Le streetwear couture de l`Alsacienne Christelle Kocher
Transcription
Le streetwear couture de l`Alsacienne Christelle Kocher
36 Région M E RC RE D I 3 0 SE PTE MBRE 2 01 5 MODE L 'A L SA C E TGV Le streetwear couture de l’Alsacienne Christelle Kocher Essais de montée en vitesse de la phase 2 de la LGV-Est Sa marque, Koché, est un nouveau nom prometteur du calendrier de la Fashion Week parisienne. Mais sa fondatrice, Christelle Kocher, est une créatrice déjà aguerrie, qui marie les savoir-faire artisanaux liés à la haute couture avec le streetwear. Originaire de Strasbourg, Christelle Kocher, 36 ans, a présenté hier soir son premier défilé Koché. Elle est en parallèle la directrice artistique de Lemarié, maison rachetée par Chanel spécialisée dans le travail des plumes et des fleurs, également fournisseuse d’autres grands noms du luxe. ration française de la couture. « Elle a une maturité certaine et je pense qu’elle a un potentiel tout aussi certain ! », juge Stéphane Wargnier, président exécutif de la Fédération. Tous ses modèles sont fabriqués en France. « Je veux être proche des produits, être sûre de la qualité. Il y a plein de gens en France qui sont capables de faire des pures merveilles, c’est important pour moi de les faire travailler », explique-t-elle simplement. Cette « rencontre avec l’excellence de l’artisanat français », qui a commencé en 2010, a été pour la créatrice le « point de départ » du projet de sa propre griffe Koché, lancée en 2014. « J’avais envie d’utiliser ce savoir-faire français, les broderies, l’embellissement, et le mélanger avec la street culture, le sportswear, tout en jetant des ponts avec l’art contemporain », résume-t-elle, dans son atelier parisien de Ménilmontant. Sa marque emploie un noyau dur de cinq personnes. Mais en cette période de défilés, dans l’atelier lumineux aux murs blancs, une quinzaine de petites mains s’activent autour de mannequins Stockman, ou brodent au son d’une playlist électro. Manteaux en plumes, bermudas en jersey La créatrice globe-trotteuse, diplômée de la prestigieuse école de mode londonienne Central Saint Martins, a un CV éloquent qui l’a menée successivement chez Emporio Armani, Martine Sitbon, Chloé, Sonia Rykiel, Dries Van Noten, Bottega Veneta. Elle partage désormais son temps entre New York et Paris, deux villes qui l’inspi- Le « total look », c’est démodé Christelle Kocher avec un de ses patchworks. rent particulièrement, l’une pour son style « pratique » et « confort », l’autre pour son romantisme et ses savoir-faire. Sa marque est le reflet de ces influences croisées, avec ses collections aux couleurs éclatantes contrastant avec du noir ou du gris chiné plus sport, conçues en collaboration avec Lemarié ainsi que les brodeurs Lesage et Montex, autres métiers d’art de la galaxie Chanel. Des manteaux en plumes y côtoient des robes brodées et plissées, portées avec des sandales, des bermudas en jersey avec des baskets. Photo AFP/Stéphane De Sakutin Mélange d’énergie brute et de poésie, la griffe a connu un démarrage sur les chapeaux de roue : elle comptait cette année parmi les demi-finalistes du prix LVMH pour les jeunes créateurs. Elle a su convaincre des acheteurs de renom comme Maria Luisa à Paris, mais aussi Ikram à Chicago et Maxfield à Los Angeles, qui distribuent ses collections, dont les prix débutent à 350 € pour un t-shirt. Elle fait aussi partie des créateurs soutenus par l’initiative Designers Apartment organisée par la Fédé- L’artisanat n’exclut pas la technologie, pour cette créatrice toujours en quête de nouvelles techniques, qu’il s’agisse d’impression sur des plumes ou de découpes au laser. La démarche de Karl Lagerfeld, qui a fait défiler récemment des tailleurs Chanel réalisés par impression 3D, l’inspire. Faite de mélanges, sa marque reflète son propre style, dit-elle, vêtue d’un jean et pull en patchwork coloré, de sa griffe. « Je mixe tout le temps des pièces de couture avec des baskets, des pièces vintage. Plus personne ne s’habille en total look d’une marque, c’est démodé. » Étrangère à l’exhibitionnisme de l’époque, elle explique ne s’être convertie aux réseaux sociaux que récemment, dans le but de montrer son travail et promouvoir sa marque, pour laquelle elle regorge de projets : elle vient de créer ses premiers bijoux et aimerait lancer une ligne homme. ENTREPRISE Depuis le rachat de Carola par le groupe belge Spadel en 2013, les équipes Carola Wattwiller œuvrent à leur rapprochement. L’espace de travail à Ribeauvillé a été repensé pour favoriser le travail en commun des deux entités désormais réunies. Le rachat de la marque Carola par le groupe belge Spadel en 2013, qui détenait déjà les Grandes Sources de Wattwiller, a entraîné la réorganisation des sites de production de Ribeauvillé et de Wattwiller. Depuis mai dernier, les équipes commerciales, marketing et administratives en charge des deux marques sont regroupés sur le site de Ribeauvillé, au sein d’un nouvel espace totalement repensé. Ribeauvillé a été préféré à Wattwiller pour sa position centrale en Alsace, proche de Colmar. Plus vastes, les locaux existants ne nécessitaient qu’un aménagement et non de coûteuses extensions. « Nous avons travaillé dans l’objectif de favoriser le partage d’expériences et de rapprocher les collaborateurs des deux équipes, désormais réunies dans des espaces de travail conviviaux propices au travail collaboratif », indique Rachel Donnadieu, responsable des ressources humaines pour les deux sites. Les cloisons des bureaux que se partageaient auparavant deux personnes en moyenne ont été abattues afin de laisser place à des espaces ouverts, tout en ménageant des salles de réunion closes et insonorisées. Les salariés ont Édition limitée pour la bonne cause Une édition limitée de bouteilles Carola sera commercialisée au bénéfice du Secours populaire français à partir d’octobre. Pour chaque bouteille achetée, 0,15 € sera reversé à l’association caritative afin de financer des actions dans les deux départements. « Pour cette première édition limitée, la reine des eaux d’Alsace a voulu allier un design raffiné et épuré, évocateur des fêtes de fin d’année, à un acte de solidarité », indique le communiqué. Le Secours populaire utilisera ces milliers d’euros collectés pour ses programmes d’aide alimentaire et vestimentaire, d’accès aux vacances, à la culture et aux loisirs. Mise en service le 3 avril 2016 La mise en service de la seconde phase, prévue le 3 avril 2016, mettra Paris à 1 h 48 de Strasbourg, soit 30 minutes de moins. Elle réduira également le temps de parcours entre Luxembourg et Strasbourg à 1 h 36 avec des arrêts à Metz et Thionville, contre 2 h 10 actuellement. La première phase de la LGV Est, inaugurée le 10 juin 2007, avait permis de réduire le temps de parcours entre Strasbourg et Paris (gare de l’Est) de 4 h à 2 h 20. Au démarrage de la campagne d’essais, le TGV au design bien reconnaissable circulera à 160 km/h, puis montera progressi- Les nouveaux locaux des équipes Carola Wattwiller à Ribeauvillé : en bonne voie vers l’obtention du label « Great place to work » ? Photo L’Alsace/V. B. été associés au processus et ont pu exprimer leurs doléances au sein de groupes de travail. L’entreprise espère ainsi obtenir le label « Great place to work », qui récompense les sociétés où il fait bon travailler. Membre du service administration des ventes, Karine D’Almeida avoue avoir « craint le bruit qu’une telle cohabitation allait générer dans un espace ouvert. » « Mais finalement ça se passe plutôt bien », assure-t-elle. Des caissons et des cloisons absorbeurs de sons ont été installés à différents endroits des « open spaces » afin de limiter les nuisances. Parallèle- ment, les bureaux des équipes de production basées à Wattwiller ont été regroupés et rénovés. Côté production à Ribeauvillé, plus de deux millions d’euros ont été investis en deux ans (2014-2015) afin de moderniser le conditionnement des bouteilles de Carola. « Le groupe Nestlé, qui détenait Carola jusqu’en 2013, avait limité les innovations ces dernières années, privilégiant ses marques d’eaux minérales nationales et internationales », indique José Lefort, responsable industriel des sites Carola et Wattwiller. Il ajoute que « le rachat est intervenu au bon moment, dans la mesure où il a permis une mise à niveau rapide des équipements, le groupe Spadel ayant donné le feu vert pour de gros investissements. » IRE01 vement jusqu’à 352 km/h, soit 10 % de plus que la vitesse commerciale fixée à 320 km/h comme sur la LGV Rhin-Rhône. Pour ces essais, qui se dérouleront tout le long jusqu’à la fin de l’année, 200 allers-retours ont été programmés. Outre le contrôle de la qualité de l’infrastructure, la SNCF veut s’assurer du confort des futurs voyageurs. Ainsi elle va évaluer les accélérations verticales, longitudinales et transversales auxquelles les passagers peuvent être exposés grâce à des appareils appelés « accéléromètres ». La seconde phase de la LGV Est Européenne représente un investissement de 2 milliards d’euros financé par l’État, 16 collectivités territoriales, l’Union européenne et le Luxembourg. Elle constitue un maillon de l’axe de 1 500 km qui, à terme, reliera à grande vitesse Paris à Bratislava et Budapest. Le chantier a duré cinq ans et il a fallu percer un tunnel de 4 km sous les Vosges, près de Saverne. ÉCONOMIE La fusion des CCI retardée Ce n’est pas parce que les Mulhousiens ont freiné des quatre fers il y a quelques mois que la fusion des quatre CCI alsaciennes va prendre du retard. De ce côté-là, le ciel s’est franchement éclairci. C’est le Conseil constitutionnel qui, en retoquant tous les articles de la loi Macron concernant les CCI, a retardé le processus de fusion. Du coup, elle ne devrait voir le jour qu’au 31 mars 2016, date à laquelle la charte sera validée. En juin, 87 % des membres de la CCI Alsace avaient adopté une motion en faveur du regroupement. « Nous devrions être en ordre de bataille à cette date », a confirmé, hier soir à Colmar, le président de la CCI Alsace, Bernard Stirnweiss, pas mécontent de bénéficier d’un temps supplémentaire pour peaufiner son projet Des investissements retardés sous l’ère Nestlé 0,15 € par bouteille achetée sera reversé au Secours populaire 67 et 68. DR SNCF Réseau a fait circuler lundi la première rame d’essai entre Baudrecourt (Moselle) et Vendenheim (Bas-Rhin), sur les 106 km de la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) du TGV Est européen. Claude Mislin Carola et Wattwiller se rapprochent Véronique Berkani Une rame TGV d’essai circulant sur la nouvelle ligne à grande vitesse près de Gougenheim, dans le Kochersberg. Photo L’Alsace/Jean-Marc Loos de CCI Alsace Eurométropole. Notamment pour convaincre définitivement les Mulhousiens de son bienfondé par avocats interposés. Mes Pierre Soler Couteaux et Benoît Cereja ont joué les bons offices. Même si un participant à l’assemblée générale a qualifié la charte de « véritable usine à gaz d’une lourdeur insupportable », le président Stirnweiss a souhaité que les Chambres agissent dans la confiance. « Ça peut paraître compliqué, mais nous avons le projet le plus original et la France des CCI nous regarde. Sans compter que la Champagne et la Lorraine sont en ordre dispersé. On en tirera tout de suite les fruits », a-t-il poursuivi. Outre la charte, une autre préoccupation occupe les esprits. Contraintes par les restrictions budgétaires de l’État, les CCI doivent se serrer la ceinture. Sur 480 salariés en Alsace, une centaine est en partance. PSA 988 personnes, dont 80% d’intérimaires, le week-end Le Comité d’établissement du site PSA Mulhouse a pris acte, hier, des propositions de la direction quant aux modalités de mise en place d’une équipe samedi-dimanche à partir du 5 décembre (L’Alsace d’hier). Cette équipe du week-end, qui travaillera onze heures par jour les samedis et dimanches, mobilisera 988 personnes, dont 80 % d’intérimaires, et sera opérationnelle à partir du 5 décembre. Sa durée de vie ne devrait pas s’étendre au-delà des congés d’été 2016. Rappelant que « cette équipe temporaire est annoncée à peine trois mois après la fermeture d’une ligne entière de production et que cela se fait sur fond de gel des salaires et des embauches », les élus CGT ont donné un avis défavorable à ce projet. Les représentants de l’Alliance FO/CFTC et CFE-CGC ont pour leur part donné un avis favorable mais ont réitéré leur demande d’embauche en CDI du personnel intérimaire. La CFDT, pour sa part, exige « un effort de la direction au niveau de la rémunération ». Lors du CE d’hier, la direction a annoncé que deux séances supplémentaires sont programmées le samedi au mois d’octobre. Côté effectifs, PSA Mulhouse comptait 6 646 salariés au 22 septembre, dont 649 intérimaires. Soit 328 personnes de moins qu’en décembre 2014 selon les chiffres fournis par Force Ouvrière. L. B.