DAKAR SOLEIL LUTTE CONTRE LE DIABETE
Transcription
DAKAR SOLEIL LUTTE CONTRE LE DIABETE
Prise en Charge du Pied Diabétique En collaboration avec le Rotary Club Phase III Pays Titre du projet Programme de référence Personnes Contact Sénégal Projet de décentralisation de la prise en charge du pied diabétique au Sénégal Programme National de Lutte contre le diabète sucré Maïmouna NDOUR MBAYE, Coordinatrice du Projet E-mail: [email protected] Tel: +221 77 561 68 08 Saïd Norou DIOP, Directeur du Centre Marc Sankalé E-mail: [email protected] Tel : +221 33 849 77 29 Marie Ka Cissé, Point Focal Lutte contre le diabète au Sénégal, Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale E-mail: [email protected] Tel : +221 33 849 77 29 Kristien Van Acker, Présidente du programme Pied Diabétique du groupe de Travail International sur le Pied Diabétique (IWGDF ), Fédération Internationale du Diabète. E-mail: [email protected] Tel : +32 475 584 058 Introduction : Les complications liées aux lésions des pieds chez les diabétiques représentent un problème majeur de santé publique en Afrique. De nombreuses études menées en Afrique estiment que, dans 25 à 50 % des cas, elles conduisent à l'amputation et elles engagent souvent le pronostic vital. L'amputation a un impact économique et social extrêmement grave et peut entraîner une dépendance à vie, une incapacité de travail et un état de détresse important. De plus, les atteintes des pieds et les amputations représentent l'une des compli-cations du diabète les plus coûteuses. Au Sénégal, le pied diabétique représente la première cause d’amputations et son coût direct est considérable. Il y a 10 ans déjà, une amputation sans l’appareillage orthopédique était estimé à 1.600.000 Francs CFA (= 2439 euros). Toutefois, plusieurs études ont montré la possibilité de réduire de 50% les amputations des membres inférieurs chez les diabétiques et de diminuer de moitié environ la durée d’hospitalisation pour pied diabétique. La prise en charge préventive et curative des lésions du pied chez les diabétiques représente donc un enjeu important à la fois en termes de santé publique et de qualité des soins. Cette prise en charge est complexe, multidisciplinaire mais reste mal codifiée. Au Centre Marc Sankalé, Centre de référence pour la prise en charge du diabète au Sénégal, les soins des pieds constituent un volet important de cette prise en charge. Une salle de pansements spécialement dédiée à cet effet permet les soins des lésions déjà constituées. Cette salle reçoit des diabétiques de tout le pays et même de la sous région ce qui occasionne un dépassement de sa capacité d’accueil. Historique Ce projet a vu le jour en l’an 2000 avec l’appui du Dr Kristien Van Acker, présidente actuelle du Groupe de Travail International sur le Pied diabétique, qui est une section consultative de la Fédération Internationale du diabète. Il a été financé en 2006 par le Rotary club (Dakar Soleil et Zaventem). Le projet vise l’amélioration de la prise en charge du « Pied diabétique » et par là la réduction de la fréquence des amputations qui leur sont liées. Il s’intègre directement dans les orientations stratégiques du Ministère de la Santé et de la Prévention Médicale, ainsi que dans les directives du Programme National de Lutte contre le diabète sucré au Sénégal. La première phase avait consisté à l’aménagement au sein du Centre de la première salle de podologie ce qui contribue déjà à une nette amélioration de la qualité des soins. La prévention secondaire des lésions du pied par ces soins de podologie est devenue une activité tout aussi importante que les pansements des lésions avérées. Depuis Mai 2007, le nombre d’actes de soins réalisés est rapidement passé de 624 au cours du 1er semestre à 788 au cours du 2nd semestre puis 1418 pour le dernier semestre. Le dernier bilan Janvier à Décembre 2012 fait état de 2925 actes de soins réalisés à la salle de podologie et 10939 à la salle de pansements La deuxième phase s’inscrivait dans une logique de décentralisation de la prise en charge des lésions du pied afin de rendre ces soins accessibles au plus grand nombre de diabétiques et d’améliorer le dépistage précoce des cas. Deux sites pilotes avaient été identifiés : le Centre de Santé des Parcelles Assainies et celui de Kébémer. Le choix de ces sites était justifié par le fait que leurs médecins chefs avaient déjà été formés à la prise en charge du diabète et du pied diabétique. Toutefois les statistiques montrent que le Centre de Santé de Kébémer ne prend pas en charge autant de lésions du pied que nous l’avions suspecté. Par ailleurs le médecin initialement formé a été affecté dans un autre district. Nous avons donc trouvé plus judicieux de le remplacer par un Centre de Santé à Tambacounda où le personnel est également formé et la prévalence de diabétiques beaucoup plus importante. Perspectives La troisième phase comporte les objectifs suivants : 1/ Relever le plateau technique du Centre Marc Sankalé 2/ Informatiser le suivi des patients pour permettre la collecte et l’analyse de données épidémiologiques aussi bien au niveau du Centre de référence qu’au niveau des centres pilotes. 3/ Ouvrir 2 ou 3 centres additionnels A terme le Sénégal devrait servir de site de référence pour l’Afrique et ceci s’intègre dans un projet plus global intitulé DAFI (Initiative pour le Pied Diabétique en Afrique / FID) Buts, Objectifs généraux et spécifiques : se référer aux phases 1 et 2 Stratégies 1. Créer deux ou trois nouveaux centres pilotes pour la prise en charge précoce des lésions du pied chez le diabétique. Les Centres qui ont été choisis répondent aux critères ci-dessous : Il s’agit de centres qui : 1. Travaillent déjà en collaboration avec le Centre Marc Sankalé 2. Ont mis en place un système de prise en charge structurée du diabète 3. Ont participé à des formations préalables du personnel soignant 4. Disposent d’infrastructures pour la création d’une salle de podologie 5. Sont suffisamment motivés 6. Collaborent effectivement avec les associations de patients 7. Garantissent la stabilité du staff 8. Démontrent leur capacité à intégrer la commune locale dans leur programme Les sites pressentis sont : le Centre de santé de Nabil Choucair, l’hôpital régional de Ziguinchor, l’Hôpital Régional de Saint-Louis 2. Assurer la supervision, la formation continue et la collecte et analyse des données au niveau des Centre Pilotes, installés dans les phases 2 et 3. / Le Centre de santé des Parcelles Assainies situé dans le quartier du même nom à Dakar / Le Centre de santé de Tambacounda / Les Centres de Nabil Choucair, Saint-Louis et Ziguinchor Sont prévues des visites sur site une réunion annuelle regroupant tous les sites de même que le maintien d’une liaison permanente par télécommunication. 3. Relever le plateau technique du Centre de référence afin qu’il remplisse pleinement son rôle de centre de référence en particulier améliorer la décharge. 4. Assurer l’Education et la sensibilisation des patients 5. Mettre en place un système de référence / Contre référence 6. Mettre en place un plan de suivi / évaluation / Evaluation des données épidémiologiques: données pour le dépistage (screening)- les ulcères et leur évolution (amputations, guérison, décès) / Analyse des indicateurs de la qualité de ce projet et de sa pérennité • Améliorations observées dans les structures et les équipes • intégration de ce projet dans le programme de lutte contre le diabète • intégration des associations de patients avec le diabète • Activités de communication et de sensibilisation menées / Secrétariat pour soutenir la coordination de ce processus décentralisation et la collecte des données.