Les nitrates dans l`eau destinée à la consommation humaine

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Les nitrates dans l`eau destinée à la consommation humaine
Les nitrates dans l’eau destinée à la consommation humaine
Nature et origine :
Les nitrates (NO3) sont issus de la dégradation de l’azote contenu dans les matières
organiques et minérales. Ils sont naturellement présents dans les sols et dans les eaux. Sans
apport artificiel, les eaux de surface ne contiennent pas plus de 10 mg/l (milligrammes par
litre) de nitrates.
L’augmentation des teneurs en nitrates constatée depuis de nombreuses années, est le fait
d’activités humaines, principalement l’épandage de produits fertilisants sur les sols (engrais
chimiques et déjections animales).
Effets sur la santé et réglementation :
L’eau ne constitue pas le seul apport en nitrates dans notre alimentation ; les nitrates stockés
dans les feuilles ou les tubercules de certains légumes, et ceux utilisés comme conservateurs
dans la charcuterie contribuent pour une part importante à la quantité ingérée.
Le risque sanitaire principal est lié à la transformation dans l’organisme, des nitrates en
nitrites. Ces derniers réduisent la capacité de l’hémoglobine à transporter l’oxygène des
poumons vers les différents tissus. Cette affection, la méthémoglobine, touche
essentiellement les nourrissons et se manifeste par une cyanose ou « maladie bleue ». Les
femmes enceintes et les nourrissons constituent donc une population sensible au risque
nitrates. Par ailleurs, les nitrites pourraient participer à la formation de composés nitrosés
(nitrosamines et nitrosamides), suspectés d’être cancérigènes à long terme. Les données
toxicologiques et épidémiologiques étant encore insuffisantes, il est important de maintenir
une teneur en nitrates la plus faible possible.
La réglementation a fixé à 50 mg/l la teneur limite en nitrates à ne pas dépasser dans l’eau
distribuée. Cette limite a été calculée d’une part en tenant compte des différents apports cités
ci-dessus, d’autre part en se basant sur les populations les plus sensibles concernant les
risques de méthémoglobine et les effets cancérigènes suspectés à long terme.