L`UMIH et ses syndicats associés rencontrent

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L`UMIH et ses syndicats associés rencontrent
Communiqué de presse
Jeudi 10 septembre 2015
L’UMIH et ses syndicats associés rencontrent Martine PINVILLE :
« L’économie grise » au cœur des discussions
L'UMIH et ses syndicats associés ont rencontré aujourd'hui Martine PINVILLE, secrétaire
d'Etat chargée du Commerce, de l'Artisanat, de la Consommation et de l'Economie sociale
et solidaire afin de faire un point sur l'activité économique du secteur de l'hôtellerierestauration et sur les dossiers prioritaires du secteur.
Roland HEGUY, Président confédéral de l’UMIH, Jacques BARRE, Président du GNC, Philippe
LEFEVRE, Vice-président de la CPIH, Michel MORIN, Président du SNRTC et Gérard
PLOMION, Président du SNRPO, ont alerté la ministre sur la dégradation de la situation
économique du secteur de l’hôtellerie-restauration.
Les bons chiffres de la fréquentation touristique de l’été 2015 ne doivent pas cacher le
contexte économique défavorable pour nos entreprises. Entre juin 2014 et juin 2015, la
progression du nombre de défaillances d’entreprises pour le secteur de l’hôtellerierestauration a atteint un nouveau record: +7,3% … 4ème année consécutive de destruction
d’entreprises, à contre-courant de la tendance générale. Derrière toutes ces défaillances
d’entreprises, ce sont des dizaines de milliers d’emplois qui ont disparu de nos territoires,
dans l’indifférence générale.
L’économie collaborative, c’est-à-dire : quand un particulier loue une chambre inoccupée
chez lui ou sa maison, en accueillant « son hôte » est une offre positive. Mais le
détournement vers « une économie grise » - c’est-à-dire l’industrialisation de la location
d’appartements ou des services de restauration à domicile sans aucun contrôle, sans
respect de la réglementation en vigueur, qui échappent à la fiscalité française, et qui
favorisent le travail dissimulé – concurrence directement et déloyalement nos entreprises.
L’UMIH et ses syndicats associés ont demandé à Martine PINVILLE d’agir rapidement pour
encadrer ce phénomène qui se développe sans règle ni contrainte sur l’ensemble de notre
territoire, en mettant en péril nos entreprises et nos emplois.
« On ne compte plus sur les différentes plateformes le nombre d’appartements proposés à
la nuitée ou de restaurants à domicile. On assiste à une industrialisation de ces pratiques qui
se cachent derrière le terme « collaboratif / partage » alors qu’elles déséquilibrent notre
marché, détruisent des emplois et créent une profonde injustice fiscale et règlementaire
entre les acteurs. Oui au collaboratif et au partage, mais avec les mêmes règles du jeu pour
tous. Nous devons éviter le détournement de l’économie collaborative vers l’économie grise.
La concurrence doit être mieux encadrée pour être équitable et juste entre tous les acteurs
professionnels. », déclare Roland HEGUY.
L’UMIH et ses syndicats associés, tout en rappelant leurs propositions pour une meilleure
équité entre tous les acteurs (ci-dessous), demandent que les plateformes en ligne
fournissent à l’administration, directement, le montant des revenus des bénéficiaires
générés par ces activités, comme cela est déjà le cas pour d’autres types de revenus ou
d’activités.
Enfin, d’autres sujets ont été abordés lors de cette rencontre, notamment le cahier des
charges de l’artisan-cuisinier, les nouvelles relations entre les hôteliers et les plateformes
de réservation en ligne suite à l’instauration du contrat de mandat, le poids des nouvelles
réglementations (allergènes, transparence des contrôles hygiène), la fiscalité des
entreprises, la dématérialisation du titre-restaurant, la nouvelle grille du classement
hôtelier, etc.
Annexe : Propositions de l’UMIH et de ses syndicats associés pour une meilleure équité
entre tous les acteurs, dans l’intérêt du consommateur :
 L’interdiction pure et simple de la location de meublés à la nuitée (résidence principale
ou secondaire) et la fixation d’une durée minimale de location de 7 jours, comme c’est le
cas dans de nombreuses destinations touristiques, comme New-York, Barcelone, Berlin
et des quartiers de Londres.
 L’immatriculation au du Registre du Commerce et des Sociétés.
 L’enregistrement à la Mairie de tout hébergement commercial. Aujourd’hui, les
catégories juridiques « chambre d’hôtes » ou « meublés de tourisme » existent, avec une
réglementation spécifique, déjà bien moins contraignante que le secteur hôtelier. Tout
particulier louant une chambre ou un appartement doit avoir l’obligation de s’inscrire à
la Mairie dans une de ces catégories existantes pour l’exercice légal de l’activité.
 Le classement obligatoire pour tout type d’hébergement.
 La collecte de la TVA dès le 1er euro de chiffre d’affaires.
 L’obtention de l’accord des copropriétaires, très concernés et très impactés par ses
locations et les nuisances qu’elles génèrent (tapage nocturne, insécurité, incivilités, etc.).
 L’encadrement des plateformes de commerce en ligne qui captent une valeur échappant
à la fiscalité française.
 Les mêmes règles pour tous : accessibilité, sécurité incendie, hygiène, etc.
L’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) avec ses syndicats associés (GNC
(Groupement national des chaînes), SNRPO (Syndicat national de la restauration publique
organisée), SNRTC (Syndicat national de la restauration thématique et commerciale) et la CPIH
(Confédération des professionnels indépendants de l’hôtellerie)) est l’organisation professionnelle
leader du secteur et porte-parole des CHRD (cafés, hôtels, restaurants, discothèques).Créée en
1949, la confédération représente, défend et promeut les professionnels indépendants cafetiers,
restaurateurs, hôteliers, ainsi que les acteurs du monde de la nuit. L’UMIH est présente et active
sur tout le territoire avec plus de 2 000 élus et 300 collaborateurs répartis en plus de 100
fédérations départementales (outre-mer inclus)..
Contacts Presse : Gaëlle MISSONIER – 06 45 29 70 84 – [email protected]
Charlotte LE MONIET – 07 87 02 69 66 – [email protected]