Dossier de presse des Belles Étrangères Russie
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Dossier de presse des Belles Étrangères Russie
Dossier de presse des Belles Étrangères Roumanie Communiqué 3 Les Belles étrangères : le livre et le film 4 Présentation des écrivains par Laure Hinckel 5 Biobibliographies des 12 écrivains invités 6 Pré-programme des rencontres 18 La Roumanie aujourd'hui 19 Partenaires, renseignements et contacts 20 COPYRIGHT photos des auteurs : © Laure Hinckel SAUF pour la photo de Cecilia Stefanescu : mention D.R. Le visuel de l'affiche Belles Étrangères Roumanie est réalisé à partir du dessin de Dan Perjovschi, jeune artiste roumain. 2 Belles Étrangères Roumanie 14 au 26 novembre 2005 Ministère de la culture et de la communication Centre national du livre _______________________________________ Organisées depuis 1987 par le Centre national du livre pour le ministère de la Culture et de la Communication, les Belles Étrangères veulent favoriser la découverte des littératures étrangères contemporaines. Le principe de la manifestation repose sur l’invitation, en novembre de chaque année, d’un groupe d’écrivains d’un même pays ou d’une même aire linguistique et l’organisation d’une série de rencontres dans toute la France, en partenariat avec des librairies, des bibliothèques, des universités et des associations culturelles. Ces manifestations illustrent la politique d’aide à la traduction, à la publication et à la diffusion mise en œuvre par le Centre national du livre. Pour cette édition 2005, le Centre national du livre invitera douze écrivains roumains. Le choix des auteurs est fait en concertation avec Laure Hinckel, conseiller littéraire des Belles Etrangères Roumanie. Seront ainsi accueillis : Gabriela Adamesteanu, Stefan Agopian, Ana Blandiana, Mircea Cartarescu, Gheorghe Craciun, Letitia Ilea, Dan Lungu, Ion Muresan, Marta Petreu, Simona Popescu, Cecilia Stefanescu, Vlad Zografi. Un livre et un film, respectivement édité et réalisé à l’initiative du Centre national du livre, accompagnent ces Belles Etrangères. La soirée d'inauguration aura lieu le 14 novembre 2005 à la Bibliothèque nationale de France en présence des écrivains invités Le film « Vivre et écrire en Roumanie » sera projeté à cette occasion Contact presse sofab & compagnie Sophie Chédru & Fabienne Reichenbach 9, rue Saint-Fiacre - 75002 Paris Tél. 01 56 24 96 81 Tlc. 01 56 24 96 82 [email protected] Commissariat des Belles Étrangères Martine Grelle, commissaire Tél. 01 49 54 68 71 [email protected] Laure Hinckel, conseiller littéraire Tél. 01 48 23 00 45 [email protected] 3 Un livre et un film, respectivement édité et réalisé à l’initiative du Centre national du livre, accompagnent l’événement comme lors des précédentes éditions des Belles Étrangères. Un livre… Douze écrivains roumains, Les Belles Étrangères, est une anthologie de textes inédits et une véritable introduction à la littérature roumaine contemporaine : il rassemble des extraits de romans, du théâtre, des nouvelles et des poèmes inédits et traduits en français des écrivains invités en novembre. Les éditions L’Inventaire publient cette année l’anthologie et, pour la première fois, le Dvd du film sera inclus dans le livre. Un film… Vivre et écrire en Roumanie, tourné en Roumanie, produit par Online productions et réalisé par Dominique Rabourdin, offre un portrait intimiste de chacun des écrivains invités. Filmés chez eux ou dans leur environnement, ils y révèlent leur sensibilité, leur humour, leur sens du théâtre et de l’absurde. Ils évoquent les ressorts de la création et, souvent, leur amour de la langue française. • 12 novembre 2005, projection d’extraits du film sur ARTE dans l’émission Métropolis. Projections du film chez de nombreux partenaires pendant l’événement, parmi lesquels : • 15 novembre à 18h30, à l'Entrepôt, 7, rue Francis de Pressensé, 75014 Paris. • 17 novembre à 17h30, Bermuda Clafoutis, Place du Triangle-Polygone, 34000 Montpellier. • 23 novembre à 20h30, au Café Reflets, Centre Cerise - 46, rue de Montorgueil 75002 Paris. 4 Présentation par Laure Hinckel, conseiller littéraire Dans ce vaste champ d’essai qu’est le roman, toutes les formes de génie ont leur place. Les écrivains roumains ne font pas exception et déploient tous leurs talents : poètes qui racontent des histoires, penseurs qui jouent avec les mots, conteurs qui descendent dans l’arène de la société. Les douze auteurs invités par les Belles Etrangères nous invitent à aborder un continent quasi inconnu du public francophone. Les tourbillons de l’Histoire et le désintérêt de certains nous tiennent encore trop éloignés de la littérature roumaine. Le courage de quelques trop rares éditeurs permet la découverte, mais beaucoup reste encore à faire. Ces Belles Etrangères souhaitent faire connaître de nouveaux talents, tout en présentant des aînés confirmés. Du côté des auteurs confirmés, l’extraordinaire Gabriela Adameşteanu, dans un esprit classique renouvelé, donne à lire un grand roman social et familial, à la fois moderne et audacieux : La Matinée perdue, que Gallimard publie en 2005. Ana Blandiana continue de révéler, au travers d’un roman encore inédit, toute l’étendue et la profondeur de son inspiration poétique. Le Tiroir aux applaudissements est un roman sur la création et sur le pouvoir de l’auteur, sur la vie quotidienne dans la Roumanie ceausiste et sur l’expérience de la rééducation psychiatrique. Mircea Cărtărescu, écrivain confirmé au style flamboyant, est connu du public français. Le théoricien du post-modernisme roumain offre, avec Orbitor, un roman sur des mondes aveuglants, riches de symboles et aussi sur l’amour d’un enfant pour sa mère dans une Bucarest hallucinatoire. Quant au romancier Gheorghe Crăciun, la traduction de son roman, Compositions aux parallèles inégales, a reçu le prix Caillé… Son roman Pupa russa, encore inédit, révèle un auteur qui se coule dans la peau d’une jeune femme aux multiples aventures amoureuses. Elevée dans l’atmosphère infecte d’un pensionnat, la jeune Leontina s’adonne au sport de haut niveau dans la Roumanie des années 60 avant de gravir les échelons de la hiérarchie communiste… Le fantaisiste Ştefan Agopian écrit la condition d’arménien qui est la sienne. Ses personnages s’appellent Melkon Zardarian, Orben, Aaron Juda Hartman ou, étonnamment, Marion de l’Orme… et son roman inédit s’autorise toutes les libertés de forme, confinant au collage poétique génial. Les Belles Etrangères ne pouvaient oublier que la Roumanie est le pays des grands dramaturges que furent Caragiale et Ionesco. Aujourd’hui, les scènes internationales portent des mises en scènes roumaines dont les dramaturges livrent leur vision du monde. Vlad Zografi, dans Embrasse-moi, présente le monologue serré d’un malade universel. Poètes reconnus, Marta Petreu et Ion Muresan ont des univers bien différents. Tendue comme la corde d’un arc, la poésie de Marta Petreu cherche à s’échapper du corps, « hante la nuit la neige haute », et palpite, « comme un cerf-volant de papier/je suis prête à partir je suis prête à voler »… Quant à Ion Mureşan, il écrit une poésie d’inspiration païenne et colorée, emplie de visions surréalistes où force et magie créent l’envoûtement. Le Poème-Godet en est un remarquable exemple. Simona Popescu est reconnue comme poète. Elle est aussi romancière et, dans son roman Exuvies (pas encore traduit en français), elle explore les mues du passé de sa propre personnalité. Ce roman autobiographique est un véritable festival stylistique. Du côté de la jeune génération — qui a vécu son enfance sous le communisme et qui, aujourd’hui, écrit dans une société en mutation — Dan Lungu et Cecilia Stefanescu sont deux romanciers très prometteurs. Dans Liaisons maladives, Cecilia Ştefanescu se glisse dans la peau d'un personnage déambulant à la frontière de mondes qui sont le reflet des distorsions de la nouvelle société roumaine. Observateur plus froid mais diablement amusé et sachant manier les ressorts du rire, Dan Lungu est un écrivain dont la plume ravageuse sait traquer avec talent les contradictions de la société contemporaine. Dans son roman Le Paradis des Gallinacés, il fait vivre les habitants d’une rue de Bucarest : à la charnière d’un monde communiste qui passe à trépas et d’un monde médiatique et violent qui les absorbe. Letiţia Ilea, poète plus connue aujourd’hui en France que dans son propre pays, donne au quotidien sa plus intime musique : la solitude urbaine, les journées qui commencent à l’envers comme le carbone de travers sur la machine à écrire… 5 Gabriela ADAMEŞTEANU (parle couramment le français) Née en 1942 à Târgu Ocna, Gabriela Adameşteanu vit aujourd’hui à Bucarest. Mais ces deux lieux ne disent rien d’elle : elle n’omet jamais de rappeler l’importance de son père, prêtre dans la plaine danubienne, né dans une famille d’intellectuels où l’on était passionné d’histoire et de généalogie. L’écrivain aime aussi évoquer une grand-mère « probablement » bulgare, prénommée Ivana. Gabriela Adameşteanu débute en littérature avec dix années de retard sur ses collègues de génération, en raison d’un dégoût tenace pour une certaine littérature, asservie au réalisme-socialiste Romancière dans l’âme, Gabriela Adameşteanu est saluée par ses pairs dès la publication de son premier roman, en 1975 : Drumul egal al fiecarei zile (La Monotonie de chaque jour, roman, trad. litt.). Le roman intitulé Une matinée perdue reçoit le prix de l’Union des écrivains en 1985. Dans le contexte du durcissement de la dictature, Une matinée perdue devient, dans la mise en scène de Catalina Buzoianu en 1987, un spectacle scénique incendiaire, sorte de « matinée perdue de la Roumanie ». Entre 1991 et 2005, Gabriela Adameşteanu est presque entièrement absorbée par son activité de commentatrice politique et rédactrice en chef de l’hebdomadaire du Groupe pour le dialogue social, 22. Amoureuse de la langue française, Gabriela Adameşteanu est également la traductrice d'Hector Bianchiotti et de Maupassant. ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • Le Retour du fugitif, traduit par Alain Paruit, in Douze écrivains roumains, Les Belles Étrangères, éd. L’Inventaire, 2005. • Une matinée perdue, traduit par Alain Paruit, éd. Gallimard, 2005. • Rue Coriolan, traduit par Alain Paruit in revue de la Maison des Ecrivains Etrangers et des Traducteurs n° 6, « New Delhi / Bucarest », 2002. 6 Ştefan AGOPIAN Né en 1947 à Bucarest, dans la famille d’un petit commerçant arménien, Ştefan Agopian vit à Bucarest, qu’il quitte très souvent pour écrire à la campagne. Il affectionne l’histoire médiévale de la péninsule balkanique, théâtre d’un de ses romans. L’histoire lui est apparue, très tôt, comme un refuge contre la censure communiste. Cependant, c’est à la Faculté de chimie que le jeune Agopian s’inscrit... Ses futurs personnages d’alchimistes et de médecins médiévaux doivent beaucoup à ces études scientifiques interrompues en 1968, lorsque l’étudiant est renvoyé en raison de ses trop nombreuses absences… Son premier roman, intitulé Ziua Mâniei (Le Jour de la colère), paraît en 1978, après huit années d’attente dans les tiroirs d’une maison d’édition. Suivent Tache de catifea (Tacké le velours) en 1981, puis Tobit en 1983, Manualul întâmplărilor (Le Manuel des événements) en 1984, Sara en 1987 et Însemnări din Sodoma (Souvenirs de Sodome) en 1993. Les lecteurs roumains assurent un succès immédiat à la prose de Ştefan Agopian, remarquable par son originalité et la saveur de son langage. En Ştefan Agopian s’exprime une des sources vives de l’héritage culturel roumain : à la fois balkanique et turco-bizantin. Après 1989, l’écrivain commence à écrire pour la presse. Il est aujourd’hui rédacteur de Academia Caţavencu (journal satirique). ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • Mort en Morée, extrait du volume Fric, traduit par Paola Bentz-Fauci, in Douze écrivains roumains, Les Belles Étrangères, éd. L’Inventaire, 2005. • Mourir pour la patrie, traduit par Odile Serre in revue de la Maison des Écrivains Étrangers et des Traducteurs n° 6, « New Delhi / Bucarest », 2002. 7 Ana BLANDIANA (parle couramment le français) Née en 1942 près de Timişoara, Ana Blandiana vit aujourd’hui à Bucarest. Elle grandit marquée par le climat de terreur des années 50 et garde l’image de la valise de son père, posée près de la porte d’entrée : une nouvelle arrestation politique était toujours possible. Après la publication de son premier poème paru sous le pseudonyme de Ana Blandiana, elle est dénoncée comme « fille d’un ennemi du peuple » : elle perd pour quatre ans le droit de s’inscrire à la Faculté et se voit interdite de publication. Après ce faux départ imposé par le régime communiste, elle se réinscrit en 1963 à la Faculté de philologie de Cluj et publie, en 1964, son premier recueil de poésie : La Première personne du pluriel. Elle connaît un succès rapide auprès de ses contemporains, grâce au ton limpide, pur et simple qu’elle adopte pour aborder les thèmes de la mort et de la survie, de l’amour comme désir d’absolu et de l’évasion de la matérialité. Ana Blandiana crée, en 1990, l’Alliance civique, maillon essentiel dans la vie de la « polis » après la chute de la dictature. Elle fonde également le Mémorial des Victimes du Communisme et de la Résistance, à Sighet (nord de la Roumanie). Elle a été traduite dans de nombreuses langues. ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • Le Tiroir aux applaudissements, Chapitre 21, traduit par Hélène Lenz, in Douze écrivains roumains, Les Belles Étrangères, éd. L’Inventaire, 2005. •Autrefois les arbres avaient des yeux, traduit par Luiza Palanciuc, éd. Librairie Bleue, Troyes, octobre 2005. • Clair de mort, traduit par Gérard Bayo, éd. Librairie Bleue, Troyes, 1996. • L’architecture des vagues, traduit par Hélène Lenz, éd. Les ateliers du Tayrac, SaintJean-de-Bruel, 1995. • Etoile de proie, traduit par Hélène Lenz, éd. Les ateliers du Tayrac, Saint-Jean-de-Bruel, 1991. 8 Mircea CĂRTĂRESCU Né en 1956 à Bucarest, il vit aujourd’hui entre la capitale roumaine et Vienne, où il donne des cours sur l’avant-garde roumaine de l’entre-deux-guerres et le post-modernisme roumain. Poète et romancier, il est unanimement célébré pour la richesse de son œuvre. Il débute en 1980 avec un recueil de poèmes, suivi jusqu'à présent par quinze volumes de poésie, prose, critique et théorie littéraire. Figure emblématique de la « génération 80 », théoricien du « textualisme », il propose un nouveau pacte avec le réel. Il invente la « texistence », acte de naissance du post-modernisme roumain. Les années 80, qui sont celles du totalitarisme idéologique, coïncident aussi avec la floraison des cénacles littéraires : cette génération élevée à l’écriture dans les « interstices » d’une société oppressive a ainsi donné naissance, pour survivre, à une littérature profondément subjective, utilisant toutes les ressources du jeu textuel, toutes les voies du rêve et de l’imagination. Le dernier ouvrage de Mircea Cărtărescu est un succès de librairie : Pourquoi nous aimons les femmes est un recueil de nouvelles dont l’anthologie éditée à l’occasion des Belles Etrangères, publie une des nouvelles. Les romans de Mircea Cărtărescu sont traduits en plusieurs langues. ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • A lovely little jewish princess …, traduit par Alain Paruit, in Douze écrivains roumains, Les Belles Étrangères, éd. L’Inventaire, 2005. • L’œil en feu, roman traduit par Alain Paruit, éd. Denoël, octobre 2005. • Orbitor, roman traduit par Alain Paruit, éd. Denoël, 1999 & éd. Gallimard, 2002. • Lulu, roman traduit par Hélène Lenz, éd. Austral,1995. • Le rêve, roman traduit par Hélène Lenz, éd. Climats, 1992. 9 Gheorghe CRĂCIUN Né en 1950 à Tohan, près de la ville de Braşov (au centre de la Roumanie), Gheorghe Crăciun, docteur en philologie, y enseigne aujourd’hui la littérature à l'université Transilvania. Poète, essayiste, romancier et traducteur, il est par ailleurs directeur de collection chez Paralela 45, la maison d’édition fondée à Piteşti, à l’écart des centres intellectuels régionaux et nationaux. Il publie régulièrement des articles dans des revues étrangères, dont Missives et Les Temps modernes. Représentant de la « génération 80 », il a quitté le cadre trop contraignant de la théorie littéraire du post-modernisme et donne en 2004 à la littérature roumaine, avec Pupa russa (La Poupée russe), un des livres qui marquent une époque. Après des années de censure et de pudibonderie communiste pendant lesquelles il a parfois « négocié des mots, jamais des idées », Gheorghe Crăciun a laissé champ libre à l’expression de la sexualité, de l’érotisme, de l’amour, cet « amour qui transforme le monde ». ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • La Poupée russe, traduit par Odile Serre, in Douze écrivains roumains, Les Belles Étrangères, éd. L’Inventaire, 2005. • Composition aux parallèles inégales, traduit par Odile Serre, éd. Maurice Nadeau, 2001, prix Pierre-François Caillé de la Société des traducteurs français. 10 Letiţia ILEA (parle couramment le français) Née en 1967 à Cluj, où elle vit. Poète, diplômée de la Faculté de lettres de Cluj, elle est aujourd’hui professeur de français. Enfant, elle jalousait un peu L’Humanité, cette unique publication française que son père parvenait à trouver et qui lui volait les moments de complicité auxquels elle tenait particulièrement. Elle relate cet épisode avec une certaine amertume… mais non sans sourire : désormais, sous la plume de Letiţia Ilea, « souvent, le premier vers vient en français ». Elle avoue : « j’écris pour me parcourir, pour m’explorer, pour faire la paix avec moi-même ». Ses premiers poèmes paraissent en 1984 dans la revue Steaua et depuis, elle a publié plusieurs recueils. Elle se traduit elle-même en français. En 2001, Letiţia Ilea a participé à la Biennale Internationale des Poètes en Val-de-Marne et, plus récemment, elle a été invitée par le Centre international de poésie de Marseille. Actuellement, elle termine sa thèse de doctorat sur Boris Vian. ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • Ce matin, traduit par l’auteur, in Douze écrivains roumains, Les Belles Etrangères, éd. L’Inventaire, 2005. • Apprivoiser le silence, traduit par l’auteur, éd. Autres Temps, à paraître octobre 2005. • Est-cris, traduit par l’auteur, éd° Transigum & c°, à paraître automne 2005. • Le premier vers in L’Invention du livre, éd. Meet / Verdier, à paraître octobre en 2005. • Terrasses, traduit par l’auteur, éd. Centre international de poésie de Marseille, à paraître automne 2005. • Lorsque je suis née, trad. par l’auteur, in Revue Europe, n° 894, octobre 2003. 11 Dan LUNGU Né en 1969 à Botoşani, dans une famille d’ouvriers, ce dramaturge, ancien rédacteur en chef de la revue culturelle Timpul, est actuellement conférencier à la Faculté de Sociologie de l’université Al.I. Cuza de Iaşi. En 1996, il constitue le groupe littéraire « Club 8 ». Entre 1998 et 1999, il coordonne une revue intitulée Le moniteur de Iaşi dans laquelle il initie et publie des discussions comme « Ré-formes sans fond », « Moldavie – identités culturelles », « Alternatives culturelles », etc. Ses pièces Cu cuţitul la os (Ras le bol) et Nunta la parter (Les Noces au rez-de-chaussée) ont été jouées en 2002 et 2003 au Théâtre Odéon de Bucarest et au Luni Bucarest. Lauréat de nombreux prix parmi lesquels le premier prix du concours « Rue des poètes » à Lille en 2003. ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • La Révolution des cure-dents, traduit par Laure Hinckel, in Douze écrivains roumains, Les Belles Etrangères, éd. L’Inventaire, 2005. • Le Paradis des poules, traduit par Laure Hinckel, éd. Jacqueline Chambon, octobre 2005. 12 Ion MURESAN Né en 1955, à Vultureni, village des environs de Cluj, capitale régionale et culturelle de la Transylvanie. Poète, essayiste et journaliste, il est actuellement éditorialiste au quotidien Evenimentul Zilei. Il collabore également à radio Cluj. Son premier recueil de poésie Cartea de iarnă (Le Livre d'hiver) paraît en 1981. Mais après des études de philosophie et d'histoire à l'Université de Cluj, Ion Mureşan doit, cette même année 1981, rejoindre un poste d’enseignant dans une commune rurale éloignée, Strîmbu, où il demeure 7 ans durant. Il fait ainsi l’expérience de l’isolement et de la solitude. Il participe également aux travaux agricoles. Cet épisode de sa vie tient au contexte politique de l’époque : il a terminé ses études au moment où le pouvoir communiste déclarait la ville universitaire « ville fermée ». Périodiquement, les autorités « fermaient » les villes, contraignant les jeunes diplômés à aller travailler en milieu rural, loin des moyens de communication. Ion Mureşan rejoint Cluj en 1988 quand il est engagé par la revue Tribuna. Personnage facétieux et loquace, Ion Mureşan est un poète de grande envergure, aujourd’hui reconnu et traduit. Lauréat du prix de poésie de l'Académie Roumaine. ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • Poèmes, traduit par Olivier Apert et Ed Pastenague, in Douze écrivains roumains, Les Belles Etrangères, éd. L’Inventaire, 2005. • Le Mouvement sans cœur de l’image, traduit par Olivier Apert et Ed Pastenague, Belin, 2001. • Poème in Revue Europe, n° 854-855, juin-juillet 2000. 13 Marta PETREU (parle couramment le français) Née en 1955 en Transylvanie, Marta Petreu, docteur en philosophie de l'université de Bucarest, vit à Cluj où elle enseigne aujourd’hui à l'université. Poète et essayiste prolixe, elle est également une des animatrices de la vie culturelle roumaine, en tant que rédactrice en chef de la revue littéraire Apostrof. Elle est lauréate de plusieurs prix nationaux et internationaux. L’imaginaire poétique de Marta Petreu est profondément marqué par les conflits religieux qui ont éclaté au sein même de sa famille. Son père, un « paysan à la stature élevée, aux yeux bleus dont personne n’a hérité », adhère en 1945 à un culte néoprotestant. S’ensuivent des désaccords violents. Pleine d’une tension viscérale, la poésie de Marta Petreu est, de son aveu même, « une poésie noire, dure, extrême et violente, dirigée contre moi-même ; c’est une poésie de la vaine tentative de dialoguer avec Dieu ». La poésie de Marta Petreu recherche le dépassement du corps, synonyme de douleur et d’imperfection. ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • Poèmes, traduit par Ed Pastenague, in Douze écrivains roumains, Les Belles Etrangères, éd. L’Inventaire, 2005. • Poèmes sans vergogne, traduit par Alain Paruit, Odile Serre et Ed Pastenague, éd. Le Temps qu’il fait, 2005. • Comme dans un dessin de Escher, anthologie, éd. Phi & Ecrits des Forges, 2002. • Rapport sur les moulins de la nuit in Revue Europe, n° 854-855, juin-juillet 2000. 14 Simona POPESCU (parle couramment le français) Née en 1965 à Codlea, près de la ville de Braşov (au centre de la Roumanie), elle vit aujourd’hui à Bucarest. Diplômée de la Faculté des lettres de l'université de la capitale, elle y est actuellement assistante. Poète, elle est aussi l’auteur d’essais et s’exerce à une « philosophie du souvenir » dont son roman Exuvii (Exuvies) est le meilleur exemple. Simona Popescu est de cette génération qui se forme dans les dernières années de la dictature et ressent le poids d’une société gérontocratique. Simona Popescu fréquente les cénacles de Bucarest, avant et après 1989, cénacles où deux de ses livres, Juventus et Exuvii, ont ainsi été entièrement lus à haute voix : ces moments sont propices au « réglage » de son écriture de manière à trouver le ton « solidaire à sa propre voix ». ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • La Sieste, traduit par Marily Le Nir, in Douze écrivains roumains, Les Belles Etrangères, éd. L’Inventaire, 2005. • Matriochka in Revue Europe, n°918, octobre 2005. • Revue Poésie 2003, éd. Théâtre Molière / Maison de la poésie, n° 98, septembre 2003. 15 Cecilia STEFĂNESCU (parle couramment le français) Née en 1975 à Bucarest où elle vit. Elle rencontre le succès avec son premier roman Legături bolnavicioase (Liaisons maladives), qui fait l’objet d’une adaptation cinématographique. Romancière, elle est aussi connue pour ses traductions, notamment celles de Daniel Pennac et de Tahar Ben Jelloun. « Ni trop jeune ni trop âgée », selon ses propres mots, au moment de la révolution de 1989, elle profite pleinement de la nouveauté du monde qui l’entoure et en nourrit sa prose. Elle était étudiante à Bucarest dans les années 90 et dans son premier roman, elle se glisse dans la peau d'un personnage aux multiples identités, déambulant à la frontière de deux mondes et de deux époques qui sont les reflets des distorsions de l’ancienne et de la nouvelle société roumaine. ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • L’Après-midi de Sal, traduit par Laure Hinckel, in Douze écrivains roumains, Les Belles Etrangères, éd. L’Inventaire, 2005 • Liaisons maladives, traduit par Laure Hinckel, éd. Phébus, à paraître (s.d.). 16 Vlad ZOGRAFI (parle couramment le français) Né en 1960, Vlad Zografi est dramaturge. Il est actuellement éditeur chez Humanitas, la maison d’édition fondée en 1989 à Bucarest par le philosophe Gabriel Liiceanu, et s’est donné (en collaboration avec Vlad Russo, également éditeur chez Humanitas) une tâche immense : la traduction en roumain de l’œuvre du dramaturge français d’origine roumaine, Eugène Ionesco. Après un diplôme de physique roumain en 1985, Vlad Zografi obtient en 1990 une bourse du gouvernement français pour préparer son doctorat en physique atomique à Orsay. Avant son séjour en France, il publie, en 1990, un récit dans la revue littéraire România Literară. Cette première publication bénéficie de la présentation du prestigieux critique Nicolae Manolescu. En 1993, Vlad Zografi publie un recueil de nouvelles, Genou gauche, ou genou droit (éd. Eminescu), suivi peu après de L'Homme nouveau (éd. Albatros), 1994, et de Cioran et la musique, essai. Sa pièce, Pierre ou les taches dans le soleil, est montée à Bucarest en mars 1998 sur la célèbre scène du Bulandra, dans une mise en scène de Catalina Buzoianu. L'auteur participe à divers ateliers de création à l'étranger, notamment à Avignon. La Maison Internationale de la traduction Antoine Vitez lui consacre un article avec des extraits de Le Roi et le cadavre dans sa publication De la Méditerranée à la Mer Noire. Vlad Zografi est le lauréat des prix les plus prestigieux de son pays, dont celui de l'Académie Roumaine. Le public français le découvre le 8 juin 2004 au Théâtre du Rond Point avec sa pièce Le Cerveau, traduite par Paola Bentz-Fauci. ŒUVRES PUBLIEES EN FRANÇAIS • Embrasse-moi, traduit par Paola Bentz-Fauci, in Douze écrivains roumains, Les Belles Etrangères, éd. L’Inventaire, 2005. • Œdipe à Delphes, pièce en 3 actes, traduite par Paola Bentz-Fauci, éd. Climats & Maison Antoine Vitez, 2004. 17 PRÉ-PROGRAMME des rencontres Du nord au sud, de l’est à l’ouest de la France, en passant par Paris, avec une incursion à Bruxelles, ce seront plus de 35 villes, des plus petites au plus grandes, qui accueilleront, par deux ou trois, les écrivains roumains invités des Belles Étrangères 2005. Plus de 50 rencontres, organisées à l’initiative de collectivités territoriales, d’associations, de bibliothèques, de librairies, d’établissements scolaires ou universitaires partenaires des Belles Étrangères, permettront au public de dialoguer avec les écrivains et de se procurer leurs livres. Aix-en-Provence Ajaccio Arles Belfort Bruxelles Caen Castelnaudary Charleroi Dunkerque Eysines Granville Herrlisheim Lasbordes La Rochelle Laval Le Havre Le Mans Lille Lyon Manosque Marseille Mas Saintes Puelles Marennes Mérignac Montpellier Nancy Nanterre Nevers Paris Reims Saint-Cloud Saint-Nazaire Sainte-Croix aux Mines Sète Uzerche Villeneuve La Comptal 17 novembre 25 novembre 16 novembre 23 novembre 20 novembre 23 novembre 18 novembre 20 novembre 22 novembre 24 novembre 22 novembre 16 novembre 18 novembre 17 & 18 novembre, 21 et 22 novembre 18 novembre 15 novembre 15 novembre 24 novembre 15 novembre 22 novembre 23 novembre 19 novembre 21 novembre 23 novembre 17 novembre 22 novembre 25 novembre 25 novembre 15, 16, 19, 21, 22, 23 et 24 novembre 23 novembre 16 novembre 19 novembre 15 novembre 18 novembre 25 novembre 19 novembre 18 La Roumanie Superficie : 238 391 Km2. Capitale : Bucarest Statut : République Religion orthodoxe majoritaire dans le pays (86%). Située au sud-est de l'Europe, la Roumanie est bordée par la Hongrie, l'Ukraine, la Moldavie, la Bulgarie, la Erreur! Signet non défini. et par la mer Noire. Considérée comme une île de latinité dans un océan slave, le nom du pays tire son étymologie de Rome, l'ancienne capitale de l'Empire romain. Plus d'un quart de la population roumaine peut comprendre et parler le français, en partie grâce à l'héritage latin commun aux deux langues. Brefs éléments historiques et politiques • • • • • 1930 : monarchie autoritaire sous le règne du roi Carol II, suivi du régime de terreur avec Antonescu, auto-proclamé Conducator du pays. 1945 : élections libres suivies peu après d'un remplacement en force du chef du gouvernement Radescu par le communiste Groza. Communistes au pouvoir. En 1948 la Roumanie devient la République Populaire de Roumanie sur le modèle soviétique. 1965 : dictature des Ceaucescu qui a duré 25 années. Elle fut l'une des dictatures communistes les plus longues, les plus autoritaires et les plus dures de l'Europe de l'Est. décembre 1989 : révolution, exécution et jugement expéditif des époux Ceaucescu qui fait le tour des télévisions du monde. Fin de la période communiste. Le pays redécouvre la pluralité de la presse, la littérature, les pratiques religieuses. Transition vers la démocratie et l'économie de marché. mai 1991 : 1ères élections libres et présidence de Ion Iliescu. Nouvelle Constitution adoptée en 1991, présidence de 4 ans, gouvernement avec système bicameral. • 1996-2000 : Présidence d'Emil Constantinescu. • Président actuel : Traian Băsescu / premier ministre : Călin Popescu-Tăriceanu. La Roumanie est devenue membre de l'OTAN en 2004. Le 25 avril 2005, à Luxembourg, la Roumanie signera son traité d'adhésion à l’Union européenne à compter du 1er janvier 2007. Une littérature vivante dans l'échange continuel… On trouve à Bucarest et dans de nombreuses autres villes une habitude très particulière : les écrivains roumains se réunissent très régulièrement en cénacles où ils se rencontrent, échangent leurs textes, s'entraident…Par ailleurs, le dynamisme de la vie littéraire se manifeste dans le grand nombre de revues vivantes. Une présence féminine remarquée et un vivier de jeunes talents… Cette année, la liste des écrivains invités aux Belles Étrangères présente une parfaite parité hommes/femmes. Cette présence importante de femmes écrivains témoigne d'une littérature foisonnante qui reflète la réalité européenne dans laquelle la littérature roumaine est profondément ancrée. Enfin, les 12 auteurs invités, nés entre 1942 et 1975, présentent des talents confirmés et d’autres, nouveaux, à découvrir. 19 Nos partenaires : Ouvert au cinéma du monde entier, MK2 rejoint cette année les Belles Étrangères, manifestant ainsi son intérêt et son soutien pour la découverte de littératures rares et singulières. Le MK2 BIBLIOTHEQUE accueillera la presse le jeudi 22 septembre pour la projection du film de Dominique Rabourdin, présentant les douze auteurs invités. MK2 LIVRES recevra trois de ces auteurs le samedi 19 novembre. LIRE est heureux de participer cette année aux Belles Étrangères à travers un dossier complet sur la littérature roumaine, d'hier à aujourd'hui, à paraître dans le numéro de novembre 2005. A LIRE, cette association nous paraît naturelle : un magazine populaire de littérature ne peut qu'accompagner une manifestation destinée à promouvoir la littérature d'un pays étranger auprès du plus grand nombre. Renseignements et contacts : Le programme complet des rencontres sera disponible à la mi-octobre au commissariat des Belles Étrangères et sur son site: www.belles-etrangeres.fr Le visuel de la manifestation est téléchargeable sur ce même site. Contact presse : so fab & compagnie Sophie Chédru & Fabienne Reichenbach 9, rue Saint-Fiacre - 75002 Paris Tél. 01 56 24 96 81 – Tlc : 01 56 24 96 82 Erreur! Signet non défini. Commissariat des Belles Étrangères Martine Grelle, commissaire Tél. 01 49 54 68 71 [email protected] Centre national du livre Hôtel d'Avejan 53 rue de Verneuil 75343 Paris cedex 07 Tél. 01 49 54 68 68 – Tlc : 01 49 54 68 54 www.belles-etrangeres.fr www.centrenationaldulivre.fr 20