rapport d`expatriation

Transcription

rapport d`expatriation
GAUCHER ROMAIN
3ème année
RAPPORT D’EXPATRIATION DU SEMESTRE 5
ESPAGNE – SAN SEBASTIAN
UNIVERSIDAD DEL PAIS VASCO
Table des matières
Introduction ................................................................................................................. 3
1) Présentation ......................................................................................................... 3
a)
L’Espagne : mon pays d’accueil .................................................................................................. 3
b)
San Sébastian : ma ville d’expatriation ....................................................................................... 4
c)
L’université d’accueil : UPV/EHU ................................................................................................ 5
d)
Les conditions matérielles ........................................................................................................... 5
2) L’enseignement à l’UPV ....................................................................................... 7
a)
Les cours que j’ai choisi .............................................................................................................. 7
b)
La méthode d’enseignement ....................................................................................................... 7
c)
Les difficultés rencontrées et les résultats obtenus ..................................................................... 8
3) Les apports de mon expatriation .......................................................................... 9
a)
Apports universitaires et liens linguistiques ................................................................................ 9
b)
Lien avec les enseignements suivis à l’IPAG. ........................................................................... 10
c)
Apports personnels .................................................................................................................... 11
d)
Apports culturels et rapport d’étonnement ................................................................................ 11
4) Conclusion ......................................................................................................... 13
Page 2
Introduction
J’ai décidé d’effectuer mon 1
er
semestre de 3
ème
année en université partenaire afin d’avoir un
maximum de temps pour choisir au mieux mon stage pour le semestre suivant.
Je suis donc parti à la fin du mois d’août en Espagne, à San Sebastian, pour commencer cette belle
aventure qu’est l’expatriation. Je vais aborder différents points concernant la vie sur place, l’université
que j’ai fréquentée, mais également mon ressenti sur cette expérience afin de vous expliquer au
mieux comment je l’ai vécue, et les conseils que je peux vous donner si vous avez l’intention de faire
un semestre dans cette ville.
1) Présentation
a) L’Espagne : mon pays d’accueil
L’Espagne, avec ses 505 991 km² et ses 46 millions d’habitants est le pays le plus étendu de l’Europe
de l’ouest, et de l’union européenne derrière la France. Elle est bordée par l’océan atlantique au nord
et à l’ouest, et par la mer méditerranée au sud et à l’est.
En dehors de la péninsule, le royaume comprend aussi deux archipels : les îles Canaries dans l’océan
atlantique, et les îles Baléares dans la mer méditerranée.
Au nord, les Pyrénées constituent une frontière naturelle avec la France.
Divisée en 17 communautés autonomes, 50 provinces et 8 092 municipalités, l’Espagne est une
monarchie parlementaire ; membre de l’union Européenne depuis le 1
er
janvier 1986, et de l’OTAN
depuis 1982.
Les espagnols sont catholiques à 70%, et 25% se disent sans religion. C’est un pays très marqué par
son histoire, d’où une riche culture qu’on ressent dans les musiques, danses traditionnelles,
architectures, ses nombreuses fêtes, coutumes, ou encore ses nombreux artistes.
La langue officielle est le castillan, mais certaines communautés ont leur propre langue officielle (le
catalan, le valencien, le galicien, ou encore le basque).
L’Espagne est devenue une économie moderne en quelques décennies. En effet, lors de son
adhésion en 1986 à la communauté européenne, le pays a vu sa production industrielle augmenter
dans divers secteurs comme la métallurgie, l’agroalimentaire, ou plus récemment la chimie et le textile.
Elle est aujourd’hui un des premiers constructeurs automobile d’Europe, mais c’est le secteur des
services qui domine l’économie espagnole : la banque, les télécommunications et toutes les activités
Page 3
liées au tourisme. En 2010, l’Espagne était en 4
ème
position des destinations touristiques mondiales,
en nombre de visiteurs, et ce secteur représente aujourd’hui environ 10% du PIB espagnol.
Malgré de bonnes performances économiques ces dernières années, l’inflation en Espagne reste
supérieure à celle des autres pays de la zone euro, et le pays a été durement frappé par la crise
économique de 2008, puis par la crise de la zone euro. La crise immobilière a fragilisé les banques qui
soutenaient l’immobilier espagnol ; cela entrainant un déficit public important, et une augmentation de
la dette publique, fragilisant l’Espagne.
Aujourd’hui, c’est le pays qui a le taux de chômage le plus élevé de l’union européenne avec un taux
dépassant les 26% de sa population active sans emploi.
b) San Sébastian : ma ville d’expatriation
Située au nord de l’Espagne, avec ses 61 km² et ses quelques 187 000 habitants, San Sebastian est
la capitale de la province de Guipuscoa, dans la communauté autonome basque. Bien que la ville soit
située à une trentaine de kms de la frontière française, contrairement aux échos que j’ai eus, la langue
française est très peu parlée, sauf en période de vacances scolaires, qui attirent de nombreux français.
La ville est bordée par la mer cantabrique, et doit en grande partie sa célébrité à sa situation
exceptionnelle. En effet, la baie de la Zurriola, spot de surf connu mondialement, offre un spectacle
splendide, avec une vue sur le Kursaal à l’architecture contradictoire avec le paysage et les
montagnes qui l’entourent.
San Sebastian est une des villes les plus touristiques d’Espagne. Elle est aujourd’hui une station
balnéaire réputée et un pôle économique majeur. Notamment connue pour ses larges plages de sable
fin, ainsi que sa gastronomie, le tourisme est extrêmement important pour l’économie de la ville.
La Concha est une très large baie, encadrée par les monts Igeldo et Urgull, qui offrent une vue
absolument incroyable, et un cadre idyllique sur ses deux plages : Ondaretta, et la Concha, qui
mesurent environ 1,5 km de longueur, et 50 mètres de largeur. C’est l’une des plages urbaines
d’Espagne la plus célèbre.
La ville est divisée en 21 quartiers, mais les principaux sont Amara, Centro, Gros, Parte Vieja, Aiete et
Antiguo que l’on peut différencier par leur architecture.
La ville accueille chaque année depuis 1953 le festival international du film de San Sebastian, et sera
en 2016 la capitale européenne de la culture.
Le Kursaal, Palais de congrès de San
Sebastian, au niveau de la plage de la
Zurriola, qui est un repère avec le pont
portant le nom de la plage entre les
quartiers de Gros, et Parte Vieja.
Page 4
c) L’université d’accueil : UPV/EHU
L’université du pays basque a été fondée en 1980 sous l’acronyme UPV/EHU, qui signifie Universidad
del Pais Vasco (en castillan)/ Euskal Herriko Unibertsitatea (en basque).
Elle est présente à Bilbao (son origine), San Sebastian, et Vitoria, qui sont les trois principales villes
de la communauté autonome basque.
L’université accueille plus de 50 000 étudiants, dont un peu plus d’un quart sur le campus de
Guipúzcoa, qui permet un enseignement dans 11 domaines différents ( droit, psychologie, philosophie,
commerce, architecture, chimie, médecine, infirmerie, magistrature, informatique, polytechnique).
Le campus de San Sebastian se trouve dans le quartier de Antiguo et s’étend le long de la route
principale. Chaque bâtiment est indépendant, et correspond à une spécialité. On suit donc tous nos
cours dans le même bâtiment et on ne se retrouve jamais à aller d’un bout à l’autre du campus pour
trouver sa salle. Le plus long trajet que j’ai effectué dans l’université était entre le bâtiment des études
commerciales et la bibliothèque (le bâtiment rond en bas de la photo) soit environ 10 minutes à pied.
En revanche si vous êtes logé dans une chambre universitaire, comptez environ 5 minutes de plus
entre votre résidence et votre bâtiment d’enseignement.
d) Les conditions matérielles
Le budget :
San Sebastian étant une ville touristique, les prix sont plus élevés que les villes voisines ; Pampelune,
Bilbao, ou encore Zarautz. Mais cette différence reste assez minime, effectivement, quelque soit la
région, l’Espagne demeure moins chère que la France.
Page 5
J’avais un budget de 500€ par mois, sans compter le loyer. Je pense que c’est suffisant mais tout
dépend du mode de vie que l’on mène.
Dans ces 500€ je compte la nourriture (250€ en moyenne), mon forfait téléphone (30€/mois), mes
trajets en bus (15€/mois), internet (13€/mois), et le reste se répartit entre les diverses sorties, les
voyages et les cigarettes.
Le logement :
Pour trouver mon appartement, j’ai recherché sur plusieurs sites internet comme easypiso ;
pisocompartido, ou encore yaencontre qui sont ceux qui possèdent le plus d’annonces et
d’informations sur les appartements (informations sur le nombre de colocataires, le profil de chacun, si
il y a des animaux, permission de fumer, couples acceptés, etc…)
Il y a énormément d’étudiants en colocation, car cela permet d’avoir un appartement assez grand
pour un budget correct : entre 250 et 400 euros en moyenne selon le quartier. Etre en colocation
facilite sans aucun doute l’intégration, et vous permet de progresser plus rapidement dans une langue
étrangère si vous vivez avec des étrangers.
Vous avez aussi la solution des agences immobilières. Il y en a partout dans la ville et c’est le meilleur
moyen si vous ne souhaitez pas faire de colocation, mais plus coûteux, forcément…
Renseignez-vous également sur les divers groupes Facebook existants pour les étudiants, ou futurs
étudiants qui seront expatriés comme vous, à San Sebastian.
Pour ma part, j’ai trouvé un appartement grâce au groupe Facebook des Erasmus, dans le quartier de
Antiguo, à 10 minutes de l’université, et à 5 minutes de la plage, le tout à pied. J’étais en colocation
avec deux mexicains, dans un appartement de 55 m², bien équipé, (mais sans internet au départ)
pour un loyer de 250€ par personne plus les charges qui étaient de environ 35€ par mois. J’avais
donc un budget total qui variait entre 750€ et 850€ par mois.
Les équipements de l’université :
L’université est très bien équipée, que ce soit au niveau « scolaire » ou extrascolaire. Il y a un centre
de documentation très grand et moderne, où vous pourrez trouver énormément de livres sur tout ce
que vous désirez (économie, grammaire espagnole, mathématiques, psychologie, etc..). Il y a de
nombreux ordinateurs à disposition, et vous trouverez toujours de la place.
Si vous voulez faire du sport, vous aurez un large choix de disciplines : Football, Basket-ball, Boxe,
Natation, Gymnastique, ou encore du Surf, comme le font la quasi-totalité des habitants de San
Sebastian.
Lors de votre arrivée à l’université, vous aurez une demi-journée consacrée à la présentation de celleci, et vous aurez toutes les informations que vous désirez.
Page 6
2) L’enseignement à l’UPV
Pour effectuer correctement mon semestre à l’université de San Sebastian, j’ai du choisir plusieurs
matières pour arriver à un nombre de 27 crédits minimum pour le premier semestre.
a) Les cours que j’ai choisi
J’ai donc choisit 5 matières à 6 crédits chacune, pour un nombre total de 20 heures de cours par
semaine, et je vais vous les présenter brièvement dans la tableau ci-dessous :
crédits
Nb d’heure/semaine
ème
6
4
ème
6
4
ème
6
4
ème
6
4
ème
6
4
Matière
Cycle
Estadistica y analysis de
2
datos
Microeconomia
2
Macroeconomia
Regimen
fiscal
3
de
la
3
empresa
Contabilidad de costes
2
Ces matières ne sont pas celles que j’avais choisies initialement. A mon arrivée, j’ai du faire une
nouvelle sélection. L’université n’ayant pas communiqué les horaires au préalable, l’emploi du temps
que je m’étais créé ne fonctionnait pas. Comme pour la majorité des étrangers, c’est sur place avec
les informations nécessaires (jours et heures), et la possibilité de participer en tant qu’observateur à
des cours, qu’il faut refaire son emploi du temps.
J’ai décidé de choisir des matières qui me paraissaient pertinentes quant à ma future spécialisation en
master, et mon orientation professionnelle. J’ai également fait le choix de prendre des matières qui ne
m’étaient pas totalement inconnues. En effet, j’avais peur que la barrière de la langue soit un frein trop
important pour certains cours, je pense que j’ai pris la bonne décision. Lorsque je viendrai à vous
parler des difficultés rencontrées, je vous expliquerai plus précisément pourquoi ce choix a été
judicieux.
b) La méthode d’enseignement
Chaque matière se décompose de la manière suivante : 3 heures de théorie et une heure de travaux
pratiques par semaine.
Page 7
En comparaison avec l’Ipag, la théorie correspond aux heures d’amphi. A l’UPV, ces heures de cours
se déroulent en classe entière, avec une trentaine d’élèves ; un point positif pour les étudiants
étrangers. En effet il est plus facile d’étudier en effectif réduit qu’en amphi.
Quelques professeurs postent leurs cours sur l’intranet sous-forme de Power Point, mais pour la
majorité des matières, vous devrez acheter les livres de théorie et d’exercices indispensables au
semestre.
Généralement, ce sont lors des heures de TP que nous réalisons des exercices, afin de mettre la
théorie en pratique. Pour assimiler l’ensemble des notions du cours, il est nécessaire de s’entrainer
chez soi, car une heure de TP pour trois heures de théorie, n’est pas suffisante.
Les heures de TP se font en demi-classe, soit une quinzaine d’étudiants. Elles sont courtes, et les
séances ne se préparent pas à l’avance contrairement à l’Ipag. Nous ne faisions généralement qu’un
ou deux exercices, souvent similaires, avec une correction rapide, et pas assez détaillée selon moi.
Mais les professeurs sont toujours présents pour vous aider si vous avez des questions.
Je vous conseille de pratiquer chez vous, avec les livres. Il faut compter une soixantaine d’euros pour
l’achat du matériel scolaire. Ils sont très complets, et tout est très bien expliqué ; ils vous seront très
utiles.
A l’UPV il n’y a pas de contrôle des absences, alors c’est à vous d’être responsable et d’assister aux
cours. Je vous le conseille fortement car les livres seuls, ne vous éclaireront pas suffisamment.
Le système de notation dépend des matières, mais c’est généralement du contrôle continu, avec un
examen final qui vaut pour plus de 50% selon les matières.
Pour les personnes qui sont handicapées par leur note de participation, certains professeurs
acceptent le fait que la note de l’examen final représente 100%, et devienne la moyenne du semestre.
c) Les difficultés rencontrées et les résultats obtenus
Dans l’ensemble, si l’on assiste à tous les cours, et avec un peu de travail personnel, il n’y a aucune
raison d’échouer.
La principale difficulté pour moi a été la langue et j’entends par là, les termes techniques. En effet,
même si avec le temps votre niveau s’améliore considérablement, il y a certains mots clés que vous
ne comprendrez pas, et c’est à vous de relire votre cours chez vous. Faire des recherches est
indispensable pour vraiment comprendre l’ensemble d’une matière. Au début, il faut s’adapter à la
prononciation de certains termes. Par exemple, le « X » se prononce « équisse » en espagnol. C’est
un petit détail qui peut jouer sur la compréhension au départ, mais l’habitude vient rapidement.
Il faut savoir que l’accent basque est très prononcé et difficile à comprendre. La fin des mots est
aspirée, les « S » ne se prononcent pas, et les basques n’articulent pas.
Page 8
En tant qu’étranger, il a été difficile de me familiariser avec cet accent que je n’avais encore jamais
rencontré. Côtoyant des mexicains, j’ai été rassuré d’apprendre, qu’eux-mêmes ne comprenaient pas
les basques du premier coup, alors qu’ils parlent la même langue. On pourrait dire que les basques
ont un patois bien marqué. Un temps d’adaptation est nécessaire à la compréhension de l’accent.
Comme partout, vous aurez forcément des professeurs qui ont un débit de parole plus important que
d’autres (mon professeur d’analyse comptable parlait extrêmement vite, et ce fut un handicap pour
moi concernant la matière), certains parlent très peu fort, ou articulent mal, et cela peut vous porter à
confusion.
Comme dit précédemment, je pense qu’il est plus raisonnable de choisir des matières qui ne vous
sont pas inconnues, où vous avez au moins quelques bases pour pouvoir être suffisamment à l’aise
tout au long du semestre, et pour vous adapter plus facilement.
Les professeurs sont toujours présents pour répondre aux questions, il prennent le temps de
réexpliquer si vous avez besoin, et la plupart d’entre eux accordent un quart d’heure à la fin du cours
pour répondre aux questions, éclaircir certains points, etc.. C’est le moment pour les étrangers de se
manifester.
Ces quelques difficultés se sont bien atténuées au bout d’un mois, et je suivais les cours de manière
beaucoup plus naturelle.
3) Les apports de mon expatriation
L’expatriation en université partenaire est une chose que je trouve vraiment formidable, et
enrichissante sur tous les points. Je ne m’attendais pas à être aussi satisfait de celle-ci. Je n’hésiterai
pas à refaire cette aventure si j’en avais l’occasion.
a) Apports universitaires et liens linguistiques
Au niveau universitaire, je dirai que le principal atout qu’a l’expatriation est de nous faire gagner en
autonomie, régularité et responsabilité dans le travail.
On entend souvent que l’expatriation en université partenaire est une année moins intensive. Je ne
dirai pas le contraire car la charge de travail est moins importante qu’à l’Ipag sans aucun doute. En
effet, je n’ai eu aucun travaux de groupe à rendre, et les exercices imposés étaient peu nombreux.
Mais pour pouvoir suivre le rythme, et être à l’aise, nous devons logiquement fournir un effort
supplémentaire par rapport aux espagnols.
Page 9
L’organisation est primordiale, que ce soit à l’Ipag, ou à l’étranger. Mais la grosse différence est qu’à
l’Ipag, nous sommes très bien encadrés, tandis qu’à l’UPV, l’encadrement est plus laxiste. Voici la
différence majeure entre les cours à l’université et les cours dans le privé.
Si vous ne voulez pas aller en cours, pratiquer, ou faire les quelques exercices demandés, personne
ne vous pénalisera, car les professeurs vous accordent une totale liberté. Mais dans ce cas, vous
serez pénalisé par vous-même.
Et c’est une chose que j’ai apprécié : le fait d’être totalement autonome au niveau des cours vous
impose d’être responsable, et rigoureux, d’autant plus que vous apprenez dans une langue étrangère.
De plus, l’université est sans aucun doute le lieu propice pour améliorer votre compréhension et
développer votre langage professionnel. Pour améliorer votre niveau de conversation, vous pouvez le
faire partout ; avec vos colocataires, au restaurant, en soirée, et dans quasiment toute situation.
C’est un point auquel je porte beaucoup d’attention : l’université et la vie que vous menez en dehors
sont indispensables et complémentaires pour améliorer votre espagnol dans son ensemble.
Aujourd’hui je peux dialoguer avec un espagnol avec assurance, et je me sentirais tout à fait à l’aise
pour passer un entretien d’embauche en espagnol. J’ai acquis beaucoup de vocabulaire, je maitrise
la grammaire, et je connais des tournures de phrases qui sont utiles dans la vie professionnelle, ou
personnelle.
b) Lien avec les enseignements suivis à l’IPAG.
Le système d’enseignement à l’UPV est similaire à celui de l’Ipag, avec des heures de théorie, et des
heures de TD pour les mettre en pratique. Mais durant ce semestre universitaire, j’ai trouvé plus de
différences que de similitudes avec l’Ipag. C’est en tout cas ce que j’ai ressenti pour mes matières.
Lorsque nous parlions de nos cours, et des méthodes d’enseignement avec d’autres étudiants, j’ai
appris que certains d’entre eux avaient des matières très interactives, qui avaient des ressemblances
avec l’Ipag. Par exemple, un Business Game a été organisé pour ceux qui suivaient Marketing en 3
ème
année, comme nous avions fait l’année dernière à l’Ipag, où nous devions gérer notre entreprise de
vente de ski de luxe.
Les TP de macroéconomie, de microéconomie ou encore d’analyse comptable se déroulent avec des
exercices classiques, que nous devons résoudre et corriger pendant cette heure-ci. Je préfère
largement les méthodes de l’Ipag ou nous devons préparer nos TD avant d’y participer. On a plus de
temps pour découvrir le sujet, se renseigner, et fournir un travail productif.
En revanche, il y a quand même certaines matières comme statistiques, ou marketing (d’après l’écho
des étudiants), qui étaient beaucoup plus interactives, et où le mode de travail et d’enseignement se
Page
10
rapprochait de celui de l’Ipag. Les étudiants doivent résoudre des études de cas par groupe, ou créer
un produit, ainsi que sa campagne de publicitaire, où l’on peut voir un certain lien avec l’Ipag.
c) Apports personnels
Comme je l’ai dit dans le paragraphe précédent, mon assurance en espagnol est aujourd’hui
incomparable par rapport au début de mon expatriation. C’est sur ce point que je me suis le plus
enrichi.
De plus, l’expatriation permet de se responsabiliser à 100% ; on n’a pas le choix. Même si je vis seul à
Paris depuis le commencement de mes études supérieures, vivre seul à San Sebastian est différent.
Nos parents ne sont plus présents pour nous aider. Entièrement livrés à nous même, nous devons
apprendre à nous « auto gérer » dans un pays et une langue étrangère.
Cette expatriation m’a également apporté une ouverture d’esprit plus large, et de l’assurance. Au
début la peur de ne pas se faire comprendre ou de ne pas avoir le bon accent est un handicape. Mais
nous n’avons pas le choix, et il faut se lancer quoiqu’il arrive, ne pas se poser de question. Au terme
de ces 5 mois en Espagne, j’ai pris confiance en moi, et je me rends compte qu’oser est la meilleure
façon de progresser. Il y avait une réelle solidarité entre ERASMUS, et c’est en partie ce qui m’a
permit d’oser parler. On se rend compte que l’on est tous dans le même cas, et ceux qui dialoguent le
plus sont forcément meilleurs à la fin.
Pour anecdote, j’ai rencontré un français dès le début de l’expatriation. Il avait un appartement seul, et
ne venait pas souvent aux dîners ou soirées que nous organisions entre étudiant ERASMUS. Je me
suis rendu compte que son niveau était bien inférieur au miens à la fin de l’expatriation. Je vivais avec
deux mexicains, nous passions la majeure partie de notre temps ensemble, nous dialoguions sans
cesse, et je pense que c’est cette différence a jouée.
Alors un conseil qui me parait logique : pour progresser, gagner de l’assurance dans la langue, faites
une colocation avec des étrangers et rencontrez le plus possible de gens, c’est essentiel !
d) Apports culturels et rapport d’étonnement
Partir en Espagne m’a permis d’en apprendre beaucoup sur cette culture. Contrairement à ce que l’on
m’avait dit sur la population de San Sebastian, et particulièrement les basques, ils sont très avenants,
et gentils. Je pense que c’est un état d’esprit qu’ont tous les espagnols car j’ai ressenti la même chose
dans les diverses villes que j’ai visitées.
Lors de mes premiers jours à San Sebastian, il m’est arrivé de demander mon chemin à quelques
personnes, et lorsque l’adresse n’était pas loin, il n’était pas rare que l’on m’y accompagne. Cette
amabilité m’a frappé, la mentalité est bien différente de la mentalité française.
Page
11
Les espagnols sont chaleureux et très souriants, c’est quelque chose qui m’a marqué que ce soit au
restaurant, dans un magasin, ou au supermarché !
Ils aiment faire la fête, à tous les âges ; et il m’est arrivé de dialoguer avec quelques inconnus, tous
très fiers d’être espagnol, ou basque (qui ne se considèrent pas espagnols). J’ai d’ailleurs eu l’adresse
d’un médecin, d’un coiffeur « français » et quelques bonnes adresses de restaurants grâce à ces
rencontres.
Pour définir rapidement les espagnols, et particulièrement les basques de San Sebastian, je dirai que
c’est du « donnant-donnant ». Tant que vous êtes correct avec eux, vous serez leur ami. Ils ne
demandent que ça, et vous le font ressentir avant même de parler par leur sourire constamment
présent sur leur visage. Ce sont des personnes sincères, très amicales, et très solidaires entre elles.
L’Espagne à une histoire forte, et ancrée dans sa culture. Elle se manifeste par de nombreuses fêtes
traditionnelles, tout au long de l’année. Certaines permettent d’être au cœur de la culture espagnole,
et valent le coup d’être vécues ; comme assister aux San Fermin à Pampelune, la Semana Grande à
San Sebastian en août, et bien d’autres !
Un des points essentiel de culture à San Sebastian, ce sont les pintxos.
C’est une réelle gastronomie dont les espagnols sont fiers. Lors de la présentation de l’université,
nous avons eu un gastronome basque qui est venu pendant plus de 20 minutes pour nous parler de
cette spécialité, avec une dégustation par la suite. Vous en trouvez absolument partout, et pour tous
les goûts !
Les espagnols ont un rythme de vie décalé par rapport aux français. Ils déjeunent tard, vers
14h30/15h, et dinent vers 22h/22h30. De plus, les magasins ferment entre 14h00 et 16h30 en
moyenne, c’est un moment consacré à la sieste. Mais le soir les magasins sont ouverts plus tard,
jusqu’à 20h30 – 21heures. Ce rythme de vie combiné avec de longues journées de cours peut être
handicapant pour un étudiant, il faut prendre de nouvelles habitudes pour faire ses courses, recharger
son téléphone en boutique ou autre...
Il y a énormément de vélos dans la ville. Elle est équipée de pistes cyclables qui parcourent
l’ensemble de la ville, et c’est souvent plus pratique que de prendre le bus.
Page
12
Certains étudiants achètent un vélo d’occasion sur place, et se délacent intégralement par ce moyen
de transport, qui revient bien moins cher que le bus. Un trajet coûte 0,80 centimes, soit deux fois
moins qu’un ticket normal avec la carte de transport « mugi » qui coûte 5 euros.
Pour se déplacer dans d’autres villes, le bus reste le moyen le plus répandu et le plus économique en
Espagne. Pour aller à Pampelune le voyage coûte 15€ aller-retour, pour Madrid 55€, et Barcelone 65€.
4) Conclusion
Il est bien connu que l’aventure en tant qu’ERASMUS dans un pays étranger est très enrichissante, et
inoubliable. Je suis un étudiant de plus qui confirme la règle, et je souhaite à chaque personne ayant
la possibilité de partir, de le faire.
Malgré la peur de se retrouver seul pour certains, ou la maitrise de la langue pour d’autres, c’est une
expérience extrêmement enrichissante, qui je pense est devenue indispensable aujourd’hui.
Sur le plan personnel, vous apprendrez à mieux vous connaître, vous ne dépendrez de personne, et
serez totalement autonome dans votre vie d’expatrié, mais également d’étudiant.
Vous allez enrichir votre culture, votre ouverture d’esprit, et tout ceci n’en sera que bénéfique,
personnellement, et professionnellement également.
Nous vivons dans un monde où les échanges internationaux sont omniprésents, et une expérience à
l’international est toujours très appréciée par un recruteur, voire indispensable. Vous parlerez une
langue étrangère avec aisance, et aurez des atouts pour prouver votre capacité d’adaptation, votre
rigueur, ou encore votre capacité d’autonomie.
De plus, mon futur stage au Vietnam, où j’aurai pour mission de faire une étude sur la création d’un
bureau de représentation de Surimi Tech (étude de marché, évaluation des coûts, etc)
ne fera
qu’enrichir ma valeur ajoutée en tant qu’étudiant, et futur demandeur d’emploi.
Mon objectif est de réaliser mon master en alternance, mais si je n’en trouve pas, mon intention est
d’effectuer tous mes futurs stages à l’étranger, car le gain y est beaucoup plus important.
Page
13