AUDIENCE AVEC CHRISTIAN ECKERT SECRETAIRE D`ETAT AU

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AUDIENCE AVEC CHRISTIAN ECKERT SECRETAIRE D`ETAT AU
AUDIENCE AVEC CHRISTIAN ECKERT
SECRETAIRE D'ETAT AU BUDGET
ET JOURNEE D'ACTION DU 02 JUIN 2016
Tout d'abord cette journée nous avons été rejoints par des copains des Pyrénées Orientales, du
Cher, du Rhône, de l'Isère, de Saône et Loire, de Lozère, de Haute-Loire, du bureau national...et
encore bien d'autres... Un grand merci à tous ceux qui n'ont pas hésité à se déplacer pour
interpeller le secrétaire d’État.
Malgré une pluie battante rien n'a démotivé les troupes. La chaleur humaine et la convivialité,
qui font la force de notre organisation, ont une nouvelle fois permis de réaliser un pari bien
difficile.
Les copains réunis devant la DDFIP à 12h , ont ensuite quitté le lieu de rassemblement pour
manifester devant la préfecture, rejoignant ensuite l'ENFIP où plus de 200 personnes se sont
rassemblées.
Les représentants des personnels reçus vers 12h30 en préfecture, ont exposé d'une part les
problèmes rencontrés par la formation à l'ENFIP et d'autre part les problèmes spécifiques au
réseau. Ont donc été représentés lors de cette audience les militants des organisations locales de
l'ENFIP Clermont Fd et de la DDFIP63.
La réponse du secrétaire d’État, M ECKERT, aux motions des organisations syndicales a porté sur
les points suivants :
Sur la formation professionnelle, l'E-formation n'est pas la solution miracle, la présence humaine
est indispensable mais il ne faut pas se priver de moyens modernes indispensables dans un
parcours pédagogique, il faut donc trouver le bon équilibre.
L'E-formation va devenir un secteur de concurrence avec la formation présentielle.
Sur les questions d'ordre général à la DGFIP et fonction publique :
– PPCR permet d'intégrer des primes dans l'assiette des cotisations retraite et les entrées de
carrière sont revalorisées. Le ministre est fier de la PPCR même s'il reconnaît que les
carrières sont rallongées mais le dispositif ne doit pas être présenté comme une régression
sociale.
–
Informatique : M ECKERT dit que nous avons tort de nous enfermer dans des espaces
(directionnels) isolés notamment en terme de sécurité informatique. Il faut aussi mutualiser
des fonctions pour bénéficier d'économies d'échelle à l'exemple des coûts de
communications négociables ou des économies de chauffage réalisés dans des immeubles
partagés.
–
Sur le sujet ACKATHON : le ministre a insisté sur une rare objectivité du Canard Enchaîné,
qui n'a rien dissimulé...
–
M ECKERT a anticipé le vaste et douloureux débat des suppressions d'emplois à la DGFIP.
Pour le gouvernement il ne s'agit pas simplement d'un problème de budget mais il faut
regarder la compétitivité. L'idée sous-jacente est le risque d'externalisation de certaines
missions sur lesquelles le privé a des vues(comme par exemple une externalisation au
niveau des douanes et la fameuse société Ecomouv).
Globalement il y a une volonté de garder le même nombre de fonctionnaires d’État mais du
fait de l'augmentation des effectifs dans certains ministères (Police et Justice et plus
récemment Éducation Nationale), il faut puiser ailleurs. L'arrêt de ces suppressions à
hauteur de 2000/an à la DGFIP ne paraît pas être dans l'ère du temps !!! Le ministre
semble lui, persuadé que l'informatique règle tout et dégage à elle seule les milliers
d'emplois supprimés chaque année...
–
M ECKERT a annoncé fièrement une augmentation des résultats du contrôle fiscal donc
sur le bilan positif de ses méthodes Il a donné en exemple 5 dossiers de la DVNI qui aurait
rapporté à eux seuls plus de 3,3 milliards d'impôts et pénalités. Il n'a pas précisé si ceux-ci
avaient été recouvrés ! Il a insisté sur le fait qu'il n'a jamais été démontré que des créations
d'emplois renforceraient la lutte contre la fraude fiscale.... (C'est vrai qu'avec une telle
politique la fraude estimée entre 60 à 80 milliards d'euros a de beaux jours devant elle !!!)
–
La loi de finances est compliquée et il faut parfois faire des coupes ou des reports
–
Lors de l'instauration du CICE, le gouvernement avait la volonté de faire quelque chose de
simple mais faisant trop simple il y a eu « des trous dans la raquette ». Des situations
injustes sont apparues, certaines entreprises en ont bénéficié légalement alors que leur
situation ne le justifiait pas et inversement d'autres en ont été écartées alors qu'elles en
avaient besoin. Il y a clairement eu des loupés.
Le ministère assume la responsabilité des loupés de la taxe d'habitation. ( Un loupé de
plus, mais à la longue nous sommes rodés à la gestion de ce genre de couacs !!! )
–
Sur le prélèvement à la source : la DGFIP conservera le rôle de pivot central et il ne sera
pas fait appel à l'URSSAF.
En conclusion, certains métiers vont s'effacer, l'accueil va baisser, « on n'est plus dans le même
scénario qu'il y a 20 ans ». M ECKERT a pu constater cette évolution lorsqu'il s'est rendu dans les
trésoreries en charge de la campagne d'impôt sur le revenu ? ( Nous sommes rassurés d'avoir des
gouvernants qui ont une aussi bonne connaissance de nos services, confondant les SIP et
trésoreries !!! )
Les représentants ont été emmenés dans un exercice purement politique où les questions
concrètes n'ont à aucun moment pu trouver de réponse. C'est une vision administrative qui nie la
réalité et les difficultés quotidiennes des services et des agents. La machine à broyer de l'emploi
n'est pas prête de s'arrêter.
Les représentants de Solidaires
Stéphane VEYSSEYRE
Philippe MONIER