Mettre en place une expérimentation pédagogique en classe de

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Mettre en place une expérimentation pédagogique en classe de
Mettre en place une expérimentation pédagogique en classe de seconde
au lycée Robert de Luzarches
Un constat : enseigner en classe de seconde devient de plus en plus difficile
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parce que les élèves paraissent avoir de plus en plus de difficulté à comprendre les exigences du
"métier" de lycéen ;
parce qu'une partie d'entre eux semble avoir perdu le goût d'apprendre et l'envie de progresser ;
parce que la lourdeur des effectifs ne permet pas aux enseignants d'accorder suffisamment de temps
et d'attention aux élèves "fragiles" ;
parce que certains dispositifs d'aide (accompagnement personnalisé ; stage de vacances...)
n'aboutissent, pour l'instant, qu'à des résultats mitigés.
► Faciliter la transition entre le collège et le lycée et restaurer la motivation des élèves en travaillant
autrement avec eux, tels sont les objectifs de l'expérimentation proposée en classe de seconde.
A l'origine du projet : le lycée Galilée de Genevilliers
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C'est une équipe d'enseignants de ce lycée francilien qui a mis en place, depuis 2009, une
expérimentation pédagogique dans trois classes de seconde (sur les dix que compte leur
établissement) avec le soutien de l'équipe de direction.
Cette expérimentation, tout en respectant les programmes nationaux, repose sur la volonté de
"changer le lycée et de lutter contre l'échec scolaire".
► Mettre en place "un cahier des charges" autour d'idées simples soulevant "les tabous du système
éducatif", tel est le fondement de l'expérimentation.
Enseigner autrement : pour permettre la réussite de tous les élèves
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On ne travaille pas de la même façon à 35 et à 15. En seconde expérimentale, "chaque journée
commence par deux heures de cours en classe entière. Suivront 4 heures de cours en petits groupes."
Les élèves ont besoin de "temps de détente et de temps d'apprentissage suffisamment longs pour ne
perdre personne. La journée normale enchaîne 2 heures de cours magistral, une demi heure de
récréation, deux heures de travail en groupe, une pause méridienne de 2 heures, deux heures encore
en groupe puis une heure d'aide aux devoirs."
Privilégier le travail de groupe suppose pour les enseignants de "redéfinir leurs progressions
annuelles" et de valoriser le travail en autonomie et les productions des élèves.
Assurer un suivi personnalisé de chaque élève nécessite des temps de concertation entre les
enseignants. Ce suivi doit aussi permettre de prendre en compte le choix d'orientation de l'élève dans
la notation : "on ne va pas exiger de lui le même niveau en maths s'il demande S ou s'il souhaite une
STMG."
"Comme il n'y a jamais plus de trois disciplines par jour, le travail à la maison est réduit mais mieux
suivi avec l'heure d'aide de fin de journée. Tout cela autorise les enseignants à relever leur niveau
d'exigence."
Une demi-journée par semaine est réservée à des sorties ou des projets de dimension artistique ou
culturelle parce qu'on apprend aussi en dehors de la classe et que "la pluralité des approches et la
transversalité" favorisent également l'acquisition de savoirs et de savoir-faire.
Travailler tout au long de l'année l'orientation avec les élèves est indispensable pour susciter et
alimenter leur motivation et permettre l'obtention de leur voeu d'orientation. Des parcours pour le
choix d'une orientation sont donc proposés aux élèves.
► Moins d'élèves, qui travaillent à leur rythme, de manière plus autonome, dans et hors de la classe et
réfléchissent à leur orientation avec le soutien de l'équipe pédagogique engagée dans le suivi de leur classe et
des autres acteurs du système éducatif (Administration, CPE, Documentaliste, COP, parents...), telles sont les
caractéristiques de l'expérimentation.

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