COMMENT L`ENFANT APPREND

COMMENT L’ENFANT APPREND-IL ?
« L’action est un élément essentiel de développement de l’enfant. En premier lieu, l’enfant doit pouvoir exercer, dans la plus
grande liberté de mouvement et d’action, et en toute sécurité ses facultés d’exploration motrice ». (Programmes 1995)
APPRENTISSAGE
AUTO-ADAPTATIF
L’enfant AGIT
« On parle de motricité « explosive »
qui s’appuie sur les expériences et connaissances
antérieures de l’enfant.
"Il y a une certaine attitude, une certaine
façon des enfants de regarder, d’observer,
d’expérimenter, où on voit une expression du
L’enfant EXPLORE
Il est le propre agent de son activité. Il décide d’utiliser
ou non le milieu mis en place pour son activité.
visage tout à fait approfondie, tournée, je
dirais, presque vers l’intérieur, où on sent qu’il
éprouve, qu’il essaie, qu’il veut épuiser
L’enfant EXPERIMENTE
Il agit en utilisant un système de repères et
d’informations connues.
jusqu’au bout le moindre recoin des sensations
qu’il peut éprouver et où il est avec lui-même, il
L’enfant TATONNE
Puis il prend, construit de NOUVELLES
INFORMATIONS, les traite, les organise et les stocke.
n’est pas lié par rapport à cela à l’adulte."
Propos de Mme A. Szanto :
Il procède par essais-erreurs à travers ses
expérimentations. C’est la période de tâtonnement
L’enfant DECOUVRE
expérimental. Il multiplie les initiatives. Il se confronte
par l’action dans le désir de se surpasser.
Le Pr. Paillard parle d’un apprentissage de type auto-adaptatif dans le sens d’un « apprentissage fondé sur la succession des essais-erreurs débouchant
sur une réduction des écarts entre l’orientation du mouvement et l’objectif que l’enfant s’est donné ».
CD ROM CYCLE 1
Equipe EPS 1 du département de l’Aisne
APPRENTISSAGE
PAR
AUTO-ENTRAINEMENT
C’est un moment particulièrement riche pour
l’enfant. Il lui appartient.
En observant un enfant de manière un peu
L’enfant se donne une tâche liée à son intérêt. prolongée, de quelques minutes, on peut découvrir la
IL VEUT COMPRENDRE, il s’exerce et dans une richesse d’une toute petite activité qui, à première vue
phase d’apprentissage par auto-entraînement :
peut nous paraître tout à fait simple, alors que pour
•
il répète ses actions.
l’enfant
•
il modifie dans les répétitions les effets de son recherche par rapport au même petit geste.
cela représente beaucoup de directions de
action.
L’enfant REPETE
L’enfant S’IMPREGNE
•
il progresse à travers ces répétitions qui structurent
ses capacités par imprégnation et par réajustement. chose, ce n’est pas forcément répétitif pour lui parce
• il mémorise les nouvelles informations perçues que, intérieurement, ce sont d’autres choses encore
par le corps et augmente ses capacités de qu’il expérimente.
traitement de celles-ci.
Ainsi, l’acte de répétition permet à l’enfant
L’enfant IMITE
Et même lorsqu’on le voit refaire la même
Il y a plusieurs niveaux de ces répétitions. Le
d’organiser des actions motrices plus ajustées dans premier niveau c’est vraiment du plaisir. Au deuxième
niveau, l’enfant essaie de mieux comprendre tout ce
l’espace et le temps, plus « performantes ».
Répétition et imprégnation amènent donc des qui se passe dans son corps et essaie donc de choisir la
changements des conduites motrices du jeune enfant meilleure façon de faire.
et le conduisent vers des habilités plus riches, plus
variées, plus maîtrisées.
L’enfant imite ses pairs. L’imitation est une
source importante d’apprentissage.
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APPRENTISSAGE PAR
AUTO-REGULATION
Quelquefois, l’enfant regarde l’autre, n’agit pas et pourtant cette inactivité apparente est souvent le premier pas
vers une imitation active future (imprégnation posturale).
L’enfant est conscient de ses limites. Il se régule lorsqu’il est maître de ses actions et il maîtrise ses risques.
dans ses RYTHMES
L’enfant fonctionne selon ce processus d’autorégulation à travers ses rythmes.
Il régule son activité selon le principe de l’alternance :
• effort, dépense d’énergie, dépassement de soi,
• repos, détente, récupération.
dans ses PROGRES
L’enfant régule ses progrès en sollicitant l’intervention de l’adulte. Il montre ses capacités et ce
« REGARDE MAITRE !» si souvent quémandé traduit son besoin d’être approuvé dans son action.
Cette demande provoquera en échange la ou les relances, de la situation mise en place de la part de l’adulte.
EN CONCLUSION :
A travers l’activité motrice, l’enfant de deux à trois ans AUGMENTE son pouvoir d’agir avec son corps de façon globale et autonome.
La maîtresse l’aidera en proposant un milieu et des situations pour :
• acquérir une plus grande connaissance et maîtrise corporelle
« VERS UNE APPROPRIATION MAXIMALE DE L’IMAGE CORPORELLE »
• s’adapter et MAITRISER différents milieux et le monde des objets
• Accéder à une MEILLEURE COMMUNICATION avec autrui
A propos du mouvement harmonieux :
« c’est une propriété du mouvement qui s’exerce librement que de sélectionner les coordinations les plus utiles, les plus économiques dans l’effort, les plus
harmonieuses dans le déroulement. »
C’est ce qui fait qu’un enfant donne l’impression d’être extrêmement harmonieux dans ses mouvements.
Document Ecole Normale Melun « Les expériences motrices des enfants de 2 à 3 ans » J Lascar – C. Meunier - CDDP Seine et Marne (vidéo + livret)
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