Alésia - L`hypothèse jurassienne
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Alésia - L`hypothèse jurassienne
Alésia - L'hypothèse jurassienne Alésia l'hypothèse Jurassienne Accueil La guerre des Gaules Le soulèvement ● ● ● La guerre des Gaules Le soulèvement général Les sièges Le repli romain ● ● ● ● Les préparatifs du repli quel_itinéraire ? La traversée du Jura Le passage Alésia Le piège ● ● ● Stratégie contre stratégie Le combat préliminaire Le siège Alésia Bourguignonne La méthode Napoléon III ● ● ● ● Alise Sainte-Reine Alise au_commencement Eric_Auxerre.html Alise_et ses trésors Les contradictions ● ● ● Alise et les réalités du terrain Alise ses_invraisemblances César_affabulateur ? http://alesia.jura.free.fr/Repertoire.html (1 sur 2)21/05/2009 23:49:14 Alésia - L'hypothèse jurassienne ● La recherche nécessaire d'un autre site Alésia Mandubiorum Alésia d'A.Berthier ● ● ● ● La méthode du 'portrait_robot' L'Alésia_séquane La plaine_de Crotenay Premières_vérifications Chaux des Crotenay ● ● ● ● Alésia_la cité perdue Chaux_des_crotenay.html La ville_sacrée Les artefacts et les vestiges l'association AAB-cedaj ● ● ● L'association A_Berthier, le découvreur Bibliographie © AAB cedaj présentation précédente : Repertoire.html http://alesia.jura.free.fr/Repertoire.html (2 sur 2)21/05/2009 23:49:14 Alésia André Berthier Chaux des Crotenay Jura A.A.B. c.e.d.a.j. Alésia André Berthier Centre d'Etude et de Documentation sur l'Alésia Jurassienne Alésia L'hypothèse jurassienne Le monde celtique s'écroule lors de la bataille d'Alésia en 52 av. J.-C. , la Gaule passe sous la domination romaine. On n'a pourtant jamais déterminé sûrement où se déroula cet événement essentiel de notre histoire ... Pour déterminer où s'est déroulée la bataille d'Alésia, deux méthodes ont été employées : per fas et.... nefas Déesse Alésia On décide d'abord du lieu de la bataille : Alise Ste Reine, Côte d'Or, parce que les noms se ressemblent et qu'un poème du moine Herric d'Auxerre, au IXème siècle, à la gloire de Sainte-Reine suppliciée et enterrée sur le mont Auxois, a confondu Alisiia (Alise) et Alésia. On creuse, ensuite on falsifie les fouilles pour complaire à Napoléon III, et plus tard on proclamera http://alesia.jura.free.fr/accueil.html (1 sur 3)21/05/2009 23:49:25 ad litteram On lit la Guerre des Gaules de Jules César pour en extraire les éléments caractéristiques de la description d'Alésia et déterminer l’itinéraire des légions romaines en retraite depuis Langres vers Genève. On isole des cartes le promontoire de Chaux des Crotenay dans le Jura, dont le relief et les perspectives qu’il ouvre à la stratégie corroborent les données des textes. On creuse, un peu, au gré de Alésia André Berthier Chaux des Crotenay Jura que les textes antiques sont faux parce que les fouilles ne coïncident pas. parcimonieuses autorisations. Les résultats des sondages répondent aux reconstitutions militaires dont l’examen des textes permettait l’hypothèse. "On" valide sans s'attarder aux vérifications. Et depuis 140 ans, l'archéologie officielle affirme, contre les textes, et défend par tous les moyens l'identification : On valide l’hypothèse d’André Berthier... bien que la science officielle ait toujours refusé de l’envisager. Alésia = Alise SteReine Chaux des Crotenay = Alésia Le menhir anthropomorphe "Déesse Alésia", à l'entrée de l'ancienne route de Genève dans l'oppidum protégée par un mur cyclopéen, est devenu l'emblème de l'association. satisfait à la fois les textes et la vraisemblance militaire... du moins pour un petit groupe d’esprits objectifs et soucieux de la vérité historique. La problématique d'une question... à problèmes L'archéologie française localise depuis 140 ans Alésia en Bourgogne, à Alise-Sainte-Reine, et s'accroche coûte que coûte, et contre toute évidence, à cette identification. La responsabilité en incombe aux prétentions littéraires et historiques de l'empereur Napoléon III, secondées par les complaisances d'historiens et d'archéologues empressés à faire leur cour, quitte à cautionner bien des erreurs et des assertions aventureuses. Des objets furent exhumés en grand nombre, armes ou monnaies, de toutes époques possibles, tirés de fossés qui ne correspondaient pas aux indications données par César lui-même, protagoniste des événements. Peu importa : le choix impérial devait être soutenu à tout prix par les http://alesia.jura.free.fr/accueil.html (2 sur 3)21/05/2009 23:49:25 Alésia André Berthier Chaux des Crotenay Jura révélations du terrain. Voir le détail à la rubrique " À Alise, rien ne va plus ". Dénoncée dès le départ dans les écrits d'hommes de science contemporains, l'erreur, confortée par toutes les complaisances des mondes archéologique et universitaire, gênés, ils l'avouent, par les incohérences innombrables qui grèvent le site officiel, mais obstinés à ne rien déranger des traditions établies, a perduré jusqu'en 1962. À partir de 1962, toutefois, la découverte du site de Chauxdes-Crotenay, dans le Jura, qui correspond, lui, terme à terme, avec la description de César et rend compte de toutes les péripéties décrites, vient poser, en face d'Alise, le seul site rival qui " tienne la route ". Le silence le plus épais s'abat aussitôt sur lui. Scientifiques et médias répètent à l'envi : " les fouilles ont démontré l'authenticité du site d'Alise pour être Alésia ", sans que nul ne daigne s'informer sur le site jurassien. La dérision ou l'insulte sont les seuls arguments qu'on sache lui opposer, et on ne s'en prive pas. Sans pouvoir, pourtant, le faire taire. Vous en donnez la preuve en nous lisant. (*) une documentation complète de la thèse du professeur André BERTHIER localisant ALESIA à Syam / Crans / Chaux-des-Crotenay, dans le Jura est exposée sur ce site. * Professeur ANDRE BERTHIER, (1907-2000), Correspondant de l’Institut. © AAB cedaj présentation précédente : accueil.html http://alesia.jura.free.fr/accueil.html (3 sur 3)21/05/2009 23:49:25 Alésia, le soulèvement gaulois est écrasé La fin de la guerre des gaules La guerre des Gaules, conduite par le proconsul Caïus Julius Cæsar, s'achèvera vraiment en 51, avec la prise d'Uxellodunum (Capdenac, dans le Lot). L'année 52, toutefois, avec le soulèvement général de la Gaule, conduit par le chef arverne Vercingétorix, voit se dérouler le siège d'Alésia, épisode célèbre entre tous, qui met un terme à la retraite de César et à l'indépendance de la Gaule, signant la victoire de Rome. Où se situait Alésia ? Mystère. Les textes de César (de Bello Gallico, abrégé en B.G.), de Florus, de Velléius Paterculus, d'Orose, ceux, grecs, de Plutarque (Vie de César, abrégé en Cés.), de Dion Cassius, de Diodore de Sicile, de Strabon, de Planude, laconiques ou fragmentaires, ne nous en livrent pas la clef. Ils nous permettent pourtant, par l'assemblage minutieux d'une foule de détails, d'asseoir une conviction : Alésia se trouvait en Séquanie (Jura). Don Cassius l'a écrit : Vercingétorix arrêta César en Séquanie. César, Plutarque, l'ont écrit indirectement, et l'on discute donc leurs textes. Le bon sens, pourtant, impose cette localisation. Remontons donc le temps pour savoir pourquoi et comment César devait assiéger Vercingétorix dans le Jura, et pas ailleurs. À partir de l'analyse de la situation politique et militaire en Gaule en 52 av. J.-C., cette section montre comment César est contraint de se replier avec ses troupes dans des zones qu'il contrôle (la Province),et pour ce faire, d'emprunter le seul itinéraire encore dégagé, qui traverse le Jura et Alésia. Si Vercingétorix a choisi de l'intercepter ici, c'est, d'abord, parce que les caractéristiques géographiques du site ne donnent pas le choix à César : ne pouvant faire demi-tour, le proconsul doit assiéger Alésia, qui lui barre le passage, cependant que Vercingétorix envoie chercher une armée de secours chargée d'assiéger à son tour l'assiégeant. Le chef gaulois escomptait peut-être aussi que la qualité de métropole religieuse d'Alésia, induisant une protection divine sur les Celtes, influerait favorablement sur le moral de ses hommes. © AAB cedaj présentation précédente : Guerre_intro.html http://alesia.jura.free.fr/Guerre_intro.html21/05/2009 23:49:26 La guerre des Gaules - Le soulevement de la Gaule en -52 la gaule se souleve en -52 contre jules cesar Phase 1 : Le soulèvement de la Gaule ( janvier - février -52 ) Les campagnes de 57, 56, 55, en Belgique et dans l'ouest de la Gaule ont fait de César l'arbitre des tribus gauloises, qui l’appellent systématiquement, même en pleine guerre – p.ex. après Avaricum - pour régler des conflits entre chefs (B.G., 7,32). Nombre de comptoirs commerciaux sont établis en Gaule, de nombreux peuples (dont les Éduens) ont reçu le titre d’« amis du peuple romain ». Pourtant, la Gaule est lasse du joug romain, et souhaite « recouvrer l’antique honneur militaire et la liberté, héritage des aïeux ». L’occasion d’un soulèvement lui est donnée par l’absence de César, descendu en Cisalpine pour y tenir, comme tout gouverneur de province, les sessions judiciaires (ad conuentus agendos). Il faut le couper de son armée : « c’est chose facile, car les légions n’oseront pas quitter leurs quartiers d’hiver sans leur chef, et le chef ne pourra revenir vers ses troupes sans une protection armée. » L’initiative est prise par les Carnutes, qui font prêter le grand serment ; sur les enseignes rassemblées, une fois la guerre déclenchée, personne ne fera défection. B.G., 7,1 : (...) ueterem belli gloriam libertatemque quam a maioribus acceperint reciperare. Id esse facile, quod neque legiones audeant absente imperatore ex hibernis egredi, neque imperator sine præsidio ad legiones peruenire possit. iureiurando ac fide sanciatur petunt, conlatis militaribus signis, quo more eorum grauissima cærimonia continetur, ne facto initio belli a reliquis deserantur. Janvier : Les Carnutes (Chartres), avec l’assentiment des principaux chefs gaulois, donnent le signal de l’insurrection en massacrant les négociants romains installés à Cenabum (Orléans) et en pillant leurs biens (B.G., 7,1). La nouvelle parvient à Vercingétorix, jeune chef arverne, fils de « l’ancien chef de toute la Gaule », Celtill, tué pour avoir aspiré à la royauté... comme César le sera lui-même en 44. Il rassemble de grandes forces, est proclamé roi par ses partisans de Gergovie (Rex ab suis appellatur) et incite les peuples à « la reconquête de la liberté » (ut communis libertatis causa arma capiant (B.G., 7,4). Les peuples de l’est et du sud-ouest lui font allégeance et lui défèrent à l’unanimité le http://alesia.jura.free.fr/Soulevement_Gaule.html (1 sur 2)21/05/2009 23:49:28 La guerre des Gaules - Le soulevement de la Gaule en -52 commandement suprême (omnium consensu ad eum defertur imperium). Dès lors, il organise le soulèvement général, en maintenant la discipline par la terreur. Les Bituriges (Bourges), que viennent de « lâcher » les Éduens (Bourgogne), amis traditionnels des Romains, et « patrons » des Bituriges, ont adhéré à la révolte. En pays sénon (Agedincum = Sens), sont cantonnées des légions romaines. Elles se trouvent dès lors menacées (B.G., 7,5). César apprend ces événements en Cisalpine, et passe alors en Gaule Transalpine (B.G., 7,6). Il gagne Narbo Martius (Narbonne) où il garnit la région de détachements aptes à résister aux incursions de Luctérios, chef cadurque allié de Vercingétorix. Puis il ordonne un départ de troupes (renforts amenés d’Italie + contingents venus de la Province) chez les Helviens, (Ardèche), calmes, voisins des Arvernes (B.G., 7,7). Lui-même part ensuite chez les Helviens, et de là, en dépit de 2 mètres de neige, traverse les Cévennes à marches forcées pour apparaître chez les Arvernes. Ce coup de théâtre oblige Vercingétorix à répondre à l’appel des Arvernes affolés, et donc à redescendre du pays biturige vers le pays arverne et Gergovie (Clermont-Ferrand). Vercingétorix libère ainsi les légions romaines de Sens. Au bout de deux jours passés chez les Arvernes, César, confiant au jeune Décimus Brutus le commandement de ce secteur, se hâte lui-même, avec sa cavalerie, de gagner Vienna (Vienne), pour y récupérer les renforts de cavalerie cantonnés là (B.G., 7,8 & 9). Depuis Vienne, César et sa cavalerie traversent à marches forcées le pays des Éduens (Bourgogne), encore calme, pour gagner celui des Lingons (Andemantunnum, Langres), ami, où deux légions romaines passent l’hiver (B.G., 7,9). À l'abri des insurrections, il ordonne alors le rassemblement « en un seul lieu » de toutes les « autres légions ». Ce voyage de César et le rassemblement des troupes ont pu demander 20 jours. © AAB cedaj présentation précédente : Soulevement_Gaule.html http://alesia.jura.free.fr/Soulevement_Gaule.html (2 sur 2)21/05/2009 23:49:28 La guerre des Gaules - Les sièges jules cesar assiège les villes de la gaule en révolte Le siège de Gorgobina ( février ) Pendant que se regroupent les légions de César, Vercingétorix, libéré de la pression exercée par les Romains chez les Arvernes, assiège Gorgobina, chez les Boïens (peut-être Sancerre), où résident des colons que César a installés là, sous le contrôle des Éduens amis de Rome, après les avoir amenés à merci lors des opérations contre les Helvètes en 59. Laissant deux légions à Sens avec les bagages de toute l'armée, César part pour Gorgobina (B.G., 7,9). En chemin, il investit, en 3 jours, Vellaunodunum, chez les Sénons, y laisse Trébonius avec une garnison puis gagne lui-même Cenabum (Orléans), la prend et la brûle (B.G., 7,11). L'arrivée de César oblige Vercingétorix à abandonner Gorgobina pour se porter à sa rencontre. Au passage, César assiège Noviodunum (Diou sur Loire), place forte des Bituriges, et vainc la cavalerie de Vercingétorix grâce aux 400 cavaliers germains qui ne le quittent pas (B.G., 7,12 & 13) Puis, il marche sur Avaricum (Bourges). Le siège d'Avaricum ( 15 premiers jours de mars ) C'est alors que Vercingétorix, « instruit par tant de revers » (B.G., 7,14) se résout à brûler fermes, et greniers à foin, pour priver les Romains de toute possibilité de ravitaillement, l'hiver réduisant déjà les ressources en céréales ou herbe à pâture. Vingt villes sont la proie des flammes ; seule, Avaricum est épargnée, sur les supplications de ses habitants (B.G., 7,15) et César met le siège devant la ville. Vercingétorix s'installe à 16 000 pas de ses lignes, avant de se rapprocher (B.G. 7,16 & 18). Après une âpre résistance, la ville est prise (B.G., 7,22 ; 7,24 & 25). Sur les 40 000 habitants, 800 soldats peuvent s'enfuir et rejoindre Vercingétorix. Quinze jours de siège ont épuisé les hommes : César leur accorde du repos (B.G. 7,32) alors que l'hiver touche à sa fin. Puis il va régler une question de politique intérieure chez les Éduens qui réclament son arbitrage. Il obtient la promesse d'un contingent de 10 000 alliés éduens et de leur cavalerie (B.G., 7, 32 & 34). Néanmoins, en avril, ce qui était à prévoir se produit : une faction du peuple éduen trahit la cause romaine, et le soulèvement se généralise. L'expédition sur Lutèce et le siège de Gergovie ( mi mars à fin avril ) Après le siège d’Avaricum, César partage son armée en deux. Il garde 6 légions pour lui et en confie 4 à Titus Labiénus (B.G. 7,34). Apparaissent donc deux théatres http://alesia.jura.free.fr/Siege_rassembl.html (1 sur 4)21/05/2009 23:49:30 La guerre des Gaules - Les sièges d'opérations. LABIENUS CESAR La mission qu'il s'est vu confier touche la Gaule du nord-ouest : aller calmer les Sénons et les Parisii de Lutèce. César descendra, lui, chez les Arvernes. Labiénus quitte Avaricum avec ces 4 légions, remonte vers le Nord, à Sens. Il laisse 2 légions, les renforts d'Italie,(B.G., 7,57) et récupère les 2 légions laissées par César avec les bagages, au départ de l'expédition vers Avaricum. Labiénus se trouve rapidement dans une situation critique, et en instruit César (B. G., 7,56). Il a dû affronter, au-delà de Lutèce, les forces considérables des Bellovaques et des Aulerques (Évreux), enhardis par les nouvelles qui leur parviennent du siège de Gergovie. Il juge donc plus prudent de ne pas insister et de ramener son armée à Sens. Pour cela, il fait remonter la Seine à ses troupes, affronte victorieusement, sous les murs de http://alesia.jura.free.fr/Siege_rassembl.html (2 sur 4)21/05/2009 23:49:30 Vercingétorix interdit le franchissement de l'Allier aux troupes romaines (B.G., 7,35) mais César réussit à franchir le fleuve par ruse ; et le Gaulois le précède vers Gergovie (Clermont-Ferrand). Cinq jours plus tard, César campe devant la ville. Il établit son camp, fait occuper une hauteur située en face de la place, en réunissant les deux camps par un fossé de communication (B.G. 7,36), cependant que les troupes gauloises occupent toutes les hauteurs alentour. La marche a duré 15 jours, le siège va durer un mois, interrompu par une expédition que César doit conduire, avec 4 légions, contre les Éduens qui entrent à leur tour en révolte. À son retour, César apprend la défection La guerre des Gaules - Les sièges Lutèce, Camulogène et les siens (B.G.. 7,62). Mais il doit se replier sur Sens, afin d'y sauver les bagages indispensables à toute armée en campagne. Il va, de plus, transférer bagages, chevaux, argent, otages gaulois etc., de Sens à Diou (Noviodunum) (B.G., 7,55). générale des Éduens, qui ont massacré les garnisons romaines et pillé leurs biens (B. G., 7, 41 & 43). Malgré un coup de main heureux de César, une initiative trop audacieuse de ses lieutenants tourne mal (perte de 700 hommes et de 46 centurions). L'imperator ne peut mener le siège de Gergovie à son terme. La marche vers Langres ( mai ) Pendant le siège de Gergovie, César sent bien que la situation lui échappe. Il l'avoue franchement en B.G., 7,43 : « Il s'attendait à un plus grand soulèvement en Gaule, et craignait d'être enveloppé par tous les peuples gaulois ». Il croit donc préférable de ne pas insister, et de partir, « sans que son départ eût l'apparence d'une fuite »(B.G., 7,43,5, corroboré par Plutarque, (Cés., 26,5)). Dès lors, les événements se précipitent. Se déclarant maintenant ouvertement contre Rome, les Éduens, qui, hier, montaient à l'assaut de Gergovie sous ses ordres, pillent Noviodunum, enlevant chevaux, bagages et argent entreposés là (B.G., 7,55), massacrant les commerçants et brûlant la ville. Leur dessein est de repousser César vers la Province (# la Provence), romaine depuis 118 av.J.-C., en affamant ses légions et en les empêchant de traverser la Loire. Deux stratégies se présentent donc pour César : ● ● il gagne la Province avec ses 6 légions, affaiblies, mais mises en sécurité, ou il remonte au nord chercher Labiénus, dont il est à présent coupé (B.G., 7,56). Outre cela,la perte de la cavalerie éduenne promise avant le revirement, et des chevaux enlevés par l'ennemi à Noviodunum, le met dans l'obligation de reconstituer sa cavalerie. César choisit de remonter vers le nord, en faisant marcher ses légionnaires jour et nuit à travers des contrées qu'a ravagées la tactique de la « terre brûlée » mise en œuvre par Vercingétorix. Il traverse la Loire en crue, et peut alors ravitailler son armée, qu'il emmène à Agedincum (Sens) (B.G., 7,56,5). Labiénus revient à Sens (B.G., 7,62) et y trouve les bagages de toute l'armée, sans y trouver César, ce dernier étant déjà reparti de Sens pour « gagner le pays des Lingons »(Dion Cassius, 40,38). Le rendez-vous manqué des deux chefs ressort de la phrase montrant le légat partir de Sens, avec tous les bagages, « afin de se rendre auprès de César ». http://alesia.jura.free.fr/Siege_rassembl.html (3 sur 4)21/05/2009 23:49:30 La guerre des Gaules - Les sièges Pourquoi le pays des Lingons ( Langres ) ? ● ● Les Lingons sont restés fidèles à Rome. Ils ne se sont pas rendus à l’assemblée de toute la Gaule à Bibracte (B.G., 7,63). César et ses troupes peuvent s'y regrouper en sureté. Ce séjour en Lingonie justifie le fameux § 66 : « en passant par les confins du pays lingon », per extremos fines Lingonum. Cette formulation doit évidemment s'entendre par rapport à l'endroit où César se trouve au moment où il conçoit son plan de marche. C'est la partie la plus éloignée du territoire lingon sur un axe Lingonie-Genève. Ce point est confirmé par Dion Cassius (40,38) : « César s’occupa alors des Lingons ». La jonction des armées de Labiénus et de César dut s'opérer à Bar-sur-Aube ou à Chalindrey, point de rencontre entre les deux routes venant des pays rhénans et de Sens. © AAB cedaj présentation précédente : Siege_rassembl.html http://alesia.jura.free.fr/Siege_rassembl.html (4 sur 4)21/05/2009 23:49:30 La guerre des Gaules - César se replie césar prépare le repli des troupes romaines juin et juillet 52 Bibracte. L’assemblée des chefs ; la conduite de la guerre est confiée à Vercingétorix. Une assemblée extraordinaire des Gaulois s’est tenue à Bibracte (le mont Beuvray), capitale des Éduens, à 23 km d’Autun (B.G., 7,63) Il n’y manque que 3 peuplades : les Rèmes (Reims), les Lingons (Langres) fidèles à César, et les Trévires (Trèves), trop éloignés et occupés à repousser les incursions des Germains. Les Éduens, naguère « frères consanguins » des Romains (Cicéron, Corr., 7,10 en 54 av. J.-C.) sont à présent les plus acharnés, dans l’espoir d’obtenir le commandement de la coalition. Mais Vercingétorix, l’Arverne, l’obtient : ils regrettent aussitôt « les bontés de Rome », et les chefs éduens, Viridomaros et Éporédorix, se soumettent à lui « bien malgré eux ». Leur conduite, lors du dernier combat, signe la mort de Vercingétorix. Les préparatifs gaulois pour battre César Vercingétorix étoffe ses effectifs : à ses 80 000 hommes d’infanterie (cantonnés d’abord chez les Arvernes, B.G., 7,66), il ajoute 15 000 cavaliers levés sur les autres peuples de la coalition, qu’il concentre chez les Éduens, cependant que l’infanterie « arverne » va les rejoindre. Prenant la tête de ses troupes, il reste à proximité de César pour surveiller le Doubs, que l'armée romaine devra traverser si elle se replie vers la Province, la rive droite de la Saône étant bloquée par les Éduens et les Ségusiaves (Mâconnais, Lyonnais). Vercingétorix s’emploie surtout à créer un front d’agitation plus au sud, dans l’intention de barrer à César le chemin du retour vers la Province, lui ayant « fermé tous les autres itinéraires » : interclusis omnibus itineribus (B.G., 7,65). ● ● ● Il envoie 10 000 hommes et 800 cavaliers éduens (Autun, Dijon, Chalon) et Ségusiaves (Mâcon/Lyon), voisins de la frontière, inquiéter les Allobroges (Savoie et Dauphiné) soumis à Rome depuis 121 av. J-C., tout en négociant secrètement avec eux, car leur ralliement serait capital : ils sont installés, en effet, sur la route de la Province ! (B.G. 7,64). Il lance les Gabales (Lozère) contre les Helviens (Ardèche) Il charge les Rutènes (Rouergue) et les Cadurques (Cahors, pays du Lot) de dévaster le pays des Volques Arécomiques (Hérault et Gard). Les préparatifs romains pour évacuer la Gaule De son côté, César, depuis le pays lingon, envoie recruter, en passant chez les Trévires restés neutres, ces réputés cavaliers germains qui joueront le rôle essentiel dans tous les engagements à venir : ce seront les Ubiens de Koblenz qui lui fourniront ces cavaliers. Il n’ignore pas que tous les chemins lui sont barrés et que tout espoir de secours venant de http://alesia.jura.free.fr/Preparatifs.html (1 sur 2)21/05/2009 23:49:35 La guerre des Gaules - César se replie la Province ou de l'Italie est illusoire : les remous suscités par Vercingétorix au sud du Rhône leur interdiraient le passage. Il lui faut donc éviter la vallée de la Saône, gardée par l’adversaire, ce qui le pousse à l’est... Il va donc « choisir » l’itinéraire le moins dangereux, qui lui permettra de gagner la Province et de mettre ses troupes à l’abri. Ou plutôt, c’est Vercingétorix qui va le choisir pour lui. Sur la route de l’est, celle du Jura, se dresse en effet une forteresse imprenable : Alésia. © AAB cedaj présentation précédente : Preparatifs.html http://alesia.jura.free.fr/Preparatifs.html (2 sur 2)21/05/2009 23:49:35 L'itinéraire de repli de César OÙ VA-T-IL ? D'OÙ PART-IL ? Contraint de s'éloigner de l'insurrection qui gagne toute la Gaule en 52 av. J.-C., César est déjà dans l'est du pays. Il part de « chez les Lingons » = Langres. Il veut gagner au plus vite la Provincia = la Province romaine. Son intérêt n'est pas de repartir vers la Bourgogne, et de tenter le passage par la vallée de la Saône, tenue par la révolte gauloise. Il lui faut, au contraire, emprunter la voie montagnarde, encore libre, et dont les habitants, les Séquanes, sont encore neutres, pour gagner Genève, la grande ville septentrionale des Allobroges, soumis à Rome depuis le siècle précédent. Une fois à Genève, César sera donc en sécurité. http://alesia.jura.free.fr/quel_itineraire.html (1 sur 3)21/05/2009 23:49:39 L'itinéraire de repli de César Cela est conforme aux dires des historiens antiques, qui précisent que la place d'Alésia est en Séquanie, donc dans l'actuelle Franche-Comté. La question semblerait donc réglée d'office : il faut chercher Alésia en Franche-Comté ! Or, elle ne l'est pas, depuis plus d'un siècle. La science « officielle » persiste et continue de situer Alésia en Bourgogne. Même si, comme on peut s'y attendre, les découvertes effectuées à Alise-Sainte- Reine contredisent les textes antiques, puisque Alésia n'a pas été cherchée selon leurs informations. Il y a incompatibité formelle entre un départ de Langres et une arrivée à Alise-Sainte-Reine, au nom du simple bon sens : ● ● Si César compte aboutir vers Genève, un crochet par la Bourgogne est inexplicable. Pour quelle raison, fuyant le soulèvement gaulois, partirait-il vers le pays des Éduens, les plus dangereux des révoltés ? Pour sauver à la fois Alise et le bon sens, il faut nier le texte (celui de Dion Cassius) et admettre que César est parti non de Langres mais de Sens... où il serait resté un bon mois, en pays ennemi. Pour sauver Alise en conservant le texte mais en perdant le bon sens, il faut déployer des trésors d'inventivité. ● ● ● Supposer un peuple des « Séquanes de l'Ouest », comme le fait Jérôme Carcopino (Alésia ou les ruses de César, 1958). Faire glisser délicatement les Lingons un peu plus au sud-ouest, comme le fait Christian Goudineau en 2005, dans le Nouvel Observateur, 2126 ou dans Science et Vie, 224, 2003), jusqu'à les encastrer entre les Éduens et Alésia. Plus de problème de parcours ! Néanmoins, le lecteur attentif s'avise que le nom de Langres, mesure prudente, n'est pas écrit, et que cette situation place Alésia hors des terres éduennes, dont elle est la ville frontalière. L'élasticité de la géographie a parfois ses limites. On peut aussi créer de toutes pièces un territoire confortable pour ces Mandubiens dont personne ne sait où ils pouvaient bien se trouver. (Philippe Barral, dans Alésia, l'archéologie face à l'imaginaire de Michel Reddé, p. 123) : ils occupent un bon huitième de la Lingonie, et on y trouve Alésia. Encore moins http://alesia.jura.free.fr/quel_itineraire.html (2 sur 3)21/05/2009 23:49:39 L'itinéraire de repli de César de problèmes pour y accéder en passant chez les Lingons : elle est chez eux ! Donc, on retient les Lingons ou on les escamote suivant les besoins de la thèse Alésia = Alise... Mieux que les questions d'itinéraire, le site lui-même d'Alise contredit les textes antiques, et les lois élémentaires de la logique militaire. © AAB cedaj présentation précédente : quel_itineraire.html http://alesia.jura.free.fr/quel_itineraire.html (3 sur 3)21/05/2009 23:49:39 La guerre des Gaules - quel itinéraire ? Tous les itinéraires sont barrés... ... sauf la traversée du Jura... in Sequanos début août, sur # 15 jours : En marche vers Alésia. Depuis le pays Lingon, César envisage donc une retraite vers la Province. L'itinéraire par Alise étant incohérent, et l'itinéraire par la vallée de la Saône étant militairement obstrué, reste la traversée du Jura, indiquée par César, B.G., 7,66, à l'aide de l'expression fameuse in Sequanos. Le sens à donner à ces deux mots a fait l'objet de controverses acharnées. Ce dont on est sûr, c'est que la Séquanie est l'actuel Jura : ● ● ● ● Les Séquanes, écrit Strabon, Géog., 4,2,2, peuplent « l'est de la Saône ». En Géog., 4, 3,4 : « Le mont Jura est sur le territoire des Séquanes, (...) formant frontière entre eux et les Helvètes ». Dans le Jura coule la *Secowana, devenue aujourd'hui la Saine (et pas la Seine), qui prend sa source à Foncine-le-Haut. Le peuple riverain de la *Secowana ne peut être que les Séquanes... et la Sekowana devenir la Saine, comme devenait la Seine son illustre homonyme, la Sequana. (Notons que Strabon, entraîné par l'homonymie, fait couler la Seine dans le Jura). La forme ancienne du mot est postulée par le Sekoanas de Strabon (cf. M.Mulon, dans A.Berthier, Alésia, Paris, 1990, p. 306). Or, si Alésia se trouve chez les Séquanes, Alésia ne peut être Alise-Sainte-Reine, puisque Alise est en Bourgogne, et que la Bourgogne, est le pays des Éduens. Les textes médiévaux qualifient régulièrement Alise d' « éduenne ». Puisque la situation d'Alésia en Séquanie dépend du in Sequanos, il est donc capital que César n'aille pas « chez » les Séquanes mais « vers les Séquanes » : il aura dû tourner avant... Petit dialogue, style Alphone Allais. http://alesia.jura.free.fr/Travers_Jura.html (1 sur 4)21/05/2009 23:49:41 La guerre des Gaules - quel itinéraire ? Le naïf : Tourner pour quoi faire ? L'Alisien-type : - Pour poursuivre Vercingétorix. Le naïf : - Parce que Vercingétorix ne savait pas qu'il allait à Alésia ? L'Alisien : - Non. Il se réfugie... où il peut. Le naîf : - Mais, même en ce cas, si César est sur la route de Genève, il ne peut poursuivre Vercingétorix jusqu'à Alésia le lendemain du combat de cavalerie ! L'Alisien : - Qui vous dit que c'est le lendemain ? Altero die veut dire le surlendemain ! Le naïf : - Ah... le latin n'est plus ce qu'il était... L'Alisien : - Et qui vous dit qu'il est sur la route de Genève ? Le naïf : - César, il me semble... L'Alisien : - Pour être sur la route de Genève, il faudrait qu'il fût parti de Langres ! Le naïf : - Justement ! L'Alisien : - Qui vous dit, qu'il part de Langres ? Le naïf : - Dion Cassius. L'Alisien : - Il ne dit rien que des bêtises ! César ne part pas de Langres, il part de Sens ! Et puis, d'abord, vous m'embêtez !... Alésia, c'est une question réglée ! Le naïf : - Qui vous dit, qu'elle est réglée ? L'Alisien : - Tout le monde. Donc, il n'y a pas à y revenir. Vous n'allez pas changer l'Histoire ! Non. Simplement, la remettre dans le bon sens. In Sequanos peut signifier : « chez les Séquanes » aussi bien que « vers les Séquanes ». Après un verbe de mouvement (« faire route ») on ne peut trouver que in + accusatif, qu'on soit déjà arrivé ou non. C'est au contexte de décider. Dion Cassius écrit : « Vercingétorix arrêta César chez les Séquanes. » http://alesia.jura.free.fr/Travers_Jura.html (2 sur 4)21/05/2009 23:49:41 La guerre des Gaules - quel itinéraire ? Plutarque : « Il avait franchi le pays des Lingons. C'est alors que... » ou : « C'est là que... ». Mais de toute façon, il est au-delà du pays lingon, donc en Séquanie. *Le in Heluios proficiscitur de B.G., 7,8, « César part chez les Helviens » est un cas analogue : indiscutablement, après que l'imperator s'est dirigé vers le pays helvien, il y entre et le traverse pour passer chez les Arvernes. *La traduction donnée par Planude ne s'embarrasse pas de circonlocutions : « Comme César faisait route vers la Province, à travers le pays des Séquanes ». *Le per extremos fines Lingonum (B.G., 7,66) signifie que César a quitté le pays lingon, où il stationnait jusque-là (Dion Cassius, 40,38) pour en franchir la frontière et passer en Séquanie. Il est logique que César se fût dirigé vers le pays des Séquanes, un peuple « ami de Rome », précise Plutarque, Cés., 26, installés, qui plus est, « devant l'Italie, en face du reste de la Gaule ». Géographiquement, en effet, le Val d'Aoste est proche de la Séquanie via Lausanne, Martigny et le Grand St Bernard très utilisé à l'époque, ou via Genève et le Petit St Bernard. Géographiquement parlant, toujours, la route la plus facile passe, certes, par la vallée de la Saône. Mais elle est bloquée par les peuples en révolte, Vercingétorix ayant pris soin de barrer tous les chemins habituels (B.G. 7,65). Dès lors, le voyage à travers le Jura représente le plus court chemin : du pays lingon, on traverse les plaines de la Saône et du Doubs, avant de choisir un des passages qui accèdent aux plateaux jurassiens, où des jeux de cluses traversent la haute chaine, et débouchent chez les Allobroges, qui, peu soucieux d'être contraints à entrer dans la coalition, ont muni leurs frontières, le long du Rhône, d'une « ligne serrée de postes » (B. G., 7,65). Militairement parlant, la traversée du Jura où les Séquanes n'ont pas encore bougé offre plus de sécurité, et sa montagne, en septembre et octobre, ne saurait guère impressionner un général qui franchissait les Cévennes en plein hiver. Le moral de ses troupes incite enfin César à faire vite. Plutarque mentionne le découragement qui a saisi les Romains lors du revirement éduen. Dion Cassius évoque le « mépris » que ressentait le chef gaulois pour son ennemi, accablé par tant de revers (40,39,1). Rien de ce qu'ils écrivent l'un et l'autre n'évoque une marche triomphale de César. Dans ce contexte, le chef arverne nourrit un grand dessein : anéantir l'armée romaine. pour empêcher César de revenir en Gaule à la tête d'effectifs plus nombreux (B.G., 7,66) : mais aussi parce qu'il pense certainement plus loin : « il fera de toute la Gaule un http://alesia.jura.free.fr/Travers_Jura.html (3 sur 4)21/05/2009 23:49:41 La guerre des Gaules - quel itinéraire ? faisceau de volontés communes auquel le monde entier même sera incapable de résister » (B.G., 7,29). Sans doute n'oublie-t-il pas que ses ancêtres ont pris et brûlé Rome, quelque trois siècles auparavant... Mais déjà, il faut empêcher César de rejoindre la Province. Il faut donc l'amener à ne pas essayer de passer par la vallée de la Saône, en y entretenant la guérilla, et le forcer à emprunter les cols du Jura, où le pays est politiquement calme. Puis, quand César croira le chemin libre pour le passage dans la Province, lui couper la route et l'écraser. Devant la forteresse d'Alésia. Alésia « foyer et métropole religieuse de toute la Celtique » (Diodore de Sicile, Bibl., 4,19), lui offrira : ● ● la protection divine utile à des Gaulois plus sensibles au sacré qu'aucun peuple au monde. le ciment indispensable pour unir en une seule ardeur l'élan de tant de soldats venus de tant d'horizons. Vercingétorix, en effet, ne s'est pas réfugié sur la première hauteur venue, ce qui eût été le fait, si cette hauteur était Alise, d'un homme « d'une stupidité phénoménale » selon le jugement de Paul Claudel qui relaye l'avis de Napoléon 1er. Bien au contraire, escomptant que ses efforts inciteraient César à choisir cette route, il avait fait rassembler à Alésia, en prévision d'un siège, assez de troupeaux et de blé pour nourrir 80 000 hommes et 15 000 cavaliers pendant un mois. Dans sa relation des faits, les plus-que-parfait qu'emploie César permettent d'affirmer que Vercingétorix envisageait la possibilité d'un siège et avait fait préparer la place en conséquence : ● ● ● Il a tout juste 30 jours de froment (B.G., 7,71,4) , mais peut rationner ses hommes. Il a donc calculé la durée des événements. Il distribue à chacun sa part de bétail « dont les Mandubiens avaient concentré une grande quantité » (pecus, cuius magna erat copia a Mandubiis compulsa) Un fossé et un mur grossier avaient été construits par les Gaulois en avant de la place (B.G., 7,69,5 : hunc omnem locum copiæ Gallorum compleuerant, fossamque et maceriam præduxerant. Le préfixe præ- indique une action accomplie « par avance ». Tout a donc été prévu, et bien prévu. © AAB cedaj présentation précédente : Travers_Jura.html http://alesia.jura.free.fr/Travers_Jura.html (4 sur 4)21/05/2009 23:49:41 Alésia - César quel itinéraire de repli ? PAR Où CÉSAR PEUT-IL SE REPLIER ? tous les itinéraires sont barrés ! En marche vers Alésia ( 1er au 15 août 52 av. J.-C.) Depuis le pays Lingon, César envisage donc une retraite vers « la Province ». Ce qu’on appelait la « Gaule Narbonnaise » commençait avec le Rhône, qui en formait grosso modo la frontière. Le pays des Allobroges (Genève, Vienne) en constitue le nord. ● ● Il veut « la secourir », dit-il (subsidium ferri) (B.G., 7,66) Il veut « s’y réfugier», interprète Vercingétorix ibid. (fugere in Prouinciam). César ne commande plus les événements, mais les subit depuis Gergovie et le revirement des Éduens. Il cherche à quitter la Gaule, e Gallia excedere, (B.G., 7,66), où règne l'insurrection à l'ouest, au nord et sur la frontière sud. Par où César peut-il passer ? La réponse mène à Alésia ! Une marche par la vallée de la Saône ? Si les textes ne nous informent pas exactement sur la position d’Alésia, on en a déjà déduit, en les regardant de près, où elle n’est pas. En Une marche en direction d’Alise-Sainte- Bourgogne. Reine ? Pour gagner plus vite la Province au sudest, César commencerait par se diriger vers le sud-ouest, voire plein sud + plein ouest, et devrait faire demi-tour vers le sud-est une fois à Alise. Alise est en pays éduen : César regagnerait ainsi le centre de la Gaule en insurrection, et se jetterait dans les bras des Gaulois auxquels il cherche à échapper ! Cette hypothèse suppose donc que César se serait brusquement décidé à une offensive contre les Éduens. Or, les textes nous montrent, d'une part une armée romaine désespérant de sa propre survie (B.G., 7,43, similis fugæ), d'autre part que la cavalerie de Vercingétorix tombe sur les légions par surprise lors du combat préliminaire. César avait donc tout fait pour http://alesia.jura.free.fr/Passage_Alesia.html (1 sur 3)21/05/2009 23:49:47 Examinons alors les itinéraires d'évacuation par la vallée de la Saône, géographiquement les plus faciles. Ils consistent, depuis Langres, à rejoindre les plaines de la Saône, et descendre au sud vers Dijon, Pontailler, ou Auxonne. En rive droite, l'itinéraire de plaine passe entre les côtes de Bourgogne et la Saône jusqu'à Lyon, Saint-Romain-en-Gal, et Vienne. En rive gauche, il longe la Saône, ou traverse la Bresse, ou encore franchit le Doubs plus au nord et descend par le "pied du Jura". Les variantes rive gauche convergent toutes en Bresse, et de là, gagnent Genève, ou les pays allobroges encore Alésia - César quel itinéraire de repli ? emprunter un itinéraire qui lui épargnerait d’avoir à livrer combat. D'autres éléments de texte indiquent également qu'Alésia n'est pas chez les Éduens : ● ● ● ● À la fin du siège, César précise qu’il compte se diriger « vers le pays des Éduens» (B.G., 7,90) : la simple logique veut que, jusque-là, il eût été... ailleurs. L'hypothèse d'AliseSainte-Reine, située chez les Éduens (selon le moine Éric lui-même : fines eduos et limina summa tenentem), est invalidée, ipso facto. Avant le siège, Vercingétorix déclare à ses cavaliers, en B.G., 7,66 : « les Romains quittent la Gaule ». S'il les avait vus repartir vers le pays éduen, il n'aurait pas pu dire cela. lorsque les assiégés sont dits, en B. G., 7, 77,1, « ignorer ce qui se passe chez les Éduens », c’est inconcevable s’ils se trouvent à Alise, précisément chez les Eduens...? L’armée de secours de Vercingétorix se rassemble chez les Éduens (B.G., 7,76) : haec in Hæduorum finibus recensebantur, avant de partir, pleine d’enthousiasme, pour Alésia : Omnes alacres et fiduciæ pleni ad Alesiam proficiscuntur. Ces deux étapes bien marquées sousentendent qu’ils quittent le territoire éduen pour gagner Alésia, située, donc, en-dehors de ce territoire. L’équation Alise = Alésia fourmille donc d’incohérences. À moins de supposer, comme le fit J. Carcopino, l'existence de ... « Séquanes de l'Ouest » ... Mais où placer, alors, les Éduens ? http://alesia.jura.free.fr/Passage_Alesia.html (2 sur 3)21/05/2009 23:49:47 neutres, ou Lyon et Vienne. « Plus facile » militairement parlant, le passage par la vallée de la Saône impliquerait néanmoins une progression dangereuse, sur 200 km environ. ● ● En rive droite, peuvent débouler des attaques éduennes venues des monts de Bourgogne ( Dijon, Beaune, Chalon) puis ségusiaves (Mâcon, Lyon). La rive droite du Rhône est occupée à la hauteur de Vienne, porte de la Province, par les Gaulois. César ne pourra pas gagner le pont qui franchit le Rhône à Vienne. En rive gauche, des attaques peuvent débouler du pied du Jura. Les éviter oblige à traverser la Bresse et la marécageuse Dombes (dont les étangs actuels sont artificiels et remontent au XIXè siècle). Ce choix implique ensuite de franchir l’Ain, puis le Rhône vers Ambérieu et Lagnieu, où les Ambarres sont en rébellion. César déboucherait ensuite chez des Allobroges à qui Vercingétorix a promis, s’ils se ralliaient à lui, la souveraineté sur la Province romaine. Ces paysages de plaine mettraient également la colonne romaine sous la menace de la cavalerie gauloise, dont César connaît bien l’efficacité (B.G., 7,64,2). Quant à Vercingétorix, il semble camper entre Verdun-sur-Doubs et Neublans (Bresse jurassienne). Si César cherche à éviter une attaque gauloise, mieux vaut passer un peu plus au large, donc un peu plus au nord. Un itinéraire par la vallée de la Saône semble donc militairement risqué. Alésia - César quel itinéraire de repli ? César n’a pas le choix : son adversaire, les textes et les vraisemblances militaires l’invitent à passer par la Séquanie. © AAB cedaj présentation précédente : Passage_Alesia.html http://alesia.jura.free.fr/Passage_Alesia.html (3 sur 3)21/05/2009 23:49:47 Le piège d'Alésia - Stratégie LE PièGE D’Alésia STRATÈGE CONTRE STRATÈGE. Lequel des deux chefs a piégé l’autre ? Dans l’hypothèse Alésia = Alise-Sainte-Reine, on ne peut parler d’une « stratégie » de Vercingétorix, car, s’il fuit devant César vainqueur, il ne choisit pas. Et s’il choisit, comme l’induisent les textes, l’endroit où il se retranche ne présente pas les conditions favorables qui auraient expliqué son choix. ● ● ● ● ● Il n’est pas situé sur l’itinéraire prévisible de César (Langres => Nyon => Genève). Sa disposition géographique (une immense plaine devant lui et tout l’espace voulu sur ses flancs pour le longer) n’est pas susceptible d’arrêter la marche des légions, qui ont toute latitude de l’éviter. Son relief, aux pentes douces et bien peu élevé, n’en fait pas une place forte. Sa surface insignifiante est inapte à accueillir, même en occupant les pentes, ne serait-ce que le quart des effectifs mentionnés – 95 000 – ni les montures ni le bétail. Les faibles ressources en eau du site rendent impossible la survie des réfugiés. Résultat : on est contraint d’interpréter le repli de Vercingétorix sur Alésia / Alise comme l’aboutissement d’une fuite hasardeuse, déclenchée par le général romain seul maître des événements. Or, la situation est exactement inverse. ● ● ● Le chef gaulois a fait préparer une place forte, qu’il a garnie de ravitaillement, évidemment en prévision d’un siège, qu’il imagine susceptible de se prolonger (nombreux troupeaux… trente jours de vivres : B.G., 7,74,3). Son choix s’est donc forcément porté sur un endroit qui présentait tous les avantages géographiques et militaires souhaitables. De plus, il en avait, à l’avance, renforcé les défenses naturelles et les remparts antiques en faisant élever un mur et creuser un fossé en avant des formidables murailles de la cité (B.G., 7,69,5). Ces précautions montrent bien que le refuge n’a pas été choisi à la dernière minute dans l’affolement et sous la pression romaine. Le hasard aurait vraiment bien fait les choses si, dans une fuite nocturne, Vercingétorix avait justement trouvé pour se réfugier une citadelle « imprenable autrement que par un siège » (B.G., 7,69), et « pourvue de formidables remparts » (Plutarque, Cés., 21). Et, un miracle n’arrivant jamais seul, il se serait agi – ô divine surprise ! - de la capitale religieuse de l’ensemble des pays celtiques ! D’une ville que les Celtes « vénèrent encore http://alesia.jura.free.fr/Piege_stratege.html (1 sur 3)21/05/2009 23:49:53 Le piège d'Alésia - Stratégie aujourd’hui », écrit Diodore de Sicile, contemporain de César. Comment imaginer un symbole plus fédérateur que cette ville vénérée par les tribus gauloises si disparates qu’il entendait réunir au nom de l’unité nationale ? Comment, donc, imaginer qu’elle aurait été mise sur son chemin par un hasard providentiel ? Par ailleurs, où voit-on une « fuite » dans la retraite de Vercingétorix ? L’embuscade de cavalerie n’obtient pas les résultats escomptés ? C’est entendu. Les cavaliers germains bousculent la cavalerie gauloise et la massacrent « tant que la lumière du jour le permet » ? Toujours d’accord. Mais dans l’obscurité de la nuit, aucune force romaine n’aurait osé s’aventurer dans une poursuite dont elle aurait ignoré le terme. Cette manœuvre aurait été suicidaire dans un pays que César sait maintenant entièrement acquis à la rébellion. Le lendemain, c’est sa route que le général romain « poursuit ». Et rien d’autre. Remarquons le verbe, reduxit, qui décrit, sous le calame de César, la retraite de l’infanterie gauloise. Ce n’est pas un composé de fugio, comme on l’attendrait dans le cas d’une fuite. Reduxit signifie « il ramena », « il reconduisit ». Et le dux est à la tête de troupes disciplinées, non d’une armée prise de panique. Conclusion : c’est Vercingétorix qui, jusqu’à l’arrivée sous Alésia, mène le jeu : en lui interdisant tous les autres passages (interclusis omnibus itineribus, B.G., 7,65), il a poussé son adversaire vers l’est et vers les routes de montagne. Il l’a conduit, sans qu’il s’en doute, exactement là ou il pense l’avoir dans sa main pour l’estocade finale. À présent, de son nid d’aigle – Chaux-des-Crotenay - qui verrouille le seul chemin permettant à César de sauver son armée et ses bagages en gagnant la Provincia, Vercingétorix domine toujours la situation : le relief interdit à César de continuer sa route ou d’envoyer des troupes au-delà de l’oppidum occupé par son ennemi. Reste à fermer la route derrière César, au cas où il aurait envisagé de rebrousser chemin : ce sera le rôle des troupes qu’il envoie ses cavaliers, inutiles sur la citadelle, ramener de toute la Gaule. Car loin d’être « prisonniers », Vercingétorix et ses troupes peuvent, s’ils le désirent, quitter la place avant d’être définitivement encerclés par les travaux romains. C’est ce que feront, sans être inquiétés, les cavaliers qu’il envoie en mission. Par les arrières du plateau, ils quitteront la place sans que les assiégeants ne puissent ni s’en apercevoir, ni les en empêcher, ni les poursuivre. S’il reste, c’est bien qu’il voulait rester : son rôle est maintenant de servir d’abcès de fixation, en attendant que les Gaulois coalisés viennent bloquer les arrières de César, tout au bout de cette plaine étroite, resserrée entre les collines élevées qui la flanquent, où les Romains sont pris dans une nasse. Ce rôle d’ « abcès de fixation », mis d’abord en évidence par les tenants de la thèse Berthier, est reconnu à présent par un des derniers Alisiens à avoir écrit sur la question, Yann Le Bohec (César chef de guerre, éd. du Rocher, 2001, p. 276). Il admet que le chef gaulois avait agi selon un plan préconçu. Mais il ne semble pas s’être rendu compte que pareille stratégie exclut d’emblée Alise : cet ersatz d’oppidum est bien incapable d’arrêter http://alesia.jura.free.fr/Piege_stratege.html (2 sur 3)21/05/2009 23:49:53 Le piège d'Alésia - Stratégie qui que ce soit. Et certainement pas une armée de plus de 10 légions aguerries. La stratégie de Vercingétorix est dite par A.Berthier : « stratégie de l’enclume et du marteau », les assiégés immobilisant sur place les Romains, que viendra écraser l’irrésistible marteau d’une armée extérieure trois fois supérieure en nombre. « Au cours du siège, (César) fut en butte à un danger venu de l’extérieur et dont la gravité dépasse toute expression. ‹ ...› Enfermé lui-même et assiégé entre deux armées si nombreuses, il fut obligé d’élever deux murailles, l’une face à la ville et l’autre du côté de ceux qui venaient à la rescousse ». Plutarque avait déjà fort bien analysé la situation. Tout ce que César, peut faire, c’est d’entreprendre le siège et se protéger de son mieux. Il sait qu’il peut compter sur toutes les ressources de la poliorcétique romaine dont sont capables ses ingénieurs militaires et sur l’abnégation totale de ses légions. Les dés sont jetés. Ce ne sont pas les dieux qui décideront, entre ces deux armées au bout, toutes deux, de leurs ressources, et qui combattront avec l’énergie du désespoir ; ni entre ces deux chefs qui ont, tous deux, fait tout ce qu’ils pouvaient. C’est la trahison des Éduens qui offrira la victoire à leurs anciens amis de Rome. On ne peut même écrire : « tel est pris qui croyait prendre », puisque César n’était pas en position dominante depuis l’instant où il s’était résolu à quitter la Gaule, et que son arrivée devant Alésia est le résultat d’une initiative de Vercingétorix attaquant son avantgarde ! Sa victoire, ce n’est pas, en dépit de son indéniable valeur militaire, à sa supériorité stratégique ou à la sottise de son ennemi que César la devra. C’est à l’un de ces imprévisibles mouvements qu’imprime parfois le destin à la balance. Un peu comme à Waterloo. « Joyeux, il s’écria : Grouchy ! C’était Blücher » (V. Hugo). La joie des assiégés à l’arrivée de leurs « frères » (B.G., 7,79) dont ils ne pouvaient savoir qu’ils les lâcheraient lors du combat final, était de ces trompeuses joies-là. Napoléon 1er s’étonnait que le stratège « de talent » qu’était Vercingétorix se fût laissé prendre à un piège aussi dérisoire que celui d’Alise-Sainte-Reine. Il écrit même : « Mais est-il vrai que Vercingétorix s’était renfermé avec 80.000 hommes dans la ville, qui était d’une médiocre étendue ? » Déjà le doute sur la possibilité d’appliquer le texte césarien à Alise, et sous la plume d’un expert... © AAB cedaj présentation précédente : Piege_stratege.html http://alesia.jura.free.fr/Piege_stratege.html (3 sur 3)21/05/2009 23:49:53 Le piège d'Alésia - Le combat préliminaire Le piège d’Alésia Le combat préliminaire de cavalerie César, qui évacue la Gaule depuis Langres vers Genève ou Vienne, n'a pas le choix de l'itinéraire : ceux au sud sont interdits par la guerilla que Vercingétorix a su entretenir ; ceux au nord débouchent chez les Helvètes hostiles. Seul, l’itinéraire par le Jura est libre à la fois au départ chez les Séquanes et à l'arrivée chez les Allobroges : col de la Savine / col de la Givrine / Nyon / Genève. Mais cet itinéraire, bien que passant au plus facile, traverse une zone montagneuse, et donc ne peut éviter, entre plaines et plateaux, certains passages clés, gorges, cols, etc. Ce relief est évidemment propice aux embuscades. L’aventure d'Alésia se déroule alors en plusieurs phases : une fois César engagé sur cette route, les Gaulois attaquent peu avant Alésia, puis se replient dans la forteresse que César assiège. L’arrivée d’une seconde armée gauloise rend ensuite l'assiégeant assiégé. L’issue finale et la reddition des Gaulois ne tiendront vraiment qu’à un fil... Le combat préliminaire : 15 août Les forces gauloises de cavalerie commandées à l’assemblée de Bibracte arrivent, ses propres forces d’infanterie rejoignent Vercingétorix : c’est l’instant de la grande offensive. « L’heure de la victoire est venue ! »; déclare le chef gaulois à ses guerriers (B.G., 7,65). Il faut les attaquer pendant leur marche, embarrassés qu’ils sont par leurs bagages ! »; Après s'être assuré de l'itinéraire choisi par César (à la bifurcation de Tavaux ?), le chef gaulois prend position en avant des Romains, sur la route qu’ils ont commencé à suivre. À 10 000 pas (= 15 km) du dernier camp où les Romains ont passé la nuit de fin d’étape, il établit trois camps. Et il y installe trois corps de cavalerie. Lui-même attendra, derrière un fleuve – l’Ain - avec un fort contingent d’infanterie (magno eorum coacto numero) prélevé sur les 80 000 hommes dont il dispose. C’est alors que Vercingétorix déclenche l’offensive contre la colonne romaine en marche. En trois escadrons, 15 000 de cavaliers gaulois tombent sur les flancs et le front de l’avant-garde romaine (B.G., 7,67) César est pris à l’improviste. Il n’avait pas prévu cette offensive, qu’on doit « venir lui annoncer ». Le Proconsul ne précise pas dans le texte où lui-même était placé au sein la colonne. Qu'il n'ait pas pu voir lui-même cette attaque laisse induire qu'il ne voyageait pas à l’avant-garde et qu’un obstacle naturel le tenait coupé de celle-ci : on peut imaginer http://alesia.jura.free.fr/Piege_prelim.html (1 sur 2)21/05/2009 23:49:54 Le piège d'Alésia - Le combat préliminaire une barre montagneuse coupant l’horizon. César va pourtant se tirer de l’embuscade, grâce aux cavaliers germains, dont les Gaulois ignoraient la présence au sein des troupes romaines. Il les envoie occuper une hauteur, située sur la droite, et ils disloquent l’élan de la cavalerie gauloise, surprise à son tour, ce qui entraîne le repli de l’infanterie jusque-là protégée par le fleuve. Cette dernière prend aussitôt la route d’Alésia, tandis que César se lance à sa poursuite, jusqu’au coucher du soleil. 3 000 Gaulois sont tués (B.G., 7,68). La mêlée avait été rude... Des « dizaines de milliers d’ennemis »; enveloppaient les légions, et mirent César lui-même en difficulté, puisqu’il y fut capturé un moment, et perdit son glaive (Plutarque, Cés., 26,6,6). Cette embuscade manquée a été dressée à 1/2 étape, soit 15 km, d’Alésia. Le lendemain (altero die), César campe devant la ville. Dès lors va s’ouvrir la seconde phase du plan prévu : un siège, d’abord, et la survenue de « toute la Gaule »; qui écrasera définitivement le Romain, cloué devant une citadelle infranchissable. © AAB cedaj présentation précédente : Piege_prelim.html http://alesia.jura.free.fr/Piege_prelim.html (2 sur 2)21/05/2009 23:49:54 Alésia Jurassienne - Le siège Le siège d'Alésia Les forces en présence forces romaines 12 légions de 6 000 h 72 000 fantassins cavalerie : pas d'information 10 000 cavaliers ? équipages: pas d'information, mais c'est une nécessité pour toute armée en campagne 30 000 palefreniers TOTAL 112 000 forces gauloises Vercingétorix sur l'oppidum 15 000 cavaliers (B.G. 7, 64) (diminués des morts de Crotenay) ; mais on ne compte jamais les écuyers qui combattent entre les chevaux) 80 000 fantassins (B.G. 7, 71, 77) Vercassivellaun + Eporedorix + Viridomaros + Comm : armée de secours 248 000 fantassins et cavaliers (B.G.7, 75) TOTAL 343 000 origine des forces de l'armée de secours d'après B.G. 7,75 EDUENS & alliés (Ségusiaves, Brannovices, Ambivarètes,Aulerques, Brannoviens) http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (1 sur 9)21/05/2009 23:50:32 35 000 Alésia Jurassienne - Le siège ARVERNES et alliés (Eleutètes, Cadurques, Gabales,Vellaviens 35 000 Armoricains (Coriosolites, Redons, Ambibariens, Calètes, Osismes, Lémovices, Unelles) 20 000 Séquanes 12 000 Senons 12 000 Bituriges 12 000 Santons 12 000 Rutènes 12 000 Carnutes 12 000 Pictons 8 000 Turons 8 000 Parisii 8 000 Helvètes 8 000 Suessons 5 000 Ambiens 5 000 Mediomatrices 5 000 Petrocoriens 5 000 Nerviens 5 000 Morins 5 000 Nitiobriges 5 000 Aulerques Cénomans 5 000 Atrebates 4 000 Veliocasses 3 000 Lemovices 3 000 Aulerques Éburovices 3 000 http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (2 sur 9)21/05/2009 23:50:32 Alésia Jurassienne - Le siège Bellovaques 2 000 Rauraques 1 000 Boiens 1 000 Total 251 000 Plutarque donne des chiffres plus élevés : 300 000 hommes pour l'armée de secours, et 170 000 sur l'oppidum. Y englobe-t-il les Mandubiens ? Dans l’ignorance, nous en resterons aux chiffres donnés par César. LE SIÈGE, d’abord. - Pendant que César entreprend la construction des retranchements : combat de cavalerie, conclu par l’intervention des cavaliers germains, lancés par César au secours des cavaliers romains qui fléchissent (B.G., 7,70). Vercingétorix renvoie alors ses cavaliers, devenus inutiles, et leur donne mission de rameuter tout ce que la Gaule compte de guerriers valides. Ce sont les chefs éduens qui réduiront considérablement les effectifs ! Déjà... César décrit les travaux formidables qu’il fait effectuer autour d’Alésia, et qui servent de modèle dès qu’on parle de retranchements romains ! (B.G., 7,72) « Seul un dieu, juge Velléius, 2,47,1, pouvait en réaliser de tels » (perficere pæne nullius nisi dei fuerit). Prévoyant qu’il risque d’être pris par derrière, si des troupes « supérieures en nombre » se présentent – il a eu vent, certainement, de la stratégie gauloise qui se mettait en œuvre – il fait réaliser, contre l’ennemi de l’extérieur, une circonvallation. Ses camps sont évidemment installés entre les deux. Notons qu’à Alise ils sont en dehors... L’ensemble, palissades, tours, fossés, taille (César a donné les mesures exactes) : ● ● César : ❍ contrevallation (autour de l’oppidum) : 16,280 km ❍ circonvallation (autour de ses camps, côté extérieur) : 20,720 km (mesures, bien évidemment, « dans l’absolu » ; César lui-même écrit à propos de la circonvallation, qu’il faut « faire avec » les accidents du terrain, pro loci natura, B.G., 7,74) Syam / Chaux-des-Crotenay : http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (3 sur 9)21/05/2009 23:50:32 Alésia Jurassienne - Le siège contrevallation : 16,750 km ❍ circonvallation : 21,750 km Alise-Sainte-Reine : ❍ contrevallation : 12,400 km ❍ circonvallation : 15,500 km ❍ ● Si l’on respecte les mesures indiquées par César : ● ● Alise flotte dans une contrevallation qu’il faut écarter exagérément des flancs de la colline, et les légionnaires ont dû accomplir 4 km de retranchements en trop. Chaux-des-Crotenay s’y inscrit parfaitement. LE SIÈGE, ensuite... 1. César complète ses fortifications, devant les attaques multipliées des assiégés, par l’adjonction d’un grand « fossé d’arrêt » éloigné des autres fossés de 400 pieds (soit 120 m. Chaux : 120 m. Alise : 600 m), et tout un appareil de pièges (lilia, stimuli, cippi) sur le terrain correspondant (B.G., 7,72 & 73). 2. Tous leurs vivres épuisés, ignorant « ce qui se passait chez les Éduens », c’est-àdire l’envoi ou non de l’armée de secours, les assiégés se résolvent à expulser les bouches inutiles : les Mandubiens « qui pourtant les avaient reçus dans leur ville » vont donc périr entre les lignes (B.G., 7,77 & 78). 3. L’armée de secours se présente enfin. 4. Grand combat de cavalerie dans la plaine. Les assiégés s’apprêtent à faire une sortie. César garnit ses retranchements des soldats d’infanterie, et fait donner sa cavalerie au-delà de la circonvallation. De midi au coucher du soleil, la victoire oscille entre les deux cavaleries. Les Germains, alors, chargent sur un seul point et refoulent les Gaulois, tandis que les Romains les poursuivent jusqu’aux camps. 5. Attaque de nuit sur les fortifications de la plaine, des coalisés d’abord, ensuite des assiégés. Mais les camps de plaine, défendus par Marc-Antoine et Trébonius, résistent. Coalisés et assiégés se retirent alors. LE SIÈGE, enfin. « Des deux côtés, vient à l’esprit que c’est le moment capital, où il faut se battre à outrance... Ce jour, cette heure, sont l’aboutissement de tous les combats qui ont précédé » (B.G., 7,85 & 86). Nous arrivons au dénouement : la « bataille du camp Nord ». Avec le combat préliminaire de cavalerie, c’est l’épisode le plus important du siège. On notera que les partisans d’Alise sont aussi discrets sur l’un que sur l’autre ; alors que l’un et l’autre s’adaptent parfaitement à l’hypothèse Alésia-Chaux. http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (4 sur 9)21/05/2009 23:50:32 Alésia Jurassienne - Le siège C’est ce combat qui décide de la fin du siège et de la reddition des Gaulois. Il oppose 254 000 hommes de l’armée de secours (augmentés sans doute des cavaliers envoyés par Vercingétorix revenus avec elle) et 80 000 assiégés aux quelque 80 000 Romains que renforcent leurs auxiliaires. Un engagement colossal, où les Romains furent à deux doigts de leur perte. À Alise, pareille masse d’hommes, déferlant de toutes parts sur les lignes romaines étirées au maximum et ne disposant pas de défenseurs nombreux sur un point précis, eût emporté la décision au premier choc. À Chaux des Crotenay, le relief très particulier, avec trois côtés inaccessibles à cause des rivières en gorge et de l’étroitesse de la plaine en longueur, interdit à l’armée de secours toute opération stratégique autre qu’une descente sur les lignes de plaine, et permet au contraire aux Romains de concentrer leurs forces sur l’avant de l’oppidum. Le second assaut, de nuit, contre les remparts, infructueux lui aussi, démontre aux arrivants que l’on s’obstinerait en vain dans ces engagements ponctuels, sanglants et sans issue. Il faut trouver autre chose. L’idée est géniale : dissocier les fronts d’attaque en créant un troisième foyer. Les Gaulois tiennent les crêtes alentour à la gauche de l’armée romaine, les assiégés sont établis derrière elle, appuyés par les deux rivières et leurs abrupts. Reste le côté droit... Et justement, ce côté est plus faible, ce qui a amené César à le protéger par deux légions. C’est, à l’Alésia-Jura, le col de Crans, qui autorise le passage et le déferlement sur la plaine – à condition, bien sûr, de se rendre maître des deux camps romains ! Il est bien situé en un lieu presque défavorable (pæne iniquo loco) et en pente (iniquum loci ad decliuitatem fastigium). Cette disposition est idéale pour parachever un traquenard bien monté. Pris en même temps sur sa gauche, sur sa droite, derrière lui, l’étranglement de la plaine devant lui empêchant toute fuite, le général romain n’aurait plus qu’à se rendre, ou à livrer ses hommes à l’extermination. Mise en application de ce plan : le cousin de Vercingétorix, Vercassivellaun, à la tête d’un contingent de 60 000 guerriers d’élite, va contourner l’importante masse montagneuse, hors des lignes, au sommet de laquelle César a établi les deux camps de ses deux légats. Parti « à la première veille », il arrive au petit matin « derrière le mont » où il se dissimule en attendant midi, l’heure fixée pour l’assaut général. À midi, il fonce sur le camp Nord, tandis que Vercingétorix descend attaquer la contrevallation. http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (5 sur 9)21/05/2009 23:50:32 Alésia Jurassienne - Le siège Le gros de l’armée de secours devrait, pour sa part, attaquer la circonvallation, dont la cavalerie « s’approche », tandis que les troupes d’infanterie « se montrent en avant de leur camp ». Au camp Nord, Vercassivellaun attaque, et avec fruit : 60 000 contre 12 000 ! « Déjà, les nôtres n’ont plus d’armes », écrit César, « et leurs forces les abandonnent ». Ayant comblé les fossés, les assaillants Le Romain envoie Labiénus à la rescousse. Voyant la tournure que prenait les événements, Vercingétorix enjoint à ses guerriers de modifier leur axe d’attaque. Délaissant la contrevallation de la plaine, ils se ruent sur les arrières du Camp Nord en escaladant hardiment les abrupts qui y donnent accès. Ils en entament déjà les retranchements. Décimus Brutus, puis Caïus Fabius et César lui-même rétablissent en partie la situation sur les points les plus menacés. Le général s’occupe alors de Labiénus, qui, en passe, lui aussi, de céder devant l’élan de l’ennemi, a rassemblé toutes les forces disponibles, et il monte au camp Nord. À Alise ? Les assiégés ont dû d’abord, pour atteindre le Réa, traverser les fortifications de la plaine (des Laumes), qui, dit pourtant César, ont tenu bon « parce qu’elles étaient formidables » ; ils se trouvent alors dans la plaine de Grésigny, et n’ont pas à escalader des abrupts qui n’existent pas, pour attaquer un camp situé au pied de la montagne... À Chaux des Crotenay ? Les assiégés ont pu traverser la Saine et passer par-dessus les lignes de plaine, puisque le relief a dispensé les Romains de tenir, à flanc de montagne, des lignes continues. Ils rejoignent alors facilement la combe de Crans. C’est l’instant décisif : tandis que, sur les retranchements, on se bat au corps à corps, la cavalerie romaine attaque sur deux fronts, commandée par César en personne. La vue de l’imperator fonçant à la tête de ses cavaliers, dans son grand manteau pourpre de chef suprême, a tétanisé les Gaulois : ils renoncent à une victoire qui semblait déjà acquise et se dispersent. http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (6 sur 9)21/05/2009 23:50:32 Alésia Jurassienne - Le siège Les fortifications de la plaine, tenues par Marc-Antoine et Caïus Trébonius, ont tenu bon devant les guerriers de Vercingétorix : du haut de la citadelle, le Gaulois suit l’attaque du camp Nord et la débandade des troupes de Vercassivellaun : il renonce lui aussi, et rappelle ses hommes dans Alésia. Et le troisième front ? Apparemment, personne n’a bougé, et le silence de César à son sujet est lourd de perspectives ténébreuses ! « Aussitôt appris que Vercingétorix se retirait » les troupes de Viridomar, d’Éporédorix et de Comm, dont deux sont Éduens et n’ont pas pardonné au jeune chef arverne de leur avoir ravi le commandement suprême, « s’enfuient de leurs camps » : elles n’ont donc pas combattu, et ne se risquent pas à quelque initiative de la dernière chance, comme on l’aurait attendu de quelque 200 000 hommes intacts, face aux Romains de la plaine, en l’absence de César occupé au camp Nord. Le lendemain, lorsque Vercingétorix lui aura été livré, César renvoie chez eux sans rançon les captifs Éduens rattrapés par sa cavalerie... Le prix, sans le moindre doute, de leur trahison. Regardons le relief, pour un petit détail : « Voyant, depuis les hauteurs, les pentes que descendait César » (decliuia et deuexa), les Gaulois engagent le combat » (B.G., 7,88). http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (7 sur 9)21/05/2009 23:50:32 Alésia Jurassienne - Le siège À Alise ? À Chaux ? César, qu’il soit venu de la plaine des Laumes ou de celle de Grésigny, seuls éléments de relief proches du camp Nord, ne peut pas « descendre » vers le camp Nord. Il descend de son camp de Flavigny ? D’abord, il est déjà descendu dans la plaine amener des cohortes aux endroits en difficulté ; ensuite, les troupes gauloises qui attaquent le Réa ne peuvent le voir descendre les pentes de Flavigny : elles sont, dans le récit de César, en haut (locis superioribus) et, à Alise, en bas. De plus, c’est au camp Nord que tout se décide, et toutes les phases du combat doivent s’y dérouler. Pas de problème. Le camp Nord, sur ses deux étages, est placé, sur deux ressauts, et en pente comme le veut le texte, au flanc d’une combe, la Combe de Crans. Arrivant du Bois des Chênes, César domine la situation. Depuis Crans, il doit descendre au fond de la combe, et remonter sous le camp Nord. http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (8 sur 9)21/05/2009 23:50:32 Ainsi, le texte est-il respecté à la lettre. Alésia Jurassienne - Le siège Et le lendemain ? Difficile de faire plus laconique dans la conclusion de cette aventure qui coûta beaucoup aux uns comme aux autres, et faillit bien mettre un terme à la carrière, voire à la vie de César. Son récit, est des plus succinct : « Il ordonne que les armes soient livrées, les chefs conduits devant lui. Lui-même s’assied sur le retranchement, en avant du camp. On conduit là les chefs. Vercingétorix est livré, les armes jetées à ses pieds » (B.G., 7,89). Il a le mérite de jeter un jour nouveau sur la fameuse reddition de Vercingétorix, que Plutarque et Dion ont enjolivée à loisir. Les chefs gaulois à qui il s’est livré, ont le choix qu’il leur donne : le tuer ou le livrer à César. Ils auraient pu lui épargner six ans de souffrance et de réclusion, lui offrir ce qu’on appelle « une belle mort ». Les Romains – Brutus, Cassius, tant d’autres ! – se suicidaient quand ils voyaient la défaite consommée. Ses compagnons, maîtres qu’ils sont de sa vie, pouvaient lui accorder ce geste, au lieu de... descendre consulter César ! Une fois son adversaire mort, le chef romain ne pouvait guère sévir contre ses collègues, qui eux-mêmes se livrent à lui. Au lieu de cela, ils suivent « une volonté qu’ils mûrissaient secrètement », écrit Orose (6,11,404) et « le livrent », écrit César - deditur, non pas se dedit « il se rend », comme on le traduit généralement – à leur vainqueur. La dernière image qu’ils nous laissent d’eux est aussi peu reluisante que celle de l’armée de secours « s’évanouissant comme un fantôme » (Plutarque). © AAB cedaj présentation précédente : Siege_Alesia.html http://alesia.jura.free.fr/Siege_Alesia.html (9 sur 9)21/05/2009 23:50:32 Alise Sainte-Reine - L'imposture de la localisation d'Alésia L'Imposture de la localisation d'Alésia en Bourgogne Sans se laisser guider par le déroulement des faits que nous venons de relater, pour en tirer de solides conclusions géographiques et militaires, l‘empereur Napoléon III fit fond sur un élément bien fragile : la ressemblance entre les noms. À ce prix, s’imposait plutôt le choix d’Alaise, concurrente d’Alise dès 1855, avec la thèse soutenue par Alphonse Delacroix, relayé par Jules Quicherat et Ernest Desjardins : pour la sonorité, son ai reflète mieux que le i d’Alise le é d’Alesia ! L’équation Alise = Alésia perdurait, certes, depuis... depuis quand, au fait ? Pas depuis César, en tout cas. Depuis Éric d’Auxerre. Au VIIIème siècle ap. J.-C. Avant Éric ? Une riche existence gallo-romaine, attestée dès le règne d’Auguste (établi sur Rome, après le meurtre de César en 44 av. J.-C. et sa victoire sur ses meurtriers en 42, avec sa victoire d’Actium sur Antoine et Cléopâtre en 31). Des destructions et des incendies dès les troubles dès 21 (rebellion de Sacrovir), puis ceux, déclenchés par Vindex, qui accompagnent la succession de Néron, en 68 ap. J.-C., puis à l’époque de Septime-Sévère... avant la grande nuit du Moyen Âge. Le mont Auxois, à l’époque d’Éric, n’est plus, il l’écrit lui-même, qu’un champ de ruines. Il n’en reste qu’un nom... Et, par malheur, ce n’est pas le bon ! © AAB cedaj présentation précédente : Alise_intro.html http://alesia.jura.free.fr/Alise_intro.html21/05/2009 23:50:35 Alise Sainte-Reine - Au commencement Au commencement était « Alise » Des objets inscrits ont servi à étayer l’hypothèse soutenue par Napoléon III : mais aucun ne porte le nom exact d’ALESIA. Toutes les formes possibles, très voisines, mais pas la bonne ! Une passoire Sur une passoire se trouve le mot Alisanu, interprété comme le nom du « dieu d’Alise ». Cette passoire ne fut pas trouvée à Alise. Elle ressemblait seulement à une autre passoire découverte à Alise, mais dépourvue d’inscription. Il n’empêche qu’on a aussitôt tiré de cet Alisanu la preuve que l’endroit d’où l’on avait exhumé la passoire anonyme était bien Alésia. Conclusion : puisque la passoire gravée du nom Alisanu ne fut pas trouvée à Alise, on n’a pas le droit d’identifier cet Alisanu comme un dieu d’Alise, ni de le prendre en compte pour affirmer qu’Alise est Alésia. Le toponyme aliso, qu’on trouve en celtibère (langue castillane) est traduit (P.-Y.Lambert, la Langue gauloise, p. 20) par : « de la gens des Alisoci ». Pourquoi pas « d’Alisia », s’il faut rapporter à l’Alésia césarienne tout mot qui commence par –ali ! Des jetons Six jetons (tessères) ont été trouvés à Alise, qui portent gravées les lettres ALI, ainsi que des pièces émanant du pagus alisiensis. On en conclut que même à l’époque galloromaine l’endroit avait conservé son nom pré-romain. Nous en demeurons d’accord... car cela prouve que le nom pré-romain était ALI-sia, pas ALE-sia. Que César, donc, ne l’assiégea pas. La pierre de Maillard de Chambure En 1839, est exhumée, par Maillard de Chambure, une stèle de pierre datée du Ier siècle av. J.-C. Gravée en langue gauloise, elle se termine par le mot magique : Alisia, exactement : Alisiia, avec deux i dont un i longa, (= un i consonne), équivalant à notre j. La ville s’appelle donc Alisija. Peu importe le sens de l’inscription, puisque la langue gauloise nous est presque inconnue : toutes les interprétations résultent de comparaisons avec le vieil-irlandais, le sanskrit, etc., les « peut-être »... « difficile à »... « probablement »... « a priori »... « nous semble être »... « pas de façon certaine »... « apparemment »... « on ne prendrait pas trop de risques en affirmant »... pullulent, de ligne en ligne (Lambert, op. cit., p.98103 ; en conclusion, on n’est sûr de rien. http://alesia.jura.free.fr/Alise_commencement.html (1 sur 3)21/05/2009 23:50:43 Alise Sainte-Reine - Au commencement Les hypothèses s’échafaudent sur la base de l’équation Alise = Alésia : Ucuetis est le dieu des bronziers, parce que le bâtiment d’où sort la plaque devait être un temple ; donc : ieuru doit signifier : « consacrer », FINIR Son temple contient des objets de bronze. Le bronze était, selon Pline l’Ancien, une spécialité des Mandubiens, habile à l’argenter. Donc, Alise est Alésia, et les Mandubiens sont là... Les caractères latins, pourtant, peuvent être trompeurs : qui nous assure que le Dannotali qui suit le nom de Martialis, signifie, comme le génitif latin, « fils de » ? Qui nous garantit qu’il s’agit d’un bronzier ? Qui, que celicnon désigne un édifice ? Rien n’est certain. On n’en retient que la dernière ligne, où se lit miraculeusement un « in Alisiia », qu’on traduit par « dans» ou « à » + « Alésia ». Mais « c’est apparemment un instrumental sg. en fonction de locatif ». Apparemment... et par comparaison avec un mot brixtia, écrit sur la tablette en plomb de Chamalières, qui n’est ni un locatif ni un instrumental, mais un nom supposé de déesse... Comment s’y retrouvent-ils eux-mêmes ? Résumons sur l’Alisija de la plaque : - On lit Alisiia (soit : Alisija) et l’on interprète : « Alésia », ce qui n’est pas la même chose. - L’état de la pierre elle-même est inquiétant : cette graphie des plus négligée pour un texte officiel... cet espace incongru entre in et Alisiia, ce A bizarrement effrité... pour un objet qui cautionne une identité qu’on tient frénétiquement à établir... - Pour l’éloignement du nom par rapport à in, le C.I.L., recueil de toutes les inscriptions latines, repris par Joël Le Gall, suggère la présence d’une feuille de lierre entre les deux (l’hedera distinguens, qui servait de ponctuation). Mais une ponctuation entre « dans » et le nom de la ville qu’il introduit n’est guère plausible. De plus, la pierre est cassée et le A n’est que supposé. Dans une inscription en langue gauloise, enfin, le in n’a pas forcément le même sens que son homonyme latin. - S’agissant d’un site aussi controversé, la preuve « par neuf » qu’apporte cet « Alisija » curieusement mutilé est presque trop belle pour être vraie. Quoi qu’il en soit, la plaque « de Martialis » apporte au contraire la preuve matérielle que si le mot Alisiia désigne un nom de lieu, ce lieu s’appelait Alisiia et non Alesia. Pour la petite histoire, signalons qu’on atteste (E.Desjardins, 1858) la découverte, en 1798, à Alaise, d’un tesson marqué ALE / SI, ainsi que d’une monnaie gravée d’un profil d’Apollon lauré et au revers d’un cheval, d’une amphore et d’un S, tout à fait semblable aux monnaies tenues pour celles de Vercingétorix : on n’en tint aucun compte... pourtant, http://alesia.jura.free.fr/Alise_commencement.html (2 sur 3)21/05/2009 23:50:43 Alise Sainte-Reine - Au commencement elles parlaient, pour Alaise, le même langage que des objets identiques parlaient pour Alise ! Alesia... Alisia... Alisiia... Alisija... ??? Alise-Sainte-Reine, nous a donc dit la plaque, s’appela ALISIJA, et jamais ALESIA. L’objection ne tient pas, arguent les Alisiens. Alisija, Alesia, c’est du pareil au même ! On avance plusieurs suppositions : ● ● ● ● le i n’est qu’une graphie du e ; l’orthographe était mal établie ; César n’a pas bien entendu ; ses scribes n’ont pas bien transcrit, etc. Aucune ne tient sérieusement. Nous objecterons nous aussi : ● ● ● ● que tous les manuscrits du Bellum Gallicum portent Alésia, ou alexia, avec un e ; que, de plus, ce e est encore renforcé par la transcription qu’en font les auteurs grecs : êta, soit e long ; que César était fin grammairien et chercheur en linguistique : il n’a sûrement pas écrit Alesia à la légère. qu’après lui tous les textes dont nous disposons (martyrologes et vies de saints) appellent invariablement Alise Alisia, avec un i, depuis saint Jérôme (331-420) jusqu’au VIIIème siècle. Il faut attendre Éric et le transfert des cendres de sainte Reine à Flavigny pour voir remplacer le i par le e. Notre argument final se voudra catégorique : le e de Alesia, dans le poème d’Éric est un e long : la philologie interdit qu’il ait pu se transformer en un i. Jamais, donc, Alesia n’aurait pu donner Alise ! Et puis, simple remarque de bon sens : Si la ville bourguignonne, tout en étant la forteresse du siège fameux, s’appellait Alisija avant César comme elle s’appela après lui, pourquoi le général romain aurait-il éprouvé le besoin de l’appeler Alesia ? © AAB cedaj présentation précédente : Alise_commencement.html http://alesia.jura.free.fr/Alise_commencement.html (3 sur 3)21/05/2009 23:50:43 Comment Alise devient Alésia ! « Alise » devient « Alesia »... L’identification entre les deux noms n'est pas appuyée sur une tradition remontant à l'Antiquité. ● ● ● Les érudits Grégoire de Tours, Frédégaire, décrivent les villes de Bourgogne sans y rattacher le souvenir d'Alésia. Le prêtre Constant et Étienne d'Auxerre parlent d'Alise-Sainte- Reine sans évoquer la glorieuse histoire qu'on lui attribue à partir de 1860. Des documents et des cartes du Moyen Âge positionnent Alésia en Franche-Comté, dans des lieux, certes, aléatoires. Alors... quand ? C’est la faute à sainte Reine ! À Auxerre, le moine Éric, en 866 ap. J.-C... Mais, un beau jour, au IXè siècle, un moine, Herric, ou Éric, d'Auxerre, identifia AliseSainte-Reine et l'Alésia de Jules César dans une louange à sainte Reine, où le rappel d’une glorieux passé est de rigueur. Sainte Reine a été martyrisée et enterrée sur le mont Auxois en 252 après J.-C., sur l’ordre du préfet Olybrius. Elle devint la sainte patronne de la cité d’Alise, gallo-romaine, bâtie en ce lieu. En 721, l’abbé Widerad fait construire une abbaye, tout près, à Flavigny. Le 22 mars 866 (et non 864), sous Charles II le Chauve (843-877), on transfère le corps de Sainte Reine à ladite abbaye. Afin d’illustrer l’événement, un moine de l’abbaye de Saint-Germain d’Auxerre, Éric, compose un poème de circonstance. Déjà, le martyrologe Hiéronymien (= de saint Jérôme), au Vème siècle, affectait Alisia (non Alesia), patrie de sainte Reine, au territoire des Éduens : Et in territurio Edua civitate loco Alisia, natale sancte Reginæ martyræ. Ce nom évoque aussitôt à Éric la Guerre des Gaules de César, qu’il était en train de traduire, et lui suggère le rapprochement phonique entre Alisia et Alesia, en dépit de la différence de voyelle et de sa mesure poétique. Son texte fait loi : le rappel du siège d’Alésia à propos des cendres de Sainte Reine se rencontre dès les textes de la fin du IXème siècle, et la graphie Alesia remplace l’ancien nom de la cité, Alisiia. Sauf une ou deux exceptions pourtant (dues à l’influence d’Éric), tous les textes nomment Alise Alisia (1228), Aliziæ (1238), Alysia (1289), Alisie (1304) etc. Si quelques distraits écrivent Alesia, d’autres corrigent par-dessus en Alisia ! http://alesia.jura.free.fr/Eric_Auxerre.html (1 sur 2)21/05/2009 23:50:44 Comment Alise devient Alésia ! Plusieurs éléments infirment le poème du moine Éric : ● ● Eric n’a pas donné seulement l’étymologie Alisiia <= Alésia, mais énoncé d’abord un lien étymologique absurde entre le nom d’Alisiia et l’alisum, transcription du mot azima, le «pain azyme», soit l’hostie chrétienne. Apparemment, sa religion n’est pas faite entre le siège de la ville gauloise et le pain azyme de la Communion ! Et pas non plus entre cet alisum et le verbe latin alere, « nourrir », dont il fait également état. Sa science historique n’est guère plus assurée : Alésia a été, dit-il, « fatale aux armes de César »… Lui-même était si peu convaincu par sa trouvaille qu’il se ravise dans une autre œuvre et revient à la graphie Alisia ! Après Éric Tous les écrits postérieurs appellent l’endroit Alisia ou Alisiia, jamais Alésia. ● ● Le bréviaire de l’abbaye de Flavigny (XIIème siècle) signale l’absence de tout document (nulla monumenta) évoquant « la reconstruction, soit entreprise soit menée à bien », de la cité détruite (instauratio eius ab aliquo inchoata aut peracta). Pourtant, les ruines de la ville gallo-romaine, théâtre, temples, habitations, se voyaient encore du temps d’Éric, puisqu’il en parle, et leur architecture ne permet pas de les confondre avec un habitat celtique pré-césarien. La ville gallo-romaine ne fut détruite qu’au IIIème siècle. Selon J. Carcopino (Alésia et les ruses de César, 1958 (1970), p. 21, le souvenir de la sainte offusqua longtemps le souvenir du siège de 52 av. J.-C. : en 1239, Alise s’appelle encore Alise ; en 1611, elle est devenue Saincte-Reigne ; en 1754, SainteReine ; sur la Carte de Cassini également ; en 1766, elle retrouve, en appendice, son nom originel, avec Sainte-Reine d’Alise. Il faut attendre le XIXème siècle pour qu’elle conserve, immuable, le nom d’Alise-Sainte-Reine. Il est étonnant, remarque par ailleurs A.Berthier dans son mémoire Scepticisme devant Alise, adressé à J. Carcopino, qu’une identification certaine d’Alise et d’Alésia eût dû attendre le IXème siècle pour recevoir sa première attestation, alors que bien des écrivains bourguignons, dont certains évoquent Alise (Grégoire de Tours, Frédégaire, Étienne d’Auxerre, le prêtre Constant), n’ont jamais fait la moindre allusion à son illustre passé de l’époque romaine. © AAB cedaj présentation précédente : Eric_Auxerre.html http://alesia.jura.free.fr/Eric_Auxerre.html (2 sur 2)21/05/2009 23:50:44 Les trésors d'Alise Sainte-Reine Les Fouilles : que de trésors !!! Menées, sous les ordres du capitaine - vite nommé commandant puis colonel - Eugène Stoffel, par une équipe d’ouvriers dirigés par le jeune et inexpérimenté Victor Pernet, elles révèlent un riche mobilier d’armes, de monnaies, d’objets très divers. Le canthare d'argent magnifique vase à boire hellénistique L'incongruité dans un contexte militaire, du splendide canthare d'argent digne du trésor de Boscoreale, que Napoléon III s'appropria aussitôt, a soulevé des doutes. Si on explique fort bien sa présence sur le bureau de Napoléon III, on n'explique jamais sa présence, dans un fossé, 18 siècles après la bataille ! Contrairement à une légende tenace et bien qu’on ait ardemment espéré en découvrir, aucune pièce au nom de Vercingétorix n’a jamais été exhumée sur le site. Celles qu’on reproduit toujours comme venant d’Alise - les statères du Trésor de Pionsat, Puy-deDôme, découverts en 1852 – et qu’on voit exposés au Musée des Antiquités Nationales de Saint-Germain-en-Laye, proviennent d’Auvergne... http://alesia.jura.free.fr/Alise_tresors.html (1 sur 3)21/05/2009 23:51:01 Les trésors d'Alise Sainte-Reine Le Statère VERCINGETORIX Le non moins splendide statère en or à l'effigie et au nom de "[Vercin] gétorix" constitue aussi un faux de provenance. Les armes, dont le journal d’un ouvrier des fouilles (cité par Noël Amaudru, à l’époque des découvertes alisiennes) révèle qu’on les exhumait, encore empaquetées, dans des fossés où elles ne se trouvaient pas la veille, ont été étudiées dès 1857 par le capitaine Bial, J.Quicherat, d’autres encore. La comparaison avec des armes trouvées outre-Rhin les fait attribuer à l’époque mérovingienne, tandis que d’autres remontent à l’Âge du Bronze voire de Hallstatt. Les monnaies sont suspectes : concentrées sur 500 m, les monnaies de toutes les tribus gauloises, y compris les absentes, y compris celles des alliés des Romains… aucune monnaie de César datant de 53 ou de 52... des monnaies du IIème siècle av. J.-C.... aucune monnaie des Mandubiens... Tout cela révèle des « accommodements avec le vrai ». Il fallait que le camp Nord fût garanti, pour qu’Alise fût Alésia. Les fossés du camp Nord furent seuls fouillés, et l’accumulation d’armes et de monnaies qu’ils contenaient trahit l’effort pour cautionner ce fameux camp. Donc, l’apport d’objets venus d’ailleurs. La balle de fronde de Titus Labiénus http://alesia.jura.free.fr/Alise_tresors.html (2 sur 3)21/05/2009 23:51:01 Les trésors d'Alise Sainte-Reine Le seul objet que les fouilleurs modernes donnent comme "preuve absolue" est une balle de fronde portant l'inscription TLAB. Qu'on en juge : on lit plutôt LAR. Il est difficile d'identifier le nom de T(itus) Lab(iénus), lieutenant de César. L'inscription paraît en relief : le légat avait-il des moules à balles de fronde à son nom ? © AAB cedaj présentation précédente : Alise_tresors.html http://alesia.jura.free.fr/Alise_tresors.html (3 sur 3)21/05/2009 23:51:01 Alise Sainte-Reine - Les réalités du terrain LES RÉALITÉS DU TERRAIN LES VESTIGES D’UN SIÈGE Les fossés sont aussi différents que possible (en nombre, en distances, en dimensions etc.) des indications données par César, et varient d’un endroit à un autre. Des fossés de drainage sont davantage plausibles dans ce terrain marécageux, lorsque, surtout, ils sont profonds de 35 cm... La distance entre les tours n’est pas constante, et n’est jamais celle que donne César. Les lignes, reconstituées sur le papier, sont beaucoup trop éloignées de l’oppidum (on ne peut pas tricher sur les chiffres des manuscrits). Si on veut respecter les chiffres donnés par César, on doit faire grimper les retranchements au flanc des collines, et l’on s’aperçoit que le chef romain aurait fait construire à ses légionnaires... 9 km de fortifications inutiles ! Les camps identifiés par Napoléon III ne sauraient convenir, ni au texte césarien, ni à la vraisemblance : le plus grand couvre 7,5 ha (il faut 24 ha pour 2 légions, selon Polybe), le plus petit... 35 ares ! Ils sont souvent placés hors de la circonvallation, alors qu’ils devraient se trouver entre les deux lignes de retranchements censés les protéger. Quant au camp Nord, situé « au sommet de la colline Nord » selon César, il se trouve... au pied du Mont Réa ! Celui de Vercingétorix est placé de l’autre côté de la colline, en contrebas : les Gaulois (à l’Est) doivent contourner toute la colline pour venir attaquer les Romains campés à l’Ouest, ou enjamber la ville mandubienne pour descendre... par les « falaises », en face des légions campées dans la plaine ! Il y a, dans l’affaire, un stratège d’occasion. César ou Napoléon III ? Mais on se tait prudemment sur LA VILLE Cette ville est une « très grande cité », disent les textes grecs (Diodore, 4, 19, 2), « très peuplée » et indépendante : son statut est celui d’une cité sui iuris, « qui applique son propre droit », c’est-à-dire autonome, aussi bien pour son gouvernement que vis-à-vis de l’impôt. Un oppidum ordinaire, perché sur sa colline, ne répond pas à la conception d’une « grande ville sainte », d’une « métropole ». Tout concourt à montrer en elle une ville importante, une capitale, celle du pays mandubien, et, si l’on se place sur le plan spirituel, largement au-delà : c’est « le foyer et la ville-mère de toute la Celtique », fondée par Hercule : elle doit présenter des vestiges http://alesia.jura.free.fr/Alise_terrain.html (1 sur 2)21/05/2009 23:51:02 Alise Sainte-Reine - Les réalités du terrain de très haute époque, qu’Alise serait bien en peine de montrer. Et déjà, ces « énormes remparts » qui la rendent « impossible à prendre sans un siège ». Pas trace de rempart à Alise. Les quelque 5 ou 6 fonds de cabanes repérés ne remontent pas au-delà des années 80 av. J.-C. Pas de monuments ou de structures cultuelles « préhistoriques », pour une cité qui fut une « métropole religieuse » surtout « de toute la Celtique »... c’est gênant. Ce doit être un petit état autonome, religieux plus que politique ou militaire, protégé par son mystère même – et, dans notre hypothèse, par sa situation à l’écart des grands courants de circulation. Nul ne compte les Mandubiens parmi les tribus gauloises ayant joué un rôle quelconque dans l’Histoire… sauf, bien sûr, à Alésia ! Ils apparaissent et disparaissent en 52 av. J.-C. Alise survit et prospère dès le règne d’Auguste (31 av. J.-C.). © AAB cedaj présentation précédente : Alise_terrain.html http://alesia.jura.free.fr/Alise_terrain.html (2 sur 2)21/05/2009 23:51:02 Alise Sainte-Reine - Contradictions et invraisemblances Alise Sainte-Reine Contradictions et Invraisemblances LE SITE GÉOGRAPHIQUE Il ne correspond sur aucun point avec les données césariennes : ● ● ● ● ● Il comporte 3 cours d’eau (flumina) l’Oze, l’Ozerain et la Brenne, non pas deux. Les deux premiers sont de très modestes ruisseaux, pas des rivières, et en aucun cas des obstacles militaires. Leurs rives ne sont pas abruptes (ils coulent en plaine), et ils ne « lèchent pas le pied de la colline ». Du seul – la Brenne - qui empêcherait les mouvements tant des Romains que des Gaulois, César n’a pas dit mot... La plaine, qui devrait mesurer 4,5 km « en longueur », s’étend à l’infini, et en largeur. Elle n’est pas « resserrée entre des collines ». La colline « au Nord » trop vaste pour avoir été comprise dans le retranchement (César, B.G., 7, 83), n’est pas au Nord mais au Nord-Ouest. On cherche en vain les « abrupts » (prærupta). On ne peut retrouver à 1/2 étape le site complémentaire indispensable, où se déroula le combat de cavalerie la veille du siège : pas de vaste plaine, de hauteur à droite du cheminement des légions, de fleuve derrière lequel serait massée l’infanterie gauloise... à moins de 60 km. LE SITE STRATÉGIQUE Sur le plan militaire, Alise collectionne les invraisemblances auxquelles les réponses sont des pis-aller, souvent à la limite du ridicule ou de l‘honneteté intellectuelle. Les 97 ha de sa surface ne sauraient contenir les quelque 95 000 guerriers + 15 000 chevaux + la population d’une « très grande ville » + le bétail des habitants + celui concentré par les Mandubiens, les bâtiments de la ville elle-même, les pâturages, etc. Elle n’est pas située en Séquanie (Jura), localisation qu’affirment Dion Cassius et Plutarque pour la ville qui arrêta César. Sa situation rend incohérente la marche de César, qui, pour se replier sur la Province romaine (= la rive gauche du Rhône), retournerait vers le centre de la Gaule. Il se dérouta pour poursuivre Vercingétorix ? Non. Pressé de mettre ses légions à l’abri du soulèvement général de la Gaule, venant de disperser la cavalerie gauloise, voyant l’infanterie se replier, il pouvait continuer tranquillement sa route : Vercingétorix, qui refusait toujours le combat en rase campagne, n’aurait pas récidivé. S’il est allé jusqu’à Alésia, c’est qu’il ne pouvait pas faire autrement. En ce cas, ce ne peut pas être devant Alise-Sainte-Reine. - On ne peut reconstituer aucune des phases du siège de 52, particulièrement l’attaque du camp Nord. Les défenseurs d’Alise eux-mêmes hésitent à ce sujet, abandonnent un camp après un autre, et ne proposent jamais de reconstitution des mouvements militaires. Pour cause ! Par exemple : ● ● ● ● Le départ des cavaliers gaulois ne peut s’effectuer nulle part à l’insu des Romains, puisque aucun élément du relief ne les cache. Vercingétorix n’est aucunement bloqué et pourrait facilement s’enfuir. César ne l’est pas davantage, et aurait pu poursuivre sa marche, aucune colline ne la lui interdisant : les alentours immédiats d’Alise sont, parfaitement plats et dégagés. Le combat final est incohérent : alors que la bataille fait rage au camp Nord, les Gaulois (qui ont bien dû enfoncer les lignes romaines, alors que César dit expressément qu’ils ne l’ont pas fait) escaladent au Sud, les « abrupts » (!!!) qui les amènent au camp attribué à César, cependant que lui-même conduit l’attaque au camp Nord, de l’autre côté d’Alésia... Évidemment : le camp « Nord », qui est au Nord-Ouest, se trouvant en bas de la colline, il n’y a pas d’« abrupts » (prærupta) à escalader, et l’on doit transporter l’assaut là où le relief s’élève quelque peu (montagne de Flavigny), mais en rendant la stratégie incohérente. Et l’on se demande comment les Gaulois, au pied du Réa, peuvent voir « les pentes que descendait http://alesia.jura.free.fr/Alise_invrai.html (1 sur 3)21/05/2009 23:51:49 Alise Sainte-Reine - Contradictions et invraisemblances César », puisque ce dernier, qu’il vienne de la plaine des Laumes ou de celle de Grésigny, seuls éléments de relief proches du mont Réa, ne peut en aucun cas « descendre » ! Conclusion : César devait être amnésique, puisque, après avoir décrit un site qui n’est pas celui d’ « Alésia », triché sur le nombre des combattants, donné des mesures fantaisistes pour le périmètre des retranchements, oublié combien il y avait de fossés, quelle était leur taille, et où se trouvaient les tours, il ne se souvient même plus des mouvements qu’il a lui-même commandés ! LES ABERRATIONS SUR CARTEs Un pareil relief ne constitue guère un obstacle sérieux pour César. Les "Alisiens" eux-mêmes ne savent positionner les chefs (sauf Vercingétorix évidemment)..... Une estimation géométrique montre bien les aberrations du site d’Alise : les lignes passent au milieu des camps, le Rabutin traverse le camp 10, les distances entre les http://alesia.jura.free.fr/Alise_invrai.html (2 sur 3)21/05/2009 23:51:49 Alise Sainte-Reine - Contradictions et invraisemblances lignes réelles et les lignes « au compas » qui traduisent les nombres donnés par César ne correspondent à rien, le fossé d’arrêt (FFF) qui devrait être à 120 m des lignes est à 500, 600 ou 1000 mètres... © AAB cedaj présentation précédente : Alise_invrai.html http://alesia.jura.free.fr/Alise_invrai.html (3 sur 3)21/05/2009 23:51:49 Alésia, César affabulateur ? CÉSAR, UN TRICHEUR ? Puisque, selon les Alisiens, ni le site ni son archéologie ne peuvent mentir, c’est que César lui-même affabule. Le livre de M.Rambaud, l’Art de la déformation historique dans les Commentaires de César, a installé cette idée, et fait du De Bello Gallico une apologie qui piétine allègrement toutes les réalités, confectionnée pour servir à la gloire de son habile auteur. On se demande, alors, en quoi pouvait servir la gloire du général romain la fausseté des descriptions qu’il fait ou des chiffres qu’il donne. César est-il grandi parce qu’il a dit qu’était au Nord une colline qu’Alise montre au Nord-Ouest, ou qu’avait été installé en haut un camp qu’Alise montre en bas ? Croira-t-on d’autre part que ses légats, ses soldats même, et tous les officiers qui l’entouraient et qui correspondaient avec Rome (dont le frère de Cicéron ou le cousin de Brutus) auraient laissé passer ce qu’on dit être des mensonges éhontés ? En fait, M.Rambaud n’a vu les événements que par les yeux d’Alise ; et comme ces yeux sont menteurs, il n’a fait, lui aussi, que déguiser la vérité. Le tricheur n’est pourtant pas celui qu’on pense ! À preuve les accommodements avec le texte que se permettent encore nos contemporains, après les courtisans de Napoléon. Quelques exemples : le « grand fossé d’arrêt » est situé à 400 pieds (= 120 m) des autres travaux, pour briser une attaque des forces gauloises pendant la confection des retranchements. Celui d’Alise s’ouvre à 600 / 700 m des autres lignes. On corrige donc les 400 pieds (400 x 0,29 cm) en 400 pas (400 x 1,48) ce qui sauve Alise ! À l’Alésia-Chaux, le fossé est exactement à 120 m en avant des lignes. Vercingétorix demande « tous les guerriers capables de combattre » et en reçoit 254 000 seulement. Mais c’est encore trop ! On (= M. Reddé, auteur d’Alésia, l’Archéologie face à l’imaginaire, et dans plusieurs interviewes) comprend en conséquence que Vercingétorix a demandé 254 000 guerriers « et reçu beaucoup moins ». C’est un attentat contre le texte. César indique 11 000 pas pour la contrevallation et 14 000 pour la circonvallation. On lit d’abord 10 000, ce qui réduit le périmètre, en fonction de l’exiguïté d’Alise. Comme l’oppidum de Chaux tiendrait exactement dans les 11 000 pas, on (toujours M. Reddé) inverse les chiffres ! et on prétend que le contour de l’oppidum mesurant 14 000 pas ne saurait tenir dans les 10 000 pas qu’indique César. C’est prétendre que la ligne extérieure ne pourrait tenir dans la ligne intérieure... mais c’est tricher avec la géographie autant qu’avec César ! Et tout à l’avenant... © AAB cedaj présentation précédente : Cesar_tricheur.html http://alesia.jura.free.fr/Cesar_tricheur.html (1 sur 2)21/05/2009 23:51:56 Alésia, César affabulateur ? http://alesia.jura.free.fr/Cesar_tricheur.html (2 sur 2)21/05/2009 23:51:56 Alise Sainte Reine - Rechercher un autre site La nécessité de rechercher un autre site Devant les incohérences du site d'Alise Ste Reine, deux lignes de conduites sont possibles : Décréter que César, Dion Cassius, Diodore de Sicile, Plutarque, sciemment ou non, ont menti, gauchi les événements qu’ils rapportaient, livré des chiffres et des estimations fantaisistes, bref, « fait du roman », pas de l’histoire : c'est l'option de la science officielle française. Admettre et respecter les données des historiens antiques ; en conclure que la science moderne s’est trompée de site ; en rechercher un qui corresponde mieux aux textes antiques : c'est la démarche retenue par André Berthier. D’autres savants et non des moindres, Camille Jullian, Albert Grenier, Georges Colomb, Jules Quicherat, s’étaient déjà interrogés, voire s’étaient élevés contre les diktats de la science officielle. Albert Piganiol dénonçait les «truquages» pratiqués en faveur d’Alise. Et Jérôme Carcopino, éminent historien s’il en fut, finit par hésiter, et l’avoua à André Berthier lui-même, qu’il avait invité chez lui : « Je ne vous donne pas mon approbation, je vous donne mieux que cela : vous m’avez fait hésiter ». S’attachant résolument un bandeau sur les yeux, faisant la sourde oreille à toutes les critiques et toutes les démonstrations, la France a commandé, les contribuables ont payé six ans de fouilles à Alise, sans résultat nouveau. Ces travaux terminés, Alise a été officiellement ôtée de la liste des « sites d’intérêt national (J.O. du 4 novembre 1998). Quant à la Région de Bourgogne, elle annonce à son de trompe, l’ouverture, en 2011, à Alise d’un « Alésialand », dont le budget prévu (on sait ce que cela signifie !) est actuellement de 50 millions d’euros... Une bagatelle ! Le nom exact sera « Parc archéologique ». On devrait l’appeler Alisialand, et ce serait conforme à la réalité, puisque, honnêtement, les cartes IGN mentionnent « site présumé http://alesia.jura.free.fr/site_recherche.html (1 sur 2)21/05/2009 23:51:57 Alise Sainte Reine - Rechercher un autre site d’Alésia ». En dépit des réticences de plus en plus marquées et qu’ils ne peuvent ignorer, mais sans qu’elles leur fassent lâcher les armes, les supporters d’Alise voient désormais régner la confusion dans leurs rangs : tandis que le Directeur des fouilles affirme que César avait « un sens très méditerranéen de l’exagération », afin de se débarrasser des contradictions qui grèvent ses résultats (aucune correspondance avec le texte pour les dimensions des fossés, leur écartement, le périmètre de la ligne d’investisserment, l’écart entre les tours etc.), le Conservateur du Musée de Lons-le-Saunier estime au contraire que les fouilles à Alise ont « complètement corroboré le texte de César » !!! Et l’on ferme prudemment, à Saint-Germain-en-Laye, la salle du « Second Âge du Fer », qui contient des objets très douteux, datés bien légèrement de 52 av. J.-C. Si par hasard un curieux s’avisait que l’alisien Verchère de la Reffye, sous Napoléon III, avait déjà confessé à l’alaisien Jules Quicherat qu’il s’était trompé dans leur identification, et demandait à les voir... Sait-on jamais... Savoir si l’exigence touristique pourra imposer définitivement silence à la vérité historique, laquelle a élu domicile dans le Jura ? Pour la dignité de la science, mieux vaudrait qu’elle y renonce ! © AAB cedaj présentation précédente : site_recherche.html http://alesia.jura.free.fr/site_recherche.html (2 sur 2)21/05/2009 23:51:57 Alésia Jurassienne - Le portrait-robot par André Berthier Le portrait-robot du site, d'après les textes antiques Compte tenu de toutes ces incompatibilités, de texte et de terrain, entre Alise et Alésia, André Berthier entreprit donc de découvrir, en rassemblant tous les renseignements donnés par les Anciens sur la configuration possible du lieu appelé Alesia Mandubiorum, le site le plus approprié pour être identifié avec elle. Les textes faisaient ressortir 40 exigences devant recevoir satisfaction pour que tout site seulement possible devînt le site idéal. Elles touchaient la géographie, mais devaient remplir aussi des exigences militaires, et rendre compte des péripéties du siège que relate le texte de l’Imperator. À partir des données extraites de tous les textes, ceux de César et ceux d’auteurs grecs et latins, André Berthier constitua un plan idéal, qu'il baptisa avec humour le "portraitrobot". Puis il superposa ce schéma idéal aux sites que pouvaient proposer les cartes d'étatmajor de la moitié est de la France. Il put isoler ainsi dans l’ensemble du relief la figure voulue, triangulaire, d'un oppidum cerné par deux vallées, prolongé par une plaine, voisin d'une montagne importante située au nord. C’était celle de Chaux des Crotenay (l’oppidum), Syam (la plaine) et Crans (la montagne Nord), quelques kilomètres au sud de Champagnole. Les principaux points clés : César, B.G., 7,69 ; Florus (1,14,20-26) : ● ● ● une colline, saillante, portant une « très grande » ville à son sommet, dont la superficie est donnée par le périmètre des travaux ordonnés par César pour son encerclement : 11 000 pas, soit 16,5 km. Ce qui correspond, par exemple, à un carré de 4,2 km de côté. deux rivières « lavant son pied » (subluebant), des deux côtés. Leurs bords sont abrupts. une plaine qui s’allonge sur 3000 pas, soit 4,5 km en avant de l’oppidum. Elle est encaissée http://alesia.jura.free.fr/Portrait_robot.html (1 sur 4)21/05/2009 23:52:35 Alésia Jurassienne - Le portrait-robot par André Berthier ● ● ● entre des collines : on peut en déduire que les deux rivières se sont forcément rejointes pour couler dans la plaine. de tous les autres côtés, des hauteurs d’une altitude égale à la sienne, et à peu de distance (mediocri interiecto spatio). le bon sens géographique nous invite à arrondir les angles du carré initial - les rivières coulent rarement à angle droit - tout en conservant la base, à cause des collines qui entourent l’oppidum de tous les autres côtés. On obtient donc un triangle enchassé dans le reste du relief, dont le séparent les gorges des rivières. Une montagne, au nord, n'a pu être enclavée dans le périmètre d’encerclement. C’est là que s’installeront 2 légats de César. Il faut alors incliner le dessin, puisque, si la montagne est au nord, la plaine ne peut être que nord-ouest ou nord-est. Une armée attirée au fond de cette nasse, bloquée dans sa marche par l’oppidum qui lui coupe la route, n’a que le choix de retourner en arrière ... si l'adversaire la laisse faire. Pour ce qui est de la stratégie : ● ● ● ● Ce plan suppose qu’un barrage arrière vienne bloquer l’armée romaine et lui fermer toute possibilité de faire demi-tour : l’assiégeant allait être assiégé. Les caractéristiques du site choisi satisfont le bon sens stratégique. Il convient également que la colline soit de taille à abriter le nombre de combattants (95 000) qui nous est plusieurs fois précisé, ainsi que leurs chevaux, le « nombreux » bétail parqué par les Mandubiens, la cité elle-même et ses dépendances propres. De « formidables remparts » doivent l’entourer (Plutarque, Cés., 27). On doit pouvoir en repérer au moins les substructures. Son côté est doit présenter une superficie apte à accueillir toute l’armée gauloise qui s’y installe. À son pied, côté est, et du côté de la plaine, elle doit être « échancrée » pour laisser de la place au camp des cavaliers qui s’y réfugient après une attaque manquée. http://alesia.jura.free.fr/Portrait_robot.html (2 sur 4)21/05/2009 23:52:35 Alésia Jurassienne - Le portrait-robot par André Berthier ● ● ● L’emplacement du camp sur la colline nord, enjeu du combat final, doit être au sommet de la montagne, en pente, et sur un endroit peu favorable. Les pentes des collines qui bordent la plaine doivent être abruptes (prærupta). Enfin et d’abord, elle doit être située sur la route Langres-Genève, pas loin de la Cisalpine. A. Berthier a cherché un site, sur la carte, qui correspondît étroitement à ces paramètres. Il put éliminer des sites francs-comtois présumés, notamment Salins, Alaise, Izernore qui ne correspondent pas à la description. Enfin, il repéra, isolé dans le Jura, pays des Séquanes, sur la route Langres-Genève, un ensemble adéquat : ● ● ● ● http://alesia.jura.free.fr/Portrait_robot.html (3 sur 4)21/05/2009 23:52:35 La colline est le site du village actuel de Chauxdes-Crotenay. La plaine au pied de l'oppidum est le site du village de Syam. Les deux rivières sont la Lemme et la Saine qui confluent au pied de la colline et longent Syam, avant de se jeter dans l'Ain. La montagne du nord est le site du village de Crans. L’endroit où les 60 000 hommes de Vercassivellaun se dissimulèrent à la vue des Romains peut être localisé au sud de Sirod. Alésia Jurassienne - Le portrait-robot par André Berthier extrait "Google Earth" "Google Earth" permet la détermination des cotes. Ce site n'avait jamais été envisagé au préalable comme Alésia. Il le fut, en 1962. Restait alors à procéder aux vérifications sur le terrain. © AAB cedaj présentation précédente : Portrait_robot.html http://alesia.jura.free.fr/Portrait_robot.html (4 sur 4)21/05/2009 23:52:35 A la recherche d'Alésia Mais où est cette Alésia « des Séquanes » ? Séquanie... certes. Mais : où ? S‘il veut quitter la Gaule en rébellion depuis le pays lingon, la traversée de la Séquanie représente pour César l'itinéraire le plus sûr, qui l’amène droit sur Genève, capitale des Allobroges, presque dans la Province. En barrant les autres itinéraires, Vercingétorix le pousse à l'emprunter, et l'attend en embuscade devant Alésia. Mais s'il est clair que les textes désignent l'Alésia des Mandubiens en Séquanie, encore sont-ils muets sur sa localisation précise. Personne ne sait rien sur les Mandubiens. On peut seulement inférer qu’ils ne sont pas très loin de la frontière, puisqu’un des chefs des assiégés parle de la Cisalpine comme de « la Gaule à nos frontières », finitimam Galliam (B.G., 7,77). Et si César ne précise pas où elle est située, c'est parce qu'Alésia est une cité suffisamment connue, au moins pour son statut de métropole religieuse. C’est, en effet, une « très grande ville », qui est restée « autonome » depuis sa fondation par Hercule jusqu’à l’époque de César, et, ajoute Diorore, 4,9,2, « intacte », ou « inexpugnable », jusque-là. Plusieurs routes s’offrent donc à César pour le franchissement du Jura, mais celles du nord de la chaîne doivent être éliminées a priori : il est aisé, depuis Langres, de gagner Belfort plein est, pour déboucher au nord de la Suisse, par Bâle ou Délémont. De là, César gagne davantage à franchir un col alpin proche, comme le Saint-Gothard, pour parvenir en Italie, plutôt qu’à chercher à rallier la Province en descendant le long du Jura versant Suisse ! Cette route est militairement hasardeuse, les Helvètes participant à la coalition (ils lui fourniront 8 000 hommes).. Il reste donc trois passes naturelles, et seulement trois, pour traverser le Jura : V o i e s Izernore Cluse de NANTUA Alaise, Ully ou Salins Cluse de PONTARLIER http://alesia.jura.free.fr/Alesia_sequane.html (1 sur 3)21/05/2009 23:52:40 Chaux des Crotenay Cols de la Savine, Givrine A la recherche d'Alésia franchir Saône ou Doubs ; I ti né rAi res traverser la Bresse jusque vers Bourg, voire Pont d'Ain ; rejoindre Nantua et sa cluse, puis Bellegarde,et enfin Genève par une autre cluse, étroite. proche ou dans le couloir de la Saône, donc exposé aux attaques Ca rac té ris ti ques court et facile ( c'est d'ailleurs l'itinéraire ferroviaire actuel de Paris - Italie) franchir le Doubs ; franchir le Doubs ; traverser les plaines, puis de monter une reculée à Alaise, Ully ou Salins ; traverser les plaines, puis de monter la reculée de Poligny, traverser les plateaux boisés avant de, franchir la cluse de Pontarlier, puis celle de Jougne / Vallorbe à 35 km de Lausanne. traverser les plateaux vers Champagnole, suivre les cols du Gyps, de la Savine, la Givrine. La descente sur Nyon et Genève est directe. permet de passer aussi en Italie par le col du GrandSaint-Bernard.débouche à Lausanne, chez les Helvètes en guerre. Route coupée. court (l'itinéraire actuel de la RN5 Dijon – Genève) une route existante à l'époque : vestiges à Picarreau, au col de la Savine débouche à Nyon, 20 km de Genève. Malgré les offres de Vercingétorix et le harcèlement que leur font subir les Ségusiaves, les Allobroges tiennent à leur neutralité et ont installé sur le Rhône un cordon serré de postes fortifiés (B.G. 7, 65,3). La seule route vraisemblable consiste à traverser le Jura par La Savine, la Givrine et descendre sur Nyon où commence la Province. Alésia est sur cette route. La longue colonne romaine (agmen) prend le départ. Elle quitte le pays lingon en direction de Genève, qu’il lui faut gagner en traversant la Séquanie. Elle comporte les douze légions, augmentées de la cavalerie et des palefreniers, de la cavalerie germaine et des écuyers qui combattent entre les cavaliers, du butin amassé en sept ans de campagnes, des ouvriers, du matériel, des vivres et des bagages. Selon les estimations des manuels de l’armée moderne, un tel effectif couvrirait... 100 km, et cela sur route en terrain plat. Que dire, en relief montagneux ! Il lui faut 15 jours, début août, pour http://alesia.jura.free.fr/Alesia_sequane.html (2 sur 3)21/05/2009 23:52:40 A la recherche d'Alésia entreprendre la marche (B.G., 7,66-67). Sait-elle, à ce moment-là, qu’elle se dirige droit vers une embuscade ? Voir la partie du site consacrée au siège d’Alésia. © AAB cedaj présentation précédente : Alesia_sequane.html http://alesia.jura.free.fr/Alesia_sequane.html (3 sur 3)21/05/2009 23:52:40 Alésia - Crotenay le combat préliminaire ! Le site complémentaire et indispensable : Crotenay. Si l'on cherche sur la carte à 15 km de l'oppidum, en direction du nord, et de l'ouest, par où César devait arriver, on trouve la plaine de Crotenay, qui répond aux exigences de son texte. 1. César peut être encore derrière la barrière de l’Heute, qui lui cache le début de l’engagement. 2. La plaine de Crotenay, aujourd’hui l’aérodrome, ouvre son immense étendue, propre à une bataille nombreuse et acharnée. 3. Le Montsogeon, à droite de l’armée en marche, verra l’assaut des cavaliers germains et la déroute des Gaulois. 4. La boucle que forme l’Ain protège l’infanterie de Vercingétorix. POURQUOI LA PLAINE DE CROTENAY POUR LE COMBAT PRÉLIMINAIRE ? Toute identification d’un lieu quelconque avec Alésia doit respecter un impératif : qu’il se trouve, à 15 km environ, un emplacement convenable pour le combat de cavalerie évoqué plus haut : vaste plaine, fleuve, hauteur à droite du cheminement de l’armée romaine. C’est bien ce qui fait défaut aux autres sites, surtout à Alise-Sainte-Reine, dont la plaine la plus proche est distante de quelque 60 km... D’ailleurs les Alisiens ne parlent jamais du combat de cavalerie et de son lien obligé avec Alésia. Et pour cause. Mais la plaine de Crotenay, située à 15 km de Syam / Chaux, convient parfaitement : à la bonne distance, elle présente exactement les accidents de terrain et la disposition correspondant au texte de César : large plaine, butte à droite, fleuve, et même la barre montagneuse dont le texte postule l’existence. Vercingétorix avait misé sur l’effet de surprise que ne pourrait manquer d’avoir sur l’armée romaine – en marche, http://alesia.jura.free.fr/plaine_crotenay.html (1 sur 5)21/05/2009 23:53:21 Alésia - Crotenay le combat préliminaire ! encombrée de bagages, dans une région inconnue d’elle jusqu’alors, au moral sapé par ce qui est une retraite – une attaque menée sur trois fronts, et par la redoutable cavalerie gauloise. D’autant que le calme qui régnait jusqu’alors dans la région, et qui avait amené le proconsul à préférer la route du Jura à la vallée de la Saône interdite par le soulèvement, n’amenait pas à envisager d’embuscade. C’est ce qui se serait sans doute passé si César n’avait pas disposé de la cavalerie germaine, qui, à elle seule, va diriger l’issue des événements. B.G., 7,66. « Vercingétorix réunit les chefs de ses cavaliers et leur déclare que l’heure de la victoire est venue. “Les Romains sont en fuite vers la Province, ils quittent la Gaule. Cela suffit à assurer la liberté dans le temps présent, mais c’est trop peu pour la sécurité du lendemain car ils reviendront avec des forces encore plus considérables, et ils ne cesseront nullement les hostilités. Il faut donc les attaquer pendant qu’ils sont en marche, encombrés par leurs bagages. (...) Afin qu’ils aient plus de cœur à cette attaque, il tiendra toutes ses forces en avant du camp et intimidera l’ennemi. » Venisse tempus uictoriæ demonstrat : fugere in prouinciam Romanos Galliaque excedere. Id sibi ad præsentem obtinendam libertatem satis esse; ad reliqui temporis pacem atque otium parum profici : maioribus enim coactis copiis reuersuros, neque finem bellandi facturos . Proinde agmine impeditos adoriantur .(...) Id quo maiore faciant animo copiae se omnes pro castris habiturum et terrori hostibus futurum La plaine de CROTENAY (aujourd’hui : aérodrome) avec le Montsogeon, à droite des voies de sortie qui débouchent de l’Heute. La boucle de l’Ain qui protégeait l’infanterie gauloise. Vue générale du site de CROTENAY telle qu’elle s’offre depuis la route entre Lons-leSaunier - Perrigny - Crotenay - ( et qui est vraisemblablement la route qu’emprunta Vercingétorix pour venir attaquer César). En poste vers Verdun sur le Doubs, c'est le plus logique accès sur le plateau du Jura, aisé depuis Perrigny. Ici, vue de 4,800 km après Mirebel (au fond, à g. la butte du Montsogeon; à dr. les Bois du Chaumois, du Fays). L’effet de surprise joue d’abord à plein : pourquoi César apprend-il l’engagement alors qu’il est déjà commencé (B.G., 7,67) ? http://alesia.jura.free.fr/plaine_crotenay.html (2 sur 5)21/05/2009 23:53:21 Alésia - Crotenay le combat préliminaire ! L'explication tient au site de Crotenay lui même ! Une barre montagneuse coupe la route qui vient de Dole / Poligny, et que suivait César, en la séparant de la plaine de Crotenay et de la Combe d'Ain : c’est la Côte de l’Heute. Elle s'étend sur 30 km de long, et sépare le premier plateau jurassien de la vallée de l'Ain. Une voie romaine la franchit (vestiges vers Picarreau). Une voie antique non romaine la franchit aussi (vestiges). Ce relief éclaire le texte césarien : César en personne n’a pas encore passé cette barre de montagne quand son avant-garde est attaquée, et ne peut donc voir ce qui se passe dans la plaine. Voie romaine de Pointat . On y accède par la départementale D5, à Crotenay, dir.Voiteur. Cette voie est probablement néolithique. LES EXIGENCES DE CROTENAY RÉPONDENT AUX TEXTES La plaine qu’il faut avoir et qu’ailleurs ... « ils » n ‘ont pas et la plaine que nous avons éléments des textes combat de cavalerie vérifications pour Crotenay, Combe d'Ain À 1/2 étape (x15 km) avant Alésia À 15 km de Syam, en plein sur la route Langres / Genève La montagne d’où César descend pour déboucher dans la plaine. La Côte de l'Heute, qui longe la Combe d'Ain, étalée en une vaste plaine vers Crotenay La plaine appropriée à un combat de cavalerie. 1000 hectares de terrain plat, utilisés actuellement par l’aérodrome de Crotenay. Une butte, summum iugum , à la droite de l’armée romaine, B.G.. 7,67,5), que les Germains vont prendre d’assaut, déclenchant ainsi la déroute gauloise. La butte du Montsogeon est bien dextro latere, à dr., par rapport à l’armée romaine. Butte isolée de 25 hectares et d’environ 100m de hauteur Un fleuve, derrière lequel Vercingétorix avait fait stationner son infanterie. Flumen ubi Vercingetorix cum pedestribus copiis consederat... L’Ain, dessine une boucle bien pratique, derrière laquelle Vercingétorix et ses troupes attendent l’issue du combat de cavalerie... L’ensemble du champ de bataille est bien au rendez-vous. http://alesia.jura.free.fr/plaine_crotenay.html (3 sur 5)21/05/2009 23:53:21 Alésia - Crotenay le combat préliminaire ! (ill. : La butte du Montsogeon, à dr. de la route descendant de l’Heute) L’Ain, à Pont-du-Navoy (4 km en aval de Crotenay) : c'est bien un flumen, surtout après qu’il a reçu les flumina Saine et Lemme, ceux qui lèchent l'oppidum ... 15 km en amont ... à la sortie de la plaine de Syam. LE DÉROULEMENT DU COMBAT PRELIMINAIRE Alors que les légions progressent par un terrain découvert de 6 km, après avoir franchi la côte de l’Heute, trois corps de cavalerie vont attaquer brusquement : l’un de front, le second de droite, le troisième de gauche. Nous pouvons les situer ainsi : ● ● ● de front : du Bois des ÉCLUSIAUX de droite : du plateau de MONTSOGEON de gauche : de la Forêt de LA FAYE. cependant que l’infanterie peut avoir occupé la COMBE de la FAUX, et le BOIS des GRANDS MOLLARDS . cf. carte IGN.3326,Champagnole . Après une échauffourée longtemps incertaine, durant laquelle César doit payer de sa personne, rétablissant la http://alesia.jura.free.fr/plaine_crotenay.html (4 sur 5)21/05/2009 23:53:21 Alésia - Crotenay le combat préliminaire ! situation partout où il le fallait (B.G.. 7,67) et, selon Plutarque, risquant même sa vie, la décision est faite par les cavaliers germains lors de l’assaut du Montsogeon. Ceux-ci escaladent la butte, en délogent les cavaliers gaulois, et les poursuivent jusqu’au fleuve. La défaite une fois consommée, Vercingétorix, jusque-là protégé par l’Ain (70 m. de largeur) va se replier sur Alésia. Romains : en rouge Gaulois : en noir première phase : l’embuscade des cavaliers gaulois sur l’avant-garde romaine . deuxième phase : la contre-attaque des cavaliers germains. Désormais, Vercingétorix s’installe dans la forteresse d'Alésia avec ses troupes. César n'a pas le choix : pour poursuivre sa route, il doit traverser Alésia, point de passage naturel incontournable sur cet itinéraire. © AAB cedaj présentation précédente : plaine_crotenay.html http://alesia.jura.free.fr/plaine_crotenay.html (5 sur 5)21/05/2009 23:53:21 Alésia Jura - les premières vérifications Premières vérifications Les premières vérifications, effectuées sur le terrain en 1963 par A Berthier, ont montré que sur le terrain jurassien de Chaux des Crotenay, tous les éléments retenus dans les textes concordent avec le terrain. Le site répond à la description géographique. ● ● ● ● Il comporte bien la plaine de 3 000 pas (= 4,5 km), en position longitudinale devant le mont : la plaine de Syam. Deux rivières, à ses flancs, creusent bien des falaises abruptes : la Lemme et la Saine, qui se joignent dans la plaine, sous la citadelle. Une enceinte de type cyclopéen cerne sur 6 km un vaste emplacement qui peut avoir supporté la ville. De nombreuses structures « cultuelles » parsèment tout l’endroit. Les éléments militaires sont présents. ● ● ● ● Fossés, parapets, bases de tours, murs, sont à leur place, avec la taille voulue, et dans les distances indiquées par César, tant dans la plaine qu’au camp Nord. On localise la montagne au nord (Côte Poire) où fut installé le camp des deux légats de César, C.Antistius Réginus et C.Caninius Rébilus (B.G. 7,83). Le camp est au sommet, en pente ; il domine les abrupts (prærupta) qu’escaladent les assiégés. Les sondages y ont révélé des céramiques d'époque césarienne, une clef de bronze, des clous forgés à globules (sandales) et des clous forgés à section carrée (palissades), des armes cassées, des boucles de ceinturon, etc. Les emplacements d’autres camps ont été repérés (au Châtelet, à Châtelneuf). Les 27 castella ont été identifiés. Le site répond aux phases du siège et des combats. ● ● On y retrouve le mouvement tournant de Vercassivellaun, qu’on a reconstitué dans les temps voulus. il se complète de l’autre site inséparable du premier, le terrain plat, à 15 km au nord, où situer le combat préliminaire de cavalerie : Crotenay. Ce second site est organisé lui-même comme le texte le demande : vaste plaine, hauteur sur la droite, boucle de fleuve, obstacle montagneux. La ville elle même ● ● ● est située où il faut ( in summo colle). Ses murailles cyclopéennes formées de blocs d’une tonne chacun lui permettent de postuler la fondation « herculéenne » qu’attribuent les textes grecs à Alésia. La quantité impressionnante de témoins religieux (monuments à niches, menhirs, pierres taillées, enceintes, disques posés de chant etc.) s’accorde parfaitement avec sa vocation de « métropole religieuse de toute la Celtique » http://alesia.jura.free.fr/Prem_verif.html (1 sur 2)21/05/2009 23:53:22 Alésia Jura - les premières vérifications Ces conclusions furent concrétisées par une note à l’Académie des Inscriptions et BellesLettres en 1963, et un rapport à la Circonscription Archéologique de Franche-Comté le 5 septembre 1964. Ainsi, comme Chaux des Crotenay est le seul site que nous pouvons faire cadrer avec les données du texte de César, et des autres historiens, nous pouvons croire que nous avons retrouvé Alésia. Il s'agit désormais d'en présenter les détails : voir les thèmes ci contre. © AAB cedaj présentation précédente : Prem_verif.html http://alesia.jura.free.fr/Prem_verif.html (2 sur 2)21/05/2009 23:53:22 Alésia la cité perdue Alésia, la cité perdue des Mandubiens Comme le site de Chaux-des-Crotenay, Jura, anciennement Séquanie, est le seul qui corresponde aux textes antiques, nous pouvons penser qu'Alésia est enfin localisée. Cette page a pour objet de présenter les principales caractéristiques d'Alésia extraites des textes, et que l'on doit retrouver sur le terrain. éléments des textes Alésia est la forteresse des Mandubiens Population citée seulement dans deux textes : la Géographie (Strabon), et une appellation laconique dans B.G. 7,68 : Alesia Mandubiorum C'est une très ancienne cité, que Diodore (4,19) prétend fondée par Hercule. attentes et implications pour le site Mais... le Sort s’amuse : Où trouver les Mandubiens ? Le peuple mandubien a pour forteresse Alésia, en Séquanie. C’est tout ce qu’on sait de lui ! Existence d'éléments très anciens, bien antérieurs à la présence romaine, et conformes à l'image qu’on se fait de constructions « herculéennes ». L’incendie (attesté) d’Alésia a dû laisser subsister au moins les remparts « cyclopéens ». Alésia est entourée, selon Plutarque (Cés., 21) de remparts formidables, et pourvue, selon Florus (1, 24) et César, d'une citadelle (arx). La place ne peut être prise « autrement que par un siège » ; elle est très élevée ; ses pentes sont abruptes. Alésia est, selon Diodore (5, 24), le foyer et la métropole religieuse de toute la Celtique. http://alesia.jura.free.fr/Alesia_perdue.html (1 sur 2)21/05/2009 23:53:24 C’est une hauteur fortifiée à la fois par les hommes et par la nature, tel le Capitole romain. On doit y repérer une partie plus escarpée, la « citadelle ». Existence de monuments sacrés celtiques, bien antérieurs au siège de - 52 av. J.-C. Alésia la cité perdue César et son armée faisaient route du pays lingon vers la « Province » romaine. Alésia doit se situer sur un axe de communication existant et praticable allant de Langres à Genève. Indépendamment du déroulement des événements historiques, les textes antiques montrent qu'Alésia jouait un rôle religieux considérable dans le monde celtique. À côté de vestiges militaires, le site d'Alésia doit donc laisser apparaître aux yeux de l'archéologue des vestiges religieux à la hauteur du rôle tenu par cette forteresse « sacrée ». La description qu’en fait César est des plus laconique. Les autres auteurs s’étendent sur le mythe qui entoure sa fondation, ce qui ne nous éclaire pas davantage. Force nous est donc d’exploiter, pour restituer sa figure, les maigres renseignements que nous possédons sur l’oppidum, la plaine, les rivières et son statut de ville sacrée. © AAB cedaj présentation précédente : Alesia_perdue.html http://alesia.jura.free.fr/Alesia_perdue.html (2 sur 2)21/05/2009 23:53:24 Alésia Jura - Le site de Chaux des Crotenay Alésia, le site de Chaux des crotenay La description de César peut être scindée en trois éléments essentiels : 1. L'oppidum 2. Les rivières 3. La plaine l'OPPIDUM. les rivières la plaine L'oppidum d'Alésia (admodum edito loco) est un lieu « très élevé ». B.G., 7,69. Ipsum erat oppidum Alesia in colle summo admodum edito loco, ut nisi obsidione expugnari non posse uideretur. Cuius collis radices duo duabus ex partibus flumina subluebant. Ante id oppidum, planities circiter milia passuum III in longitudinem patebat ; reliquis ex omnibus partibus colles mediocri interiecto spatio pari altitudinis fastigio oppidum cingebant. « La ville d'Alésia proprement dite était au sommet d'une colline, à une grande altitude, en sorte qu'on voyait bien qu'il était impossible de la prendre autrement que par un siège en règle. Le pied de la colline était, de deux côtés, baigné par deux cours d'eau. En avant de cette place, une plaine ''étendait, dans le sens de la longueur, sur environ 3000 pas. De tous les autres côtés, à peu de distance, la colline était entourée par des hauteurs d'altitude égale ». L'oppidum (altitude entre 750 et 800 m) est situé sur l'éperon des Gîts de Syam. Il se dresse à 250 mètres de hauteur, droit au-dessus de la plaine de Syam (altitude 535). Il s'agit d'un promontoire de calcaire aux parois raides, couverte actuellement par une forêt entrecoupée de barres rocheuses et de falaises à surplombs. Deux côtés du triangle sont constitués par les gorges de la Saine et de la Lemme, cette dernière formant une grosse cascade à la Billaude (Saut Claude Roy). Le dernier côté du triangle, au sud, est "barré" par une ligne de crêtes, les Petits Épinois (859 m) et le Rachet (910 m), faiblement interrompue par un petit passage, le col du Gyps (805 m). Le seul point d'entrée facile est situé à Pont de la Chaux ; encore faut-il y parvenir par la Combe des Lacs, elle-même entourée de sévères reliefs (Mont des Ifs). Cliquez pour agrandir L'oppidum d'Alésia est un lieu vaste : il doit pouvoir contenir l'habitat des Mandubiens (cité, pacages, bâtiments agricoles et religieux), les « nombreux troupeaux » amenés en prévision du siège (B.G., 7,71 : magna erat copia a Mandubiis compulsa), les 95 000 guerriers de Vercingétorix, et 15 000 chevaux (ainsi que les palefreniers). http://alesia.jura.free.fr/Chaux_des_crotenay.html (1 sur 6)21/05/2009 23:53:32 Alésia Jura - Le site de Chaux des Crotenay Les 97 hectares de sa surface éliminent d'emblée Alise-Sainte-Reine : (qu'on imagine un carré de 725 mètres de côté uniquement occupé par des hommes et des bêtes - on ne peut déjà pas y caser les hommes, on ne va pas en défalquer encore la place dévolue aux bâtiments, aux sanctuaires, aux pâturages, aux tentes ! - dans lequel les guerriers, les Mandubiens et les troupeaux vivraient immobiles pendant un mois et demi !) Le site d'Alésia est partagé en deux surfaces bien distinctes selon César : ● ● la colline dans son ensemble : prairies, forêts, ville, pâturages : il la désigne par oppidum la ville elle-même, considérée comme construction humaine : c'est oppidum ipsum Alesia. Les dimensions de l'oppidum ressortent des indications de César relatives à ses travaux de siège (B. G., 7,69 et 74) : ● ● travaux de contrevallation : 11 000 pas, soit 16,3 km du côté orienté vers l'oppidum ; travaux de circonvallation : 14 000 pas, soit 20,7 km du côté orienté vers les renforts ; À Chaux-des-Crotenay, les dimensions répondent à ces données : ● ● ● le périmètre du plateau est d'environ 15 km, il s'inscrit donc bien à l'intérieur de la contrevallation. les limites idéales de la contrevallation tracées d'après les chiffres de César coincident avec les repérages de murs (tout le périmètre a été reconnu par Jacques Berger). le plateau occupe une surface de 1000 hectares, dont 160 pour l'oppidum ipsum Alesia, la vieille ville mandubienne. La cité des Mandubiens occupe le sommet de la colline : in colle summo. Confirmation apportée par Strabon, Géogr., 4,2,3. César et Florus mentionnent une citadelle (arx), ce qui laisse supposer l'existence d'un escarpement en avant de l'habitat. À Chaux-des-Crotenay, l'enceinte repérée occupe bien le sommet de la colline. Les Gîts de Syam s'élèvent à l'avant du plateau habité, et ils culminent au lieu-dit la Grande Cheminée. Ce point est particulièrement net depuis le sommet du Rachet, qui offre une vue spectaculaire sur l'ensemble de l'oppidum. Il est impossible d'emporter la place autrement que par un siège (César) ; Alésia était imprenable, vu l'énormité de ses remparts (Plutarque). La présence des rivières (Lemme, Saine) et des collines à proximité immédiate empêche tout passage par contournement, une fois qu'on se trouve dans la plaine de Syam, plaine étirée en longueur qui mène droit sous l'oppidum. Cet oppidum est situé en plein sur la route de Genève. La route antique, empruntée encore à l'époque des diligences, traverse l'oppidum. Avant le tracé actuel de la RN 5, qui remonte au XIXè siècle, le passage par les gorges de la Saine ou de la Lemme était impossible, et il fallait monter sur l'oppidum depuis l'actuel pont Jean Tournier (à la Billaude), entrer dans la ville au sommet de l'oppidum, franchir le col du Gyps, puis poursuivre vers les cols de la Savine et du Morbier. L'oppidum défend l'accès à ces passes. S'il veut poursuivre sa route vers Genève, César n'a pas le choix, il doit faire sauter le verrou d'Alésia, pour gagner Morbier par le col du Gyps. Or, les pentes de l'arx, qui surplombent la plaine en parois très pentues ou verticales, empêchent toute opération militaire autre qu'un siège. http://alesia.jura.free.fr/Chaux_des_crotenay.html (2 sur 6)21/05/2009 23:53:32 Alésia Jura - Le site de Chaux des Crotenay Du haut de la citadelle, Vercingétorix surveillait les mouvements des troupes romaines et gauloises. (ex arce Alesiæ, B.G., 7,84) La question des vues doit donc être vérifiée attentivement. La configuration de l'arx par rapport aux zones occupées par les Romains - qui inclut la montagne nord - doit donc permettre cette vue. Aux Gîts de Syam, depuis l'extrémité de l'arx, et malgré l'actuelle couverture forestière, on voit parfaitement la plaine de Syam (zone de combats), la Grange d'Aufferin et la roche des Sarrasins (camp romain nord supérieur), et le débouché de la combe de Crans. On peut donc suivre aussi bien l'attaque de plaine contre les praerupta, que les mouvements de Vercassivellaun débouchant sur le petit col que défend le camp Nord. L'exiguïté du plateau qui porte Alise est dirimante. Sa position, hors d'un axe Lingonie-Province est aberrante. La configuration de son relief ne reflète aucunement les données césariennes : en l'absence de toute correspondance comme de toute vraisemblance, on en est réduit à accuser César de désinvolture dans ses descriptions, quand ce n'est pas purement et simplement de mensonge. LES RIVIÈRES l'oppidum La plaine « Les racines de cette colline, deux rivières les léchaient, sur deux de ses côtés. » Cuius collis radices duo duabus ex partibus flumina subluebant Deux rivières lavent par dessous l'oppidum : subluebant Confirmation chez Strabon, Géogr, 4,2,3. Au pied de l'oppidum de Chaux, coulent bien deux rivières : à l'est la Saine, à l'ouest, la Lemme. Les deux rivières sont très rapprochées de l'oppidum : collis radices (racines de la montagne). Les collines de l'autre rive sont proches : mediocri interjecto spatio Le terme « lécher » exclut tout espace entre les pentes et les rivières : la Lemme et la Saine coulent dans des gorges au plus près des flancs de l'oppidum. Elles débouchent dans la plaine de Syam qui les accueille ensemble. La Lemme, cascade et gorge Les rivières Elles doivent confluer dans la plaine des combats Vu la faible largeur de la plaine « serrée entre les collines », un géographe ne peut imaginer que coulent deux cours d'eau significatifs en parallèle dans l'allongement d'une étroite plaine, dont elles devraient être séparées par les collines qui la bordent, et que, forcément, elles entailleraient : César n'en a rien dit. Les deux rivières doivent confluer au plus tôt. Ici, Saine et Lemme se réunissent au pied de l'oppidum, avant de se jeter dans l'Ain à l'autre extrémité de la plaine. http://alesia.jura.free.fr/Chaux_des_crotenay.html (3 sur 6)21/05/2009 23:53:32 Alésia Jura - Le site de Chaux des Crotenay Rien de tel à Alise-Sainte-Reine, où coulent deux ruisselets, l'Oze et l'Ozerain, réunis dans la Brenne, laquelle coule au beau milieu d'une immense plaine. Ils laissent un terrain de quelque 250 m entre eux et l'oppidum. Quant à leurs rives « escarpées »... mieux vaut n'en rien dire : ils serpentent dans une plaine ! AJOUTER LES DEUX PHOTOS la Saine à pleins bords ???? OU est la photo ? la Lemme déchaînée l'Ozerain OU ??? LA PLAINE l'oppidum les rivières « En avant de cette colline s’étendait une plaine, de trois mille pas environ, en longueur. Sur tous les autres côtés, des collines, de hauteur égale, lui faisaient une ceinture, en ne laissant qu’un faible espace. (...) On avait entrepris les travaux, quand a lieu un combat de cavalerie dans la plaine glissée entre les collines, dont nous avons précisé plus haut qu’elle mesurait trois mille pas en longueur. » Une plaine s’étend en avant (ante) de la colline. Elle est « en longueur » sur 4,5 km, et, comme l’oppidum, bordée de collines. L’expression « glissée entre les collines » complète le « en longueur » pour dessiner la figure d’une « langue » insérée entre des hauteurs. Ante id oppidum planities circiter millia passuum III in longitudinem patebat. Reliquis ex omnibus partibus, colles, mediocri interiecto spatio, pari altitudinis fastigio, oppidum cingebant. (B.G., 7,69,3). Opere instituto, fit equestre prœlium in ea planitie quam intermissam collibus tria milia passuum in longitudinem patere supra demonstrauimus (B.G., 7,70). La mesure de la plaine est donnée trois fois par César : B.G., 7,69,3 puis 70,1 et 79,2. La plaine de Syam y correspond parfaitement : elle est située en avant de l'oppidum, glissée entre des collines, et mesure 4,5 km de longueur entre le pied de l'oppidum et les forges de Bourg-de-Sirod. Ante devant un nom de lieu ne signifie rien, a-t-on dit ? C’est pourtant ce que César a écrit ; et cela se justifie dans le cas d’une figure en triangle, dont la pointe se poursuit par une longue et étroite étendue de terrain. César décrit les opérations au fur et à mesure de sa marche, et indique les orientations selon la direction qu’il suit lui-même. Comme il marche de Langres vers Genève, la plaine est le premier élément du site qu'il rencontre et signale. La plaine possède des parties basses (campestribus ac demissis locis), susceptibles d’être inondées (aqua ex flumine deriuata compleuit B.G., 7,72,3). L'eau de la Saine pouvait facilement être déviée dans un fossé dont la trace a été retrouvée. Des travaux d'irrigation ont été effectués par la famille Sadi-Carnot, qui avait utilisé un fossé existant. Sur cette plaine, il y a de fortes chances que César ait établi son camp (B.G. 7,81), celui dont M.Antonius et C.Trebonius ont la responsabilité, celui où Vercingétorix viendra se rendre (B.G. 7,89). Par ailleurs, il existe un aqueduc traversant entièrement le champ situé entre la « source intermittente » et la RD 279 lieu-dit « les Taillets ». Une partie est de construction celtique, une autre romaine. B.G., 7,87 : « les assiégés, désespérant d’aboutir par la plaine, à cause de l’ampleur des retranchements, tentent d’escalader les abrupts (loca prærupta ex ascensu temptant) » pour accéder au camp Nord, où la bataille fait rage et concentre les efforts des deux armées. Le camp Nord des Romains est séparé de la plaine par un abrupt : B.G. 7, 87 loca praerupta ex ascensu temptant ( ils tentent d'escalader les abrupts) Cette tentative d'escalade se produit lors de l'attaque du camp Nord par les Gaulois de Vercassivellaun, que les assiégés tentent de rejoindre. Si, pour aller de la plaine au camp Nord, il fallait grimper des abrupts, c'est forcément que des escarpements séparent la plaine, que l'on sait encaissée, du camp Nord. Tel est bien le cas à Syam : nos praerupta dominent Syam ( Roche des Sarrasins) et supportent le bord de la montagne Nord (Côte http://alesia.jura.free.fr/Chaux_des_crotenay.html (4 sur 6)21/05/2009 23:53:32 Alésia Jura - Le site de Chaux des Crotenay Poire). La plaine est encaissée entre des collines (intermissam collibus), si bien que Gaulois et Romains peuvent suivre les combats depuis les crêtes, en distinguant chaque fait d’armes (B.G., 7,79 ; 7,80). À Syam, des collines enferment la plaine en un long couloir le long de la Saine, en direction de l’Ain : ● ● rive droite : le bois des Chênes (765 m), le bois des Lacs (644 m) et la Côte Poire (780 m), que poursuivent, en direction de Bourg-de-Sirod et Sapois, la Roche du Midi, et le bois Vanteur. rive gauche : le bois de la Liège et le Surmont ; et en limite sud, Châtelneuf et le Rocher de la Baume (902 m), ce dernier offrant une vue supplémentaire sur l'oppidum. Depuis toutes ces collines, bien qu'actuellement boisées, on peut voir à ses pieds tout le développement de la plaine... Les jeux de vues sont exceptionnels. Dans ce relief, les Romains comme les Gaulois peuvent observer tout ce qui se passe dans la plaine, à partir des zones qu'ils contrôlent. Ils suivent les combats, comme le dit César "en balcon" (B.G., 7,80 : « De tous les camps qui partout occupaient les crêtes, la vue plongeait, et tous les soldats, le regard attaché sur les combattants, attendaient l’issue de la lutte » : Erat ex omnibus castris quæ summum undique iugum tenebant, despectus, atque omnes milites, intenti pugnæ prouentum expectabant. Ainsi, depuis le Surmont (rive gauche) où ils sont installés, les Gaulois de l’armée de secours voient aussi bien les lignes romaines de la plaine que le camp Nord et le camp de Châtelneuf, ce dernier étant un élément important du dispositif de César. Ils le peuvent aussi bien depuis la Croix Verjus qu’ils occupent également. Les assiégés ont une vue parfaite sur la plaine (depuis la pointe de l’arx) et sur le camp Nord (« belvédère » des Gîts). De même, les Romains du camp supérieur de Châtelneuf peuvent aussi voir les Gaulois au Surmont, la plaine de Syam. Du Rocher de la Baume on maîtrise l’ensemble du paysage. Naturellement, à Alise-Sainte-Reine, rien ne concorde avec les textes antiques. La plaine est en largeur et pas en longueur, s’étale librement sans être contenue par des collines... ce qui a fait dire que César avait confondu la longueur et la largeur. Quant aux vues, elles sont impossibles, les collines étant trop éloignées de la plaine des Laumes : le camp « Nord » est au pied du Réa, ceux de la montagne de Flavigny ont vue sur l’oppidum mais sont loin de la plaine : les combats se déroulent au-delà des retranchements de plaine... et ces derniers, déjà bien trop éloignés de l’oppidum (pour respecter à peu près les chiffres indiqués par César) empêchent les Romains de Flavigny d’apercevoir les cavaliers qui se battent derrière les Laumes ! http://alesia.jura.free.fr/Chaux_des_crotenay.html (5 sur 6)21/05/2009 23:53:32 Alésia Jura - Le site de Chaux des Crotenay La seule structure qui réponde à cette exigence est la plaine en longueur bordée de surplombs : celle de César... et la nôtre. © AAB cedaj présentation précédente : Chaux_des_crotenay.html http://alesia.jura.free.fr/Chaux_des_crotenay.html (6 sur 6)21/05/2009 23:53:32 la ville sacrée La ville des druides. Il faut donner toute son importance à la précision qu'apporte Diodore de Sicile, selon qui Alésia aurait été « le foyer sacré (hestian) et la ville-mère (metropolin) de toute la Celtique », ce que nous traduisons par : « la métropole religieuse ». Cela nous confirme l'importance de la ville : ● ● ● matériellement (présence de prêtres, accueil de pèlerins, centre de cérémonies sacrées intéressant la communauté de « tous les Celtes », ce qui est considérable) ; il faut attendre sur son sol, outre de vastes espaces d' « accueil » pour les visiteurs et les célébrants venus de tout le monde celtique, des monuments cultuels fort anciens, s'il est vrai que la cité a Hercule pour fondateur. et spirituellement (si Vercingétorix a choisi d'attendre César à Alésia et pas ailleurs, c'est une décision emblématique : il ajoute à la détermination de ses hommes la protection des dieux de la race) ; accessoirement, cette communauté de culte est un élément fédérateur qui doit contribuer à la cohésion de peuples si divers, mais qui se reconnaissent une origine commune. LE SITE DE CHAUX PRÉSENTE TOUS LES ÉLÉMENTS NÉCESSAIRES A CETTE VOCATION RELIGIEUSE. La taille du site, 1000 hectares, convient pour la métropole de toute une civilisation aussi largement déployée dans l'Europe antique... Sa surface autorise l'aménagement de zones d'accueil pour les pèlerins, hors des murs de la ville : la zone sommitale dite "du Sanglier 801" comporte de grands enclos déterminés par des murs de pierre, dont la vocation, tout près du « sanctuaire » qui couronne la colline, ne peut guère être interprétée différemment. La ville sainte elle-même est cernée par un rempart construit sur le type « cyclopéen », appelé ainsi parce qu'il faut supposer aux bâtisseurs de ces murs des forces… titanesques. La taille et le poids des blocs sont impressionnants (près d'une tonne pour certains), ainsi que leur disposition en couches alternant pose de face et pose de chant, ce qui assure la solidité de l'ensemble. On compte environ 7 couches au-dessus du sol et 5 au-dessous. La totalité du périmètre (6 km) a été reconnue. http://alesia.jura.free.fr/Ville_sacree.html (1 sur 5)21/05/2009 23:53:42 la ville sacrée Un autre mur du même type accompagne la « Voie Sacrée », nom donné à un chemin processionnel, bordé de monuments, qui traverse tout le plateau entre la Ferme des Combes et la forêt de Cornu où il se perd. On a repéré tout le tracé et dégagé en quelques endroits les pierres de bordure. Son cheminement est conditionné par la desserte de monuments. La sacralisation des murs était assurée par l’encastrement entre les couches de pierres oblongues d’une cinquantaine de cm parfois, posées debout, ou à l’horizontale à leur base. Il n’est pas rare qu’un losange de pierre posé à plat les accompagne. Les accès à la Ville étaient eux aussi sacralisés, comme c'est la règle dans les civilisations antiques, pour lesquelles une entrée ou une sortie marquaient une rupture, une entrée dans l'inconnu, et devaient donc à ce titre se voir placés sous une protection divine. Le menhir à forme humaine, troué, (cf. page d’accueil) appelé la « déesse Alésia » est ainsi dressé à l’endroit où la route celtique (celle que César aurait voulu pouvoir emprunter) entre dans la ville et la traverse. D'autres menhirs du même type sacralisent l'entrée de la ville aux Chaumelles, tandis que l'entrée de la route sur l'oppidum est sacralisée par une niche en fronton renfermant un énorme fétiche de pierre appelé l'« Aigle ». La disposition la plus caractéristique est, en effet, la niche aménagée dans un fronton, une paroi, un mur en pierres sèches, qui contient une pierre, de composition géologique différente de celle des parois, façonnée de main d'homme en forme d'animal symbolique ou d'œuf. Le fétiche repose sur un lit très soigneusement agencé, en petites pierres plates, et surhaussé de façon à ce que l'air puisse circuler sous lui. Ce type de « reposoir » est limité à un territoire bien défini : serait-ce celui des Mandubiens ? http://alesia.jura.free.fr/Ville_sacree.html (2 sur 5)21/05/2009 23:53:42 la ville sacrée La caractéristique commune à tous les monuments du site est leur orientation vers le Levant, ainsi que la présence d'une « langue » de pierre monumentale qui fait saillie hors de la façade et regarde, elle aussi, l'est. Il n'est pas rare que des structures permettant un écoulement soient installées à proximité immédiate des constructions de pierre. Des fosses muraillées de blocs cyclopéens accompagnent les monuments les plus importants. Leur fond recelait des cendres, analysées, qui se sont révélées semblables à celles des dolmens sépultures de la France méridionale. Une vocation sacrificielle ne semble donc pas à exclure. Des outils de fer antiques (couteaux, petit marteau) ont été trouvés dans ces fosses. http://alesia.jura.free.fr/Ville_sacree.html (3 sur 5)21/05/2009 23:53:42 la ville sacrée On se doute que les tumulus et les menhirs, de forme conique ou pourvus d'épaulements, pullulent sur le site, ainsi que les cubes dénommés « autels » (au Pré Grillet, à la « Basilique des Quatre Chemins »). Il faudrait signaler aussi la fréquence d'imposantes dalles, découpées dans le roc et relevées à l'horizontale. Ces dalles, solitaires, évoquent des profils d'oiseaux. Accolées par dizaine en longue ligne ondulante, elles figurent des serpents (« Dragon Oudot », « Serpent » de Crans). Autour du site, des zones cultuelles ont été reconnues. Il s'agit de puissants frontons cyclopéens (« Mycènes », à Rapoutier-Dessus, « Delphes » à Sapois, le « Barrage aux Poissons » à Pont de la Chaux) ou de longs et hauts murs proches de tertres et d'allées ponctuées de menhirs coniques (Mur Allard, au creux de la Côte Poire ; « Cheval » de Crotenay), ou enfin de dolmens (le Bullay, la zone de Saint-Pierre). Tous ces monuments sont sacralisés à l'aide d'ogives, de fausses portes, de niches, de menhirs adjacents. http://alesia.jura.free.fr/Ville_sacree.html (4 sur 5)21/05/2009 23:53:42 la ville sacrée Au sud de l'oppidum, la zone dite « du Désert » renferme un superbe menhir à cupules et, près d'un étang asséché, plusieurs centaines de tumulus. La colline et ses alentours constituent donc un vaste ensemble cultuel, où l'on observe des spécificités qui d'une part révèlent l'intention humaine et une volonté d'organisation indéniable, et, n'étant pas observées ailleurs, contribuent d'autre part à la distinguer de tous les sites préhistoriques et protohistoriques connus. On ajoutera, menée depuis peu, l'étude des orientations et des inclinaisons de toutes les pierres et de tous les monuments : orientation à l'est, inclinaison selon l'angle solsticial. Ce qui élimine l'effet d'un « hasard » remarquablement constant ! © AAB cedaj présentation précédente : Ville_sacree.html http://alesia.jura.free.fr/Ville_sacree.html (5 sur 5)21/05/2009 23:53:42 Alésia Chaux des Crotenay Les fouilles LA RÉPONSE DU SOL AUX TEXTES Toute cette démonstration n’est-elle que théorique ? Pas tout à fait. L’observation du terrain permit de mettre en évidence des éléments de relief visiblement « travaillés », aux endroits qui correspondaient aux données césariennes : ● ● les plateformes aménagées sur les ressauts de la plaine de Syam : la « Demi-Lune », le « Grand Replat », qui se révélèrent « construites ». les fossés, simples ou doubles ; le « grand fossé d’arrêt » creusé pour protéger les travailleurs romains, distant de 120 mètres des lignes qu’ils édifiaient (ce qui correspond aux 400 pieds indiqués par César). Il est large de 6 mètre à son débouché dans la Lemme, profond de 2,50 à 3 m (César : forme en cuve, 20 pieds de largeur). L’un des deux fossés qui se trouvent à 120 m de là est inondable, comme le dit César. On retrouve cet ensemble de 2 fossés + 1 près de la cascade de la Billaude. Nos adversaires... jurassiens déplorent que nous n’ayons pas publié le plan des défenses de la plaine. On le trouve, ainsi que le relevé de toutes les fortifications reconnues par Jacques Berger, dans son livre, Alésia Chauxdes-Crotenay : pourquoi ?, paru en 2004. ● ● ● ● Au camp Nord, ont été repérés des murs importants. À la Grange d’Aufferin : ❍ le « mur militaire », long de 200 m, authentifié par de la poterie romaine ❍ une tour édifiée pour former une chicane avec la falaise (la « Porte Nord ») ❍ des bases de tours, équidistantes, dont on a établi la structure ❍ des entonnoirs creusés dans le terrain calcaire et remplis d’argile, contenant encore des pieux épointés, qui sont les fameux lilia décrits par César. À la Combe de Crans, des redoutes en avant d’un grand mur bordant la combe, où l’on a dégagé édifices et artefacts. La bande de terrain plat que protégeait, au-dessus de la Combe de Crans un grand mur à double parement d’environ 2 m de large, était occupée par un campement militaire romain (céramique d’époque républicaine ; clef de bronze et fer du 1er siècle av. J.-C. clous de sandales ; boucles de ceinturons) et fut le théâtre de violents combats (nombreux débris d’armes : pointes de flèches émoussées ; talons de lances ; couteaux de fer d’un seul tenant). En dépit d’une obstruction systématique des hautes instances de l’Archéologie, qui obligea André Berthier à s’adresser directement aux Ministres (Edmont Michelet, Jacques Duhamel, André Malraux) qui l’avaient en estime, des sondages eurent lieu, au camp Nord, qui se révélèrent probants. Nos adversaires feignent de confondre ces sondages avec ceux qui précédèrent l’arasement d’une butte, à Pont-de-la-Chaux, en 1997. « Trente sondages, et pas un seul tesson ! » (Michel Reddé). On eût difficilement pu trouver des tessons dans un talus militaire gaulois... Les sondages qui révélèrent le mobilier furent exécutés au camp Nord, entre 1964 et 1983. Tous furent l’œuvre de bénévoles, sans aucune aide matérienne ou financière de qui que ce fût. Voici quelques témoignages, découverts dans un lieu éloigné de tout habitat (pâturages), en liaison avec des constructions militaires, et d’usage, lui-même, guerrier, ces objets ne peuvent qu’appartenir à un contexte de combats livrés à la fin de la République romaine. Céramique romaine d’époque républicaine : pâte grise fine http://alesia.jura.free.fr/Artefacts.html (1 sur 5)21/05/2009 23:54:03 Alésia Chaux des Crotenay Les fouilles Patère d’époque républicaine (imitation de poterie campanienne) Clef de fer à double denture, tige coudée à l’équerre, anneau de bronze travaillé http://alesia.jura.free.fr/Artefacts.html (2 sur 5)21/05/2009 23:54:03 Alésia Chaux des Crotenay Les fouilles Clou de sandale romaine, cantonné, à 4 globules Ardillon en forme d’oiseau - Boucles de ceinturon Armes : flèches lourdes http://alesia.jura.free.fr/Artefacts.html (3 sur 5)21/05/2009 23:54:03 Alésia Chaux des Crotenay Les fouilles Couteaux de combat Fourreau de glaive (bouterolle) Si on ne l’admet pas, on doit expliquer alors comment des objets militaires et civils, de l’époque républicaine, sont venus s’enfouir dans un pâturage jurassien à une époque où le Jura n’était pas encore romain... Et notons bien qu’au lieu-dit, tout proche, « Ancien Poste Romain », des http://alesia.jura.free.fr/Artefacts.html (4 sur 5)21/05/2009 23:54:03 Alésia Chaux des Crotenay Les fouilles objets analogues furent découverts, par l’archéologue Louis-Abel Girardot, qui conclut à de violents combats datables de la fin de la République romaine. Ces objets ne sont plus visibles (plusieurs demandes au Musée de Lons le Saunier restées sans réponse), mais les comptes-rendus de L.-A. Girardot restent... (en cours de publication à l’AAB.cédaj) © AAB cedaj présentation précédente : Artefacts.html http://alesia.jura.free.fr/Artefacts.html (5 sur 5)21/05/2009 23:54:03 Association Alésia André Berthier Jura l' AAB cédaj est une association loi 1901, fondée en septembre 2005, par une soixantaine de personnes, de toutes origines et de toutes spécialités, passionnées d’histoire antique, et très impliquées dans la question du site d’Alésia à Syam / Chauxdes-Crotenay. Elle a pour buts essentiels : ● ● d’examiner, d’approfondir et de promouvoir l’hypothèse d’André BERTHIER situant la bataille d’Alésia dans le Jura, à Chaux-des-Crotenay (l’oppidum),, Syam (la plaine et les fortifications de César), Crans (le camp sur la montagne Nord), Champagnole et Crotenay (site du combat de cavalerie préliminaire au siège, à 15 km. de Chaux), en se faisant un devoir de respecter ses théories et l’esprit qui inspira ses recherches ; de porter son intérêt sur les sites concurrents, tant en Franche-Comté qu’en Bourgogne, et d’élargir ses préoccupations à l’ensemble de la guerre des Gaules ; Nous avons des points communs : ● ● ● ● l’intérêt que nous portons au problème historique de la localisation d’Alésia (site du siège qui conclut la guerre des Gaules en 52 av. J.-C.) d’affirmer, d’expliquer et d’étayer le refus sans concessions du site officiel décidé par Napoléon III d’Alise-Sainte-Reine (Bourgogne) pour cette localisation ; l’adhésion pleine et entière à l’hypothèse d’André Berthier, qui plaça le lieu de ce siège à Chaux-des-Crotenay (l’oppidum), Syam (la plaine et les fortifications de César), et Crans (le camp sur la montagne Nord), trois communes de la région de Champagnole (Jura). Le site du combat de cavalerie préliminaire au siège est identifié, lui, avec la plaine de Crotenay, à 15 km. de la Chaux. de faire reconnaître le bien fondé des arguments d’A.Berthier, et d’obtenir les autorisations de fouilles qui pourraient conforter les découvertes permises par les premiers sondages. La recherche académique, textuelle et théorique ● ● travail, analyse et traduction des textes anciens, dépouillement des ouvrages et des périodiques ayant trait à la question d’Alésia, depuis les origines dirigés par Danielle Porte & Colette Jouve ; collaboration : Lætitia Porte, Janine Jacques discussion des arguments qui fondent le choix des sites retenus par l’hypothèse d’André Berthier et les hypothèses alternatives. Elle s’appuie sur la éléments historiques, scientifiques, archéologiques, militaires, religieux, etc. dirigée par Danielle Porte & Bernard Gay ; collaboration : tous les adhérents ayant des idées http://alesia.jura.free.fr/Association.html (1 sur 3)21/05/2009 23:54:04 Association Alésia André Berthier Jura ● ● édition de fascicules groupant les textes fondamentaux, les documents essentiels et les articles originaux d’auteurs désireux de publier des études de fond et des mises au point, tant sur l’hypothèse même que sur l’ensemble de la guerre des Gaules et sur les personnages, lieux, événements concernés constitution d’une bibliothèque La promotion et la valorisation du site de Syam / Chaux-des-Crotenay ; l'information ● ● ● ● ● débats sur les Forums internet, analyse critique des publications sur le sujet assurés par Bernard Gay , qui dirige le nouveau « Forum » créé sur ce site site Internet textes : Danielle Porte ; réalisation : Dominique Thévenin & Guy Roydor constitution d’une photothèque / filmothèque / infothèque numérique destinée à fournir les matériaux utiles aux chercheurs et aux curieux désireux d’approfondir leurs connaissances du site assurée par Jean-Pierre Picot ; collaboration : Anne-Mairie Simon organisation de rencontres, conférences, émissions Radio, séances de projections ; publication de livres, d’articles dans les journaux régionaux et nationaux, dans les revues d’histoire et d’archéologie ; information des médias, des pouvoirs publics assurés par les responsables ; par tous les volontaires de l’association, ; par René Clerc, Régis Sébillotte ; édition d’un Bulletin périodique (Quid Noui ?) destiné à informer les membres actifs de l’actualité de la question et de l’avancée des travaux entrepris assurée par Danielle Porte. La conservation et la mise en valeur des vestiges militaires et cultuels sur le terrain même ● ● ● ● débroussaillage, mise en place d’indications pratiques exploration approfondie du site ; repérage et cartographie assurée par Raymonde Guth, Jean-Jacques Blondeau, Françoise Pardo, Josette Mâcle étude des monuments religieux : architecture, orientation responsable : Bernard Péjac recherches scientifiques, méthodes modernes d’investigation assurée par François Chambon & Pierre Lau Téléchargez le bulletin d'adhésion Téléchargez les statuts de l'association Pour nous contacter : http://alesia.jura.free.fr/Association.html (2 sur 3)21/05/2009 23:54:04 Association Alésia André Berthier Jura L’AAB. cédaj, Alesia André Berthier ; Centre d’Études et de Documentation sur l’Alésia Jurassienne, peut être joint ● par courriel : [email protected] ● par courrier : ❍ ❍ Danielle Porte, (Cédaj), Université de Paris IVSorbonne, 1 rue Victor Cousin, 75 005 Paris Danielle Porte, 14 rue Barral de Montferrat, 38 100, Grenoble L' Assemblée Générale : en principe le 15 juillet ou date voisine, à la Mairie du lieu-dit Lac des Rouges Truites, proche de 39 Saint-Laurent en Grandvaux. A.G. 2008 dates et programme © AAB cedaj présentation précédente : Association.html http://alesia.jura.free.fr/Association.html (3 sur 3)21/05/2009 23:54:04 André Berthier André Berthier La simplicité de l’homme qu’il fut ne laissait pas deviner quel personnage il fut aussi : ● ● ● ● ● ● ● Officier de la Légion d’Honneur. Commandeur de l’Ordre National du Mérite. Commandeur de l’ordre des Arts et Lettres. Correspondant de l’Institut de France (l’audace de sa théorie sur Alésia lui ayant fermé les portes de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres) en 1961. ArchivistePaléographe, sorti de l’École des Chartes. Directeur de la Circonscription Archéologique de Constantine. Conservateur en chef des Archives nationales (Paris). Avant de se consacrer à l’énigme d’Alésia, il avait élucidé celui de la localisation de Cirta, lieu important de la Guerre de Jugurtha (Salluste).Son activité d’archéologue le vit essentiellement mettre au jour, de 1940 à 1973, la ville antique de Tiddis (Algérie). Un volume de 496 p., richement illustré, concrétise ces travaux en 2000, chez l’éditeur parisien de Boccard. Revenu en France, il se mit au travail pour situer Alésia dans un relief géographique, après avoir déterminé son emplacement probable d’après le texte des Commentaires de César. Des autorisations de sondages lui furent accordées par J.Duhamel, puis par A.Malraux. Quand ces autorisations se tarirent, il entreprit d’arpenter les forêts, les taillis et les rochers, pour y découvrir des monuments protohistoriques de nature religieuse. Si ses travaux se heurtèrent à une opposition officielle inébranlable, ils lui acquirent l’estime de http://alesia.jura.free.fr/A_Berthier.html (1 sur 10)21/05/2009 23:54:10 André Berthier grands cerveaux tels que Jérôme Carcopino ou Pierre Grimal. Âgé de 93 ans, il n’exerçait pas moins sa réflexion intellectuelle avec le déplacement d’Avaricum, situé jusqu’ici à Bourges, et qui se retrouvera peut-être à Fenestrelay ! Il devait disparaître en décembre 2000. LA BIBLIOGRAPHIE 1. le mystère « ALÉSIA » 1966 La Méthode du portrait-robot dans la recherche d'Alésia (1984) Scepticisme devant Alise, mémoire adressé à Jérôme Carcopino, 22 avril 1966. Publiés dans les Annales d'Alésia, h.s.,1,1993. 1982 « Alésia, une découverte qui change tout », dans les Dossiers de l'Histoire, 38, 1982, 33 et 22 p. . 1984 Bilan de vingt années de recherche archéologique sur le site jurassien présumé d'Alésia (19631983) = Annales d'Alésia, 1984. 1987 « La Recherche d'Alésia » dans Actes du 109e congrès national des Sociétés savantes (Dijon 1984). 1987, Section d'Archéologie et d'histoire de l'Art, t. I, p 277-300. 1990 Alésia, avec la collaboration d’André Wartelle (Professeur de l'Institut Catholique de Paris). Préface de J.-M. Croisille (Professeur à l’Université Blaise Pascal – Clermont-Ferrand ), postface d'Yves Florenne (écrivain, critique littéraire au journal le Monde), 1990, Nouvelles Éditions Latines, Paris, 330 p. 2) Afrique du Nord antique Ouvrages Les Vestiges du christianisme antique en Numidie centrale, avec la collaboration de F.Logeart et M.Martin, Alger, 1943, 234 p. Couronné par l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Prix Salomon Reinach. Le Bellum Jugurthinum de Salluste et le problème de Cirta, avec la collaboration de R. Charlier et J. Juillet RSAC, 67, 1950-1951, 148p., pl., cartes. http://alesia.jura.free.fr/A_Berthier.html (2 sur 10)21/05/2009 23:54:10 André Berthier L’Algérie et son passé, préface de Jérôme Carcopino, 1951, Editions Picard, Paris, 1951, 215 p., cartes. Le sanctuaire punique d'El Hofra à Constantine, préface d'Albert Grenier. 2 t., Paris, AMG, 1955, 252 p. et fac simile. Couronné par l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Prix Delalande-Guérinneau. La Numidie, Rome et le Maghreb. préface d'André Wartelle, 1981, Picard, Paris, 1981, 224 p. Tiddis, antique Castellum Tidditanorum, guide, 1951, 56 p, fig., pl. Rééd.1972, Tiddis, cité antique de Numidie, Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Institut de France. Nouvelle série, XX, Diffusion De Boccard, Paris, 2000 Constantine, avec la collaboration de R. Goosens, Imprimerie du Sud, Toulouse, 1965. Articles 1932 Les Écoles de langues orientales fondées au XIIIe s par les Dominicains en Espagne et en Afrique, dans Rev. afr., 73, p. 84-103. 1933 Les causes de l'expédition de saint Louis en Afrique dans RSAC, 61, 1933. 1934 Mosaïque figurant une scène de pêche trouvée à Khenchela , dans RSAC, 62, 1934, p. 261 -263. Les recherches archéologiques dans la province de Constantine, Soc. de Géogr., 61, 1934. 1935 Édifices chrétiens de Bou Takrematen avec la collaboration de M. Martin, dans Rev. Afr., 76, 1935 (=1er Congrès FSSAN), p. 137-152. 1936 Nouvelles recherches archéologiques à Bou Takrematen avec la collaboration de M. Martin, dans RSAC, 63, 1935-6, p. 221-226. Deux basiliques chrétiennes de Sila avec la collaboration de F. Logeart, dans RSAC, t. 63, 1935-6, p. 235-284. http://alesia.jura.free.fr/A_Berthier.html (3 sur 10)21/05/2009 23:54:10 André Berthier Fouille d'une chapelle chrétienne de l'Oued R'Zel dans Rev. afr., 79, 1, 1936, p. 375-585 ; 5 ill. h. t. Un Maître orientaliste du XIIe s., Raymond Martin O. P. Archivum Fratrum Praedicatorum, VI, 1936, p. 267-311. Douilles et Bronzes d'époque romaine découverts à El-Meridj avec la collaboration d’AlexisTruillot, dans Revue Archéologique, oct.-déc. 1936, p. 164-175. 1937 Influence des basiliques chrétiennes de l'Afrique sur la Croisade de 1270 dans Bull. Soc. Préhist. et Arch. de Tébessa, I, 1937, p. 251-257. Gravures rupestres de Sigus avec la collaboration de F. Logeart, dans Rev. afr., 81, 2, 1937, p. 391-394. L’évolution urbaine de Constantine, 1837-1937 avec la collaboration de Jean Chiré, dans RSAC, 64, 1937, p. 473-490. 1938 Découverte dans la banlieue de Constantine d'une mosaïque à scènes dionysiaques dans BAC 1939 Découverte d'une citerne romaine à Constantine Fouille d'une villa romaine à M'Chira avec la collaboration de E. V. et M. Martin, dans Rev. Afr., 7p. et 3 p 1941 Une statuette d'Harpocrate dans Bull. Soc. hist. géo. rég. Sétif, II, 1941, p. 135-137. 1942 Le cycle du grec en Occident dans RSAC, 65, 1942, p. 75-104. Le culte de Mercure à Cirta dans RSAC, 65, 1942, p. 131-140. Tiddis dans RSAC, 65, 1942, p. 141-153. Note sur un collège de Mercure à Cirta dans BCTH, 1941-2, p. 250-256. 1943 Découverte à Constantine de deux sépultures contenant des amphores grecques dans Rev. afr., 87, 1943, p. 23-32. http://alesia.jura.free.fr/A_Berthier.html (4 sur 10)21/05/2009 23:54:10 André Berthier & dans BCTH, 1941-2, p. 330-339. 1945 Note sur une inscription du Castellum Tiddittanorum avec une observation de L.Leschi, dans BAC, 1945, p. 437-441. Trois inscriptions de Tiddis dans Rev. afr., 89, 1945, p. 5-20. La "Victoire" de Constantine, statuette du Musée de Constantine trouvée au Capitole de Cirta (enseigne de la 3. D. I A.) Impr. Nat. (Offenburg), 1945, B.N. : J.0. 551 1947 Les Berbères entre l'Islam et l'Occident dans Bull. I.N.E.D., Population, n01, janvier-mars 1947, p. 117-128 (11 p.). L'ascension vers la Lumière. Essai sur le cycle mystique dans l'Antiquité dans Rev. de la Méditerranée, IV, 1947, (17 p.). Les communautés donatistes dans Terres d'Afrique, n° spécial, 1947. 1948 Note sur un plat orné représentant Adam et Ève (Plat provenant de la région de TelergmaTintelas). avec la collaboration de M. Martin, dans RSAC, 66, 1948, p. 125-128 1949 Tiddis dans Documentation. Algérienne, Synthèse de l'activité algérienne, 1949, 5 p. 1951 Note sur une inscription trouvée à Constantine (épitaphe d’un acteur bouffon). dans RSAC, 67, 1951, p. 193-194 Tiddis, antique Castellum Tidditanorum, (1er Guide, 55 p) Dir. de l'intérieur et des Beaux Arts, Alger. 1952 Essai d'une nouvelle lecture de l'inscription I des stèles votives à Saturne découvertes près de N'Gaous dans BAC, 1952, 4p. 1953 Les inscriptions grecques trouvées à El-Hofra au sud de Constantine dans BAC Note sur l'Épigraphie du Kef dans RSAC, 68, 1953-1956 (= Livre du centenaire), p. 175-198. http://alesia.jura.free.fr/A_Berthier.html (5 sur 10)21/05/2009 23:54:10 André Berthier 1954 Tiddis : Une curieuse poterie dans Libyca, a/é, II, 1, p. 244-272. Tiddis : Une inscription dédiée aux Cereres dans Libyca, a/é, II, 2,1954, p. 484-485. 1956 Note sur un filtre romain découvert à Constantine dans RSAC, 69, 1953-1956, p. 175-182. Tiddis, Plaque de terre cuite sigillée dans Libyca a.é., IV, 1956, p. 155-156. Renier. Bas-relief figurant Mercure dans Libyca a/é, IV, 337-338. Les bazinas de Tiddis dans Libyca a/é, IV, 7p. La Chapelle aux dolmens de Mahidjiba dans Rev. afr., 100, 1956, p. 333-338, 1 pl. 1958 Le sanctuaire du sommet et les stèles à Baal-Saturne de Tiddis En collaboration avec M. Le Glay, dans Libyca a/é, VI, 1958, p. 23-74. 1959 Colonia Cirta Sittianorum dans RSAC, 70, 1957-8-9, p. 89-118. Compte rendu de G. Ch. Picard, "La civilisation de l'Afrique romaine", Paris, Plon, 1959. 1962 Une statuette de la déesse Afrique dans Hommage à Albert Grenier = Latomus, 58, I, 1962, p. 286-287. 1965 Établissements agricoles antiques à Oued-Athmenia dans BAA, 1, 1962-65, p. 7-20. 1966 Une mosaïque solaire à Constantine dans Mélanges Carcopino, Hachette, Paris, 1966, p. 113-124. 1968 La sépulture du lecteur Georges à Sila dans BAA, III,1968, p.283-292 http://alesia.jura.free.fr/A_Berthier.html (6 sur 10)21/05/2009 23:54:10 André Berthier Nicibes et Suburbures : Nomades ou Sédentaires ? dans BAA, III, 1968, p. 293-300. 1969 Du mot "Numidia" accolé aux noms antiques de Constantine dans Ant. Afr., 3, 1969, p. 55-68. 1970 Une inscription à Saturne d'Aziz-ben-Tellis et la formule « sub jugum intravit » avec N. Tayeb dans BAA, IV, 1970, p. 301-312. Tiddis dans Actualités C. F. P. (Algérie), n0 41, 5 p 1971 Constantina, raisons et répercussions d'un changement de nom dans RSAC, 71, 1969-1971, p. 77-88. Tiddis, haut lieu de l'Algérie antique dans Archéologia, 42, sept.-oct. , 9 p Voyage au pays de la mosaïque dans Actualités C. F. P. (Algérie), 44. 13 p 1976 Les stèles néopuniques de Tiddis avec J.-G. Février dans, BAA, VI, 1975-6, p. 67-82. La géographie du Bellum Jugurthinum dans G.E.L.U.C. (Etudes Latines de l’Université de Clermont-Ferrand), n0 3. 1977 Jérôme Carcopino et Tiddis dans Hommage à la mémoire de Jérôme Carcopino Soc. Arch. de l'Aube, Les Belles Lettres, Paris, 1977, 3p 1978 Les remparts de Tiddis, antique Castellum Tidditanorum dans 103e Congrès National des Sociétés Savantes, Nancy-Metz, 1978 (19 p. ; 8 p). 1979 La mosaïque de Sidi M'Cid à Constantine. Les conditions de sa découverte et son milieu archéologique dans Actes du l04e Congrès National des Sociétés Savantes, Bordeaux 1979 (1980), p. 87-97. 1980 Un habitat punique à Constantine dans Ant. Afr., 16, 1980, p. 13-26. 1988 http://alesia.jura.free.fr/A_Berthier.html (7 sur 10)21/05/2009 23:54:10 André Berthier Aspects du Bellum Jugurthinum dans ALMA (Etudes Latines,Université de Clermont-Ferrand), n0 15, 2p Divers 1932 A quoi servent les arts et la science? dans Le Républicain, 18 novembre 1944 L'Afrique à travers ses fils conférence lors de la commémoration à Marseille du Centenaire d'Ernest Mercier, historien de l'Afrique du Nord, Paris, 12 p. 1946 Éloge de l'Algérie dans Terres d'Afrique, n0 26. 1951 Faut-il nationaliser le Sahara? dans Hommes et Mondes, sept. 1951, 2 p 1953 Constantine et son département document réalisé pour la visite officielle de M. Martinaud Deffat, Ministre de l’Intérieur, 30 nov. et 1er décembre 1953, Constantine, 1953, 56 p. 1954 Notice sur le département de Constantine, Batna - Bone -Constantine, établie pour le voyage du Ministre de l'Intérieur Fr. Mitterrand. Introduction à Elisabeth Thérèse Lemaire, Répertoire de documentation nord-africaine Constantine, 1954, 135 p. (Préfecture de Constantine, Archives départementales). 1961 Constantine, carrefour Méditerranée – Sahara, Jeune Chambre Économique, Attali et Chap., Const., 1961-1969. De Cirta à Constantine dans Actualités C. F. P. (Algérie), 40, 7p 1965 Constantin avec R. Goossens, Toulouse, 1965, 188 p., pl. 1994 La certitude de l’espérance, avec A. Wartelle Paris, 1994, 199 p. http://alesia.jura.free.fr/A_Berthier.html (8 sur 10)21/05/2009 23:54:10 André Berthier ÉLÉMENTS BIOGRAPHIQUES 18 mars 1907 : naissance d’André Berthier à Beaumont-sur-Oise (Val d’Oise) 1917 : début des études secondaires à l'institution Saint-Vincent à Senlis, Oise 1925 : Baccalauréat Latin, Grec, Philosophie, avec mention. 1925 : étudiant à l’École nationale des Chartes & à l’Ecole pratique des Hautes Études. (Sorbonne) 1930 : stage de 6 mois aux Archives du ministère des Affaires Etrangères. 1931 (31 janv.) : titre d’Archiviste-Paléographe avril 1931 – avril 1932 : service militaire, en poste à Paris, à l’O. N. M. 1932 (15 mai) : poste d’Archiviste départemental Directeur du musée Gustave Mercier et de la circonscription archéologique de Constantine. secrétaire général de la Société archéologique de Constantine (la plus ancienne société d'Algérie). 1933 : mission d'entreprendre des fouilles en Numidie centrale, confiée par Eugène Albertini, sur des basiliques paléochrétiennes. (=>1942 : copieux ouvrage sur ces fouilles). 1939 : arrêt des fouilles mobilisation dans la 87e division d'Infanterie algérienne, artillerie, au grade de brigadier. 1940 : campagne de France. combat de l'Ailette : citation à l’ordre de l’Armée. 1940 (15 août) démobilisation. 1941 : chantier archéologique à Tiddis dans le cadre d'un programme de Résistance. 1943 : volontaire dans le 4e Régiment de Spahis marocains, Marrakech, au grade de brigadier. campagne de Corse. 1944 : campagne d'Italie. Grave blessure au Garigliano, le 13 mai. Il sera réformé au printemps de 1945. 1947 : élection comme maire-adjoint de Constantine, chargé des affaires culturelles (douze mandat successifs)s. 1950 : découverte du sanctuaire punique de El-Hofra, au sud de Constantine ; fouilles pendant trois ans. 1951 : poste de Chargé de cours d’Histoire du Droit et des Institutions à l'Institut d'études juridiques de Constantine. 1953 : organisation du centenaire de la Société archéologique de Constantine. réouverture du chantier de Mechta-el-Arbi à l'occasion d'un congrès international de préhistoire. 1954 à 1962 : guerre d’Algérie. Poursuite des chantiers de fouilles. 1954 : nomination au poste de Directeur des archives de l'Est algérien. organisation, avec la Société archéologique, le XVIe Centenaire de la naissance de saint Augustin. 1958 (6 février) : Membre Correspondant de l'Académie de Marseille. 1959 : au sud du Massif du Hodna : fouilles de la Kalaa des Beni Hammad ( jusqu'en 1962). 1961 (15 décembre) : Membre Correspondant de l'Académie des inscriptions et Belles Lettres, à l'Institut de France, au siège du Chanoine Etienne Drioton, Égyptologue. 1962 : Indépendance de l’Algérie. Maintien dans toutes ses fonctions, avec les mêmes activités, dans le cadre de la Coopération. poursuite de son enseignement à la Faculté de Droit de l'Université de Constantine ( jusqu'en 1973). 1962 : début de sa recherche sur la question d’Alésia ; mise au point d’une méthode du portraitrobot appliqué à l'archéologie pour rechercher sans a priori le site d'Alésia. 1964 : autorisation de fouilles accordée par André Malraux, sur le site de Syam / Chaux-desCrotenay (première de 5 brèves campagnes de fouilles). 1973 : retour en France. Nomination au poste de Conservateur en chef aux Archives Nationales à Paris (Service de la Toponymie) ; réorganisation du service. .arrêt des fouilles de Tiddis. http://alesia.jura.free.fr/A_Berthier.html (9 sur 10)21/05/2009 23:54:10 André Berthier 1978 : admission à la retraite. 1980 : fondation de l'Association Lemme Et Saine d'intérêt archéologique (A.L.E.S.I.A.). 1984 : présentation de la « Méthode du Portrait-robot dans la recherche d'Alésia », à la Faculté des Lettres de l'Université de Bourgogne lors du 109e Congrès national des sociétés savantes à Dijon. 1990 : parution de Alésia écrit en collaboration avec l’Abbé André Wartelle, Professeur à l'Institut Catholique de Paris. 1994 : parution de La Certitude de l'espérance, écrit en collaboration avec André Wartelle (éditions Beauchesne). 1998 : participation au colloque sur Alésia organisé par l'Institut Catholique de Paris avec l’Abbé Wartelle, l’Archéologue Michel Reddé, Professeur au Collège de France, et Danielle Porte, Maître de Conférences à l’Institut de latin de Paris IV-Sorbonne. 2000 : parution de Tiddis, cité antique de Numidie, Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, Institut de France. 2000 (12 décembre) : Décès, à l’hôpital de Versailles. Inhumation au cimetière de Beaumont-sur-Oise. Travaux et bibliographie par J.P. Laporte © AAB cedaj présentation précédente : A_Berthier.html http://alesia.jura.free.fr/A_Berthier.html (10 sur 10)21/05/2009 23:54:10 Bibliographie et Documentation Bibliographie et Documentation « Alésia » Le Centre de Documentation met à disposition certaines de ces références, sur demande ou par téléchargement, lorsqu'elles sont dans le domaine public, ou lorsque les auteurs nous y ont autorisés. Le sigle *** signale les ouvrages publiés par l’AAB.cédaj Utiliser le Bulletin de commande LE METTRE EN LIEN LIVRES Potier René : Le génie militaire de Vercingétorix et le mythe Alise-Alesia Clermont-Ferrand, 1973, éd. Volcans, 367 pages ***réédition sur CD-ROM par l'AABCEDAJ, gracieusement autorisée par le fils de l’auteur. Berthier André et Wartelle André : Alésia Paris, 1990 éd. les Nouvelles éditions latines, 1 rue Palatine, 75 006, Paris, 320 pages Porte Danielle : Alésia, citadelle jurassienne, la Colline où soufflait l’Esprit (2000) de nouveau disponible CABEDITA FRANCE BP 9 01220 DIVONNE-LES-BAINS tél. 00-41 21 800 47 51 fax 00-41 21 800 47 52 Wartelle A. et Porte Danielle : Actes du colloque Alésia, Institut catholique Paris (6. février.1998) Communications de A. Wartelle et D. Porte ; discussion avec R. Goguey sur l’ensemble de la question d’Alésia, M. Reddé n’ayant pas livré le texte de sa communication Paris, 2001 éd. Fremig bientôt en téléchargement. Berger Jacques : Alésia, Chaux-des-Crotenay : pourquoi ? Paris, 2004 éd. Yvelinédition, 22 allée des Sangliers, 78 180, Montigny-le-Bretonneux, 140 pages, 114 photos couleur Porte Danielle : L’Imposture Alésia Paris, 2004 éd. Carnot, 297 pages (actuellement épuisé, seconde édition, remaniée et enrichie, sous le titre : Alésia, le http://alesia.jura.free.fr/Bibliographie.html (1 sur 3)21/05/2009 23:54:14 Bibliographie et Documentation Crépuscule d’un mythe ? prévue 2008) Porte Danielle : Vercingétorix Paris, prévu 2009 éd. Ellipses Picot Jean-Pierre : Le Dictionnaire historique de la Gaule, des origines à Clovis Paris, 2002 éd. La Différence, 733 pages FASCICULES « Carnets de l’AAB.cédaj » : *** la CLEF D’ALÉSIA : h.s. 1 : Ici ou là... Alésia ? paru juillet 2007 39 p. 36 ill. coul. 13 cartes/plans Comparatif de tous les éléments textuels, historiques, géographiques, militaires, etc. qui permettent de fonder une hypothèse sur le site du siège d’Alésia appliqué à Alise-SainteReine et à Chaux-des-Crotenay *** la CLEF D’ALÉSIA : h.s. 2 : Ici ou là... Alésia ? à paraître juillet 2008 Comparatif de tous les éléments textuels, historiques, géographiques, militaires, etc. qui permettent de fonder une hypothèse sur le site du siège d’Alésia appliqué à Salins-lesBains et à Chaux-des-Crotenay *** LA CLEF D’ALÉSIA : h.s. 3 : Les Fondamentaux : avant et avec A.Berthier à paraître fin 2008 Écrits d’A. Berthier. Articles « de fond » : la reconstitution de la marche nocturne de Vercassivellaun (Général P. Jacquenod) ; les découvertes du Poste Romain (L.A. Girardot) ; Une promenade au Mont-Auxois (N. Amaudru) etc. h.s. 4 : Les Fondamentaux : textes à paraître début 2009 Textes et traductions nouvelles de tous les documents relatifs à Alésia, avec notes, commentaires, apparat critique. Textes grecs : C. Jouve ; textes latins : D. Porte *** LA CLEF D’ALÉSIA : Articles n° 1 à paraître fin 2008 http://alesia.jura.free.fr/Bibliographie.html (2 sur 3)21/05/2009 23:54:14 Bibliographie et Documentation Études de B. Péjac sur la géométrie sacrée d’Alésia ; de B. Gay sur les travaux militaires autour d’Alise et diverses autres considérations d’ordre technique ; de D. Porte sur des détails de textes ; de F. Chambon sur la cavalerie romaine, gauloise et germaine autour d’Alésia, etc. *** LA CLEF D’ALÉSIA : Quid Novi ? n° 1 février 2007 n° 2 mai 2007 n° 3 mai 2008 Bulletin de liaison et d’informations FILMS & ÉMISSIONS RADIO *** Films sur cassette VHS ou sur DVD réalisés par J.-P. Picot ● ● ● Alésia retrouvée 1989 le Procès des dieux 1995 Alésia, le Procès 1999 contact : [email protected] Ils comportent l’analyse de la question, le terrain et les sites géographiques, les découvertes, des interviews d’A. Berthier, A. Wartelle, D. Porte, etc. Récompenses : Meilleur documentaire d’Histoire, aux Rencontres Thématiques européennes, Narbonne, 1999 ; Grand prix du court métrage au Festival du film d’amateur (Avoriaz) . *** Enregistrements d’émissions Radio (D.Porte) sur 1 seul DVD ● ● ● émission radio m.14.9.2004 France Inter (Patrick Gélinet) émission radio s. 25.9.2004 Europe 1 (Frédéric Mitterrand) émission radio v. 10.12.2004 Europe 1 (Jacques Pradel) Bon de commande © AAB cedaj présentation précédente : Bibliographie.html http://alesia.jura.free.fr/Bibliographie.html (3 sur 3)21/05/2009 23:54:14