Sondage sur les capacités et intérêts des membres du CCCI

Transcription

Sondage sur les capacités et intérêts des membres du CCCI
Accroître nos connaissances et
nos capacités en vue d'influer sur les
politiques
Sondage sur les capacités et intérêts
des membres du CCCI
novembre 2003
1
Sommaire des conclusions
Le sondage a été envoyé aux 92 membres du CCCI et les conclusions sont fondées sur les
réponses fournies par 33 membres, soit un taux de réponse de 36 p. 100. Seulement six de ces
organisations possèdent des programmes au Canada contre 27 qui gèrent des programmes
outre-mer. Il importe de souligner que le questionnaire constituait une autoévaluation, et par
conséquent, toutes les réponses reflètent la perception qu'ont les organisations d'elles-mêmes
et leur appréciation de l'effort qu'elles fournissent pour accroître leurs connaissances et leurs
capacités en vue d'influer sur les politiques.
Introduction
En septembre 2003, le CCCI a élaboré un
questionnaire à l’intention des membres et
amorcé des entrevues pour mieux évaluer le
niveau actuel du travail d'élaboration de
politiques de ses membres, les défis
auxquels ils font face ainsi que les divers
degrés d'intérêt existant au sein de la
communauté canadienne de développement
international pour renforcer la capacité en
élaboration collective de politiques avec nos
partenaires du Sud et l'ACDI sur
l’élimination de la pauvreté dans le monde.
Nombre des réponses parvenues au CCCI
insistent sur des points déjà fort connus en
raison des évaluations effectuées par le
Conseil ces dernières années1. Une grande
diversité de ressources et de capacités ainsi
qu'un éventail de forces et de faiblesses
parmi les membres justifient la mise en
oeuvre de processus d'apprentissage pour
le travail d'élaboration de politiques. Ce
travail, qui est semble-t-il défini par les
membres, préoccupe de toute évidence
nombre d'entre eux et certains ont accordé
une importance accrue aux politiques
durant ces dernières années. Cependant, en
tant qu'entité unique, les membres du CCCI
ne semblent pas profiter pleinement de leur
1
Comme «The Policy Formulation Process: An
NGO Learning Experience », 1993.
potentiel pour déployer collectivement les
efforts nécessaires afin de mieux défendre
notre cause auprès du gouvernement.
Citant les principaux obstacles à
l'élaboration de politiques, plusieurs
organisations ont dit manquer de temps
pour réfléchir à l'efficacité de programmes,
évaluer adéquatement leur travail ou tirer
des enseignements des résultats de
programmes. Un consensus semble se
dégager quant à la nécessité de renforcer
ces aptitudes au sein de la communauté,
mais aucun plan d'action clair n'est en place
pour y parvenir. Beaucoup de membres ont
aussi affirmé s'attendre à ce que le CCCI
agisse comme facilitateur clé pour offrir plus
de possibilités en matière de formation et
de collaboration afin de renforcer les
capacités des membres.
Les pages suivantes présentent un court
résumé des conclusions du sondage et
donnent un aperçu de certaines activités
liées aux politiques que les membres
entreprennent tout en essayant de mieux
cerner l’orientation que nous voulons suivre
en tant que communauté pour renforcer le
processus d'acquisition de connaissances et
nos capacités en vue d'influer sur les
politiques.
2
I.
Évaluation des capacités et des forces des membres en matière de politiques
Il importe de souligner que près de deux tiers des répondants ont affirmé que les activités de
leur organisation ont augmenté de modéré à considérable sur le plan de l’élaboration de
politiques au cours des dix dernières années. Cet accroissement était largement attribuable aux
phénomènes suivants :
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•
•
•
un intérêt accru à l'égard du travail d'élaboration de politiques;
la nécessité de régler les questions sous-jacentes auxquelles sont confrontés les
partenaires du Sud;
le besoin d'influer sur les politiques et les pratiques gouvernementales par le biais d'une
société civile militante;
la reconnaissance de la nécessité d’élaborer des politiques pour répondre efficacement
au mandat et aux objectifs organisationnels;
le constat de l'importance du changement d’orientation et de son impact sur le travail
communautaire chez nos partenaires du Sud;
davantage de possibilités offertes par les gouvernements pour contribuer à l'élaboration
de politiques.
Les organisations dont le travail n’a pas augmenté sur le plan de l'élaboration de politique
désignent comme principale cause les compressions effectuées par l'ACDI en 1995. Ces coupes
sombres ont entraîné une baisse de la capacité du personnel à se consacrer au travail
d'élaboration de politiques et de recherche.
Diversité des capacités
bas à supérieur
Les répondants étaient assez partagés quant à la capacité ou non d'effectuer un certain travail
d'élaboration de politiques quel qu’il soit. En effet, la moitié des répondants ont estimé avoir un
niveau de compréhension moyen à supérieur concernant les processus d'élaboration de
politiques, l’accès aux recherches sur les politiques et aux données pertinentes et la
détermination des enjeux de fond importants qui influeront sur l’action de l’organisation. L'autre
moitié des répondants se sont attribués un niveau faible dans les trois domaines. À quelques
exceptions près, les organisations qui se sont classées à un niveau élevé ont un effectif élevé
(20 personnes ou plus) et disposent d'un budget de 8 millions de dollars ou plus. Les
organisations classées à un niveau bas avaient un effectif de cinq personnes en moyenne et un
budget de 8 millions de dollars ou moins, le plus souvent de quelques centaines de milliers de
dollars et non de millions de dollars. Les répondants étaient aussi divisés à part égale quant à la
capacité de concevoir des options et des stratégies pour traiter des grands enjeux.
grandes
organisations
niveau de
compréhension
concernant les
processus
l’accès aux
recherches sur les
politiques et aux
données pertinentes
la détermination des
enjeux de fond
importants
petites
organisations
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Accès aux décisionnaires
bas à supérieur
La moitié des membres ont estimé accorder une importance moyenne à moyenne-supérieure à
leur capacité actuelle d’avoir accès aux décisionnaires et de profiter des possibilités
d'intervention en matière de
politiques. Ici encore, dans la majorité
des cas, ces réponses provenaient
petites
d'organisations disposant d'un budget
organisations
et d'un personnel plus importants.
accès aux
participation au
Plus de la moitié des membres se
grandes
décisionnaires
processus de
sont estimés à un niveau moyen
organisations
consultation
élevé à élevé en ce qui a trait à la
gouvernementale ou du
participation au processus de
CCCI
consultation gouvernementale ou du
CCCI. Mais dans ce cas, les réponses
étaient partagées entre les membres à budget et effectif modestes et ceux disposant de
ressources humaines et financières plus considérables comme indiqué plus haut. La gamme de
réponses en termes de force était considérable par rapport au nombre de répondants qui se
mettent en réseau et collaborent avec les grands intervenants, d'autres OCS et groupes
d'intérêt à l’examen des questions de fond ainsi qu'au lobbying et à la défense des droits auprès
des élus et des principaux responsables gouvernementaux. Ce travail semble principalement se
faire par le biais de coalitions et de groupes de travail canadiens.
Participation des pays du Sud
moyen à moyen
supérieur
Parmi les membres ayant des
programmes directs à l'étranger (27), la
Les membres ayant des programmes
moitié se sont classés au niveau moyen
directs à l'étranger
à moyen supérieur en matière
d'élaboration et de mise en œuvre avec
des partenaires du Sud d’une gamme de
consultations, d'évaluations, de
techniques et de mécanismes
50% développement des 64% l'établissement de
d'apprentissage pour connaître et
techniques du
partenariats avec les OSC
partager les « pratiques optimales » et
consultation, etc.
du sud
l’experience du terrain. Plus de la moitié
de ces groupes se sont classés à un
niveau moyen à moyen supérieur au chapitre de l’établissement de partenariats permanents
ayant trait aux orientations stratégiques avec des organisations de la société civile du Sud axées
sur les enjeux. On ne peut affirmer avec certitude jusqu'à quel point les répondants se
référaient aux évaluations de l'ACDI (en ce qui concerne les projets bilatéraux) plutôt qu'à ceux
initiés par l'organisation.
Processus d'apprentissage en matière d'élaboration de politiques
Près de la moitié de ces 27 organisations se sont classées à un niveau moyen élevé à élevé
quant à la priorité accordée à la collaboration avec des partenaires du Sud dans le cadre de
leurs activités visant à renforcer leurs capacités de participation à l'élaboration de politiques. La
majorité de ces organisations ont aussi dit avoir lancé des activités d'apprentissage avec des
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partenaires du Sud pour tirer des enseignements et acquérir des connaissances particulièrement
utiles à leur participation à l'élaboration de politiques au Canada ou dans les pays du Sud. En ce
qui touche les résultats globaux des activités d'apprentissage pour participer à l'élaboration de
politiques, les organisations ont cité les aspects suivants:
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•
le renforcement de leur image de marque auprès du gouvernement;
la modification des lois et les débats à tous les paliers gouvernementaux responsables
des politiques;
la prise de conscience que les actions menées par la société civile, au moment opportun
et bien planifiées, peuvent changer la perception des décisionnaires, et qu'influer sur les
politiques est un processus à long terme où les solutions miracles sont rares;
la reconnaissance de défis comme l'intégration de l'élaboration de politiques dans les
programmes par pays et l'établissement de liens avec les unités de financement;
la prise de conscience du manque de compétence en matière d'élaboration de politiques
au sein de l'organisation;
le constat que les changements positifs dans un programme ne sont pas viables sans
politiques favorables.
Il serait important de cerner et d’éplucher ces résultats pour mieux comprendre des concepts
comme les méthodes utilisées pour le perfectionnement des connaissances, le flux de
l'information entre les partenaires du Nord et du Sud, les principaux décisionnaires ainsi que
d'autres enseignements importants pour l'organisation.
Par ailleurs, le tiers des membres ont affirmé qu'ils ne pouvaient commenter l’ensemble des
résultats obtenus grâce aux activités d'apprentissage en matière d'élaboration de politiques
pour les raisons suivantes :
•
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•
Manque de temps pour réfléchir aux activités d'apprentissage ou les résultats sont le
plus souvent mal documentés, ce qui empêche de les analyser soigneusement.
Moins de temps consacré à l'évaluation des résultats et à l'efficacité et beaucoup plus à
la mise en œuvre des activités.
Difficulté de parvenir à un consensus avec les partenaires du Sud au sujet des résultats
et de même en ce qui concerne la participation efficace des partenaires et des membres
aux mêmes processus de planification.
Certitude que le travail avait une incidence substantielle sur les politiques (sur les
décisionnaires de l'ACDI et l'APD), sans toutefois pouvoir la mesurer faute d’être bien
documenté.
très faible ou
très élevé
Sensibilisation du grand public
Priorité accordée à l'accroisement et
partage des connaissances et
capacités
2/3 très élevé
1/3 très faible
Les organisations se divisent à part
égale à un niveau très faible ou très
élevé quant au travail de
sensibilisation du grand public aux
enjeux politiques majeurs. Le tiers
des groupes se sont classés à un
faible niveau en ce qui concerne la
priorité accordée à l'accroissement et
au partage des connaissances et des
capacités pour influer sur les
5
politiques – généralement des organisations disposant de faibles ressources financières et
humaines – tandis que les deux tiers classées à un niveau moyen élevé à élevé étaient pour la
plupart des organisations bien pourvues dans ces deux domaines. Ces chiffres prouvent, une
fois de plus, la diversité en matière de capacité existant dans la communauté pour mener les
activités nécessaires à l’acquisition des connaissances en vue d'influer sur les politiques de
même que l'accent mis sur ce travail. Cette situation pourrait signaler le besoin, pour le CCCI,
de lancer une discussion avec ses membres en vue de déterminer si une mobilisation accrue du
public est nécessaire et efficace – et de quelles façons – pour soutenir le processus
d'élaboration de politiques.
II.
Principaux obstacles à l'efficacité, aux besoins de renforcement des capacités
et les possibilités de les surmonter
Les principaux obstacles au renforcement des capacités et au niveau d'engagement en
élaboration de politiques généralement cités étaient le manque de ressources humaines et
financières, suivi du manque de ressources techniques et l'ignorance du processus décisionnel.
Un certain nombre d'activités ont été proposées pour surmonter ces obstacles :
Formation : Par exemple, dans le cadre du processus politique visant à accroître les
connaissances en matière d'élaboration des politiques au niveau multilatéral (l'ONU, le
FMI et l'OMC); la collaboration en matière d'élaboration de politiques; un appui des
membres susceptible de favoriser le travail de plaidoyer; le recours aux nouvelles
technologies pour améliorer la communication et la diffusion; le lobbying; et la collecte
de fonds en vue du travail d'élaboration de politiques.
Ressources : Des fonds pour recruter des personnes compétentes dans le domaine des
politiques, mener des consultations et former des coalitions; des fonds destinés à
soutenir le travail des partenaires du Sud en matière d'élaboration de politiques; du
temps; des possibilités pour la mise en commun des ressources avec des organisations
partageant les mêmes optiques sur les plans d'élaboration de politique et de plaidoyer;
des serveurs de listes ciblés par les groupes de coordination.
Soutien au développement organisationnel : Établir un pont entre les activités
d'élaboration de politiques à l'échelle nationale et internationale; améliorer les systèmes
de gestion de l'information organisationnelle en matière de politiques; mettre en place
des mécanismes d'apprentissage; trouver des fonds pour financer l'élaboration de
politiques dans le cadre de projets.
Occasions : Renforcer le réseautage dans le secteur; améliorer la collaboration au sein
de la société civile et au-delà; coordonner les initiatives conjointes par le biais de forums
du CCCI; multiplier les contacts avec les députés.
En général, « les connaissances du terrain », « la compréhension des processus d’élaboration
de politiques » et « le plaidoyer et le lobbying » ont été les trois principaux domaines où les
répondants étaient les plus intéressés à renforcer leurs capacités en vue de participer plus
activement à des actions ayant un lien quelconque avec l’élaboration de politiques. Voici
quelques-unes des actions que les membres aimeraient voir le CCCI entreprendre au cours des
deux à trois prochaines années pour accroître les connaissances du terrain :
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approfondir la formation professionnelle (lobbying, plaidoyer)
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•
faciliter les forums sur les enjeux;
fournir des sommaires sur les enjeux actuels et l’élaboration de politiques;
créer un espace technique et de réflexion pour coordonner la politique d’échange de
renseignements parmi les membres du CCCI et les partenaires du Sud, en plus de
renforcer la collaboration en matière d’élaboration de politiques;
encourager les fondations canadiennes et les organismes qui accordent des subventions
à soutenir le travail touchant l’élaboration de politiques reliées au développement
international;
encourager l’ACDI à allouer à l'élaboration de politiques une partie des fonds destinés au
financement des projets;
transmettre du bureau d’Ottawa aux organisations membres les connaissances et
l’expérience du CCCI relatives à la recherche sur les politiques gouvernementales et la
défense des droits;
investir dans la sensibilisation et la plaidoyer en collaboration avec les décisionnaires
politiques provinciaux pouvant influer sur les politiques fédéraux;
tenter d’influencer davantage les députés fédéraux;
organiser dans les pays en développement des visites qui abordent le lobbying et
l’élaboration de politiques.
De toute évidence, les répondants ont fourni une liste complète de thèmes sur lesquels le CCCI
doit orienter son action. Le CCCI devra établir des priorités qui répondent aux besoins des
membres tout en tenant compte de ses ressources limitées. L’expérience acquise dans le cadre
du projet nous facilitera beaucoup la tâche d’établir ces priorités au-delà du projet biennal.
Prière de se reporter à la conclusion pour d’autres commentaires.
III.
Efficacité de l’aide
Les activités d’orientation politique permettant aux organisations de traiter des principes d’une
aide internationale plus efficace allant du « plus en commun au moins en commun » :
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structures décisionnelles et développement démocratique
VIH-sida
agriculture et sécurité alimentaire
expansion des micro-entreprises et coopératives
droits de la personne
commerce international
APD
égalité entre les sexes
consolidation de la paix, sécurité et urgences humanitaires complexes
santé et nutrition
ressources naturelles et pérennité de l’environnement
protection de l’enfance et droits des enfants
instruction de base
Le thème visant à assurer « la prise en charge locale de la planification et de la mise en oeuvre
des activités de développement » a été classé par 40 p. 100 des répondants comme étant « le
plus susceptible d’apporter une contribution significative à l’acquisition des connaissances et à
la compréhension des conséquences sur ces principes pour le secteur et de susciter un dialogue
de fond avec l’ACDI ». Le thème « mise à profit et promotion des capacités de la société civile»,
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une notion également très liée à la « prise en charge locale », s’est classé au deuxième rang
avec un vote de 20 p. 100 des répondants.
Il semble se dégager, chez de nombreux membres, une perception et un consensus partagés
voulant que les politiques et les processus d’élaboration de politiques de l’ACDI s’éloignent du
concept du partenariat et de la priorité accordée au renforcement de la société civile. Il faut
absolument souligner les effets et la valeur de la contribution de notre secteur aux principes
d’une aide internationale plus efficace. Il importe que cette contribution se manifeste de façon
beaucoup plus efficiente.
IV.
Réseautage et mise sur pied de coalitions
Compte tenu des réponses au sondage, les principaux collaborateurs avec lesquels les membres
du CCCI travaillent activement dans le cadre d’activités et de connaissances connexes, sont
énumérés dans l’annexe ci-joint. La liste, qui n’est pas exhaustive, illustre la masse de
renseignements et de réseaux en oeuvre au Canada et à l’étranger. Il est impossible d’analyser
la nature des relations dont fait état la liste exhaustive, mais certains réseaux sont mentionnés
à maintes reprises par des organisations, notamment le Forum Afrique Canada, le Groupe
d’orientation politique pour les Amériques, l'Initiative d’Halifax et Common Frontiers. Le
potentiel est énorme pour ce qui est du renforcement de la capacité de ces réseaux à partager
de l’information et des connaissances qui ne cessent de s’accumuler, tout comme celui touchant
la création et l’amélioration d’une variété de coalitions dans – et entre – les réseaux du Nord et
du Sud.
En conclusion
Certaines notions, préoccupations et opinions ont été clairement exprimées par le biais du
questionnaire et des discussions avec les membres. Comment structurer et équilibrer la capacité
d’améliorer les politiques dans le Sud et en faire de même pour l’organisation dans le Nord ? De
quelle façon ce projet peut-il contribuer à renforcer la collaboration entre les membres du CCCI,
tout en mettant l’accent sur le renforcement des capacités des partenaires du Sud en
élaborations des politiques ?
Les réponses ont clairement révélé que le travail d’élaboration de politiques passe par la
disponibilité de ressources humaines et financières suffisantes, à défaut de quoi ou risque de
compromettre la capacité de mener des recherches, de sensibiliser, de défendre les droits et de
créer des alliances, autant d’éléments essentiels à un changement d’orientation efficace. Il est
également évident qu’aucun consensus n’a été atteint sur de nombreuses questions de principe
entre les organisations du Sud, et que bien souvent, comme c’est le cas dans le Nord, un petit
groupe d’organisations du Sud domine le travail d’élaboration de politiques et de plaidoyer,
tandis que nombre d’autres groupes ne jouissent pas du même niveau de ressources ou de
crédibilité.
En 1995, les compressions de l’ACDI ont de toute évidence entraîné une diminution de
l’importance accordée au travail d’élaboration de politiques au sein de la communauté
canadienne de développement international et, par ricochet, affaibli la coordination de
l’information relative aux politiques. Il semble se dégager un consensus sur l’urgente nécessité
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d'approfondir la « réflexion critique » au sein du secteur pour une analyse critique des actions
du gouvernement et des décisionnaires politiques ainsi que le partage de cette analyse avec la
communauté du développement, tout en examinant ses pratiques dans ce domaine.
De toute évidence, il est impossible de déterminer un objectif politique et de travailler à
l’élaboration de politiques sans ressources – des personnes compétentes et du financement
constituent des facteurs clés. Grâce au projet « Accroître nos connaissances et nos capacités en
vue d’influer sur les politiques », certaines ressources permettent maintenant au CCCI, aux
membres et aux partenaires du Sud d’obtenir un bassin de compétences et de collaborer en vue
d’accroître les connaissances afin d’influer sur les politiques. Le cadre principal du projet
comporte deux objectifs. Pour atteindre le premier, le CCCI et ses membres doivent collaborer
au renforcement de la capacité du milieu d’approfondir, de mieux comprendre et de diffuser des
connaissances relatives aux politiques pour accroître notre influence sur les processus de
formulation de politiques. Ce serait l’occasion à saisir pour améliorer nos capacités en matière
d’élaboration de politiques et de bien faire valoir l’importance des rôles de la société civile dans
l’efficacité des régimes d’aide. Le deuxième objectif comprend une série de formations
stratégiques dans des domaines déterminés par les membres afin d’augmenter l’influence de la
communauté. Par conséquent, le projet comprendra différentes activités, en commençant par
un atelier inaugural en décembre, suivi de séances de formation particulières au Canada et
d’ateliers avec les membres du CCCI et les partenaires du Sud sur le terrain.
Les organisations ont souligné que certains changements étaient nécessaires et exigeaient des
efforts – nous devons tous nous engager à y travailler ensemble. Notre secteur oeuvre dans un
climat difficile. Nombre d’organisations sont confrontées à des coupes continues dans le
financement de leurs programmes et de leurs activités opérationnelles ainsi que dans leurs
ressources. D’aucunes se trouvent quasi paralysées, compte tenu de leur taille organisationnelle
et de leur potentiel au départ.
Dans le cadre de ce projet, le CCCI, ses membres et les partenaires du Sud ont la possibilité
d’améliorer les connaissances collectives et d’accroître ainsi leurs efforts pour assurer la position
du secteur auprès du gouvernement, et par conséquent, pouvoir influer davantage sur
l’élaboration de politiques pour une aide plus efficace.
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Annexe 1
Organisations ayant participé au questionnaire :
Aide à l'enfance – Canada
Alberta Council for Global Cooperation
Association canadienne de santé publique
Association de la banque canadienne de grains Inc.
Atlantic Council for International Cooperation
Canadian Cooperative Association
Carrefour canadien international
Centre Canadien d’études et de coopération internationale
Christian Reformed World Relief Committee
CoDevelopment Canada
Congrès du travail du Canada
Conseil manitobain pour la coopération internationale
CUSO
Église unie du Canada
Entraide universitaire mondial du Canada
Fondation Jules et Paul-Emile Léger
Fraternité Vietnam
Inter Pares
Le Conseil de la Saskatchewan pour la coopération internationale
Le Fonds du Primat pour le secours et le développement mondial
Mines Alerte
Mouvement canadien pour une fédération mondiale
One Sky
Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix
Oxfam Canada
PARTNERS in Rural Development
Réseau des radios rurales des pays en développement
Service d'assistance canadien aux organismes
Société asiatique des partenaires du Canada
SOCODEVI
Terre Sans Frontières
USC Canada
Vision mondiale Canada
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Annexe 2
Collaborateurs principaux des politiques
Conseils provinciaux (par ex.: Conseil
manitobain pour la coopération
internationale); Initiative d’Halifax;
L'Institut Nord-Sud; Conseil des
Canadiens; Parkland Institute;
Université de l’Alberta; Université de
Calgary; Public Interest Network of
Alberta; Fédération mondiale des
associations de la santé publique;
Coalition interagence sida et
développement; Forum Afrique Canada
(CCCI); Alliance EUMC-CECI;
Coopération volontaire ACDI; IDEA
Network; SEEP; Groupe d’économie
sociale du Québec et réseau RIPESS
(Dakar); SOCODEVI; UPA; Transfair
Canada; SODTER; Equiterre; Groupe
d’orientation politique pour les
Amériques (CCCI); FSPWG; Partenariat
Afrique Canada; AQOCI; Table de
concertation Rwanda-Burundi; Table de
concertation Haïti; RED MercosurEntente Mercosur; Third World Network
Africa; Mine and Communities Network;
MMP (Inde); ATAM (Indonésie);
Cooperaccion (Pérou); Global Mining
Campaign; Inter Pares; Canadian
AutoWorkers Social Justice Fund;
Steelworkers’ Humanity Fund;
Nishnawbe Aski Nation; Réseau
canadien de l’environnement; Canadian
Earth Summit Coalition; ENGO Forum on
the Environment; Les Ami(e)s de la
Terre Sierra Leone (pas sûre pour ce
dernier); Amnestie Internationale;
Salvadoran Center for Appropriate
Technology; Mines Action Canada; NGO
Coalition for the Environment (Nigeria);
Canadian Natural Resources Group;
Canadian Food Policy Group; Common
Frontiers; ETAG; Trade Reference Group
(CCCI); Cuba Reference Group; Oxfam
International; South Asia Partnership
International; IRENet (India); SADNet
(Afrique du Sud); SIRAN; ICLMG;
KAIROS; Canadian Ecumenical Justice
Initiatives; Syndicat national des
cultivateurs; Association de la banque
canadienne de grains inc.; SUNTEP;
FSIN; International Save the Children
Alliance; UNICEF; UNESCO; OIT; IOM;
CEDEAO; Separated Children’s Network
in Canada; National Action Plan
networks for the implementation de la
Convention de l’ONU relative aux droits
de l’enfant (Canada, Kenya, Bolivie,
Pérou, Nicaragua, Inde, Éthiopie, Mali,
Burkina Faso, Haïti); Groupe
d’économie solidaire du Québec (GESQ);
Comité coordonnateur canadien pour la
consolidation de la paix; CANAPS; Small
Arms Working Group; International
Network on Small Arms; Small Arms in
South Asia Network; South Asia Human
Development Forum; Canadian
Committee on Women, Peace and
Security; Institute of Social Sciences
(Delhi); Amitiés Canada-Burundi;
Conseil oecuménique des Églises;
Ecumenical Advocacy Alliance; Le
Conseil canadien des Églises;
Conférence des Églises de toute
l’Afrique; Latin America Council of
Churches; Caribbean Council of
Churches; Conférence chrétienne d’Asie;
Canadian Network for ICC; Organisation
internationale de perspective mondiale;
Coalition to Stop the Use of Child
Soldiers; NGO Committee for UNICEF;
Forum des politiques publiques (New
York); Sudan Inter-Agency Working
Group; Network on Conflict Diamonds
and Commerce in Conflict Zones; Caritas
Internationalis; Conférence des évêques
catholiques du Canada
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