Journal Eté 2008

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Journal Eté 2008
NOUVELLES DU CRESAM
Un bon anniversaire Québéco-français !
En septembre 2007, à Perth (Ouest Australie), pour le
congrès DBI, j’ai pu rencontrer deux Québécois, Jean
Paul Lachance et Danielle Cloutier, et je suis intervenu
« assez » laborieusement en anglais dans le workshop
qu’ils animaient. Et ils m’ont dit : « mais pourquoi avec
nous vous parlez anglais! … »
Puis un jour du printemps 2008, Lise Côté,
psychologue et collègue de Danielle Cloutier,
audiologiste du Programme Surdicécité de l’IRDPQ à
Québec m’a écrit : « Danielle Cloutier, audiologiste au
programme surdicécité que vous avez eu la chance de
rencontrer dans le cadre du congrès DBI en Australie
m'a transmise ce matin l'information sur les Journées
d'Études et de formation "Surdi-cécité et avancée en
âge" se déroulant à Paris, le 13 et 14 juin 2008.
Danielle et moi, avons élaboré un document
concernant la planification de l'activité d'échange
CRESAM / IRDPQ à soumettre à notre direction.
L'horaire proposé est le suivant :
• Nous envisageons être à Paris le 12 juin 2008
• Participer à journée d'échange à Poitiers le 13
juin 2008
• Participer aux journées d'échanges à Paris le
14 et 15 juin 2008 »
Au mois de juin donc, nous avons eu l’opportunité
d’accueillir nos deux collègues à Poitiers puis à Paris.
Ensuite il y a eu (pour Christelle Letissier et moimême) l’inscription au congrès international « Vision
2008 » de juillet à Montréal. Notre directeur général de
l’APSA, Alain Dupeux que j’ai sollicité n’a
malheureusement pas pu se libérer. Il est vrai que
début juillet il y avait d’importantes échéances.
Et puis l’affaire s’est « corsée » au bon sens du terme :
Notre accueil est « tombé » en plein dans les
manifestations du 400ième anniversaire de fondation
la ville de Québec (dont nous avons profité un peu
mais moins tout de même que Mme Royal, M Raffarin
et M Fillon …), Québec où nous avons atterri avant
Montréal dont nous sommes repartis huit jours après.
Il faut savoir que dans la province de Québec
coexistent deux équipes surdicécité : celle de l’IRD à
Montréal et celle de l’IRDPQ à Québec. Ils se
partagent le travail et le territoire de la Province. C’est
un peu comme l’ANPSA et l’APSA ce sont à peu près
les mêmes noms mais ce sont deux entités différentes
pourtant.
L’IRDPQ compte 1200 salariés répartis sur un site
impressionnant! Dont une vingtaine sur le programme
surdicécité.
Le
week-end
nous
avons
été
chaleureusement reçu dans les maisons et les familles
de nos deux collègues de l’équipe surdicécité, avec
leurs époux leurs enfants.
La semaine, au travail comme normal: nous avons
assisté à une « séance d’observation et de thérapie »
dans une pièce à côté derrière une vitre et avec
l’accord de la famille, visiter les locaux, participer à des
réunions, assister à des exposés de chercheurs
québécois (sur l’emploi chez les personnes aveugles,
sur l’expérience de la bi- implantation cochléaire, …),
rencontré Patrick Fougeyrollas le directeur de la
recherche et Myreille St-Onge du CIRRIS (labo
universitaire chevillé avec l’IRDPQ), visité du matériel
de réadaptation inconnu (comme une machine
expérimentale qui permet de tester la localisation de
l’émission de sons) etc.…
Christelle Letissier a présenté l’expérimentation de la
canne blanche électronique, matériel à l’appui et
document audiovisuel probant et j’ai explicité notre
travail en réseau pour l’équité territoriale.
A Montréal, nous avons rencontré d’autres Français
que nous connaissons bien : les collègues de la
clinique basse vision de Nîmes, le professeur en
Sciences de l’éducation Serge Portalier venu de Lyon,
le physicien d’Orsay qui est le « papa » de la canne
blanche électronique et avec qui collabore
régulièrement Christelle.
Nous avons fait une réunion générale à l’IRD de
Montréal en présence de l’IRDPQ, certains se sont
rappelés le bon temps comme Gilles Lefebvre à
Montréal qui salue bien les Souriau, et on a essayé de
dégager les souhaits de suite et les moyens du
partenariat; je reparlerai de ça un autre jour.
Enfin cerise sur le gâteau! : nous avons été reçu
affectueusement j’ose le dire, au mess des officiers du
régiment qui garde depuis toujours la citadelle et la
Gouverneure de la province de Québec sous le portrait
de Sa gracieuse Majesté Elisabeth II reine d’Angleterre
mais aussi souveraine du Canada ! Dans ce site
grandiose qui domine Québec, j’ai plaidé la cause d’un
partenariat croissant et durable, en anglais « Cresam
is small but beautiful » et en français : « le chemin le
plus court d’un point à un autre n’est pas la ligne
droite…..c’est le rêve! »
Eh bien à suivre de près, isn’t.
Serge BERNARD, en direct du CRESAM.
Séminaire en sciences de l’homme et Sociétés :
Serge BERNARD fait part d’un séminaire les mercredi 3 et jeudi 4 décembre, ouvert au public, dans lequel il
communiquera le jeudi 4 décembre à l’hotel Mercure Océanide de La Rochelle. Organisé par le Centre Communal
d’Action Sociale, le thème de ce séminaire sera : « LE SUJET DANS LA CITE, insertion et territoires solidaires ». Pour
tous renseignements et inscription éventuelle contacter le C.C.A.S. de La Rochelle au 05 56 35 21 49 ou le Web.
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C.R.E.S.A.M. 52, rue de la Longerolle 86440 MIGNE-AUXANCES
Tél 05 49 43 80 50, Fax : 05 49 43 80 51,
E-mail : [email protected], Site : www.cresam.org
N° 19 – Eté 2008
C.R.E.S.A.M. 52, rue de la Longerolle 86440 MIGNE-AUXANCES
Tél 05 49 43 80 50, Fax : 05 49 43 80 51,
E-mail : [email protected], Site : www.cresam.org
Sommaire
Edito du directeur
Page 1
Les rencontres régionales
Témoignage et conseils de Mme DOZONCOLPI
Pages 2
Colloque avancée en âge.
Page 3
Voyage au QUEBEC
Le site du C.R.E.S.A.M.
Page 4
EDITO :
Le dernier mois de juin fut très chargé dans l’activité
du CRESAM et riche de promesses.
Colloque annuel partenarial, sur « Avancée en âge et
surdicécité », à Paris. Nous reviendrons plus en détail
mais permettez moi de saluer dès l’édito les
interventions de Christine RIVALIN de l’Association
Signes Bleus et d’Annie VAN ESPEN de l’ANPSA.
Leurs interventions nous donneront du courage et font
que notre travail quotidien a du sens et de la valeur
pour chacun. En clôture, les conclusions des parents,
portés à la tribune par Monique JEAN et Pierre
HATTET, ont manifesté la pertinence et la qualité du
partenariat et de la coopération. Cette graine semée
portera- nous n’en doutions pas - de beaux fruits.
La même semaine, le CRESAM a reçu une petite
théorie de l’équipe surdicécité de l’IRPDQ de Québec
et a eu également la satisfaction de travailler avec 3
collègues suisses francophones. Les sujets travaillés
avec les Québécois ont été : l’accès et l’exercice du
travail pour les sourdaveugles et sourds malvoyants,
que ce soit en milieu ordinaire ou bien en milieu
protégé, le vieillissement, les études et la recherche
au Québec, les vacances adaptées et les familles
d’accueil. Dans la foulée, Suisses et Québécois ont
participé au colloque « Surdicécité et avancée en
âge ».
Du 3 au 10 juillet, nous avons été reçus en retour au
ième
Québec au moment du 400
anniversaire de la
fondation de la ville de Québec que les historiens
datent précisément au 3 juillet 1608, quand un marin
saintongeais de Brouage à côté de La Rochelle,
Samuel de Champlain, y accosta à l’âge de 38 ans.
Nous vous rapporterons des images et des pistes de
travail. A noter que l’IRDPQ est organiquement lié
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avec l’Université de Laval à Québec et qu’il dispose
d’un laboratoire de recherche pluridisciplinaire, le
CIRRIS, qui nous accueillera une journée entière. Le
CIRRIS est dirigé par Patrick Fougeyrollas, docteur en
anthropologie sociale de l’université Laval, très connu
pour avoir modéliser « la production du handicap »,
les interventions et les évaluations.
Un peu avant, avec le CESSA, nous avions organisé
la visite dans l’APSA de 8 cadres de l’Association La
Providence (une très ancienne association du champ
de la déficience sensorielle installée dans la Drome et
l’Isère dont le siège est à SAINT LAURENT EN
ROYAN) en journée d’échanges et d’études. Le but
est principalement l’échange et la valorisation d’outils
et
techniques
spécifiques
(dictionnaire
de
pictogrammes, didacticiels utilisés dans la formation
des professeurs de sourds à l’école de Chambéry,
université de Savoie, etc.)
Enfin cet avant dernier week-end de juin, avec ses
partenaires ORLOJE et le Comité Franco-québécois,
l’équipe du C.R.E.S.A.M. a animé le week-end de
formation des animateurs des séjours de l’été de
vacances adaptés pour les adultes sourdaveugles et
sourd-malvoyants.
Dans la continuité et le changement, le partenariat est
toujours vivant au CRESAM, partenariat en
mouvement recomposé et renouvelé.
Il reste l’essentiel : à la suite des interventions d’Annie
et de Christine et des demandes réfléchies des
familles, transformer l’essai du Colloque.
Cela se fera par la communication mais aussi par un
travail durable patient et collectif.
Serge BERNARD
Les rencontres
malvoyantes :
de
personnes
sourdes
Le CRESAM organise régulièrement des groupes de
rencontres de personnes adultes sourdes malvoyantes
sur tout le territoire.
Le 26 janvier 2008, cette rencontre a eu lieu à
Toulouse et le 8 mars à Paris. A Paris, une
cinquantaine de personnes étaient présentes.
Essentiellement des personnes présentant des
syndromes de Usher de type 1 et de type 2
participaient à ces rencontres.
C’est d’abord un lieu d’échanges où viennent des
personnes isolées : il y a toujours beaucoup
d’émotions lorsqu’elles se retrouvent pour aborder des
préoccupations qui leur sont communes.
C’est aussi un lieu d’informations notamment
transmises par les MDPH locales avec qui nous
tissons des liens de proximité : mais d’autres sujets
peuvent être abordés. Par exemple, à Paris les
participants ont souhaité que lors d’une prochaine
rencontre, des questions génétiques et de l’ordre des
déplacements soient soumises à débat.
Difficultés pour les personnes sourdes malvoyantes:
Ces rencontres au rythme d'une fois par an dans
chaque grande région, sont loin d'être suffisantes. Les
personnes souhaiteraient se réunir beaucoup plus
souvent, car elles sont souvent très isolées (besoin de
se rencontrer, d'échanger, d'être informées). Le
CRESAM en tant que centre national n'a pas les
moyens ni la possibilité d'organiser davantage de
réunions sur une année. La création d'antennes
régionales, ou relais décentralisés, si elle a lieu,
pourrait pallier au moins en partie à cette question.
Difficultés pour le CRESAM:
- trouver des salles avec un éclairage adapté.
- Il est indispensable que de nombreux interprètes
soient présents pour assurer toutes les nécessités de
communication, diverses et variées, adaptées à
chacun, surtout lorsque le groupe est nombreux.
-les dépenses d’interprétariat
sur une journée
complète et toutes les autres charges sont
particulièrement élevées. Cela représente un lourd
budget pour le CRESAM.
Mais le bénéfice humain pour les participants est
important et ces rencontres demeurent une priorité du
CRESAM. Nous sommes prêts à accueillir vos
suggestions concernant ces rencontres.
Le colloque « Avancée en âge et surdicécité »
Vos
chaleureux
remerciements
nous
ont
particulièrement touchés et encouragés. Les diverses
personnes participantes ou intervenantes lors de ce
colloque nous ont fait part de leur gratitude concernant
le bon déroulement et la qualité des communications.
Pour ceux qui n’y ont pas pu venir, voici quelques
photos de ces deux journées d’études et formation du
ième
13 et 14 juin. Elles se sont déroulées à Paris 20
à
la résidence universitaire avec des témoignages
directs de personnes sourdes malvoyantes ou
sourdaveugles, des expressions de parents, de
responsables associatifs, de professionnels, de
médecins,
de
conférenciers
spécialisés.
Le
programme avait été élaboré en concertation avec des
familles, des professionnels de l’A.P.S.A. et les
responsables de l’association de parents « Sans voir ni
entendre, s’insérer ». Durant ces journées, nous avons
rencontré environ 70 personnes, ce qui, pour une
première, s’avère très encourageant. Tous ont pu
visionner, pendant les pauses, les témoignages sur le
parcours de vie de deux personnes sourdes aveugles
du l’E.S.A.T. de La Chaume, à côté de Poitiers.
La direction et toute l’équipe vous disent encore merci
pour tout cela.
Sullivan THEVENET, coordonnateur du colloque.
Serge BERNARD lors de la deuxième journée
du colloque
Témoignage de Madame DOZON-COLPI sur l’acquisition d’appareils auditifs et de leur usage :
« Mal voyante et malentendante, et suivie par
le Centre de référence de Montpellier, j’ai fait
récemment l’acquisition d’appareils auditifs.
Très intéressée par cette expérience nouvelle,
et munie de conseils amicaux et mises en garde, je
suis partie à la recherche d’un audioprothésiste. C’est
le premier temps de la démarche et sans doute le plus
important. Renseignez-vous auprès de personnes
compétentes et désintéressées (médecins, amis
satisfait de leurs appareils, associations…). Pour ma
part, j’ai « zappé » mon oto-rhino par oubli. Informé par
la suite, il a approuvé mon choix.
La période qui a suivi a été la plus intéressante : les
différents appareils ont des performances différentes,
et les réglages sont complexes. Même avec un dossier
très détaillé sur votre état auditif, l’audioprothésiste ne
peut pas se mettre à votre place, et ne connait pas
votre vie. Pendant les essais, il vaut mieux partir du
principe que tout agrément et désagrément doit être
signalé, expliqué, surtout s’il semble négligeable à
l’audioprothésiste mais qu’il est important pour vous.
Par exemple, certains appareils s’autorégulent, et
pendant quelques secondes vont amplifier ou diminuer
le niveau sonore : cela peut être stressant ou
déstabilisant. Sept seconde, c’est long. Je n’ai pas
supporté.
Mettez-vous dans le plus de situations
possibles qui jalonnent votre vie personnelle :
réunions, spectacles, restaurants, conversation avec
celui ou celle dont vous percevez mal les paroles,
téléphone, téléphone, télévision, sortie en ville…Les
quartiers bruyants sont recommandés : cela vous
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permettra de tester les performances des appareils,
mais surtout votre tolérance en particulier aux bruits
extérieurs qui sont amplifiés et qui peuvent être
stressants.
Rappelez-vous
surtout
que
l’audioprothésiste peut jusqu’ à un certain point
améliorer les réglages des appareils.
C’est pourquoi il faut mettre les appareils en se
levant, et les enlever avant de se coucher, donc les
garder toute la journée. Ainsi vous testerez ce que
vous apportent les appareils et ce en quoi ils vous
gênent ne les achetez pas pour les laisser dans un
tiroir.
Rappelez-vous ausii que le bon fonctionnement des
appareils dépend aussi de leur propreté. Ne la
négligez pas, même après une longue soirée où vous
n’aspirez qu’à vous coucher, ils vous remercieront par
leur efficacité !
Etre appareillé m’a changé la vie. N’attendez
pas trop si on vous conseille d’essayer. Mais prenez le
temps de dialoguer avec votre audioprothésiste. Bon
courage… »
Madame DOZON-COLPI
La rédaction du journal du C.R.E.S.A.M. remercie
Madame DOZON-COLPI d’avoir collaboré à ce
numéro des « Nouvelles du CRESAM ». Nous
rappelons à nos amis lecteurs que les propositions
d’articles courts doivent être soumises au directeur du
CRESAM directeur de publication.
L’association « Sans voir ni entendre,
s’insérer » clôture le colloque en exposant leurs
recommandations.
L’assistance…
Site internet du C.R.E.S.A.M.
Comme vous avez pu le constater si vous consultez le site internet du C.R.E.S.A.M., celui-ci est en
pleine évolution pour être accessible à tous. Dans ce souci de mettre l’information à la portée de
tous Sullivan THEVENET notre Webmaster accompagné de Sandrine DANGLETERRE vont
reprendre les essais pour incorporer des traductions de textes en L.S.F. sous forme de vidéos. Le
problème rencontré est qu’il faut un matériel performant et adéquat pour traduire les différents
formats des vidéo sans compter qu’une vidéo prend beaucoup de place en termes de capacité
informatique, un problème de stockage se pose donc. Gardez patience car ce travail continue. (Site
du C.R.E.S.A.M. : www.cresam.org).
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