L`instrument de punition le plus usité est le bambou, dont les

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L`instrument de punition le plus usité est le bambou, dont les
L'instrument de punition le plus usité est le bambou,
dont les proportions ont été minutieusement fixées. Le
nombre de coups infligés gradatim pour chaque délit est
l'objet d'une échelle de proportion pour tous les degrés
du crime; et comme ce châtiment est très souvent commué en une amende ou autrement, il s'ensuit que la
quantité apparente des flagellations est beaucoup plus
plein
cylindre
grande
que dans la creux, réalité. Un petite
de chevilles en bois, est placé devant le juge, et selon la
nature du délit, il en prend un certain nombre, et les jette
sur le plancher de la cour. Elles sont ramassées par les
gens de service, et l'on inflige nominalement cinq coups,
mais , en réalité, quatre seulement par chaque cheville,
conformément û cette maxime chinoise: " Lorsqu'on fait
des lois, la rigueur est nécessaire; et lorsqu'on les exécute, la miséricorde ne l'est pas moins. »
Le châtiment qui vient ensuite est le kia ou cangue,
que l'on a appelé le collier de bois; c'est une espèce de
pilori mobile dans lequel 1c prisonnier est enfermé, avec
son délit écrit dessus. On le laisse ainsi chargé de ce lourd
fardeau pendant quelquefois un mois; et comme il ne
peut porter ses mains à sa bouche, il faut qu'on lui donne
à manger. Après cette punition, vient le bannissement
temporaire à une distance qui n'excède pas 50 lieues;
puis ensuite l'exil au-delà de la frontière, soit à temps,
soit à perpétuité. Les Tartares sont punis d'un nombre
de coups qui égale celui distribué aux Chinois; mais au
lieu d'être frappés avec un bambou, c'est avec un fouet.
Dans les cas ordinaires, on leur
applique la cangue cil
de
l'exil.
place
r
bois.
La cangue ou le collier de
Les trois peines capitales sont : 1° la strangulation;
pour de plus grands crimes, la décollation; 3° pour
la trahison, le parricide, le sacrilege, etc., le mode
d'exécution appelé ling-tchi « ou mort ignominieuse et
lente, » que les Européens ont nommé un peu inexactement
têes
"l'action
Les
de.» couper en dix
morceaux
mile
des voleurs et des meurtriers sont exposées publiquement
dans une cage suspendue à une perche.
Le système pénitentiaire des Chinois est extrêmement
sévère; et comme il n'existe point là-bas d'acte d'habeas
corpus, il arrive souvent que les détentions sont indéfiniment prolongées. Rien ne contribue plus à détourner du
crime que la perspective d'un emprisonnement dans ces
2°
plus les
affreux cachots que les Chinois appellent emphatiquement ti-yo ou «enfer ». La situation du détenu y est d'autant plus cruelle qu'il est solitaire.
Les femmes; dans les cas ordinaires, jouissent du privilège d'être placées sous la garde de leurs plus proches
parents qui répondent d'elles sur leurs tètes. C'est ainsi
qu'elles échappent au danger de devenir encore plus vicieuses dans les prisons. Le moyen légal de torture, pour
arracher des aveux, est de presser les ongles ou les doigts
entre trois bâtons attachés triangulairement. On ne serre
les
qu'aux
châtimens les mais ; justice en admis mêe ni exigé, jamis n'est sermnt Le . homes
sévères sont irilligés aux faux témoins.
L'introduction du code parle de classes privilégiées
dont les membres ne peuvent être punis sans qu'on n'en
réfère à l'empereur. Par classes privilégiées, on entend les
parents du souverain ou les hauts fonctionnaires publics;
mais l'exemption dont ils jouissent leur est retirée en
cas de haute trahison. Toutes les fois que le crime commis
n'entraîne pas la peine capitale, le coupable, s'il a moins
de 15 ans, ou plus de 70 ans, peut se rédimer du châti- ment moyennant une amende. Une espèce
témoi
de
ongle
gnage du roi est reçu, dans les cas de larcin et de vol,
afin de tâcher de recouvrer lesbiens enlevés. Pour atteindre ce but, on offre quelquefois au coupable plus qu'un
simple pardon; et le complice qui fait des révélations a
droit à la récompense attachée à la découverte de criminels. La loi, dans la plupart des cas, établit une différence entre les principaux auteurs et leurs complices
avant le crime; elle punit ces derniers moins sévèrement
que les autres; et, à cet égard, elle s'écarte de notre
propre système, qui consiste à punir les complices avant
le crime, comme principaux auteurs, et après le crime,
comme non-révélateurs. Dans le crime de haute-trahison,
la loi chinoise frappe indistinctement les principaux au-Leurs, leurs complices et leurs parents innocents. Toutes
l'emdc les fois
sûreté
la qu'il ne s'agit
garnti
de
point
ou
celle
de
pereur
l'empire, ce code est empreint d'un
caractère de douceur et de mansuétude assez marqué.
Dans le but, par exemple, de resserrer les liens de la famille et ceux de la domesticité, il est dit que les parents et
les serviteurs vivant sous le même toit seront, dans les
cas ordinaires, tenus pour innocents, lors même qu'ils
auraient facilité l'évasion de leurs parents ou de leurs
maures, ou caché leur délit. Cette disposition fut établie
sans doute en conformité du précepte de Confucius «Le
» père peut cacher les fautes de son fils, et le fils celles de
» son père : il y a de la droiture à agir ainsi. » (Hia-1un,
pa no (et
Ch. 13.)
Le désir manifesté par le gouvernement chinois que
ses sujets connussent tous les, lois de l'empire, a donné
naissance à une institution assez semblable à notre bénéfice ecclésiastique. Il est dit que tous les particuliers qui
seront capables d'expliquer la nature ou de comprendre le
but des lois, obtiendront le pardon des délits qu'ils auront
acident pu
par
involtarem,
cometr
r
méchanceté), oi qui ne leur seront imputables que par la
première
faute des autres, pourvu que ce soit la
fois, et
qu'il ne s'y joigne aucun acte de trahison ni de rébellion.
Une partie considérable de la sixième division du code
établit des règles de justice pour l'exécution des châtiments légaux et la sécurité des individus. Des peines sont
infligées aux officiers du gouvernement pour détention
arbitraire, pour retard dans l'administration de la justice, pour cruauté, etc. On accorde à ceux qui ont commis de très minimes délits le privilége de recouvrer la
tandis ;
liberté en fournissant une caution. Il est défendu de
mettre à la torture les individus qui ont atteint leur
700 année, par commisération pour leur âge avancé
ceux qui n'ont que 15 ans, par indulgence pour leur jeunesse, et ceux qui ont une infirmité permanente, par
jami souffrances. Les femmes ne
peuvnt
pitié pour leurs
s
être emprisonnées, excepté dans les seuls cas d'adultère
ou de crime emportant la peine capitale. La torture et la
mort ne doivent être infligées à une femme enceinte
que cent jours après son incarcération, sans doute à
cause de l'enfant.
La condition des esclaves, en Chine, est surtout marquée par l'absence des droits et des immunités appartenant aux sujets ordinaires. La loi s'occupe moins des
premiers, et les protège moins que leurs maîtres. Tout
délit est aggravé ou diminué, selon qu'il a été commis par
un esclave au préjudice d'un homme libre, et vice versâ.
L'esclave qui tue son maître est
trahison
peti une
come
considér
étan
crime son
lent, mort
d'une puni
le
maitre
que
qui tue son esclave n'est même pas puni de
la peine capitale simple.

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