FILS DE ROJO

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FILS DE ROJO
Fils de rojo
FILS DE ROJO
UN FILM DE
DOMINIQUE GAUTIER
(France, 52 min, 2009, prod : Creav Atlantique et Jack Febus)
Avec le soutien de ka Région Aquitaine
Ya era tiempo, Carmen, Paco, Enrique,
Jesús, Cristóbal, Virgilio :
Perdimos todas las guerras,
Pero estamos ganando la batalla de la memoria.
ACPA [ Cinéquadoc ] - 7 rue des Poilus 33600 PESSAC - 05 56 12 08 87 – www.acpaquitaine.com
Fils de rojo
SYNOPSIS
Jean ORTIZ, fils d’un républicain espagnol exilé en France, est hanté par l’histoire tragique de
l’Espagne.
Nous le suivons dans son engagement pour la réhabilitation d’une mémoire ensevelie, la
mémoire des vaincus. Par son travail d’universitaire et ses rencontres, il nous fait découvrir le
combat des républicains espagnols de 1936 à nos jours et, avec les jeunes générations,
comment l’Espagne d’aujourd’hui assume son passé.
NOTE D’INTENTION
J’ai rencontré Jean ORTIZ il y a environ 10 ans et avec lui j’ai découvert l’histoire des
républicains espagnols exilés en France. Ensemble nous avons réalisé quatre films :
• Guerrillero, raconte la vie et les luttes des républicains qui ont combattu dans la Résistance en
France.
• Les maquis de l’impossible espoir, racontent l’épopée d’un maquis antifranquiste en Cantabrie
et dans les Asturies de 1942 à 1957.
• Rouge miroir est le portrait de Virgile PEÑA, modeste héro de l’histoire espagnole, qui a connu
les grandes tragédies du XXème siècle.
• Le cri du silence, la chronique de l’exhumation d’une fosse commune du franquisme.
De cette expérience j’ai acquis une grande admiration et tendresse pour ces anciens
combattants et un grand intérêt pour le travail engagé de Jean ORTIZ.
En réalisant ce film je pense à toute la communauté espagnole qui vit aujourd’hui en France : ils
étaient plus de 500 000 républicains à traverser les Pyrénées en février 1939 ; environ 15 000
d’entre-eux ont combattu dans la Résistance française ; avec l’apport de l’exil économique, on
peut estimer que plus d’un million de personnes est directement concerné par cette histoire.
Avec ce film, je vais raconter le parcours de cet homme, hanté par la confiscation de sa
République et par le désir de rendre justice à ceux qui, comme son père, étaient qualifiés de
“bandoleros” (bandits) jusqu’en 2001,
dans les textes et documents officiels.
Les éléments historiques que Jean ORTIZ nous fait découvrir par ses rencontres éclairent son
histoire personnelle mais surtout nous permet de mieux comprendre ce qui se passe
aujourd’hui en Espagne : la réhabilitation des victimes, l’ouverture des fosses communes, les
charniers de Franco, la reconnaissance des crimes du franquisme, la loi de mémoire historique.
Parti à la recherche d’un passé, son chemin croise celui des jeunes générations qui, comme lui,
veulent savoir et comprendre.
Ils sont de plus en plus nombreux, en Espagne et en France, à être, comme Jean ORTIZ,
investis d’une irrépressible volonté d’en finir avec les tabous de l’histoire officielle, celle des
vainqueurs, pour que l’histoire de l’Espagne soit celle de toutes les Espagne, de tous les
Espagnols.
Pour lui c’est une sorte de revanche offerte à son père :
“Les républicains ont perdu la guerre, mais ils sont en train de gagner la bataille de la mémoire”.
La complicité qui s’est établie entre Jean et moi au cours des années passées me permet
d’envisager un tournage au plus près de lui, créant une ambiance d’intimité tout au long de son
parcours.
ACPA [ Cinéquadoc ] - 7 rue des Poilus 33600 PESSAC - 05 56 12 08 87 – www.acpaquitaine.com
Fils de rojo
JEAN ORTIZ
Jean ORTIZ a 57 ans, journaliste de formation il couvre les évènements en Amérique latine de 1977 à
1981 pour le quotidien “L’Humanité” : NICARAGUA, BOLIVIE, CUBA.
A son retour en France il est enseignant d’espagnol dans différentes villes du grand Sud-Ouest, puis
maître de conférence à l’Université de Pau. Il a toujours assumé de nombreuses responsabilités
syndicales et préside la quinzaine sud-américaine “CulturAmerica”.
Pour Jean, la situation de son père illustre parfaitement le sort de tous les républicains espagnols qui ne
sont toujours pas reconnus comme des anciens combattants. Sa famille compte 7 fusillés et de cette
histoire familiale va naître chez Jean son combat pour la réhabilitation de la mémoire des vaincus.
Depuis une dizaine d’années il fouille les archives et interroge des survivants pour mieux revisiter l’histoire
qu’il fait sienne et pour vérifier une thèse, de plus en plus défendue par la plupart des historiens, qui définit
la guerre d’Espagne non pas comme une guerre civile mais comme une guerre de classe : Franco,
appuyé par la droite espagnole et dans l’indifférence des démocraties européennes, programmé et réalisé
l’extermination systématique des Républicains.
Jean a publié plusieurs monographies sur les Républicains espagnols, plusieurs ouvrages sur l’Amérique
latine et un recueil de poésies “Mi guerra civil”.
Il a récemment dirigé la publication de deux ouvrages collectifs “Rouges, Maquis de France et d’Espagne”,
l'histoire de la résistance armée des guérilleros et “Che, plus que jamais”, écrit aprés un colloque
internationnal sur Che Guevara.
FICHE TECHNIQUE
Titre :
Durée :
Format :
Diffusion :
Langue :
Auteurs-Réalisateurs :
Production :
Co-production :
Distribution Aquitaine :
UFILS DE ROUGE
52 min
DVcam
DVD
français, espagnol sous-titré français
Dominique Gautier
Creav Atlantique et Jack Febus
France 3 Aquitaine
CREAV Atlantique http://www.creav.net/coprod/public/index.asp
Bande annonce : http://www.creav.net/coprod/bandes_annonces/filsderojo/index.html
ELEMENTS SUR LE CONTEXTE ACTUEL EN ESPAGNE
> Les fosses communes
Cristino GARCIA, “maquis”, résistant espagnol libérateur de Nîmes, est considéré en France comme un
héros de la résistance française et avait encore il y a trois ans en Espagne le statut de “bandoleros”
(bandits).
Longtemps étouffée, proscrite par tout le monde, historiographie universitaire, partis politiques et médias
espagnols, cette histoire refoulée de la résistance au franquisme, de la guerre civile (1936-1939) à la
chute des derniers maquis en 1957 et la tragédie des disparus (plus de 30 000 “rouges” assassinés et
enterrés anonymement) explose aujourd’hui à la face des Espagnols.
L’essayiste catalan Vicenç NAVARRO explique qu’à la mort de Franco “la fameuse transition
démocratique, que tout le monde cite en modèle, fut en réalité un pacte pour effacer les responsabilités, y
compris morales et symboliques. En plus d’amnistie, il y a eu amnésie.”
Pour l’historien Santos JULIA, “jusqu’ici, les plaies étaient trop vives, le fossé entre les deux Espagne trop
grand.
La consigne était : “Oublions tout ça pour vivre bien.” Les jeunes, eux, ont un vrai désir de connaissance
et portent un regard dédramatisé, distancié. En résumé, les petits-enfants veulent savoir ce qu’ont vécu
leurs grandsparents.”
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Fils de rojo
On assiste en Espagne depuis 2-3 ans à un irrépressible retour de cette “dé mémoire”, de ce refoulé
historique.
L’Espagne retrouve, peu à peu la mémoire, douloureusement et avec une extraordinaire soif de savoir.
Aujourd’hui, une après l’autre, les fosses communes commencent à s’ouvrir ; on identifie les cadavres et
ils rejoignent une sépulture enfin décente.
Plus de 30 000 disparus pendant la guerre d’Espagne. Le plus célèbre s’appelait Federico GARCIA
LORCA.
Il y a eu, ça et là ces dernières années, quelques exhumations sauvages des fusillés de la guerre civile
enterrés dans des fosses communes. Mais ce n’est que depuis deux ans qu’un véritable mouvement a
pris corps, sous l’impulsion de bénévoles réunis dans quelques associations.
Aujourd’hui on a repéré quelques 700 fosses communes, une trentaine a été ouverte. Il n’y a aucune aide
gouvernementale. Ils ne demandent pas vengeance, simplement qu’on les enterre dans un cimetière,
“pour qu’on sache où aller les pleurer.”
> Loi de mémoire historique
Après trois ans d'âpres discussions, le tabou est enfin brisé. Initiée par le Parti Socialiste au pouvoir, la loi
dite de "mémoire historique" - qui condamne la dictature franquiste - a fait l'objet de longues tractations
parlementaires avant de faire consensus.
Le 31 octobre 2007, les députés espagnols ont finalement approuvé cette loi historique par 324 voix, le
parti du Premier ministre José Luis Zapatero ayant obtenu le soutien des autres groupes parlementaires –
exceptés le Parti Populaire (PP), principal organe d'opposition, et les nationalistes catalans de gauche
(ERC).
A la mort de Franco, la transition vers la démocratie s'effectua sur le principe d'un "pacte de l'oubli",
évacuant le procès de cette sombre page de l'histoire espagnole en échange d'un consensus politique.
Un pacte aujourd'hui brisé par la loi de "mémoire historique", qui vient non seulement condamner le
franquisme mais aussi en réhabiliter les victimes, notamment en les indemnisant, elles et leurs
descendants.
Point d'orgue du texte, les procès franquistes, à l'origine de l'exécution de 50 000 républicains et de
l'incarcération de dizaines de milliers d'autres, sont désormais déclarés illégitimes - sans toutefois être
annulés. Une mesure qui pourrait ouvrir la voie à de nombreuses demandes de révision.
Le texte prévoit en outre le retrait de l'espace public de tous les symboles et monuments faisant allusion à
ce régime. En dernière minute, toutefois, un bémol a été ajouté à l'article : ainsi, les églises restent
autorisées à conserver ce type d'insigne, sous couvert de raisons "artistico-religieuses".
Un geste en faveur d'une Eglise catholique opposée à ce texte législatif dans son ensemble, dont elle
craint qu'elle ne rouvre, soixante-dix ans plus tard, de profondes blessures.
Soulevant une certaine polémique, le Vatican a d'ailleurs décidé de procéder, deux jours avant l'adoption
de la loi par le Parlement espagnol, à la plus grande cérémonie de béatification de l'histoire de l'Eglise
catholique : celle des 498 "martyrs", pour la plupart des religieux, tués durant la guerre civile.
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REVUE DE PRESSE
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