gazette no 30 septembre 2011

Transcription

gazette no 30 septembre 2011
CCVN
Club Ciné Vidéo Nyon
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N° 30 - SEPTEMBRE 2011
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Séances deux fois par mois
dans notre local à
l’École des Tattes d’Oie
Nyon
Rédaction : Paul-Emile Muller
Email : [email protected]
Mise en page : Nelly Thiébaud
Email : [email protected]
LE BONJOUR D'ESTHER
Chères Amies, chers Amis, chers Membres,
Quand le rédacteur de notre «Gazette», Paul-Emile Muller, m’a téléphoné pour me
rappeler qu’il attend mon «bonjour» pour la première édition de la saison 2011-2012, je
me suis rendu compte que les vacances étaient bel et bien terminées et qu’il faut
reprendre le collier, tout au moins en ce qui concerne le CCVN.
Et c’est ce que je souhaite que vous fassiez également en assistant à notre Assemblée
Générale ordinaire du 6 septembre prochain. Pour certains parmi nous, cette soirée
obligatoire pour chaque organisation à but non lucrative peut paraître fastidieuse, voire
inutile. Mais tel n’est pas le cas. Au contraire, c’est le moment où vous pourrez vous
rendre compte du fonctionnement et du travail de votre Comité, de l’approuver ou pas,
de le réélire ou pas, de lui suggérer des améliorations, de lui faire part de votre critique
constructive. En plus, c’est le meilleur moment pour réserver une soirée lors de laquelle
vous aimeriez nous montrer un ou plusieurs films de votre cru, nous présenter un invité
intéressant, professionnel ou non, du domaine ciné-vidéo, télé ou autre média, nous faire
un exposé technique compréhensible pour tous, nous inviter à participer à un tournage
(documentaire ou fiction p.ex.), nous amener à une exposition intéressante ou dans un
autre club adhérant à swiss.movie ou pas, et j’en oublie.
Je vous rappelle que, depuis bientôt 50 ans, c’est généralement vous, les membres, qui
faites le programme de chaque saison (à quelques exceptions près) et c’est un parfait
signe de démocratie et de l’amitié qui nous lie tous.
Je vous attends donc mardi, 6 septembre 2011, à 20 heures au local. Merci d’avance de
votre présence précieuse.
Amitiés,
Esther
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CHRONIQUE DES SÉANCES
Notre ami Fred a envoyé à la rédaction son avis sur le Concours National en nous
demandant de le publier. Le voici.
Le Concours National est reparti sur de nouvelles bases, et a fait mouche.
Cela devait arriver ! Tellement d’efforts avaient été fournis par deux ou trois membres du comité
central ! Le nouveau concept du festival de Spiez de la fédé « swissmovie » fut un franc succès
(voir les photos et le palmarès sur www.swissmovie.org). Une ambiance formidable, une
projection sans aucune faille et de niveau professionnel sur tous les points, une sélection des films
de qualité, des sièges confortables, une soirée de gala magnifique avec beaucoup de rires, une
distribution de prix animée par une merveilleuse réalisatrice de la TV suisse allemande, un hôtel
parfait, et je pourrais en rajouter.
Juste un petit bémol : les Romands étaient absents. Pourquoi ? Je n’ai pas réussi de trouver des
arguments envers les organisateurs. Pour moi c’est évident qu’un cinéaste, membre de notre
fédération, assiste au concours des meilleures oeuvres de l’année, si ce n’est pas par curiosité de
voir des chefs-d’oeuvre sur l’écran et s’en inspirer, c’est au moins par respect devant l’immense
effort qui est fourni par un comité d’organisation, ceci pour nous faire plaisir. De notre club seuls
la présidente s’est déplacée, malgré son emploi du temps très serré ce jour-là, et Daniel Richard
venu également voir ce qu’il se passait. De Genève, il n’y avait que le sympathique, nouveau
président qui a pris la peine de suivre les évènements sur place. Une traduction simultanée avait
été planifiée, mais n’a pas été nécessaire faute de « clients ».
J’espère que l’année prochaine les Romands vont se mobiliser, Olten est au centre de la Suisse, à
moins de deux heures de train ou de voiture, sinon, l’autre côté du « Röstigraben » ne nous
prendra plus au sérieux. Voulez-vous déjà savoir la date ? Les 9 et 10 juin 2012. Nous nous y
verrons...
Fred Graber
Au nom des Romands, la rédaction se
permet de trouver des arguments
expliquant notre absence. La langue en
est un majeur. Nous avons tous appris
le bon allemand mais pas le dialecte.
Pendant les pauses, les repas, les galas,
les Romands ne comprennent rien et,
forcément, se sentent exclus. C’est un
vieux débat qui n’est pas près de se
résoudre. La culture est un autre
argument : qui, en Suisse Romande
connaît Sabine Dahinden ? Enfin, il est
notoire depuis toujours que les
francophones ne sont pas pris au
sérieux par les germanophones.
L’Histoire nous a tous marqués.
Nous avons une proposition pour le
prochain Concours National : le faire à
Fribourg, ville bilingue pas très éloignée
de Zurich et de Genève, inviter Sabine
Dahinden et Darius Rochebin, offrir
une
traduction
simultanée
non
seulement pour les Romands mais
également pour les Alémaniques qui,
souvent, ne comprennent pas vraiment
les subtilités de nos films en français.
C’est dur d’être Suisse !!
PEM & Nelly
3
RAPPELS DE LA RÉDACTION
Après cette trop longue pause de notre CCVN,
nous sommes heureux de reprendre nos
rencontres du mardi, ainsi que nous le rappelle
notre présidente. Ne tardons pas d’inscrire nos
créations aux divers festivals. Par exemple, pour
celui de Seyssins, la date limite est fixée au 10
septembre, dernier délai.
Un petit rappel aussi : surtout n’oubliez pas que
le thème de cet automne est « LE TEMPS », et, à
ce sujet, voici une citation d’Albert Jacquard :
« Le temps n’est pas qu’un faucheur, mais aussi
celui du semeur et qui, dans le processus de notre
création, c’est à nous d’avoir le rôle décisif ».
PEM
!!À PROPOS DE CINÉMA
UNE ODE À LA PELLICULE D’AUTREFOIS
« Super 8 » J.J. Abrams (Lost) signe un film spectaculaire produit par
Steven Spielberg
Tout ce qu’il touche se transforme en or. À
45 ans, J.J. Abrams apparaît tel un éternel
adolescent. Passionné de cinéma depuis
l’enfance, celui qui a rajeuni avec succès la
vieille franchise « Star Trek », donné un
coup de fouet aux séries télévisées avec
« Alias », « Lost » ou « Fringe », sans
oublier
le
troisième
épisode
cinématographique
de
« Mission
Impossible ».
Avec son troisième long
métrage, le spectaculaire « Super 8 » il
signe à la fois son film le plus personnel qui
est aussi un hommage au cinéma de Steven
Spielberg.
D’où vous est venue l’idée de « Super
8 »?
Je voulais avant tout réaliser un film qui nous
ferait voyager dans le temps, à une époque
dont je me souviens avec tendresse. Je
voulais mettre en scène une comédie
adolescente qui rappelle un peu « Les
Goonies » ou « Stand by me ». Une bande
de gamins qui vivent leur propre aventure.
L’idée me semblait familière et en même
temps divertissante. Je voulais aussi parler
des premiers amours. J’aime l’idée des
premiers émois au cinéma. C’est une idée si
puissante…
Ce film ressemble aussi à une déclaration
d’amour au cinéma, celui de Steven
Spielberg, celui de votre enfance…
Tout-à-fait.
Quand j’ai parlé à Steven
Spielberg de mon idée de réaliser un film sur
des enfants qui font du cinéma avec une
caméra super 8, je savais que cela lui
plairait parce qu’il a vécu ça. Pour lui
comme pour moi, la pellicule Super 8
symbolise notre passion du cinéma. C’est
notre
petite
madeleine
de
Proust !
Franchement, la seule difficulté que nous
avons eue, finalement, c’est de nous
débrouiller pour que la chambre de nos
héros ne soit pas couverte de posters de
« Dents de la Mer », de « Rencontres du
troisième Type » ou d’ « ET » (rires) !
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Comment s’est passée votre première
rencontre avec lui ?
J’avais 23 ans. En compagnie d’autres
jeunes scénaristes, je participais à une
réunion où il était question de donner une
suite éventuelle à « Roger Rabbit ». Mon
cœur battait. J’étais terrifié… La réunion
s’est bien passée. Et je me souviens qu’en
rentrant chez moi, j’ai téléphoné à un ami
pour tout lui raconter… J’étais surexcité. J’ai
parlé sans interruption pendant une demiheure, avant de m’apercevoir que je m’étais
complètement perdu en chemin. Mais ma
toute première expérience avec Steven
remonte à mes 16 ans. Avec un ami, nous
avions participé à un festival de film étudiant
en super 8. Nous avons même eu droit à un
article dans le journal… que Spielberg a lu.
Il a demandé à son bureau de prendre
contact avec nous. C’est ainsi que nous
avons restauré les films d’étudiant qu’il avait
faits pendant son adolescence, « Firelight »
et « Escape to nowhere ». Je ne me doutais
pas à l’époque que nous nous retrouverions
toujours à propos des films super 8.
VF 14 h.30 / LA CRITIQUE
C’est l’histoire d’une bande de gamins qui
passent leur été à tourner un film de
zombies en Super 8 avec la caméra de
papa. Nous sommes en 1979 dans un petit
village de l’Ohio. Alors que nos « apprentis
Spielberg »
tournent
une
séquence
poignante
d’adieux
dans
une
gare
désaffectée, ils assistent à une incroyable
catastrophe ferroviaire.
Peu de temps
après,
d‘étranges
phénomènes
se
produisent en ville avant que l’armée
américaine ne finisse par débarquer avec
armes et bagages !
Puisant dans ses
propres souvenirs, J.J. Abrams orchestre de
main de maître un hommage sincère aux
premiers films de Steven Spielberg. « Super
8 » navigue ainsi avec aisance entre
« Rencontre du troisième Type », « ET » et
« Poltergeist », ou « Stand by me » et « Les
Goonies ». Assumant sa part d’enfance, le
réalisateur de « Star Trek » retrouve ces
qualités d’insouciance et de naïveté qui
fleuraient bon dans les films d’aventure
Amblin des années 1970-1980. Le charme
et la nostalgie en plus. Une vraie réussite.
Propos recueillis par Olivier Delcroix Le Figaro
Texte transmis par Robi Cerrutti
LE GORE (sanglant)
Le Festival international du film fantastique de Neuchâtel a fait beaucoup parler de lui dans la
presse. Nous avons trouvé intéressant d’en présenter un pour essayer de comprendre la
naissance de ce genre de cinéma.
D’abord cette réponse de Herschell Gordon Lewis,
spécialiste : « Quelqu’un m’a demandé qui avait vraiment écrit le scénario de « Blood Feast ».
J’ai répondu « Scénario ? Quel scénario ? » Rien n’était écrit. On a tourné en cinq jours ! »
5
LES FILMS D’HORREUR MANQUENT D’HUMOUR
de Nicolas Dufour, « du Temps »
Ce ne sont pas les films les mieux écrits,
réalisés ou interprétés de l’histoire du
cinéma. Mais les œuvres de Herschell
Gordon Lewis ont marqué le septième art
en inaugurant le gore, le genre sanglant.
D’abord producteur de longs métrages
montrant des nymphettes en soutiengorge, les « nudies », cet ancien
professeur de littérature
crée le
phénomène en 1963 avec « Blood
Feast » histoire d’un traiteur égyptien
adepte de sacrifices. Suivront « 2000
Maniacs ! » et « Color Me Blood Red »,
presque une autoréflexion, à travers
l’obsession d’un peintre pour qui seul le
sang permet ‘obtenir le rouge qu’il désire.
Ensuite le cinéaste s’est lancé dans… le
conseil en marketing direct, qu’il exerce
toujours…
À 83 ans.
Invité au Festival international du film
fantastique de Neuchâtel, qui commence
ces jours.
Herschell Gordon Lewis
revient, pour Le Temps sur la genèse
d’un genre – pardon, d’un business –
plutôt mal vu.
tache sur la chemise du traqué… Je me
suis dit : « Arrêtez les gars, ça n’est pas
comme cela que cela apparaît ! » A ce
moment-là, mon partenaire en affaire,
David Friedman (ndrl : producteur) et moi
logions dans un motel à Miami Beach qui
s’appelait le Suez. Comme le canal. En
face, il y avait un sphinx. Ce qui nous a
donné l’idée d’une tonalité égyptienne.
Ce vous montre à quel point notre métier
était alors primitif.
- « Le Temps » : Après d’autres festivals,
vous êtes hôte d’honneur à Neuchâtel.
Que vous inspirent ces hommages ?
- Herschell Gordon Lewis : J’y suis
sensible, mais cela m’effraie un peu. Le
fait que les gens regardent ces films
comme des classiques du cinéma, alors
qu’il ne s’agissait que d’occasions
d’affaires…
- Comment est né le premier film ?
- Je regardais un film de gangsters à la
TV. Un policier poursuivait un méchant,
lui tirait dessus, il y avait une vague
- En faisant « Blood Feast », pensiezvous commettre une sorte de complot
contre le cinéma dominant ?
- Imaginez l’industrie américaine du
cinéma au milieu des années 1960.
Pour produire un film indépendant, vous
deviez
court-circuiter
les
canaux
habituels. L’enjeu était de trouver des
cinémas acceptant de montrer vos films.
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De plus, nous avions un problème
budgétaire : comment faire un film en
couleurs, qui coûte le moins possible,
mais que les gens aient néanmoins
envie d’aller voir, donc de payer pour
cela ? Les cinémas ont pris le risque.
Parce qu’ils savaient qu’ils pourraient
gagner plus d’argent avec nos films
qu’avec ceux des grands studios, qui
coûtaient davantage.
- Vous étiez avec les midinettes, pourquoi
bifurquer ainsi vers le scabreux ?
- J’en avais assez des « nudies », le
genre allait dans une direction que je ne
voulais pas suivre. C’était une décision
économique et, peut-être, un peu, morale
ou éthique, si vous voulez. Je devais
faire des films que les studios ne
voudraient, et ne pourraient, pas
produire. J’essayais donc d’anticiper ce
qui se dirait face à nos films d’horreur à
petit budget : d’une part, les critiques
conventionnels, WASP, se jetteraient
dessus, ce qui ferait parler de nous ;
d’autre part, le public ne sortirait pas de
la salle en pensant : « Quel film
horriblement amateur ! », mais en se
disant : « Mon Dieu, vous avez vu ça ? ».
Et c’est ce qui est arrivé. Tout était
question de publicité, et de niche
économique.
comme un clin d’œil. Et en 2002, on
m’a proposé de réaliser un « Blood Feast
2 »…
-
Pourquoi
nostalgie ?
avoir
accepté ?
Par
- C’est exactement cela. Par nostalgie.
Je n’aimais pas le scénario, je ne l’aurais
pas écrit, encore moins produit. Tout ce
que ces gens voulaient, c’était utiliser
mon nom. Je n’ai rien à voir avec le film,
je n’ai contrôlé ni le montage, ni la
promotion – or les trois aspects
principaux de ce métier sont la
réalisation, le montage et la publicité.
J’ai pris un grand plaisir à le réaliser,
mais cela s’arrête là. A présent, je viens
de finir « The Uh-Oh ! Show », qui va
bientôt sortir, que j’ai écrit et réalisé.
- Là, c’est projet, en somme…
- Mon produit. Mon chant du cygne,
peut-être.
Quoique je dispose d’un
scénario prêt. Si, à Neuchâtel, quelqu’un
vient me voir en me disant vouloir le
produire, je suis prêt à la faire ici, ou aux
Etats-Unis, ou en Libye ! Faire des films,
c’est comme la malaria : vous pensez
avoir surmonté la maladie, mais elle
circule toujours dans le sang, puis
ressort soudain.
- Quel jugement portez-vous sur le
Comment a évolué votre style de
production ?
- Quelqu’un m’a demandé qui avait
vraiment écrit le scénario de « Blood
Feast ».
J’ai répondu : « Scénario ?
Quel scénario ? » Rien n’était écrit. On
a tourné en cinq jours... Pour « 2000
Maniacs » - mon favori -, il y avait un
script, puisque nous nous basions sur
des événement historiques, durant la
guerre de Sécession.
Ensuite, les
studios ont vu ce que nous faisions :
générer beaucoup d’argent avec des
films totalement amateurs. La porte était
ouverte. Alors, l’invasion a commencé.
Plus tard, j’ai fait « Gore Gore Girls »,
cinéma d’horreur actuel ?
- Je conteste certaines de leurs
prémices. Dans tous mes films, vous
verrez un certain sens de l’humour, sousjacent. Quand on me demande si, une
fois, j’ai pris mes films au sérieux, je
réponds que je n’ai jamais pris l’intrigue
au sérieux. Mes films étaient davantage
des comédies que des films fore. Dans
certains produits contemporains, comme
les « Scream », à cause d’une trop
grande attention aux effets spéciaux, il
manque cet humour.
C’est une
approche de sang-froid.
7
MULTIMEDIA
Suite à plusieurs demandes d’information de nos membres, voici quelques lignes
parues ces derniers jours.
CINETIS-BOLEX : UN PARTENARIAT COURONNÉ DE SUCCÈS
de Pierrette Weissbrodt
Du super 8 au 35 millimètres, toutes
les ancienne pellicules peuvent être
scannées et retravaillés à Martigny
dans le laboratoire de Cinetis/Bolex
Digital. De même pour les anciennes
diapositives et cassettes vidéo afin
de les restituer sur DVD, clé USB,
Blu-ray ou disque dur, et ceci en
haute définition.
Correction des couleurs, gommage
des traces de vieillissement et des
salissures, stabilisation des flux
d’images et élimination des images
ratées : les différentes phases de
rafraichissement
concourent
à
redonner vie et à transférer les prises
de vue sur des supports adaptés aux
technologies modernes.
Cinetis a déjà pour clients EDF,
Omega, le CICR, des sociétés de
grands barrages, la Cinémathèque
des Pays de Savoie ou encore le Club
Alpin
Suisse,
une
fromagerie
fribourgeoise, etc. L’entreprise vient
de se voir attribuer au CeBIT de
Hanovre (Salon international des
technologies de l’information, des
communications
et
de
la
bureautique) le Platine d’e-
Excellence, plus haute distinction du
Label
européen
ciblé
sur
le
« multimédia-innovationmarketing ».
Une rencontre déterminante
L’aventure de Cinetis a débuté en
2003, à la Haute école valaisanne
(HEVs)
de
Sion,
lorsque
la
Médiathèque Valais a soumis aux
étudiants un projet de numérisation
de ses archives audiovisuelles. JeanPierre Gehrig, de retour des EtatsUnis, assumait alors à la HEVs la
charge d’adjoint scientifique et
d’assistant en infotronique. Il a suivi
ce projet de diplôme, comprenant le
développement d’un logiciel et d’un
appareil spécifiques.
La HEVs de
Sierre a pris le relais pour l’étude de
marché et la création du service.
La rencontre entre Jean-Pierre Gehrig
et Pierre Ihmle (cursus scientifique et
managérial et enseignant dans les
cours
Venturelab)
s’avère
déterminante.
Les deux hommes
fondent ensemble la société Cinetis
SA.
Pierre Ihmle explique « Le potentiel
était intéressant et le fait de rendre
vie aux souvenirs m’apparaissait
comme un beau métier. Mais il nous
manquait des ressources financières
et une présence de marché. L’idée
nous est venue de solliciter Bolex
International pour pouvoir combiner
notre nouvelle technologie avec le
nom de Bolex et la réputation
mondiale
de
ses
produits
cinématographiques. Bolex a joué le
jeu et nous a octroyé, sous licence, le
droit exclusif d’utiliser son nom. Ce
qui a permis de créer notre service
de
digitalisation
d’archives
audiovisuelles Bolex Digital. »
Augmenter la productivité
8
C’était en 2005.
Depuis lors,
Cinetis est intervenu dans un grand
projet Interreg financé par des fonds
européens et destiné à numériser les
archives des Pays de Savoie et de la
Médiathèque Valais. L’entreprise est
membre de Memoriav, association
pour la sauvegarde de la mémoire
audiovisuelle suisse. Elle s’est aussi
orientée grand public, totalisant à ce
jour quelque cinq mille clients privés
et mille huit cents kilomètres de
films retravaillés. Elle compte huit
collaborateurs en temps normal, dix
à l’approche des fêtes.
Ses
dirigeants
s’attellent
à
augmenter sa productivité, afin de
pouvoir
pratiquer
des
tarifs
raisonnables, en passant d’un travail
artisanal à un travail semi-industriel.
Ils ont trouvé auprès de l’entreprise
allemande MWA Nova GmbH un
fournisseur de machines répondant à
leurs besoins et un client pour leurs
logiciels. « Il s’agit aujourd’hui de
mieux pénétrer le marché Suisse
alémanique et de développer notre
réseau de distribution.
Nous
aimerions travailler avec La Poste et
des grandes chaînes de magasins
pour proposer des cartes-cadeaux.
Nous
souhaitons
également
aménager une zone privée sur le web
pour que le client puisse sauvegarder
ses films dans un coffre-fort sécurisé
et les partager avec une communauté
d’intérêt », conclut Pierre Ihmle.
(www.bolex-digital.ch)
CASIMIR SIVAN (1850 – 1916)
Horloger et inventeur d’origine française,
installé à Genève dès 1888, naturalisé
en 1900, Casimir Sivan joua un rôle
important à Genève dans le domaine de
l’horlogerie, dont il fut un grand
collectionneur. Par ailleurs, il semble
avoir été le premier en Suisse à
présenter en tournée les appareils
d‘Edison, dont le kinétoscope dès mars
1895, sans que l’on sache à quel titre il
pouvait se prévaloir d’en être le
représentant exclusif.
9
Il passa au cinéma projeté en déposant
le premier brevet suisse pour un appareil
combinant caméra et projecteur, cosigné par E. Dalphin et daté du 23 mai
1896 (N° 11755).
1922),
concessionnaire
du
Cinématographe Lyonnais, et deux
sujets lausannois réalisés avec un
appareil
Joly-Normandin
par
un
opérateur inconnu.
Trois courtes bandes positives de 38 mm
à trois perforations latérales sont
parvenues jusqu’à nous, réalisées avec
cet appareil dont on ignore combien
d’exemplaires furent fabriqués, le seul
connu étant conservé par George
Eastman House, Rochester, USA.
Ces vestiges d’une production qui
demeura limitée, sinon strictement
expérimentale, sont conservés à George
Eastman House et à la Cinémathèque
Suisse.
Datant du printemps 1896, il s’agit de
trois sujets genevois, qui constituent les
incunables du cinéma suisse, avec les
vues Lumière réalisées la même année
en Suisse sous la supervision de
François-Henri Lavanchy-Clarke (1848-
Leurs motifs – un tramway à vapeur au
départ, des plongeurs aux Bains des
Pâquis, l’entrée de l’Exposition nationale
suisse de 1896, avec passage du
tramway électrique – traduisent, comme
beaucoup de vues cinématographiques
contemporaines, à la fois une coninuité
iconographique
avec
l’instantané
photographique et l’exploitation de ce
fascinant
spectacle
nouveau :
la
reproduction littérale du mouvement.
Intéressé par la reproduction du son
(phonographe Le Bijou), Sivan collabora
brièvement à Genève avec l’ingénieur
François Dussaud (1870-1953), mais il
ne semble pas avoir poursuivi ces
travaux au-delà du siècle.
Article tiré de Routledge Encyclpedia of Early Cinema
Proposé par Robi Cerrutti
COIN PHILOSOPHIQUE
Tu me dis, j’oublie,
Tu m’enseignes, je me souviens,
Tu m’impliques, j’apprends
Benjamin Franklin
La sagesse suprême, c’est d’avoir des rêves assez
grands pour ne pas les perdre du regard tandis
qu’on les poursuit.
William Faulkner
À la question : « La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? » répondons courageusement : « Chaque jour
qui vient est le premier jour du reste de ma vie ».
Auteur inconnu