SOLEIL DE PLOMB

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SOLEIL DE PLOMB
Fiche n° 1373
TITRE : SOLEIL DE PLOMB
Date de sortie : 30 mars 2016
Nationalité : Croate - Serbe
Durée du film : 2 H 03 mn
Du 20 au 26 avril 2016
SOLEIL DE PLOMB
de Talibor Matanic
Synopsis :
Soleil de Plomb met en lumière trois histoires d’amour, à
travers trois décennies consécutives, dans deux villages
voisins des Balkans marqués par une longue histoire de haine
interethnique. Soleil de Plomb est un film sur la fragilité – et
l’intensité – de l’amour interdit.
Prix du jury – Un Certain Regard – Cannes 2015
Le Nouvel Observateur par la Rédaction
Attention, grand film ! 1991, dans un village des Balkans. Jelena et Ivan sont jeunes et ils s’aiment. Elle est
serbe, lui, croate. La guerre éclate et leur histoire avec. En 2001, Natasha retourne vivre avec sa mère dans la
maison familiale qu’elles ont quittée lors du conflit. Leur village a été détruit. Chaque jour, Ante, un ouvrier du
coin, vient retaper leur bicoque. Attirés l’un par l’autre, Natasha et Ante s’évitent, se fuient. C’est à peine s’ils
s’adressent la parole. Leurs corps auront le dernier mot. En 2011, Luka revient au pays pour assister à un festival
de musique, rend visite à ses parents et à Marija, sa fiancée, qu’il avait abandonnée pour partir étudier à
l’étranger
Trois histoires de couples contrariées par la guerre et les haines interethniques ; trois états du sentiment
amoureux interprétés par les mêmes acteurs dans des rôles différents, mais que l’on peut voir comme des
avatars du même personnage, adapté à l’époque dans laquelle il s’inscrit. De ce concept vertigineux (les trois
récits racontent l’évolution de la Croatie mieux que des exposés géopolitiques), Dalibor Matanic tire une fresque
vibrante, charnelle, baignée de soleil, débordant de sueur, de musique et de vie. Les deux acteurs principaux,
Tihana Lazovic et Goran Markovic, sont épatants. En prime, une des plus belles scènes de fête et de transe
musicale jamais filmées. "Soleil de plomb" n’a pas volé, à Cannes, son prix du jury Un certain regard.
Télérama : Jérémie Couston
Trois étés, trois époques (1991, 2001, 2011), trois histoires d'amour contrariées par la guerre et la haine
interethnique dans un coin de paradis, au bord d'un lac yougoslave.
Dans chaque segment, elle est serbe, il est croate et leurs personnages sont interprétés par les mêmes jeunes
acteurs, débutants et incandescents, Tihana Lazovic et Goran Markovic. Une très belle idée, qui apporte unité et
continuité à ces couples déchirés. Le procédé a, aussi, l'avantage de rendre homogène ce film à sketchs. Tous
sont passionnants, même si l'on a une préférence pour la deuxième idylle, dont la moiteur et la tension sexuelle
évoquent un Tennessee Williams des Balkans.
La Croix : Arnaud Schwartz
La première histoire, symptomatique de la montée de la violence, se déroule sur fond de barrages routiers et de
barbelés soudain érigés, rendant périlleux le passage d’un village à l’autre, au sein de communautés montées les
unes contre les autres. Vécus comme une provocation insoutenable, les sentiments éprouvés par deux
adolescents de chaque « bord » sont combattus avec virulence, au sein de leurs familles. « Tu sors avec l’une
des leurs », s’entend dire le garçon, qui paiera très cher son refus de l’absurdité de ses contemporains.
Le deuxième court-métrage intervient dans l’ambiance pesante de l’après-guerre, baigne dans le poison du
ressentiment. Comment la violence pourrait-elle être absente d’une relation inadmissible, tant aux yeux des autres
que des amants eux-mêmes, alors que chaque famille vit encore dans le deuil et le souvenir vif des atrocités
commises ?
On croit la jeune génération de 2011 plus apaisée, apte à dépasser l’entre-dévoration des parents devenus fous.
Quels liens retisser après un tel reflux d’humanité ? Beaucoup de cris expriment une insondable colère rentrée,
un poids si lourd à porter. La recherche frénétique d’un plaisir immédiat répond davantage à la volonté d’ensevelir
la mémoire plutôt que de l’affronter.
Cette histoire en trois temps, toute en sourdes tensions, est aussi éprouvante pour les nerfs que les paysages,
reflets des âmes aimantes, sont sereins, baignés d’une lumière dorée. Ce très beau film sur le démon de la haine
et ses cycles de vie, mérite attention. Soleil de plomb, premier panneau d’un triptyque à venir, est de ces œuvres
qui hantent longtemps le spectateur.
L’Express : Christophe Carrière
Cela sent le concept, mais le résultat n'est pas (trop) maniéré. D'abord, c'est très bien filmé. Ensuite, c'est très
bien interprété. Enfin, c'est très bien raconté. Quelques plans gagneraient à être raccourcis, mais chaque
segment est prenant, d'une irréprochable objectivité, dépeignant avec finesse les ravages de la haine et de la
rancoeur.
Le Journal du Dimanche : Alexis Campion
Solaire et tragique, porté par des comédiens bouleversants qui avancent habités, tels de véritables funambules,
ce film écrit au cordeau étonne et captive par l’horreur et la nature véritable de l’histoire récente qu’il explore.
Les Inrocks : Jean-Baptiste Morain
L’idée de raconter l’histoire au travers de l’expression plus ou moins vive et violente des sentiments est jolie, et
même plutôt efficace, peut-être un brin théorique. Le traitement de la lumière (l’alternance de scènes de nuit et de
jour, le défilé des saisons, la lumière vive de l’été, les clairs-obscurs) est beau et expressif, reflet des sentiments
ambivalents des personnage
Critikat : Axel Scoffier
Dalibor Matanic réussit un film politique d’une
grande sensualité, qui porte un regard charnel sur
les Balkans.
Studio ciné live : Véronique Trouillet
Ces trois histoires d'amour poignantes (...) reposent sur l'interprétation d'un seul couple d'acteurs d'une justesse émouvante
dans leur naïveté, leur rage et leur peine.
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