un voyage au coeur de l`érotisme

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un voyage au coeur de l`érotisme
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
28 09 2016
UN VOYAGE AU COEUR DE L’ÉROTISME
Vente des oeuvres du Musée de l’Érotisme de Paris
VENTE AUX ENCHÈRES SAMEDI 6 NOVEMBRE 2016
Fondé en 1997 au cœur du quartier chaud de la capitale par Jo Khalifa et Alain Plumey, souhaitant faire
découvrir au plus grand nombre la fascination que l’érotisme a exercé sur un grand nombre d’artistes
depuis la nuit des temps et sur l’ensemble des continents, le musée de l’érotisme ferme ses portes.
C’est dans le même esprit qu’ils ont décidé d’organiser cette vente, permettant à tous les amateurs d’acquérir une œuvre érotique faisant ainsi perdurer ailleurs le soin qu’ils ont mis à valoriser l’érotisme sous
toutes ses formes. Près de 650 lots seront mis sous le feu des enchères sur des estimations allant de 30 à
10 000 €.
INDE - Bamboo Sikkim. Encre de chine sur feuilles de bambou articulées et ajourées. Estimation : 250 / 300 €
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE
28 09 2016
L’ÉROTISME
L’espèce humaine est la seule qui ait la faculté de prendre sa sexualité pour objet de réflexion. Les fruits
de cette réflexion, qu’il s’agisse de pensées, de discours, de textes de poésie ou de proses, d’images
peintes, sculptées ou filmées, de chansons ou de musiques, constituent tous ensemble ce que l’on
appel l’érotisme. L’espèce humaine ne se contente pourtant pas de la pure et simple reproduction,
photographique en quelque sorte, des comportements que lui dicte l’exercice ordinaire de la sexualité.
Non seulement notre espèce est dotée d’imagination mais, à la faveur de l’érotisme, elle reçoit
de la sexualité un pouvoir direct sur l’imagination. Il en résulte que, leur sexualité, il ne suffit pas
aux hommes et aux femmes de la vivre, ni même de la dire, il leur faut aussi la rêver. Ou, si l’on
préfère, la fantasmer… Il existe à peu près la même différence entre besoin sexuel, qui participe
en nous de l’animalité, et le désir, qui est de l’ordre de la spiritualité, qu’entre l’état de veille et le
rêve. Car, chez un individu, le besoin sexuel peut être comblé sans que le désir soit pour autant
satisfait. Or le désir est le ressort essentiel de l’érotisme, comme il est celui de l’amour. Et nous
savons de source sûre qu’il «»n’a jamais connu de loi». Aussi les sociétés humaines n’ont-elles
cessé, depuis les commencements , de se prémunir contre cette violence anarchique du désir.
Sous peine de disparaitre bientôt de la planète, aucun groupe humain ne peut se permettre
de proscrire l’exercice de la sexualité. En revanche, chacun d’entre eux a toujours cherché à
organiser, d’une façon ou d’une autre, le quotidien sexuel. Ceci afin de le rendre tolérable aux
yeux de ses dirigeants. Chaque société «primitive» ou «civilisée», a donc proposé sa solution à ce problème, soit en tenant d’imposer des barrières infranchissables aux débordements
du désir, soit en s’efforçant de les canaliser dans les rituels de caractère magique ou religieux.
Dès lors, il revenait à l’érotisme de se frayer une voie entre la contrainte et la récupération.
Extrait du texte d’Introduction au Musée de l’Erotisme de José Pierre, octobre 1997.
LE MUSEE DE L’ÉROTISME
« Cy n’entrez, hypocrites, bigots… » fut gravé par Rabelais au-dessus de l’entrée de l’abbaye
de Thélème et aurait pu figurer sur la porte du Musée.
L’objectif du Musée de l’érotisme a été, pendant près de 20 ans, de proposer à un large public de
façon ludique et didactique les témoignages artistiques les plus divers, les plus esthétiques et les
plus fascinants. Ils illustrent de façon parfois insolite les manières avec lesquelles les artistes se
sont accommodés des prescriptions et des législations comme des interdits et des tabous pour
révéler leurs conceptions particulières de la sexualité, du désir et de l’amour.
Collectionnées depuis les années 80, la majeure partie des œuvres ont été acquises lors de
voyages, en commençant par le Japon, pays ou l’érotisme est érigé en art, sans oublier l’Inde, le
Pérou et Madagascar. L’érotisme européen et français était également présent grâce à l’exceptionnelle Collection Romi sur les Maisons closes et leurs mystères.
Mais le Musée de l’érotisme fut également une véritable galerie d’Art pour des artistes contemporains aux
œuvres trop « osées » pour des galeries au classicisme frileux. Nos deux collectionneurs sont donc devenus
galeristes le temps d’expositions d’artistes tels que Combas, Crumb, Pichard, Dubout, Wilhem, Murphy et
Oyo ou encore Barbe.
Aujourd’hui le musée ferme ses portes mais l’esprit qu’il a su insuffler sur Paris perdurera
grâce aux nouveaux détenteurs de ses œuvres.
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UNE VENTE À VOUS FAIRE TOURNER LA TÊTE
• Anthropologie de l’érotisme
Cette vente vous offre un tour du monde de l’art érotique aussi
bien par les nombreux pays représentés que par la découverte des
cultes et coutumes des peuples.
THAILANDE
Ensemblecomprenantuncasse-noix
de Betel en bois sculpté et quatre
noix sculptées.
Estimation : 100 / 120 €
TIBET - NEPAL
Tanka : tissu et toile peinte.
Estimation : 120 / 150 €
JAPON
Olisbos sandale en bois sculpté.
Estimation : 120 / 150 €
PEROU
Pipe phallique en bois sculpté.
Estimqation : 60 / 80 €
Commençons notre périple par l’Asie, continent où l’érotisme est considéré par certains comme une religion ou une philosophie. Les deux plus
ancienne œuvre de la vente, une plaque de marbre représentant Puja ou
culte de la Yoni et un sanglier Varaha troisième avatar de Vishnu qui réunit à
lui seule tous les symboles tantriques et shivaîstes proviennent d’un temple
tantrique indien. L’Inde nous offrira également un magnifique Kâma Sûtra
en bambou, dont certaines scènes peuvent être occultées par un système
de sphère mobile. Vâtsyâyana, auteur du Kâma Sûtra, considérait le plaisir
sexuel comme le symbole de la béatitude suprême et même comme l’un
des moyens qui y conduisent. Le propos de son ouvrage était de parvenir à la saine jouissance des plaisirs charnels, mais aussi de laver l’esprit du
trouble, donc de toute souillure. Le Tibet, région regroupant une des plus
grandes concentrations de temples érotiques, nous offre des bronzes de
Pathan, centre de la production de bronzes Yab Yum représentant l’union
symbolique d’une divinité et de sa paredre ou shakti. Pour l’Indonésie et
Bali nous citerons une spectaculaire et effrayante sculpture d’un Garuda en
bois polychrome figurant l’Enfer pour les femmes. La Thaïlande nous proposera des œuvres de la vie courante avec un exceptionnel casse-noix de
Betel représentant une femme et des noix sculptées de scènes érotiques,
sans oublier une pipe phallique en bois sculpté. Quant à la Chine, elle nous
livrera des rouleaux, peintures et manuels d’éducation sexuelle symbolisant
les « chaussons chinois », soit l’asservissement de la femme au service de
l’homme, il s’agit d’une pratique unique dans l’histoire de l’érotisme. Nous
finirons notre découverte des arts asiatiques par la Japon, pays où l’érotisme est le plus raffiné sans toutefois être considéré comme une religion, il
est la représentation de l’homme toujours doté d’attributs flatteurs. Hormis
les fameuse estampes du Manuel de l’Oreiller seront présentés des flacons,
porcelaines, masques et un surprenant chausson en bois sculpté dit : Olisbos sandale .
Continuons notre périple en Amérique Latine où les cultures précolombiennes et particulièrement péruviennes Mochica, Chimu, ont exprimé leurs
érotismes sur des poteries. Aujourd’hui encore l’artisanat populaire perpétue ces traditions qui faillirent disparaitre lors de l’arrivée des conquistadors évangélisateurs. Les céramistes et sculpteurs mochicas connaissaient
à la perfection les formes et l’anatomie humaine et représentaient avec
une profusion de détails les sexes tant masculins que féminins. Les femmes
s’abandonnaient sans résistance aucune à l’amour sous toutes ses formes.
L’homme pour sa part montrait des mines belliqueuses. Il faisait l’amour
en tyran. Seront entre autres proposés aux collections un couple amusant
d’hermaphrodites et deux flûtes phalliquess en terre cuite rehaussée de
pigments ainsi qu’un ensemble de miniature regroupant les différentes
figures classiques de l’art érotique mochica.
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Sur le continent africain, le sexe tant masculin que féminin fut l’objet d’un culte pour presque tous les peuples.
Le sexe et la force qu’il représentait faisaient partie de tous les cycles de la vie : naissance, rites d’initiation,
noces et mort. La tribu Yoruba est celle qui nous offre dans cette vente les plus belles œuvres avec un magnifique masque en bois et pigments bleus figurant un homme et une femme en train de s’accoupler.
Achevons cette analyse anthropologique par l’Europe. Nous connaissons plutôt bien les représentations grecques et romaines dont certaines reproductions seront présentées dans la vente mais
nous connaissons moins les œuvres médiévales d’art érotique. En effet l’art érotique médiéval ou
post médiéval nous est peu parvenu car souvent détruit par la pression religieuse. Il n’en reste pas
moins quelques œuvres populaires parmi lesquelles un moine à mécanisme le figurant habillé puis la
bure levée ; des sculptures mobiles laissant voir des personnages dissimulés sous une table ; ou encore
un Saint Antoine aux tentations à moitié nu. En France l’art érotique a été le mieux représenté par
l’art dit populaire. La vente offrira un très bel ensemble de cette création avec un tire botte représentant une femme allongée ; une série de cannes dont une au pommeau en forme de phallus ou encore
un heurtoir de maison close toujours en forme de phallus ; sans oublier un original automate musical
en bois illustrant deux personnages en train de faire l’amour. Une Fanny de 1920 ravira très certainement un amateur de pétanque car la fanny est un des objets cultes des clubs de boulistes :
la tradition veut que l’équipe n’ayant totalisé aucun point lui embrasse les fesses.
Cette vente dévoilera également un album de photos inattendu : un Kamasutra allemand bien éloigné des
représentations fantasmées indiennes.
L’Italie nous livrera quant à elle un ensemble de gravures vénitiennes relatant les aventures de Don
Juan.
YORUBA
Masque rituel
CINQ CANNES
Estimation : 300 / 400 €
FANNY, circa 1920
Boîte en bois sculpté polychrome.
Estimation : 800 / 1000 €
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•
La collection Romi – Histoires des maisons closes
Les maisons closes existent depuis toujours mais en France c’est
sous la IIIe République qu’elles connaitront leur âge d’or. Avec l’institution de la tolérance, le Milieu prend ses aises et les bordels prospèrent.
L’ENTÔLAGE
TARIFS DE MAISON CLOSE
CHAMBRE DU CHABANAIS
AFFICHE - LA SYPILIS
De grands établissements ouvrent leurs portent à une clientèle huppée
et parfois connue. Le One Two Two fondé en 1924 par Marcel Jamet,
dit Fraisette, s’étend sur 7 étages avec un restaurant Le Bœuf à la
ficelle, 10 salons et 22 chambres. Ce palais de luxe et de luxure offre à
ses clients des plaisirs variés dans des décors hors du commun : Venise,
la banquise, le wagon lit, la campagne, le transatlantique et même une
chambre dite « de la douleur ». Des personnalités comme Colette,
Guy des Cars, Michel Simon, Tino Rossi, Marlène Dietrich, Sacha
Guitry, Jean Gabin ou même Katherine Hepburn et Humphrey Bogart viendront passer la soirée au One Two Two. Non moins célèbre, le
Chabanais sera connu pour ses décors luxueux (comme la chambre
japonaise avec laques et tapis anciens qui avait obtenu en 1900 un
premier prix à l’Exposition universelle et était visitée par les touristes
moyennant un bon pourboire) ainsi que pour sa clientèle royale, en particulier le Prince de Galles qui y fit installer son fameux fauteuil et
sa baignoire à champagne.
Mais le monde des bobinards n’est pas fait que de luxe et de célébrité, il y a
également des claques plus modestes et les maisons d’abattage tel le Fourcy
plutôt réservé aux soldats revenant des guerres coloniales ou des Vosges.
L’histoire des maisons closes c’est aussi l’histoire de toutes ses
filles : la modeste, la Balzamine, Lucrèce, Reine, Boulotte, Raton
était leurs surnoms. Par choix, par nécessité ou de force, ce métier, le
plus vieux du monde, était pratiqué dans tous les lupanars de France
faisant parfois passer la pratique classique à l’art savant.
Le 9 avril 1946, le député Marcel Roclore, dans la suite de Marthe Richard,
présente le rapport de la Commission de la famille, de la population et de
la santé publique, et conclut à la nécessité de la fermeture des maisons
closes. La proposition de loi est votée le 13 avril 1946 à la chambre
des députés, s’en suit leur fermeture à partir du 6 novembre 1946.
Romi, ancien journaliste de Paris Match et auteur de Maisons
Closes nous propose ici une collection témoignant de l’histoire
des maisons closes en particulier celle de la IIIe République.
Les nombreuses photographies offrent une vision réaliste de cet univers
si mystérieux, des chambres du Chabanais aux galeries de portraits
affichées à l’entrée des maisons, en passant par les scènes du soir
et des scènes plus coquines, c’est le quotidien des bobinards, de
leurs clients et de leurs employées que l’on découvre. Citons une
photo du « Coup du chapeau » où l’on voit une prostituée attraper le
couvre-chef d’un passant qui pour le récupérer devait la suivre ; une
scène de «l’entôlage» où le client se fait voler après la passe ; ou encore cette série de clichés offrant aux clients les différents services de
la maison. Sans oublier une série sur la lingerie où l’on peut admirer
la sophistication de certaines tenues voire leur élégance.
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Un ensemble de documents sur la prostitution nous livre la part publique de ces maisons avec
des affiches : « La syphilis, abat l’homme le plus forts «, des cartes de visites des différentes maisons,
un carnet retraçant les tarifs des passes, une édition présentée sous verre du Guide Rose de 1936 ou
encore les paroles de la chanson «La rue de la Joie» de Damia présentées avec une photo de l’artiste.
La dernière partie de cette collection est consacrée aux œuvres graphiques avec des gravures, dessins, aquarelles illustrant la fascination des artistes pour cet univers licencieux. Le collectionneur
pourra acquérir une gravure de Félicien Rops représentant une maquerelle en train d’étudier une pensionnaire potentielle ; ou une réimpression de monotypes de la série La vie des bordels d’Edgar Degas.
THIERRY SPOK
•
JULIAN SNELLING
WOLINSKI
NADIA SPEIGELHEIM
REISER
L’Art érotique contemporain
Plus qu’un choix, ce fut un réel désir pour nos deux collectionneurs d’accueillir au sein du
musée des artistes contemporains érotiques afin de faire découvrir au public cet art actuel mais
pourtant souvent caché. Il est difficile pour certains artistes en raison de leur sujet de prédilection
de trouver des espaces pour exposer leurs œuvres. Ce fut chose possible au musée de l’érotisme.
L’ensemble des œuvres contemporaines furent offertes au musée par les artistes eux-mêmes ou
acquises par les collectionneurs à la faveur de leurs goûts et amitiés.
Une libre interprétation de «L’extase de Saint Thérèse» du Bernin par Jack Vanarsky et intitulée «Thérèse au pied léger», dévoile par un mécanisme savant le pied de la sainte.
Julian Murphy nous offre une série d’instruments de musique revisités de manière érotique
; quand Thierry Spok nous fait frissonner avec ces Impénétrables, sculptures de phallus stylisés en
verre contenant des matériaux électriques.
Nadia Speigelheim dite ALGI nous dévoile quand à elle des scènes de bordels humoristiques
telles celle des «Chapeaux» où chaque couvre-chef mobile cache une scène grivoise.
Quelques pièces de mobilier d’Alain Rose sont également proposés à l’encan tel une chaise SM à
faire du bien ou une chaise à langue.
Les dessinateurs contemporains sont à l’honneur avec une œuvre originale de Reiser et plusieurs de Wolinsky dont «Je te quitte pour aller au musée de l’Erostisme» offerte par l’artiste lors de sa venue au musée
ou «Attends moi ici et sois sage».
Pour finir citons un ensemble de plusieurs prototypes de Julian Snelling pour la collection «Bijoux d’anus». Julian Snelling orne ses plugs de pierres Swarovski, d’un œil ou encore d’une paire de jambes.
Vente aux enchères le 6 novembre 2016 à 14h30 - 6 avenue hoche 75008 Paris
Expositions publiques :
Musée de l’Érotisme du 2 au 5 novembre de 11h à 18h - 72, bd de Clichy 75018
RELATIONS PRESSE : Anne d’Artigue - [email protected] - 06 77 07 09 88
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