déclaration des EIG avec le CPOM. Dans
le CPOM, certains établissements ont noté avoir un système de sensibilisation des
professionnels dans le domaine des risques. La cellule d’appui va proposer aux
établissements de rédiger un document décrivant ce qui est fait au sein de leur
établissement.
7. CONCLUSION
L’adhésion au système de déclaration d’un EIG nécessite un véritable changement de culture qui prend
du temps.
Les professionnels engagés dans l’expérimentation commencent à peine à percevoir le bénéfice
pédagogique à analyser les EIG. Il serait alors regrettable que la dynamique réelle qui s’est mise en
place ne puisse se poursuive au-delà du 30 juin 2010.
Les professionnels apprécient les réunions de partage d’expérience et la valeur ajoutée de la cellule
régionale d’appui : proximité, disponibilité, expertise, neutralité et confiance.
L’accompagnement des établissements à la mise en place d’une gestion globale de l’EIG doit donc se
poursuivre, et la continuité du déploiement doit être assuré.
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