Kongo Times (RDC) L`après-Bongo : La lutte pour sa succession est

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Kongo Times (RDC) L`après-Bongo : La lutte pour sa succession est
L’après-Bongo : La lutte pour sa succession est engagée !
Kongo Times (RDC)
Kinshasa, RDC, 2009-06-20 (Kongo Times (RDC)) Untitled 1
L’après-Bongo : La lutte pour sa succession
est engagée !
Par KongoTimes!
Après l’enterrement du président Bongo Ondimba, la lutte pour sa
succession est engagée. Plusieurs candidats sont déjà sur la ligne de
départ. Ce qui laisse présager que la lutte sera rude.
De son vivant, Bongo semble avoir pourtant préparé la relève, bien
qu’il se soit ingénié à nier pareille éventualité, au détour de moult
interviewes. Il y a cependant des coïncidences qui ne trompent point.
Son fils Ali Ben et sa fille Pascaline, ancienne ministre des Affaires
étrangères, ne sont-ils pas, à sa mort, respectivement ministre de la
Défense et directeur du cabinet civil du président ? Qui ne verrait pas
dans ce positionnement une indication de la volonté d’un papa
désireux d’instaurer une monarchie au Gabon ?
Pas question de s’alarmer. A en croire les petites phrases des acteurs
politiques, la famille Bongo doit encore batailler dur. Elle devra se
rappeler que le père a laissé au pays une situation économique et
sociale des moins reluisante.
Mais, comme en toute démocratie, il n’est pas interdit à un Bongo de
succéder au père. C’est son droit légitime. A condition d’hériter du
pouvoir suprême par la voie démocratique, au travers des élections
transparentes et crédibles.
Une question à l’opposition : y a-t-il urgence d’appeler à un
renouvellement de la classe politique gabonaise ? Ce serait faire
preuve de cécité politique. L’Afrique politique n’est pas prête à
sacrifier ses baobabs. Car rien ne prouve que les jeunes ont le
monopole du savoir, de la sagesse, du dynamisme, de l’intégrité.
Ceci dit, la succession d’Omar Bongo sera l’affaire des Gabonais. Elle
sera la résultante de la jonction des caciques, fidèles compagnons de
lutte, et de ses opposants de longue ou de fraîche date.
Certes, le temps est aux intrigues. Au retournement de vestes. A la
recomposition des alliances. L’agitation observée dans la classe
politique n’en indique pas moins la forte volonté, pour chacun des
challengers, de servir les Gabonais autrement. Avec, chacun, sa touche
de changement.
A la limite, pour peu que les leaders gabonais ne basculent pas dans
des violences et qu’ils s’en tiennent scrupuleusement au respect de la
Constitution, l’Afrique pourrait, demain, saluer la maturité de tout un
peuple. Il conviendrait, pour cela, d’écarter toutes les ingérences
extérieures.
En définitive, la succession ne sera remportée que par celui des
candidats qui se sera mieux préparé aux joutes électorales. C’est-à-dire
l’homme ou la femme qui aura su rassembler autour de soi le
maximum de Gabonais, toutes ethnies confondues.
L’avenir d’un Gabon en paix, un Gabon de bonne gouvernance, un
Gabon capable de redistribuer les richesses nationales à tous ses
citoyens, cet avenir-là est possible aujourd’hui. Mais d’ici l’issue des
scrutins, tout peut arriver. Nous souhaitons le meilleur au peuple
gabonais.
Obsèques nationales au Gabon: Omar Bongo porté en terre à
Franceville
La dépouille mortelle du président gabonais Omar Bongo a été
inhumée hier jeudi 18 juin, selon le rituel traditionnel à Franceville,
dans sa région natale. Une inhumation qui ouvre une nouvelle ère des
incertitudes au Gabon où les manœuvres politiques vont commencer
pour la succession du défunt président.
La dépouille du président gabonais Omar Bongo Ondimba a été
inhumée hier jeudi 18 juin selon le rituel traditionnel à Franceville
(sud-est), dans sa région natale, mettant un point final à une semaine
d’obsèques, a constaté l’AFP
La cérémonie, en langue téké, une des ethnies de cette province du
Haut-Ogooué, prévoit notamment que les invités fassent des dons à la
famille, en argent mais aussi en nature. C’est ainsi que des personnes
présentant leurs condoléances ont apporté au palais des animaux
vivants dont des cabris, poulets et même des gazelles, mais aussi des
bananes ou encore des nattes.
La cérémonie rassemblait pas moins d'un millier de personnes au
palais présidentiel autour de la famille, dont les principaux membres
Ali Ben Bongo, son fils et candidat probable à sa succession,
Pascaline, sa fille directrice de cabinet et gestionnaire de sa fortune, et
Andjoua-Fidèle, son frère aîné. La présidente intérimaire Rose
Francine Rogombé, le Premier ministre Jean Eyeghé Ndong, plusieurs
ministres et de nombreuses personnalités ont également rehaussé de
leur présence ce triste événement.
Succession
A la fin de la cérémonie, le corps du défunt a été inhumé aux alentours
de 15h00 (14h00 GMT) dans un caveau au sein du palais, selon une
source proche de la famille citée par l’AFP. Cet événement amorce
une nouvelle ère des incertitudes politiques au Gabon où les
manœuvres politiques vont commencer pour la succession de celui
qu’on appelait affectueusement le doyen des chefs d’Etat africains. Et ,
comme l’a fait remarquer l’AFP, c’est depuis l'annonce officielle du
décès de Bongo en Espagne le 8 juin que la succession faisait l'objet
de tous les chuchotements et est demeurée taboue sur la scène
publique. Reste que la présidente intérimaire Rose Francine Rogombé
et toutes les forces vives du pays tiennent mordicus au respect des
dispositions constitutionnelles. Faute de quoi le Gabon va plonger
dans le chaos pour déstabiliser la région de l’Afrique centrale.