00Introduction Souvent, la première visite au Louvre consiste à

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00Introduction Souvent, la première visite au Louvre consiste à
00Introduction
Souvent, la première visite au Louvre consiste à découvrir les trois grandes dames du
musée : La Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace et La Joconde. Ce premier parcours
accessible permet de voir ou de revoir ces chefs-d’œuvre, et d’autres encore, et de
s’interroger sur cette notion, si difficile à définir.
Lorsque le musée ouvre ses portes en 1793 à partir des collections des rois de France, le but
avoué est d'offrir de grands modèles à l'éducation des artistes à venir, afin que renaisse "le
grand style" des temps passés. Si aujourd'hui on croise toujours étudiants et copistes dans
les salles, la pratique du musée a bien changé. Ce sont près de six millions de visiteurs, de
tous pays et de toutes cultures, qui se pressent chaque année au Louvre et il y a bien des
manières de le visiter. Cependant, il y a un empressement, quasi universel, autour de
quelques "chefs-d'œuvre" , semblant toucher l'âme du spectateur, quelle que soit sa
nationalité ou sa culture.
Au IVe siècle av. J.-C., le philosophe grec Platon écrivit qu'aucun artiste ne peut atteindre le
Beau idéal. De tout temps, les artistes se sont confrontés à cette question de la Beauté
suprême, intemporelle, proposant des solutions qui reflétaient leur époque et leur génie
particulier, et il semble que certaines de ces réponses trouvent en nous un écho, encore
aujourd'hui.
Mais, avec le XIXe siècle, l'œuvre d'art acquiert de nouvelles fonctions et le chef-d'œuvre
n'est plus forcément synonyme de Beau, d'abstraction esthétique visant à la délectation.
Certaines oeuvres résonnent de cette nouvelle tonalité, annonçant sur bien des points le
statut des oeuvres contemporaines dans notre société.
Loin d'être chronologique ce parcours propose des coups de projecteurs sur des œuvres
devant lesquelles on s'arrête spontanément.
Itinéraire jusqu'à la prochaine œuvre :
Depuis la pyramide, dirigez-vous vers Sully, contournez les escalators et prenez à droite les
ascenseurs D ou E vers mezzanine, accès aux collections. Entrez dans l'aile Sully et dirigezvous vers le Louvre médiéval : à l'entrée de celui-ci, tournez à gauche et prenez l'ascenseur
G pour vous rendre au 1er étage. Tournez à droite en sortant de l'ascenseur et traversez le
palier pour entrer dans la salle des Bronzes. Continuez tout droit : vous entrez dans la salle
74. Tournez à droite, l’ascenseur C se trouve sur votre droite en sortant de la salle. Prenez
l’ascenseur direction Rez-de-chaussée vers les Antiquités grecques. La première œuvre du
parcours, La Vénus de Milo, se trouve immédiatement sur votre gauche dans la salle 7.
01Aphrodite, dite "Vénus de Milo"
Il n'y a rien de plus frustrant que d'étudier l'art grec ! En effet, les originaux
sont trop peu nombreux et ne se présentent jamais dans leur état originel.
Imagineriez-vous cette statue avec des bras, mais aussi des bijoux et de la
couleur ?
La Vénus de Milo, ou l'Aphrodite de Mélos (du nom de l'île où on l'exhuma
en 1820), est l'un de ces derniers grands originaux. La nudité de son buste
permit de reconnaître Aphrodite, la Vénus des Romains, déesse de l'amour et de la beauté,
née
de
la
mer.
Certains détails stylistiques ont permis de la dater aux alentours de 100 av. J.-C.
L'élongation de la silhouette et sa position dans la troisième dimension, la nudité, très
charnelle, rattachent cette oeuvre à l'époque hellénistique (323-31 av. J.-C.), la dernière
grande période de l'histoire grecque.
Cependant, le visage neutre et impassible tranche comme un masque rapporté. Hors du
temps et des émotions, il est composé par un jeu de proportions : il mesure trois fois la
hauteur du nez qui prolonge le front en ce "profil grec " que, bien sûr, les Grecs n'avaient
pas réellement ! C'est la beauté des dieux, celle des Idées de Platon, que l'on cherche à
figurer et non pas la réalité du monde. Cette image"qui dit la beauté dans une langue qui
est toujours la nôtre" (Alain Pasquier) est une belle réponse à cette quête éternelle de la
Beauté, un chef-d'oeuvre intemporel en somme.
Itinéraire jusqu'à la prochaine œuvre :
Reprenez l'ascenseur C jusqu'au 1er étage. Tournez à gauche, puis à nouveau à gauche dans
la rotonde, pour rejoindre la Galerie d'Apollon. Admirez les trésors de la Galerie. Pour vous
rendre à la peinture italienne, rejoignez le fond de la salle : une porte mène au salon carré.
Les personnes à mobilité reduite peuvent demander à un agent de la surveillance de leur
ouvrir la porte pour accéder au Salon Carré. Rejoignez la Grande Galerie. Au niveau de la
statue de Diane chasseresse, tournez à droite : La Joconde se présente face à vous.
02Portrait de Lisa Gherardini, épouse de Francesco del Giocondo
Acquise par François Ier en 1518 et célébrée par les artistes de son temps, ce
n'est qu'au XXe siècle que La Jocondeacquiert sa notoriété, plus par ses
"aventures" , notamment son vol en 1911, que par ses qualités pourtant
remarquables.
La technique picturale éblouissante, presque magique, de Léonard modèle
les formes par des glacis (couches de couleur très diluées, presque
transparentes), jouant avec l'ombre et la lumière en estompant les contours (le sfumato).
La perspective aérienne, passant du brun au bleu, compose, par la densité de l'air, un
paysage abstrait de terre et d'eau. Il est dommage que le vieillissement du vernis
obscurcisse les coloris : les manches étaient jaune safran !
L'identité du modèle fait l'objet d'hypothèses parfois farfelues, jusqu'à en faire un homme !
Il s'agit probablement du portrait, commencé à Florence entre 1503 et 1507, de Monna
("Madame") Lisa Gherardini del Giocondo. Le sourire serait ainsi l'emblème de son nom gioconda signifiant aussi "heureuse".
Si une seule planche de peuplier très mince (12 mm) fait d'elle l'un des plus grands portraits
du temps, ce n'est pourtant pas l'image ostentatoire d'une riche bourgeoise, bien que sa
pose, sa toilette ou l'absence de cils et de sourcils conviennent à l'élégance de son rang.
C'est surtout un portrait idéal, reflet des recherches platoniciennes du temps qui voient
dans la beauté du corps celle de l'âme.
Itinéraire jusqu'à la prochaine œuvre :
Retournez-vous et admirez Les Noces de Cana du peintre Véronèse.
03Les Noces de Cana
Cette immense toile ornait le réfectoire du monastère de San
Giorgio Maggiore à Venise. Véronèse, admirable coloriste et
célèbre pour son talent à brosser d'immenses scènes aux
multiples personnages, choisit ici le premier miracle du Christ,
lors des Noces de Cana. Travaillant la perspective de manière
à impliquer le spectateur dans la scène, il transpose l'épisode biblique dans la riche Venise
de son époque, le XVIe siècle. Notez la splendeur des tissus, la richesse des bijoux, des plats
d'argent et de vermeil et l'architecture élégante inspirée de Palladio qui offre une scène
majestueuse à cet épisode sensé se passer chez de pauvres gens qui viennent à manquer de
vin lors d'un banquet de noces. À la droite du Christ trônant au centre, Marie constate ce
manque en tenant un verre invisible dans sa main. À droite au premier plan, un personnage
en jaune verse une jarre d'eau changée en vin, miracle constaté par les deux personnages
derrière lui. Un homme vêtu de vert se précipite vers les mariés, à gauche devant les
colonnes, en demandant pourquoi le meilleur vin a été réservé pour la fin du banquet.
Une autre lecture de l'oeuvre se fait verticalement par l'image symbolique des bouchers
découpant la viande, du sablier sur la table des musiciens et du chien rongeant un os :
l'annonce du "sacrifice de l'agneau ", la mort du Christ qui révéla par ce miracle sa vraie
nature. Mais ces chiens sont aussi allégorie de fidélité, celle des chrétiens dont la foi
balayera les nuages.
Itinéraire jusqu'à la prochaine œuvre :
Revenez vers La Joconde et dirigez-vous vers le fond de la salle en passant à la droite de La
Joconde ; vous pouvez admirer des œuvres du Titien et de Tintoret. Continuez tout droit :
vous entrez dans la salle 74 consacrée à la peinture française. Dirigez-vous vers la salle
rouge qui est sur votre droite, admirez la célèbre oeuvre de David, Le Sacre de l'empereur
Napoléon,sur votre gauche.
04Sacre de l'empereur Napoléon Ier et couronnement del'impératrice Joséphine dans la
cathédrale Notre-Dame de Paris,le 2 décembre 1804
Trois ans furent nécessaires à David pour venir à bout de
cette oeuvre colossale commandée par Napoléon Ier pour
immortaliser son couronnement le 2 décembre 1804 à
Notre-Dame de Paris. Redécoré pour l'occasion dans le
style néoclassique par une architecture de bois peint en
trompe-l'oeil, le choeur de la cathédrale représente le
plateau d'un théâtre où chaque acteur prend place dans une mise en scène grandiose.
Comme toute oeuvre de propagande politique, certains arrangements avec la vérité y sont
notables : la présence de la mère de l'empereur, au centre sur un trône, pourtant absente
ce jour-là car fâchée avec son fils ; ou la beauté idéale d'un Napoléon grandi et aminci et
d'une Joséphine rajeunie par le pinceau d'un artiste diplomate dont l'empereur fit son
Premier Peintre. On préféra aussi au moment où l'empereur se couronna seul, le geste
moins provocant du couronnement de Joséphine que le pape Pie VII, assis derrière
Napoléon, bénit sans grande conviction.
Un éclairage savant met en relief ces figures parmi les cent cinquante portraits des figurants
et s'attarde sur le brillant d'un bijou, l'onctuosité d'un tissu ou la douceur du velours d'un
coussin. David se fait le précurseur de ces photographes actuels qui immortalisent les fastes
des grands, dans ces journaux où le luxe se doit de faire rêver le public. Cependant, le plus
vivant de ces personnages est sans doute Talleyrand, vêtu de rouge, à droite, qui semble
poser un regard ironique sur cet étalage ostentatoire.
Itinéraire jusqu'à la prochaine œuvre :
Sur le mur qui fait face au Sacre se trouve un des premiers chefs-d'oeuvre de David, Le
Serment des Horaces. Avant de vous diriger vers cette oeuvre, admirez La Victoire de
Samothrace qui déploie ses ailes face à vous.
05Victoire de Samothrace
Original grec sans doute détruit par un tremblement de terre, cette statue
fut retrouvée en d'innombrables morceaux en 1863 dans l'île de
Samothrace, au nord-est de la mer Égée. L'aile droite est une copie en
plâtre de l'aile gauche, seule conservée. Le socle de ciment sous ses pieds
est également moderne ; elle devait se poser directement sur le pont du
bateau. En haut d'une colline, elle se présentait de manière oblique dans
un édicule, ce qui explique pourquoi son côté droit fut moins
soigneusement travaillé.
La Victoire, "Niké" en grec, est saisie dans l'instant où elle se pose sur le pont du navire
auquel elle apporte la faveur des dieux. Sa main droite, retrouvée en 1950, permet de
restituer le geste d'origine : la main levée, elle annonce l'événement.
Dans une mise en scène spectaculaire bien dans le goût de l'époque hellénistique, elle était
visible de loin par les navires s'approchant de l'île. Les proportions, le rendu des formes du
corps, la manière dont la draperie claquant au vent est traitée et l'ampleur du mouvement
très théâtral sont autant de témoignages des recherches réalistes de ce temps.
Des chercheurs ont pensé que ce monument serait un ex-voto offert par des Rhodiens pour
remercier les dieux après une victoire navale, vers 190 av. J.-C.
Malraux se félicita des mutilations accidentelles de cette statue, qui en font une icône
intemporelle de l'art occidental, "un chef-d'oeuvre du destin".
Itinéraire jusqu'à la prochaine œuvre :
Après ce détour par la sculpture grecque, admirez Le Serment des Horaces de David sur
votre gauche.
06Le Serment des Horaces
Invariablement ces oeuvres nous remémorent des souvenirs de
livres scolaires. La Révolution y était évoquée par ces toiles où
s'illustrent les grands sentiments et l'héroïsme grandiose. Mais, en
fait, c'est Louis XVI qui motiva la naissance de ce style en réaction
à l'esprit féminin et léger de l'époque précédente où la mythologie
était plus prétexte à la nudité féminine qu'à l'édification du
spectateur. Les révolutionnaires, prônant le sacrifice ultime à la patrie, rechercheront, dans
ce retour à l'Antique, des épisodes marquants de l'histoire romaine pouvant servir leur
idéologie. Le peintre Jacques-Louis David sera le chef de file de ce mouvement
:néoclassique" et signe là le chef-d'oeuvre du genre.
Des trois fils Horaces jurant à leur père fidélité à Rome, un seul reviendra vainqueur des
duels contre les Curiaces de la cité d'Albe : il tuera sa propre soeur, Camille, car elle pleure
la mort de son fiancé, un Curiace !
La mise en scène d'une grande sobriété, éclairée comme au théâtre, se situe dans le décor
austère d'une maison républicaine. Les lignes droites, les couleurs chaudes et fortes des
personnages masculins contrastent avec les lignes souples et les couleurs plus claires du
groupe des femmes à l'accablement résigné. La perfection illusionniste de la technique, où
toute trace du pinceau serait "vulgaire" , répond au souci de David de "peindre comme on
parlait à Sparte". Cela donne l'impression, presque dérangeante, d'un instantané pris il y a
plus de 2000 ans.
Itinéraire jusqu'à la prochaine œuvre :
Revenez vers l'entrée de la salle. Sur le mur entre les deux portes, La Grande Odalisque de
Jean-Auguste Dominique Ingres se dévoile face à vous.
07Une Odalisque
Ingres transpose ici le thème antique du nu féminin
dans un Orient vers lequel il n'a voyagé qu'en rêve et
qui est prétexte à l'image sensuelle d'une femme de
harem - titre de l'oeuvre - nue et offerte dans un
décor exotique. Jusqu'à la fin de sa vie, Ingres
reprendra des thèmes orientalistes et le nu féminin,
l'un de ses sujets favoris - comme dans Le Bain turc -,
en mêlant à sa peinture des influences diverses qui vont de Raphaël et des artistes
maniéristes aux miniatures persanes. Si, comme son maître David, Ingres est un artiste
classique, par sa technique ou son intérêt pour l'Antique qu'il montre dans d'autres
oeuvres, il se détache de ce courant en privilégiant la ligne du dessin, des courbes
sensuelles, déformant au besoin la réalité anatomique des corps. Cette odalisque possède
trois vertèbres de trop ! De même, le sein droit et la jambe gauche se rattachent
étrangement au reste du corps. Contrastant avec cette déformation physique, la lourde
draperie bleue, le turban ou le narguilé sont traités d'une manière illusionniste. Les
critiques de l'époque, totalement désarçonnés par cette fusion chimérique, mépriseront
son style si singulier. En revanche, Ingres aura une formidable influence sur les artistes
modernes dont Picasso qui reprendra avec bonheur son inventivité et sa manière de
recomposer les corps à sa façon.
Au reste, l'harmonie bleue et or, plutôt froide, ne détache-t-elle pas définitivement cette
image de la réalité pour en faire un pur fantasme d'artiste ?
Itinéraire jusqu'à la prochaine œuvre :
Sortez de la salle 75 et dirigez vous tout droit vers la salle 77 des peintres romantiques.
Admirez sur votre gauche le célèbre Radeau de la Méduse du peintre Théodore Géricault.
08Le Radeau de la Méduse
Manifeste du Romantisme, ce tableau causa un énorme scandale au
Salon de 1819. Pour la première fois, un artiste représente sans
commande un événement de l'histoire contemporaine et met en
scène des anonymes, dans le format de la peinture d'histoire.
Précurseur de l'esprit critique qui anime bien souvent l'art
aujourd'hui, le sujet constitue une critique acerbe du gouvernement
en place : le naufrage, en 1816, de La Méduse résultait de l'incompétence d'un capitaine
revenu à son poste par faveur politique. Manquant de canots de sauvetage, cent quaranteneuf personnes se tassèrent sur un radeau qui dériva durant douze jours et seuls quinze
survécurent, rescapés des massacres, de la folie et du cannibalisme !
Le radeau, vu d'un angle, paraît très instable et deux diagonales condensent le drame : l'une
conduit le regard vers une énorme vague risquant d'engloutir le radeau, l'autre vers la
minuscule silhouette de L'Argus, qui leur portera secours. Cette grande oblique évoque la
tragédie - le torse d'un homme peut-être dévoré par ses compagnons - et tous les états
psychologiques : l'abattement de l'homme désorienté tenant son fils mort, le sursaut de
l'agonisant se redressant et l'espoir acharné de ceux faisant signe au sauveteur éventuel.
Mais, dans ce moment choisi, nul ne sait de quel côté penchera cette terrible balance.
L'humanité est ici le seul héros de cette émouvante histoire et c'est ce qui nous touche
encore aujourd'hui.
Itinéraire jusqu'à la prochaine œuvre :
Revenez dans la salle 74, prenez les ascenseurs K ou L, direction Rez-de-chaussée, pour vous
rendre à la dernière étape du parcours. En sortant des ascenseurs, dirigez-vous sur la droite
pour emprunter l'ascenseur M direction Rez-de-chaussée sculpture Italienne. Admirez Les
Esclaves de Michel Ange qui se présentent face à vous dans le fond de la Galerie.
09Captif
Les oeuvres de Michel-Ange conservées en dehors de l'Italie sont rarissimes
mais le Louvre possède ces deux statues magistrales offertes au roi de
France par le florentin Roberto Strozzi qui les reçut de l'artiste en personne.
Elles appartiennent à un ensemble - d'autres statues sont conservées au
musée de l'Académie à Florence - destiné à orner le tombeau du pape Jules
II, un projet gigantesque à l'origine mais plusieurs fois modifié puis
finalement très réduit. Symboles des passions vaincues, de l'âme enchaînée au corps ou des
nations soumises à l'autorité du Pape, les lectures possibles sont multiples. Il pourrait
également s'agir des arts prisonniers après la mort d'un grand mécène (Jules II avait financé
la décoration de la chapelle Sixtine) car, aux pieds de l'esclave mourant, ou plutôt endormi,
se trouve un singe, allégorie de la peinture copiant la réalité à la manière d'un singe imitant
l'homme.
Ces oeuvres sont inachevées comme le prouvent les très nombreuses traces d'outils.
Contrairement aux autres sculpteurs, Michel-Ange progressait généralement dans le bloc
sans modèle, de la face vers le dos. Notez la main de l'esclave rebelle encore prisonnière du
marbre. Seul un formidable artiste travaillant directement la roche peut se permettre une
telle audace. Fier de son travail et le montrant, c'est un artiste de la Renaissance, qui
revendique ici la liberté du créateur choisissant jusqu'au moment où arrêter son ciseau.
Itinéraire jusqu'à la prochaine œuvre :
Ainsi se termine ce premier parcours accessible. Pour rejoindre la sortie, reprenez
l’ascenseur M direction Entresol et sortez de l’aile Denon. Suivez ensuite la mezzanine pour
emprunter les ascenseurs D ou E qui vous mèneront à la Pyramide. Prenez l'ascenseur
tubulaire pour rejoindre la sortie.

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