Jean-Claude Gaudin Maire de Marseille

Transcription

Jean-Claude Gaudin Maire de Marseille
Jean-Claude
Gaudin
Maire
de Marseille
2–
Au carrefour de diverses influences, la 19e édition du Festival de
Marseille favorise une nouvelle fois la circulation des œuvres, des
artistes, des idées, des visions, des intuitions… Du 19 juin au 12 juillet
2014, sa scène sera un espace libre et singulier consacré à la création
contemporaine. Des artistes nationaux et internationaux investiront
la ville, notamment le Silo, le Théâtre de la Joliette-Minoterie, KLAP,
le Ballet National de Marseille, l’Alcazar, l’Alhambra ou encore la Cité
Radieuse, leur imprimant un souffle nouveau dans un esprit cosmopolite et pluridisciplinaire à l’image de la Cité Phocéenne. Cette
année encore, le Festival offrira au public de grands noms de la scène
artistique internationale, des artistes accomplis reconnus redevenant
« jeunes créateurs » par la prise de risques inhérente à chacune de leurs
aventures artistiques. Mission privilégiée que vous vous efforcez d’affiner au fil du temps : renforcer l’espace d’expérimentation, de recherche
de jeunes artistes peu ou pas connus qui tracent des voies d’avenir.
Ainsi, la scène du Festival accueillera différentes compagnies de danse
internationales comme la Vertigo Dance Company d’Israël, Robyn
Orlin, d’Afrique du Sud, Saburo Teshigawara, du Japon, le danseur
américain Kyle Abraham ou encore l’Amérique du Sud sera mise à
l’honneur avec le Colectivo Carretel et Tino Fernández, de Colombie.
Des coproductions ont aussi émergé, en particulier avec Rocío Molina,
avec le KVS et les ballets C de la B de Bruxelles, ou pour 80 000 000 de
vues de Nathalie Négro… Je tiens à féliciter Apolline Quintrand et
son équipe pour avoir, depuis 1996, su inciter et accueillir un public
initié ou éloigné des pratiques artistiques. Ainsi, ces festivaliers sont
conduits à s’ouvrir à de nouveaux champs de perspectives où la diversité de langages et de cultures venus d’ailleurs favorise le dialogue et
la confrontation au monde contemporain et à ses nouveaux enjeux.
De beaux moments de créativité à partager… Bon Festival à tous !
La résistance des lucioles
Apolline
Quintrand
On ne tue pas la lumière,
on ne peut que la suffoquer.
marguerite yourcenar
19e
édition
2–3
La 19e édition du Festival de Marseille s’est construite autour de cette
phrase de l’écrivain Marguerite Yourcenar, mais c’est un metteur en
scène sud-africain, William Kentridge, qui en livre la plus magistrale
et personnelle interprétation. Il est la figure tutélaire de cette nouvelle programmation. Ubu, le monstre qui le hante depuis 1975, est
la métaphore de la politique absurde de l’apartheid, et de tous les
systèmes arbitraires qui broient et spolient l’humanité. Ubu and the
Truth Commission, sa dernière création, plonge au cœur des ténèbres
pour en extraire de beaux et rares fragments lumineux. Décréter
le langage de vérité comme seule alternative à la parodie du pouvoir
requiert du courage politique, de l’éthique, de la dignité. Les artistes
qui donnent vie à cette édition 2014 témoignent des lumières suffoquées, ou au contraire aveuglantes qui bouleversent le cours de
l’histoire de leur pays et de leur vie. Comme si ces œuvres-flammes
échappées de l’Enfer de Dante n’avaient de cesse de se transformer
en trouées lumineuses, symboles de résistance et d’espoir. Que ce
soit en Afrique du Sud, en Colombie, au Japon, en Israël, en Belgique,
aux Pays-Bas, en Égypte, en Espagne, en Palestine ou en France, ce
voyage au cœur de la création parle de la mémoire et de l’oubli, du
vertige de la chute, de destins brisés, de libertés menacées, mais il dit
aussi la force des convictions inaliénables, la fraternité de la rencontre,
la spiritualité qui nous habite ou nous déserte. Il porte le souffle inextinguible de la vie, et en ces temps de trouble profond où l’art et la
culture ne doivent pas baisser la garde, le Festival de Marseille est fier
d’accueillir tous ceux qui démontrent inlassablement que « le théâtre
et la danse peuvent pénétrer à l’intérieur des zones les plus obscures de
la terreur et de la détresse pour une seule raison : être capables d’affirmer, ni avant ni après, sinon en ce même moment, que dans l’obscurité
la lumière est présente » (Peter Brook). Notre engagement sans faille
depuis 19 ans auprès des artistes-lucioles en est le garant.
T
Raymond
D
Vertigo 20
KVS & Théâtre National
Vertigo Dance Company
Première en France
Première en France
2 – 3 juillet
19 – 20 juin
40
6
D
Pavement
D
Attention fragile
Danses en l’R
Cie Éric Languet
3 – 4 juillet
12
44
D
Cinéma
68
Au fil du Festival
T
Robyn Orlin
23 – 24 juin
16
D
Nederlands Dans Theater 2
Gods and Dogs – Jiří Kylián
Postscript – Sol León
et Paul Lightfoot
Cacti – Alexander Ekman
Ateliers de pratique artistique
Conférences
Répétition publique
Restitution d’ateliers
Sortie de résidence
70
D
4 juillet
Un Festival engagé
Teahupoo
48
74
Emanuel Gat
Formation Coline
nagisa oshima
Première en France
23 – 24 juin
In a world full of butterflies…
Si soi-même on ne brûle pas
il n’y a de lumière nulle part.
Kyle Abraham
Abraham.In.Motion
Cuatro Puntos
OS
80 000 000 de vues
Colectivo Carretel
Première en Europe
N.Négro (Pianoandco)
E.Commins ⁄ A.Markeas
25 juin
5 – 6 juillet
20
52
D
D
Mirror and Music
Ballet National de Marseille
26 – 27 juin
Création 2014 – Richard Siegal
Tamago – Leonard Eto
et Yasuyuki Endo
Créations
Infos pratiques
Les lieux du Festival
Réservations
Abonnements
Tarifs et accessibilité
76
Calendrier
Saburo Teshigawara
Karas
24
82
Partenaires
84
L’équipe du Festival
8 juillet
T
Ubu and the Truth Commission
Handspring Puppet
Company
William Kentridge
Première en Europe
28 – 29 – 30 juin
30
Badke
Première en France
30 juin – 1 juillet
er
4–5
D
Diario de una crucifixión
Tino Fernández
Cie l’Explose
Première en France
60
KVS & les ballets
C de la B
36
56
9 – 10 – 11 juillet
D
91
D
Bosque Ardora
Rocío Molina
Avant-première à la création mondiale
12 juillet
64
danse
opéra slam
T théâtre
D
OS
Vertigo 20
Vertigo Dance Company
––––––– Israël –––––––
Dans peu de pays, la culture est aussi liée
à la danse qu’en Israël. Il y règne une formidable liberté
des corps, une incomparable puissance théâtrale,
une diversité des langages hors du commun.
Première en France
6–7
Le Silo
19 – 20 juin
21:00
Vertigo 20
Quand elle parle de Vertigo 20, imaginée pour célébrer deux
décennies de création, la chorégraphe Noa Wertheim – dont
le premier duo, avec son complice Adi Sha’al, porte le nom de
leur compagnie – se souvient d’avoir suivi « les traces de cailloux, comme s’il fallait à nouveau déchiffrer le secret du temps ».
Et c’est avec optimisme qu’elle a repris la route. Dans les pas
de l’histoire d’abord : cette fresque – sculptée à même le corps
virtuose des danseurs – n’est pas sans évoquer l’aventure des
avant-gardes artistiques européennes qui, de la tradition à la
modernité, ont marqué la culture israélienne du corps. Sur la
piste de sa danse ensuite : mystique, poétique, musicale comme
une fête où la mort et la naissance s’entremêlent, où les lignes et
les cercles se rejoignent, où les danseurs se cherchent, se croisent
et se regroupent pour mieux tourner autour de la rondeur du
monde. D’ailleurs, dans son désir de partage et de communion,
le spectacle a la profondeur d’une ronde – forme originelle de la
danse – et pourrait accueillir tout le public, finalement entraîné
à revivre, lui aussi, son histoire intime à travers ce voyage intemporel. Noa Wertheim le répète souvent, elle n’aime pas la distance entre les êtres humains : « Quand je vois quelqu’un, je vois
de l’énergie. Je ne vois pas l’âge, l’origine, je vois un être vivant, une
personne. » C’est sans doute cette philosophie qui a poussé la
chorégraphe à installer sa compagnie aux portes du désert entre
Jérusalem-la-sacrée et Tel-Aviv-la-libérée. Là, à la lisière d’un
pays divisé par ses radicalismes, elle fertilise le sol sur lequel sa
danse peut aujourd’hui s’extraire des dogmes, pour trouver, sans
renier le passé, sa propre spiritualité, son propre enracinement.
15 – 16 – 17 juin
Stages de danse
KLAP (cf. p.71)
20 juin
18:30
Répétition publique
Le Silo (cf. p.73)
8–9
Création 2012
Chorégraphie Noa Wertheim ⁄ Assistant chorégraphe Rina Wertheim Koren
En collaboration avec et interprété par Yael Cibulski, Amos Micah,
Tomer Navot, Sian Olles, Marija Slavec, Eyal Visner, Yuval Lev,
Emmy Maya Wielunski, Gil Kerer, Alon Karniel, Ron Cohen, Dory Aben.
Vertigo 20
Musique Ran Bagno ⁄ Création lumière Dani Fishof – Magenta
Création des costumes et scénographie Rakefet Levy –
School of Theatrical Design ⁄ Construction du décor Yigal Gini
Graphiste Dorit Talpaz Photographe Gadi Dagon ⁄ Cinéaste Elad Debi.
Directrice de tournée Sandra Brown
Commande de la Fondazione Campania dei Festival – Teatro Festival Italia
Coproduction Vertigo Dance Company, Fondazione Campania
dei Festival – Teatro Festival Italia et Israel’s Office of Cultural Affairs.
Ces représentations reçoivent le soutien du Consulat général
d’Israël de Marseille.
Crédit photo : Gadi Dagon.
durée 50 min
tarifs de 31 à 10 € ⁄ abonnement spectacle A
10 – 11
Attention fragile
Danses en l’R ⁄ Cie Éric Languet ––––––– France –––––––
Le handicap physique crée souvent des appréhensions
relationnelles dues à la fragilité et à l’intimité de l’organisme.
Des réactions liées au corps quand il est d’abord
perçu comme définitivement différent. Des peurs
irrationnelles que la danse, elle, transforme
en surcapacité.
12 – 13
Esplanade du
Théâtre
Joliette-Minoterie
23 – 24 juin
19:00
Attention fragile
Depuis dix ans, Éric Languet, installé à La Réunion, travaille à
transformer les différences physiques en liens. La danse devenant
ce moyen de sortir des corps abîmés de l’immobilité sociale, de
les intégrer dans un acte créatif capable de redéfinir les contours
d’une perception faussée par la peur et la méconnaissance.
Souvenez-vous : le corps différent n’a pas toujours été des nôtres.
Du fait de sa dissemblance, c’est son humanité même qui a été
déniée. Ce qui dérange ? Cette instabilité de la nature qui a permis une altérité remarquable inspirant, aujourd’hui encore, des
sentiments mêlés. Comment dépasser ce trouble généré par
un corps dont les malformations sont instinctivement appréhendées comme insurmontables ? Il aura fallu attendre le xxe siècle
et la psychanalyse pour que des personnes souffrant de handicaps physiques réintègrent la communauté humaine. Il aura fallu
que les nouvelles technologies se développent (cœurs artificiels,
prothèses high-tech, articulations bioniques) pour que l’incapacité devienne enfin une surcapacité. Dans Attention fragile,
deux danseurs développent cette philosophie de plus en plus
partagée dans le monde de l’art aujourd’hui. Sur le plateau, une
jeune danseuse croise le chemin d’un danseur en fauteuil roulant.
Ils sont différents, comme tous les êtres humains. Ils s’apprivoisent, en se souriant d’abord, chacun partant à la recherche de
l’autre, jusqu’à dévoiler sa part intime. Attention fragile, c’est
une rencontre, un échange, au cours desquels l’on découvre que
l’incompréhension tient moins aux malformations physiques
d’un individu qu’au regard de celui qui s’y confronte. Le plus
fragile n’étant pas celui que l’on croit…
Création 2012
Chorégraphie
Éric Languet ⁄ Assistante
Marriyya Evrard
Interprètes
Marriyya Evrard, Wilson Payet.
Production
Danses en l’R - Cie Éric Languet.
Crédit photo : Jean Noël Enilorac.
durée 25 min
entrée libre
25 juin
Atelier de danse intégrée
Théâtre
Joliette-Minoterie
(cf. p.71)
14 – 15
In a world full of butterflies,
it takes balls to be a caterpillar…
some thoughts on falling…
Robyn Orlin
–– Afrique du Sud ––
L’apartheid a forgé sa compréhension du monde
et du rôle de l’artiste. Depuis, son langage de vérité
dénonce ces systèmes qui cognent les individus. Aujourd’hui,
le rire de Robyn Orlin, ses joies sauvages, ses paysages recyclés,
ses mythes irrités, invitent aux noces de tout ce qui vit.
Comment ? En débusquant, derrière la colère, cette
beauté qui résiste en se transformant.
16 – 17
Théâtre
Joliette-Minoterie
23 – 24 juin
21:00
In a world full
of butterflies,
it takes balls to be
a caterpillar…
some thoughts
on falling…
Le public a du mal à s’installer confortablement dans la salle :
des tentes gisent sur les fauteuils. Il est donc invité sur scène,
jusqu’à ce qu’Élisabeth Bakambamba Tambwe, irrésistible dans
sa folle quête de liberté, pestant contre sa chorégraphe, demande
à l’« envahisseur » de remettre de l’ordre et de « libérer la zone ».
Commence alors un invraisemblable solo-métamorphose. La
tente qui l’abritait devient costume, change de forme, de couleurs,
de genre. Permet à la danseuse de se glisser dans les chaussures
d’une artiste qui se bat pour son statut, ou dans le corset d’une
chanteuse qui s’endort en plein play-back de Nina Simone, avant
de se rendre à l’évidence : « Je ne serai jamais un papillon. »
Lorsque Éric Languet, venu de l’Opéra de Paris, entre à son tour,
lui aussi s’oppose à la chorégraphe : il fustige ses titres-énigmes
« que personne ne comprend », refuse de tomber, réclame l’envol.
Il apparaît, facétieux, évoquant Giselle tout en transfigurant
son amour du surf sur ses pointes. Et devient majestueux quand,
suspendu à sa barre de danse, il s’accroche à la vie malgré les vents
qui balayent. Lui aussi se métamorphose mais, comme l’ange
de Wim Wenders, il renonce à ses ailes et se (mor) fond dans le
monde en pensant à ses rêves, eux aussi descendus sur Terre.
Deux solos « comme on tombe des nues » dans lesquels les interprètes sont à la fois acteurs désabusés et spectateurs amusés de
leur chute réelle et métaphorique. Même si, pour Robyn Orlin,
la chute n’est que le point de départ de cette puissante allégorie
du xxie siècle. De cette réflexion urgente, vivante, parfois sauvage,
sur le combat sans merci que l’élan créateur livre à nos sociétés
quand il ne veut plus subir leur instabilité.
Création 2013
Deux propositions de Robyn Orlin.
Avec Élisabeth Bakambamba Tambwe et Éric Languet.
Solo d’Élisabeth Bakambamba Tambwe
Création lumière Laïs Foulc ⁄ Costumes Birgit Neppl ⁄ Son Cobi von Tonder.
Solo d’Éric Languet
Création lumière Laïs Foulc ⁄ Costumes Birgit Neppl.
Régisseur général Thabo Pule ⁄ Régisseur lumière Thomas Cottereau
Administration et diffusion Damien Valette, www.jgdv.net
Coordination Julie Lucas.
Production City Theater & Dance Group, Damien Valette Prod
Coproduction TEAT Champ Fleuri – TEAT Plein Air, Théâtres
départementaux de la Réunion, Théâtre de la Bastille (Paris),
Festival d’Automne à Paris ⁄ Avec l’aide de l’Espace des arts,
scène nationale de Chalon-sur-Saône ; la Ferme du Buisson, Scène
nationale de Marne-la-Vallée ; le Manège de Reims, Scène nationale ;
Danses en l’R ; Le Hangar, Centre chorégraphique Éric Languet
dans le cadre des accueils studio des compagnies et du Théâtre
du Grand Marché, Centre dramatique de l’Océan Indien.
Remerciements à Philippe Lainé.
Crédit photo : Thomas Lachambre.
durée 1 heure 30
tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B
14 juin
Focus Robyn Orlin
Cité Radieuse
(cf. p.68)
18 – 19
Partie I Teahupoo Emanuel Gat
Formation Coline
––– Israël ⁄ France –––
Partie II
Cuatro Puntos Colectivo Carretel
Première en Europe
–––––– Colombie ––––––
Au xixe siècle, la découverte des arts faisait partie
de l’éducation de la jeunesse. Des voyages réputés pour former
l’esprit et forger le caractère. C’est ce que démontre
ce programme aussi inédit que surprenant, qui fait dialoguer
la danse puissante du chorégraphe israélien Emanuel Gat,
interprétée par les jeunes danseurs de Coline, et celle,
urgente, des jeunes danseurs-chorégraphes du Collectif
Carretel, venus de Bogotá.
20 – 21
KLAP
25 juin
21:00
Teahupoo
&
Cuatro Puntos
Coline s’est distinguée des écoles de danse en plaçant la transmission et la création au cœur de son enseignement. Ici, les interprètes en formation professionnelle travaillent avec des chorégraphes venus d’horizons différents. Une politique qui trouve des
prolongements internationaux. L’Israélien, c’est Emanuel Gat,
habitué à chorégraphier pour de grandes compagnies, comme le
Ballet de l’Opéra de Paris. Pour Coline, il a imaginé Teahupoo, du
nom d’un petit village de la côte sud-ouest de l’île de Tahiti. Nom
que l’on peut traduire par « le lieu des crânes », rappelant les massacres qui ont frappé les habitants de ce côté du Pacifique Sud.
Tout en continuant à explorer les forces humaines et mécaniques
qui génèrent sa danse, le chorégraphe connu pour oser tous les
rapprochements, toutes les sensualités, s’est inspiré de Bach afin
d’évoquer le destin oublié de ce territoire. À l’intensité de la partition pour violon seul, répond la dynamique du mouvement qui
évoque les flux de l’Océan fouettant le rivage. Les Colombiens,
ce sont les jeunes danseurs-chorégraphes du collectif Carretel,
installés à Bogotá, où ils doivent gagner leur liberté en travaillant
comme ouvriers. Ils dansent Cuatro Puntos. Une pièce dont
le seul horizon est un carré marqué au sol qui, en se déformant
et se reformant comme un piège, contraint les danseurs. Pour
leur survie, ils multiplient les points de contact et, malgré la pression environnante, s’unissent dans une même volonté de vivre
ensemble. Une pièce d’une intensité surprenante qui met l’accent
sur la capacité de la violence à s’autoalimenter. Une danse à
l’image de ce collectif en perpétuelle combustion qui, dans un
combat singulier avec le sol, multiplie les tentatives d’envol.
Teahupoo – Emanuel Gat ⁄ Formation Coline
Création 2013 Chorégraphie Emanuel Gat ⁄ Création pour treize danseurs
Création lumière Emanuel Gat ⁄ En collaboration avec Sansom Milcent
Régie lumière Yvan Guacoin ⁄ Musique J.S. Bach – Allemanda et Ciaccone,
extraits de la deuxième Partita en ré mineur pour violon seul interprétés
par Itzhak Perlman ⁄ Costumes Emanuel Gat.
Avec les danseurs de la formation professionnelle Coline
(session 2012-2014) Lena Angster, Marine Caro, Moussa Camara, Sijia Chen,
Maëva Coelo, Paul George, Jessie-Lou Lamy-Chappuis, Clément Lecigne,
Diego Lloret, Eva M’Doihoma, Clara Protar, Marion Peuta.
Une production de Coline avec le soutien de la Régie culturelle Scènes et
Cinés Ouest-Provence ⁄ Théâtre la Colonne de Miramas ⁄ En partenariat
avec le Théâtre de l’Olivier ⁄ Scènes et Cinés Ouest-Provence.
COLINE bénéficie de subventions de la Ville d'Istres, du Conseil Régional
PACA (compétences Culture et Formation Professionnelle)
ainsi que du Conseil Général des Bouches du Rhône.
Cuatro Puntos – Colectivo Carretel
Création 2010 Création collective ⁄ Coordination artistique
Yenzer Pinilla García, Nelson Martínez.
Danseurs Vanessa Henriquez Gámez, Yenzer Pinilla García,
Diana Salamanca Torres, Ingrid Londoño Pérez, Ricardo Villota,
Diego Alexander Fetecua Sarmiento, César Agusto García Rojas,
Asdrubal Robayo Salcedo, Nelson Martinez, Angelica Acuña.
Technicien Luis David Cáceres ⁄ Musiciens David Leonardo Montes,
Mateo Mejía Mejía ⁄ Costumes Camila Chávez ⁄ Production
Laura Barragán Rodríguez.
Avec le soutien du Ministère de la Culture de Colombie.
Représentation en collaboration avec Coline et en partenariat avec
le Théâtre de l’Olivier, Scènes et Cinés Ouest Provence.
Crédit photo : Ivan Parra (Colectivo Carretel).
durée 25 min – entracte – 50 min
tarif 10 € ⁄ spectacle hors abonnement
25 juin
18:30
Sortie de résidence
KLAP (cf. p.73)
22 – 23
Mirror and Music
Saburo Teshigawara ⁄ Karas
––––––– Japon –––––––
Longtemps la danse japonaise a été réduite à ses ténèbres,
à la violence d’Hiroshima. Depuis ce choc existentiel,
une nouvelle génération est apparue, dont le rapport
au monde, plus immédiat et violent, s’est traduit
par la formidable utilisation des nouvelles technologies,
de leurs flux dématérialisés. Pendant ce temps,
Saburo Teshigawara, fasciné par les renaissances,
est toujours resté concentré sur la fragilité de l’Univers
et de sa respiration : la vie.
24 – 25
Le Silo
26 – 27 juin
21:00
Mirror
and
Music
Difficile de décrire un spectacle comme celui de Saburo
Teshigawara. Pour que les images aient un sens, il faudrait poser
que le maître japonais s’est forgé un style capable, par la seule
puissance de ses corps-lianes, de révéler des espaces aussi infimes
qu’infinis qui sont le contraire de la continuité du monde telle
que nous la percevons. Noir sur scène. Jusqu’à ce que, le temps
d’un éclair, le plateau s’irradie de lumière. Découvrant les corps
des sept danseurs, dont Saburo Teshigawara. Noir à nouveau.
La perturbation revient, disparaît, plusieurs fois, de plus en
plus vite, l’espace est en syncope : « Au début, je ne laisse voir
que des changements de lumière. On ne voit pas bien, seulement un
clignotement. Cela me permet d’aiguiser la vue du public. » Car
la lumière, celle qui va se refléter dans les miroirs dorés avant
de se diffracter à nouveau pour danser avec la musique baroque,
est bien plus qu’un décor ou une expérience électrique : « La
lumière est une image qui donne une sensation, extrêmement complexe et diversifiée, du temps autour de nous. Elle forme des couples
comme éternité et moment éternel, respiration et souffle de la vie.
Elle a deux sens, qui ne sont pas des voies différentes. » Avec
une économie spectaculaire, Mirror and Music est une nouvelle
plongée dans les inframondes que le chorégraphe explore avec
une continuelle délicatesse. Plus exactement, dans ces vibrations, invisibles à l’œil nu, qui constituent une partie tangible
de la matière. Passée au prisme des corps, ces vibrations quasi
palpables dessinent des mondes insoupçonnés. De vastes territoires à explorer, poèmes de nos forces vitales et spirituelles :
« Le corps de chacun d’entre nous réagit différemment aux lois de la
26 – 27
Mirror
and
Music
physique. Parce que notre corps est avant tout liquide, fluide et que
par conséquent notre organisation interne change en permanence,
renaît, se renouvelle, se réorganise. C’est la puissance de l’énergie de
la vie. » Une puissance qui affirme que la danse, comme la vie,
n’est que resurgissement : « Pour moi la danse est une action basée
sur la réorganisation du flux de la vie. C’est pour cela qu’il n’y a pas
à s’inquiéter de la répétition du mouvement, car chaque fois l’élément déclencheur est nouveau. » Parfois il s’arrête. Couchés sur
des plans inclinés, les danseurs sont immobiles, le temps semble
s’être évanoui : « Atteindre le silence total est impossible, parce que
vous êtes en vie. Ne plus bouger du tout, jusqu’au mouvement zéro, est
affaire d’imagination. L’immobilité est donc une relation entre soi et
quelque chose d’autre. J’aime particulièrement rechercher une belle
sensation du temps dans l’immobilité. Car même quand la danse
s’arrête, elle est mouvement. » Atteindre le silence total n’est
pourtant pas tout à fait impossible : « J’explique souvent à mes
danseurs que le corps peut s’arrêter, c’est-à-dire, bien sûr, mourir, mais
que les choses continueront pourtant… Je voudrais faire comprendre
que tout cela participe d’une énergie fabuleuse toujours en mouvement, peu importe là où l’on se situe. » Sa danse serait-elle un
axis mundis, ce point de connexion entre l’homme et l’Univers ?
« J’essaie plutôt d’exprimer quelque chose d’invisible. Ce quelque
chose n’a pas de forme spécifique, c’est plutôt une forme qui s’efface,
qui est constamment en train d’apparaître et de disparaître. Je me
sens proche de ce qui est en train de disparaître, plutôt que de ce qui
essaie de se stabiliser », conclut Saburo Teshigawara. Troublant.
Création 2009
Chorégraphie, conception des décors, lumières et costumes
Saburo Teshigawara ⁄ Compilation musicale Saburo Teshigawara,
Izumi Nakano.
Danseurs Saburo Teshigawara, Rihoko Sato, Eri Wanikawa,
Kafumi Takagi, Rika Kato, Mie Kawamura, Didda ⁄ Coordination
technique & régie lumière Sergio Pessanha ⁄ Régisseur son Tim Wright
Régie plateau Markus Both.
Première 25 septembre 2009 au New National Theatre Tokyo
Production Karas - New National Theatre Tokyo ⁄ Administration Karas
Production, tournées Epidemic (Richard Castelli, Chara Skiadelli,
Florence Berthaud, Claire Dugot).
Crédits photo : Sakae Oguma (p.25) ⁄ Bengt Wanselius (p.27).
durée 1 heure 15
tarifs de 31 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle A
28 – 29
Ubu and the Truth Commission
Handspring Puppet Company
William Kentridge –– Afrique du Sud ––
Avec William Kentridge, la pataphysique, cette science
des solutions imaginaires qui s’attaque à l’exercice délirant
du pouvoir, n’a jamais aussi bien collé à notre époque.
Les marionnettes de la Handspring Puppet Company donnent
un sens inattendu à la férocité des personnages d’Alfred Jarry.
Aux côtés des acteurs, elles révèlent les non-dits de l’histoire
en allant au bout du langage de vérité initié par Mandela.
Première en Europe
30 – 31
Théâtre
Joliette-Minoterie
28 – 29 – 30 juin
21:00
Ubu
and the Truth
Commission
Même anglophone, blanc, maigre, moustachu et en slip, Père
Ubu ne change pas. Despote lâche et corrompu, il nie en bloc
ses responsabilités. Toutes. Et qu’importe si ses actes reviennent
chaque nuit hanter son sommeil : non, il n’a pas torturé, mutilé,
égorgé, éventré, esquinté, écartelé… Quant à Mère Ubu, elle ne
veut toujours pas reconnaître sa destitution. La réalité de ce
duo cynique ressemble bien à ce vautour mécanique aux sinistres
battements d’ailes et à ce chien à trois têtes qui, tout au long du
spectacle, sont comme les incarnations de leurs monstres intérieurs. Et les témoins de leurs crimes ne manquent pas : les
marionnettes de grande taille, manipulées à vue, racontent en
swahili, avec une infinie délicatesse, ceux dont ils ont été les victimes. Les décors eux aussi se souviennent : ils servent d’écrans
à l’explosion et à la recomposition de dessins en noir et blanc et
d’images qui illustrent, crûment, la violence d’un système arbitraire. Ce n’est pas la première fois que le Sud-Africain William
Kentridge, ce poète, peintre, plasticien, cinéaste, auteur, acteur,
graveur, scénographe, qui s’est fait reconnaître par ses transgressions et ses croisements de genres, lui dont l’œuvre passe du
dessin à l’estampe, de la vidéo au théâtre et à l’opéra, s’empare
du personnage d’Alfred Jarry. William Kentridge côtoie Ubu
depuis 1975 et ses débuts dans l’art. Il le retrouve en 1996, avec
Deborah Bell et Robert Hodgins pour en faire un court-métrage
d’animation, puis en 1997 avec la Handspring Puppet Company
et Robyn Orlin. Soit tout juste un an après l’ouverture de la
Truth and Reconciliation Commission mise en place par Nelson
Mandela pour enquêter sur les violations des droits de l’homme
22 juin
21:00
Soirée William Kentridge
Alhambra (cf. p.68)
32 – 33
Ubu
and the Truth
Commission
commises durant l’apartheid et pour entendre les témoignages
des victimes et ceux des agents de la répression. Pour le metteur
en scène, « d’un point de vue sud-africain, Ubu est une métaphore
particulièrement puissante de la politique absurde de l’apartheid,
présentée par l’État comme un système rationnel ». Qu’en est-il
en 2014 ? « Pendant des décennies la souffrance de tout un chacun
était niée, soumise au projet plus ample de la libération des masses.
Il est aujourd’hui possible d’entendre, à travers les témoignages, des
façons de penser qui donnent forme au souvenir et au deuil. » Si le
principe des audiences publiques a contribué à libérer la parole,
à nommer les exactions, tout indique que la réconciliation nationale et la construction d’une identité nouvelle sont inconciliables
avec l’oubli. Une vision, politiquement encore à partager avec
le plus grand nombre, qui ne cherche pas à cacher l’urgence de
sa réflexion sophistiquée sur le mensonge et l’apparence, l’artificiel et le réel, le pouvoir et le vouloir. Il faut aller jusqu’au bout
du langage de vérité. Dix-sept ans après sa première version
scénique, le metteur en scène semble prévenir à nouveau : ne pas
atteindre le langage de vérité, c’est ne pas totalement changer la
nature du système. C’est, une fois de plus, reporter sur les générations futures cette responsabilité, alors qu’elles auront d’autres
combats à livrer… Le saviez-vous ? Dans la famille proche de
William Kentridge, on compte : la première femme avocate en
Afrique du Sud, un parlementaire emprisonné dans les années
1920, un célèbre défenseur des victimes de l’apartheid et une des
fondatrices du Legal Ressources Center, assistance judiciaire aux
personnes démunies. By my green candle ! Ubu peut trembler.
Création 1997, reprise 2014
Conception et mise en scène William Kentridge ⁄ Assistant à la mise en scène
Janni Younge ⁄ Texte de Jane Taylor avec les marionnettes d’Adrian Kohler.
Équipe artistique : Metteur en scène William Kentridge ⁄ Assistant à la
mise en scène Janni Younge ⁄ Auteur Jane Taylor ⁄ Marionnettes,
Costumes et Décors Adrian Kohler ⁄ Création lumière Wesley France ⁄
Chorégraphie originale Robyn Orlin ⁄ Compositeurs Warrick Sony
et Brendan Jury Avec Busi Zokufa, Dawid Minnaar, Gabriel Marchand,
Mongi Mthombeni, Mandiseli Maseti.
Équipe technique : Directeur technique et directeur de tournée
Wesley France ⁄ Régisseur et opérateur vidéo Jessica Mias-Jones
Ingénieur son Simon Mahoney.
Production : Producteur exécutif Basil Jones ⁄ Directeur Janni Younge
Producteur James Nilsen
Comptable et administratrice de la compagnie Melanie Roberts.
Production Handspring Puppet Company ⁄ Producteur associé Quaternaire
Coproduction Edinburgh International Festival (Royaume-Uni),
The Taipei Arts Festival and Taipei Culture Foundation (Taïwan),
Festival de Marseille _ danse et arts multiples (France),
Onassis Cultural Centre (Grèce), Cal Performances Berkeley (États-Unis),
BOZAR Brussels (Belgique).
Handspring Puppet Company est représenté par Quaternaire
Sarah Ford (www.quaternaire.org).
Coproduction Festival de Marseille.
Crédits photo : Ruphin Coudyzer (p.31) ⁄ William Kentridge (p.33).
durée 1 heure 30
tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B
34 – 35
Badke
KVS, les ballets C de la B
& A. M. Qattan Foundation
Koen Augustijnen, Rosalba Torres Guerrero,
Hildegard De Vuyst
–––––– Palestine ––––––
En Palestine, malgré la guerre, la danse dialogue
avec le monde mais aussi avec les styles. D’ailleurs,
dans cette nation fragmentée, isolée, c’est par la tradition,
comme souvent sur cette rive de la Méditerranée,
que les danseurs approchent le monde d’aujourd’hui,
fureur de vivre chevillée au corps.
Première en France
36 – 37
Grand Studio du BNM
30 juin – 1er juillet
21:00
Badke
Dabke, c’est le nom d’une danse populaire pratiquée du Liban
à la Syrie. Badke : c’est le titre anagramme de ce spectacle, fruit
d’une collaboration durable entre le KVS, les ballets C de la B et
l’A.M. Qattan Foundation qui accompagnent, depuis 2006, de
jeunes artistes palestiniens. Badke, c’est un mot détourné pour
mieux déplacer le regard occidental sur cette région du MoyenOrient. Une sonorité qui claque comme l’espoir du futur exaltant
que ces dix danseurs et comédiens appellent, de Gaza à Ramallah.
Car Badke est avant tout un spectacle-ouragan-de-sourires, de
corps bondissants. Une heure d’un étonnant moment de danse.
Tout commence dans le noir avec le son des voix, des corps qui se
déplacent, des pieds qui frappent le sol. Premiers balbutiements
d’une ronde qui, bientôt, va surgir en pleine lumière et entraîner
son monde dans un tourbillon de couleurs et de plaisir. Un
instant, la musique s’interrompt tandis que les lumières s’éteignent. Alerte, couvre-feu, coupure accidentelle de l’approvisionnement électrique ? La pièce, indomptable, reprend et, emportée
par l’irrésistible musique de Naser Al-Faris, fait tanguer la salle.
Badke, ce sont aussi des séquences plus intimes qui permettent
aux spectateurs de surprendre des moments inattendus de tendresse, de douleur, d’affrontement, de solitude. Oui, parfois
les danseurs s’échappent du groupe pour faire l’expérience de
leurs individualités. Mais ils reviennent, comme ils retournent
à leur présent encerclé avec de nouveaux désirs. Badke, c’est
une profondeur joyeuse qui affirme le formidable potentiel d’une
génération à penser les conditions de la liberté et de son avenir.
Création 2013
KVS & les ballets C de la B ⁄ Concept et création
Koen Augustijnen,
Rosalba Torres Guerrero et Hildegard De Vuyst ⁄ Assistante régie
Zina Zarour ⁄ Bande sonore Naser Al-Faris montée par Sam Serruys
Costumes Britt Angé ⁄ Création et régisseur lumière Ralf Nonn
Régisseur son Steven Lorie.
En collaboration avec et interprété par
Fadi Zmorrod, Ashtar Muallem, Farah Saleh, Yazan Eweidat, Salma Ataya,
Ayman Safiah, Samaa Wakeem, Mohammad Samahnah, Samer Samahnah,
Maali Maali (aussi créé par Ata Khatab).
Production KVS, les ballets C de la B et A. M. Qattan Foundation
Gestion de tournées Nicole Petit ⁄ Coproduction Zürcher Theater
Spektakel, les Théâtres de la Ville de Luxembourg,
Festival de Marseille_danse et arts multiples.
Coproduction Festival de Marseille.
Crédit photo : Danny Willems.
durée 60 min
tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B
1er juillet
15:00
Cours de danse Dabke
Grand Studio du BNM
(cf. p.71)
38 – 39
Raymond
KVS & Théâtre National
Thomas Gunzig, Manu Riche, Josse De Pauw
–––––– Belgique ––––––
Qu’y a-t-il de commun entre un stade de foot
et une salle de spectacles ? Le terrain de jeu ? Les gradins ?
La lumière ? Les spectateurs ? Le match ?
Les applaudissements ? L’attente fébrile de la victoire ?
Au théâtre, la société, qui a besoin d’exploits, cherche
une autre magie : voir éclater sa vérité,
quel que soit le score.
Première en France
40 – 41
Théâtre
Joliette-Minoterie
2 – 3 juillet
21:00
Raymond
« Raymond était un homme flamboyant. » Celui dont on parle,
c’est le légendaire Raymond Goethals, entraîneur qui a emmené
l’OM à son titre de champion d’Europe. Mais n’attendez pas
de ce spectacle une fiction documentaire revenant sur les événements de son incomparable carrière. Cette pièce ne s’inspire des stratégies sportives d’attaque et de défense que pour
en extraire le suc d’un conte sur l’existence. Celle, universelle,
d’un personnage moins tendu par l’action qui se déroule devant
lui que par la vie qui le rattrape. Des coulisses, « caché par le
soleil de novembre », à grands coups de schémas et de théories,
Raymond se raconte. Son père, son enfance, sa mère, les autres,
« ces pourrisseurs de jeux », les femmes, sa femme. Derrière lui,
les images de son roman intérieur défilent, trop rapidement
maintenant : « Tu sais combien de temps a duré cette action ?
Dat heeft vijf seconden geduurd ! » Il parle sans fausse pudeur,
comme il pense, dans sa langue à lui, magma cocasse et truculent
de français et de néerlandais : « Et là d’un seul coup… Op de
moment zélf… Tu comprends plein de choses sur la vie… het is
simpel. » Mais comme elle a déjà marié toutes les métaphores,
osé tous les combats, sa langue à lui est intelligible sans surtitrage. Cette langue, c’est aussi celle du théâtre, les mots de
Jarry, disloqués, déformés, les mots-valises que Beckett adorait.
Une langue absurdement simple qui vise la vérité du langage.
Vérité dont s’est emparé Josse De Pauw, acteur qui a l’arme des
grands : une simplicité férocement acquise. Et il en faut de la
force et de l’humilité pour déchirer les masques de la métaphore,
pour débusquer les mots universels derrière ceux de Raymond.
Création 2012
Compagnie KVS & Théâtre National ⁄ Texte Thomas Gunzig
Mise en scène Manu Riche ⁄ Interprétation Josse De Pauw
Scénographie Herman Sorgeloos (décor, lumière, costumes)
Traduction & dramaturgie Mieke Verdin & Josse De Pauw
Concept son Bart Aga.
Production KVS & Théâtre National.
Crédit photo : Danny Willems.
durée 1 heure 35
tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B
42 – 43
Pavement
Kyle Abraham ⁄ Abraham.In.Motion
––––– États-Unis –––––
De l’esclavage au bal d’investiture de Barack Obama,
des claquettes à la lutte pour les droits civiques, la danse noire
a accompagné les combats qui ont bâti l’histoire américaine.
Aujourd’hui, la nouvelle génération continue à interroger
et à défier les rapports entre danse et appartenance,
entre spectacle et culture.
Première en France
44 – 45
Grand Studio du BNM
3 – 4 juillet
21:00
Pavement
Plus que jamais la danse noire américaine est métissée. Depuis
qu’elle est sortie de la ségrégation culturelle grâce à ses aînés
– Alvin Ailey, Bill T. Jones –, une nouvelle génération a pris la
route et multiplié les points de contact, souvent vers l’Afrique.
Pour son retour aux sources, Kyle Abraham, lauréat du prestigieux prix MacArthur 2013, a choisi, lui, de rester aux ÉtatsUnis. Dans la rue, plus précisément. Celles de Homewood et de
Hill District, quartiers de Pittsburgh qui, dans les années 1950,
abritaient les entresols où se produisaient Ella Fitzgerald et Duke
Ellington. Un demi-siècle plus tard, le chorégraphe regarde
ce que sont devenus les berceaux de cette contre-culture. Ils
sont ravagés par les guerres de gangs et la violence policière, le
crack et la pauvreté. Pavement est une transposition de cette
évolution de la condition des Noirs américains qui, en ce début
du xxie siècle, se délabre toujours plus dans les marges. Un sujet
électrique, comme le vocabulaire de ce jeune chorégraphe dont
les inspirations tiennent autant de Merce Cunningham que de
Michael Jackson, du hip-hop que des avant-gardes américaines,
du classique que du théâtre. Une pièce qui évoque les multiples visages de cette histoire urbaine marquée par « la constante
quête de ce billet de loterie que représente la liberté ». Mais comment construire sur cette croyance ? Une réponse est esquissée : menottés, les six danseurs se réfugient au milieu de corps
empilés, se débattant pour faire face au regard de ceux qui les
plaquent au sol. Ils font bloc et montrent une solidarité puissante. Des liens depuis longtemps garants d’une liberté certaine,
encore trop contrainte…
Création 2012
Chorégraphie Kyle Abraham en collaboration avec Abraham.In.Motion
Dramaturgie Charlotte Brathwaite ⁄ Conseillère artistique Alexandra Wells
Création costumes Kyle Abraham Scénographie & création lumière
Dan Scully ⁄ Relations avec les publics Maritza Mosquera ⁄ Montage son
Sam Crawford ⁄ Vidéo – avec l’aimable autorisation de Chris Ivey.
Danseurs Kyle Abraham, Matthew Baker, Rena Butler, Chalvar Monteiro,
Jeremy « Jae » Neal, Maleek Washington et Eric Williams.
Musique J.C. Bach, Jacques Brel, Benjamin Britten, Antonio Caldara,
Sam Cooke, Colin Davis, Emmanuelle Haïm, Heather Harper,
Donny Hathaway, Edward Howard, Concerto Köln, Philippe Jaroussky,
Le Cercle de l’Harmonie, Alan Lomax, Ensemble Matheus,
Fred McDowell, Hudson Mohawke, Alva Noto, Jérémie Rhorer,
Ryuichi Sakamoto, Carl Sigman, Jean-Christophe Spinosi et Antonio Vivaldi.
Crédit photo : Steven Schreiber.
durée 60 min
tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B
1er juillet – 5 juillet
Ateliers et stage
BNM (cf. p.72)
4 juillet
14:30
Conférence dansée
Grand Studio du BNM
(cf. p.72)
46 – 47
Nederlands Dans Theater 2
Gods and Dogs – Jiří Kylián
Postscript – Sol León et Paul Lightfoot
Cacti – Alexander Ekman
–––––– Pays-Bas ––––––
En 1959, vingt-deux danseurs du Ballet néerlandais
se libèrent de l’institution classique. Dix-neuf ans après,
le Nederlands Dans Theater, aujourd’hui l’une des
plus grandes compagnies de danse contemporaine au monde,
imagine NDT2, et parie sur le talent de jeunes
danseurs et chorégraphes aux personnalités singulières
qui interprètent ce programme.
48 – 49
Le Silo
4 juillet
21:00
Nederlands
Dans Theater 2
C’est Jiří Kylián, l’âme du Nederlands Dans Theater, qui ouvre ce
programme avec Gods and Dogs, sa dernière grande création. On
y retrouve ce goût prononcé pour les lumières qui s’évanouissent
au bord du plateau, ce style parfaitement fluide et musical, bijou
de virtuosité technique et de sensualité. Pourtant l’opus est
savamment désaxé, comme le décor : un rideau à franges support
de sombres aurores boréales dont s’approche un chien puissant
qui n’a rien d’amical. Le monde du chorégraphe est comme
hanté par des questionnements intimes sur les limites séparant la normalité de l’étrangeté. Changement d’univers avec
Postscript, du tandem Sol León et Paul Lightfoot, aujourd’hui
à la tête de la prestigieuse maison. Une création interprétée sur
des musiques du compositeur Philip Glass jouées en live. Une
pièce au graphisme envoûtant, où des panneaux percés de portes
composent un couloir temporel déformant qui rend hommage à
l’univers néogothique de la photographe Desiree Dolron, dont
les références ne sont pas sans évoquer la peinture flamande.
Le final est assuré par Alexander Ekman, jeune chorégraphe
de vingt-neuf ans. À genoux, les danseurs sont postés sur un
carré de scène transportable. Le ton est donné : les corps seront
entièrement dévoués aux rythmes de Haydn, de Beethoven, de
Schubert… Avec Cacti, le Suédois qui aime autant la danse
que la vidéo, le travail plastique que les installations chorégraphiques, s’empare de la virtuosité néoclassique de la compagnie,
n’hésitant pas à transformer avec humour les danseurs en robots
mécanisant le mouvement. Un tourbillon scénique qui révèle
une danse sensuelle et majestueuse.
Gods and Dogs an unfinished work
Création 2008 Chorégraphie Jiří Kylián ⁄ Mise en scène Gerald Tibbs
Musique Jiří Kylián (concept), Dirk Haubrich, Ludwig van Beethoven,
Quatuor à cordes Opus 18, n° 1 en fa majeur (1799), Allegro con brio,
Adagio affettuoso ed appassionato ⁄ Lumières Kees Tjebbes
Décors Jiří Kylián ⁄ Costumes Joke Visser ⁄ Projection vidéo
Tatsuo Unemi, Daniel Bisig.
Postscript
Création 2005 Chorégraphie Sol León et Paul Lightfoot ⁄ Musique
Philip Glass : 1. Strung Out for Amplified Violin (solo) (1967) ;
Metamorphosis One to Five for Piano (1988) 2. Metamorphosis One 3.
Metamorphosis Two ⁄ Costumes et décors Sol León et Paul Lightfoot
Lumières Tom Bevoort ⁄ Musiciens Cécile Huijnen, violon ;
Jan Schouten, piano.
Cacti
Création 2010 Chorégraphie Alexander Ekman.
Musique Joseph Haydn : Sonate n° V Sitio de Die sieben letzten Worte
unseres Erlösers am Kreuze, Hoboken XX, 1B | Ludwig van Beethoven :
Quatuor à cordes n° 9 en do majeur, Opus 59, section d’Andante con
moto quasi allegretto | Franz Schubert : Presto du quatuor à cordes Der Tod
und das Mädchen, arrangé pour l’orchestre par Andy Stein et pour
le quatuor à cordes par Gustav Mahler | Allegro de Joseph Haydn
du Quatuor à cordes Opus 9, n° 6 en la majeur enregistré par Harmen
Straatman : Tinta Schmidt von Altenstadt (premier violon), Saskia Viersen
(second violon), David Marks (violon alto), Artur Trajko (violoncelle)
Lumières Tom Visser ⁄ Décors et costumes Alexander Ekman
Textes Spenser Theberge.
Crédit photo : Rahi Rezvani.
durée 1 heure 55 avec entracte
tarifs de 31 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle A
50 – 51
80 000 000 de vues
Nathalie Négro (Pianoandco) ⁄
Eli Commins ⁄ Alexandros Markeas
––––––– France –––––––
Les risques étaient nombreux, mais un besoin vital a conduit
tout un peuple à retrouver sa dignité. Trois ans après le début
du Printemps égyptien, la jeunesse s’inquiète à nouveau de la
montée des conservatismes – y compris médiatiques – qui,
argument sécuritaire en poche, prennent le relais des
dictatures. Et, arrêtant libéraux et laïques, trahissent les
aspirations de la révolte de 2011.
52 – 53
Théâtre
Joliette-Minoterie
5 – 6 juillet
21:00
80 000 000
de vues
Le Caire. Janvier 2011. Asmaa Mahfouz, vingt-cinq ans, encore
anonyme, poste une vidéo dans laquelle elle appelle les Égyptiens
à s’élever contre l’oppression. Quelques heures plus tard, la place
Tahrir s’enflamme. Pour Eli Commins, auteur et metteur en
scène, ce geste a aussi été son facteur déclenchant. Lui dont le
travail mêle fiction et documentaire trouve là un puissant ressort,
aussi politique que dramaturgique, pour faire dialoguer le monde
et la tradition de l’opéra. Le slam et la musique contemporaine.
Sur scène, ce sont justement les slameuses-bâtisseuses, qui
construisent le décor : des maquettes manipulées en direct, filmées et projetées, deviennent la place, un quartier, la ville. Autant
d’espaces que la population occupe afin de débarrasser la démocratie de son radicalisme et de l’armée. Une tension qui nous parvient grâce à la retransmission de témoignages issus des réseaux
sociaux. Pour Nathalie Négro, pianiste et directrice artistique
de cet opéra nourri par la poésie populaire, Asmaa, interprétée
par la soprano Gaëlle Méchaly, est cette héroïne singulière dont
« la voix fictionnelle et réelle charge notre regard d’une histoire universelle ». Et tout se passe comme si l’opéra était joué en direct
sur les lieux du rassemblement. Même frémissements, même
ferveur, savamment orchestrés par Alexandros Markeas, compositeur faisant émerger du chaos sonore de cette révolution les voix
singulières de ces femmes qui, en guise de répression, subissent
de violents tests de virginité. Des voix meurtries, mais pas
affaiblies, dialoguant avec les musiciens, un incroyable trio de
chanteurs lyriques et le chœur de l’Opéra Junior de Montpellier.
Tous pris par la même force déterminée qui refuse la peur.
Création 2013
Directrice artistique Nathalie Négro ⁄ Auteur et metteur en scène
Eli Commins ⁄ Compositeur Alexandros Markeas ⁄ Scénographe
Serge Meyer ⁄ Plasticiens Pénélope de Bozzi & Matthieu Lemarié,
les Chevreaux Suprématistes ⁄ Vidéo Renaud Vercey
Son Guillaume Rouan, Christophe Sanchez ⁄ Costumes Véronique Seymat
Régie technique & lumière Gérard Garchey, Karim Bekkar.
Voix Gaëlle Méchaly (soprano) : Asmaa ; Véronique Bauer (mezzo-soprano) :
sa grand-mère ; Paul-Alexandre Dubois (baryton) : le soldat
Slameuses Camille Case, Samia Ben Guetaïb, Anaïs Ben Lalli,
Mélissa Contaret, Marion Goudard, Fanny Liatard
Le chœur des internautes (projection vidéo) Chœur de l’Opéra Junior
de Montpellier ⁄ Musiciens Nathalie Négro (piano), Marine Rodallec
(violoncelle), Rémi Durupt (percussions).
Production pianoandco ⁄ Coproduction Festival de Marseille_
danse et arts multiples, Marseille-Provence 2013 – Capitale européenne
de la culture et Théâtres en Dracénie, avec l’aide à la production
d’Arcadi Île-de-France, de la Clef des Chants, Région Nord-Pas-de-Calais
et du dicréam, avec le soutien de la Fondation Orange, du Fonds de
création lyrique et de la Spedidam et l’aide au projet de la Drac paca
Avec l’aide à l’écriture de l’association Beaumarchais-sacd
Avec le soutien de l’Opéra Junior de Montpellier, de la résidence d’artistes
de l’étang des Aulnes du Conseil général des Bouches-du-Rhône,
du Théâtre Gyptis, de l’Opéra de Reims, du gmem-cncm-Marseille,
du Théâtre Toursky, de la Cie Baraka de Lyon et de la Maison Louis-Jouvet.
Coproduction Festival de Marseille.
Crédit photo : Clémentine Crochet.
durée 1 heure 15
tarifs de 20 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle B
54 – 55
Ballet National de Marseille
Création 2014 – Richard Siegal
Tamago – Leonard Eto et Yasuyuki Endo
––––––– France –––––––
Dans ce programme inédit, les danseurs du BNM font
dialoguer la danse ciselée de l’Américain Richard Siegal,
avec celle, rythmée, du chorégraphe Yasuyuki Endo
et les tambours de son complice Leonard Eto, musicien
désigné ambassadeur de la culture japonaise. Le Ballet
National de Marseille ? Une vénérable institution
en perpétuel mouvement.
Créations
56 – 57
Le Silo
8 juillet
21:00
Ballet
National de Marseille
De son parcours académique, Richard Siegal a gardé cet amour
inconditionnel de la ligne finement ciselée et puissamment
musicale. Mais de son passage chez William Forsythe, dont il
fut le soliste, il tire une physicalité anguleuse, souple et nerveuse,
d’une sensualité quasi animale. Comme dans cette création
pour les danseurs du Ballet National de Marseille. Avec eux, il
aimerait faire chalouper l’art de la pointe. Mais pas seulement :
« Ce que je veux, c’est leur communiquer l’envie de faire apparaître
des relations jamais explorées entre eux, dans une véritable explosion
de joie. » Pour Richard Siegal, le verbe « communiquer » a un
sens particulier. Il revient sur notre capacité à mettre au jour des
liens inédits entre environnement corporel, émotionnel, visuel,
sonore. Changement de registre avec Tamago, du chorégraphe
et danseur japonais Yasuyuki Endo, soliste du Ballet National
de Marseille. Pour cette création, un quatuor, il retrouve son
complice Leonard Eto, l’un des joueurs de taiko, tambour japonais, les plus novateurs de sa génération. Désigné ambassadeur
de la culture japonaise, il a reçu pour mission de multiplier les
collaborations avec des artistes européens pendant une année.
Au rythme traditionnel – mais aussi plus groovy – des tambours japonais, Yasuyuki Endo et Leonard Eto imaginent une
pièce dont le nom (littéralement, « œuf ») revient sur l’énigme
de la vie. Briser la coquille, grandir et puis survivre : ensemble,
ils cherchent à démasquer la beauté et la puissance de corps
libérés dans l’espace. De ceux qui partent à la découverte de
leur humanité avec pour leitmotiv : « Ne jamais finir, continuer,
commencer. Produire une tornade d’énergie primitive. »
Création 2014 – Richard Siegal
Création
Concept & chorégraphie Richard Siegal
Interprétation les danseurs du Ballet National de Marseille
Musique Lorenzo Bianchi Hoesch ⁄ Lumières Gilles Gentner
Costumes Alexandra Bertaut.
Production Ballet National de Marseille.
Coproduction Festival de Marseille_danse et arts multiples.
Tamago – Leonard Eto et Yasuyuki Endo
Création
Taiko Live (tambours japonais) & Danse
Concept et musique originale créée, interprétée par Leonard Eto
Chorégraphie et mise en scène Yasuyuki Endo
Distribution Malgorzata Czajowska, Yasuyuki Endo, Nonoka Kato,
Ji Young Lee ⁄ Lumières Bertrand Blayo.
Production Ballet National de Marseille.
Avec le soutien de l’Agence nationale japonaise de la Culture
et de la Maison de la Culture du Japon à Paris.
Le Ballet National de Marseille reçoit le soutien du Ministère
de la Culture et de la Communication, de la Ville de Marseille
et de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Pour ses tournées et projets à l’étranger, le Ballet National
de Marseille bénéficie du soutien de l’institut français.
Crédit photo : N. Vandenbussche.
durée 1 heure 35 avec entracte
tarifs de 31 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle A
58 – 59
Diario de una crucifixión
Tino Fernández – Cie l’Explose
–––––– Colombie ––––––
Il y a dix ans encore, en Colombie, le budget annuel
dédié à la culture équivalait à celui qui était engagé,
en une seule journée, pour le conflit armé. Malgré cela,
la danse – peu diffusée sur les scènes européennes –
a connu un développement, long mais constant.
Son objet ? Actualiser le regard sur la société, donner
de nouveaux points de vue sur la contemporanéité
colombienne. Une véritable éthique.
Première en France
60 – 61
Théâtre du Lacydon
9 – 10 – 11 juillet
21:00
Diario de una
crucifixión
La cage de verre dans laquelle Ángel Ávila est enfermé ressemble
à s’y méprendre à celles qui tiennent en otage des reliques pour
les offrir à l’abnégation des masses. Mais alors qu’il se lève
et s’avance, vêtu du parme liturgique, celui de la pénitence, le
spectateur s’interroge sur la réalité de ce corps donné en partage.
Plus encore quand le mouvement s’empare du danseur, maintenant dénudé, pour le mordre de l’intérieur, le déchirer par le
muscle. Il aura beau fuir, la douleur sans repos l’isole chaque fois
un peu plus dans l’enfermement et la folie : la Terre s’est réduite à
ce fragment de roche sur lequel il ne tient plus qu’en déséquilibre.
Après avoir témoigné dans La Mirada del avestruz de la violence physique qui règne en Colombie (meurtres, guerre civile,
enlèvements, catastrophes naturelles), Tino Fernández explore
cette fois la forme psychologique de la violence sociale. Pour
le chorégraphe, l’enjeu est simple : « J’essaie de faire exploser le
corps au-delà de ses limites charnelles. De le diviser dans l’espace, de
l’étourdir et, soudainement, de le suspendre dans un silence inquiet
pour le laisser vibrer. » Bien que prenant comme référence
Francis Bacon et son Étude d’après le portrait du pape Innocent X
de Vélasquez, ce solo n’est pas seulement – pour reprendre un
commentateur du peintre – « l’expression d’un dogme pris dans
la situation d’un condamné à mort sur son saint-siège transformé
en chaise électrique ». Traversée d’un érotisme sacrificiel, l’œuvre
du chorégraphe renvoie aussi à la position d’un individu tiraillé
entre la réalité sociale et son cri intérieur. Une métaphore, à
peine voilée, de « la démocratie sans peuple » qui est le vertige
de la nation colombienne.
Création 2012
Chorégraphie et direction artistique Tino Fernández
Dramaturgie Juliana Reyes ⁄ Danse Ángel Ávila.
Musique originale Camilo Giraldo
Musiques Vivaldi (Nisi Dominus, Rv 608) ⁄ Mozart (La flûte enchantée)
Création Lumières Humberto Hernandez ⁄ Scénographie Tino Fernandez
Réalisation du décor Nicolas Duque ⁄ Costumes Servando Diaz.
Diffusion Mister Dante.
Crédit photo : Zoad Humar.
durée 50 min
tarif 10 € ⁄ spectacle hors abonnement
62 – 63
Bosque Ardora
Rocío Molina
–––––– Espagne ––––––
Le flamenco est cet art « du destin dans la conscience »
qui, le temps d’un spectacle, accomplit une fiction de l’être
et pour lequel le danseur embrasse le présent, le passé
et le futur dans une forme de magie originelle. Un art
immémorial qui célèbre le lien vulnérable unissant
la vie et le monde. Une prière en mouvement qui exalte
la solitude sonore de l’humanité entière.
Avant-première à la création mondiale
64 – 65
Le Silo
12 juillet
21:00
Bosque Ardora
Rocío Molina : Barychnikov s’est agenouillé devant elle après
l’avoir vue danser. Désormais artiste associée au prestigieux
Sadler’s Wells Theatre de Londres, depuis son apparition à
Séville à l’âge de dix-sept ans, cette surdouée dessine l’une des
trajectoires les plus novatrices du flamenco contemporain.
Aujourd’hui, elle crée un spectacle par an : « Il est important
pour moi de me sentir en vie. Si je suis statique, si je garde le même
état artistique, je me sens comme, en quelque sorte, en train de
mourir. » Bords de Seine, galeries d’art, ruelles, prisons, avec
des hip-hopeurs ou des artistes multimédias : c’est désormais
partout qu’elle cherche cette vie, dans des lieux improbables, en
essayant des croisements inédits. Là où, guettant l’allumage des
sens, elle piste la trace d’une œuvre à venir. Toujours plus audacieuse, plus intérieure. À l’image de cette création : un spectacle dans lequel Rocío Molina, telle Artémis plongée au cœur
d’une forêt chimérique, met ses pas dans ceux des poétesses de
l’Âge d’or et de la plus contemporaine Maite Dono, et danse
sur un sol qui transforme le son en pulsations électroniques.
Comme le souligne un critique renommé : « Rocío est plusieurs
danseuses en une et détient la stupéfiante capacité d’assimiler à
son propre style les formes les plus éloignées. » Un style qu’elle
a su imposer malgré sa différence, sa modernité, grâce à cette
manière bien à elle « de fondre ingénuité et puissance, sensualité et
profondeur ». Et si Rocío Molina connaît toutes les références
traditionnelles de son art, cette nouvelle pièce prouve une fois
encore qu’elle n’a de cesse de les augmenter, avec pour seul mot
d’ordre : l’extase.
Création 2014
Direction et chorégraphie Rocío Molina ⁄ Directeur artistique et dramaturge
Mateo Feijoo ⁄ Danse Rocío Molina, Eduardo Guerrero et David Coria
Guitare Eduardo Trassierra ⁄ Chant José Angel Carmona ⁄ Palmas - Compás
José Manuel Ramos « Oruco » ⁄ Percussions Pablo Martín Jones
Trombone Paco Blay et José Vicente Ortega Sierra « Cuco ».
Direction musicale Rosario Guerrero ⁄ Composition originale pour guitare
et arrangements pour trombones Eduardo Trassierra ⁄ Composition de la
pièce « Mandato » pour trombones David Dorantes ⁄ Poèmes Maite Dono
Conception lumières Carlos Marquerie ⁄ Costumes Jousep Ahumada.
Production Compagnie Rocío Molina ⁄ Production déléguée Mister Dante.
Coproduction Biennale de la danse de Lyon, Théâtre national de Chaillot,
Festival de Marseille_danse et arts multiples, Théâtre de l’Olivier – Régie
culturelle Scène et Cinés Ouest-Provence, Biennale de Flamenco
de Séville, Théâtre de Nîmes – Scène conventionnée pour la danse
contemporaine, Ballet National de Marseille, Festival international
Madrid en Danza, Théâtre de Villefranche. Avec le soutien de
INAEM – Instituto Nacional de las Artes Escénicas y de la Música.
Accueil studio Ballet National de Marseille.
Coproduction Festival de Marseille.
Crédit photo : Félix Vázquez.
durée 60 min
tarifs de 31 € à 10 € ⁄ abonnement spectacle A
66 – 67
Cinéma
Toit-terrasse de
la Cité Radieuse
14 juin
21:30
Carte blanche
à marseille
objectif DansE
Cinéma
Focus Robyn Orlin
« L’art ne sert à rien s’il n’est pas en prise avec le réel » : cette citation
de Robyn Orlin pourrait définir l’œuvre de la chorégraphe, considérée
comme « l’enfant terrible » de la danse sud-africaine. La programmation
de cette carte blanche s’attachera, à travers une programmation de films
et vidéos, à mettre en lumière les multiples facettes de cette artiste
rebelle, instinctive et drôle, à l’image de ses pièces, dont les partis pris
esthétiques sont indissociables de ses engagements politiques.
entrée libre ⁄ réservation indispensable 04 91 99 00 20
ou relationspubliques@festivaldemarseille
programmation complète marseille-objectif-danse.org
festivaldemarseille.com
L'Alcazar – BMVR
The Wiz
Cycle
écran [s] total,
l'été cinéma
à l'Alcazar
États-Unis ⁄ 1978 ⁄ Réal. Sidney Lumet
Un Michael Jackson en épouvantail écervelé et une Diana Ross en jeune
fille introvertie cherchent le magicien d’Oz sur une musique signée Quincy
Jones. La célèbre comédie musicale transposée dans un New York fantasmé
prend une coloration pop, réjouissante et acidulée.
25 juin
14:30
entrée libre dans la limite des places disponibles
durée 2 heures 14 ⁄ VOST
Grigris
Tchad – France ⁄ 2013 ⁄ Réal. Mahamat Saleh Haroun
Grigris, 25 ans, se rêve danseur. Un défi alors que sa jambe paralysée
devrait l’exclure de tout. Ses espoirs diminuent lorsque son oncle
tombe gravement malade…
26 juin
14:30
Projection suivie d’une rencontre avec Adina Tal : « Nalaga’at Theatre
ou La Révolution par la Différence » (cf. p.72)
L'Alhambra
22 juin
21:00
Soirée
William Kentridge
Ubu Tells the Truth 1996-1997
Shadow Procession 1999
10 Drawings for Projection 1989-2011
L’artiste sud-africain William Kentridge, connu essentiellement
pour ses films d’animation composés de dessins au fusain, travaille aussi
la gravure, le collage, la sculpture, la performance, le théâtre et l’opéra,
en associant le politique et le poétique.
Le Festival a choisi de montrer certains de ses films sur grand écran,
dont Ubu Tells the Truth, où l’on retrouve certaines images du spectacle
Ubu and the Truth Commission, présenté au Théâtre Joliette-Minoterie
et dont il signe la mise en scène. (cf. p.32)
tarif plein 5 € ⁄ réservations 04 91 99 00 20 ou 04 91 46 02 83
ou [email protected]
68 – 69
entrée libre dans la limite des places disponibles
durée 1 h 41 ⁄ VOST
Boyz N the Hood
États-Unis ⁄ 1991 ⁄ Réal. John Singleton
Au cœur du ghetto South Central de Los Angeles, entre violence et espoir,
trois amis, Tre, Ricky et Doughboy luttent pour leur survie. Boyz N the Hood
s’est imposé comme le film culte d’une génération.
entrée libre dans la limite des places disponibles
durée 1 heure 52 ⁄ VOST
27 juin
14:30
Ateliers de pratique artistique
Vertigo Dance Compagny
Power of balance
Stage intensif
Ateliers de danse-contact animés par Hai Cohen et Tali Wertheim,
accessibles à des danseurs et non-danseurs, valides ou handicapés.
Classes d’1h30
Classes destinées aux jeunes en situation de handicap et au public valide.
KLAP
15 juin
KLAP
16 – 17 juin
entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 02 56
ou [email protected]
Éric Languet
Danses en L’R
Au fil du Festival
Ateliers de pratique artistique, conférences, répétitions
publiques, restitutions d’ateliers, sorties de résidence…
Des rendez-vous gratuits à ne pas manquer pour vivre
pleinement le Festival.
Atelier de danse intégrée animé par Éric Languet destiné aux jeunes
en situation de handicap et au public valide.
Théâtre
Joliette-Minoterie
25 juin
10:30 à 16:00
entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 02 56
ou [email protected]
Adina Tal
Nalaga’at Theatre
Suite à la conférence donnée le jeudi 26 juin à l’Alcazar,
Adina Tal, directrice du Nalaga’at Theatre de Tel-Aviv, animera un
atelier basé sur le travail unique qu’elle mène avec des
comédiens déficients sensoriels.
Atelier destiné aux formateurs en théâtre et professionnels
de l’accompagnement des personnes handicapées.
Théâtre
Joliette-Minoterie
28 juin
10:00 à 15:00
entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 02 56
ou [email protected]
Cours de danse dabke
Danse traditionnelle, la dabke est une danse de groupe en ligne
où les danseuses et les danseurs frappent fortement le sol du pied.
Présente lors des mariages et festivités, elle connaît de nombreuses
variantes régionales à travers les pays du Moyen-Orient.
Venez vous initier à cette danse en compagnie des danseurs de Badke.
Ouvert à tous.
entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 00 20
ou [email protected]
70 – 71
Grand Studio
du BNM
1er juillet
15:00
Ateliers de pratique artistique
Kyle Abraham
Abraham.In.Motion
BNM
1er juillet
10:00 à 16:00
BNM
5 juillet
10:00 à 16:30
Ateliers à destination des scolaires
entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 00 28
ou [email protected]
Stage intensif
Répétition publique
Vertigo Dance Company
entrée libre ⁄ réservation indispensable au 04 91 99 00 20
ou [email protected]
Le Silo
20 juin
18:30
Stage de danse contemporaine destiné aux danseurs hip hop professionnels et avancés.
entrée libre ⁄ infos et réservations au 04 91 99 02 56
ou [email protected]
Restitution d'ateliers
Conférences
L’Alcazar
26 juin
17:00
Nalaga’at Theatre ou
La Révolution de la Différence
Inventaires des corps mouvementés
Inventaires des corps mouvementés est le titre des ateliers de pratique
artistique encadrés par Christine Fricker, menés dans le cadre des actions
éducatives et culturelles du Festival en milieu scolaire. En lien avec
les valeurs de la post modern dance, la danse conduit à une interprétation
et une expression corporelle actuelle…
Le Festival de Marseille reçoit Adina Tal, directrice du Nalaga’at
Center de Tel-Aviv, pour une conférence exceptionnelle.
Metteuse en scène d’une création théâtrale pour onze comédiens sourds
et aveugles (Not by Bread Alone, programmée dans le monde entier)
Adina Tal réalise un travail unique centré sur les capacités plutôt
que les incapacités, développant ainsi un nouveau langage théâtral.
entrée libre
Conférence précédée de la projection de Grigris,
réalisé par Mahamat Saleh Haroun.
Sortie de résidence
Esplanade du
Théâtre
Joliette-Minoterie
23 juin – 24 juin
18:00
entrée libre
Formation Coline ⁄ Colectivo Carretel
Grand Studio
du BNM
4 juillet
14:30
Kyle Abraham
Abraham.In.Motion
Conférence dansée
Kyle Abraham propose une entrée dans son univers et son parcours
de créateur avec une rencontre ponctuée de courts extraits dansés
de son spectacle.
entrée libre ⁄ réservation indispensable au 04 91 99 00 20
ou [email protected]
72 – 73
Les danseurs de la formation Coline (Istres) et du collectif colombien
Carretel présentent une restitution de leur travail suite
à leur semaine de résidence à Istres. Après cette sortie de résidence,
Coline et Carretel présenteront leurs spectacles.
entrée libre ⁄ réservation indispensable au 04 91 99 00 20
ou [email protected]
KLAP
25 juin
18:30
La Charte culture : un dispositif unique
de billetterie solidaire
Le Festival de Marseille fédère autour de lui un groupe de 8 partenaires
mobilisés pour un même combat : celui de l’accès à la culture pour
le plus grand nombre. Ainsi, depuis 2009, la Charte culture a permis
à des milliers de Marseillais défavorisés de découvrir pour 1 euro
symbolique des artistes, des lieux, des événements qu’ils n’avaient jamais
eu l’occasion de fréquenter.
Le partenaire principal de la Charte culture est ARTE Actions culturelles.
Depuis 2009, elle a reçu les soutiens de la Ville de Marseille,
du Conseil général des Bouches-du-Rhône et de 6 mairies de secteur :
15/16, 13/14, 11/12, 9/10, 4/5 et 2/3.
contact Julie Moreira-Miguel ⁄ 04 91 99 02 56
[email protected]
L’accessibilité à tout le Festival
Un Festival engagé
Chacun est seul responsable de tous.
antoine de saint-exupéry
Spectacles en audiodescription, rencontres publiques adaptées en Langue
des signes française, ateliers de pratique artistique intégrés, communication
numérique et papier spécifique…, l’accessibilité du Festival est saluée
par des centaines de spectateurs en situation de handicap tant pour sa qualité
que pour l’étendue des propositions artistiques adaptées.
Merci à la Fondation de France et à la Division des personnes handicapées
de la Ville de Marseille.
contact Julie Moreira-Miguel ⁄ 04 91 99 02 56
[email protected]
Les actions éducatives et culturelles
En 2014, Dance is a weapon, projet conventionné par l’Académie d’AixMarseille, explore la manière dont la danse peut constituer un art engagé
dans la défense de la liberté avec des interventions menées par le Festival
au sein de classes du primaire au lycée et des ateliers de danse animés
par la compagnie Itinerrances
(restitutions les 23 et 24 juin, cf. p73).
Les parcours de spectateurs ont pour but de développer l’écoute
et le regard ; ils permettent de découvrir les métiers du spectacle,
l’histoire de la danse ou de préparer la venue à un spectacle.
Le Festival poursuit également les actions de médiation auprès des
étudiants et leur propose une politique tarifaire adaptée.
contact Aurore Frey ⁄ 04 91 99 00 28
[email protected]
74 – 75
Les lieux du Festival
Le Silo
35, quai du Lazaret, 2e
tél. 04 91 90 00 00 ⁄ silo-marseille.fr
tram 2 arrêt Arenc Silo ⁄ métro 2 arrêt Joliette
parkings Espercieux et Arvieux
Informations pratiques
2, place Henri Verneuil, 2e
tél. 04 91 90 07 94 ⁄ theatrejoliette.fr
tram 2 arrêt Euroméditerranée Gantès
métro 2 arrêt Joliette
parkings Espercieux et Arvieux
Ballet National de Marseille
Théâtre du Lacydon
20, boulevard de Gabès, 8e
3, montée du Saint-Esprit, 2e
tél. 04 91 32 72 72 ⁄ ballet-de-marseille.com
métro 2 arrêt Rond-Point du Prado
bus 19 et 83 arrêt Prado Tunis
métro 1 arrêt Vieux-Port
tram 2 arrêt Sadi Carnot
parkings Hôtel de Ville et République
KLAP
Maison pour la danse
58, cours Belsunce, 1er
5, avenue Rostand, 3e
tél. 04 96 11 11 20 ⁄ kelemenis.fr
métro 2 arrêt National
bus 89 arrêt National/Loubon
L’Alhambra
2, rue du Cinéma, 16e
tél. 04 91 03 84 66 ⁄ alhambracine.com
métro 2 arrêt Bougainville
bus 36 arrêt Rabelais frère
7676– –77
Théâtre Joliette-Minoterie
L’Alcazar – BMVR
tél. 04 91 55 90 00 ⁄ bmvr.marseille.fr
métro 1 arrêt Vieux-Port, Colbert Noailles
tram 2 arrêt Belsunce-Alcazar
parking Centre Bourse
La Cité Radieuse
280, boulevard Michelet, 8e
marseille-citeradieuse.org
métro 2 arrêt Rond-Point du Prado
bus 21 dir. Luminy arrêt Le Corbusier
parking de l’immeuble accessible au public
Réservez vos places !
À la billetterie du Festival
17, rue de la République (3e étage) – Marseille 2e
jusqu’au 18 juin du mardi au samedi de 11:00 à 18:00
du 19 juin au 12 juillet tous les jours de 11:00 à 18:00
métro 1 arrêt Vieux-Port ⁄ tram 2 arrêt Sadi Carnot
parking Vinci Park République
Abonnez-vous !
modes de règlement acceptés Carte bancaire, chèque, espèces, Chèque-Vacances,
Chèque Culture, Ticket Culture, chèque L’attitude 13, Pass Culture +
En ligne festivaldemarseille.com
paiement sécurisé par carte bancaire
Par téléphone – 04 91 99 02 50
aux horaires d’ouverture de la billetterie du Festival
Sur le lieu du spectacle
abonnement 2 spectacles 45 € = 1 spectacle A + 1 spectacle B
abonnement 3 spectacles 65 € = 3 spectacles dont au moins 1 spectacle B
+ chaque spectacle supplémentaire à 20 € (spectacles A)
et 15 € (spectacles B)
Dans le cadre de ces abonnements les places proposées
pour les spectacles A sont des places de catégorie 1.
1 h avant le début de la représentation dans la limite des places disponibles
par chèque ou en espèces uniquement
Pour les personnes sourdes
par SMS au 07 85 28 38 44
Auprès de nos partenaires
Espaceculture Marseille – 04 96 11 04 61
42, la Canebière – Marseille 1er
espaceculture.net
Office de Tourisme et des Congrès – 0 826 500 500 (0,15 € ⁄ min)
11, la Canebière – Marseille 1er
marseille-tourisme.com
Réseau Fnac – 0 892 683 622 (0,34 € ⁄ min)
Fnac, Carrefour, Géant Casino
fnacspectacles.com
Digitick – 0 892 700 840 (0,34 € ⁄ min)
digitick.com
7878– –79
Carte Flux, 5e édition
6 festivals marseillais s’associent
→ 6 sorties pour 45 €
→ 1 place par festival
+ d'infos
fluxdemarseille.com
Spectacles
Dates
Vertigo 20
19 – 20 juin
21:00
Vertigo Dance Company
Attention fragile
Lieu
23 – 24 juin
19:00
Danses en l’R
Cie Éric Languet
In a world full of butterflies…
Robyn Orlin
23 – 24 juin
21:00
Abo.
Tarif
plein
Tarif
réduit
Tarif
préférentiel
A
Cat.1 : 31 €
Cat.2 : 25 €
Cat.1 : 20 €
Cat.2 : 15 €
10 €
Le Silo
Esplanade
JolietteMinoterie
JolietteMinoterie
Entrée libre
B
20 €
15 €
10 €
HA*
10 €
10 €
10 €
A
Cat.1 : 31 €
Cat.2 : 25 €
Cat.1 : 20 €
Cat.2 : 15 €
10 €
B
20 €
15 €
10 €
B
20 €
15 €
10 €
B
20 €
15 €
10 €
B
20 €
15 €
10 €
A
Cat.1 : 31 €
Cat.2 : 25 €
Cat.1 : 20 €
Cat.2 : 15 €
10 €
B
20 €
15 €
10 €
A
Cat.1 : 31 €
Cat.2 : 25 €
Cat.1 : 20 €
Cat.2 : 15 €
10 €
HA*
10 €
10 €
10 €
A
Cat.1 : 31 €
Cat.2 : 25 €
Cat.1 : 20 €
Cat.2 : 15 €
10 €
Teahupoo
Tarifs et accessibilité
Emanuel Gat
Formation Coline
25 juin
21:00
Cuatro Puntos
KLAP
Colectivo Carretel
demandeurs d’emploi
Tarif préférentiel moins de 26 ans et bénéficiaires des minima sociaux
*HA Hors Abonnement
Tarif réduit
Mirror and Music
Saburo Teshigawara ⁄ Karas
Ubu and the Truth
Commission
Handspring Puppet Company
Pour les tarifs de groupe (+ 10 personnes)
et les comités d’entreprise
contactez Elena Bianco au 04 91 99 00 29
ou [email protected]
Pour les groupes scolaires
contactez Aurore Frey au 04 91 99 00 28
ou [email protected]
Pour les personnes en situation de handicap
contactez Julie Moreira-Miguel au 04 91 99 02 56
ou [email protected]
Pour les personnes sourdes
Badke
KVS & les ballets C de la B
Raymond
KVS & Théâtre National
Pavement
Le Silo
28 – 29 – 30
juin
21:00
JolietteMinoterie
30 juin – 1er juillet
21:00
BNM
2 – 3 juillet
21:00
3 – 4 juillet
21:00
Kyle Abraham
Abraham.In.Motion
JolietteMinoterie
BNM
Nederlands Dans Theater 2
infos et réservations par SMS au 07 85 28 38 44
ou [email protected]
auprès de Fathia Haski
Gods and Dogs
Postscript
Cacti
Tous les lieux de spectacles sont accessibles aux
personnes à mobilité réduite et sont équipés
d’une boucle magnétique.
80 000 000 de vues
4 juillet
21:00
Nathalie Négro (Pianoandco)
Eli Commins
Alexandros Markeas
Ballet National de Marseille
Création 2014
Tamago
Diario de una crucifixión
Tino Fernández
Cie l’Explose
Bosque Ardora
Rocío Molina
8080– –81
26 – 27 juin
21:00
5 – 6 juillet
21:00
8 juillet
21:00
9 – 10 – 11
juillet
21:00
12 juillet
21:00
spectacle visuel ⁄
Le Silo
JolietteMinoterie
Le Silo
Théâtre
Lacydon
Le Silo
en audiodescription ⁄
sous-titré ⁄
souffleur d'images
juin
sam
14
Horaire
Focus Robyn Orlin
cinéma
21:30
au
mar
Power of balance ⁄ Vertigo Dance Company
jeu
ven
20
lun
dim
Vertigo 20 ⁄ Vertigo Dance Company
répétition
publique
18:30
D
21:00
cinéma
21:00
restitution
d'ateliers
18:00
D
19:00
Vertigo 20
Soirée William Kentridge
Inventaires des corps mouvementés
lun
23
Attention frangile
Danses en l’R – Cie Éric Languet
In a world full of butterflies…
D
Robyn Orlin
Inventaires des corps mouvementés
mar
24
T
21:00
21:00
Kyle Abraham ⁄ Abraham.In.Motion
mar
1
atelier
Cours de danse Dabke
15:00
Badke
D
21:00
Raymond
T
21:00
Pavement
D
21:00
T
21:00
conférence
dansée
14:30
D
21:00
KVS & les ballets C de la B Première en France
mer
2
jeu
KVS & Théâtre National Première en France
Kyle Abraham Première en France
19:00
Kyle Abraham ⁄ Abraham.In.Motion
KVS & Théâtre National Première en France
T
21:00
ven
Gods and Dogs – Jiří Kylián
Postscript – Sol Leon and Paul Lightfoot
Cacti – Alexander Ekman
Danses en l’R – Cie Éric Languet
atelier
The Wiz
cinéma
14:30
Pavement Kyle Abraham Première en France
D
21:00
sortie de
résidence
18:30
Kyle Abraham ⁄ Abraham.In.Motion
atelier
10:00 –
16:30
80 000 000 de vues
OS
21:00
dim
80 000 000 de vues
OS
21:00
mar
Ballet National de Marseille
Création 2014 – Tamago Créations
D
21:00
Diario de una crucifixión
D
21:00
Bosque Ardora
D
21:00
Formation Coline ⁄ Colectivo Carretel
sam
5
N.Négro (Pianoandco) ⁄ E.Commins ⁄ A. Markeas
D
21:00
6
cinéma
Nalaga't Theatre ou la Révolution de la différence
Mirror & Music
Saburo Teshigawara ⁄ Karas
Boyz N the Hood
Mirror & Music
Saburo Teshigawara ⁄ Karas
sam
D
juillet
4
Grisgris
28
Badke
D
Colectivo Carretel Première en Europe
ven
21:00
Nederlands Dans Theater 2
Partie II – Cuatros Puntos
27
T
Handspring Puppet Company Première en Europe
Raymond
D
Formation Coline – E. Gat
26
30
3
Partie I – Teahupoo
jeu
Ubu and the Truth Commission
18:00
Danses en l’R – Cie Éric Languet
Robyn Orlin
25
21:00
restitution
d'ateliers
Attention frangile
In a world full of butterflies…
mer
T
Handspring Puppet Company Première en Europe
KVS & les ballets C de la B Première en France
Vertigo Dance Company Première en France
22
21:00
D
Vertigo Dance Company Première en France
Ubu and the Truth Commission
29
atelier
Vertigo 20
Horaire
sam
28
dim
17
19
juin
et
dim
15
Lieu
Adina Tal – Nalaga't Theatre
82 – 83
14:30
8
conférence
17:00
D
21:00
cinéma
14:30
D
21:00
atelier
10:00 –
15:00
N.Négro (Pianoandco) ⁄ E.Commins ⁄ A. Markeas
mer
9
au
ven
Tino Fernández ⁄ Cie L'Explose Première en France
11
sam
12
Rocío Molina Avant-première à la création mondiale
D
Le Silo ⁄
danse ⁄
T
théâtre ⁄
OS
opéra slam
Théâtre Joliette-Minoterie ⁄
KLAP ⁄
L’Alcazar ⁄
L’Alhambra ⁄
BNM ⁄
Théâtre du Lacydon
La Cité Radieuse
Lieu
Partenaires
Le Festival de Marseille est subventionné par
la Ville de Marseille, partenaire principal,
la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur,
le Ministère de la Culture et de la Communication,
Direction régionale des affaires culturelles,
PREFET
DE LA REGION
PROVENCE - ALPES
CÔTE D'AZUR
le Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Pour la Charte culture, il reçoit le soutien
des Actions Culturelles d'ARTE
de la Ville de Marseille et du Conseil général des Bouches-du-Rhône.
Depuis 2009, la Charte culture est soutenue par les mairies de secteurs
des 15/16, 13/14, 11/12, 9/10, 4/5, 2/3.
Partenaires médias
le guide de vos sorties culturelles
Avec le soutien de
Quand le meilleur
est accessible À tous !
Les Actions Culturelles d’ARTE et le Festival de Marseille ont développé
ensemble, depuis de nombreuses années, un compagnonnage fidèle et
fécond.
Animés par le sentiment très fort que la culture ne vaut que dans le partage,
ils ont inventé en 2009 un dispositif exceptionnel de billetterie solidaire :
La Charte Culture. Tout au long de l’édition 2014 du festival, deux mille
places de spectacles à 1 € seront proposées. ARTE confirme ainsi, une
fois encore, son engagement auprès des artistes, au cœur des publics,
pour une culture réservée à tous.
les actions culturelles d’arte
arte.tv/fr/396876.html
Twitter : @ActionsCultes
Le Festival de Marseille est partenaire de
Le Festival de Marseille est membre de
84 – 85
facebook.com/ARTE.actionsculturelles
retrouvez également
le festival de marseille
sur concert.arte.tv
Visage programeqxp_Mise en page 1 17/03/2014 14:36 Page 1
VISAGES
CENTRE DE
LA VIEILLE CHARITÉ
Pablo Picasso, Femme au miroir, 1959, Huile et ripolin sur toile, 100 x 81 cm, Fondation Jean et Suzanne Planque, en dépôt au musée Granet, Aix-en-Provence (inv. FJSP 998-132) © cliché Luc Chessex © Succession Picasso 2013
21 FÉVRIER - 22 JUIN 2014
télévision
livres
musiques
spectacle vivant
expositions
LE MONDE
BOUGE
TELERAMA
EXPLORE
CHAQUE SEMAINE TOUTES LES FACETTES DE LA CULTURE
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Conception graphique : Anne Denastas - www.annedenastas.com
cinéma
NE PASSEZ PAS À CÔTÉ
DE CE QUI SE PASSE
FRANCE 3
PROVENCE-ALPES
partenaire
de la création avec
LE FESTIVAL
DE MARSEILLE
VOUS ÊTES AU BON ENDROIT
provence-alpes.france3.fr
Australie – R.C.S. Paris B 378 899 363 – photos : Getty
CHEZ VOUS
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AccédeZ Aux nAvettes
mAritimes Avec
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L’équipe du Festival
Direction artistique Apolline Quintrand
Secrétaire générale et coordination de programmation
Odile Reine-Adélaïde ⁄ Assistante Marjolaine Bencharel
Responsable administrative et financière Anna Tetzlaff
Chargée de production et accueil artistes Valérie Pouleau
Responsable communication et développement Isabelle Juanco
Attachée à la communication Claire Rossi
Directeur technique Xavier Fananas ⁄ Assistante Pernette Bénard
Chargées des relations avec les publics Elena Bianco, Aurore Frey,
Fathia Haski, Julie Moreira-Miguel
Protocole et accueil professionnels Flora Nestour
Tout nos remerciements à
Josette Pisani et toute l’équipe de marseille objectif DansE,
Thierry Biskup, Séverine Ollivier et toute l’équipe du Silo,
Cornélia Albrecht et toute l’équipe du Ballet National de Marseille
et de l’École Nationale Supérieure de Danse de Marseille,
Haïm Menahem, Pierrette Monticelli et toute l’équipe du Théâtre Joliette-Minoterie,
Michel Kelemenis et toute l’équipe de KLAP Maison pour la Danse,
Jean Pierre Ceru et toute l’équipe du Théâtre du Lacydon,
Christian Laget et toute l’équipe de l’Alcazar – BMVR,
William Benedetto et toute l’équipe du cinéma l’Alhambra,
Pascal Neveux et toute l'équipe du FRAC Provence Alpes Côte d'Azur,
L’Association des Habitants de l’Unité d’Habitation Le Corbusier,
Maxime Tissot et toute l’équipe de l’Office de Tourisme et des Congrès,
Jean-Jacques Gilliard et toute l’équipe de l’Espace Culture,
... et à toutes celles et ceux qui,
tous les jours, participent de près ou de loin,
à la vie du Festival de Marseille.
Responsable billetterie Marie Rozet
Assistant billetterie Franck Nakache
Entretien Cherazad Rahho
Stagiaires Juliette Piaton, Hanna Rizzo et Aurélie Ocana
Merci à toute l’équipe intermittente,
à l’équipe d’accueil et aux stagiaires qui participent
à l’édition 2014 du Festival.
Conseil d’administration de l’association Festival de Marseille
Président Jean-Louis Gastaut ⁄ Vice-Présidente Marianne Cat
Trésorier Raymond Jollive ⁄ Trésorière adjointe Corine Vezzoni
Secrétaire Sylvie Matheron ⁄ Secrétaire adjointe Jocelyne Imbert
Administratrices Catherine Jalinot et Christine Vidal-Naquet
Collaborateurs externes
Agence de création visuelle Atalante
Graphiste Antonin Doussot
Relations presse nationale et internationale Dominique Berolatti
et Patricia Lopez
Relations presse régionale Francis Cossu
Réalisation du site internet Pierre Pulisciano, Cédric Lagrand’court
et Fabien Bureau
Expert comptable Olivier Carvin
Commissaire aux comptes Corine Maillard
Responsable de la maintenance informatique
Christophe Klinka
9090– –91
Direction de la publication
Apolline Quintrand
Coordination générale
Isabelle Juanco
Rédaction
Francis Cossu (Pro Vinculis)
Relecture
Myriam Blanc
Conception et réalisation
Atalante Paris
Impression
CCI Imprimerie
Le Festival de Marseille
est membre du Syndeac.
Licences d’entrepreneurs
de spectacles
2-137032 / 3-137033.
Festival de Marseille danse et arts multiples
17, rue de la République
13002 Marseille
Tél. +33 (0)4 91 99 00 20
festivaldemarseille.com
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