Jean-Claude Gaudin Maire de Marseille
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Jean-Claude Gaudin Maire de Marseille
Jean-Claude Gaudin Maire de Marseille 2– Au carrefour de diverses influences, la 19e édition du Festival de Marseille favorise une nouvelle fois la circulation des œuvres, des artistes, des idées, des visions, des intuitions… Du 19 juin au 12 juillet 2014, sa scène sera un espace libre et singulier consacré à la création contemporaine. Des artistes nationaux et internationaux investiront la ville, notamment le Silo, le Théâtre de la Joliette-Minoterie, KLAP, le Ballet National de Marseille, l’Alcazar, l’Alhambra ou encore la Cité Radieuse, leur imprimant un souffle nouveau dans un esprit cosmopolite et pluridisciplinaire à l’image de la Cité Phocéenne. Cette année encore, le Festival offrira au public de grands noms de la scène artistique internationale, des artistes accomplis reconnus redevenant « jeunes créateurs » par la prise de risques inhérente à chacune de leurs aventures artistiques. Mission privilégiée que vous vous efforcez d’affiner au fil du temps : renforcer l’espace d’expérimentation, de recherche de jeunes artistes peu ou pas connus qui tracent des voies d’avenir. Ainsi, la scène du Festival accueillera différentes compagnies de danse internationales comme la Vertigo Dance Company d’Israël, Robyn Orlin, d’Afrique du Sud, Saburo Teshigawara, du Japon, le danseur américain Kyle Abraham ou encore l’Amérique du Sud sera mise à l’honneur avec le Colectivo Carretel et Tino Fernández, de Colombie. Des coproductions ont aussi émergé, en particulier avec Rocío Molina, avec le KVS et les ballets C de la B de Bruxelles, ou pour 80 000 000 de vues de Nathalie Négro… Je tiens à féliciter Apolline Quintrand et son équipe pour avoir, depuis 1996, su inciter et accueillir un public initié ou éloigné des pratiques artistiques. Ainsi, ces festivaliers sont conduits à s’ouvrir à de nouveaux champs de perspectives où la diversité de langages et de cultures venus d’ailleurs favorise le dialogue et la confrontation au monde contemporain et à ses nouveaux enjeux. De beaux moments de créativité à partager… Bon Festival à tous ! La résistance des lucioles Apolline Quintrand On ne tue pas la lumière, on ne peut que la suffoquer. marguerite yourcenar 19e édition 2–3 La 19e édition du Festival de Marseille s’est construite autour de cette phrase de l’écrivain Marguerite Yourcenar, mais c’est un metteur en scène sud-africain, William Kentridge, qui en livre la plus magistrale et personnelle interprétation. Il est la figure tutélaire de cette nouvelle programmation. Ubu, le monstre qui le hante depuis 1975, est la métaphore de la politique absurde de l’apartheid, et de tous les systèmes arbitraires qui broient et spolient l’humanité. Ubu and the Truth Commission, sa dernière création, plonge au cœur des ténèbres pour en extraire de beaux et rares fragments lumineux. Décréter le langage de vérité comme seule alternative à la parodie du pouvoir requiert du courage politique, de l’éthique, de la dignité. Les artistes qui donnent vie à cette édition 2014 témoignent des lumières suffoquées, ou au contraire aveuglantes qui bouleversent le cours de l’histoire de leur pays et de leur vie. Comme si ces œuvres-flammes échappées de l’Enfer de Dante n’avaient de cesse de se transformer en trouées lumineuses, symboles de résistance et d’espoir. Que ce soit en Afrique du Sud, en Colombie, au Japon, en Israël, en Belgique, aux Pays-Bas, en Égypte, en Espagne, en Palestine ou en France, ce voyage au cœur de la création parle de la mémoire et de l’oubli, du vertige de la chute, de destins brisés, de libertés menacées, mais il dit aussi la force des convictions inaliénables, la fraternité de la rencontre, la spiritualité qui nous habite ou nous déserte. Il porte le souffle inextinguible de la vie, et en ces temps de trouble profond où l’art et la culture ne doivent pas baisser la garde, le Festival de Marseille est fier d’accueillir tous ceux qui démontrent inlassablement que « le théâtre et la danse peuvent pénétrer à l’intérieur des zones les plus obscures de la terreur et de la détresse pour une seule raison : être capables d’affirmer, ni avant ni après, sinon en ce même moment, que dans l’obscurité la lumière est présente » (Peter Brook). Notre engagement sans faille depuis 19 ans auprès des artistes-lucioles en est le garant. T Raymond D Vertigo 20 KVS & Théâtre National Vertigo Dance Company Première en France Première en France 2 – 3 juillet 19 – 20 juin 40 6 D Pavement D Attention fragile Danses en l’R Cie Éric Languet 3 – 4 juillet 12 44 D Cinéma 68 Au fil du Festival T Robyn Orlin 23 – 24 juin 16 D Nederlands Dans Theater 2 Gods and Dogs – Jiří Kylián Postscript – Sol León et Paul Lightfoot Cacti – Alexander Ekman Ateliers de pratique artistique Conférences Répétition publique Restitution d’ateliers Sortie de résidence 70 D 4 juillet Un Festival engagé Teahupoo 48 74 Emanuel Gat Formation Coline nagisa oshima Première en France 23 – 24 juin In a world full of butterflies… Si soi-même on ne brûle pas il n’y a de lumière nulle part. Kyle Abraham Abraham.In.Motion Cuatro Puntos OS 80 000 000 de vues Colectivo Carretel Première en Europe N.Négro (Pianoandco) E.Commins ⁄ A.Markeas 25 juin 5 – 6 juillet 20 52 D D Mirror and Music Ballet National de Marseille 26 – 27 juin Création 2014 – Richard Siegal Tamago – Leonard Eto et Yasuyuki Endo Créations Infos pratiques Les lieux du Festival Réservations Abonnements Tarifs et accessibilité 76 Calendrier Saburo Teshigawara Karas 24 82 Partenaires 84 L’équipe du Festival 8 juillet T Ubu and the Truth Commission Handspring Puppet Company William Kentridge Première en Europe 28 – 29 – 30 juin 30 Badke Première en France 30 juin – 1 juillet er 4–5 D Diario de una crucifixión Tino Fernández Cie l’Explose Première en France 60 KVS & les ballets C de la B 36 56 9 – 10 – 11 juillet D 91 D Bosque Ardora Rocío Molina Avant-première à la création mondiale 12 juillet 64 danse opéra slam T théâtre D OS Vertigo 20 Vertigo Dance Company ––––––– Israël ––––––– Dans peu de pays, la culture est aussi liée à la danse qu’en Israël. Il y règne une formidable liberté des corps, une incomparable puissance théâtrale, une diversité des langages hors du commun. Première en France 6–7 Le Silo 19 – 20 juin 21:00 Vertigo 20 Quand elle parle de Vertigo 20, imaginée pour célébrer deux décennies de création, la chorégraphe Noa Wertheim – dont le premier duo, avec son complice Adi Sha’al, porte le nom de leur compagnie – se souvient d’avoir suivi « les traces de cailloux, comme s’il fallait à nouveau déchiffrer le secret du temps ». Et c’est avec optimisme qu’elle a repris la route. Dans les pas de l’histoire d’abord : cette fresque – sculptée à même le corps virtuose des danseurs – n’est pas sans évoquer l’aventure des avant-gardes artistiques européennes qui, de la tradition à la modernité, ont marqué la culture israélienne du corps. Sur la piste de sa danse ensuite : mystique, poétique, musicale comme une fête où la mort et la naissance s’entremêlent, où les lignes et les cercles se rejoignent, où les danseurs se cherchent, se croisent et se regroupent pour mieux tourner autour de la rondeur du monde. D’ailleurs, dans son désir de partage et de communion, le spectacle a la profondeur d’une ronde – forme originelle de la danse – et pourrait accueillir tout le public, finalement entraîné à revivre, lui aussi, son histoire intime à travers ce voyage intemporel. Noa Wertheim le répète souvent, elle n’aime pas la distance entre les êtres humains : « Quand je vois quelqu’un, je vois de l’énergie. Je ne vois pas l’âge, l’origine, je vois un être vivant, une personne. » C’est sans doute cette philosophie qui a poussé la chorégraphe à installer sa compagnie aux portes du désert entre Jérusalem-la-sacrée et Tel-Aviv-la-libérée. Là, à la lisière d’un pays divisé par ses radicalismes, elle fertilise le sol sur lequel sa danse peut aujourd’hui s’extraire des dogmes, pour trouver, sans renier le passé, sa propre spiritualité, son propre enracinement. 15 – 16 – 17 juin Stages de danse KLAP (cf. p.71) 20 juin 18:30 Répétition publique Le Silo (cf. p.73) 8–9 Création 2012 Chorégraphie Noa Wertheim ⁄ Assistant chorégraphe Rina Wertheim Koren En collaboration avec et interprété par Yael Cibulski, Amos Micah, Tomer Navot, Sian Olles, Marija Slavec, Eyal Visner, Yuval Lev, Emmy Maya Wielunski, Gil Kerer, Alon Karniel, Ron Cohen, Dory Aben. Vertigo 20 Musique Ran Bagno ⁄ Création lumière Dani Fishof – Magenta Création des costumes et scénographie Rakefet Levy – School of Theatrical Design ⁄ Construction du décor Yigal Gini Graphiste Dorit Talpaz Photographe Gadi Dagon ⁄ Cinéaste Elad Debi. Directrice de tournée Sandra Brown Commande de la Fondazione Campania dei Festival – Teatro Festival Italia Coproduction Vertigo Dance Company, Fondazione Campania dei Festival – Teatro Festival Italia et Israel’s Office of Cultural Affairs. Ces représentations reçoivent le soutien du Consulat général d’Israël de Marseille. Crédit photo : Gadi Dagon. durée 50 min tarifs de 31 à 10 € ⁄ abonnement spectacle A 10 – 11 Attention fragile Danses en l’R ⁄ Cie Éric Languet ––––––– France ––––––– Le handicap physique crée souvent des appréhensions relationnelles dues à la fragilité et à l’intimité de l’organisme. Des réactions liées au corps quand il est d’abord perçu comme définitivement différent. Des peurs irrationnelles que la danse, elle, transforme en surcapacité. 12 – 13 Esplanade du Théâtre Joliette-Minoterie 23 – 24 juin 19:00 Attention fragile Depuis dix ans, Éric Languet, installé à La Réunion, travaille à transformer les différences physiques en liens. La danse devenant ce moyen de sortir des corps abîmés de l’immobilité sociale, de les intégrer dans un acte créatif capable de redéfinir les contours d’une perception faussée par la peur et la méconnaissance. Souvenez-vous : le corps différent n’a pas toujours été des nôtres. Du fait de sa dissemblance, c’est son humanité même qui a été déniée. Ce qui dérange ? Cette instabilité de la nature qui a permis une altérité remarquable inspirant, aujourd’hui encore, des sentiments mêlés. Comment dépasser ce trouble généré par un corps dont les malformations sont instinctivement appréhendées comme insurmontables ? Il aura fallu attendre le xxe siècle et la psychanalyse pour que des personnes souffrant de handicaps physiques réintègrent la communauté humaine. Il aura fallu que les nouvelles technologies se développent (cœurs artificiels, prothèses high-tech, articulations bioniques) pour que l’incapacité devienne enfin une surcapacité. Dans Attention fragile, deux danseurs développent cette philosophie de plus en plus partagée dans le monde de l’art aujourd’hui. Sur le plateau, une jeune danseuse croise le chemin d’un danseur en fauteuil roulant. Ils sont différents, comme tous les êtres humains. Ils s’apprivoisent, en se souriant d’abord, chacun partant à la recherche de l’autre, jusqu’à dévoiler sa part intime. Attention fragile, c’est une rencontre, un échange, au cours desquels l’on découvre que l’incompréhension tient moins aux malformations physiques d’un individu qu’au regard de celui qui s’y confronte. Le plus fragile n’étant pas celui que l’on croit… Création 2012 Chorégraphie Éric Languet ⁄ Assistante Marriyya Evrard Interprètes Marriyya Evrard, Wilson Payet. Production Danses en l’R - Cie Éric Languet. Crédit photo : Jean Noël Enilorac. durée 25 min entrée libre 25 juin Atelier de danse intégrée Théâtre Joliette-Minoterie (cf. p.71) 14 – 15 In a world full of butterflies, it takes balls to be a caterpillar… some thoughts on falling… Robyn Orlin –– Afrique du Sud –– L’apartheid a forgé sa compréhension du monde et du rôle de l’artiste. Depuis, son langage de vérité dénonce ces systèmes qui cognent les individus. Aujourd’hui, le rire de Robyn Orlin, ses joies sauvages, ses paysages recyclés, ses mythes irrités, invitent aux noces de tout ce qui vit. Comment ? En débusquant, derrière la colère, cette beauté qui résiste en se transformant. 16 – 17 Théâtre Joliette-Minoterie 23 – 24 juin 21:00 In a world full of butterflies, it takes balls to be a caterpillar… some thoughts on falling… Le public a du mal à s’installer confortablement dans la salle : des tentes gisent sur les fauteuils. Il est donc invité sur scène, jusqu’à ce qu’Élisabeth Bakambamba Tambwe, irrésistible dans sa folle quête de liberté, pestant contre sa chorégraphe, demande à l’« envahisseur » de remettre de l’ordre et de « libérer la zone ». Commence alors un invraisemblable solo-métamorphose. La tente qui l’abritait devient costume, change de forme, de couleurs, de genre. Permet à la danseuse de se glisser dans les chaussures d’une artiste qui se bat pour son statut, ou dans le corset d’une chanteuse qui s’endort en plein play-back de Nina Simone, avant de se rendre à l’évidence : « Je ne serai jamais un papillon. » Lorsque Éric Languet, venu de l’Opéra de Paris, entre à son tour, lui aussi s’oppose à la chorégraphe : il fustige ses titres-énigmes « que personne ne comprend », refuse de tomber, réclame l’envol. Il apparaît, facétieux, évoquant Giselle tout en transfigurant son amour du surf sur ses pointes. Et devient majestueux quand, suspendu à sa barre de danse, il s’accroche à la vie malgré les vents qui balayent. Lui aussi se métamorphose mais, comme l’ange de Wim Wenders, il renonce à ses ailes et se (mor) fond dans le monde en pensant à ses rêves, eux aussi descendus sur Terre. Deux solos « comme on tombe des nues » dans lesquels les interprètes sont à la fois acteurs désabusés et spectateurs amusés de leur chute réelle et métaphorique. Même si, pour Robyn Orlin, la chute n’est que le point de départ de cette puissante allégorie du xxie siècle. De cette réflexion urgente, vivante, parfois sauvage, sur le combat sans merci que l’élan créateur livre à nos sociétés quand il ne veut plus subir leur instabilité. Création 2013 Deux propositions de Robyn Orlin. Avec Élisabeth Bakambamba Tambwe et Éric Languet. Solo d’Élisabeth Bakambamba Tambwe Création lumière Laïs Foulc ⁄ Costumes Birgit Neppl ⁄ Son Cobi von Tonder. Solo d’Éric Languet Création lumière Laïs Foulc ⁄ Costumes Birgit Neppl. Régisseur général Thabo Pule ⁄ Régisseur lumière Thomas Cottereau Administration et diffusion Damien Valette, www.jgdv.net Coordination Julie Lucas. Production City Theater & Dance Group, Damien Valette Prod Coproduction TEAT Champ Fleuri – TEAT Plein Air, Théâtres départementaux de la Réunion, Théâtre de la Bastille (Paris), Festival d’Automne à Paris ⁄ Avec l’aide de l’Espace des arts, scène nationale de Chalon-sur-Saône ; la Ferme du Buisson, Scène nationale de Marne-la-Vallée ; le Manège de Reims, Scène nationale ; Danses en l’R ; Le Hangar, Centre chorégraphique Éric Languet dans le cadre des accueils studio des compagnies et du Théâtre du Grand Marché, Centre dramatique de l’Océan Indien. Remerciements à Philippe Lainé. Crédit photo : Thomas Lachambre. durée 1 heure 30 tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B 14 juin Focus Robyn Orlin Cité Radieuse (cf. p.68) 18 – 19 Partie I Teahupoo Emanuel Gat Formation Coline ––– Israël ⁄ France ––– Partie II Cuatro Puntos Colectivo Carretel Première en Europe –––––– Colombie –––––– Au xixe siècle, la découverte des arts faisait partie de l’éducation de la jeunesse. Des voyages réputés pour former l’esprit et forger le caractère. C’est ce que démontre ce programme aussi inédit que surprenant, qui fait dialoguer la danse puissante du chorégraphe israélien Emanuel Gat, interprétée par les jeunes danseurs de Coline, et celle, urgente, des jeunes danseurs-chorégraphes du Collectif Carretel, venus de Bogotá. 20 – 21 KLAP 25 juin 21:00 Teahupoo & Cuatro Puntos Coline s’est distinguée des écoles de danse en plaçant la transmission et la création au cœur de son enseignement. Ici, les interprètes en formation professionnelle travaillent avec des chorégraphes venus d’horizons différents. Une politique qui trouve des prolongements internationaux. L’Israélien, c’est Emanuel Gat, habitué à chorégraphier pour de grandes compagnies, comme le Ballet de l’Opéra de Paris. Pour Coline, il a imaginé Teahupoo, du nom d’un petit village de la côte sud-ouest de l’île de Tahiti. Nom que l’on peut traduire par « le lieu des crânes », rappelant les massacres qui ont frappé les habitants de ce côté du Pacifique Sud. Tout en continuant à explorer les forces humaines et mécaniques qui génèrent sa danse, le chorégraphe connu pour oser tous les rapprochements, toutes les sensualités, s’est inspiré de Bach afin d’évoquer le destin oublié de ce territoire. À l’intensité de la partition pour violon seul, répond la dynamique du mouvement qui évoque les flux de l’Océan fouettant le rivage. Les Colombiens, ce sont les jeunes danseurs-chorégraphes du collectif Carretel, installés à Bogotá, où ils doivent gagner leur liberté en travaillant comme ouvriers. Ils dansent Cuatro Puntos. Une pièce dont le seul horizon est un carré marqué au sol qui, en se déformant et se reformant comme un piège, contraint les danseurs. Pour leur survie, ils multiplient les points de contact et, malgré la pression environnante, s’unissent dans une même volonté de vivre ensemble. Une pièce d’une intensité surprenante qui met l’accent sur la capacité de la violence à s’autoalimenter. Une danse à l’image de ce collectif en perpétuelle combustion qui, dans un combat singulier avec le sol, multiplie les tentatives d’envol. Teahupoo – Emanuel Gat ⁄ Formation Coline Création 2013 Chorégraphie Emanuel Gat ⁄ Création pour treize danseurs Création lumière Emanuel Gat ⁄ En collaboration avec Sansom Milcent Régie lumière Yvan Guacoin ⁄ Musique J.S. Bach – Allemanda et Ciaccone, extraits de la deuxième Partita en ré mineur pour violon seul interprétés par Itzhak Perlman ⁄ Costumes Emanuel Gat. Avec les danseurs de la formation professionnelle Coline (session 2012-2014) Lena Angster, Marine Caro, Moussa Camara, Sijia Chen, Maëva Coelo, Paul George, Jessie-Lou Lamy-Chappuis, Clément Lecigne, Diego Lloret, Eva M’Doihoma, Clara Protar, Marion Peuta. Une production de Coline avec le soutien de la Régie culturelle Scènes et Cinés Ouest-Provence ⁄ Théâtre la Colonne de Miramas ⁄ En partenariat avec le Théâtre de l’Olivier ⁄ Scènes et Cinés Ouest-Provence. COLINE bénéficie de subventions de la Ville d'Istres, du Conseil Régional PACA (compétences Culture et Formation Professionnelle) ainsi que du Conseil Général des Bouches du Rhône. Cuatro Puntos – Colectivo Carretel Création 2010 Création collective ⁄ Coordination artistique Yenzer Pinilla García, Nelson Martínez. Danseurs Vanessa Henriquez Gámez, Yenzer Pinilla García, Diana Salamanca Torres, Ingrid Londoño Pérez, Ricardo Villota, Diego Alexander Fetecua Sarmiento, César Agusto García Rojas, Asdrubal Robayo Salcedo, Nelson Martinez, Angelica Acuña. Technicien Luis David Cáceres ⁄ Musiciens David Leonardo Montes, Mateo Mejía Mejía ⁄ Costumes Camila Chávez ⁄ Production Laura Barragán Rodríguez. Avec le soutien du Ministère de la Culture de Colombie. Représentation en collaboration avec Coline et en partenariat avec le Théâtre de l’Olivier, Scènes et Cinés Ouest Provence. Crédit photo : Ivan Parra (Colectivo Carretel). durée 25 min – entracte – 50 min tarif 10 € ⁄ spectacle hors abonnement 25 juin 18:30 Sortie de résidence KLAP (cf. p.73) 22 – 23 Mirror and Music Saburo Teshigawara ⁄ Karas ––––––– Japon ––––––– Longtemps la danse japonaise a été réduite à ses ténèbres, à la violence d’Hiroshima. Depuis ce choc existentiel, une nouvelle génération est apparue, dont le rapport au monde, plus immédiat et violent, s’est traduit par la formidable utilisation des nouvelles technologies, de leurs flux dématérialisés. Pendant ce temps, Saburo Teshigawara, fasciné par les renaissances, est toujours resté concentré sur la fragilité de l’Univers et de sa respiration : la vie. 24 – 25 Le Silo 26 – 27 juin 21:00 Mirror and Music Difficile de décrire un spectacle comme celui de Saburo Teshigawara. Pour que les images aient un sens, il faudrait poser que le maître japonais s’est forgé un style capable, par la seule puissance de ses corps-lianes, de révéler des espaces aussi infimes qu’infinis qui sont le contraire de la continuité du monde telle que nous la percevons. Noir sur scène. Jusqu’à ce que, le temps d’un éclair, le plateau s’irradie de lumière. Découvrant les corps des sept danseurs, dont Saburo Teshigawara. Noir à nouveau. La perturbation revient, disparaît, plusieurs fois, de plus en plus vite, l’espace est en syncope : « Au début, je ne laisse voir que des changements de lumière. On ne voit pas bien, seulement un clignotement. Cela me permet d’aiguiser la vue du public. » Car la lumière, celle qui va se refléter dans les miroirs dorés avant de se diffracter à nouveau pour danser avec la musique baroque, est bien plus qu’un décor ou une expérience électrique : « La lumière est une image qui donne une sensation, extrêmement complexe et diversifiée, du temps autour de nous. Elle forme des couples comme éternité et moment éternel, respiration et souffle de la vie. Elle a deux sens, qui ne sont pas des voies différentes. » Avec une économie spectaculaire, Mirror and Music est une nouvelle plongée dans les inframondes que le chorégraphe explore avec une continuelle délicatesse. Plus exactement, dans ces vibrations, invisibles à l’œil nu, qui constituent une partie tangible de la matière. Passée au prisme des corps, ces vibrations quasi palpables dessinent des mondes insoupçonnés. De vastes territoires à explorer, poèmes de nos forces vitales et spirituelles : « Le corps de chacun d’entre nous réagit différemment aux lois de la 26 – 27 Mirror and Music physique. Parce que notre corps est avant tout liquide, fluide et que par conséquent notre organisation interne change en permanence, renaît, se renouvelle, se réorganise. C’est la puissance de l’énergie de la vie. » Une puissance qui affirme que la danse, comme la vie, n’est que resurgissement : « Pour moi la danse est une action basée sur la réorganisation du flux de la vie. C’est pour cela qu’il n’y a pas à s’inquiéter de la répétition du mouvement, car chaque fois l’élément déclencheur est nouveau. » Parfois il s’arrête. Couchés sur des plans inclinés, les danseurs sont immobiles, le temps semble s’être évanoui : « Atteindre le silence total est impossible, parce que vous êtes en vie. Ne plus bouger du tout, jusqu’au mouvement zéro, est affaire d’imagination. L’immobilité est donc une relation entre soi et quelque chose d’autre. J’aime particulièrement rechercher une belle sensation du temps dans l’immobilité. Car même quand la danse s’arrête, elle est mouvement. » Atteindre le silence total n’est pourtant pas tout à fait impossible : « J’explique souvent à mes danseurs que le corps peut s’arrêter, c’est-à-dire, bien sûr, mourir, mais que les choses continueront pourtant… Je voudrais faire comprendre que tout cela participe d’une énergie fabuleuse toujours en mouvement, peu importe là où l’on se situe. » Sa danse serait-elle un axis mundis, ce point de connexion entre l’homme et l’Univers ? « J’essaie plutôt d’exprimer quelque chose d’invisible. Ce quelque chose n’a pas de forme spécifique, c’est plutôt une forme qui s’efface, qui est constamment en train d’apparaître et de disparaître. Je me sens proche de ce qui est en train de disparaître, plutôt que de ce qui essaie de se stabiliser », conclut Saburo Teshigawara. Troublant. Création 2009 Chorégraphie, conception des décors, lumières et costumes Saburo Teshigawara ⁄ Compilation musicale Saburo Teshigawara, Izumi Nakano. Danseurs Saburo Teshigawara, Rihoko Sato, Eri Wanikawa, Kafumi Takagi, Rika Kato, Mie Kawamura, Didda ⁄ Coordination technique & régie lumière Sergio Pessanha ⁄ Régisseur son Tim Wright Régie plateau Markus Both. Première 25 septembre 2009 au New National Theatre Tokyo Production Karas - New National Theatre Tokyo ⁄ Administration Karas Production, tournées Epidemic (Richard Castelli, Chara Skiadelli, Florence Berthaud, Claire Dugot). Crédits photo : Sakae Oguma (p.25) ⁄ Bengt Wanselius (p.27). durée 1 heure 15 tarifs de 31 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle A 28 – 29 Ubu and the Truth Commission Handspring Puppet Company William Kentridge –– Afrique du Sud –– Avec William Kentridge, la pataphysique, cette science des solutions imaginaires qui s’attaque à l’exercice délirant du pouvoir, n’a jamais aussi bien collé à notre époque. Les marionnettes de la Handspring Puppet Company donnent un sens inattendu à la férocité des personnages d’Alfred Jarry. Aux côtés des acteurs, elles révèlent les non-dits de l’histoire en allant au bout du langage de vérité initié par Mandela. Première en Europe 30 – 31 Théâtre Joliette-Minoterie 28 – 29 – 30 juin 21:00 Ubu and the Truth Commission Même anglophone, blanc, maigre, moustachu et en slip, Père Ubu ne change pas. Despote lâche et corrompu, il nie en bloc ses responsabilités. Toutes. Et qu’importe si ses actes reviennent chaque nuit hanter son sommeil : non, il n’a pas torturé, mutilé, égorgé, éventré, esquinté, écartelé… Quant à Mère Ubu, elle ne veut toujours pas reconnaître sa destitution. La réalité de ce duo cynique ressemble bien à ce vautour mécanique aux sinistres battements d’ailes et à ce chien à trois têtes qui, tout au long du spectacle, sont comme les incarnations de leurs monstres intérieurs. Et les témoins de leurs crimes ne manquent pas : les marionnettes de grande taille, manipulées à vue, racontent en swahili, avec une infinie délicatesse, ceux dont ils ont été les victimes. Les décors eux aussi se souviennent : ils servent d’écrans à l’explosion et à la recomposition de dessins en noir et blanc et d’images qui illustrent, crûment, la violence d’un système arbitraire. Ce n’est pas la première fois que le Sud-Africain William Kentridge, ce poète, peintre, plasticien, cinéaste, auteur, acteur, graveur, scénographe, qui s’est fait reconnaître par ses transgressions et ses croisements de genres, lui dont l’œuvre passe du dessin à l’estampe, de la vidéo au théâtre et à l’opéra, s’empare du personnage d’Alfred Jarry. William Kentridge côtoie Ubu depuis 1975 et ses débuts dans l’art. Il le retrouve en 1996, avec Deborah Bell et Robert Hodgins pour en faire un court-métrage d’animation, puis en 1997 avec la Handspring Puppet Company et Robyn Orlin. Soit tout juste un an après l’ouverture de la Truth and Reconciliation Commission mise en place par Nelson Mandela pour enquêter sur les violations des droits de l’homme 22 juin 21:00 Soirée William Kentridge Alhambra (cf. p.68) 32 – 33 Ubu and the Truth Commission commises durant l’apartheid et pour entendre les témoignages des victimes et ceux des agents de la répression. Pour le metteur en scène, « d’un point de vue sud-africain, Ubu est une métaphore particulièrement puissante de la politique absurde de l’apartheid, présentée par l’État comme un système rationnel ». Qu’en est-il en 2014 ? « Pendant des décennies la souffrance de tout un chacun était niée, soumise au projet plus ample de la libération des masses. Il est aujourd’hui possible d’entendre, à travers les témoignages, des façons de penser qui donnent forme au souvenir et au deuil. » Si le principe des audiences publiques a contribué à libérer la parole, à nommer les exactions, tout indique que la réconciliation nationale et la construction d’une identité nouvelle sont inconciliables avec l’oubli. Une vision, politiquement encore à partager avec le plus grand nombre, qui ne cherche pas à cacher l’urgence de sa réflexion sophistiquée sur le mensonge et l’apparence, l’artificiel et le réel, le pouvoir et le vouloir. Il faut aller jusqu’au bout du langage de vérité. Dix-sept ans après sa première version scénique, le metteur en scène semble prévenir à nouveau : ne pas atteindre le langage de vérité, c’est ne pas totalement changer la nature du système. C’est, une fois de plus, reporter sur les générations futures cette responsabilité, alors qu’elles auront d’autres combats à livrer… Le saviez-vous ? Dans la famille proche de William Kentridge, on compte : la première femme avocate en Afrique du Sud, un parlementaire emprisonné dans les années 1920, un célèbre défenseur des victimes de l’apartheid et une des fondatrices du Legal Ressources Center, assistance judiciaire aux personnes démunies. By my green candle ! Ubu peut trembler. Création 1997, reprise 2014 Conception et mise en scène William Kentridge ⁄ Assistant à la mise en scène Janni Younge ⁄ Texte de Jane Taylor avec les marionnettes d’Adrian Kohler. Équipe artistique : Metteur en scène William Kentridge ⁄ Assistant à la mise en scène Janni Younge ⁄ Auteur Jane Taylor ⁄ Marionnettes, Costumes et Décors Adrian Kohler ⁄ Création lumière Wesley France ⁄ Chorégraphie originale Robyn Orlin ⁄ Compositeurs Warrick Sony et Brendan Jury Avec Busi Zokufa, Dawid Minnaar, Gabriel Marchand, Mongi Mthombeni, Mandiseli Maseti. Équipe technique : Directeur technique et directeur de tournée Wesley France ⁄ Régisseur et opérateur vidéo Jessica Mias-Jones Ingénieur son Simon Mahoney. Production : Producteur exécutif Basil Jones ⁄ Directeur Janni Younge Producteur James Nilsen Comptable et administratrice de la compagnie Melanie Roberts. Production Handspring Puppet Company ⁄ Producteur associé Quaternaire Coproduction Edinburgh International Festival (Royaume-Uni), The Taipei Arts Festival and Taipei Culture Foundation (Taïwan), Festival de Marseille _ danse et arts multiples (France), Onassis Cultural Centre (Grèce), Cal Performances Berkeley (États-Unis), BOZAR Brussels (Belgique). Handspring Puppet Company est représenté par Quaternaire Sarah Ford (www.quaternaire.org). Coproduction Festival de Marseille. Crédits photo : Ruphin Coudyzer (p.31) ⁄ William Kentridge (p.33). durée 1 heure 30 tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B 34 – 35 Badke KVS, les ballets C de la B & A. M. Qattan Foundation Koen Augustijnen, Rosalba Torres Guerrero, Hildegard De Vuyst –––––– Palestine –––––– En Palestine, malgré la guerre, la danse dialogue avec le monde mais aussi avec les styles. D’ailleurs, dans cette nation fragmentée, isolée, c’est par la tradition, comme souvent sur cette rive de la Méditerranée, que les danseurs approchent le monde d’aujourd’hui, fureur de vivre chevillée au corps. Première en France 36 – 37 Grand Studio du BNM 30 juin – 1er juillet 21:00 Badke Dabke, c’est le nom d’une danse populaire pratiquée du Liban à la Syrie. Badke : c’est le titre anagramme de ce spectacle, fruit d’une collaboration durable entre le KVS, les ballets C de la B et l’A.M. Qattan Foundation qui accompagnent, depuis 2006, de jeunes artistes palestiniens. Badke, c’est un mot détourné pour mieux déplacer le regard occidental sur cette région du MoyenOrient. Une sonorité qui claque comme l’espoir du futur exaltant que ces dix danseurs et comédiens appellent, de Gaza à Ramallah. Car Badke est avant tout un spectacle-ouragan-de-sourires, de corps bondissants. Une heure d’un étonnant moment de danse. Tout commence dans le noir avec le son des voix, des corps qui se déplacent, des pieds qui frappent le sol. Premiers balbutiements d’une ronde qui, bientôt, va surgir en pleine lumière et entraîner son monde dans un tourbillon de couleurs et de plaisir. Un instant, la musique s’interrompt tandis que les lumières s’éteignent. Alerte, couvre-feu, coupure accidentelle de l’approvisionnement électrique ? La pièce, indomptable, reprend et, emportée par l’irrésistible musique de Naser Al-Faris, fait tanguer la salle. Badke, ce sont aussi des séquences plus intimes qui permettent aux spectateurs de surprendre des moments inattendus de tendresse, de douleur, d’affrontement, de solitude. Oui, parfois les danseurs s’échappent du groupe pour faire l’expérience de leurs individualités. Mais ils reviennent, comme ils retournent à leur présent encerclé avec de nouveaux désirs. Badke, c’est une profondeur joyeuse qui affirme le formidable potentiel d’une génération à penser les conditions de la liberté et de son avenir. Création 2013 KVS & les ballets C de la B ⁄ Concept et création Koen Augustijnen, Rosalba Torres Guerrero et Hildegard De Vuyst ⁄ Assistante régie Zina Zarour ⁄ Bande sonore Naser Al-Faris montée par Sam Serruys Costumes Britt Angé ⁄ Création et régisseur lumière Ralf Nonn Régisseur son Steven Lorie. En collaboration avec et interprété par Fadi Zmorrod, Ashtar Muallem, Farah Saleh, Yazan Eweidat, Salma Ataya, Ayman Safiah, Samaa Wakeem, Mohammad Samahnah, Samer Samahnah, Maali Maali (aussi créé par Ata Khatab). Production KVS, les ballets C de la B et A. M. Qattan Foundation Gestion de tournées Nicole Petit ⁄ Coproduction Zürcher Theater Spektakel, les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Festival de Marseille_danse et arts multiples. Coproduction Festival de Marseille. Crédit photo : Danny Willems. durée 60 min tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B 1er juillet 15:00 Cours de danse Dabke Grand Studio du BNM (cf. p.71) 38 – 39 Raymond KVS & Théâtre National Thomas Gunzig, Manu Riche, Josse De Pauw –––––– Belgique –––––– Qu’y a-t-il de commun entre un stade de foot et une salle de spectacles ? Le terrain de jeu ? Les gradins ? La lumière ? Les spectateurs ? Le match ? Les applaudissements ? L’attente fébrile de la victoire ? Au théâtre, la société, qui a besoin d’exploits, cherche une autre magie : voir éclater sa vérité, quel que soit le score. Première en France 40 – 41 Théâtre Joliette-Minoterie 2 – 3 juillet 21:00 Raymond « Raymond était un homme flamboyant. » Celui dont on parle, c’est le légendaire Raymond Goethals, entraîneur qui a emmené l’OM à son titre de champion d’Europe. Mais n’attendez pas de ce spectacle une fiction documentaire revenant sur les événements de son incomparable carrière. Cette pièce ne s’inspire des stratégies sportives d’attaque et de défense que pour en extraire le suc d’un conte sur l’existence. Celle, universelle, d’un personnage moins tendu par l’action qui se déroule devant lui que par la vie qui le rattrape. Des coulisses, « caché par le soleil de novembre », à grands coups de schémas et de théories, Raymond se raconte. Son père, son enfance, sa mère, les autres, « ces pourrisseurs de jeux », les femmes, sa femme. Derrière lui, les images de son roman intérieur défilent, trop rapidement maintenant : « Tu sais combien de temps a duré cette action ? Dat heeft vijf seconden geduurd ! » Il parle sans fausse pudeur, comme il pense, dans sa langue à lui, magma cocasse et truculent de français et de néerlandais : « Et là d’un seul coup… Op de moment zélf… Tu comprends plein de choses sur la vie… het is simpel. » Mais comme elle a déjà marié toutes les métaphores, osé tous les combats, sa langue à lui est intelligible sans surtitrage. Cette langue, c’est aussi celle du théâtre, les mots de Jarry, disloqués, déformés, les mots-valises que Beckett adorait. Une langue absurdement simple qui vise la vérité du langage. Vérité dont s’est emparé Josse De Pauw, acteur qui a l’arme des grands : une simplicité férocement acquise. Et il en faut de la force et de l’humilité pour déchirer les masques de la métaphore, pour débusquer les mots universels derrière ceux de Raymond. Création 2012 Compagnie KVS & Théâtre National ⁄ Texte Thomas Gunzig Mise en scène Manu Riche ⁄ Interprétation Josse De Pauw Scénographie Herman Sorgeloos (décor, lumière, costumes) Traduction & dramaturgie Mieke Verdin & Josse De Pauw Concept son Bart Aga. Production KVS & Théâtre National. Crédit photo : Danny Willems. durée 1 heure 35 tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B 42 – 43 Pavement Kyle Abraham ⁄ Abraham.In.Motion ––––– États-Unis ––––– De l’esclavage au bal d’investiture de Barack Obama, des claquettes à la lutte pour les droits civiques, la danse noire a accompagné les combats qui ont bâti l’histoire américaine. Aujourd’hui, la nouvelle génération continue à interroger et à défier les rapports entre danse et appartenance, entre spectacle et culture. Première en France 44 – 45 Grand Studio du BNM 3 – 4 juillet 21:00 Pavement Plus que jamais la danse noire américaine est métissée. Depuis qu’elle est sortie de la ségrégation culturelle grâce à ses aînés – Alvin Ailey, Bill T. Jones –, une nouvelle génération a pris la route et multiplié les points de contact, souvent vers l’Afrique. Pour son retour aux sources, Kyle Abraham, lauréat du prestigieux prix MacArthur 2013, a choisi, lui, de rester aux ÉtatsUnis. Dans la rue, plus précisément. Celles de Homewood et de Hill District, quartiers de Pittsburgh qui, dans les années 1950, abritaient les entresols où se produisaient Ella Fitzgerald et Duke Ellington. Un demi-siècle plus tard, le chorégraphe regarde ce que sont devenus les berceaux de cette contre-culture. Ils sont ravagés par les guerres de gangs et la violence policière, le crack et la pauvreté. Pavement est une transposition de cette évolution de la condition des Noirs américains qui, en ce début du xxie siècle, se délabre toujours plus dans les marges. Un sujet électrique, comme le vocabulaire de ce jeune chorégraphe dont les inspirations tiennent autant de Merce Cunningham que de Michael Jackson, du hip-hop que des avant-gardes américaines, du classique que du théâtre. Une pièce qui évoque les multiples visages de cette histoire urbaine marquée par « la constante quête de ce billet de loterie que représente la liberté ». Mais comment construire sur cette croyance ? Une réponse est esquissée : menottés, les six danseurs se réfugient au milieu de corps empilés, se débattant pour faire face au regard de ceux qui les plaquent au sol. Ils font bloc et montrent une solidarité puissante. Des liens depuis longtemps garants d’une liberté certaine, encore trop contrainte… Création 2012 Chorégraphie Kyle Abraham en collaboration avec Abraham.In.Motion Dramaturgie Charlotte Brathwaite ⁄ Conseillère artistique Alexandra Wells Création costumes Kyle Abraham Scénographie & création lumière Dan Scully ⁄ Relations avec les publics Maritza Mosquera ⁄ Montage son Sam Crawford ⁄ Vidéo – avec l’aimable autorisation de Chris Ivey. Danseurs Kyle Abraham, Matthew Baker, Rena Butler, Chalvar Monteiro, Jeremy « Jae » Neal, Maleek Washington et Eric Williams. Musique J.C. Bach, Jacques Brel, Benjamin Britten, Antonio Caldara, Sam Cooke, Colin Davis, Emmanuelle Haïm, Heather Harper, Donny Hathaway, Edward Howard, Concerto Köln, Philippe Jaroussky, Le Cercle de l’Harmonie, Alan Lomax, Ensemble Matheus, Fred McDowell, Hudson Mohawke, Alva Noto, Jérémie Rhorer, Ryuichi Sakamoto, Carl Sigman, Jean-Christophe Spinosi et Antonio Vivaldi. Crédit photo : Steven Schreiber. durée 60 min tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B 1er juillet – 5 juillet Ateliers et stage BNM (cf. p.72) 4 juillet 14:30 Conférence dansée Grand Studio du BNM (cf. p.72) 46 – 47 Nederlands Dans Theater 2 Gods and Dogs – Jiří Kylián Postscript – Sol León et Paul Lightfoot Cacti – Alexander Ekman –––––– Pays-Bas –––––– En 1959, vingt-deux danseurs du Ballet néerlandais se libèrent de l’institution classique. Dix-neuf ans après, le Nederlands Dans Theater, aujourd’hui l’une des plus grandes compagnies de danse contemporaine au monde, imagine NDT2, et parie sur le talent de jeunes danseurs et chorégraphes aux personnalités singulières qui interprètent ce programme. 48 – 49 Le Silo 4 juillet 21:00 Nederlands Dans Theater 2 C’est Jiří Kylián, l’âme du Nederlands Dans Theater, qui ouvre ce programme avec Gods and Dogs, sa dernière grande création. On y retrouve ce goût prononcé pour les lumières qui s’évanouissent au bord du plateau, ce style parfaitement fluide et musical, bijou de virtuosité technique et de sensualité. Pourtant l’opus est savamment désaxé, comme le décor : un rideau à franges support de sombres aurores boréales dont s’approche un chien puissant qui n’a rien d’amical. Le monde du chorégraphe est comme hanté par des questionnements intimes sur les limites séparant la normalité de l’étrangeté. Changement d’univers avec Postscript, du tandem Sol León et Paul Lightfoot, aujourd’hui à la tête de la prestigieuse maison. Une création interprétée sur des musiques du compositeur Philip Glass jouées en live. Une pièce au graphisme envoûtant, où des panneaux percés de portes composent un couloir temporel déformant qui rend hommage à l’univers néogothique de la photographe Desiree Dolron, dont les références ne sont pas sans évoquer la peinture flamande. Le final est assuré par Alexander Ekman, jeune chorégraphe de vingt-neuf ans. À genoux, les danseurs sont postés sur un carré de scène transportable. Le ton est donné : les corps seront entièrement dévoués aux rythmes de Haydn, de Beethoven, de Schubert… Avec Cacti, le Suédois qui aime autant la danse que la vidéo, le travail plastique que les installations chorégraphiques, s’empare de la virtuosité néoclassique de la compagnie, n’hésitant pas à transformer avec humour les danseurs en robots mécanisant le mouvement. Un tourbillon scénique qui révèle une danse sensuelle et majestueuse. Gods and Dogs an unfinished work Création 2008 Chorégraphie Jiří Kylián ⁄ Mise en scène Gerald Tibbs Musique Jiří Kylián (concept), Dirk Haubrich, Ludwig van Beethoven, Quatuor à cordes Opus 18, n° 1 en fa majeur (1799), Allegro con brio, Adagio affettuoso ed appassionato ⁄ Lumières Kees Tjebbes Décors Jiří Kylián ⁄ Costumes Joke Visser ⁄ Projection vidéo Tatsuo Unemi, Daniel Bisig. Postscript Création 2005 Chorégraphie Sol León et Paul Lightfoot ⁄ Musique Philip Glass : 1. Strung Out for Amplified Violin (solo) (1967) ; Metamorphosis One to Five for Piano (1988) 2. Metamorphosis One 3. Metamorphosis Two ⁄ Costumes et décors Sol León et Paul Lightfoot Lumières Tom Bevoort ⁄ Musiciens Cécile Huijnen, violon ; Jan Schouten, piano. Cacti Création 2010 Chorégraphie Alexander Ekman. Musique Joseph Haydn : Sonate n° V Sitio de Die sieben letzten Worte unseres Erlösers am Kreuze, Hoboken XX, 1B | Ludwig van Beethoven : Quatuor à cordes n° 9 en do majeur, Opus 59, section d’Andante con moto quasi allegretto | Franz Schubert : Presto du quatuor à cordes Der Tod und das Mädchen, arrangé pour l’orchestre par Andy Stein et pour le quatuor à cordes par Gustav Mahler | Allegro de Joseph Haydn du Quatuor à cordes Opus 9, n° 6 en la majeur enregistré par Harmen Straatman : Tinta Schmidt von Altenstadt (premier violon), Saskia Viersen (second violon), David Marks (violon alto), Artur Trajko (violoncelle) Lumières Tom Visser ⁄ Décors et costumes Alexander Ekman Textes Spenser Theberge. Crédit photo : Rahi Rezvani. durée 1 heure 55 avec entracte tarifs de 31 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle A 50 – 51 80 000 000 de vues Nathalie Négro (Pianoandco) ⁄ Eli Commins ⁄ Alexandros Markeas ––––––– France ––––––– Les risques étaient nombreux, mais un besoin vital a conduit tout un peuple à retrouver sa dignité. Trois ans après le début du Printemps égyptien, la jeunesse s’inquiète à nouveau de la montée des conservatismes – y compris médiatiques – qui, argument sécuritaire en poche, prennent le relais des dictatures. Et, arrêtant libéraux et laïques, trahissent les aspirations de la révolte de 2011. 52 – 53 Théâtre Joliette-Minoterie 5 – 6 juillet 21:00 80 000 000 de vues Le Caire. Janvier 2011. Asmaa Mahfouz, vingt-cinq ans, encore anonyme, poste une vidéo dans laquelle elle appelle les Égyptiens à s’élever contre l’oppression. Quelques heures plus tard, la place Tahrir s’enflamme. Pour Eli Commins, auteur et metteur en scène, ce geste a aussi été son facteur déclenchant. Lui dont le travail mêle fiction et documentaire trouve là un puissant ressort, aussi politique que dramaturgique, pour faire dialoguer le monde et la tradition de l’opéra. Le slam et la musique contemporaine. Sur scène, ce sont justement les slameuses-bâtisseuses, qui construisent le décor : des maquettes manipulées en direct, filmées et projetées, deviennent la place, un quartier, la ville. Autant d’espaces que la population occupe afin de débarrasser la démocratie de son radicalisme et de l’armée. Une tension qui nous parvient grâce à la retransmission de témoignages issus des réseaux sociaux. Pour Nathalie Négro, pianiste et directrice artistique de cet opéra nourri par la poésie populaire, Asmaa, interprétée par la soprano Gaëlle Méchaly, est cette héroïne singulière dont « la voix fictionnelle et réelle charge notre regard d’une histoire universelle ». Et tout se passe comme si l’opéra était joué en direct sur les lieux du rassemblement. Même frémissements, même ferveur, savamment orchestrés par Alexandros Markeas, compositeur faisant émerger du chaos sonore de cette révolution les voix singulières de ces femmes qui, en guise de répression, subissent de violents tests de virginité. Des voix meurtries, mais pas affaiblies, dialoguant avec les musiciens, un incroyable trio de chanteurs lyriques et le chœur de l’Opéra Junior de Montpellier. Tous pris par la même force déterminée qui refuse la peur. Création 2013 Directrice artistique Nathalie Négro ⁄ Auteur et metteur en scène Eli Commins ⁄ Compositeur Alexandros Markeas ⁄ Scénographe Serge Meyer ⁄ Plasticiens Pénélope de Bozzi & Matthieu Lemarié, les Chevreaux Suprématistes ⁄ Vidéo Renaud Vercey Son Guillaume Rouan, Christophe Sanchez ⁄ Costumes Véronique Seymat Régie technique & lumière Gérard Garchey, Karim Bekkar. Voix Gaëlle Méchaly (soprano) : Asmaa ; Véronique Bauer (mezzo-soprano) : sa grand-mère ; Paul-Alexandre Dubois (baryton) : le soldat Slameuses Camille Case, Samia Ben Guetaïb, Anaïs Ben Lalli, Mélissa Contaret, Marion Goudard, Fanny Liatard Le chœur des internautes (projection vidéo) Chœur de l’Opéra Junior de Montpellier ⁄ Musiciens Nathalie Négro (piano), Marine Rodallec (violoncelle), Rémi Durupt (percussions). Production pianoandco ⁄ Coproduction Festival de Marseille_ danse et arts multiples, Marseille-Provence 2013 – Capitale européenne de la culture et Théâtres en Dracénie, avec l’aide à la production d’Arcadi Île-de-France, de la Clef des Chants, Région Nord-Pas-de-Calais et du dicréam, avec le soutien de la Fondation Orange, du Fonds de création lyrique et de la Spedidam et l’aide au projet de la Drac paca Avec l’aide à l’écriture de l’association Beaumarchais-sacd Avec le soutien de l’Opéra Junior de Montpellier, de la résidence d’artistes de l’étang des Aulnes du Conseil général des Bouches-du-Rhône, du Théâtre Gyptis, de l’Opéra de Reims, du gmem-cncm-Marseille, du Théâtre Toursky, de la Cie Baraka de Lyon et de la Maison Louis-Jouvet. Coproduction Festival de Marseille. Crédit photo : Clémentine Crochet. durée 1 heure 15 tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B 54 – 55 Ballet National de Marseille Création 2014 – Richard Siegal Tamago – Leonard Eto et Yasuyuki Endo ––––––– France ––––––– Dans ce programme inédit, les danseurs du BNM font dialoguer la danse ciselée de l’Américain Richard Siegal, avec celle, rythmée, du chorégraphe Yasuyuki Endo et les tambours de son complice Leonard Eto, musicien désigné ambassadeur de la culture japonaise. Le Ballet National de Marseille ? Une vénérable institution en perpétuel mouvement. Créations 56 – 57 Le Silo 8 juillet 21:00 Ballet National de Marseille De son parcours académique, Richard Siegal a gardé cet amour inconditionnel de la ligne finement ciselée et puissamment musicale. Mais de son passage chez William Forsythe, dont il fut le soliste, il tire une physicalité anguleuse, souple et nerveuse, d’une sensualité quasi animale. Comme dans cette création pour les danseurs du Ballet National de Marseille. Avec eux, il aimerait faire chalouper l’art de la pointe. Mais pas seulement : « Ce que je veux, c’est leur communiquer l’envie de faire apparaître des relations jamais explorées entre eux, dans une véritable explosion de joie. » Pour Richard Siegal, le verbe « communiquer » a un sens particulier. Il revient sur notre capacité à mettre au jour des liens inédits entre environnement corporel, émotionnel, visuel, sonore. Changement de registre avec Tamago, du chorégraphe et danseur japonais Yasuyuki Endo, soliste du Ballet National de Marseille. Pour cette création, un quatuor, il retrouve son complice Leonard Eto, l’un des joueurs de taiko, tambour japonais, les plus novateurs de sa génération. Désigné ambassadeur de la culture japonaise, il a reçu pour mission de multiplier les collaborations avec des artistes européens pendant une année. Au rythme traditionnel – mais aussi plus groovy – des tambours japonais, Yasuyuki Endo et Leonard Eto imaginent une pièce dont le nom (littéralement, « œuf ») revient sur l’énigme de la vie. Briser la coquille, grandir et puis survivre : ensemble, ils cherchent à démasquer la beauté et la puissance de corps libérés dans l’espace. De ceux qui partent à la découverte de leur humanité avec pour leitmotiv : « Ne jamais finir, continuer, commencer. Produire une tornade d’énergie primitive. » Création 2014 – Richard Siegal Création Concept & chorégraphie Richard Siegal Interprétation les danseurs du Ballet National de Marseille Musique Lorenzo Bianchi Hoesch ⁄ Lumières Gilles Gentner Costumes Alexandra Bertaut. Production Ballet National de Marseille. Coproduction Festival de Marseille_danse et arts multiples. Tamago – Leonard Eto et Yasuyuki Endo Création Taiko Live (tambours japonais) & Danse Concept et musique originale créée, interprétée par Leonard Eto Chorégraphie et mise en scène Yasuyuki Endo Distribution Malgorzata Czajowska, Yasuyuki Endo, Nonoka Kato, Ji Young Lee ⁄ Lumières Bertrand Blayo. Production Ballet National de Marseille. Avec le soutien de l’Agence nationale japonaise de la Culture et de la Maison de la Culture du Japon à Paris. Le Ballet National de Marseille reçoit le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, de la Ville de Marseille et de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour ses tournées et projets à l’étranger, le Ballet National de Marseille bénéficie du soutien de l’institut français. Crédit photo : N. Vandenbussche. durée 1 heure 35 avec entracte tarifs de 31 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle A 58 – 59 Diario de una crucifixión Tino Fernández – Cie l’Explose –––––– Colombie –––––– Il y a dix ans encore, en Colombie, le budget annuel dédié à la culture équivalait à celui qui était engagé, en une seule journée, pour le conflit armé. Malgré cela, la danse – peu diffusée sur les scènes européennes – a connu un développement, long mais constant. Son objet ? Actualiser le regard sur la société, donner de nouveaux points de vue sur la contemporanéité colombienne. Une véritable éthique. Première en France 60 – 61 Théâtre du Lacydon 9 – 10 – 11 juillet 21:00 Diario de una crucifixión La cage de verre dans laquelle Ángel Ávila est enfermé ressemble à s’y méprendre à celles qui tiennent en otage des reliques pour les offrir à l’abnégation des masses. Mais alors qu’il se lève et s’avance, vêtu du parme liturgique, celui de la pénitence, le spectateur s’interroge sur la réalité de ce corps donné en partage. Plus encore quand le mouvement s’empare du danseur, maintenant dénudé, pour le mordre de l’intérieur, le déchirer par le muscle. Il aura beau fuir, la douleur sans repos l’isole chaque fois un peu plus dans l’enfermement et la folie : la Terre s’est réduite à ce fragment de roche sur lequel il ne tient plus qu’en déséquilibre. Après avoir témoigné dans La Mirada del avestruz de la violence physique qui règne en Colombie (meurtres, guerre civile, enlèvements, catastrophes naturelles), Tino Fernández explore cette fois la forme psychologique de la violence sociale. Pour le chorégraphe, l’enjeu est simple : « J’essaie de faire exploser le corps au-delà de ses limites charnelles. De le diviser dans l’espace, de l’étourdir et, soudainement, de le suspendre dans un silence inquiet pour le laisser vibrer. » Bien que prenant comme référence Francis Bacon et son Étude d’après le portrait du pape Innocent X de Vélasquez, ce solo n’est pas seulement – pour reprendre un commentateur du peintre – « l’expression d’un dogme pris dans la situation d’un condamné à mort sur son saint-siège transformé en chaise électrique ». Traversée d’un érotisme sacrificiel, l’œuvre du chorégraphe renvoie aussi à la position d’un individu tiraillé entre la réalité sociale et son cri intérieur. Une métaphore, à peine voilée, de « la démocratie sans peuple » qui est le vertige de la nation colombienne. Création 2012 Chorégraphie et direction artistique Tino Fernández Dramaturgie Juliana Reyes ⁄ Danse Ángel Ávila. Musique originale Camilo Giraldo Musiques Vivaldi (Nisi Dominus, Rv 608) ⁄ Mozart (La flûte enchantée) Création Lumières Humberto Hernandez ⁄ Scénographie Tino Fernandez Réalisation du décor Nicolas Duque ⁄ Costumes Servando Diaz. Diffusion Mister Dante. Crédit photo : Zoad Humar. durée 50 min tarif 10 € ⁄ spectacle hors abonnement 62 – 63 Bosque Ardora Rocío Molina –––––– Espagne –––––– Le flamenco est cet art « du destin dans la conscience » qui, le temps d’un spectacle, accomplit une fiction de l’être et pour lequel le danseur embrasse le présent, le passé et le futur dans une forme de magie originelle. Un art immémorial qui célèbre le lien vulnérable unissant la vie et le monde. Une prière en mouvement qui exalte la solitude sonore de l’humanité entière. Avant-première à la création mondiale 64 – 65 Le Silo 12 juillet 21:00 Bosque Ardora Rocío Molina : Barychnikov s’est agenouillé devant elle après l’avoir vue danser. Désormais artiste associée au prestigieux Sadler’s Wells Theatre de Londres, depuis son apparition à Séville à l’âge de dix-sept ans, cette surdouée dessine l’une des trajectoires les plus novatrices du flamenco contemporain. Aujourd’hui, elle crée un spectacle par an : « Il est important pour moi de me sentir en vie. Si je suis statique, si je garde le même état artistique, je me sens comme, en quelque sorte, en train de mourir. » Bords de Seine, galeries d’art, ruelles, prisons, avec des hip-hopeurs ou des artistes multimédias : c’est désormais partout qu’elle cherche cette vie, dans des lieux improbables, en essayant des croisements inédits. Là où, guettant l’allumage des sens, elle piste la trace d’une œuvre à venir. Toujours plus audacieuse, plus intérieure. À l’image de cette création : un spectacle dans lequel Rocío Molina, telle Artémis plongée au cœur d’une forêt chimérique, met ses pas dans ceux des poétesses de l’Âge d’or et de la plus contemporaine Maite Dono, et danse sur un sol qui transforme le son en pulsations électroniques. Comme le souligne un critique renommé : « Rocío est plusieurs danseuses en une et détient la stupéfiante capacité d’assimiler à son propre style les formes les plus éloignées. » Un style qu’elle a su imposer malgré sa différence, sa modernité, grâce à cette manière bien à elle « de fondre ingénuité et puissance, sensualité et profondeur ». Et si Rocío Molina connaît toutes les références traditionnelles de son art, cette nouvelle pièce prouve une fois encore qu’elle n’a de cesse de les augmenter, avec pour seul mot d’ordre : l’extase. Création 2014 Direction et chorégraphie Rocío Molina ⁄ Directeur artistique et dramaturge Mateo Feijoo ⁄ Danse Rocío Molina, Eduardo Guerrero et David Coria Guitare Eduardo Trassierra ⁄ Chant José Angel Carmona ⁄ Palmas - Compás José Manuel Ramos « Oruco » ⁄ Percussions Pablo Martín Jones Trombone Paco Blay et José Vicente Ortega Sierra « Cuco ». Direction musicale Rosario Guerrero ⁄ Composition originale pour guitare et arrangements pour trombones Eduardo Trassierra ⁄ Composition de la pièce « Mandato » pour trombones David Dorantes ⁄ Poèmes Maite Dono Conception lumières Carlos Marquerie ⁄ Costumes Jousep Ahumada. Production Compagnie Rocío Molina ⁄ Production déléguée Mister Dante. Coproduction Biennale de la danse de Lyon, Théâtre national de Chaillot, Festival de Marseille_danse et arts multiples, Théâtre de l’Olivier – Régie culturelle Scène et Cinés Ouest-Provence, Biennale de Flamenco de Séville, Théâtre de Nîmes – Scène conventionnée pour la danse contemporaine, Ballet National de Marseille, Festival international Madrid en Danza, Théâtre de Villefranche. Avec le soutien de INAEM – Instituto Nacional de las Artes Escénicas y de la Música. Accueil studio Ballet National de Marseille. Coproduction Festival de Marseille. Crédit photo : Félix Vázquez. durée 60 min tarifs de 31 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle A 66 – 67 Cinéma Toit-terrasse de la Cité Radieuse 14 juin 21:30 Carte blanche à marseille objectif DansE Cinéma Focus Robyn Orlin « L’art ne sert à rien s’il n’est pas en prise avec le réel » : cette citation de Robyn Orlin pourrait définir l’œuvre de la chorégraphe, considérée comme « l’enfant terrible » de la danse sud-africaine. La programmation de cette carte blanche s’attachera, à travers une programmation de films et vidéos, à mettre en lumière les multiples facettes de cette artiste rebelle, instinctive et drôle, à l’image de ses pièces, dont les partis pris esthétiques sont indissociables de ses engagements politiques. entrée libre ⁄ réservation indispensable 04 91 99 00 20 ou relationspubliques@festivaldemarseille programmation complète marseille-objectif-danse.org festivaldemarseille.com L'Alcazar – BMVR The Wiz Cycle écran [s] total, l'été cinéma à l'Alcazar États-Unis ⁄ 1978 ⁄ Réal. Sidney Lumet Un Michael Jackson en épouvantail écervelé et une Diana Ross en jeune fille introvertie cherchent le magicien d’Oz sur une musique signée Quincy Jones. La célèbre comédie musicale transposée dans un New York fantasmé prend une coloration pop, réjouissante et acidulée. 25 juin 14:30 entrée libre dans la limite des places disponibles durée 2 heures 14 ⁄ VOST Grigris Tchad – France ⁄ 2013 ⁄ Réal. Mahamat Saleh Haroun Grigris, 25 ans, se rêve danseur. Un défi alors que sa jambe paralysée devrait l’exclure de tout. Ses espoirs diminuent lorsque son oncle tombe gravement malade… 26 juin 14:30 Projection suivie d’une rencontre avec Adina Tal : « Nalaga’at Theatre ou La Révolution par la Différence » (cf. p.72) L'Alhambra 22 juin 21:00 Soirée William Kentridge Ubu Tells the Truth 1996-1997 Shadow Procession 1999 10 Drawings for Projection 1989-2011 L’artiste sud-africain William Kentridge, connu essentiellement pour ses films d’animation composés de dessins au fusain, travaille aussi la gravure, le collage, la sculpture, la performance, le théâtre et l’opéra, en associant le politique et le poétique. Le Festival a choisi de montrer certains de ses films sur grand écran, dont Ubu Tells the Truth, où l’on retrouve certaines images du spectacle Ubu and the Truth Commission, présenté au Théâtre Joliette-Minoterie et dont il signe la mise en scène. (cf. p.32) tarif plein 5 € ⁄ réservations 04 91 99 00 20 ou 04 91 46 02 83 ou [email protected] 68 – 69 entrée libre dans la limite des places disponibles durée 1 h 41 ⁄ VOST Boyz N the Hood États-Unis ⁄ 1991 ⁄ Réal. John Singleton Au cœur du ghetto South Central de Los Angeles, entre violence et espoir, trois amis, Tre, Ricky et Doughboy luttent pour leur survie. Boyz N the Hood s’est imposé comme le film culte d’une génération. entrée libre dans la limite des places disponibles durée 1 heure 52 ⁄ VOST 27 juin 14:30 Ateliers de pratique artistique Vertigo Dance Compagny Power of balance Stage intensif Ateliers de danse-contact animés par Hai Cohen et Tali Wertheim, accessibles à des danseurs et non-danseurs, valides ou handicapés. Classes d’1h30 Classes destinées aux jeunes en situation de handicap et au public valide. KLAP 15 juin KLAP 16 – 17 juin entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 02 56 ou [email protected] Éric Languet Danses en L’R Au fil du Festival Ateliers de pratique artistique, conférences, répétitions publiques, restitutions d’ateliers, sorties de résidence… Des rendez-vous gratuits à ne pas manquer pour vivre pleinement le Festival. Atelier de danse intégrée animé par Éric Languet destiné aux jeunes en situation de handicap et au public valide. Théâtre Joliette-Minoterie 25 juin 10:30 à 16:00 entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 02 56 ou [email protected] Adina Tal Nalaga’at Theatre Suite à la conférence donnée le jeudi 26 juin à l’Alcazar, Adina Tal, directrice du Nalaga’at Theatre de Tel-Aviv, animera un atelier basé sur le travail unique qu’elle mène avec des comédiens déficients sensoriels. Atelier destiné aux formateurs en théâtre et professionnels de l’accompagnement des personnes handicapées. Théâtre Joliette-Minoterie 28 juin 10:00 à 15:00 entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 02 56 ou [email protected] Cours de danse dabke Danse traditionnelle, la dabke est une danse de groupe en ligne où les danseuses et les danseurs frappent fortement le sol du pied. Présente lors des mariages et festivités, elle connaît de nombreuses variantes régionales à travers les pays du Moyen-Orient. Venez vous initier à cette danse en compagnie des danseurs de Badke. Ouvert à tous. entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 00 20 ou [email protected] 70 – 71 Grand Studio du BNM 1er juillet 15:00 Ateliers de pratique artistique Kyle Abraham Abraham.In.Motion BNM 1er juillet 10:00 à 16:00 BNM 5 juillet 10:00 à 16:30 Ateliers à destination des scolaires entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 00 28 ou [email protected] Stage intensif Répétition publique Vertigo Dance Company entrée libre ⁄ réservation indispensable au 04 91 99 00 20 ou [email protected] Le Silo 20 juin 18:30 Stage de danse contemporaine destiné aux danseurs hip hop professionnels et avancés. entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 02 56 ou [email protected] Restitution d'ateliers Conférences L’Alcazar 26 juin 17:00 Nalaga’at Theatre ou La Révolution de la Différence Inventaires des corps mouvementés Inventaires des corps mouvementés est le titre des ateliers de pratique artistique encadrés par Christine Fricker, menés dans le cadre des actions éducatives et culturelles du Festival en milieu scolaire. En lien avec les valeurs de la post modern dance, la danse conduit à une interprétation et une expression corporelle actuelle… Le Festival de Marseille reçoit Adina Tal, directrice du Nalaga’at Center de Tel-Aviv, pour une conférence exceptionnelle. Metteuse en scène d’une création théâtrale pour onze comédiens sourds et aveugles (Not by Bread Alone, programmée dans le monde entier) Adina Tal réalise un travail unique centré sur les capacités plutôt que les incapacités, développant ainsi un nouveau langage théâtral. entrée libre Conférence précédée de la projection de Grigris, réalisé par Mahamat Saleh Haroun. Sortie de résidence Esplanade du Théâtre Joliette-Minoterie 23 juin – 24 juin 18:00 entrée libre Formation Coline ⁄ Colectivo Carretel Grand Studio du BNM 4 juillet 14:30 Kyle Abraham Abraham.In.Motion Conférence dansée Kyle Abraham propose une entrée dans son univers et son parcours de créateur avec une rencontre ponctuée de courts extraits dansés de son spectacle. entrée libre ⁄ réservation indispensable au 04 91 99 00 20 ou [email protected] 72 – 73 Les danseurs de la formation Coline (Istres) et du collectif colombien Carretel présentent une restitution de leur travail suite à leur semaine de résidence à Istres. Après cette sortie de résidence, Coline et Carretel présenteront leurs spectacles. entrée libre ⁄ réservation indispensable au 04 91 99 00 20 ou [email protected] KLAP 25 juin 18:30 La Charte culture : un dispositif unique de billetterie solidaire Le Festival de Marseille fédère autour de lui un groupe de 8 partenaires mobilisés pour un même combat : celui de l’accès à la culture pour le plus grand nombre. Ainsi, depuis 2009, la Charte culture a permis à des milliers de Marseillais défavorisés de découvrir pour 1 euro symbolique des artistes, des lieux, des événements qu’ils n’avaient jamais eu l’occasion de fréquenter. Le partenaire principal de la Charte culture est ARTE Actions culturelles. Depuis 2009, elle a reçu les soutiens de la Ville de Marseille, du Conseil général des Bouches-du-Rhône et de 6 mairies de secteur : 15/16, 13/14, 11/12, 9/10, 4/5 et 2/3. contact Julie Moreira-Miguel ⁄ 04 91 99 02 56 [email protected] L’accessibilité à tout le Festival Un Festival engagé Chacun est seul responsable de tous. antoine de saint-exupéry Spectacles en audiodescription, rencontres publiques adaptées en Langue des signes française, ateliers de pratique artistique intégrés, communication numérique et papier spécifique…, l’accessibilité du Festival est saluée par des centaines de spectateurs en situation de handicap tant pour sa qualité que pour l’étendue des propositions artistiques adaptées. Merci à la Fondation de France et à la Division des personnes handicapées de la Ville de Marseille. contact Julie Moreira-Miguel ⁄ 04 91 99 02 56 [email protected] Les actions éducatives et culturelles En 2014, Dance is a weapon, projet conventionné par l’Académie d’AixMarseille, explore la manière dont la danse peut constituer un art engagé dans la défense de la liberté avec des interventions menées par le Festival au sein de classes du primaire au lycée et des ateliers de danse animés par la compagnie Itinerrances (restitutions les 23 et 24 juin, cf. p73). Les parcours de spectateurs ont pour but de développer l’écoute et le regard ; ils permettent de découvrir les métiers du spectacle, l’histoire de la danse ou de préparer la venue à un spectacle. Le Festival poursuit également les actions de médiation auprès des étudiants et leur propose une politique tarifaire adaptée. contact Aurore Frey ⁄ 04 91 99 00 28 [email protected] 74 – 75 Les lieux du Festival Le Silo 35, quai du Lazaret, 2e tél. 04 91 90 00 00 ⁄ silo-marseille.fr tram 2 arrêt Arenc Silo ⁄ métro 2 arrêt Joliette parkings Espercieux et Arvieux Informations pratiques 2, place Henri Verneuil, 2e tél. 04 91 90 07 94 ⁄ theatrejoliette.fr tram 2 arrêt Euroméditerranée Gantès métro 2 arrêt Joliette parkings Espercieux et Arvieux Ballet National de Marseille Théâtre du Lacydon 20, boulevard de Gabès, 8e 3, montée du Saint-Esprit, 2e tél. 04 91 32 72 72 ⁄ ballet-de-marseille.com métro 2 arrêt Rond-Point du Prado bus 19 et 83 arrêt Prado Tunis métro 1 arrêt Vieux-Port tram 2 arrêt Sadi Carnot parkings Hôtel de Ville et République KLAP Maison pour la danse 58, cours Belsunce, 1er 5, avenue Rostand, 3e tél. 04 96 11 11 20 ⁄ kelemenis.fr métro 2 arrêt National bus 89 arrêt National/Loubon L’Alhambra 2, rue du Cinéma, 16e tél. 04 91 03 84 66 ⁄ alhambracine.com métro 2 arrêt Bougainville bus 36 arrêt Rabelais frère 7676– –77 Théâtre Joliette-Minoterie L’Alcazar – BMVR tél. 04 91 55 90 00 ⁄ bmvr.marseille.fr métro 1 arrêt Vieux-Port, Colbert Noailles tram 2 arrêt Belsunce-Alcazar parking Centre Bourse La Cité Radieuse 280, boulevard Michelet, 8e marseille-citeradieuse.org métro 2 arrêt Rond-Point du Prado bus 21 dir. Luminy arrêt Le Corbusier parking de l’immeuble accessible au public Réservez vos places ! À la billetterie du Festival 17, rue de la République (3e étage) – Marseille 2e jusqu’au 18 juin du mardi au samedi de 11:00 à 18:00 du 19 juin au 12 juillet tous les jours de 11:00 à 18:00 métro 1 arrêt Vieux-Port ⁄ tram 2 arrêt Sadi Carnot parking Vinci Park République Abonnez-vous ! modes de règlement acceptés Carte bancaire, chèque, espèces, Chèque-Vacances, Chèque Culture, Ticket Culture, chèque L’attitude 13, Pass Culture + En ligne festivaldemarseille.com paiement sécurisé par carte bancaire Par téléphone – 04 91 99 02 50 aux horaires d’ouverture de la billetterie du Festival Sur le lieu du spectacle abonnement 2 spectacles 45 € = 1 spectacle A + 1 spectacle B abonnement 3 spectacles 65 € = 3 spectacles dont au moins 1 spectacle B + chaque spectacle supplémentaire à 20 € (spectacles A) et 15 € (spectacles B) Dans le cadre de ces abonnements les places proposées pour les spectacles A sont des places de catégorie 1. 1 h avant le début de la représentation dans la limite des places disponibles par chèque ou en espèces uniquement Pour les personnes sourdes par SMS au 07 85 28 38 44 Auprès de nos partenaires Espaceculture Marseille – 04 96 11 04 61 42, la Canebière – Marseille 1er espaceculture.net Office de Tourisme et des Congrès – 0 826 500 500 (0,15 € ⁄ min) 11, la Canebière – Marseille 1er marseille-tourisme.com Réseau Fnac – 0 892 683 622 (0,34 € ⁄ min) Fnac, Carrefour, Géant Casino fnacspectacles.com Digitick – 0 892 700 840 (0,34 € ⁄ min) digitick.com 7878– –79 Carte Flux, 5e édition 6 festivals marseillais s’associent → 6 sorties pour 45 € → 1 place par festival + d'infos fluxdemarseille.com Spectacles Dates Vertigo 20 19 – 20 juin 21:00 Vertigo Dance Company Attention fragile Lieu 23 – 24 juin 19:00 Danses en l’R Cie Éric Languet In a world full of butterflies… Robyn Orlin 23 – 24 juin 21:00 Abo. Tarif plein Tarif réduit Tarif préférentiel A Cat.1 : 31 € Cat.2 : 25 € Cat.1 : 20 € Cat.2 : 15 € 10 € Le Silo Esplanade JolietteMinoterie JolietteMinoterie Entrée libre B 20 € 15 € 10 € HA* 10 € 10 € 10 € A Cat.1 : 31 € Cat.2 : 25 € Cat.1 : 20 € Cat.2 : 15 € 10 € B 20 € 15 € 10 € B 20 € 15 € 10 € B 20 € 15 € 10 € B 20 € 15 € 10 € A Cat.1 : 31 € Cat.2 : 25 € Cat.1 : 20 € Cat.2 : 15 € 10 € B 20 € 15 € 10 € A Cat.1 : 31 € Cat.2 : 25 € Cat.1 : 20 € Cat.2 : 15 € 10 € HA* 10 € 10 € 10 € A Cat.1 : 31 € Cat.2 : 25 € Cat.1 : 20 € Cat.2 : 15 € 10 € Teahupoo Tarifs et accessibilité Emanuel Gat Formation Coline 25 juin 21:00 Cuatro Puntos KLAP Colectivo Carretel demandeurs d’emploi Tarif préférentiel moins de 26 ans et bénéficiaires des minima sociaux *HA Hors Abonnement Tarif réduit Mirror and Music Saburo Teshigawara ⁄ Karas Ubu and the Truth Commission Handspring Puppet Company Pour les tarifs de groupe (+ 10 personnes) et les comités d’entreprise contactez Elena Bianco au 04 91 99 00 29 ou [email protected] Pour les groupes scolaires contactez Aurore Frey au 04 91 99 00 28 ou [email protected] Pour les personnes en situation de handicap contactez Julie Moreira-Miguel au 04 91 99 02 56 ou [email protected] Pour les personnes sourdes Badke KVS & les ballets C de la B Raymond KVS & Théâtre National Pavement Le Silo 28 – 29 – 30 juin 21:00 JolietteMinoterie 30 juin – 1er juillet 21:00 BNM 2 – 3 juillet 21:00 3 – 4 juillet 21:00 Kyle Abraham Abraham.In.Motion JolietteMinoterie BNM Nederlands Dans Theater 2 infos et réservations par SMS au 07 85 28 38 44 ou [email protected] auprès de Fathia Haski Gods and Dogs Postscript Cacti Tous les lieux de spectacles sont accessibles aux personnes à mobilité réduite et sont équipés d’une boucle magnétique. 80 000 000 de vues 4 juillet 21:00 Nathalie Négro (Pianoandco) Eli Commins Alexandros Markeas Ballet National de Marseille Création 2014 Tamago Diario de una crucifixión Tino Fernández Cie l’Explose Bosque Ardora Rocío Molina 8080– –81 26 – 27 juin 21:00 5 – 6 juillet 21:00 8 juillet 21:00 9 – 10 – 11 juillet 21:00 12 juillet 21:00 spectacle visuel ⁄ Le Silo JolietteMinoterie Le Silo Théâtre Lacydon Le Silo en audiodescription ⁄ sous-titré ⁄ souffleur d'images juin sam 14 Horaire Focus Robyn Orlin cinéma 21:30 au mar Power of balance ⁄ Vertigo Dance Company jeu ven 20 lun dim Vertigo 20 ⁄ Vertigo Dance Company répétition publique 18:30 D 21:00 cinéma 21:00 restitution d'ateliers 18:00 D 19:00 Vertigo 20 Soirée William Kentridge Inventaires des corps mouvementés lun 23 Attention frangile Danses en l’R – Cie Éric Languet In a world full of butterflies… D Robyn Orlin Inventaires des corps mouvementés mar 24 T 21:00 21:00 Kyle Abraham ⁄ Abraham.In.Motion mar 1 atelier Cours de danse Dabke 15:00 Badke D 21:00 Raymond T 21:00 Pavement D 21:00 T 21:00 conférence dansée 14:30 D 21:00 KVS & les ballets C de la B Première en France mer 2 jeu KVS & Théâtre National Première en France Kyle Abraham Première en France 19:00 Kyle Abraham ⁄ Abraham.In.Motion KVS & Théâtre National Première en France T 21:00 ven Gods and Dogs – Jiří Kylián Postscript – Sol Leon and Paul Lightfoot Cacti – Alexander Ekman Danses en l’R – Cie Éric Languet atelier The Wiz cinéma 14:30 Pavement Kyle Abraham Première en France D 21:00 sortie de résidence 18:30 Kyle Abraham ⁄ Abraham.In.Motion atelier 10:00 – 16:30 80 000 000 de vues OS 21:00 dim 80 000 000 de vues OS 21:00 mar Ballet National de Marseille Création 2014 – Tamago Créations D 21:00 Diario de una crucifixión D 21:00 Bosque Ardora D 21:00 Formation Coline ⁄ Colectivo Carretel sam 5 N.Négro (Pianoandco) ⁄ E.Commins ⁄ A. Markeas D 21:00 6 cinéma Nalaga't Theatre ou la Révolution de la différence Mirror & Music Saburo Teshigawara ⁄ Karas Boyz N the Hood Mirror & Music Saburo Teshigawara ⁄ Karas sam D juillet 4 Grisgris 28 Badke D Colectivo Carretel Première en Europe ven 21:00 Nederlands Dans Theater 2 Partie II – Cuatros Puntos 27 T Handspring Puppet Company Première en Europe Raymond D Formation Coline – E. Gat 26 30 3 Partie I – Teahupoo jeu Ubu and the Truth Commission 18:00 Danses en l’R – Cie Éric Languet Robyn Orlin 25 21:00 restitution d'ateliers Attention frangile In a world full of butterflies… mer T Handspring Puppet Company Première en Europe KVS & les ballets C de la B Première en France Vertigo Dance Company Première en France 22 21:00 D Vertigo Dance Company Première en France Ubu and the Truth Commission 29 atelier Vertigo 20 Horaire sam 28 dim 17 19 juin et dim 15 Lieu Adina Tal – Nalaga't Theatre 82 – 83 14:30 8 conférence 17:00 D 21:00 cinéma 14:30 D 21:00 atelier 10:00 – 15:00 N.Négro (Pianoandco) ⁄ E.Commins ⁄ A. Markeas mer 9 au ven Tino Fernández ⁄ Cie L'Explose Première en France 11 sam 12 Rocío Molina Avant-première à la création mondiale D Le Silo ⁄ danse ⁄ T théâtre ⁄ OS opéra slam Théâtre Joliette-Minoterie ⁄ KLAP ⁄ L’Alcazar ⁄ L’Alhambra ⁄ BNM ⁄ Théâtre du Lacydon La Cité Radieuse Lieu Partenaires Le Festival de Marseille est subventionné par la Ville de Marseille, partenaire principal, la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Ministère de la Culture et de la Communication, Direction régionale des affaires culturelles, PREFET DE LA REGION PROVENCE - ALPES CÔTE D'AZUR le Conseil général des Bouches-du-Rhône. Pour la Charte culture, il reçoit le soutien des Actions Culturelles d'ARTE de la Ville de Marseille et du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Depuis 2009, la Charte culture est soutenue par les mairies de secteurs des 15/16, 13/14, 11/12, 9/10, 4/5, 2/3. Partenaires médias le guide de vos sorties culturelles Avec le soutien de Quand le meilleur est accessible À tous ! Les Actions Culturelles d’ARTE et le Festival de Marseille ont développé ensemble, depuis de nombreuses années, un compagnonnage fidèle et fécond. Animés par le sentiment très fort que la culture ne vaut que dans le partage, ils ont inventé en 2009 un dispositif exceptionnel de billetterie solidaire : La Charte Culture. Tout au long de l’édition 2014 du festival, deux mille places de spectacles à 1 € seront proposées. ARTE confirme ainsi, une fois encore, son engagement auprès des artistes, au cœur des publics, pour une culture réservée à tous. les actions culturelles d’arte arte.tv/fr/396876.html Twitter : @ActionsCultes Le Festival de Marseille est partenaire de Le Festival de Marseille est membre de 84 – 85 facebook.com/ARTE.actionsculturelles retrouvez également le festival de marseille sur concert.arte.tv Visage programeqxp_Mise en page 1 17/03/2014 14:36 Page 1 VISAGES CENTRE DE LA VIEILLE CHARITÉ Pablo Picasso, Femme au miroir, 1959, Huile et ripolin sur toile, 100 x 81 cm, Fondation Jean et Suzanne Planque, en dépôt au musée Granet, Aix-en-Provence (inv. FJSP 998-132) © cliché Luc Chessex © Succession Picasso 2013 21 FÉVRIER - 22 JUIN 2014 télévision livres musiques spectacle vivant expositions LE MONDE BOUGE TELERAMA EXPLORE CHAQUE SEMAINE TOUTES LES FACETTES DE LA CULTURE renseignements sur musees.marseille.fr Partenaires Médias PARTAGEZ VOTRE ÉMOTION Racontez-nous votre coup de cœur de spectateur sur : [email protected] Conception graphique : Anne Denastas - www.annedenastas.com cinéma NE PASSEZ PAS À CÔTÉ DE CE QUI SE PASSE FRANCE 3 PROVENCE-ALPES partenaire de la création avec LE FESTIVAL DE MARSEILLE VOUS ÊTES AU BON ENDROIT provence-alpes.france3.fr Australie – R.C.S. Paris B 378 899 363 – photos : Getty CHEZ VOUS e u q a t s e ’ L t es ge e t u u o n R i e m t 0 n i 4 o t en La P R o P 4 x 1 u 0 e i 2 V e e R L b s i m u e P t de 8 seP au 2 s R a m du 29 AccédeZ Aux nAvettes mAritimes Avec lA cArte trAnspAss ! L’équipe du Festival Direction artistique Apolline Quintrand Secrétaire générale et coordination de programmation Odile Reine-Adélaïde ⁄ Assistante Marjolaine Bencharel Responsable administrative et financière Anna Tetzlaff Chargée de production et accueil artistes Valérie Pouleau Responsable communication et développement Isabelle Juanco Attachée à la communication Claire Rossi Directeur technique Xavier Fananas ⁄ Assistante Pernette Bénard Chargées des relations avec les publics Elena Bianco, Aurore Frey, Fathia Haski, Julie Moreira-Miguel Protocole et accueil professionnels Flora Nestour Tout nos remerciements à Josette Pisani et toute l’équipe de marseille objectif DansE, Thierry Biskup, Séverine Ollivier et toute l’équipe du Silo, Cornélia Albrecht et toute l’équipe du Ballet National de Marseille et de l’École Nationale Supérieure de Danse de Marseille, Haïm Menahem, Pierrette Monticelli et toute l’équipe du Théâtre Joliette-Minoterie, Michel Kelemenis et toute l’équipe de KLAP Maison pour la Danse, Jean Pierre Ceru et toute l’équipe du Théâtre du Lacydon, Christian Laget et toute l’équipe de l’Alcazar – BMVR, William Benedetto et toute l’équipe du cinéma l’Alhambra, Pascal Neveux et toute l'équipe du FRAC Provence Alpes Côte d'Azur, L’Association des Habitants de l’Unité d’Habitation Le Corbusier, Maxime Tissot et toute l’équipe de l’Office de Tourisme et des Congrès, Jean-Jacques Gilliard et toute l’équipe de l’Espace Culture, ... et à toutes celles et ceux qui, tous les jours, participent de près ou de loin, à la vie du Festival de Marseille. Responsable billetterie Marie Rozet Assistant billetterie Franck Nakache Entretien Cherazad Rahho Stagiaires Juliette Piaton, Hanna Rizzo et Aurélie Ocana Merci à toute l’équipe intermittente, à l’équipe d’accueil et aux stagiaires qui participent à l’édition 2014 du Festival. Conseil d’administration de l’association Festival de Marseille Président Jean-Louis Gastaut ⁄ Vice-Présidente Marianne Cat Trésorier Raymond Jollive ⁄ Trésorière adjointe Corine Vezzoni Secrétaire Sylvie Matheron ⁄ Secrétaire adjointe Jocelyne Imbert Administratrices Catherine Jalinot et Christine Vidal-Naquet Collaborateurs externes Agence de création visuelle Atalante Graphiste Antonin Doussot Relations presse nationale et internationale Dominique Berolatti et Patricia Lopez Relations presse régionale Francis Cossu Réalisation du site internet Pierre Pulisciano, Cédric Lagrand’court et Fabien Bureau Expert comptable Olivier Carvin Commissaire aux comptes Corine Maillard Responsable de la maintenance informatique Christophe Klinka 9090– –91 Direction de la publication Apolline Quintrand Coordination générale Isabelle Juanco Rédaction Francis Cossu (Pro Vinculis) Relecture Myriam Blanc Conception et réalisation Atalante Paris Impression CCI Imprimerie Le Festival de Marseille est membre du Syndeac. Licences d’entrepreneurs de spectacles 2-137032 / 3-137033. Festival de Marseille danse et arts multiples 17, rue de la République 13002 Marseille Tél. +33 (0)4 91 99 00 20 festivaldemarseille.com 92 92–