Il y a des instants dans l`existence qui ne s - UNI

Il y a des instants dans l'existence qui ne s'expliquent pas, qui s'acceptent pour ce qu'ils sont. Des instants
magiques, aux couleurs changeantes, à l'interprétation libre, loin des mots qui classent, qui coupent.
Mai Lan est une artiste de chaque instant qui évolue au fil des rencontres et n’a pas peur des challenges.
Bien au contraire.
Parisienne, entourée d’une famille d’artistes mélomanes ouverte sur les mondes (même invisibles).
Membre du collectif Kourtrajmé, c'était elle, dans le film Sheitan, qui chantait avec une voix d'ange des
choses horribles. Une comptine à la violence enfantine jubilatoire. Le titre, c'était “Gentiment, Je T'immole”
produit par DJ Mehdi. Prometteur. Comme une menace de velours. Une certitude d'après.
Mai Lan ne rentre pas dans les cases. Elle expérimente sans cesse, voyage et collabore avec Oxmo
Puccino et La Caution avant de sortir en 2012 son premier album éponyme.
Entre 2013 et 2015, Mai Lan se concentre sur son nouveau projet, collabore avec Birdy Nam Nam et
Jabberwocky avec les morceaux “Hammer Head” et “Alastor” ou bien design des chaussures pour la
marque Sawa.
2015 est marqué par deux rencontres décisives. Tout d’abord Anthony, plus connu sous le nom de M83,
qui l’invite en studio à Los Angeles dans l’idée de faire un titre ensemble, peut-être. Finalement, c’est une
véritable amitié qui se crée et Mai Lan co-écrit et interprète 4 titres sur son nouvel album « Junk » dont le
single explosif « Go! » qu’ils joueront en live dans l’émission de Jimmy Kimmel mais également à travers le
monde sur les plus grandes scènes, dont le festival Coachella.
Le dernier coup de foudre artistique mutuel en date a lieu à New York. Il s’agit cette fois de Nick Sylvester,
le fondateur du label GodMode, parrain de l’indie américaine et producteur de l’album de Shamir, encensé
par la critique. Mai Lan et son complice de toujours, compositeur de la plupart de ses morceaux, Max
Labarthe se rendent alors à Brooklyn à la recherche d’un son, d’une certaine couleur, d’une authenticité.
Dès lors l’évidence opère : Ce qu’ils recherchaient est finalement là, à NYC, dans un studio sombre et
confiné. Leurs créations sont libres et explorent des terrains interdits. Ils cassent ensemble les codes dans
un tourbillon de mots et de rythmes syncopés en passant par une intimité captivante. Quelque chose de
très « Technique » mais totalement instinctif, en somme.
Ce « Technique », Mai Lan le révèle enfin. Premier extrait de son projet, premier morceau déjanté au visuel
très pop et épileptique. Mai Lan brise les barrières de la langue. Ce projet refuse de n'endosser qu'un seul
costume et préfère, aux codes rincés, les mélanges à l'audace qui emmène loin.