l`étau se resserre autour du pouvoir

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l`étau se resserre autour du pouvoir
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3, 11
Kreyòl : Paj 6
haiti
observateur
Lè manke gid, pèp la gaye !
VoL. XXXXV, No. 51 New York : Tel : (718) 812-2820; •
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16 -23 décembre 2015
L’ÉTAU SE RESSERRE AUTOUR DU POUVOIR
Pas de prolongation de
mandat pour Martelly
Incapable d’accoucher des élections, on lui montre la porte
Jovenel Mois̈ e se frotte le front à celui de la mambo nationale dans l'espoir d'absorber le pouvoir de gagner
la bataille électorale.
TRAFFIC D’ARMES EN HAÏTI
P O R T- A U - P R I N C E , 1 5
décembre — Alors que son mandat touche à sa fin, Michel Martelly risque de voir son mandat
écourté de quelques semaines,
voire même des soixante jours
qu’il lui reste à passer au Palais
national. Principal instigateur de
la crise électorale qui sévit depuis
le mois d’août, il n’a plus l’estime
de la population et de l’ensemble
des pays amis qui prônent le passage du pouvoir dans l’ordre et
l’harmonie. Donc, il ne figure plus
sur la liste des chefs d’État plus ou
moins tolérés dans cette Amérique où nous vivons. Haïti est trop
souvent considéré comme parent
pauvre de la démocratie et le président aura porté cette réputation à
son dernier degré.
S’il faut se fier à la conjoncture où la majorité des intervenants
sociopolitiques réclament ardemment son départ précipité
comme préalable à la réalisation
d’élections honnêtes, transparentes et démocratiques, ses jours
à la tête de l’État seraient comptés.
Pour comble de malheur, le CORE Groupe, qui regroupe l’ensemble des ambassadeurs des
pays dits amis d’Haïti, tergiverse
au point que sa neutralité originale frise le désaveu complet des
écarts démocratiques imputables
aux ambitions démesurées des
manigances présidentielles. Politiquement, on fait valoir que le
souci du président Martelly à placer son poulain au Palais national
prédomine ses moindres gestes.
Les principales ambassades établies dans le pays prennent très au
sérieux des dernières déclarations
selon lesquelles « ce serait sur son
cadavre qu’on passerait pour
écarter Jovenel de la course ».
Même le président du CEP a été
contraint de « bien ficeler ses
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KENNETH MERTEN MIS HORS JEU EN HAÏTI
Salim Succar, débouté par un juge
fédéral, sous la menace d’une contre action
La NSA en charge du
dossier des élections
Laurent Salvador Lamothe (à gauche), Salim Succar (au centre) et Michel Pierre Brunache.
Michel Martelly (à gauche) et l'ex-ambassadeur des États-Unis en Haiẗ i
Kenneth Merten.
Moins d’une semaine après que
le quotidien haïtien Le Nouvelliste eut publié une rubrique
sous le titre « Trafic d’armes :
Salim Succar obtient gain de
cause, exige dommages et intérêts », un tribunal fédéral de
Miami, en Floride, a cassé le
jugement dont il se félicitait
avoir obtenu contre l’économiste Parnel Duverger. Ce dernier
était accusé d’avoir été l’auteur
d’un article que Succar juge diffamatoire contre lui. C’est ce
qu’a expliqué au Nouvelliste
Michel Pierre Brunache, avocat
de Laurent Lamothe et proche
de Salim Succar. Il
était
ministre de la Justice lors de
l’arrestation d’Arnel Bélizaire,
ex-député de Delmas-Cité Soleil.
En effet, lors d’un procès qui
s’est déroulé au tribunal fédéral
du Southern District, à Miami,
le lundi 14 décembre 2015, le
juge Darren P. Gayles a repoussé la requête formulée par les
avocats Ralph Kénol et Bertrand
Madsen (tous deux d’origine
haïtienne) au nom de leur client,
Suite en page 15
Par Léo Joseph
Kenneth Merten, le responsable
du dossier Haïti au Département
d’État, en tant qu’expert de la
question haïtienne, a passé plus
de sept jours à Port-au-Prince
sans réussir à faire avancer le dossier des élections dans lequel il
était sensé avoir investi l’expé-
rience diplomatique qu’il avait
acquise dans ce pays. À la capitale américaine, on apprend que le
diplomate, qui s’était trop « rapproché » de Michel Martelly lorsqu’il représentait son pays à la
capitale haïtienne, aurait été «rappelé » par ses supérieurs, après
qu’il eut été constaté que sa misSuite en page 2
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Haïti-observateur
16 -23 décembre 2015
KENNETH MERTEN MIS HORS JEU EN HAÏTI
La NSA en charge du dossier des élections
Suite de la page 1
sion piétinait sans aucune possibilité
d’engager les protagonistes de la
crise dans la voie d’une entente. Loin
d’apaiser les esprits, la présence de
M. Merten à la capitale haïtienne
semblait éveiller l’hostilité chez les
parties en présence.
On apprend, dans les milieux
proches du Département d’État et de
la Maison-Blanche, que suite à une
mission infructueuse du coordonnateur de la question d’Haïti au Département d’État, à Port-au-Prince, la
décision a été prise de le « rappeler »
au bercail. Aussi, laisse-t-on entendre, dans ces mêmes secteurs, la
diplomatie a été invitée à faire place
à la stratégie militaire afin de ne pas
être pris au dépourvu au cas où la
situation se détériorerait à Port-auPrince. Car certains hauts fonctionnaires américains introduits à la capitale haïtienne sans faire de bruits
auraient alerté les autorités compétentes de leur pays concernant certaines conditions qui mettraient en
jeu la « sécurité » des États-Unis.
Cela serait devenu d’autant plus
inquiétant qu’un haut gradé militaire
américain aurait prévenu qu’une
situation sécuritaire dangereuse serait présente en Haïti et qu’il faudrait
prendre des mesures opportunes
pour éviter une catastrophe possible
à tout instant.
À en croire des diplomates en
poste à domicile, à Washington, des
fonctionnaires de la National Security Council, travaillant sous la direction de Suzan Rice, aurait été dépêchés en Haïti, la semaine dernière,
avec pour mission d’œuvrer pour
une solution démocratique de la
crise, et qui tiendrait compte des intérêts de la grande majorité des
Haïtiens.
Merten serait motivé
par ses affinités avec
certains secteurs
Pour certains proches du Département d’État, qui passent pour des
habitués de cette institution, la dernière mission de Kenneth Merten en
Haïti aurait été compromise par ses
affinités avec certains secteurs politiques et des affaires du pays. Ces
observateurs ont précisé qu’il a été
sérieusement handicapé principalement pour deux raisons, victime, diton, des antagonismes entre deux tendances contradictoires.
En effet, fait-on savoir, M. Merten n’a pu convaincre Michel Martelly de faciliter les négociations en
acceptant que son candidat, Jovenel
Moïse, soit définitivement écarté du
deuxième tour, comme ce fut le cas
pour Jude Célestin, en 2010, lorsque
Michel Martelly, l’actuel président
sortant, était imposé au président
Préval par la communauté internationale, suite au recomptage des bulletins ayant prouvé qu’il y eut fraudes
au profit du poulain de Préval, Jude
Célestin. Il fut révélé, par la suite, que
Martelly avait été mis en ballottage
avec Mirlande Manigat, la candidate
du Rassemblement des démocrates
nationaux progressistes (RDNP).
Cette décision fut prise à l’instigation
de l’Organisation des États américains (OEA) dans la foulée de vio-
lentes manifestations déclenchées
par des partisans de Martelly, notamment dans la ville des Cayes.
Tout indiqua que, dans le cas de
Martelly-Célestin, l’organisme hémisphérique avait adopté une solution similaire à celle qui avait amené
René Préval au pouvoir, suite à la
décision d’éviter de mettre Préval en
ballottage avec Leslie F. Manigat.
D’autre part, Merten s’est retrouvé face à des partis d’opposition hostiles à sa médiation, parce que ceuxci voient en lui un proche de Michel
Martelly qui ferait tout ce qui est possible pour que son poulain accède au
Palais national. Les candidats à la
présidence victimes de cette conspiration électorale manigancée par le
Palais national, avec la complicité et
l’esprit partisan du Conseil électoral
provisoire (CEP), se rappellent, pour
durcir leur position, que l’ambassadeur Merten était l’ « ami» de Michel
Martelly. Celui-là l’avait sauvé de la
polémique suscitée au Parlement
autour de la nationalité du président
haïtien. Kenneth Merten était venu à
la rescousse de Martelly en déclarant
que ce dernier n’était pas de nationalité américaine.
Ces candidats à la présidence se
souviennent également qu’au moment de quitter définitivement le
pays, à la fin de sa mission diplomatique en Haïti, Martelly fit de Kenneth Merten le premier citoyen étranger à recevoir la plus haute distinction nationale « Honneur et Mérite ».
Enquête américaine sur
une situation d’insécurité
On affirme également que, suite à
des révélations faites par un haut
gradé militaire américain à ses supérieurs, à Washington, faisant état
de l’existence au pays de plusieurs
centres islamiques susceptibles de
favoriser le développement de foyers
terroristes, une enquête aurait été
ouverte.
À en croire certaines sources
proches des représentants de la NSA,
il existe plusieurs mosquées à Portau-Prince et même dans des villes de
province, notamment aux Gonaïves,
qui auraient été établies au cours de
cinq dernières années. On laisse croire que des étrangers originaires de
pays du Moyen-Orient seraient
venus en Haïti, grâce à une nouvelle
diplomatie libérale, dite diplomatie
d’affaires, introduite par Laurent
Lamothe, à la faveur de l’installation
de Martelly au Palais national.
Les représentants de la NSA
n’ont pas caché leur appréhension de
voir un Michel Martelly aux prises
avec une opposition intransigeante
cherchant à lui montrer la porte de
sortie n’aie embrigadé tous ceux qui
seraient disposés à l’aider rester à au
pouvoir.
Ces fonctionnaires américains
laissent croire que leur appréhension
se justifie par le fait que des ressortissants de pays arabes auraient découvert Haïti comme point de transit
vers d’autres destinations, qui pourraient être aussi les États-Unis. Les
dernières pénétrations de ces gens
dans des pays européens et dans
d’autres États de la région font
d’Haïti une escale idéale pour de
telles personnes en quête d’un port
d’encrage avant de mettre le cap sur
une destination finale. Des agents
américains auraient signalé la présence d’étrangers cherchant à se procurer des passeports haïtiens pour
qu’ils puissent transiter ou débarquer
à des ports qui pourraient se trouver
à l’intérieur des frontières américaines.
Les jours du CEP
sont comptés
À l’approche de la date prévue pour
le second tour de la présidentielle, le
27 décembre, les Américains s’activent pour aider les Haïtiens à trouver
une solution à la crise postélectorale.
Une rumeur persistance court dans
certains couloires diplomatiques, à
Port-au-Prince, laissant croire que les
jours du CEP sont comptés. On affirme, en même temps, qu’une série
d’autres décisions sont à la veille
d’être prises, particulièrement la mise au rencart de Jovenel Moïse
comme participant numéro 1 au
second tour de la présidentielle.
Des observateurs très au courant des dernières décisions diplomatiques gestation, dans le cadre des
négociations menées autour de la
crise électorale, se déclarent « très
sûrs » que les choses vont bouger,
cette semaine, et que l’actualité sera
peuplée de « surprises spectaculaires ». À seulement onze jours de la
date retenue pour organiser le second
tour, les marges de manœuvre de
l’équipe Martelly-Paul sont extrêmement réduites.
L.J.
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Haïti-observateur
HEALTH NUGGETS
FOR SMART PEOPLE
Did You Know…?
Volume 3, Issue 107
By Garry Emmanuel
The cardiovascular benefits of
walking are biologically plausible; like other forms of regular
moderate exercise, walking improves cardiac risk factors, such
as cholesterol, blood pressure,
diabetes, obesity, vascular stiffness and inflammation, and mental stress.
According to experts, following are the reasons walking
rocks:
Walking strengthens
your heart
Reduce your risk of heart disease
and stroke by walking regularly.
It’s great cardio exercise, lowering levels of LDL (bad) cholesterol while increasing levels of
HDL (good) cholesterol. The
Stroke Association says that a
brisk 30-minute walk every day
helps to prevent and control the
high blood pressure that causes
strokes, reducing the risk by up to
27 percent.
Walking lowers
disease risk
A regular walking habit slashes
the risk of type 2 diabetes by
around 60 percent, and you are
20 percent less likely to develop
cancer of the colon, breast or
womb with an active hobby such
as walking.
Walking helps
you lose weight
You will burn around 75 calories
simply by walking at 2mph for
30 minutes. Up your speed to
3mph and it is 99 calories, while
4mph is 150 calories (equivalent
to three Jaffa cakes and a jam
doughnut!). Work that short walk
into your daily routine and you
will shed the pounds in no time.
are vitamin D deficient, affecting
important things like bone health
and our immune systems. Walking is the perfect way to enjoy the
outdoors while getting your vitamin D fix.
Walking prevents
dementia
Older people who walk six miles
or more per week are more likely
to avoid brain shrinkage and preserve memory as the years pass.
Since dementia affects one in 14
people over 65 and one in six
over 80, we acknowledge that is
a pretty great idea.
Walking gives
you energy
You will get more done with
more energy, and a brisk walk is
one of the best natural energizers
around. It boosts circulation and
increases oxygen supply to every
cell in your body, helping you to
feel more alert and alive. Try
walking on your lunch break to
achieve more in the afternoon.
Walking tones up
legs, bums, and tums
Give definition to calves, quads
and hamstrings while lifting your
glutes (bum muscles) with a
good, regular walk. Add hill
walking into the mix and it’s
even more effective. Pay attention to your posture and you’ll
also tone your abs and waist.
Walking boosts
vitamin D
We all need to get outside more.
Many people in many countries
DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉ
Pari visé, Paris prenable
Par Dan Albertini
Entre (), Haïti, si Lavalas ne
compte ses villes gagnées au suffrage universel direct. Si l’organisation compte mieux les multiples
messages de Tabarre en guise de
nouveaux parlementaires élus.
Comment la docteure en médecine compte mieux faire en politique
célestine : par diagnostique « présidentite » ou ré-scruter 7,05 % de
recette saturée. Si Jude Célestin
sait compter, comptera-t-il, lui,
plus sur les 24,82 % du G7 qu’avec ses 25,27 % d’électeurs ? Si
Opont ouvre le scrutin le 27 décembre, le CEP étant une autorité
légale, si Célestin s’abstient, la
victoire ira donc par acclamation
à Moïse. Tel Manigat sous CNG.
Une logique américaine qui a vu
Bush
évincer
Gore
en
2000. Fermons les ().
Qui d’intérêt aurait
une vue sur Paris ?
Puis, aurait visé un
pari sur Paris. Le
FN étant techniquement écarté, la
question ne serait
encore
expédiée
qu’à moitié.
on accuse par tous les saints, par
toutes les formules. Un coupable
idéal, l’islam. Différent au bon
dos, quand Mohamed Ali refusait
en son nom de partir en guerre, il
n’a de saint sur qui prier. Ou, sur
qui jeter notre dévolu. L’islam a
un prophète. Il répond parfaitement à un ingrédient de nos formules de chefs cuistots parisiens
comme pour une recette de gélatina belge. Prophète de malheur,
mauvaise recette. Ah oui, de par
ses annonces coraniques punitives. Cependant, personne ne dit
mot sur les versets bibliques de
Pro. 23 :13-14 qui nous dictent
ceci : « N’épargne pas la correction à l’enfant; si tu le frappes de
la verge, il ne mourra point. En le
frappant de la verge, tu délivres
son âme du séjour des morts ». Le
judéo-chrétien réformé, une autre
bannière d’Allah qui tolère le
pêcheur, rajoute ceci : « nous dit
l’Éternel des Armées ». Tout ce
cirque, dans le pays de la loi
contre le châtiment corporel comme moyen d’éducation. Des États
en font donc en dehors de l‘islam.
Mais, traitent de racailles les insurgés révoltés contre de fausses promesses, soit politique, soit électorale. En fait la recette parisienne
de ces derniers temps met du pastiche comme garniture pour cacher une vérité accablante. Si Paris devenait FN, l’Allemagne nazi
revampée prendrait-elle Paris ?
Comme une vieille fourchette
entre l’enclume et le marteau. Les
ambitions et les erreurs tendent à
démontrer les probabilités de l’équation, même si Le Drian dit
finalement qu’il ne démissionnera
pas. Cazaneuve étant réduit au
silence, hyper sécurisation du
scrutin politique dans la sauce
COP21. En outre, Poutine dénigre-t-il Paris douteux ou mijote-til, au point pour Paris d’interpeller Berlin ? Paris est-elle donc si
prenable ?
Moscou l’ambitieuse se veut
désormais le nombril du monde.
Bon prétexte, l’erreur turque qui a
vu abattre un chasseur russe. Résoudre donc les sanctions par une
prise névralgique est une option.
L’équation doit passer par Paris
puisque la Syrie voit Paris-Moscou en tandem stratégique. Néanmoins, en termes de possession,
car la France n’est un partenaire
fiable selon Moscou. La vague
pharaonique d’autoroute transcontinentale dévoile bien des zones de silence. Quand nous disions dans les parenthèses de la
semaine écoulée [si Martelly avait
proposé l’exil à Bachar Al Asad
en 2012, Damas ne serait pas ce
prétexte d’une guerre stupide sans
fin], cela a probablement paru incongru. Paris-Bataclan s’est rendu
rapidement compte que la Syrie
n’est pas le Mali. Quand Le Drian
part en guerre sans fin contre l’EI
en Syrie, une fois de plus, Paris
inconséquent dans la sécurité d’un
président en fonction, s’enfle
comme la grenouille dans La Fontaine. Ici en Amérique on s’en est
essoufflé de l’Irak et de l’Afghanistan à coup de billions, ce qui
n’a empêché San Bernardino, CA.
Paris ne tiendrait donc sans ce
support étranger direct. D’ailleurs
3
16 -23 décembre 2015
le soutien vicié continu de l’Allemagne militaire, ou de nouveaux
emprunts à charge élevée à une
Chine commerciale opportuniste
qui observe les affaissements.
Paris ne peut se vouloir de butins
du guerrier dans cette zone syrienne, ce sont les Français endettés
qui ne trouveront plus le pain sur
les planches du boulanger. Si
Poutine juge la France irrationnelle dans le retrait des Mistral, au
point de l’indexer dans la pharaonique route de… l’État faible aurait-il une conséquence ?
L’Amérique de Bush avaitelle déjà dit à Paris de cesser de se
comporter comme un tiers-mondiste, lors de l’invasion de Bagdad
? La réalité cachée était-elle le fait
de ne pouvoir assumer toute seule
le coût de cette guerre stupide sans
pénaliser lourdement le citoyen de
Meriden, CT, par exemple, à faire
la ligne comme un communiste
européen, aux frais de la ville en
agonie ? Obama en campagne ne
l’avait-il pas touché du doigt en
disant qu’il allait réinvestir en éducation ? Il y avait donc un coût.
Comment la France traîne-t-elle
déjà le déficit en éducation ?
Comment alors supporter une
guerre multinationale stupide sans
s’affaiblir en accéléré ? Quand
Moscou voit Paris en transit et non
en destination ?
Paris vient de se commettre
autrement une fois de plus, du
Bataclan à la COP21. En criant la
culture comme moyen de survie,
car c’est de cela dont il est question dans la déclaration de résistance parisienne, Paris vient de
montrer ses attaches à son plus
fort symbole des Lumières. La
Tour Eiffel adulée. Couleur drapeau français. Mieux, elle devient
verte, d’arbres et de déclarations
prometteuses sans lendemain
pour un (2) degrés idéaliste aux
Français. Comme à l’arrivée de
François Hollande à l’lysée. Cazaneuve a, sans le savoir, attiré l’attention sur le symbole vital de
Paris. Une invitation qui fait dans
les cordes de la peur renforcée de
l’islam. Le monde regardera Paris-Eiffel avec tous les yeux dont
ceux de la crainte et de l’envie.
Paris devra investir à pure perte
Walking makes
you happy
It is true – exercise boosts your
mood. Studies show that a brisk
walk is just as effective as antidepressants in mild to moderate
cases of depression, releasing
feel-good endorphins while
reducing stress and anxiety. So
for positive mental health, walking’s an absolute must.
The challenge: If you are suffering from obesity or other health
dans la surveillance armée de ce
symbole, sans retour sur l’investissement. Gestion de fortunes et
gestion du risque. Ce qui met Paris
à découvert en tous sens. Paris
devient celui qui fiche le citoyen,
en faveur d’un état de guerre stupide aux bombes explosives polluantes.
Vous croyez que nous faisons
dans la pensée barbarisée. Bien
non, c’est l’Allemagne qui s’est
montrée nazi à deux reprises et
related issues and want to
enhance the quality of your
health and your immune system,
perhaps it is time to consider
including daily walking exercise
in your daily personal agenda. So
in the end, as with everything
else, what you do with this information is as always up to you.
But do remember, prevention is
better than healing and your
health is the most precious asset
you have. It is up to you to
choose how to preserve it. Let us
launch our walking awareness
campaign for a happier, healthier, stronger, and richer 2015!
Food for Thought: “Your daily
choices determine the quality of
your health. Your lifestyle reveals your choices.”
Disclaimer: The information
contained in Health Nuggets for
Smart People is for general information or entertainment purposes
only and does not constitute professional health advice. Please
contact your personal physician
or an independent health professional for advice regarding your
specific situation.
December 16, 2015
couvant des néo nazis en date
d’aujourd’hui. Si Paris doit être un
trophée, par contre, comme lors
de la WWII, la question s’adresse
par exemple à un certain Claude
Ribbe, intellectuel de gauche qui
trouvait l’ère Sarkozy trop policier. Mais vous en déplaise, n’en
dit rien aujourd’hui. Opportuniste
comme Patrick Lozès ou silencieux ?
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Haïti-observateur
16 -23 décembre 2015
DÉVELOPPEMENT PERSONNEL
Les fêtes de fin d’année selon nos traditions et nos valeurs
Par Rosie Bourget
Sécheresse en Californie, pénuries
alimentaires dans le monde,
guerres, catastrophes naturelles,
actes de terrorisme… Nous venons de traverser des événements
douloureux qui nous font entrer
dans une époque pleine d’incertitudes. Nous ne devons pas pour
autant oublier nos valeurs et nos
traditions, que nous maintenons
vivantes à travers des moments
Rosie Bourget.
forts comme les fêtes de fin d’année. Les jours passent vite, les
années courent à toute vitesse,
l’âge avance à grand pas, rien ne
dit que nous serons vivants
demain. Se réunir, prodiguer une
attention, offrir un cadeau contribuent à nouer et renforcer les
liens, suscitant des émotions et de
la joie. Face à un monde souvent
violent et inégalitaire, nous vous
conseillons de passer les derniers
jours de l’année en compagnie de
vos proches et de ceux qui se soucient de vous.
Quelles valeurs
pouvez-vous
transmettre ?
On peut se questionner sur la
meilleure façon de vivre ces fêtes
tout en respectant nos valeurs personnelles. Le partage : en invitant
vos enfants à contribuer à la fabrication de petits cadeaux pour les
proches et amis. L’esprit de
famille : en étant attentif à chacun,
en montrant à vos enfants que
malgré nos différences nous pouvons choisir d’être bien ensemble.
La solidarité : en choisissant une
action qui peut faire une différence (tournez vers les autres, invitez
votre voisin seul, vos amis, apportez des jouets à une association
d’aide aux familles les plus démunies).
Ce qu’un enfant
reçoit à la maison lui
restera jusqu’au tombeau
Peu importe vos réflexions sur les
fêtes de fin d’année, elles sont d’une grande importance pour vos
enfants qui se préparent, comme
vous, d’ailleurs, dès novembre à
l’arrivée imminente de ces festivités. Des décorations de partout les
rappellent que quelque chose
d’important se produira bientôt.
Les enfants ont besoin de sentir
qu’ils vivent pleinement les mêmes événements que leurs amis.
Ils ont besoin de se sentir appréciés. Nous vous encourageons à
participer avec eux à certains rituels qui entourent cette période
de réjouissances. Quelle que soit
votre attitude face à ce que certains appellent la fête de la surconsommation, il est important pendant cette période de mettre l’accent sur les valeurs universelles
que sont l’amour, le partage et
l’empathie.
La recherche en psychologie a
clairement démontré que l’on res-
sent beaucoup plus de plaisir à
donner qu’à recevoir. Aussi, pour
vous assurer que vos enfants vont
développer cette capacité de penser aux autres, il faut les engager
dans la production de cadeaux
faits à la maison (des pâtisseries à
donner en cadeaux) pour ceux qui
leur sont chers. Bien sûr, il y a plusieurs façons de s’y prendre pour
vivre une fin d’année agréable.
Nous voulons simplement vous
présenter quelques variantes que
nous avons développées depuis
quelques années.
Traditions et
coutumes de chez
nous au temps
des fêtes
Comme partout ailleurs, en Haïti,
durant la période de fin d’année,
on constate la même ferveur, la
même joie et le même esprit de
solidarité dans tout le pays. Dès le
début du mois de novembre, les
sapins prennent possession des
maisons et des rues. On assiste à la
multiplication de marchandes
dans les rues, sur les places publiques. Les artisans de fanal s’activent pour illuminer les rues de la
capitale avec leurs maisonnettes
en papier qui font le bonheur de
plus d’un. Àla tombée de la nuit,
la ville se transforme en une vraie
ville de lumière et d’esthétique.
Les gens effectuent des déplacements en grand nombre à cette
période. Les airs de Noël envahissent les ondes des radios, occupant la première place à longueur
de journée. Le 24 décembre en
soirée, personne ne reste à la maison, les rues bondent des gens,
particulièrement des jeunes et des
adolescents. Dans différents quartiers, des fêtes sont organisées, soit
en famille ou entre amis.
Depuis le 1er janvier 1804,
jour de l’indépendance d’Haïti,
manger de la soupe de giraumont
(soup joumou) le premier jour de
l’année est demeurée une tradition
pour célébrer la fête de l’Indépendance. Toutes les familles
haïtiennes en préparent et se la
partagent, elle représente non seulement la liberté et la victoire
contre l’oppression, mais aussi le
partage et l’union qui a été nécessaire à la conquête de cette indépendance acquise à un prix exorbitant. Le 2 janvier (Jour des
Aïeux), que l’on habite en ville ou
à la campagne, on prépare de la
nourriture en grande quantité.
C’est également le moment de
rejoindre des proches pour partager des repas dans un esprit convivial. Contrairement aux années
précédentes, la diaspora ne courre
pas le risque de rentrer en Haïti
pour les fêtes, vu l’impact des récents évènements politiques sur
l’image du pays. Quant à l’insécurité, qui prend de l’ampleur au fil
des jours, organiser des événements suscite des interrogations.
Pour l’édification de nos compatriotes, qui s’installent à l’autre
bout du monde, il est toutefois à
signaler qu’en Haïti, les fêtes de
fin d’année ont changé depuis
quelques temps. Elles n’apportent
plus le bonheur attendu. Les
sapins se font plus rares, les rues
se vident des marchandes de guirlandes. Les quartiers ont perdu
leurs couleurs et les villes, leurs
chaleurs. Autrefois, il était question d’envoyer des cartes de
vœux à ses amis et à sa famille.
Aujourd’hui, cela ne se fait plus,
les vœux ont disparus. Si la tradition de la fête de Noël demeure
encore vivante dans l’église, sur
un plan purement social on ne
prête plus d’attention à cette grande fête familiale. Cependant, tout
n’est pas perdu, il nous reste un
petit quelque chose. Le 1er janvier
de chaque année, la soupe « joumou » étant un élément
fort ancré dans la tradition du
peuple haïtien, est préparée et
consommée dans presque tous les
foyers. Cette soupe offre aux
familles haïtiennes un vrai moment de commémoration et une
réelle occasion de montrer leur
générosité et leur capacité à dépasser les questions d’appartenance sociale ainsi que les problèmes
du quotidien autour d’un repas
devenu hautement traditionnel.
Les fêtes de fin d’année sont
une occasion de rappeler les
valeurs de partage et de générosité, du bonheur simple d’être
ensemble. Même dans les heures
les plus sombres, nous devons être
prêts à se rassembler, à se battre
par tous les moyens, pour que nos
valeurs et nos traditions perdurent.
Sur ce, nous en profitons pour
souhaiter à nos lecteurs, lectrices
et à la terre entière de très joyeuses
fêtes en famille, blottis les uns
contre les autres. Au lieu de chercher votre père Noël en autrui,
pourquoi ne pas être le père Noël
dont a besoin l’autre ?
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Haïti-observateur 16 -23 décembre 2015
HAÏTI-CARNAVAL 2016
78 secondes d’un clip de Sweet Micky, un camouflet pour Radio
Kiskeya après l’attaque de son local en début du mois de décembre
Par Claudy B. Auguste
Au plus fort d’une crise électorale sans précédent, le testpressing d’une merengue
carnavalesque serait, pour
Michel Martelly, plus important qu’un dénouement
rapide de la crise post-électorale dans laquelle s’enlise la
nation. Selon lui, les Haïtiens
ne peuvent résister aux plaisirs que procure les « koujay
» et les déhanchements exposés dans les rues durant cette
période. C’est pourquoi, en
l’espace de quatre ans, il en
décrétés au moins cinq.
Ce serait un fait sans précédent, vraiment regrettable,
dans l’histoire de la présidence
en Haïti des temps modernes,
de voir la publication d’une
œuvre artistico-musicale d’un
président de la République
encore en exercice, censurée
par des media haïtiens. Car,
tant de la capitale que de la
province. vendredi dernier,
après la publication expressément la veille, d’un extrait de
la bande sonore du carnaval
2016 à venir de Sweet Micky,
des voix s’élèvent, pour critiquer avec véhémence le comportement du président de la
République, Michel Martelly,
à un moment où la nation
sombre dans l’abîme.
Tandis que les tenants du
pouvoir cherchent par tous les
moyens à légitimer les deux
scrutins réalisés respectivement le 9 août et le 25 octobre
2015, qui paraît de plus en plus
introuvable le report des présidentielles du 27 décembre prochain semble assuré. Le président Martelly, qui se trouvait,
jeudi 10 décembre, en Argentine, pour des leçons d’une
bonne démocratie en santé
s’affirmant concrètement avec
une alternance politique à
Casa Rosada, à Buenos-Aires,
aurait volontiers laissé filtrer, à
moins d’une dénégation, une
bonne soixantaine de secondes
de ce qui pourrait être son prochain tube carnavalesque de
février 2016. Le rythme entraînant d’un enthousiasme habituellement délirant aurait
apporté une note de gaieté à
son carnaval si une certaine
décontenance n’avait pas
constitué le refrain mille fois
répété. On ne touche pas aux
icônes de la lutte contre le
bâillonnement de la presse qui
se veut libre, indépendante et
impartiale.
Michel Martelly
donne le ton pensant se moquer de
Liliane Pierre-Paul?
Dans son tube, qui dure seulement soixante-dix-huit secondes, Martelly, de manière grotesque, s’applique à tourner en
ridicule Liliane Pierre-Paul, de
Radio Télévision Kiskeya, une
icône de la presse haïtienne,
qui se passe de présentation
pour être toujours à la point de
l’actualité national et internationale faisant son travail sans
complaisance, dans les moments les plus difficiles de la
vie nationale.
En effet, quelle indélicatesse (voire même indécence) du
côté du chef du pouvoir tèt kalé
et du parti présidentiel PHTK
lâchant dans l’air l’extrait d’un
tube carnavalesque intitulé
grotesquement « Ti Lily ». La
principale concernée, qui ne
s’est pas encore publiquement
prononcée, a vu sa personnalité gagner en prestige et respect.
Sa défense est vite assurée par
des avocats du peuple commis
d’office. Un vedettariat, qui
s’est davantage élargi au-delà
de nos frontières, depuis que
des tirs venant d’un individu
ou d’un groupe d’inconnus ont
été dirigés sur la façade principale des locaux de la station à
la Rue Villemenay-Bois Verna.
Les messages de sympathie
que l’équipe de la Radio Kiskeya a reçus renforcent l’engouement de ces patriotes à
accompagner le peuple haïtien
sur la route de la démocratie.
Un chemin aussi long que
celui qui a conduit à la deuxième libération d’Haïti, le 7
février 1986. Le respect en tout
temps à ceux qui ont connu et
vécu des nuits de l’exil forcé
doit être témoigné du fait qu’ils
prenaient la défense de la collectivité.
Toutefois M. Martelly, qui
prétend retourner à la vie civile
en tant que « simple citoyen »,
au lendemain du 7 février 2016
ou dans l’après-midi du même
jour, après une présidence galvaudée laissant à l’agonie
l’économie du pays, et le recul
d’Haïti presqu’en queue de
liste dans des divers classements mondiaux de productivité, de progrès et d’indices
de développement, peut jouir
de ses pleins droits pour composer et jouer des musiques.
Là où il soulève les mécontentements chez ceux qui ont des
oreilles sélectives n’ayant
jamais été des fans de Sweet
Micky dans ses années de gloire, c’est le thème choisi pour
son carnaval-2016, et qui frôle
la démesure.
D’une part, penser pouvoir
passer en dérision des personnes qui se sont données
toutes entières à la bonne cause
de ce pays est une entreprise
appelée à faire échec, car exposée à la censure des uns et des
autres. C’est, en tout cas, ce
qu’on laissé entendre des centaines d’internautes qui se laissaient aller à la tentation d’auditionner le clip. D’autre part,
des directeurs d’opinion sont
allés encore plus loin, trouvant
inapproprié le nom de Liliane
Pierre-Paul utilisé ironiquement par le chanteur-président.
Ils appellent au boycott de
cette œuvre. Selon le mot
d’ordre passé, les média réunis
en association devraient interdire sur leurs antennes de
radio, la diffusion du carnaval
2016 de Sweet Micky, à moins
qu’il apporte des arrangements
et corrections nécessaires au
finish du clip, dans le fond et la
forme. S’ajoutent aux voix des
dénonciateurs de ce clip comme « une arrogance de trop de
M. Martelly», passé pour être
maître dans les grivoiseries, de
nombreux Haïtiens sur les
réseaux sociaux. Ces derniers
trouvent qu’en ces temps de
crise aigüe dont une vraie issue
paraît incertaine, avant les fêtes
de fin d’année, avec la flambée
du taux de la gourde par rapport au billet vert et la montée
de l’insécurité, le chef de l’État
aurait mieux fait de concentrer
ses efforts pour trouver une
solution à ces crises au lieu de
sombrer dans une polémique
stérile avec l’enregistrement de
merengues carnavalesques.
Une activité qui ne viendra en
aucun cas résoudre ou alléger
la misère de nombreux compatriotes ne pouvant joindre les
deux bouts. Ceci est tellement
vrai qu’aucun bénéfice perceptible n’est tiré de la dizaine de
manifestations de réjouissances populaires organisées
dans le pays durant ces quatre
dernières années. Par exemple,
quelles ont été les retombées
bénéfiques des carnavals qui
ont été célébrés aux Cayes, au
Cap-Haïtien, aux Gonaïves ?
Les habitants de ces villes, ontils bénéficié de créations d’emplois massifs depuis lors ?
Peuvent-ils compter sur la
relance de l’industrie touristique dans leurs patelins respectifs ? C’est encore et toujours le marasme économique.
Circonstances de la vie ou
incident de parcours, la
tenue protocolaire d’un
ancien chef d’État, en public,
ne devrait jamais être remise
en cause. La porte sur le
passé devrait être refermée.
Le timing de cet extrait
serait mal venu, commente un
directeur d’opinion, dans le
cadre d’une émission très prisée par des milliers d’auditeurs, tant en Haïti qu’à l’étranger. Il corroborait ses dires par
l’analyse d’un document rédigé à partir de sources différentes, principalement la Banque mondiale (BM). Le parcours des diverses lignes révèle que la croissance du pays a
régressé durant le quinquennat
de Michel Martelly. Quoique
dise et fasse ce dernier, un tube
carnavalesque ne viendrait pas
redorer son blason. Bien au
contraire ! Bien élu, mal élu,
usurpation de titre, la fonction
oblige qu’un ex-président de la
République respecte le protocole, cet ensemble des règles
établies en matière d’étiquette.
Les pages d’un passé tumultueux et conflictuel sont à
refermer définitivement ou à
extirper. La présidence d’un
pays est sacrée, car tout sacrilège ne tend qu’à déshonorer
directement son auteur et à lui
barrer lui-même la route contre
tout éventuel retour en fonction. Un ancien chef d’État se
la coule douce dans la tradition, donnant des conférences
dans les universités, passant le
temps entre des livres de
réflexions, la consultation des
bibliothèques ou en écrivant
ses mémoires; jusqu’à en construire au moins sa propre
bibliothèque destinée à la postérité. L’ancien président est
pris pour un sage dont les conseils deviennent salutaires.
Qu‘il est bon de lire la biographie d’un ancien chef d’État d’Haïti où des confrontations avec des proconsuls, s’il
y en avait toujours, pendant la
durée de son mandat, sont rapportées in extenso, ainsi que
d’autres incidents confidentiels
ayant émaillé son quinquennat.
L’idée d’un char allégorique
ou se trouve perché un ex-président de la République exhibant des déhanchements grotesques et indécents, devant les
caméras du monde, ne sont pas
de nature à embellir l’image
d’un homme d’État même s’il
est à la retraite; de plus une
telle posture risque d’affecter
négativement la réputation du
pays déjà sali par l’accouchement douloureux des premières élections programmées
et réalisées en quatre ans sous
Michel Martelly. Un chef d’État, en fonction ou retraité, avec
un microphone en main, ne
peut en aucun cas, dans un
pays où un système judiciaire
fonctionne normalement, débiter des obscénités en public
pour ironiser des travailleurs
de la presse, spécialement
Mme Pierre-Paul, qui aurait
préféré l’exil que d‘accepter
les diktats de tèt kale. Tout
compte fait, il est trop tôt pour
parler de motion de censure.
Le tir peut être encore rectifié,
et le changement des données
politiques n’est pas à craindre.
Dans le cas d’une telle rectification,, les propos de Sweet
Micky, sous quelques formes
que ce soient, ne pourraient
être en partie ni en tout censurés. Si tel était le cas, nous
dirions que, dorénavant, il faut
que les citoyens de ce pays
s’assurent qu’Haïti ait toujours
au Palais National « the right
man at the right place ».
cba
ERRATUM
Dans l’édition du 2 au 9
décembre 2015, l’article
intitulé « INSÉCURITÉ ET
CRIMINALITÉ :
Menacé de mort par un bandit, un juge cherche asile
aux U.S.A. » présente la
photo du policier Pierre
Bergelon comme étant celle
du juge Primé Paul Cinq.
Cinq
Nous voulons apporter le
correctif nécessaire dans la
circonstance en publiant la
vraie photo de M. Cinq.
Dans l’article en question, il est rapporté que le
juge Cinq s’est réfugiés à
Miami, Florida, où il sollicite l’asile politique. Il a été
forcé de s’enfuir d’Haïti
pour échapper à Joseph
Kendy, chef de gang de la
Base Pilate, à Martissant,
qu’il avait arrêté pour port
illégal d’arme. Mais depuis
son arrestation il a été constaté que Kendy était recherché pour meurtre sur la personne du policier Pierre
Bergelon. Depuis lors, le
juge affirme avoir été l’objet d’une chasse à l’homme
par des bandits contrôlés
par Joseph Kendy, qui le
cherchaient pour l’assassiner. Le bandit le poursuivait
parce qu’il ne pouvait accéder à sa demande de le faire
libérer de prison.
Nous demandons au juge Cinq d’accepter nos excuses pour l’inconvénient
que la méprise relative à sa
photo est de nature à lui
causer.
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Haïti-observateur
Kreyòl
VERITE SOU TANBOU :
Pèp ayisyen konnen,
li wè, li pale verite
Pèp la boude tout reyaksyonè yo ki
rann lavi a difisil nan peyi a
KWINS, Nouyòk — Tout kote
nou pase se yon sèl pawòl k ap pale,
ki lè bann belijeran yo ap bay peyi a
yon chans pou l sòti nan touman li ye
a e pou l respire tou paske lavi a vin
enposib e menm difisil nan moman
nou ye la.
Nou tout rive nan kafou tenten
kote se monnen n ap remèt olye nou
mare senti nou pou n sa mete kalite k
ap penmèt devlopman an sou wout
reyèl pou fè yon diferans. Sa tout
moun lisid pa rive konprann kòman
depi 1806 se yon ti gwoup k ap fè
dezòd, kreye kriz e menm refize bay
peyi a mwayen pou l regle zafè l. Nou
nan tout sa k pa bon nan ajisman nou
e konpòtman nou.
Etranje brake je yo sou nou nan
tout malpwòpte n ap fè yo ki nan fon
enteryè yo kòm obsèvatè pa janm jistifye. Nou vin avèk yon kesyon koulè
kòm pèp ki nòmalman pa gen sans
menm. Bagay sa pa p janm sevi nou
paske sa nou ta vle fè a pou distenge
n jan nou vle a ireyèl sètadi li pa gen
pwotokòl.
Olye pou n ta mete tèt nou
ansanm pou chache de mwayen kole
tout bon ide yo ansanm pou m pèse,
nou prefere toue tèt nou e menm
greve nan pote fado. Nou menm bliye
si nou te fè istwa ki te repe nan monn
nan. Nou prefere woule de bò k ap
plonje nou nan dlo kowonpi ki gen
move-z-odè.
Anpil moun tèt frèt ap mande si
nou reyèlman konnen sa nou vle piskle aksyon nou yo kit lakay ou lòt bò
dlo pa janm jistifye kòm fè akonpli ke
n dwe aplike pou yon solisyon valab
e aplikab e menm dirab.
Nan sen fanmi nou an pou n pa di
sosyete nou fòme pou distenge nou,
majorite nan yo se blofè, sousè, jalou,
mantè, egri, kontwolè, jwisè, vòlè,
asasen, difamatè etc. Moun nou tout
pa ta panse se yon grenn 5, se yo
menm ki definitivman pote labanyè a
pou montre grif yo kòm lyon an ou tig
nan popilasyon an.
Nou pa menm fè yon ti koudèy
pou n konstate se nan 2 tan 3 mouman n ap gen 300 ane endepandans.
Nou menm bliye ke nou te gen endepandans sa a 28 an aprè Etazini ki se
grann pisans nan monn nan. Nou toujou ap pwente dwè nou sou lòt yo,
men nou pa janm pran konsyans ke
nou tout koupab paske nou refize
antann nou kòm yon nasyon ki gen
responsabilite pou l travay nan kinyon pou kenbe endepandans nou an.
Men ane 2015 pral fini pou 2016
parèt tèt li. L ap vin jwenn nou nan
menm penppenp lan san nou pa janm
repliye sou nou menm pou n pran
konsyans. Se pa serye sa nou toujou
nan dèyè kamyonèt la ap ranse nan fè
tout sa k pa bon. Mesye-dam, lidè
politik yo, kote nou vle mennen peyi
a ? Ajisman nou repiyan nan tout
sikonstans. Nou pa bezwen blame pèsonn paske se nou ki refize fè kesyon
nan èn ak vanjans ki dane nan kè nou.
Eseye ramase karaktè nou pou n sa
twouve yon reponse dirèk k ap mete
nou nan wout pou n rebati Ayiti. Nou
kwè ke evolisyon pou n ta pran pou
yon chanjman total e dirab se bay
peyi a yon chans pou l sa mache nan
dissiplin siou ray devlopman an.
Yon pakèt demagwòg
nan peyi nou an
Kamelyen : Bagay yo nou wè la
pa janm fasil pou nou nan peyi Dayiti
paske nou neye ak divizyon ki reyèlman pa yon bon zouti pou n reyisi. Sa
fè lontan n ap maniganse nan fè tout
sa k pa bon, nou pa janm wè ke wout
nou pran an pa bon e se li ki mwete
16 -23 décembre 2015
nou nan kafou danjere pou n pa janm
anyen.
Pyè : Gade m e m ap gade w tou pou
n sa wè nou sanble e ke n dwe ini nou
tout bon vre pou n sa sòlti nan ma
labou nou ye depi plis ke 209 ane nou
lage kò n nan divizyon san parèy pou
nou tonbe nan tchouboum.
Simòn : Se poutèt sa nou pran yon
okipasyon nan lane 1915 pou rive nan
lane 1934. Okipasyon sa a te dire 19
van. Jodi a, okipasyon Kominote
Entènasyonal la ki te kòmanse depi
19 septanm 1994 ki gen 21 an.
Yo tout tonbe nan tenten
Miyòt : Se nan peyi Dayiti sèlman
pou moun asiste zak vagabondaj sa
yo tankou anpil sitwayen konsène fè
konprann. Tout moun ki konprann
gen yon zafè serye k ap regle nan peyi
a pa konprann anyen nan anyen paske
yon peyi pa devlope nan chire pit.
Jous jounen jodi a pa janm gen okenn
desizyon valab ki pran pou demontre
yon detèminasyon. Aba tout vagabon
nan peyi a e tou patou !
Silvya : Chak kandida malonnèt
gen yon bwat manti anba ponyèt li
pou l louvri l nan nenpòt okazyon.
Gen anpil travay ke nou dwe reyalize
e ki pou fèt, ki reyèlman gen priyorite.
Zinema : Anpil moun konstate ke
deriv nan peyi a pran kò akoz mouvman san fon politisyen awogan e san
karaktè ki definitivman pa gen lòt
bagay nan konsyans yo plonje peyi a
nan dlo pou l neye. Pandan tan sa, ya
parèt pou gonfle lestomak yo kò si yo
ki gen bagèt majik la pou fè bagay yo
mache.
Selya : Yon bann fo lidè gaye nan
peyi a pou kreye kriz ki definitivman
pa janm pran yon dimansyon reyèl e
nòmal pou yo vin pran pouvwa kòm
yo toujou swete. Politisyen tradisyonèl yo : Wa yan !
Silòt : Nou pa fouti konprann rezon
ki pouse Jid Selesten al lage kò nan
tenten gwoup 8 ki reyèlman p ap gen
okenn avni. Yon moun pa fouti nimewo 2 pou l al fè alyans avèk payaya.
Nan sans sa li vin tounen tou youn
pami yo tout nan tout domèn. Se pou
Selesten konprann trè byen ke mesye
yo se yon bann jalou k ap lakoz li pèdi
pozisyon l ak tout chans pou l te prezidan peyi a. L ap regrèt sa anpil.
Sevoulwa: Depi 7 fevriye 1986,
peyi Dayiti te debarase de yon diktati
men li te plonje nan yon kawo paske
okenn preparasyon pa t fèt pou te
reponn apèl sila. E se menm penppenp sa na viv jodi a kote pa gen
okenn preparasyon ki fèt pou prepare
aprè gouvènman Mateli a ki oblije al
chache yon kale nan agrikilti, nèg
bannann lan ki rele Jovnèl Moyiz, vrè
moyiz la ke Bondye voye pou kontinye travay Mateli a e pou sove pèp la
kèlkeswa lang vipè e mantè yo ap di.
Kawòl : Yo youn pa bezwen estomake e menm fache paske li fè ladiferans avèk plan li a. Li déjà fè tout
moun konnen li se yon Òmdeta ki vin
pou chanje lavi pèp ayisyen an. Se
pou pèp la pran chans li avèk nèg ki
sanble ak yo pou fè kesyon yo san fot.
Ti Kout : Politisyen tradisdyonèl
nou yo gen tèt di tankou asye e yo
refize pran leson pou yo prepare avni
yo. Ayiti pèdi tout sans reyèl li paske
politisyen egri yo nan 4 kwen peyi a
pa gen lòt objekti ke bay yon panzou
pou batay pou pouvwa a rekòmanse
ankò. Enben nèg bannann fè yo tout
konnen ke tan yo pase paske yo p at
janm prepare.
Franswa : Yo dwe vin aprann
kòman pou prepare ekzamen pou
pase. Pami tout kandida yo kit e 54, lit
e vin premye. Yo fè anpil piblisite pou
li gratis doubour ti cheri.
Li remèsye tout moun ki reyèlman fè
limanite konnen l kòm yon byenfetè.
Li deja prezidan paske Jid paka siye
kajou sa akoz do l pa bon pou l kanpe.
Se yon baton 7 bout nan men l ki penmèt li kanpe e misye depann.
Selya : Daprè sa m wè nan balistik
mwen, Jid Selesten Bannann nan tout
sans. E m kwè pas gen mwayen pou l
sòti nan angrenay sa ki se yon kwòk
pou li tout bon. Nèg bannann la.
Selesten manke tèt
Pwospè: Enfòmasyon pa pwoptriyete prive pèsonn e li dwe simaye
toupatou pou penmèt tout lòt yo konnen sa k ap pase. Lè yon bagay pa
dwe pou yon moun, li pa fouti jwenn
li menm nan tout sans. Se nan sans sa
ke pwovèb yo fè anpil sans:
« Prezidans pa revyen tout moun. E
ankò plis, sa Bondye sere pou ou,
lavalas pa fouti pote l ale! »
Selya: Nan pwomennen chache,
nou te tonbe sou yon ti pwezi ke
pèsonn poko janm li kit an Ayiti e
dyaspora a, mwen ap pataje aèk nou.
Mezanmi, men koze a : « Misye Jid
Selesten
Lage kò l nan tenten
Kòm yon bon jan kreten
Sanwont! san santiman e menm san
nen!
Nan eleksyon, li fè plis ke 300 mil
pwen!
Li kite kandida yenyen
Ap fè l tounen yon pa anyen.
Li sou san l pa bwè kleren
Li blese nan mache sou zenglen
Li pa fouti ni kanpe, ni chita sou ren
Chak jou, yo pwomennen plenyen
San yo pa menm panse demen
Alevwa pou yo ta tann landemen
Yo pote kont vlenvlen
Pou yo ofri pèp ayisyen!
Yon pèp ki konn gou bouch li byen,
Pa gen mwayen pou l pran yon
ponyen,
Tèlman matyè a santi gwen nan nen.”
Sonya : Sa byen tonbe e l montre
nou ki moun Jid ye paske di bagay la
jan l ye nan tout sikonstans. Moun sa
yo manje manje bliye. Yo tout pa
janm sonje premye gout lapli ki te
leve mayi a. Se la yo tout pran nan pa
konprann e y ap tonbe nan tenten pou
tout lavi yo.
Kantav : Bondye fè konnen ke
mizè peyi Dayiti ap fini avèk rive
Jovnèl Moyiz ki gen mwayen pou l
travay avèk pèp la. Se lafwa ki gen
pou triyonfe sou fòs mal yo k ap pwofite lage peyi a nan tenèb pou yo tout
kapab manifeste enterè pèsonèl yo.
Poutan yo gen yon liy pou yo swiv ki
kapab byen ede yo pèse olye yo lage
kò yo nan avanti san fiti. Si yo refize
swiv liy kondwit la pou yo pèse, yo
refize akselere, sa pwouve ke lespri
dechouke ak retire kò w pou m mete
pa m nan p ap janm sòti nan san yo.
Se Bondye ki voye Moyiz pou sove
pèp la paske fòs malè a gen pou l disparèt. Mani Gaga, rat do kale, bezwen
yon tranzisyon. Wa yan Gaga !
« Pa kole, ou pran
Ou kole, ou pran.
27 desanm 2015
Ou kole, ou pran… »
Toma : Yo pwomennen toupatou
pou kalonnen wòch pou fè lobo. Ou
pran kanè nan men pèp la. Yo toujou
ap mande leve kanpe pou mete latwoublay nan peyi a. Peyi Dayiti, pou
yo, se yon savann kote tout vagabon
ap kouri-monte san yon direksyon
pou pwouve yo gen yon kote yo vle
rive. Gen moun ki rele sovaj pou jan
yo aji a. Poutan gen lòt k ap swiv tout
dewoulman bagay yo, fè konnen ke
moun sa yo pèdi yon fèy. Si yo te
fonksyonab, se pa konsa pou yo ta
konpòte yo e menm aji tou. Yo kon-
kou yon bann sovaj ki aji san reflechi
e menm pou yo ta pran konsyans pou
ta penmèt peyi a pran wout developman
ke
l
bezwen
an.
Serafen : Tout moun ki bezwen
yon alemye nan peyi a mande pou
otorite konsène yo pran men yo paske
nou pa fouti kite peyi a plonje nan iregilarite e ke respè nan peyi a dwe san
limit. Pèp la li menm konsyan ke tout
demon yo gen pou yo ale san bri, san
kont. Li te lè e tan pou gouvènman
nan peyi a te pran tout dispozisyon li
pou eta-de-dwa a retabli nan peyi a e
ke respè nan tout sans mo a refè sifas
pou Ayiti pran kab li kòm yon peyi
kote gen moun ki rezone e konprann
tou ke respè a se yon pyès enpòtan
pou penmèt tout vye derapaj depi plis
ke 25 an dwe sispann nan peyi a ki
reyèlman p ap janm sèvi yon bon
bagay nan peyi ki pou nou tout. Nou
dwe siveye bann move je yo ki refize
nou fè yon pa pou pi devan.
Jina : Mwen pa gen pwoblèm ak
degoutan yo ki konprann peyi a se
pou yo. Anvan anyen yo mete pèp
devan kòm si yo se patriyòt. Yo se
yon bann ipokrit, Jida Eskaryòt k ap
regle zafè yo anba-anba pou yo pran
pouvwa manman ak papa yo. Se pou
sa sispann nan peyi a pou l sa mache
vè pwodiksyon pou enterè nou.
Kantav : Opozan ayisyen yo, nan
bon lojik, se yon bann demeplè, djèdjè, temerè, san karaktè, e menm
rechiya tou. Lè a rive pou mesye-dam
yo konnen byen se yon peyi nou
genyen ki seryezman pa nan tiraj yo
gen nan men yo tankou lotri. Fòk
mesye yo ta wont pou nou wè yo pa
gen anyen serye y ap regle pou yon
chanjman total-kapital. Yo prefere
menm penppenp lan ki tounen yon
sikatri pou nou tout. Fòk nèg yo chanje fizi yo zepòl pou bagay yo kapab
mache nòmalman pou peyi a! Nou
menm ki konn bon bagay dwe batay
pou sa chanje tout bon vre.
Izidò : Nou fout nan ka avèk bann
lidè san jesyon e menm san vizyon
nan peyi a. Mesye-dam yo p ap vin
regle anyen pou pèp paske yo pa gen
mwayen e yo pa fouti wè pi lwen ke
pwent nen yon an pozisyon yo twouve yo. Pa gen youn nan yo ki gen yon
plan menm si yo rele tèt yo politipològ. Tout sa se payas ak blòf. Se
yon bann blòfè ki lage nan savann
Pòtoprens pou yo fè dezòd paske
pozisyon yo se kritike san fè koreksyon.
Kristòf: Se yon bann ensanse ki pa
gen anyen serye y ap regle. Olye pou
yo tae de gouvènman an pou l ale vè
lavan, yo prefere ap kritike e mande
pou l rale kò l kòm si se yon bagay ki
fasil pou l fè. Mwen konsidere yo tout
kòm moun ki manke fèy. Se yon
pakèt pèdi ki anfouye nan dezòd e ki
definitivman pa gen anyen y ap pote
pou nou pou ede peyi a. Yo tout sou
blòf e nan manti tou. Objektif yo se
« bay panzou » pou yo anpeche peyi
a fonsyone nòmalman e ke solisyon
pou pwoblèm yo pa janm vini pou
aplike.
Yon bann mechan
nan lakou Pòtoprens
Sonya : Nèg ak nègès nan peyi
Dayiti mechan anpil. Se pa yo menm
sèlman non. Gen yon bann lòt lawon
ki rele tèt yo opozan nan yon pozisyon kritik ki p ap regle anyen serye.
Nou deja wè ke pèp la boude yo e li
fatige avèk ajisman yo ki endezirab
nan tout sans. Lè nou tande y ap pale
pou denigre advèsè yo, se tout vye
langaj yo itilize. Yo pa vle aprann ke
se nan antant kapab gen bon rezilta.
Yo fèk kare pran kou paske yo refize
òganize yo. Kòm jenès la gen pou l
ranplase bann dinozò yo, peyi a pral
gen yon souf paske tout pral absan
avèk bon Sòm 34 ak 35. Yo tout gen
pou yo echwe nan tout sans paske yo
pa janm travay pou yo reyalize.
Ale nan paj 14
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L’ÉTAU SE RESSERRE AUTOUR DU POUVOIR
Pas de prolongation de mandat pour Martelly
Incapable d’accoucher des élections, on lui montre la porte
Suite de la page 1
bottes » pour un ultime combat.
La position exemplaire du G-8
L’échec de la mission de l’envoyé
spécial du State Department dans
le pays est diversement interprété
dans les cercles politiques d’ici et
d’ailleurs. Après la ronde de négociations de Kenneth Merten, une
solution « haïtienne » proche de la
société civile et du G-8 (regroupe-
dence) serait finalement prise en
considération afin de dénouer la
crise. C’est la raison pour laquelle,
le CEP de Pierre-Louis Opont est
prêt à se saborder. Ce fléchissement inattendu intervient à la suite
d’intenses négociations menées
par le CORE Groupe conjointement avec des representants de la
société civile. Le G-8 et le mouvement Lavalas tiennent mordicus à
l’établissement d’une commission
de vérification des procès-verbaux
électoraux comme pré requis à la
dure du G-8, stigmatisée par le sénateur Moise Jean-Charles, a pu
rallier la majorité sur la question
de l’écartement de M. Martelly du
paysage politique haïtien pour
sauver le pays du chaos et des
affrontements qui transpirent dans
l’atmosphère.
L’impasse du
deuxième tour joue
contre Martelly
Au moment d’écrire ces lignes, le
CEP n’a pas encore officialisé le
Jovenel Mois̈ e en campagne avec Carline Viergelin, mambo nationale (à sa gauche), qui a été ati national
par interim, nommée au CEP en remplaca̧ nt de Néhémy Joseph.
ment de huit candidats à la prési- poursuite du processus démocra- report du deuxième tour des électique sans l’actuel CEP. L’aile tions prévues au 27 décembre proSelon deux membres de
un
ingénieur accrédité. Si- chain.
MAISON À VENDRE
cette organisation, qui préfèrent
tuée dans une zone tran- garder l’anonymat, cette annonce
quille,
maison basse, spa- a été retardée afin de prévenir des
Grande maison double à
cieuse
et
attrayante répartie débordements susceptibles de préSanto 19, bâtie sur une prosur deux ailes attenantes, cipiter le déchoukage de l’actuel
Les Haïtiens, faitidéale pour deux familles. gouvernement.
on valoir, ne négocient pas les traComprend 5 chambres à ditionnelles fêtes de fin d’année.
coucher, 2 salles de bain, 2 La prudence recommanderait
salles à manger, 2 cuisines, d’attendre la proximité de la Noël
pour faire passer cette tuile à la
2 salons et 2 galeries.
qui sera à la bamGrande cour avec jar- population,
boche jusqu’à la Fête des Rois.
dins, arbres fruitiers, puits, D’autant que tous les ambassapriété clôturée de 25/100, dépendances. Pour infos : deurs sérieux seront absents à
509-3430-5909 ou 509- pareille époque. L’ingéniosité du
soit _ de carreau.
tandem Martelly-Opont avait préÉvaluation formelle par 3264-6957 ou 347-809- vu
pareille absence pour orches4502.
trer leur magouille, le 27 décembre. Le report du deuxième tour
aura l’avantage de permettre au
président ainsi qu’à son Premier
ministre de facto de prendre la
soupe du 1er janvier en toute quiétude, même avec un goût de fiel à
la bouche.
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Un 7 février 2016
incertain pour un
changement d’équipe à la tête de l’État
Après avoir joué avec un quinquennat que lui a pratiquement
donné les États-Unis sur un plateau d’argent, Martelly fait face à
la réalité d’un départ jonché d’incertitudes. Selon tous les pronostics, personne au monde n’arriverait à s’interposer au verdict populaire de la rue qui a, par ailleurs,
donné l’effet Montana pour propulser René Préval au palais national instantanément. Malgré des
alliances douteuses entérinées par
des compromissions indignes, le
En campagne pour Jovenel Mois̈ e, de gauche à droite, Evans Paul,
Jevenel Mois̈ e et Michel Martelly.
pouvoir Martelly-K-Plim a amor- engagées pour défendre la capitacé son propre déclin avec des con- le, surtout Pétion-Ville, la villeséquences néfastes pour le pays. reine avantagée au détriment de
Placer Jovenel Moïise à la tête de l’ensemble des concitoyens et des
l’État sans le verdict des urnes municipalités. Ainsi, la province
serait une gifle à la démocratie est dégarnie de ses effectifs polidans le pays et surtout aux tuteurs ciers et roulants, sans compter que
internationaux, les États-Unis en la diaspora ne répond pas au rentout premier. Selon une source dez-vous, contrairement aux ancrédible de l’International, M. nées précédentes où l’argent rouMartelly en aurait discuté avec M. lait. Le président Préval avait réusMerten tout en insistant sur « l’ap- si à établir un consensus pour respui tacite de l’Union européenne ter au pouvoir jusqu’au 15 janvier
et de la France, dominées par le 2011, alors que son mandat expiretour en selle du Lavalas de rait le 7 février 2011. La classe
Jean-Bertrand Aristide ». Of- politique avait consenti ce sacrifificiellement, on reconnaît qu’Haïti ce en raison des effets dévastateurs
marche sur des œufs et on voit du tremblement de terre du 10 janvenir la fin, facilitée par la bêtise et vier 2010. 2016 n’est pas 2011,
l’entêtement du président Martel- Martelly n’est pas Préval et, pour
ly à perpétuer son pouvoir par des comble de malheur, le contexte
n’est plus le même. Attendons de
moyens peu orthodoxes.
Comme on peut le remarquer, voir ce que produira le laboratoire
toutes les ressources de l’État sont politique !
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ÉDITORIAL
Il faut prendre le taureau par les
cornes, annuler les scrutins frauduleux !
L
es victimes de fraudes et
d’irrégularités qui ont
émaillé les scrutins de cette année n’avaient aucun
doute que le gouvernement Martelly-Paul, de concert avec
le Conseil électoral provisoire
(CEP), avait monté une conspiration
pour voler le vote populaire. Consécutivement à leur demande réitérée
de rectifier le tir, avant la tenue du
second tour, les partis politiques
lésés avaient, tout au début, dénoncé
les dérives de l’exécutif dans le dossier des élections ainsi que la partisannerie affichée par l’organisme
électoral en faveur du candidat à la
présidence de la plateforme politique
de Michel Martelly, le Parti haïtien
tèt kale (PHTK). L’inaction continue
du CEP dans le sens d’une réponse
positive à la juste exigence des postulants protestataires de créer une
commission spéciale d’enquête indépendante, pour évaluer les résultats,
ayant radicalisé les positions, la mobilisation est décrétée pour que soit
annulés totalement le votes frauduleux. À ce tournant de cette conjoncture difficile, l’annulation exigée par
les huit postulants à la présidence
devient de plus en plus incontournable.
Dans les premiers jours qui suivirent le vote dénoncé avec véhémence par le groupe de huit compétiteurs, désormais désignés sous le terme G-8, ces derniers semblaient prêcher dans le désert; aux prises avec
un CEP arrogant et insensible à leur
demande, car encouragé par la communauté internationale cautionnant
sa marche vers le second tour, les
candidats se sont radicalisés. Et la
mobilisation enclenchée attire dans
les rues des dizaines de milliers de
protestataires ayant répondu aux
mots d’ordre de manifester lancés
par le G-8. D’une manifestation à
l’autre, le nombre des citoyens mobilisés contre le CEP et le gouvernement ne cesse de s’accroitre. Aux
mouvements de protestation se sont
mêlées les condamnations d’une
voix unanime des « élections entachées de fraudes et d’irrégularités
massives ». En Haïti, les dénonciations fusent de toutes parts : le Clergé
catholique, les pasteurs protestants,
les organisations de droits humains
et de la société civile, des personnalités remarquables, le patronat, etc. À
l’étranger, des organes de presse, aux
États-Unis et au Canada, fustigent le
CEP et préconisent l’annulation de
ce vote entaché de fraudes et d’irrégularités massives.
Si The Washington Post reconnaît
qu’il y a eu fraudes et irrégularités
massives, achats de votes et votes
multiples aux dernières élections, il
n’estime pas pour autant que retourner à la case départ soit la meilleure
façon de sortir de l’impasse. Aussi
s’aligne-t-il sur la position d’un secteur du monde des affaires, en Haïti,
suggérant que la meilleure façon de
sortir de cet imbroglio est de réaliser
le second tour avec les « garanties »
de renforcement de la vigilance d’observateurs internationaux de l’OEA, ainsi que d’autres pays, incluant les États-Unis. Mais cela ne
saurait écarter la possibilité d’une
nouvelle ronde de fraudes et d’irrégularités. Puisque celles-ci ont été
commises à la barbe de ces mêmes
observateurs internationaux qui se
sont laissé rouler dans la farine par
des fraudeurs ayant perfectionné leur
métier. Comme dit le proverbe,
«chien échaudé craint l’eau froide ».
Les victimes de ces fraudes, soupçonnant qu’il y a eu collusion de l’international (ONU, OEA, etc.), dans
le cadre de cette vaste conspiration
visant à accoucher d’un scrutin fait
sur mesure pour les candidats du
parti politique de Michel Martelly, ne
voudront pas l’entendre de cette
oreille. D’ailleurs, le fait par l’OEA,
les Nations Unies et leurs alliés d’aller très vite en besogne pour blanchir
les législatives et présidentielles de
2015 ne rassurent guère ceux qui
croient dur comme fer que ces derniers sont parties prenantes de ce
complot électoral. Surtout que présents sur le terrain durant le déroulement de ces actes criminels, les
observateurs internationaux n’ont
pas été les dénonciateurs de ces opérations qui relèvent du gangstérisme.
Marcher dans la logique du Washington Post et de ceux qui parlent
de la même voix que lui équivaut
purement et simplement à récompenser des bandits, au lieu de mettre
l’action publique en mouvement
contre eux.
Intervenant à son tour dans le dossier, The Miami Herald, même avant
The New York Times (NYT), a, le premier, rejoint les exigences du G-8. «
Massives ou non, les allégations de
fraudes doivent être élucidées pour
finalement apaiser le processus électoral », écrit le quotidien floridien.
Dans ce même éditorial, Miami
Herald critique la publication des
résultats définitifs du premier tour de
la présidentielle, au lieu d’effectuer
une vérification en profondeur des
procès verbaux comportant des problèmes. Cela aurait permis de déterminer la validité des allégations de
fraudes. Car, soutient ce même organe de presse, aussitôt qu’il y a allégations de fraudes, les membres du
CEP ont l’obligation de revoir les
procès verbaux, seule manière de
déterminer le bien fondé de ces accusations. Précisant que la Loi électorale ne laisse aucune ambiguïté à ce
sujet, Miami Herald se demande
pourquoi l’organisme électoral s’est
gardé d’agir en ce sens. Car, dit
encore ce même éditorial, « Les Haïtiens méritent mieux que ça; ils méritent de savoir que leur vote compte ».
Quant au New York Times, il fait
valoir qu’ « Haïti mérite une élection
légitime », soulignant que « les élections du 25 octobre étaient un échec
colossale ». Et le quotidien met en
évidence le caractère universel des
fraudes et irrégularités : bourrages
d’urnes, votes multiples de manda-
taires, pas moins de 900 000, selon le
CEP, cartes de mandataires vendues
au marché noir, etc. Aussi le quotidien new-yorkais voit-il de mauvais
œil l’idée d’aller au second tour avec
seulement « la promesse » d’une surveillance plus stricte. The New York
Times recommande : « (...), les ÉtatsUnis devraient savoir qu’il est impossible de construire un gouvernement sur une fondation pourrie ».
Dans la foulée, le NYT pense que
Washington devrait, de préférence,
appuyer la création d’une commission d’enquête indépendante dirigée
par des Haïtiens pour examiner la
présidentielle. Cela implique, dit
encore cet influent organe de presse,
le report du second tour afin d’assurer un recomptage objectif qui serait
de nature à « légitimer les résultats,
si c’est encore possible, considérant
le caractère massif des irrégularités
». Dans l’opinion de ce journal, il
faudrait, du même coup, « inclure
des réformes au CEP, accusé de partialité et d’incompétence ».
Intervenant à son tour dans le
scandale des élections en Haïti, le
quotidien Le Devoir de Montréal,
dans son édition du 14 décembre, fait
le bilan des fraudes. Aussi écrit Guy
Taillefer, sous le titre « Sauver une
île de la noyade », dans la rubrique
Actualités internationales :
« L’ampleur des soupçons est stupéfiante. Des vérifications effectuées
au hasard d’environ 10 % des
feuilles de décompte des votes ont
montré qu’il y avait potentiellement
lieu de les invalider toutes, de la première à la dernière. Fin novembre,
un groupe d’avocats américains s’étant rendus à Haïti en mission d’observation a publié un rapport dévastateur qui conclut à des signes probants de fraude systémique et d’électeurs ayant voté plus d’une fois
grâce à un système de cartes d’accréditation distribuées par centaines
de milliers à des représentants de
partis politiques ».
Mais, poursuit M. Taillefer, « Le
tollé n’a pas fait bouger d’un iota le
Conseil électoral provisoire, un organisme qui souffre, du reste depuis
longtemps, d’un grave déficit de
transparence et d’intégrité. Non plus
que la communauté internationale “
— États-Unis, Union européenne,
Canada… — qui se pince le nez et
s’accroche à l’idée que l’élection
présidentielle doit être terminée à
tout prix ». Aussi, l’auteur affirme-til : « Il est pourtant impérieux qu’avant tout, une enquête indépendante soit conduite, avec l’appui de
l’Organisation des États américains,
par exemple, pour faire la lumière
sur les allégations ». Sinon, il craint
que les Haïtiens iront voter à des
élections auxquelles ils ne croient
déjà plus guère pour élire un président qui n’aura aucune légitimité. Ils
méritent mieux ».
Vu la manière dont les événements se sont déroulés, dans le cadre
des scrutins de 2015, la communauté
internationale est très mal vue par la
majorité des Haïtiens. Son unique
planche de salut réside dans la remise des pendules à l’heure en cautionnant l’annulation des scrutins frauduleux.
Haïti-Observateur
P.O. Box 356237
Briarwood, NY
11435-6235
Tél. (718) 812-2820
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Haïti-observateur
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16 -23 décembre 2015
EDITORIAL
The bull must be taken by the horns,
cancel the fraudulent ballots!
T
he victims of fraud and
irregularities that marred
the polls this year had no
doubt that the MartellyPaul government, together
with the Provisional Electoral Council (French acronym CEP,) had
mounted a conspiracy to steal the
popular vote. Following their repeated request to rectify the situation,
prior to the second round, the injured
parties had, at first, denounced the
excesses of the executive on the
issue of elections and partisanship
displayed by the electoral body in
favor of the presidential candidate of
Michel Martelly‘s political plateform, Haitian Bald-Headed Party
(French acronym PHTK.) Continued
inaction by the CEP in the sense of a
positive response to the just demand
of the protesting candidates to create
a special independent commission of
inquiry, to assess the results, having
radicalized positions, total mobilization is declared in order to have the
fraudulent vote canceled. At this
turning point in this difficult situation, cancellation demanded by the
eight candidates for the presidency
becomes increasingly unavoidable.
In the first days after the vote,
vehemently denounced by the group
of eight competitors, now referred to
as the G-8, they appeared preaching
in the desert; struggling with an arrogant and insensitive CEP to their
request, as the latter is encouraged by
the international community endorsing its march to the second round,
candidates became radicalized. And
mobilization in the streets attracts
tens of thousands of protesters who
responded to the call to protest
launched by the G-8. From one demonstration to another, the number
of citizens mobilized against the
CEP and the government continues
to increase. To the protest movements are joined denunciations with
one voice of “elections marred by
fraud and massive irregularities.“ In
Haiti denunciations of the fraudulent
vote are coming from all directions:
the Catholic clergy, Protestant pastors, human rights organizations and
civil society, outstanding individuals,
employers, etc. Abroad, the press,
namely in the United States and Canada, the CEP is lambasted and calls
to cancel the vote marred by massive
fraud and irregularities are being
heard.
If The Washington Post recognizes that there has been massive
fraud and irregularities, vote buying
and multiple voting in the last elections, it doesn‘t consider going back
to square one the best way to break
the deadlock. Also it aligns itself
with the position of part of the business sector in Haiti, suggesting that
the best way out of this mess is to
make the second round with the
guarantees of strengthening vigilance of International observers from
the OAS, as well as other countries,
including the United States. But this
doesn‘t rule out a new round of fraud
and irregularities. Since these were
committed under the noses of these
same international observers who
allowed themselves to be had by
fraudsters having perfected their
craft. As the saying goes, “once bitten, twice shy.” The victims of these
frauds, suspecting that there was collusion of the international (UN,
OAS, etc.,) as part of this vast conspiracy to deliver a custom-made
ballot for the candidates of the Michel Martelly‘s political party, will
not want to go that way. Moreover,
the fact that the OAS, the United
Nations and their allies wasted no
time giving the 2015 legislative and
presidential elections a clean bill of
health hardly reassures those who
firmly believe that they are stakeholders in this electoral plot. Especially since present on the ground
while these criminal acts were going
on, these international observers
were not those denouncing these
operations that are worthy of organized crime. Espousing the logic of
the Washington Post and those who
speak in the same voice with it is
equivalent to simply rewarding bandits, instead of putting them behind
bar.
Speaking in turn on this matter,
The Miami Herald, even before
The New York Times (NYT,) was
the first to join the G-8 requirements.
“Massive or not, fraud allegations
should be clarified to finally appease
the electoral process,” wrote the
Florida daily. In the same editorial,
The Miami Herald criticizes the
publication of the final results of the
first round of presidential election,
instead of performing a thorough
verification of the minutes with
problems. This would help determine the validity of allegations of
fraud. For, opines furthermore the
same newspaper, as soon there are
allegations of fraud, the CEP members have an obligation to review the
minutes; that’s the only way to determine the validity of the accusations.
Noting that the Election Act leaves
no ambiguity about this, The Herald
wonders why the CEP failed to do
so. And added this paper’s editorial
board, “Haitians deserve better;
They deserve to know that their vote
counts.”
As for The New York Times, it
argues that “Haiti deserves a legitimate election,” emphasizing that
“the elections of 25 October were a
colossal failure.” And this daily highlights the universal nature of fraud
and irregularities: ballot stuffing,
multiple voting proxies, no less than
900,000, according to the CEP, attorneys cards sold on the black market,
etc. Also the New York daily is skeptical of the idea of going to the second round with only “promise” of a
stricter surveillance. The New York
Times recommends: “(...), the
United States should know that it‘s
impossible to build a government on
a rotten foundation”. In the process,
the NYT think Washington should
preferably support the creation of an
independent commission of inquiry
headed by Haitians to review the
presidential election. This implies,
also said this influential newspaper,
the postponement of the second
round in order to ensure an objective
recount that would be likely to
“legitimize the results, if it‘s still
possible, considering the irregularities”. In the opinion of this newspaper, there should at the same time,
“include reforms to the CEP, charged
with bias and incompetence.”
Speaking in turn on the scandal of
the elections in Haiti, Le Devoir of
Montreal, in its edition of December
14, speaks of the fraud. Guy Taillefer
wrote under the title “Save a
Drowning Island“ under the heading
International News:
“The scale of suspicion is
astounding. Checks at random about
10% of the vote tally sheets showed
that there were all potentially susceptible to invalidation, from first to last.
In late November, a group of US
lawyers, who surrendered to Haiti
observation mission, released a devastating report which concludes that
there was convincing evidence of
systemic fraud and voters voting
more than once thanks to a system of
Accreditation cards distributed by
the hundreds of thousands to representatives of political parties.”
But, says Mr. Taillefer, “The outcry did not cause to budge an iota the
Provisional Electoral Council, a
body that suffers, however for a long
time, a serious lack of transparency
and integrity. No less the “international community” — the US,
European Union, Canada ... —,
which clamps its nose and clings to
the idea that the presidential election
should be completed at all costs.“
Also the author says: “However, it‘s
imperative that, above all, be formed
an independent commission of
inquiry, with the support of the
Organization of American States, for
example, to shed light on the allegations.“ Otherwise, he fears Haitians
will vote in elections which they no
longer believe much in to elect a
president who will have no legitimacy. They deserve better.”
Given how events unfolded in
the context of the 2015 elections, the
international community is very
unpopular with the majority of
Haitians. Its only hope of salvation
lies in setting the record straight by
endorsing the cancellation of the
fraudulent ballots.
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Haïti-observateur
16 -23 décembre 2015
TECHNIQUES DE CONVERSATION
Volume 3, Edition 98
Les malentendus sont
fréquents. Comment les éviter ?
Par Docteur Loren Ekroth,
Ph.D. [2]
Le point focal de l’article d’aujourd’hui : En conversant, les
malentendus se produisent souvent à cause de certaines des raisons citées ci-dessous. Heureusement, il est possible de réduire
leur fréquence avec quelques
techniques.
Principales causes
des malentendus
1. En raison de l’ambiguïté et de
l’imprécision du langage ordinaire;
2. Les femmes et les hommes
ont des façons différentes de parler connues en anglais sous le
terme
« genderlects ». Appelé
«Rapport de discussion ou état
de compréhension harmonieuse
avec une autre personne » pour
les femmes et « Rapport conversationnel ou partage d’informations » pour les hommes.
3. Parce que souvent les gens
ne parlent pas la même langue
maternelle ou le même dialecte.
Considérons le cas de ‘ONU, par
exemple. Bien que cette organisation ait seulement six langues
officielles : l’anglais, l’arabe, le
chinois, le français, le russe et
l’espagnol, de nombreux membres ont d’autres langues maternelles et doivent avoir un interprète simultané. Ainsi, chaque
langue a des mots qui ne peuvent
être traduits directement dans une
autre langue officielle. Exemple :
Le mot allemand Schadenfreude,
qui signifie « s’amuser aux dépends d’une autre, souvent une
personne détestée ».
4. Lorsque vous faites des
suppositions malintentionnées
concernant les autres. Qu’ils pensent comprendre lorsque ce n’est
pas le cas. Auxquelles ils paient
attention.
Techniques
pour accroître une
compréhension
équilibrée
1. Assurez-vous que les autres
comprennent. Cherchez à vérifier
leur perception de ce que vous
avez dit. Comment pouvez-vous
le faire ? Vous pouvez paraphraser ce que dit une personne et
demander « Est-ce exact ? » (Ce
fut la technique du psychologue
Carl Roger appelée « l’écoute
active ».) Ou vous pouvez
demander à vos interlocuteurs
d’effectuer une tâche ou une activité pour vérifier qu’ils comprennent.
2. Apprenez comment les
femmes et les hommes diffèrent
POSTCARDS FROM AFRICA
Volume 3, Issue 107
The Gift of Hardships
By Réginald Barthélemy
You would not think of hardships
as a gift, would you? If not, think
again! Many view hardships as a
curse or sign of bad luck. I am
sorry to politely disagree. Hardships or adversities are actually a
gift. More often than not, they are
catalysts; they help to bring out
the best in us. That’s why the late
Nobel Prize Dr. Alexis Carrel
said so eloquently: “Hard conditions of life are indispensable to
bringing out the best in human
personality.” And I concur.
Let me illustrate.
Around the globe echoes the
name of a black American woman who is a powerful brand.
Such person is Oprah Winfrey.
But did you know the Oprah
Winfrey – who has a personality
larger than life – the whole world
admires today does not come
from a wealthy family? She was
born into abject poverty in rural
Mississippi in Southern United
States to a teenage single mother.
According to the records, she
lived on a farm for the first six
years of her life and was raised
by her grandmother. Thanks to
her grandmother, Oprah learned
how to read and write. She began
going to church on Sunday at the
age of 9 then to school on Monday. In the classroom, she begged
her teacher to let her do the talking during prayer time. When she
was 14 years old, Oprah landed a
job at a radio station. By the age
of 19, she began co-anchoring
the local evening news.
Oprah Winfrey’s journey is a
long list of jaw-dropping accomplishments: a self-made billionaire; former host of the highestrated TV show of its kind, “The
Oprah Winfrey Show”; publisher
of her own magazine, O, The
Oprah Magazine; owner of her
own Web site, Oprah.com;
owner of a radio channel, Oprah
Radio; owner of her own network called, OWN: Oprah Winfrey Network; an actress and producer.
You may wonder: How did
this young girl born into abject
poverty in rural Mississippi rise
to become the wealthiest and
most influential woman in the
world? Let Oprah Winfrey herself share seven of the secrets to
her success. She says that you
must:
1. Have a clear
sense of purpose
“I don’t think of myself as a poor
deprived ghetto girl who made
good. I think of myself as somebody who from an early age
knew I was responsible for
myself, and I had to make good.”
“I always knew I was destined
for greatness…. You are built not
to shrink down to less but to blossom into more.”
“Every time you suppress
some part of yourself or allow
others to play you small, you are
in essence ignoring the owner’s
manual your Creator gave you
and destroying your design.”
2. Be thankful for
what you have
“Be thankful for what you have;
you’ll end up having more. If you
concentrate on what you don’t
have, you will never, ever have
enough.”
3. Live fearlessly
“I believe that every single event
that happens in life is an opportunity to choose love over fear.”
“Challenges are gifts that force
us to search for a new center of
gravity. Don’t fight them. Just
find a different way to stand.”
“I believe that one of life’s greatest risks is never daring to risk.”
4. Fall in love with
learning
“Books were my pass (passport)
to personal freedom. I learned to
read at age three, and soon discovered there was a whole world
to conquer that went beyond our
farm in Mississippi.”
“I am a woman in process.
I’m just trying like everybody
else. I try to take every conflict,
every experience, and learn from
it. Life is never dull.”
5. Make excellence
your goal
“Doing the best at this moment
puts you in the best place for the
next moment.”
“Excellence is the best deterrent to racism or sexism.”
“I believe the choice to be
excellent begins with aligning
your thoughts and words with the
intention to require more from
yourself.”
“The key to realizing a dream
is to focus not on success but significance – and then even the
small steps and little victories
along your path will take on
greater meaning.”
6. Empower
those around you
“For every one of us that succeeds, it’s because there’s somebody there to show you the way
out.”
“I don’t think you ever stop
giving. I really don’t. I think it’s
an ongoing process. And it’s not
just about being able to write a
check. It’s being able to touch
somebody’s life.”
“Let your light shine. Shine
within you so that it can shine on
someone else. Let your light
shine.”
7. Be comfortable
being you
“Often we don’t even realize who
we’re meant to be because we’re
so busy trying to live out some-
dans la façon dont ils parlent et ce
que leurs expressions signifient
vraiment. Les sexes ont des objectifs et des mentalités différents. L’expert sur cette question
est linguiste Deborah Tannen.
Pour comprendre ses idées, cliquez sur ce lien pour son explication de « genderlects ». http://
tinyurl.com/q4rjmx3
3. Si d’autres parlent une
langue maternelle différente,
demandez à une personne qui est
parfaitement bilingue d’interpréter pour vous. Ces personnes
peuvent vous aider à comprendre
les nuances de sens que vous
avez des difficultés à comprendre.
Exemples : Si vous prenez un
tour en autobus d’une heure
autour de Rome, en Italie, le
guide parle l’italien, l’anglais et
au moins une autre langue et
répond aux questions posées
dans ces langues. Les interprètes
des Nations Unies sont des
experts dans l’interprétation et la
traduction des discours prononcés dans l’une des six langues
officielles. Exemple personnel :
Mes cousins suédois sont bilingues en anglais et ils interprètent
mes conversations avec mes
oncles et tantes qui ne parlaient
que le suédois.
4. Apprenez les jargons spécifiques (langues en groupe) de
ceux-là avec qui vous interagissez ou travaillez. Ces jargons
comprennent non seulement le
jargon particulier au lieu de travail, mais aussi les mots spécialisés par un personnel de haute
technologie et, bien sûr, les termes médicaux et juridiques communément appelés « jargon juridique ». Si vous avez besoin de
bien comprendre l’un de ces
champs de mines linguistiques,
vous pouvez apprendre les
connaissances de base sur le site,
dans des livres ou en prenant un
cours à l’université.
[1] Publié avec la permission
du Dr Loren Ekroth, éditeur du
magazine Better Conversations.
Pour ceux qui préfèrent la version originale en anglais, ils peuvent s’inscrire pour l’abonnement hebdomadaire gratuit du
magazine à : www.conversationmatters.com.
[2] Docteur Loren Ekroth est un
spécialiste américain en communication humaine et un expert
national en conversation des
affaires et de la vie sociale.
one else’s ideas. But other people
and their opinions hold no power
in defining our destiny.”
“I’ve come to believe that
each of us has a personal calling
that’s as unique as a fingerprint –
and that the best way to succeed
is to discover what you love and
then find a way to offer it to others in the form of service, working hard, and also allowing the
energy of the universe to lead
you.”
excuse not to accomplish your
dreams. If Oprah could do it, you
can do it, as well. I particularly
treasure this wonderfully inspiring old adage: “What you behold
you become.” In lay language,
your actions are the byproduct of
your thoughts. Your thinking –
your thoughts – is a doublesword weapon. Your thought
process can be used either in your
favor or against you. For example, if you spend your time thinking of garbage, you will reproduce but garbage. As goes the
popular saying: “Garbage in,
garbage out.” But if, like Oprah
Winfrey, you look to the sky and
convince yourself that you are
destined for greatness, you will
go out there and blaze your own
path to unprecedented success.
Never forget that life is pregnant
with limitless possibilities and
opportunities; it is up to you to
grab them. What you see today as
hardships are in fact a gift – your
unique opportunity to tap into
your dormant potential. I CHALLENGE you to embrace and
dwell daily on Oprah Winfrey’s
seven secrets to success.
December 16, 2015
MY CLoSING REMARKS:
Think about your own circumstances where you are at this
time. If God asked you “What are
you doing here so and so?” what
would you answer? Would you
say to Him “I got beaten by the
imponderables of life?” Well,
that would not be a smart answer,
my Friend! You have no excuse
to be the best version of yourself
– unlock the potential embedded
in you by the Creator-God of the
universe. Oprah Winfrey’s success proves that regardless of
where you are from or what your
socioeconomic status may be,
you can still rise to the top. You
can no longer use obstacles as an
Traduit de l’anglais par Réginald Barthélemy, MBA
16 décembre 2015 [1]
Solisyon, 1, 2 ,3
Sa l Ye ! Jodia, Mizè fini pou
Fanm kou Gason
kap soufwi depi lontan
Ak doulè yo rele Kraze Zo a (Atrit)
E sou Zafè Sex la tou...
Genou. Cheviy.Zepol
Kou. Epol. Ren. Koud. Bra
Pranye. Janb. kwuis. Hanch...
.Pou Plase Komand ou
Rele san pèdi tan nan :
New York ou Montréal (347) 933-987
Mande pou Salomon
E-mail: [email protected]
Journal du 16 -23 décembre 2015:hO 12/15/15 4:05 aM Page 13
Haïti-observateur
16 -23 décembre 2015
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14
Kreyòl
Soti nan paj 6
Lasyena : Yo se yon bann avèg ki
konprann ke nou tout se moun sòt,
nou pa wè klè nan mannèv y ap fè
pou jete gouvènman an. Nou pa pran
nan lojik sa a paske nou te chwazi
gouvènman an pou 5 an. Si
Konstitisyon an te asepte pou l reeli
pou yon lòt 5 an, nou t ap al revote l
pou 5 an.
Simon : Mwen oblije wont tèt
mwen kòm yon nonm ki rele Simon
tou pou m wè se Simon Dyesèl Dera
ki derasine e deratize tou pou l vini
yon tenten kòm yon ansyen palmantè
rize e mantè e ankò plis yon prezidan
chanm sena a ki betize konsa. Sa bay
moun a panse pou vote ban moun sa
yo ki kite politik chawoyn pran devan
yo pou yo lage vilgarite. Non Simon,
se pa konsa pou t a aji nan sikonstans
sa a. Ou te demontre ki pèsonaj
repiyan ou ye. Jovnèl vin avèk plizyè
kadna pou l kadnase tout vagabon,
radòtè, sanzave, magouyè, mantè,
kidnapè ak resèlè ak magouyè etc.
Remon : Politik nan peyi Dayiti
bay anpil moun degoutans paske
bann politisyen yo san avni e san plan
pou yo rive kote yo gen pou y ale a
san tèt chaje. Yo pa gen tan pou yo
regle anyen k ap bon pou yo ladmen.
Yo pa janm prepare pou ranplase predesesè yo. Sètadi pou yo pran plas
prezisdan kit e sou pouvwa a. Se yon
pakèt mazèt ki pa gen okenn avni pou
yo sa okipe pozisyon valab la.
Rezya : Tandans yo pa lòt bagay
pran pouvwa a daso pou yo vin fè
kont piyay yo. Nou kapab byen
remake ke moun sa yo se yon bann
blofè ki gaye toupatou nan peyi a e
menm nan peyi lòt bò dlo. Ki donk,
kite yo fè sa tout yo vle, je nou la ap
gade yo pou n rankontre yo tout nan
chimen jennen pou yo jwenn sa tout
merite.
Remon : Se manti sèlman yo tout
ap kontinye pwodwi kòmanse sou Ti
Nèg Dèlpe, yon radòtè fini, pou fini
sou Moyiz Janchwal, yon lòt difamatè ki gen yon sèl litany: “Fòk Mateli
rache manyòk li.” Ti Nèg bliye ke
tout moun konnen li se yon grenn
panzou. Gen yon pakèt delenkan ki
konprann yo kapab vire lòlòj nou nan
zak malonnèt ke yo tout ap komèt. M
ap mande si se foli preyidan yo gen
yen paske mesye ekip panzouyis yo
pa gen dwa prezidan peyi Dayiti men
preyidan radòtè.
Rezya : Nou pa dwe kite yo pran
nou nan kou pa konprann paske yo
kanpe ankwa pou yo anpeche devlòpman peyi a. Nou déjà wè tandans yo.
Se gate-pati, moun ki opoze san yo
menm pa gen yon altènatif valab pou
kontrekare sa yo pa renmen. Mwen
gade yo tout avèk lapenn paske yo
tout fouti. Mwen te sezi anpil pou m
te wè se Ti Nèg Dèlpe al kache pou y
o sa pa wè l nan demagoji sa a paske
opozisyon an bay repiyans nan aksyon l chak jou nan peyi a.
Kantav : Mesye sa yo se koulèv.
Tinèb file ale. Pa gen moun ki tande
vwa l ankò nan radòt gwo soulye yo.
Li konstate se yon pakèt bakoulou. Lè
m reflechi byen, mwen fin pa reyalize ke Tinèb se yon panzouyis depi
1990 ki te bay pwofesè Viktò Benwa
“Mèt Benn” pout e vin ak ti pè a Jan
Bètran Aristid ki tounen yon kansè
pou peyi a jouk jounen jodi a. Yo tout
bliye ke chak bagay se pou yon tan.
Tinèg pou bokou tou nan malè peyi a
e l kontinye ap komèt menm tenten
pou kraze peyi a nèt ak akolit li yo.
Jisten : Nou pran nòt kòm pèp pou
lè jijman an vini pou yo kapab pran
vèdik yo. Tout moun ki anpeche evolisyon peyi a, yon fason ou yon lòt, ap
reyèlman peye pou po kase a. Se bri
y ap fè tankou chaloska nan madigra
pou kraponnen lòt yo. Nou pa pè
youn nan yo. Nou pa bezwen wè
lamayòt nan men mantè yo.
Mariz : Epi tou! Nou konn sa nou
Haïti-observateur
vle e si nou te pran nan vye koze kredi
bann enkonsyan yo t ap klewonnen
tout lajounen, peyi a t ap nan yon eta
endeplorab. Kòm pèp vanyan k ap
swiv mannèv malonnèt bann demeplè yo, nou pa gen dwa sede paske
nou konnen yo tout e n ap lage koukouwouj dèyè yo pou viktwa nou an
se yon garanti nou nan tout sans. Nou
déjà wè ke Jid pè pou ren li pa fi kase
nèt, li oblije rete lwen paske nèg bannann lan gen bannan nan li.
Opozisyon medyòk la tonbe
nan tenten
Sovè : Anpil bèl baga di la e nou
tout kontan tande yo pou sewòm lan
al jwenn tout sitwayen konpetan rejwi
de travay yo pou anpeche bann vagabon san manman yo tout pa vin pran
pouvwa a. Se dènye stòp yo paske yo
pa gen okenn kote yo kapab ale.
Dènye kout kat yo jwe a dezabiye yo
e mete yo toutouni pou moun ri yo.
Mezanmi yo tout echwe nan mouvman yo a. Mwen vle fè nou tout ke
eleksyon 27 desanm lan posib paske
mouvman tranzisyon kaba. Yo tout pa
gen repondong. Tout gen pou yo
kouri tèlman solèy beton an pral cho
pou yo.
Kamita : Sere koze w pou van pa
pote mesaj yo ale. Nou te déjà konnen ke pa gen plas pou panzouyis nan
peyi Dayiti. Tinèb tèlman konnen sa
ki pral rive, li mete kò l deyò pou l sa
pa sibi konsekans yo. Nou pa vle pale
twòp koze pou yo yout pa di ke se
yon konplo taye sou do yo. Antouka,
rat konnen, chat konnen, gato a ap
rete la. Politisyen ti sèvèl pou yo ki
fòme gwoup 8 pa ladann. Yo déjà
neye menm si y ap fè pwopagann.
Sonya :Yo vle pou Prezidan an kite
sa pou yo mete zago yo. Anverite 3
fwa se nan liv ak diksyonè ya va wè
mo prezidan an. Dayè se jè yo k ap
pran larelèv an 2021. Tout dinozò yo
ap fè bèk atè paske yo youn pa gen
plan e yo tout pa konnen sa ki rele
jesyon Moun sivilize pa janm, mande
mal pou lòt. Anpil nèg lakay pa gen sa
rele diyite moral. Si yo fout betize nan
refize eleksyon an òganize, pèp la ap
mande pou Mateli double paske l ap
fè bon bagay pou peyi a. Se bann ipokrit yo ki tout bon pa wè byen lan je
yo paske yon bout bwa anpeche yo
wè pou bay verite a. Kote bann jalou
sa yo te ye ? Nan ravin nan yo t ap
ranse-betize pou touttan. Yo chita ap
bay manti. Alò, « kache laverite, se
antere dlo. »
Milo : Men prezidan an te lakay pou
fete ak nou denye komemorasyon
batayVètyè ki te ban nou endepandans lan. Se pou nou tout te fè yon sèl
nan rasanbleman an. Men anpil sektaris pa vle kkolabore paske yo anvye
e yo egri tou. Ou pa wè yo fin granmoun nan fè vye zak malonnèt. Yo
gen pou yo tout kriye paske « kabrit
mouri, li kite mizè pou po li. »
Imanant : Se yon gwo koze ou di
la Milo. Nèg yo pa vle travay ni fè
anyen pou kore yo. Tout ap tire kouto
jan yo vle paske yo pa gen menm
vizyon. Chak ap travay pou enterè
pèsonèl yo paske yo pa kwè nan
kolektivite sètadi yon tèt ansanm. Se
menm yo menm ki demen pral
antame yon opozisyon kont frè yo
oubyen kont tèt yo.
Kamita : Sa yo tout pa vle wè nan
peyi a, se li menm y ap wè. Jovnèl,
nèg bannann lan ki déjà gen yon gwo
piblisite nan peyi a k òm nèg ki konn
fè pwodiksyon e déjà prezante pwodwi li a ki senp bay pèp la ki renmen li
e déjà achte lajan kontan déjà prezidan peyi a. Tout mannèv dilatwa sa
yo menm pa fouti anpeche l prezidan.
Ti Jid san ren mèt kanpe kote l ye a
paske Jovnèl Moyiz gen plis pisans
ke li.
Miyòt : Se sa li ye menm. Se yon
bann atoufè ki lage nan peyi a sitou
nan Pòtoprens yo fè tounen yon
savann. Manti ak fo temwayaj se
abitid yo. Mesye yo pa sensè nan
16 -23 décembre 2015
apwòch yo. Pa gen yon tèt ansanm
nan sen yo menm. Gwoup 8 sa ap fè
defeksyon pou l eklate paske objektif
yo a pa gen pwa. Bannann nan déjà
kwoke antravè nan gòj yo. Yo tout se
aloufa. Yo gen yon ob jektif jete
Mateli pou yo tout anvayi chez prezidansyèl la. Chak nan yo se yon kandida potansyèl ki vle pran chèz boure
a pa fòs. Mwen konnen yo tout paske
se toujou menm figi yo ki parèt chak
lè gen yon mouvman. Yo se yon ban
zoboukechen ki toujou la pou pran
daso. Kote Tinèb ki gade yon pwofil
ba. Li sezi tou, l ap bwè fèy vèvenn
tèlman li zezi. Pwovèb la gen rezon
di : «Kochon pa janm fache ak
labou.»
Wili : Mwen pa yon moun ki renmen deblozay ak lòbèy ki p ap janm
mennen mwen ak ou okenn kote.
Mwen se zanmi pwogrè ki renmen
siksè, tankou w tou. Depi w gen yon
ti souf pou viv, ou gen plas ou nan
tout zafè peyi a. Se yon dwa ke w
genyen tankou tout lòt yo e ke pèsonn
pa fouti ekskli w. Men pou kapab
asepte nan sen sosyete a, fòk ou pa
yon moun vèbal san karaktè e san
diyite moral. Gen anpil nan nou ki
depase limit paske yo pa gen fòmasyon ki pou penmèt yo aji tankou
moun nan respè ak disiplin.
Salnav: Peyi Dayiti pa t dwe nan
pozisyon sa a si nou tout te pran konsyans tout bon vre e ranje koze nou
nòmalman san ipokrizi ak mechanste.
Nou te rive pran endepasndans nou
aprè 300 an soufrans ak tribilasyon
nan travay di, pi mal ke bèt. Zansèt
nou yo te soufri anpil. Malgre yo te
gen divizyon nan sen yo nan moman
trè difisil yo te ye la, yo te fè yon
antant pou yo te kolabore yo e pou yo
te rasanble nan yon seremoni ki te bay
yo direksyon ak anvi pou yo mennen
batay kont Kolon Blan ki te fè yo pase
anpil mizè ak tray. Enben, tèlman yo
te òganize yo pou liberasyon sa a, yo
anba grif mèt kriminèl yo nan kanton
kote yo te ye la, san te koule e lavi te
pèdi tou pou yo te rive nan kafou
Vètyè 18 novanm 1803 pou te fè
branch nan lame fransè a repliye ke l
pou l te mande padon.
Simòn : Nou refize kolabore nou e
se mal sa a ki mennen nou tout nan
kafou danjere kote nou tout do-za-do
pou n pa janm regle anyen pandan ti
tan sa nou genyen an pou fè tout sa
nou kapab pou nou sa rive ede peyi
nou e tèt nou tou.
Selya : Nou toujou gade moun sou
aparans e se yon defo kapital ke nou
dwe chanje nan lavi nou pou kapab
genyen yon amelyorasyon. Alò, gen
anpil mechan nan sen nou ki wè
bagay yon sèl kote paske se pa yo ki
la. Mateli pa regle anyen ditou nan
peyi a daprè yo menm. Nou obsève e
nou wè tout bagay ke denigrè-mantè
yo ap di ki kontrè ak verite. Yo fèk
kòmanse ap djèdjè paske 5 an an konble anpil vid ki te definitivman dwe
konble pandan 25 an. Bann salòp yo
nan ka !
Salnav: Mesye lidè avèg yo konprann ke nou tout se moun sòt, nou pa
wè klè nan manèv y ap fè pou destabilize gouvènman anplas la, e nou p
ap janm konprann tout bon mannèv y
ap fè a pou mete divizyon nan sen
nou pou n pran lari tankou moun fou
ki pa gen mwayen pou panse. Yo
bezwen plonje peyi nan yon kriz san
parèy kòm vagabon, gate pati e malonnèt.
Sonèj : Majorite nan nou konprann
jwèt yo tout ki kwè nan vyolans lan
pou n pa antre nan lojik la. Yo se yon
bann demagòg ki pwofite fè demagoji ki definitivman ap plonje peyi nan
twou kowonpi li te twouve depi 1986
jiska 14 me 2011. Malgre lidè yo ap
fè dezòd nan peyi a paske yo prese
pou yo pran pouvwa a k ap tounen
yon pwa lou pou yo akòz yo youn pa
t prepare. Si yo betize, yo tout fouti.
Fito : Nan menm lojik la, nou gen
yon bann palmantè teworis ki depase
kad aktivis k ap twouble lapè piblik.
Yo fè enstitisyon sa a pèdi tout estim
li paske yo konpòte yo kòm yon bann
vagabon ou ankò yon bann machann
woywoy. Pèp la viv tout bagay yo
piske se nòt yo t ap pran pou l ba yo
tout kanè avèk tout sa yo merite nan
degong yo tout nan peyi a. Yo dwe
pran prekosyon yo pou yo tout pa di
si yo te konnen paske se « nan chemen jennen yo kenbe chwal malen. Y
ap kenbe Jan Chal kanmenm avèk
toput akolit li yo.
Wili: Jodi a nou tout ki konsyan e
konnen bon bagay dwe pran responsabilite nou san nou pa pè bann
machann lòbèy yo ki pwomennen ap
kreye dezòd pou envestisè pa fouti
rantre nan peyi a. Se yo menm ki
lennmi nou paske yo pa vle pwogrè
nan peyi a. Se yo menm ki touttan nan
lari ap fè dezòd pou fè kwè ke peyi a
pa gen enstabilite.
Selya : Sa yo tout pa konprann, se
dèt y ap fè pou dèyè yo. Men, sa yo
menm pa konprann tou ke gen anpil
obsèvatè ki nòmalman panche sou
aksyon nan peyi a. Ensekirite a sispann e ke tout moun gen mwayen
pou mache e okipe aktivite yo san
pwoblèm gras ak devouman gouvènman an ki gen yon enstitisyon polis
djanm so koze sekirite nan peyi a. Sa
pa fè demeplè yo plezi paske se pwoblèm yo renmen nan peyi a. Nou nwa
desanm, mwan ki mande lapè ak
rekonsilyasyon. Yo refize rantre nan
lòd. Yo fouti nan tout sans. Fòk fout sa
fini sèk nan peyi a pou bagay yo sa
nan plas yo tout bpon.
Wili : Gen yon pakèt malveyan k ap
fè vye pwopagann ki kont yo e ki bon
pou gouvènman an plas 1a ki pote
laviktwa pou pwogrè a ka yon reyalite. Tout moun konstate ke gouvènman an tgravay pou sèvi peyi a.
Sara : Gen nan yo ki tout bon pase
plis ke 20 an sou pouvwa a. Yo tout
pèdi tan yo nan vòlè e piye tout byen
peyi a pou yo tounen millyonè. Alò se
Mateli ak Pòl ki vòlè yo. Jiska prezan
pa gen moun ki kapab vin pwouve
zak eskwokri mesye yo paske yo pèdi
tout 5 a ap djèdjè jiskas y opa gen
bouch pou pale. Y ap pran yon lòt
desepsyon paske advèsè yo byuen
ame.
Wili : Si yo konpran y ap fè demagoji pou yo mete latwoublab nan peyi a.
Van toubiyon ap pase pote yo tout ale.
Se pou nou tout vyeatif pou nou pa
pran nan yon kou pa konprann.
Sevoulwa : Nou te konstate tout
bagay sa yo se tenten y ap fè pou
bwouye tout sa k ap fèt nan peyi a.
Ann nou pran konsyans pou nou
kapab wè si nou kapab fè peyi a dekole Ayiti nan ma labou li ye la. Ayiti
dabò, souple ! Nou pa bezwen pèp
pou n met men nan travay pou devlopman peyi a. Se pou nou pa pran
nan kraponay. Nou kwè ke yo pa gen
anyen nan men yo. Depi ki lè, « bwa
mayi te kapab pote pye mapou. »
Filip : Mwen dakò ak nou. Men fòk
pa gen paspouki nan mouvman an
paske se pral :
« Grénadier à l’assaut,
Sa ki mouri zafè a yo.
Nan pren manman,
Nan pren papa.
Sa ki mouri se zafè yo ».
Selya : Ayiti te bay lame endijèn
nan ki te kreye nasyon sa a ke anpil
vagabon abiye konprann yo te kapab
vann peyi a e fè tout sa ki nòmalman
pa bon pou te toujou kite pèp la nan
mizè. Se pou lame a retounen pou ede
peyi a.
Maryo : Drapo sa se lavi nou e nou
pa dwe pè pou nou goumen, fè sakrifis pou sove drapo sa k ap flote tou
piti paske pa gen bon jan van. Nou
dwe goumen pou lame a reprann plas
li paske batistè peyi a ekjije pou gen
lame, nou dwe gen pwòp lame nou.
Nou dakò ak ou Prezidan Mateli. Bon
bagay !
Selya : Ayiti se yon peyi lib ki gen
souverènte li. Fòk nou ramase karaktè nou.
Filip : Se pou tout vagabon ki te fè
kont mal taye yo pou kraze lame a ki
tounen yon zo pwason nan gòj yo
dwe peye pou fòfè yo. Mwen dakò
100 pou 100 pou gen reparasyon e
pini tout koupab ki rann peyi a nan
sitiyasyon malouk sa a. Si nou chita
ap rete tann, n ap tounen pwatann.
Selya : Mwen dakò pou n òganize
n pou n libere peyi a anba bann
sinistre yo paske n gen yon drapo
avek tout fyète nou. Ann lite e konbat
tout ekstremis yo san krent :
« Kenbe flanbo a wo
Depi lane 1806
Nou kenbe nan men nou doub sis
Nou rete nan kouto tire
Ki pap mennen’n okenn kote
Zansèt nou yo te rasanble
Nan mitan lavil Lakaye
Pou yo te plante yon drapo
Pou’n pat janm bay Ayiti do
Jou 18 me 1803
Nou te kòmanse fè lalwa
Pou’n te sispann fè tchoul blan,
Pou peyi nou endepandan.
Lib tankou van an k’ap soufle
Pou nou respire bon van fre.
Van libète pou lespwa nou
Pou nou veye kou toupatou
Pou’n anpeche tout fòs fè nwa
Lage nou fon nan antrenwa
Pou di nou : « Naje pou’n sòti. »
Pou Ayiti kapab peri.
Chenn esklavaj la te kase
Pou rezon byen detèmine :
« Defann Ayiti nan tout sans
Pou li pa janm an dekadans. »
Anpil nan nou pa janm konprann
Ke nou pa dwe rete ap tann
Nou tout gen pou obligasyon
Pou’n toujou chèche fè linyon
Ki se reyèlman yon flanbo
Pou lòt yo kwè nou gen drapo.
Pèp Ayisyen leve kanpe!
Manman nou ap trepase.
Nou pa gen tan pou nou pèdi
Pou Ayiti pa fouti. »
Filip : Mwen pat janm konnen ke
Selya te yon sanba pou l pote tout
koze pou m pa di mesaj sa yo ban
nou. Men yon nasyonalis e patriyòt
konsekan k ap travay pou yon demen
miyò. Yo gen rezon di : « Jan chat
mache, se pa konsa li kenbe rat. »
Epi ! « Ti nègès pa pote pantalèt pou
bèl twèl. »
Kleyant : Ala koze papa !
Rayisman fè nou vann frè nou yo ak
sè nou. Li pa posib pou nou rete nan
kondisyon sa san nou pa bouje.
Atansyon ! Nou gen yon bann valè k
ap pèdi nan rete di nap tann, nap gade,
pa gen anyen nou kap fè pou retire
peyi a kote li ye la... Dayè, sa nou fè
avèk deviz nou an : « Yon sèl nou fèb,
ansanm nou fò » ke zansèt nou yo te
kite pou nou.
Pastisipasyon
dyaspora se yon nesesite
Selya : Dyaspora a gen patisipasyon pa li tou pou li jwe paske li se
sous la. Mwen pa kwè yo nan dòmi
paske y ap panse menm jan avèk nou
tou ki lakay la nan pa pè fè aksyon
valab pou yon rezilta pozitif. Nou gen
mwayen pou nou mete strikti pou nou
bati yon sosyete valab ki definitivman
pa nan demagoji men nan aksyon
valab. Toutotan nou pa òganize nou
nan kreye yon òganizasyon sou echèl
nasyonal ak entènasyonal menm jan
nan dimansyon jwif yo fè a ak lòt
nasyon yo, nap rete ap patinen, menm
pouri e mouri anplas san nou pa janm
regle anyen. Lè sa a, lòt yo k ap vini
an ap mande sa nou t ap regle. Lè sa
a, nou p ap gen djòl pou n reponn.
Sonya : Nou déjà nan faz la paske
anpil jèn ki vle antre nan Lame Dayiti
pou bay peyi a yon lòt figi. Ayiti bezwen sòti nan malpwòpte ke bann
vagabon yo mete l.
Nou pa bezwen bann gate pati sa yo,
bann ravèt sa yo. Nou dwe ba yo
monnen pyès yo pou sispann anmèdde lemond. Nou la pou prensip e non
pa pou vagabondaj. Nou pa kwè n’ap
konpòte nou tankou avèg nan chimen
jennen. Nou gen yon gwo responsablite nan men nou, Nou pa fouti rete
ap gade paske: “Peyi-n se pa-n!” Ale
yo
tout
laba,
frenk!
Jan Bèbè
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Haïti-observateur
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16 -23 décembre 2015
TRAFFIC D’ARMES EN HAÏTI
Salim Succar, débouté par un juge
fédéral, sous la menace d’une contre action
Suite de la page 1
Salim Succar, cherchant à collecter des dommages et intérêts de
l’ordre d’USD 1,25 million $.
Cette somme avait été attribuée à
Succar par le même juge dans le
cadre de son verdict original
rendu par défaut contre M. Duverger, qui n’était pas alors en
mesure de se faire représenter
valablement.
Suite à une série de questions
posées à Salim Succar par les
avocats de la défense, Kevin
Edward Gaunt, Shannon Kelley
Shaw, Terence C. Cannon et
Thomas Richard Julin, qui ont
totalement « démonté » ses arguments, le juge a annulé le jugement initial sur lequel s’était basé
Brunache pour permettre à
Robenson Geffrard, chroniqueur
au Nouvelliste, de documenter
son article. Ayant constaté la manière dont M. Succar a cafouillé
dans ses réponses aux interrogations des défenseurs de M.
Duverger, il a déclaré le cas du
demandeur « sans mérite », tout
en précisant qu’il se pose une
question d’ordre juridictionnel
qui milite contre les demandes de
l’avocat de Laurent Lamothe.
Salim Succar démasqué comme trafiquant
d’armes et citoyen
américain
L’action intentée contre Parnel
Duvergé, accusé d’être le propriétaire de l’organe en ligne «Omega
World News », accuse ce dernier
d’être l’auteur d’un article diffamatoire dans lequel Duverger aurait affirmé qu’il avait acheté des
armes illégales sur le marché
international pour l’ex-Premier
ministre Laurent Lamothe. Selon
les dires de Succar, l’intéressé
aurait précisé qu’il a réceptionné
les armes de la Douane, lesquelles
auraient été livrées à M. Lamothe
qui ne les a pas remises à la Police
nationale, l’unique institution qui
a légitimement droit à de tels
engins achetés par le Premier ministre haïtien. Jusqu’à ce jour,
l’usage auquel étaient destinées
ces armes reste un secret que seuls
Lamothe et Succar avec Michel
Martelly savent. D’aucuns se demandent si ces mitraillettes, de la
marque Gallil, achetées en Israël
n’ont pas été distribuées aux secteurs du pouvoir liés à des activités illégales, notamment kidnapping, braquage et assassinats.
Au cours de l’interrogatoire
de Succar par les avocats de la
défense, celui-ci a été demandé
d’identifier un document à lui
soumis. Après une brève hésitation, il devait comprendre que le
juge Gayles attendait qu’il réponde. Aussi, à son corps défendant,
a-t-il déclaré que c’était sa carte
de Sécurité sociale américaine.
Un autre document est montré
à l’avocat Succar pour identification. Il a répondu que c’était sa
Carte d’électeur.
Sur ces entre-faits, les avocats
de Parnel Duverger lui ont demandé s’il était citoyen américain
pour être possession d’un tel
document. Après avoir répondu
par l’affirmative, la défense lui a
rappelé que dans la sommation
adressée à leur client par ses avocats il affirme qu’il est citoyen
américain. Alors qu’il devait
répondre qu’il avait la « double
nationalité ».
Le juge est intervenu pour lui
expliquer qu’il était coupable
d’une déformation des faits lorsque sur son acte d’accusation de
M. Duverger il a indiqué qu’il
était de « nationalité haïtienne ».
Aussi a-t-il décrété une pause de
quelques minutes afin de consulter les archives en matière de
conflit juridictionnel soulevé par
le cas. Le juge a demandé aux
avocats de Salim Succar de profiter de l’occasion pour consulter
également les archives à la bibliothèque.
Non concerné dans le
dossier, HaïtiObservateur était
bien présent au tribunal
Nullement concerné dans l’affaire
Succar contre Duverger, HaïtiObservateur était bien présent au
tribunal. Pas nécessairement en
tant que presse couvrant le procès,
mais parce que mis en vedette par
Salim Succar lui-même.
En effet, les avocats de Duverger, qui ont fait des recherches
pour constater que Salim Succar,
en tant qu’avocat de Laurent
Lamothe, était, avec son défenseur Bertrand Madsen au centre
des procès qu’avait intenté le
Premier ministre Lamothe à Léo
Joseph, d’abord, puis l’ex-concubine de celui-là, Petra Memcova, sous la même accusation de
diffamation contre lui, dans le
cadre du contentieux de l’État
haïtien contre Franck Ciné et la
compagnie de téléphone cellulaire Haitel, d’une part; et, d’autres
part, pour avoir indiqué dans un
article séparé que Mme Memcova était une « artiste porno ».
Interrogé sur les motifs de son
action judiciaire contre HaïtiObservateur et Omega, alors que
d’autres organe de presse ont diffusé des articles du même genre
les concernant, Salim Succar, qui,
semble-t-il, a été pris de court par
cette question, a hésité un peu
avant de répondre. Finalement il a
précisé qu’il était obligé de le faire
parce que Haïti-Observateur et
Omega sont les organes qui ont le
plus de crédibilité et qui sont lus à
travers le monde.
Continuant dans cette lancée,
Succar a précisé qu‘Haïti-Observateur existe depuis plus de 25
ans et qu’il est visité en ligne par
plus de 20 000 lecteurs. Signalons
que l’hebdomadaire de Brooklyn,
New York, a sorti sa première édition le 27 juillet 1971.
Intrigués par l’intervention de
M. Succar relative à H-O, les avocats de la défense ont demandé à
ce dernier d’épeler le nom journal. Les défenseurs ont insisté sur
le rôle d’H-O dans la diffusion de
l’information au point que Succar
a cité le nom de l’Observateur au
moins cinq fois au cours de la
confrontation.
Les avocats de Parnel Duverger entendus, et ceux de Succar
contraints de faire de rares inter-
ventions timides, le juge Gayles a
prononcé son verdict, déclarant le
cas irrecevable pour vice de forme.
Le magistrat a fait savoir à
l’accusé que ses demandes sont
rejetées par le tribunal et que le
cas est « définitivement clos ».
Même si elles étaient reçues pour
fondées, Succar serait toujours
débouté par la Cour, car, dit le
juge, le cas n’a aucun mérite, indiquant que l’accusateur a menti
lorsqu’il prétend que Parnel Duverger l’avait diffamé. En
d’autres termes, les documents
présentés par M. Duverger prouvent au-delà d’aucun doute que
Salim Succar était bel et bien
impliqué dans la contrebande
d’armes au profit de Laurent
Lamothe.
Il est important de soumettre à
la sagacité des lecteurs l’article
publié par Le Nouvelliste dans son
édition du 13 décembre 2015
dans lequel des millions commençaient à danser dans la tête de
l’avocat de Laurent Lamothe,
Michel Pierre Brunache. Aussi
publions-nous in extenso ce document qu’il faut définitivement
verser au dossier.
« Trafic d’armes : Salim
Succar obtient gain de cause,
exige dommages et intérêts
Tout a commencé quand en
2014 l’agence en ligne, Omega
World News, basée aux États
Unis sort un article dans lequel il
accuse Salim Succar de trafiquant d’armes pour le compte de
Laurent Lamothe, Premier ministre à cette époque. Salim Succar
somme Parnell Duverger, propriétaire du site internet Omega
World News d’enlever l’article.
Ce dernier refuse et l’affaire est
portée par-devant un tribunal
fédéral en Floride pour diffamation, a expliqué à Le Nouvelliste,
Me Michel Pierre Brunache, avocat de Laurent Lamothe et proche
de Salim Succar.
L’affaire, après avoir été
entendue par le tribunal fédéral,
la justice américaine a reconnu le
caractère diffamatoire de l’article
publié par Omega World News, a
indiqué Me Michel Pierre Brunache, ancien ministre haïtien de la
Justice. Parnell Duverger avait
été déclaré coupable de diffamation. Ayant obtenu gain de cause,
Salim Succar a réclamé 2.3 millions de dollars comme dommage
et intérêt, a souligné Me Brunache.
Pour évaluer la demande des
2.3 millions de dollars exigés par
Salim Succar, le tribunal a programmé une dernière séance qui
doit se tenir le 14 décembre 2015
en Floride. Pour tenter de faire
baisser le montant, a précisé Me
Michel Pierre Brunache, les avocats de Parnell Duverger ont
voulu faire comparaitre pardevant le tribunal Arnel Bélizaire
et Newton Saint-Juste à titre de
témoins sous prétexte qu’ils ont
été les premiers à accuser Salim
Succar de trafiquants d’armes.
Le tribunal, selon Me Brunache, a rejeté cette demande. Le
juge fédéral a estimé qu’il n’est
pas important d’entendre les
nommés Arnel Bélizaire et Newton Saint-Juste, a souligné l’ancien ministre de la Justice.
Lundi prochain, le tribunal
fédéral va trancher sur le dommage et intérêt de 2.3 millions de
dollars exigés par Salim Succar.
Arnel Bélizaire qui devait laisser
le pays le 12 décembre, selon ce
qu’il avait indiqué au journal
mardi dernier, a souligné hier
jeudi à Le Nouvelliste que la date
de son voyage aux États unis a été
reportée sans toutefois de donner
de précisions.
Robenson Geffrard
De toute évidence, la décision
du juge Gayles ouvre la porte à
des actions en justice potentielles
contre Laurent Lamothe et Succar. Le premier pour avoir dépense des millions sans aucune justification; et le second pour s’être
livré à un trafic illégal.
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Haïti-observateur 16 -23 décembre 2015
L’effondrement graduel du marché musical haïtien: Une réalité visible
Par Robert Noël
Tout ce qui n’évolue pas tend à
régresser graduellement et
même à disparaître. L’industrie
musicale haïtienne obéit aussi à
ce principe universel. Le marché musical haïtien fait face à
une terrible crise. Il faut dire que
dans les années 70, tout allait
bien pour les groupes musicaux
haïtiens tant en Haïti que dans la
diaspora.
Le disque Message du Skah-Shah
#1.
La consommation
de la musique haïtienne face à la
crise économique
On doit surtout souligner qu’au
début des années 70, le taux de
production musicale reflétait la
force du marché. C’était
l’époque des disques 33 tours et
des cassettes-audio. Le marché
était florissant et les pirates
n’existaient pas en si grand
Felix Féfé Guignard accordéoniste du Jazz des Jeunes en
1952.
nombre. Ils copiaient les cassettes à partir d’un appareil à
double-cassette. Cette forme de
piraterie se remarquait surtout
entre amis, qui échangeaient
entre eux ce que d’autres ne
possédaient dans leur discothèque privée. Le marché informel ne fonctionnait pas comme
celui d’aujourd’hui. Ce commerce n’affectait pas le taux de
consommation de la musique
compas direct.
Dans le temps, on organisait
des matinées récréatives et des
kermesses. À Port-au-Prince, le
“Tandem des Cracs” au Ciné
Capitol attirait toutes les générations, tous les dimanches. Au
Rex Théâtre, l’Ensemble Nemours Jean-Baptiste était en
spectacle tous les samedis soir,
avant la projection de films tels
que Mama Dolorès”, « Je vais,
je tire et je reviens », « Coplan
prend des risques », « Des roses
blanches pour ma sœur noire »,
« Devine qui vient diner »,
«Mon nom est Pécosse », etc.
Au Club Camaraderie à
Port-au-Prince, le groupe “Les
Ambassadeurs” garantissait l’animation de la kermesse domi-
nicale. Le groupe les ShleuShleu de Dada Jacaman animait
des soirées dans les salons privés. Il ne ratait jamais les kermesses à Cabane Choucoune et
dans les établissements scolaires. Les groupes musicaux “
Les Fantaisistes de Carrefour, «
Les Vikings », «Shupa Shupa »
beneficiaient aussi de contrats
de kermesse. Les fans de DP
Express et Scorpio étaient toujours présents au rendez-vous
de leur orchestre préféré, soit
aux kermesses ou aux soirées
dansantes, d’après ce que nous
apprend notre ami Hervé Bléus
(de son d’artiste Boulou),
ancien chanteur de D.P Express.
Tous les orchestres drainaient la
grande foule.
À New York, il existait l’
«Original Shleu-Shleu », le «Tabou Combo », « Les Gypsies de
Queens N.Y. » Je me rappelle
qu’en 1975, mes parents m’avaient emmené à une kermesse qu’animait le Tabou Combo
à l’auditorium de l’église SacréCœur de Cambria Heights de
Queens. C’était la grande découverte d’un groupe musical
aussi prestigieux. Les musiciens
portaient l’uniforme qui les
identifiait et qui reflétait un professionnalisme rare. Pourtant,
les chaussures de tennis et les
jeans patchés existaient dans le
temps, mais ces musiciens ne
les portaient pas.
Ces artistes nous avaient impressionnés, particulièrement
Dadou Pasquet, Jean-Claude
Jean, Herman Nau, Kapi, Fanfan Ti Bòt et Shoubou. Leur présence sur scène exigeait une
attention soutenue pour observer la chorégraphie et mieux
recevoir l’énergie qui se dégageait de la musique. Oui, il y a
eu un transfert d’énergie des
musiciens aux spectateurs. Le
chanteur ne tuait pas le temps en
racontant des “banalités” au
micro pendant la performance
de leur orchestre. Quand on
regarde ce qui se passe autour
de nous aujourd’hui, on est en
droit de confirmer que le bon
vieux temps s’en est allé et ne
revient pas- tan k ale pa tounen”.
On ne peut de si tôt oublier
l’arrivée du Skah-Shah # 1 sur
viennent de l’école des ShleuShleu, ils ont suivi le chemin
tracé par feu Tony Moïse et ses
anciens collègues musiciens.
On doit signaler que l’Original
Shleu-Shleu, le Tabou Combo
et le Skah-Shah #1 ont à leur
actif une discographie proportionnelle à leur temps d’existen-
Les pionniers de l'Original Shleu Shleu.
ce. Ils produisaient un album
presque chaque année et le
public les achetait. À Brooklyn
et à Queens, toutes les familles
haitiennes tournaient les disques
de ces orchestres, à fenêtre
ouverte et à volume maximum.
Parmi toutes les chansons que
ces groupes ont produites, on
que le temps ne lui enlève sa
fraîcheur originale. Pour éviter
de commettre des omissions, on
se garde de citer des “classiques” des orchestres haitiens
d’hier. On est unanime à reconnaître que le Jazz des Jeunes en
compte une multitude: “À
l’ombre des palmiers en fleurs”,
Les Shleu Shleu.
compte des “ classiques”. Il
existe aujourd’hui des groupes
Magnum Band : Prestation à Little Haiti, le 18 septembre 2015.
le marché musical Compas
direct le 24 juin 1974. Ces
artistes respectaient le code vestimentaire et jouaient une forme
de musique élaborée.Puisqu’ils
vrir au moins un “classique”.
Un “classique” se dit d’un
auteur, d’un artiste ou d’une
oeuvre dont l’excellence et la
valeur sont reconnues à l’unanimité à travers le temps. Un classique est une référence. C’est
quelque chose pourvu de
consistance et qui dure, sans
qui évoluent sur la scène musicale depuis plus de 10 ans et de
qui on ne retient aucun “classique”. Après une décade, on
devrait être en mesure de décou-
“Fleur de mai”, “ Manman”,
etc.
Le marché
numérique et la
modernité
Il semble qu’une révolution ait
lieu et il affecte le marché musical haïitien et la consommation
de la musique populaire. Tout
parait éphémère. Il ne s’agit pas
seulement du compas direct,
mais également d’autres formes
de musique haïtienne, par
exemple la tendance “rasin”.
Cette dernière forme n’est pas
une musique “loraj kale” puisqu’elle a une fondation et une
structure liées à la tradition ancestrale haïtienne. L’on se
demande pourquoi elle n’a pas
pu tenir longtemps.
Plusieurs facteurs peuvent
expliquer sa déchéance rapide.
Il manque un certain collectivisme des musiciens à tendance
“rasin”. Ils sont délaissés par les
promoteurs qui ne pensent orga-
niser un festival “Rasin”, et cela
depuis “Bouyon rasin’. C’est
vieux. Un autre problème qui
affecte les groupes à tendance
“rasin” est lié au fait que la
société rejette cette forme de
musique parce qu’on l’associe
au vodou, à cause de la domination des tambours qui identifient
le style. Pourtant, le tambour a
évolué aujourd’hui. Il est bien
accueilli dans les églises, sans
distinction de classe ou d’appartenance religieuse. N’est-ce pas
là une contradiction culturelle?
Le marché de la musique se
trouve placé entre deux faits
courants: le mode d’écoute et la
nouvelle forme d’expérimentation de modèles de consommation créant un nouveau modèle
d’entreprise. Les nouvelles
technologies modifient la façon
dont on écoute la musique
aujourd’hui. La mise en compte
de la musique numérique affecte le taux de consommation de
l’Haïtien et du même coup chasse les disquaires graduellement.
Le lecteur MP3 n’est pas accessible à tout le monde. Il faut dire
que les jeunes entre 12 et 25 ans
représentent ceux qui écoutent
le plus de musique, et pas pour
autant de la musique haïtienne.
On remarque que 70 % des
moins de 40 ans utilisent l’Internet comme source d’écoute de
la musique. Dans les communautés haïtiennes, la plateforme
“Youtube” a atteint une popularité qui défie l’imagination, malgré la pauvre qualité des matériels qu’affichent les orchestres
haïtiens.
Le marché du disque vit la
pire crise depuis son existence.
La musique enregistrée a considérablement chuté et continuera
à plonger. Les plus grands marchés du disque en sont affectés,
voire le nôtre qui n’est doté
d’aucune structure. Et les musiciens haïtiens s’en foutent des
problèmes puisqu’ils se contentent de contrats qui leur permettent d’animer des petits bals du
samedi. D’ailleurs, ils clament à
tout bout de champ que le compas direct se porte bien. Sans
vouloir les acculer, ils n’ont
aucune vision puisqu’ils souffrent de cécité. Le développement du marché numérique
affecte grandement les groupes
musicaux haïtiens qui d’ailleurs
ne comprennent pas bien le rôle
des plateformes intelligentes. Ils
confrontent tous le même problème, le syndrome iTunes. Ils
ont tous le même point de vue
quand ils mettent un nouvel
album en circulation. Ne dissent-ils pas tous: o, o, albòm
djaz la fè k sòti, li gen tan nimero 1 sou iTunes? Peu de gens
consommant la musique haitienne s’adapte au marché numérique. Autrefois la rentabilité
dépendait du nombre de CDs
vendus. Considérant tous les
faits soulignés, on peut dire que
la “scène” HMI est un marché
informel dans son mode de
fonctionnement. C’est ce qui est
à la base de son effondrement
graduel qu’ensemble nous pouvons ralentir.
[email protected]