Feuille de Chou » Janvier 2015

ceci est une...
... feuille de Chou...
... où comment annoncer l’arrivée du festival [o]SLAM etc...
7 au 11 avril 2015
interview
Janvier 2015
Pour cette première feuille de chou, nous avons souhaité mettre en avant 2 intervenants/slameurs de l’association Slam
poetry de nantes : flo et mamat. slameurs reconnus sur la scène nationale, ils cumulent à eux deux de nombreux titres
nationaux. Ils interviennent depuis 3 ans dans les collèges du pays de ploërmel et sensibilisent pas loin de 500 élèves
autour de la pratique du slam de poésie.
Pour vous le Slam c’est quoi ?
Flo : Un moyen d’expression, une possibilité d’être valorisé pour avoir dit un poème, un
moyen d’exister dans la littérature sans être publié, un accès à quelques dizaines d’oreilles,
une possibilité d’être écouté, respecté, applaudi, un moyen de rencontrer d’autres poètes, un
moyen de connaître des styles de poésie différents de celui que l’on développe, un moyen de
lutter contre l’exclusion sociale, un vecteur de culture concurrençant l’écran plat, un vecteur
de culture proposant une majorité de poèmes plus accessibles que les rondeaux de Du Bellay
ou la prose du Bateau Ivre, la possibilité de boire une bière gratuite quand on n’a pas les
moyens de se la payer au bar, un moyen de développer la confiance en soi.
MAMAT : Le slam c’est quoi ? C’est une porte ouverte sur des coeurs qui cognent, c’est
sauter dans l’vide des images plein la tête, les rimes comme parachute. Le slam c’est dire et
écouter, rire et partager. C’est offrir une émotion et en recevoir mille en retour. Le slam, c’est
dire ce qu’on nous demande de taire, c’est redonner vie aux ratures, hurler son amour sans
rougir, irradier la salle de sa bonne humeur, heurter le spectateur avec sa vérité, écouter la
sienne et celle de celui d’à côté. Le slam c’est quoi ? Une scène d’expression libre et libérée.
Le slam, c’est quoi ? Une scène partagée entre pas très vieux et plus tout jeune. Au slam, y’a
des gens de toutes les couleurs, pour ça que nos soirées font plaisir à voir. Au slam, y’a des
femmes, y’a des hommes, tout l’monde a le droit de prendre parole et le devoir de respecter
celle de l’autre. Le slam c’est quoi ? Une poignée de fêlés qui pense que les mots fédèrent et
qu’il vaut mieux parler quand on n’sait plus se taire.
Le festival [o] Slam etc... vous en pensez quoi ?
Flo : C’est le seul tremplin de poésie du Morbihan, l’un des seuls en France avec ceux de
Nantes et de quelques autres villes. C’est un moment qu’il faut vivre tant qu’il existe, le
moment de prendre quelques heures de poésie dans la tronche, c’est pouvoir découvrir
des paroles inconnues, des idées nouvelles, des poèmes d’amour, des poèmes tristes, des
poèmes engagés, des poèmes drôles. Se rendre à ce festival, c’est un moyen de concurrencer
la «Culture TV». C’est la possibilité pour les élèves de nombreux collèges de la région de se
familiariser avec la poésie et d’adopter le mouvement Slam. C’est également une rencontre
entre des poètes venus d’ici et d’ailleurs et leur public. C’est également des dizaines d’heures
d’intervention dans les classes de troisième des collèges alentours pour faire écrire les élèves,
leur apprendre à interpréter leur texte. Ce festival fait partie des événements qui ne peuvent
exister sans la forte implication de nombreux acteurs : professeurs, intervenants, poètes de
la France entière, citoyens des communes alentours qui assistent au spectacle, élèves, élus,
porteurs du projet.
MAMAT : Je pense que c’est un événement d’utilité publique comme il devrait y’en avoir
partout. Je m’explique : le slam est une tribune d’expression libre comme il n’y en a nulle
part. Ce festival donne la parole à qui veut bien la prendre sans distinction d’âge, de couleur,
de sexe, de culture ou de religion. De tels évènements permettent à chacun d’être entendu
mais aussi et surtout d’écouter l’autre. Le Festival [O] Slam permet à des gens ayant à priori
aucun point commun de se rencontrer et de prendre du plaisir ensemble, grâce au langage
universel qu’est la poésie.
Le Festival [O] Slam donne la parole à des centaines d’adolescents. Offrir un espace de liberté
à notre jeunesse, c’est lui redonner la place qui lui est dû. C’est lui permettre de faire entendre
sa voix, ses questionnements, ses inquiétudes, ses besoins... C’est lui permettre de devenir
citoyenne.
En tant que slameur, le festival [O] Slam nous offre une superbe tribune d’expression et nous
réserve toujours le meilleur des accueils.
Vive la liberté d’expression ! Longue vie au Festival [O] Slam etc... !!!
2015, vous voyez cette année de quelle manière ?
(vos projets, idées de textes... )
Flo : 2015 sera pour nous, via l’association Slam Poetry, l’année ou verra le jour notre
premier tremplin de poésie. Un projet similaire au tournoi intercollèges de Josselin-Mauron,
avec les collèges, primaires et lycées de Loire Atlantique. Concernant les tournois nationaux,
nous serons là pour coacher les poètes qui représenteront la ville de Nantes au Slam So What
et au Grand Slam National. Je souhaiterai également démarcher les structures de Pays de
la Loire ou d’autres régions afin d’intégrer une résidence d’artiste pour le mois d’Octobre
et Novembre avec mon collègue Mamat. Nous avons peu de temps pour écrire et ce serait
l’occasion pour nous de produire de nouveaux textes, et de monter, peut être un duo de
poésie qui sévirait lors de quelques représentations en 2016.
MAMAT : L’année à plutôt mal commencée, l’atrocité des derniers évènements n’a fait
que redonner du sens à mon travail quotidien. Avec Slam Poetry, notre seul objectif est de
favoriser et valoriser la prise de parole des jeunes que nous croisons en atelier. Notre société
devrait développer les ateliers d’expression, afin que chacun puisse s’écouter et (un peu)
mieux se comprendre. L’asso continue de se développer, de plus en plus d’établissements
nous font confiance et ce que nous redonne les jeunes en retour nous conforte dans notre
action. Le 3 juin, nous organisons une rencontre inter-scolaire de Slam (inspiré et calqué
sur le modèle [O] Slam, rendons à César...) où jeunes de toutes origines vont pouvoir se
rencontrer.
D’un point de vu personnel, je ne suis pas prêt de lâcher l’écriture et le slam. Les thématiques
de mes textes risques d’être toujours aussi engagées mais j’essaye toutefois de faire évoluer
leur forme pour aller vers un plus de poésie. J’espère avoir également un projet musical
abouti.
Enfin, j’espère surtout remporter le tournoi du festival [O] Slam etc...
Quel est le point commun entre Halloween
et Noël ? Le Slam bien évidemment !
Ca s’est passé un 31 octobre au Guethennoc à Josselin et
un 12 décembre au Café Vagabond à Saint-Brieuc de Mauron.
Et ça s’est sacrément bien passé ! Une trentaine de paires
de mains pour les ateliers écriture Slam, une cinquantaine
de slams déclamés lors des 2 scènes Slam, une centaine
d’oreilles tendues pour savourer les récits. Plusieurs
générations étaient réunies autour des mots et le moins
que l’on puisse dire c’est que la convivialité était elle
aussi au rendez-vous. Vous regrettez déjà de ne pas y être
allé, rassurez-vous des scènes slam c’est toute l’année
qu’il y en a !
485
le nombre d’élèves de
3ème ayant participé aux
tournois de slam de
poésie du festival [o]SLAM
etc...
WANTED !!! bénévoles
Le festival [o]SLAM etc...recherche
des bénévoles pour : communication,
technique, restauration, hébergements,
un coup de main, un coup de pied.
Infos : [email protected]
aude : 06.03.17.53.28 philippe : 06.72.86.75.68
Concours Photos
En 2015 le Festival [o] Slam etc… lance son premier concours photos
avec une thématique imposée des plus poétiques - Des Mots en Photos -.
Ce concours est ouvert aux photographes amateurs de plus de 16 ans. La
prise de vue peut être argentique ou numérique, en couleurs ou en noir
et blanc. Chaque participant devra fournir une seule réalisation et
dans une version imprimée. Le concours photo est ouvert du 1er février
au 31 Mars. Une exposition de l’ensemble des clichés aura lieu du 7 au
11 avril lors du festival. A cette occasion les photos seront examinées
par un jury multidisciplinaire. De plus, un prix coup de coeur du
public sera décerné à la photo ayant reçu le plus de voix de la part
du public visiteur. Pour obtenir le règlement complet du concours,
et pour vous inscrire, vous pouvez nous joindre par mail : oslametc@
live.fr
prochain rdv slam
ven. 30 janvier -à la «taverne gourmande»
Josselin - info : [email protected]
Les origines du Slam
C’est au Green Mill en juillet 1986, que le slam est inventé :
un club de jazz d’un quartier défavorisé de Chicago, ancienne retraite d’Al Capone. Le
propriétaire Dave Jemilio permet alors à Marc Smith, meneur de la troupe de poètes le
Chicago Poetry Ensemble, de mettre en place une scène hebdomadaire dominicale qui prendra
le nom ironique de Uptown Poetry Slam, le tournoi de poésie des beaux quartiers. L’idée de
Smith est d’organiser un concours ouvert à tous en fin de soirée. Malgré la réticence de son
acolyte David Cooper qui ne voit pas les gens se battre pour de la poésie, la formule prend :
l’engouement est général et une audience toujours plus nombreuse se précipite, curieuse de voir
qui va remporter le slam (chelem) de la semaine. Car il s’agit d’une véritable compétition qui
capte l’attention, et la formule des juges amateurs imaginée par Smith, choisis au hasard dans
le public, et qui notent les poètes pose une véritable interactivité entre poètes, membres du jury et
public.
Suite au prochain numéro....
slam
de AM LE BRUN
Et si la consigne…c’était…de refuser la peur
La peur est mauvaise conseillère
Je préfère encore la colère
Quand tu trembles
Tu n’contrôles plus tes jambes
Tes mains s’égarent
Tu cherches la bagarre
Quand t’as peur
Tu n’écoutes plus ton cœur
Tu te renfermes
Et prends d’la prison ferme.
J’aimerais…instaurer la loi…qui interdit la peur
Elle dirait : n’ t’inquiète pas
Laisse aller tes pas
Tu dois avoir confiance
Ecoute tes silences
Vis comme cela te chante
Oublie ce qui te hante
Evite les balances
N’laisse pas passer ta chance
Allez, vas-y avance
Et garde la cadence.
Bien sûr…on a besoin…de quelques p’tites
frayeurs
Des frissons, des éclats
Qui tapent avec fracas
Juste pour se dépasser
Apprendre à suffoquer
Traverser la nuit sombre
Se battre avec son ombre
Sentir la froide sueur
Avoir des hauts le cœur
Repousser les limites
Aller encore plus vite.
Moi…ce qui me fait peur…c’est…
L’ignorance
Le refus d’innocence
Quand c’est l’humiliation
Qui gomme les passions
Quand les pistes se brouillent
Pour répandre la trouille
Quand gonflent les mensonges
Qui perturbent les songes
Quand les écarts se creusent
Et que surtout l’issue… peut devenir scabreuse.
Et si la consigne…c’était…de refuser la peur.
soutenu par :
organisé par :
Ville de Josselin