Abat-jour - Dossier de présentation final
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Abat-jour - Dossier de présentation final
Le collectif EXTRA MUROS présente ABAT-JOUR Jean-Philippe Davodeau Aurélia Delescluse Cécile Favereau Guillaume Lavenant Scénographie : Lise Abbadie et Cristina Barrios [contact : [email protected] / 06-61-51-07-24] ABAT-JOUR : LE CONTE ET SES POSSIBLES POSSIBLES Abat-jour est une création collective au sens fort du terme. Metteur en scène, Dans le troisième fragment, on entre dans les fantasmes de cette belle au bois comédiens et scénographes ont trouvé un espace de jeu commun. Nourris par un dormant « aux rêves agréables » (comme l’écrit Charles Perrault), et on observe travail de lectures, d’écoutes, de propositions scéniques, nous avons choisi de la dislocation du quotidien que son immobilité amène. Qui est donc cette mener une expérience d’écriture collective mêlant nos écrits à un travail sur le son et la musique et sur l’espace scénique. Au centre du squatteuse indéboulonnable qui dort dans le salon depuis des lustres ? Sur scène, un décor fait d’échelles et d’escabeaux entassés nous fait voyager tantôt sur des échafaudages sur lesquels se tient une déesse lunatique, tantôt parcours, on trouve le thème du conte de fée, ses dans une forêt de sapins dans laquelle se perdent et se retrouvent des variations, ses symboles, son chemin initiatique, évoqués avec humour, légèreté personnages louches… et poésie. Au final, le spectacle propose trois histoires comme trois lectures de Devant le public, les quatre comédiens tiennent le fil et suivent les petits cailloux contes tout en contraste : contraste des styles, contraste des ambiances et des blancs… univers, travail passionnant de la confrontation de cette diversité d’écritures. La première histoire est celle d’une ville toujours en construction, dont les hommes rêvent mais qu’ils ne parviennent pas à achever, et qui baigne dans une ambiance sonore faite de collages de souvenirs et de vieux journaux radiophoniques. La seconde met en scène les récits étranges d’un mafieux reconverti, d’un prince charmant déboussolé et d’une jeune fille de la rue autour du corps de « Babdé », la belle au bois dormant. Au bout des récits : une rencontre improbable et un meurtre insensé. Durée du spectacle : 1h LE COLLECTIF EXTRA MUROS MUROS Présentation du collectif extra muros Créé en janvier 2006, le collectif d’artistes Extra Muros a pour objectif de questionner différentes facettes du monde contemporain en s’inspirant de son histoire autant que de son actualité. Projets du collectif 2006, Luttes, Pierre Bariaud et Benjamin Thomas / Documentaires radiophoniques et créations sonores sur la lutte comme sport et comme métaphore en Russie, Mongolie et Chine 2007-2008, Une sale histoire, mise en scène Antoine Orhon avec Aurélia Delescluse, À travers la création d’œuvres empruntant autant aux codes du documentaire qu’à Guillaume Lavenant et Benjamin Thomas / Spectacle adapté du film de Jean Eustache l’audiovisuel, la musique, les arts présenté au festival du Tu 2007 / Reprise envisagée au Studio Théâtre et aux Chantiers ceux de la fiction et utilisant d’Artistes du Lieu Unique. plastiques, la scénographie et le théâtre ce collectif propose 2007-2008, Paysages de banlieues d’Amérique du Nord, Guillaume Krick et Benjamin des perspectives artistiques à différents publics. Thomas / Installation photographique et sonore sur les périphéries de grandes villes au Il est constitué d’artistes exerçant dans plusieurs disciplines (documentaristes, Canada, Etats-Unis, Mexique et Cuba Abat-jour, création collective de Lise Abbadie, Cristina Barrios, Jean- plasticiens, comédiens, metteurs en scène, scénographes, écrivains…) ayant 2008-2009, chacun une démarche individuelle de création et pouvant mener de front des Philippe Davodeau, Aurélia Delescluse, Cécile Favereau et Guillaume Lavenant / projets personnels et des aventures collectives. Écriture(s) collective(s) autour du conte. Présentation le 8 Avril 2008 au festival du Théâtre Universitaire de Nantes. LES ACTEURS DU PROJET / COMÉDIENS Aurélia Delescluse Après des études de Lettres Modernes, Aurélia se forme au théâtre auprès de Thierry Pillon. Elle entre au Conservatoire de Nantes en 2003 et suit des stages auprès de Jean Boillot, Fabrice Eveno, Marie-Thérèse Secher (chant), Julie-Anne Stanzack (danse). Elle participe à l’atelier de création du Théâtre universitaire dans deux productions mises en scène par Thierry Pillon ainsi qu’une troisième dirigée par Joël Jouanneau. Elle a travaillé avec la Cie Les contes à rebours, La Psychopompe Troupe et fait partie de la Cie L’Éternel Éphémère. Jean-Philippe Davodeau Jean-Philippe suit actuellement des études de français langue étrangère à l’Université de Nantes. Il a travaillé au théâtre universitaire sous la direction de Hervé Guilloteau et de Thierry Pillon. Le projet actuel d’extra-muros est pour lui l’occasion de partager une passion et de prendre du plaisir sur scène et en dehors (et oui muros le plaisir n’est pas qu’intra il peut aussi être extra). LES ACTEURS DU PROJET / COMÉDIENS Cécile Favereau Après des études de théâtre (Tours et Paris 3), de musique et d'histoire de l'art, Cécile Favereau se consacre à la scénographie et reçoit une formation à l'Ecole d'Architecture de Nantes. Elle a collaboré cette année avec Jean Boillot et le Théâtre des Cerises. En 2003, elle rencontre Thierry Pillon pour Le Songe d'une Nuit d'été au Théâtre Universitaire de Nantes puis travaille sur la scénographie et les costumes des spectacles de sa compagnie l'Eternel Ephémère : Féeries brévinoises (2006), Les Bonnes (2007)... C'est avec lui qu'elle a repris le travail de comédien depuis 2004, en réabordant notamment les grandes scènes classiques. Guillaume Lavenant Guillaume est diplômé en Master de Lettres Modernes à l’Université de Rennes 2, ses recherches portent sur les rapports entre la photographie et le cinéma. Il a travaillé en tant que comédien sous la direction de Gaëlle Clérivet (au fol ordinaire théâtre) et Thierry Pillon (L’éternel éphémère). LES ACTEURS DU PROJET / SCÉNOGRAPHES Lise Abbadie Cristina Barrios Issue d’une formation littéraire, Lise Abbadie conclut ses études universitaires par D’origine vénézuelienne, Cristina est architecte et scénographe. Elle a suivi la une maîtrise sur la scénographie du théâtre expérimental. En 2003 elle intègre la formation en scénographie de l’École d’Architecture de Nantes de 2003 à 2005. formation de scénographe à l’Ecole d’Architecture de Nantes. Elle se spécialise Elle a participé en tant que scénographe à plusieurs créations, au Vénézuéla dans la scénographie de Théâtre et les Arts de la Rue. Au sortir de sa formation, avec le théâtre national Térésa Carreño et le musée des sciences de Caracas, en elle rencontre le Théâtre des Cerises avec qui elle travaille depuis 3 ans. Dans une France avec le Conservatoire régional de Nantes. Elle a également participé à la démarche pluridisciplinaire, elle multiplie les expériences diverses tel que le création de la scénographie du spectacle « Du sable et des armoires » de la théâtre de rue avec la Compagnie La Spirale, le théâtre de marionnettes avec la compagnie Bagamoyo, présenté en Avril 2006 au Théâtre Universitaire de Compagnie Lisadine, l’univers du Conte avec le Théâtre de Chair, ou encore Nantes. l’aménagement d’espaces de rencontre et de débat dans des lieux publics auprès de l’association Matières Prises. C’est dans la continuité de cette démarche d’ouverture sur des disciplines diverses qu’elle a aujourd’hui trouvé sa place au sein du collectif Extra-Muros. FRAGMENTS DE TEXTE « La première fois que j’ai vu José, c’était un jeudi, Je m’en souviens parce que c’était jour de marché si je puis dire. J’étais très jeune, une gamine, une môme. Déjà pour les affaires ça marchait bien. 8 ans dans la rue. 8 ans. Il m’a dit t’as quel âge, j’lui ai fait 22 pourquoi ? avec un sourire. C’était pas vrai mais quand tu connais pas tu brodes, on ne sait jamais, j’ai appris ça dès le début. J’ai bien vu qu’il était pas dupe mais il a juste dit oui d’un air d’apprécier et il m’a dit tiens bébé, avec un bifton de 100. Déjà ça m’a calmé. Je me suis dit, il biaise pas. […] José, quand il promet, c’est vrai. Quand il baise, c’est vrai. Quand il te file du fric, c’est du vrai pognon. Toute cette vérité, ça m’a mis en confiance. José c’était pas pour du beurre. On m’avait jamais « pas menti » comme ça. José, il essaierait pas de me semer, j’avais plus besoin de réfléchir. » (conte #2) FRAGMENTS DE TEXTE « La belle au bois dormant seule. H1 et F1 l’entourent, la tension dramatique est à son paroxysme. H1 – C’est pas une raison ! Y a des façons de procéder tu peux pas débarquer comme ça dans la vie des gens, te poser, trouver tout sans difficultés, te refaire et repartir ! F1 – Les conséquences de tes actes ! Les conséquences de tes actes ! H1 – Au beau milieu de l’automne, alors que l’année est déjà bien entamée, c’est pas un hôtel restaurant ici ! F1 – Sans parler de ta situation… Tu comptes vivre comment ? En filant ta quenouille ? H1 – Toi et tes habitudes d’arsouille ! T’en es où avec l’alcool ? Il n’est pas question d te pointer ici avec le moindre gramme d’alcool. H1 – Oh oui ! F1 – Alors tes habitudes malsaines tu te les ranges au placard ok ? H1 – T’as passé des coups de fils pour des entretiens d’embauche ? F1 – Tu penses ! H1 – Parce que tout va pas te tomber tout cuit dans le bec comme ça. Va falloir appuyer sur le champignon! BABD (dans ses rêves se fend d’un cri jouissif, orgasmique) – hannnnnnnnnnnnn H1 – Elle croit que tout va lui tomber dans le bec ! F1 – L’électricité ? H1 – Le téléphone ? F1 – Le gaz ? H1– L’eau ? F1 – La coupe est pleine ! La coupe est pleine ! F1 et H1 boivent un godet cul sec et sortent. F1 – On est déjà bien gentils de t’héberger. » H1 – Parce qu’on a vraiment pas que ça à faire en ce moment (conte #3) F1 – T’as la belle vie quand même H1 – Oula! Elle a la belle vie ! F1 – Ah ça ! FRAGMENTS RAGMENTS DE TEXTE « Francis - C’est une carcasse de chevreuil. Anna - Pardon ? Francis - C’est une carcasse de chevreuil, j’ai dit. Anna - Vous plaisantez ? C’est un animal protégé ! Francis - Je vais vous foutre un plomb au cul. Anna - Faites, et c’est tribunal. Francis - Je te fais sauter la caboche tout de suite ou tu veux un bout de chevreuil grillé avant ? Anna - Un chevreuil… c’est impossible. Il n’y a pas de chevreuil dans le désert. Le chevreuil fréquente les régions à feuillus et à conifères. Il s'abrite dans les broussailles et les fourrés, pas derrière les cactus. D’ailleurs, il ne lui faut pas plus de 5 à 7 hectares de territoire. Ça ne peut pas être une chevrette non plus. Même si la chevrette possède un domaine plus vaste et moins stable, les jeunes femelles restent généralement à proximité de leur mère, dans les lisières, les prairies, les sous-futaies, les taillis... Il y a bien les chevreuils « de plaine » mais ils passent le plus clair de leur temps sur les grandes étendues agricoles… Francis - Ici, il y a des chevreuils dans le désert et on les bouffe. Anna - Ah… Francis - Nouvelle ? Anna - Oui, je viens d’arriver. Anna Petrovna, enchantée. Francis - Francis. Anna - Je suis journaliste. Je viens enregistrer Wanté. Je me suis dit que c’était une bonne chose de commencer par prendre du son au campement des futurs habitants… (elle met en marche son magnétophone) » (conte #1)