Climat : Feux de forêts en Indonésie et charbon chinois renforcent la

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Climat : Feux de forêts en Indonésie et charbon chinois renforcent la
Climat : Feux de forêts en Indonésie et charbon chinois
renforcent la nécessité d’accentuer les efforts des
Etats pour se rapprocher des 2°C
En quelques mois, ce sont 2,5 GTCO2eq, 5 fois les émissions de la
France, qui s’ajouteraient aux 50 GTCO2 émises annuellement dans le
monde. Soit une augmentation de 5% des émissions mondiales de
GES. En Indonésie, ce sont 2 millions d’hectares qui sont partis en
fumée en relâchant un peu moins de 1 GTCO2eq. En Chine, c’est la
prise en compte de 600 000 tonnes de charbon, précédemment omises,
qui augmentent les émissions du pays d’environ 1,5 GTCO2eq. De
quoi relativiser les effets des contributions nationales déposées jusqu’à
présent pour limiter le réchauffement climatique à 2°C. Que faire ?
Huile de palme et feux de forêts
En Indonésie, l’extension de la culture sur brûlis de l’huile de palme et
la persistance de la sécheresse ont des conséquences climatiques et
sanitaires dramatiques. Ce sont ainsi près de 2 millions d’hectares de
forêts qui ont été convertis pour une monoculture qui fait par ailleurs
des ravages sur la biodiversité, notamment les populations d’orangsoutans. Des mesures plus strictes doivent être prises en urgence face à
une demande croissante en huile de palme. Il s’agit en particulier de
renforcer les critères de certification de l’huile de palme durable qui
n’offrent pas aujourd’hui de garanties suffisantes et de soutenir un
développement agricole sur le modèle de l’agroforesterie. A
l’occasion de la COP21, la communauté internationale doit s'organiser
pour que cessent ces pratiques de déforestation et que des sols
dégradés soient progressivement réhabilités pour stocker du carbone.
Chine et comptabilisation des émissions
La Chine brûle beaucoup de charbon, 600 000 tonnes de plus que ce
qui était reporté. Cela souligne l’importance qu’auront les efforts
chinois pour sortir du charbon pour être capable de limiter le
réchauffement à 2°C. Cela doit être fait le plus rapidement possible.
Au-delà, l’ordre de grandeur de la correction statistique de la Chine
sur le reporting de ses émissions de GES doit inciter tous les Etats à
avancer à Paris sur les pratiques de comptabilisation de leurs
émissions de gaz à effet de serre.
Contact : Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas
Hulot, 06 37 36 83 41/ [email protected]