Lesbureauxaériensdel`ANPE
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06 LE BIEN PUBLIC DIJON Lundi 26 août 2013 ARCHITECTURE Le bâtiment rappelle les styles de Le Corbusier et de Josep Lluis Sert. Lesbureauxaériensdel’ANPE To u s l e s j o u r s d a n s n o s pages, en partenariat avec le CAUE ( 1 ) découvrez un monument contemporain de Dijon. Aujourd’hui, les bureaux de l’ANPE. L e bâtiment, qui se situe au 7 de la rue des Corroyeurs, est célèbre pour avoir longtemps accueilli les bureaux d e l ’A N P E à D i j o n . I l héberge toujours une des agences de Pôle emploi de la ville. Conçu par l’architecte Joseph Massota, il a été construit en 1972. Le bâtiment reprend le modèle de la façade rideau, qui avait été lancé avant la Deuxième Guerre mondiale par Ludwig Mies van der Rohe et Walter Gropius. C’est un modèle qui a largement été utilisé dans les années soixante-dix pour la Avec ce bâtiment, Joseph Massota s’inscrit dans la mouvance moderne. Photo Éric Chazerans construction de bâtiments administratifs ou de bureaux. La construction se distingue surtout par deux caractéristiques majeures : son premier niveau et son toit. Le bâtiment est en effet installé en porte-à-faux sur un cylindre en béton au niveau du sol, ce qui dégage une impression de volume en lévitation. Comme une voile de navire La base en cylindre, carrelée de noir, est en forme d’ovoïde. Elle semble supporter les étages supérieurs, ce qui crée une opposition avec ces niveaux, linéaires et géométriques. Il s’ensuit un effet de légèreté, malgré l’imposant bâtiment. En revanche, la façade, entièrement vitrée, présente une apparente légèreté qui contraste avec le carrelage noir de l’ovoïde qui la supporte. Le toit accentue cette sensation de légèreté. Avec sa forme inclinée, il surplombe le bâtiment. Cette toiture apparaît comme un signal dans ce quartier administratif. Il évoque une voile sur un navire. Sous ce toit se situe une salle de réunion entièrement vitrée, permettant d’accéder à la terrasse et assurant une vue très large sur la place du 1er-Mai et sur l’hôpital général. Le style de Le Corbusier se retrouve dans cette toiture, mais aussi dans l’ensemble du bâtiment, par sa modernité et son implantation. De fait, il se distingue aisément parmi les autres constructions du quartier. LÉA PICARD (1) CAUE : Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement. MUSÉE DES BEAUXARTS nAU L’Adoration des bergers Retrouvez chaque jour, jusqu’au 7 septembre, en avantpremière, des œuvres restaurées ou nouvellement exposées. A fin de se concentrer sur la préparation de la réinstallation des œuvres, le musée avait décidé de réduire au maximum les prêts aux autres musées de février à septembre 2013. Une exception a été faite pour ce tableau prêté à l’exposition consacrée à l’influence de Giotto sur la peinture italienne de la fin du XIIIe au premier tiers du XIV e , au musée du Louvre, d’avril à juillet 2013. Le musée était fier de le faire connaître aux spécialistes de peinture italienne comme au public du Louvre, après une restauration qui lui a restitué toute sa subtilité. L’œuvre Le panneau de Dijon réunit les éléments de deux fres- Taddeo Gaddi (Florence, vers 1300 – Florence, 1366), L’Adoration des bergers, vers 1330. Tempera sur bois. H. 0,258 ; L. 0,479. Don Jules Maciet, 1901, inv. 1470. Photo LBPJSL ques de la chapelle Baroncelli de l’église Santa Croce, à Florence : L’Annonce aux bergers, dont on retrouve le berger réveillé par l’ange, et la Nativité dont la Vierge d’humilité est très voisine de celle de Dijon. Le berger aux mains jointes rappelle une figure peinte sur un panneau racontant la vie de Jésus et de saint François, à l’Accade- mia, à Florence, tandis que celui qui s’appuie sur son bâton et le saint Joseph endormi et recroquevillé citent les peintures de la chapelle de l’Arena de Padoue. Ce petit panneau – peut être la prédelle d’un polyptique pour le maître-autel de l’église de la Santissima Annunziata à Florence, qui fut commencé en 1327 – témoigne des innovations de Giotto, mais aussi de l’influence de la spiritualité de François d’Assise, tournée vers les humbles et la nature. Un souci nouveau de représentation de l’espace et d’une certaine monumentalité des personnages, ainsi que du rendu exact du monde r é e l s ’e x p r i m e a l o r s . L a maison derrière l’abri creuse l ’e s p a c e e t s u g g è r e l a profondeur. Malgré les rochers stylisés et le fond d’or, les feuillages et la toison des moutons sont exactement représentés. Les personnages sont peints avec un vrai volume et ils sont humanisés par leurs expressions. La Vierge d’humilité, assise sur un coussin posé au sol, toute de simplicité, les bergers dont les costumes évoquent la robe de bure franciscaine, la présence de l’âne et du bœuf renvoient aux thèmes de la piété franciscaine. LA FICHE Restauration : 20102011. Cette œuvre se trouvait auparavant : dans la salle consacrée aux œuvres ita liennes du XIVe au XVIe siècle. Vous ne les avez pas vues depuis : 2009. À partir du 7 septembre, vous les retrouverez : salle 7. La salle dans le parcours : la salle 7 est consacrée aux objets précieux du XIIe au XVe siècle (orfèvrerie, émaux, ivoires) et présente notamment les quelques objets qui survivent du trésor de l’abbaye de Cîteaux. On y trouve aussi la peinture italienne des XIVe et XVe siècles.