Catéchèse du récit : « Les disciples d`Emmaüs » Adultes 2
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Catéchèse du récit : « Les disciples d`Emmaüs » Adultes 2
Catéchèse du récit : « Les disciples d’Emmaüs » Adultes 2 rencontres de catéchèse adultes Visées 1ère rencontre: redécouvrir le texte et entrer dans la recherche de sens. 2ème rencontre: approfondir et découvrir l’embrasement du Don au cœur de l’homme. Sommaire du fichier P2 à6 : 1ère rencontre P2 P3 P4 P 5 et 6 P7 P 7 à 10 : 2ème rencontre P7 P 8 et 9 P 10 Introduction Le temps du récit Le temps du questionnement Le temps des rapprochements et de la recherche de sens Pistes pour l’animateur Le temps de la méditation Approfondissement Le temps du récit Le temps du questionnement et des rapprochements Le temps de la recherche de sens Première rencontre Louis Barlet, Le Beau Christ de Luc Cerf 2006 Philippe Bossuyt et Jean Radermakers. Jésus Parole de la Grâce selon Saint Luc. Institut d’études théologiques. Bruxelles 1981. François Bovon, L’œuvre de Luc Cerf 1987 Louis Marie Chauvet, Symbole et sacrement Cerf 1987 Visée : Cette rencontre sur le texte des disciples d’Emmaüs voudrait inviter des adultes à une curiosité nouvelle vis-à-vis d’un texte bien connu. Par ce biais, une familiarisation est proposée devant l’art du récit de Luc, pour finalement découvrir dans cette narration tout l’enjeu pour une Eglise qui croit, aime et espère de la rencontre du Ressuscité dans toutes ses modalités. Introduction Présenter les visées et le déroulement de la rencontre (voir ci-dessous) Visée théologique : Redécouvrir le récit de Luc 24,13-35 comme un récit de Résurrection typique de Luc. Objectifs : Redécouvrir le texte et s’étonner en entrant dans le questionnement Approfondir la narration de Luc Faire des liens entre ce récit et d’autres textes (AT et NT). Rechercher le sens et l’écho dans sa propre vie. Le temps du récit L’écoute et la lecture Les participants sont invités à restituer le récit d’Emmaüs de mémoire. Puis il est lu par l’animateur. Enfin ce dernier invite à ouvrir le nouveau testament et à resituer le texte dans l’évangile de Luc et dans le chapitre 24. Le récit est enchâssé dans deux autres récits – versets 1 à 12 et versets 36 à 53 – où le Ressuscité se donne à voir : il y a là un premier point d’attention. Le temps du questionnement Les participants, en petits groupes, laissent venir à eux toutes les questions possibles sur le récit et les expriment. Un animateur les notera au fur et à mesure. Exemples : L’indication de temps « ce même jour » est-elle importante ? « Deux d’entre eux » : de qui s’agit-il et pourquoi l’un est-il nommé et l’autre pas ? En quoi consiste la géographie du trajet Jérusalem-Emmaüs ? Comment les disciples font-ils pour ne pas reconnaître Jésus et pourquoi ? Qu’est-ce que ce dialogue qui progresse vers de plus en plus d’incertitude ? « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela ? » : comment comprendre cette expression utilisée par Jésus dans ce récit ? Pourquoi Jésus fait-il mine de s’en aller ? Que signifie la fraction du pain ? « Leurs yeux s’ouvrent et il leur devient invisible » : jusqu’à présent leurs yeux étaient fermés et pourtant ils le voyaient, et maintenant ils s’ouvrent, et ils ne le voient pas ?....Que veut dire Luc ? Voir d’autres questions sur la page principale du module Emmaüs. Le temps des rapprochements qui donnent sens En petits groupes, il s’agit de trouver des rapports avec d’autres récits pour trouver du sens. 1° groupe : La géographie de Jérusalem dans l’évangile de Luc. Dans l’évangile de Luc: 1,5 et s ; 2,41-52 ; 9,51 ; 18,31-34 ; 19,41-44 ; 20,1-2 ; 24,50-52. Dans les Actes des Apôtres : 1,6-14 ; 8,1-4. Cf. : Is 2,3 2° groupe : L’expression « ne fallait-il pas ?.... » Lc 2,49 ; 9,22 ; 13,33 ; 17,25 ; 19,5 ; 22,37 ; 24, 44. 3° groupe : « La loi et les prophètes », la présentation lucanienne du message chrétien. Lc 16,16 ; 24,44 ; Ac 24,14; 28,23. 4° groupe : Comparaison des récits de résurrection dans Luc. Luc 24, 1-12 ; Luc 24, 13-35 ; Luc 24, 36-32 Le temps de la recherche de sens Remonter les réflexions de groupe et ouvrir le questionnement Par le biais de son « rapporteur » chaque groupe exprime ce qu’il a découvert. L’animateur veille à ce que tout soit bien redit au grand groupe, à faire exprimer les questions et à ce que les questions s’approfondissent. Il permet la discussion et favorise les interventions de tous. Il fait avancer la réflexion en citant les références des textes bibliques et d’auteurs dans les pistes ci-dessous pour faire avancer la prise de parole des participants. Pistes pour l’animateur : 1° groupe : La géographie de Jérusalem dans l’évangile de Luc. L’évangile démarre et converge vers Jérusalem; le début du récit des Actes reprend à Jérusalem. Si le récit de Luc se divise en trois parties (ministère en Galilée, voyage, ministère à Jérusalem) c’est en réalité un seul mouvement ascensionnel. Au début des Actes, Luc met dans la bouche de Jésus le plan du livre qu’il va rédiger : « Vous serez mes témoins, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » : Ac 1,8. En 9,51, Luc met en scène une montée-exode-enlèvement avec le caractère solennel, figé et archaïque de cette ouverture. Jésus envisage ce qui l’attend à Jérusalem et y fait face avec détermination. A travers les étapes de son exode enlèvement Jésus se révèle comme le Christ et le Grand Prophète. En 13,33 Jésus répond à des pharisiens venus l’avertir des intentions homicides d’Hérode : « Il ne convient pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem ». Dans Luc 24,13-35 le Ressuscité tourne le dos à Jérusalem pour mieux rejoindre les siens sur la route et leur permettre d’y retourner pour rejoindre les Onze, trouver la nouvelle présence du « Vivant » et annoncer le kérygme, premier cri de la foi en Christ Ressuscité par le Père. « Lieu de la mort de Jésus, lieu de ses manifestations comme Ressuscité –Luc ne mentionne aucune apparition hors de Jérusalem-, lieu de l’effusion de l’Esprit de la promesse, Jérusalem est le foyer pascal vers lequel converge tout le troisième Evangile et le berceau pentecostal d’où se déploie l’Eglise vers toute la Judée et la Samarie et jusqu’aux extrémités de la terre (Ac 1,8 ; Lc 24,47)» (Louis Marie Chauvet, Symbole et sacrement Cerf 1987 p.168). 2° groupe : L’expression « ne fallait-il pas ?.... » Luc nous indique par ce procédé narratif l’urgence du salut et de la mission. Enfant auprès des docteurs de la loi, il prononce sa première parole qui le situe d’emblée comme Fils. « Il lui faut être là » en Fils qui œuvre comme le Père dans ce lieu capital du Temple, au cœur de Jérusalem. Cette œuvre est le dessein de salut qui passe par le risque de la mort (9,22 ; 13,33 ; 17,25). Mais sur la route vers Jérusalem, l’aujourd’hui du salut est manifesté (19,5) auprès de Zachée pour anticiper la réalisation du salut dans l’évènement pascal (22,37 ; 24, 44.) 3° groupe : « la loi et les prophètes », la présentation lucanienne du message chrétien. « Les livres préférés de Luc sont les psaumes et les prophètes. C’est un indice parmi d’autres, du sens donné à l’Ecriture : un sens prophétique. Tout l’AT doit se lire dans cette perspective du temps messianique inauguré par Jésus…Le Christ lucanien offre à ses disciples et par eux aux lecteurs, la clé herméneutique (c’est-à-dire des indices pour interpréter le texte dans toute sa largeur et sa profondeur) de l’écriture : de Moise aux Prophètes et aux Psaumes, il s’agit de lire sur le mode de l’annonce, le sort du Christ souffrant et glorieux. » (François Bovon, l’œuvre de Luc Cerf 1987 pages 19-20.) 4° groupe : Comparaison des récits lucaniens de résurrection. Luc 24, 1-12 ; Luc 24, 13-35 ; Luc 24, 36-32 Le tableau suivant s’inspire de la lecture proposée par Louis Marie Chauvet (Symbole et sacrement Cerf 1987). Luc 24, 1-12 Luc 24, 13-35 Luc 24, 36-32 Une situation de départ : Vers le tombeau, les femmes… La pierre est roulée devant le Vers Emmaüs, les disciples tombeau. enfermés dans leur tristesse… Jésus les rejoint et fait route ; ils ne le reconnaissent pas. Comme ils parlaient … Jésus est présent au milieu d’eux : « la paix soit avec vous ». Ils croient voir un esprit Une situation de non foi : Déconcertées … Les yeux fermés… Désir de toucher /trouver /voir le corps de Jésus « Elles ne trouvent pas le corps de Jésus » v.3 « Pierre ne voit que les bandelettes » v.12 Déblocage de la situation : -L’appel à la mémoire : « Elles se rappellent ses paroles … » Effrayés et incrédules. Les disciples ont vérifié les Le ressuscité enjoint les dires des femmes et « lui, ils disciples à voir et toucher les ne l’ont pas vu… »v.24 marques de sa mort v.39 « Cœurs lents à croire…. » « Voici les paroles que je vous ai adressées… » -L’ouverture des Ecritures selon le dessein de Dieu : Verset 7 Versets 26-27 Versets 44-45 Avec ces différents traits de son génie narratif, Luc nous invite à un parcours de reconnaissance du « Vivant ». Il nous initie au mystère de l’itinéraire des disciples pour nous inviter à risquer le nôtre. « Le passage à la foi requiert que l’on se dessaisisse du désir de voir/toucher/trouver pour accepter d’écouter une parole, qu’elle vienne des anges ou du ressuscité lui-même, reconnue comme Parole de Dieu. Car le désir de voir, analogue ici à la volonté de savoir, ou le désir de trouver, analogue à la volonté de prouver, ne peuvent que faire méconnaitre le seigneur Ressuscité puisqu’ils renvoient à son corps mort. Le récit d’Emmaüs explicite cette leçon. » (Louis Marie Chauvet, Symbole et sacrement Cerf 1987 p.168). Le récit d’Emmaüs est « le miroir de l ’Eglise quand elle évangélise » ( Louis Barlet, Le Beau Christ de Luc p155 Cerf 2006). L’approfondissement biblique va nous faire aller plus avant. Le temps de la méditation et de la prière Proposer un temps de prière en laissant la liberté de partir de prier ou d’écouter. Changer de disposition si possible. Afficher les images. Mettre en valeur la Bible. Allumer une bougie… Voir la troisième propostion dans la fiche méditations . 2ème rencontre L’embrasement du Don au cœur de l’homme Vatican II- Lumen Gentium (les paragraphes 1 à 4 surtout). Daniel Marguerat-Le Dieu des premiers Chrétiens. Labor et Fides 1997 ; chapitre 8 « Raconter Dieu (L’évangile) » Louis Marie Chauvet, Symbole et sacrement Cerf 1987- pages 167 à 194 Chapitre V-Position de la structure de l’identité chrétienne. Cette seconde rencontre va demander de la part des participants un investissement personnel plus important et une prise de parole réellement personnelle. C’est le mystère de l’Eglise dans sa sacramentalité que l’on peut redécouvrir ainsi, et sur lequel on peut échanger en confiance. Introduction Présenter les visées et le déroulement de la rencontre (voir ci-dessus) Visée théologique : Reconnaître à travers le récit de Luc 24,13-35 le témoignage du don et le don du témoignage. Objectifs : A partir de voies méthodiques diverses, approfondir le sens du récit. Echanger entre adultes sur ses découvertes Se risquer individuellement à sa propre lecture chrétienne de ce récit. Le temps du récit et de la lecture d’images Introduction Un rappel est fait de la démarche et de l’itinéraire de (re) découverte du récit d’Emmaüs de la rencontre précédente, si elle a été faite. On fait mémoire du récit grâce à la lecture d’image des tableaux d’Arcabas. Le temps du questionnement et des rapprochements Cette rencontre d’approfondissement pourrait prendre diverses pistes : -biblique narrative -théologique -poétique 1° piste : « le génie narratif de Luc » Etudier comment le lecteur est impliqué dans le récit. Se demander quel effet cela produit et pour quoi ? Parcourir la prière de Jésus en Luc et voir comment ce chemin de la prière éclaire les récits du ressuscité de Luc 24 : 3,21 ; 5,16 ; 9,18 ; 9,29 ; 10,21 ; 11,1 ; 22,32 ; 22,40-46 ; 23,34-46. 2° piste : « Un itinéraire du devenir chrétien » En groupes, les participants sont invités à réécrire en trois colonnes les récits suivants et à les comparer : -Lc 24, 13-35 -Ac 8,26-40 -Ac 9,1-20 Ces trois récits nous situent dans le temps de l’église, symbolisé par la route qui part de Jérusalem pour conduire à Emmaüs, Gaza ou Damas. Repérer : La structure du récit La symbolique de la fermeture et de l’ouverture tout au long de la narration. Le corps : de quel(s) corps est-il question ? a(ont)-il(s) un rôle dans le récit ? Par quelles étapes passent les acteurs du récit ? Voici la clé de lecture des ces textes que donne Louis-Marie Chauvet : lisez-la et discutez-la entre vous. « Ressuscité, le Christ a quitté la place. Il nous faut consentir à cette perte pour pouvoir le trouver. Consentir à cette perte, c’est identiquement, consentir à son symbole l’Eglise. Tâche fort onéreuse, et en deux sens opposés. Qui rejette l’Eglise pour trouver le Christ privément méconnaît la sacramentalité de celle-ci. Mais la méconnaît également qui vit trop à l’aise en elle : n’oublie-t-on pas alors que l’Eglise n’est pas le Christ, et que si dans la foi, elle est reconnue comme le lieu premier de sa présence, elle est aussi dans cette même foi, la médiation la plus radicale de son absence ?...Accepter la médiation de l’Eglise, c’est accepter que cette vacance ne soit jamais comblée. » (L-M Chauvet op.cit. p.183) - Comment comprenez-vous : « consentir à cette perte pour pouvoir le trouver » ? - « Rejeter l’Eglise pour trouver le Christ privément » ou « vivre trop à l’aise en elle »: quelles situations cela évoque-t-il pour vous ? - « Accepter la médiation de l’Eglise, c’est accepter que cette vacance ne soit jamais comblée » : il s’agit ici de l’Eglise symbole et sacrement. Comment cette vision en creux enrichit-elle paradoxalement le mystère de l’Eglise ? 3° piste : une traversée des « Etincelles » de François Cassingéna-Trévedy sur le récit d’Emmaüs. Emmaüs- Il marche avec nous, Il réside avec nous. Christ avec nous dans la marche, Christ avec nous dans le gite. Christ à demeure avec nous dans le voyage, Christ à demeure avec nous dans la demeure. Christ-notre-chemin, Christ-notre-demeure, Christ synthèse en nous du mouvement et de l’immobilité. Frère François Cassingéna Trévedy. Etincelles Ad Solem 2004, page 64 * « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous ? » Luc 24,2 « Ils trouvèrent un feu de braise… » Jn 21,9- Désœuvré de toute peine, le Passant passe son temps ‘le nôtre) à faire des feux : des feux de braise, des feux de poissons, des feux de cœurs, des feux d’aurore. »je suis venu jeter un feu », avait-il dit (Lc 12,49). Passée la mort, il suit toujours son idée, et on le suit à la trace. - Etincelles 2004, page 65 * « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous ? » Luc 24,2. Le Pain chaud, le Pain cuit sur le feu de la Parole ; car dans toute cette histoire la Parole prépare le Pain et le Pain « confirme le cœur de l’homme ». - Etincelles 2004, page 69 Pour cette piste, on peut suggérer de faire entendre ces Etincelles par l’intermédiaire d’une personne habituée à donner sa voix. Puis chacun est invité à un bref temps de silence avant une libre répétition de tel ou tel passage du texte d’Emmaüs ou d’une Etincelle. Ou bien trois petits groupes sont constitués ; une « Etincelle » passe dans un petit groupe et chacun inscrit sa résonnance. Les trois écritures (Etincelle + Résonnances) sont reprises en méditation ponctuée de musique. N.B. Cette piste peut également servir de méditation pour la fin de la rencontre. Le temps de la recherche de sens Remonter les réflexions de groupe et ouvrir le questionnement Par le biais de son « rapporteur » chaque groupe exprime ce qu’il a découvert. L’animateur veille à ce que tout soit bien redit au grand groupe, à faire exprimer les questions et à ce que les questions s’approfondissent. Il permet la discussion et favorise les interventions de tous. Il fait avancer la réflexion en citant les références des textes bibliques et d’auteurs dans les pistes ci-dessous pour faire avancer la prise de parole des participants. Pistes pour l’animateur : 1° piste : L’itinéraire de la prière de Jésus tout au long de l’évangile de Luc permet de parcourir toute l’intensité dramatique du récit ; en même temps on peut que l’évangéliste choisit les moments de la mission où Jésus entre dans la prière et manifeste son rapport d’intimité avec son Père, sa confiance filiale. 2° piste : Dans les trois récits, Luc symbolise le temps de l’Eglise par la route qui part de Jérusalem pour conduire à Emmaüs, Gaza ou Damas. Jérusalem est le lieu où tout l’évangile converge et le berceau de la Pentecôte d’où se déploie l’Eglise. Le Seigneur n’est plus visible. Il est Vivant, présent dans son « sacrement » qu’est l’Eglise : l’Eglise relisant les Ecritures en fonction de lui (Lc 24, 25-27 ; Ac 8, 30-31); l’Eglise refaisant ses gestes (la fraction du pain, le baptême de l’Ethiopien, l’imposition des mains pour le don de l’Esprit Saint à Saül) ; l’Eglise vivant le partage fraternel (la foi n’existe qu’à s’exprimer dans une vie de témoignage (Lc 24, 33-35 ; Ac 8, 39 ;Ac 9, 19-20). Le temps de la méditation et de la prière Proposer un temps de prière en laissant la liberté de partir de prier ou d’écouter. Changer de disposition si possible. Afficher les images. Mettre en valeur la Bible. Allumer une bougie…