Les médecins spécialistes de Poitou-Charentes
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Les médecins spécialistes de Poitou-Charentes
Les médecins spécialistes de Poitou-Charentes Ce document a été élaboré avec l’ORSPEC et la DRASS Poitou-Charentes que nous tenons à remercier pour leur collaboration. Etude Avril 2005 Immeuble Antarès - Téléport 4 - BP 70 130 - 86 961 Futuroscope Chasseneuil Cedex T é l . : + 3 3 ( 0 ) 5 4 9 4 9 6 3 0 0 - Fa x : + 3 3 ( 0 ) 5 4 9 4 9 0 8 8 0 - C o u r r i e l : i a a t @ i a a t . o rg Sites internet : www.iaat.org - www.sir-poitou-charentes.org - www.atlantic-info.com Association Loi 1901 - SIRET 398 576 900 000 29 - APE 913 E Les médecins spécialistes de Poitou-CCharentes Ce document a pour but d’amener des connaissances de base à propos des médecins spécialistes et de leur répartition géographique Sommaire 1 > Quelques remarques générales sur les spécialisations, leur répartition, les densités de spécialistes avec quelques repères, constats et interrogations Charentes : localisation par spécialité et par département, 2 > La région Poitou-C planche pour chacune des spécialités Toutes les planches ont été conçues de la même façon : Les médecins spécialistes de Poitou-C Charentes : Anesthésie-rréanimation > Définition : Définition de la spécialité L'anesthésiste-réanimateur est un médecin-spécialiste chargé principalement du maintien en vie et de l'analgésie au cours des interventions chirurgicales et d'autres types de procédures médicales. Il peut également diagnostiquer certaines affections et traiter des malades souffrant de douleur aiguë ou chronique, notamment la douleur cancéreuse. De plus, il fait partie de l'équipe de réanimation cardio-respiratoire qui intervient dans tous les types de situations à la salle d'urgence ou dans tout l'hôpital Nombre de spécialistes par commune Anesthésie-réanimation : spécialité à " problèmes " les effectifs diminuent, les médecins ne s'orientent plus vers cette discipline contraignante et " judiciarisée" Cette spécialité est fortement lié à la présence de centres hospitaliers - Les volumes les plus importants de spécialistes de plus de 55 ans se situent sur les pôles Poitiers, Niort, La Rochelle, Angoulême se rapprochant Nom de la spécialité Les spécialistes de plus de 55 ans plus de pôles secondaires comme Rochefort et Royan. Globalement les praticiens de ces secteurs sont encore majoritairement âgées de moins de 55 ans et ce sont des secteurs attractifs mais dans le contexte de national de diminution des effectifs la concurrence avec l'agglomération parisienne et le littoral méditerranéen peut être rude. Le nord Deux-Sèvres est dans une situation plus problématique : sur Bressuire et Parthenay les spécialistes sont âgés de plus de 55 ans et Nombre de praticiens de plus de 55 ans (toujours par commune). La couleur à l’intérieur des cercles représente le pourcentage des plus de 55 ans dans le total des praticiens (plus la couleur est foncée plus ce pourcentage est important) Page 1 - avril 2005 Volume de spécialistes par commune Commentaire. Permettent de mettre en exergue des différenciations selon les communes mais aussi les spécialistes, les notions d’âge permettent d’envisager des situations problématiques ou non Sources : > Questions d’économie de la santé, n°44 décembre 2001, CREDES > Perspectives de la démographie médicale-Synthèse du rapport de la DGS – Juin 2001 > Démographie médicale Française- Ordre National des médecins- situation au 01/01/2004 Page 1 - avril 2005 1 > Remarques générales (niveau national) > Les médecins se répartissent en 52% d’omnipraticiens et 48% de spécialistes. (1) Globalement, le taux de spécialisation est quasiment identique entre hommes et femmes. Spécialistes 52% 48% Omnipraticiens (48,3% pour les femmes, 49,5% pour les hommes) Les effectifs des différentes spécialités médicales n’évoluent pas au même rythme : Effectifs qui augmentent > la gynécologie et obstétrique moins vite que l’ensem- (début de redressement en 2000) ble des spécialistes > l’anesthésie-réanimation > l’ophtalmologie Spécialité médicale 53% > La majorité des spécialistes exerce une spécialité médicale (53%), un quart une spécialité chirurgicale (24%), 13% en psychiatrie et 7% dans l’une des deux spécialités qualifiées de « collectives » (médecine du travail et santé publique) (1) Spécialité chirurgicale 24% Psychiatrie 13% 7% Spécialités collectives Progression des effectifs depuis 10 ans > la biologie médicale > spécialités liées à la cancérologie - radiothérapie, - oncologie médicale - hématologie > disciplines « collectives » - la santé publique - la médecine du travail - la génétique médicale Analyse selon le type de commune (définie par le nombre d’habitants) La densité des spécialistes > Prédilection pour le centre-vville qu’il s’agisse de grandes agglomérations ou de petits villes. > Corrélation(3) forte entre densité de spécialistes et d’omnipraticiens > Nouvelles installations de spécialistes très corrélées aux densités existantes > Installation privilégiée dans les départements sièges d’un CHU > Le rural isolé et la périphérie des villes ne sont pas des lieux d’installation des spécialistes (pour les omnipraticiens, le rural isolé est moins «problématique» que la périphérie des villes). > Pour les villes de moins de 20 000 habitants, la densité de spécialistes est relativement faible(2) , elle est inférieure à 3 spécialistes pour 100 000 habitants dans les communes rurales. La densité des nouvelles inscriptions de spécialistes suit la même répartition, avec une différence cependant : Paris semble être une destination de moins en moins privilégiée. Si 25% des spécialistes exercent à Paris, seulement 14% des nouveaux spécialistes s’y sont installés entre 1998 et 2000. (1) (2) Maintien voire accentuation des disparités géographiques Questions d’économie de la santé, n°44 décembre 2001, CREDES En Poitou-Charentes, se sont notamment : Bressuire, Cognac, Loudun, Parthenay, Royan, Saint jean d’Angely, Thouars ont moins de 20000 habitants Page 2 - avril 2005 L’approche en terme de densité n’est pas suffisante, d’autres paramètres doivent être pris en compte : Le vieillissement de la population > si le recours aux soins restait inchangé à âge égal Augmentation mécanique de 14% de la consommation médicale mais Les personnes âgées sont en meilleure santé au fil des générations La féminisation et la tendance générale à la réduction du temps de travail > La proportion de femmes médecins est d’autant plus forte que la classe d’âge considérée est jeune .Si les femmes représentent 37% des médecins en activité, cette proportion atteint 50% pour les moins de 40 ans et 56% pour les moins de 34 ans > Les femmes ont davantage recours au temps partiel que les hommes une étude de la CNAMTS(4) montre que – quelle que soit la classe d’âge – l’activité des femmes est inférieure de 30% à celle des hommes. > Les jeunes médecins hommes ont tendance à vouloir également privilégier la qualité de vie en se positionnant pour moins de travail > Les femmes s’orientent proportionnellement davantage vers la médecine générale que vers la médecine spécialisée. Potentiel d’activité en diminution La baisse des effectifs pourrait être de 27 % pour les spécialistes avec des pointes : > à près de 50% pour les ophtalmologistes > à plus de 40 %pour les psychiatres > à plus de 30 % pour les anesthésistes Difficile de juger de « la bonne densité médicale » > Etude de Niel et Vilain: à comportements constants il faudrait en 2020 100 médecins là où il y en a aujourd'hui 91 > En France, la densité moyenne nationale prévue en 2020 rejoindrait celle des régions les moins médicalisées aujourd'hui. > Selon la CNAMTS des potentiels inutilisés d’activité dans les zones géographiques les plus denses. Activité faible subie ou par choix ? > Le besoin en médecins est aussi fonction de l’organisation des soins et du contenu des métiers des différents professionnels de santé. Transfert de certaines tâches à des paramédicaux, qui pourraient atténuer l’impact de la diminution du nombre de médecins (les optométristes pourraient réaliser demain des actes aujourd'hui effectués par les ophtalmologues) > Si les flux actuels de formation par spécialités se prolongeaient le nombre de spécialistes diminuerait de plus de 25% d’ici 2020 (sous l’hypothèse d’un numerus clausus de 4100 en 2000(5)). Certaines spécialités seraient particulièrement touchées, comme la gynécologie médicale, l’ophtalmologie, la médecine interne et la psychiatrie (3) Corrélation signifie que les deux phénomènes évoluent de la même façon CNAMTS : Caisse National d’assurance maladie des travailleurs salariés (5) Signalons qu’en 2001 le numérus clausus est passé à 4700, puis à 5600 en 2004 (en 1978, il était supérieur à 8000 pour retomber à 3500 en 1992) (4) Page 3 - avril 2005 2 > Commentaire cartes Poitou-C Charentes ces réflexions se basent sur l’examen des cartes de volume de spécialistes (cartes de gauche sur les planches) > Toutes les cartes montrent la prééminence de Poitiers quant au nombre de spécialistes : on retrouve là le phénomène d’installation privilégiée à proximité d’un CHU > L’effet littoral se retrouve également : La Rochelle, Royan et Rochefort ont un nombre conséquent de spécialistes. est des Deux> À l’inverse vaste zone du sud de la Vienne nord Charentes, sud-e Sèvres, nord est de la Charente, où il y a très peu de spécialistes. Rappelons que c’est un secteur où la population est vieillissante > Le sud des deux Charentes est également un espace avec peu de spécialistes : il est certain qu’une partie de la population se dirige vers Bordeaux. Cependant là aussi c’est une zone vieillissante : problème de l’accès aux soins. > Précision par rapport aux données : Lors de leur inscription auprès des DDASS (source des fichiers ADELI) les médecins-spécialistes déclarent un lieu d'activité principale et si il existe, un lieu d'exercice secondaire. L'appréciation de ces notions d'activité principale ou secondaire est laissée au médecin-spécialiste. Théoriquement il n'y a qu'un lieu d'activité principale. Sur les cartes ces notions d'activité secondaire et principale ont été représentées car il semble important de signaler la présence d'une spécialité sur un secteur même si cette présence est partielle. La prise en compte de ces activités secondaire amène aussi la présence de doublons: ainsi le spécialiste ayant une activité principale et une activité secondaire est représenté sur chacun de ses lieux d'exercice. Sèvres Vienne est dans une situation similaire avec peu de > Le nord Deux-S spécialistes sur leur territoire mais il existe une attraction de Nantes, et voire dans une certaine mesure d’Angers et Cholet et bien sûr de Poitiers. > Précision par rapport aux cartes : La localisation géographique n’a pas été respectée scrupuleusement : vu la taille et le nombre des cercles, c’est la lisibilité qui a été privilégiée. Ainsi , sur le secteur d’Angoulême notamment, les localisations ne sont pas identiques d’une carte à l’autre. Page 4 - avril 2005 Densités départementales tableau 1 pour 100 000 habitants Autres spécialités chirurgicales 79 9,9 79 6,4 16 14,7 16 12,7 16 10,0 79 16,6 17 14,4 17 11,8 17 20,1 86 21,3 86 13,0 86 28,3 région 14,8 région 10,6 région 20,2 Biologie médicale pour 100 000 habitants Chirurgie générale pour 100 000 habitants Dermato-Vénéréologie pour 100 000 habitants 79 2,0 79 5,5 79 3,5 16 2,1 16 5,6 16 4,1 17 4,1 17 5,7 17 5,4 AnesthésioRéanimation pour 100 000 habitants Autres spécialités médicales pour 100 000 habitants 86 7,3 86 10,3 86 8,0 région 4,0 région 6,8 région 5,4 Gastro-enterologiehépatologie pour 100 000 habitants Gynécologie Obstétrique pour 100 000 habitants Gynécologie médicale pour 100 000 habitants 79 4,4 79 5,2 79 1,5 17 5,4 16 6,2 86 1,8 86 6,5 17 7,2 17 3,2 16 7,1 86 9,0 16 4,1 région 5,8 région 7,0 région 2,7 Source : Fichier ADELI DRASS 2004 > Les densités de spécialistes (tableaux 1 et 2 ) ont été calculées uniquement au niveau départemental : le calcul à un niveau territorial plus fin n’est pas significatif. En effet on ne peut pas s’attendre à ce qu’il y ait un spécialiste à la porte de chaque citoyen et logiquement les spécialistes s’occupent de populations qui ne sont pas forcément proches géographiquement. > Ces densités ont été calculées avec le nombre de spécialistes libéraux et salariés Page 5 - avril 2005 tableau 2 Médecine interne pour 100 000 habitants Ophtalmologie pour 100 000 habitants Oto-rhinolaryngologie pour 100 000 habitants Psychiatrie pour 100 000 habitants 79 1,7 79 4,9 79 2,6 79 15,7 86 3,3 16 7,9 17 4,1 16 17,7 17 3,4 86 8,5 16 5,3 17 18,7 16 4,4 17 9,3 86 6,3 86 20,3 région 3,2 région 7,9 région 4,6 région 18,2 Pneumologie pour 100 000 habitants Pédiatrie pour 100 000 habitants Pathologies cardio-vasculaire pour 100 000 habitants Stomatologie pour 100 000 habitants 79 2,9 16 4,1 79 8,4 16 1,2 17 3,4 79 4,6 16 9,7 17 1,6 86 3,8 17 8,6 86 10,0 79 2,6 16 6,5 86 9,3 17 11,8 86 2,8 région 4,0 région 7,0 région 10,2 région 2,0 Rhumatologie pour 100 000 habitants Radiologie pour 100 000 habitants Santé publique et méd-travail* pour 100 000 habitants 79 2,0 79 9,0 16 2,9 16 2,1 16 18,0 79 5,5 17 3,8 17 20,3 17 12,9 86 4,8 86 25,3 86 13,5 région 3,3 région 18,2 région 9,5 > Tous les tableaux ont été classés de la plus faible densité à la plus forte. Il ressort que le «classement» des départements est quasiment toujours le même : - les plus faibles densités se trouvent dans le département des DeuxSèvres et celui de la Charente alors que les plus fortes se retrouvent en Charente-Maritime et surtout dans la Vienne. Les exceptions sont soulignées dans le tableau. > Pour quatre spécialités la Charente a la densité la plus forte : ce sont la gastro-entérologie-hépatologie, la gynécologie médicale, la pneumologie et la médecine interne. Sèvres n’a jamais la densité la plus > Le département des Deux-S forte : la seule spécialité qui a une densité assez élevée (supérieure à la moyenne régionale) est la Stomatologie. > La Vienne qui a pratiquement les meilleures densités pour toutes les spécialités (effet CHR) a cependant une faible densité en médecine interne. La Charente-Maritime a globalement des densités élevées (effet littoral), particulièrement pour l’ophtalmologie, les pathologies cardio-vasculaires; les chiffres les plus faibles sont ceux de la gastro-entérologie-hépatologie, l’oto-rhino-laryngologie, la pneumologie et la stomatologie. Age des spécialistes Pourcentage des plus de 55 ans > Le département des Deux-Sèvres a un pourcentage de plus de 55 ans nettement supérieur à ceux des autres départements. Au vu de l’analyse précédente qui montre clairement de faibles densités de spécialistes, il faudrait au moins assurer le remplacement des spécialistes qui vont partir à la retraite, ce qui pourra être très compliqué pour certaines spécialités. Source : Fichier ADELI DRASS 2004 Vienne 24,1 Charente-Maritime 26,1 Charente 26,6 Deux-Sèvres 31,6 Page 6 - avril 2005 La Région Poitou-C Charentes dans le contexte national Le mode d’exercice des spécialistes en Poitou-C Charentes Densité pour 100 000 habitants Écarts régionaux PoitouCharentes Anesthésie et réanimation De 10,78 à 21,26 14,8 15,38 Pédiatrie De 6 à 17,7 7,0 10,1 Psychiatrie De 9,56 à 29,67 18,2 17,66 Ophtalmologie De 5,8 à 13,5 7,9 Oto-rhino-laryngologie De 2,98 à 7,51 4,6 Cardiologie De 6,08 à 14,4 10,2 9,28 Gynécologie obstétrique De 2,3 à 6,33 7,0 4,05 Chirurgie générale De 6,23 à 10,83 6,8 8,3 Chirurgie orthopédique De 2,5 à 4,28 Moyenne France 3,34 > Les chiffres de ce tableau et le tableau doivent être commentés avec une extrême prudence : le Conseil Économique et Social a utilisé les données du Conseil de l’Ordre des Médecins tandis que les chiffres du Poitou-Charentes sont calculés avec les données de la DRASS (fichier ADELI). Il se peut donc qu’il y ait des différences entre ces chiffres. Ces précautions prises, le tableau nous montre que la région se situe dans un tableau « moyen » au niveau national avec des faiblesses pour la pédiatrie et la chirurgie générale et une bonne situation pour la psychiatrie et la gynécologie-obstétrique spécialité Santé publique et médecine du travail Médecine interne Anesthésio-Réanimation Psychiatrie Autres spécialités médicales Biologie médicale Pédiatrie Chirurgie générale Pneumologie Pathologies cardio-vasculaire Gastro-enterologie-hépatologie Rhumatologie Autres spécial. chirurgicales Gynécologie - Obstétrique Oto-rhino-laryngologie Radiologie Ophtalmologie Dermato-Vénéréologie Stomatologie Gynécologie médicale pourcentage nombre de praticiens de praticiens libéraux 155 53 242 299 332 66 115 111 66 168 95 54 174 115 75 298 130 88 33 44 2,6 3,8 30,2 33,8 35,8 37,9 41,7 43,2 45,5 55,4 56,8 59,3 63,2 65,2 72,0 78,5 83,8 89,8 90,9 93,2 > Plus on descend dans le tableau moins les spécialités sont liées aux structures hospitalières. Ainsi les spécialités de médecine interne et d’anesthésio-réanimation s’exercent au sein des structures hospitalières. A l’opposé, pour l’ophtalmologie, la dermatologie, la stomatologie, la gynécologie médicale les spécialistes exercent principalement en libéral. Source : pour les données Poitou-Charentes : DRASS 2004 pour les données France : avis et rapports du Conseil Economique et Social Aménagement du territoire et établissements de santé, M.Picard 2004 (les données sont celles du Conseil National de l’ordre des médecins) Page 7 - avril 2005 > Conclusion >> Une offre de soins inégalement répartie sur le territoire national et régional : > Une offre de soins supérieure n’implique pas forcément un meilleur état de santé moyen. C’est d’ailleurs une des raisons qui explique que la politique de santé française se réoriente actuellement vers la prévention, l’amélioration de l’efficience…vers une meilleure prise en considération de déterminants sociaux et environnementaux. > Problème quantitatif mais aussi qualitatif avec de nombreuses inadéquations entre le type d’offre de soins sur un territoire et les pathologies observées…. La pénurie de certains spécialistes actuellement est notamment due au risque de judiciarisation avec les droits des malades (obstétrique, anesthésie) > Les cartes et l’analyse par département du Poitou-Charentes nous ont amené à constater d’importantes disparités géographiques et des inquiétudes pour le futur. Cependant ces quelques extraits d’un article de Jean de Kervadoué (Le Monde 21/12/2004) permettent d’envisager plus sereinement la situation de notre région. (6) « ce n’est pas parce qu’une région est riche et dispose de beaucoup plus d’hôpitaux que la moyenne nationale que ses habitants sont en meilleure santé (Alsace). En revanche, des régions relativement plus pauvres que la moyenne et peu médicalisées (Poitou-Charentes et Centre) ont des habitants en excellente santé » (6) « ce n’est pas parce que les dépenses de soins sont élevées dans un département ou une région que l’état de santé s’améliore en due proportion » (6) « grâce aux comparaisons internationales… il n’y avait aucun lien statistique entre l’augmentation des dépenses de santé ou de médicaments et la croissance de l’espérance de vie des pays riches » (effet seuil : au delà de 7 à 8% du PIB investi dans la santé) » (6) « si ce n’est ni la médecine ni la richesse, qu’est ce qui peut expliquer en France les importantes variations d’espérance de vie à la fois dans le temps et dans l’espace?… Nous pensons que c’est le niveau d’éducation et plus précisément le niveau d’éducation des femmes , qui explique le mieux ces variations de la santé des Français ». (6) Jean de Kervasdoué -Le Monde 18/12/2004 Page 8 - avril 2005