1ère rencontre des APE et comités de gestion des

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1ère rencontre des APE et comités de gestion des
1ère rencontre des APE et comités de
gestion des établissements
d’enseignement français d’Allemagne et
du Luxembourg –
23 et 24 Mars 2012 à Francfort/Main
Accueil
Dominique Parisot, proviseur du Lycée Victor Hugo de Francfort
De fructueux exemples de coopération aboutie avec les parents
de l’UPEA
M. Parisot souhaite la bienvenue aux participants et souligne
que, dans un établissement scolaire, les parents d’élèves sont
des interlocuteurs de premier plan avec lesquels il faut
travailler en partenariat. En effet seule une vraie coopération
permettra de faire avancer les choses ensembles, autant sur le
plan de la réflexion pédagogique que lors de choix
stratégiques et financiers.
M. Parisot cite pour preuve la création de la section internationale germanophone au lycée
Victor Hugo en 2010 (avec le concours de la FAPEE) et le travail commun actuel de
reconnaissance de cette même section par les autorités allemandes (processus Ersatzschule),
la commission permanente budgétaire à Francfort, au sein de laquelle les parents sont associés
en amont de choix stratégiques et financiers.
Rôle de la FAPEE et objectifs de cette rencontre
François Denis, président de la FAPEE
Le partenariat est la raison d’être de la FAPEE puisque c’est sur l’initiative des conseillers AFE que la
FAPEE a été créée il y a 30 ans pour répondre aux attentes spécifiques des familles hors de France.
La FAPEE initie régulièrement des rencontres régionales afin de faire se rencontrer des représentants
de parents issus d’établissements aux problématiques parfois différentes mais qui, dans l’échange,
identifient les bonnes questions à poser et tirent les conclusions nécessaires pour optimiser leur univers.
La FAPEE se vit donc comme un stimulateur d’échanges et de
réflexions pour promouvoir le partenariat entre parents d’élèves et
autres acteurs de la communauté scolaire.
La grandeur du réseau des établissements français dans le monde
c’est qu’il doit être au service de tous. Il est donc important de
reconnaître ce qui a été fait pour maintenir le budget de l’AEFE, ou
bien aider les familles, tout en poussant la réflexion plus loin :
comment aider ceux qui en ont le plus besoin, à la fois les familles
françaises et non françaises qui ont fait confiance à notre
enseignement ? Jusqu’où faire supporter aux familles le poids de
l’immobilier qui participe au patrimoine de l’état français ?
La FAPEE réclame d’être au cœur des décisions et processus stratégiques. Le partenariat avec les
parents est un vecteur d’innovation et une stimulation du système d’enseignement français à l’étranger.
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M. Denis remercie M. Parisot et Séverine Féraud d’avoir initié cette première rencontre des APE et
comités de gestion d’Europe du Nord.
Présentation du programme de la journée
Séverine Féraud, présidente de l’APE de Francfort/Main
Mme Féraud remercie M. Denis d’avoir placé dans son discours introductif
le cadre de la rencontre, à savoir celui d’une mise en réseau des
établissements français ou franco-allemands de la zone. Mme Féraud
remercie également M. Parisot d’accueillir cette rencontre dans les locaux du
Lycée Victor Hugo.
Cette première rencontre des établissements de la zone d’Europe du Nord
réunit 8 établissements, 7 d’Allemagne et 1 du Luxembourg. C’est déjà un bon point de départ.
Il n’y pas un établissement qui ressemble à un autre sur tous les plans. En revanche les défis à relever
sont semblables, ainsi les questions de développement et de garantie de qualité d’un
enseignement franco-allemand sans trahir la vocation première des établissements
français à l’étranger, ou bien la réflexion sur la pérennisation du financement des
établissements dans un contexte de limitation du budget de l’AEFE et
d’augmentation régulière de la charge financière pesant sur les familles (droits
d’écolage), ou encore la garantie de la poursuite d’histoires à succès lors des
changements de direction.
Au-delà des thèmes majeurs de discussion, Mme Féraud souligne aussi la nécessité de profiter de cette
journée pour échanger sur tout ce qui concerne les outils de travail des associations de parents ou
comités de gestion : organisation de la cantine, système de remplacement des enseignants ou bien TSA,
grâce à un système de cartes de bonnes pratiques, il est important que chacun prenne connaissance de
modèles, directement transposables ou bien à transformer pour mettre en pratique.
L’essentiel à l’issue de cette rencontre est de repartir avec l’impression de ne pas être seul avec ses
préoccupations ou ses problèmes à gérer.
Tour de table des participants et présentation des problématiques des APE de la zone
▪ APE du Lycée Français de Luxembourg (Vauban)
Représentée par Mmes Laurence Margeat, présidente, Valérie Polge,
trésorière et M. Etienne Chombart, membre du bureau de l’APE
(pôle évènements) et du conseil d’établissement
L’APE doit gérer un établissement en forte croissance de 1000
élèves, et 2.500 à l’horizon 2018 (plan sur 6 ans).
Le projet impose de trouver des solutions immobilières à
l’augmentation des effectifs – sachant que le lycée bénéficie d’une
loi luxembourgeoise d’après laquelle tous les lycées internationaux
bénéficient d’un financement de l’état. Le Luxembourg participe à hauteur de 80% du coût du projet
(128 M€) et le comité de gestion emprunt de 38 M€. En matière de frais de scolarité, les parents ne
paient que 1200€.
Le projet impose aussi de préciser le concept pédagogique, par la création de l’OIB pour renforcer la
section européenne existant aujourd’hui. Au Luxembourg l’enseignement est obligatoirement trilingue.
Le lycée se propose de développer des alternatives à ce propre système. Jusque là, il était interdit de
recruter des élèves qui n'étaient pas résidents. Cela a changé, ne serait-ce que pour accepter les enfants
d’enseignants résidant de l'autre côté de la frontière.
L’APE travaille beaucoup sur le développement personnel des élèves (actuellement, projet de
développement personnel pour tous les 3ème en anglais).
▪ Comité de gestion de l’Interkulturelle Schule de Brême
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Représenté par le président du comité de gestion Jens Jaufmann.
C’est une école de 8 classes (crèche + jardins d'enfants), coopération avec une école primaire et un
Gymnasium à partir de la 5ème. Pour chaque niveau pédagogique il y a des financements différents et
la nécessité de respect différentes règlementations (française, allemande) qui rendent la gestion
complexe.
Accord de partenariat signé avec l’AEFE
▪ Comité de gestion du Lycée Français de Düsseldorf
Représenté par sa présidente, Mme Valérie Schmalhorst
Le comité de gestion, qui est une association, revient de très loin
puisque suite à un détournement de fonds important et une mise
sous tutelle de l’AEFE pendant 5 ans, il a fallu refaire tous les
bilans depuis 2005 pour savoir si l’école était viable. Une comptabilité analytique a été mise en place
pour l’évaluation des coûts et un meilleur pilotage.
L’établissement compte 560 élèves et une liste d’attente.
Le programme pédagogique a évolué vers un enseignement bilingue franco-allemand qui a beaucoup
de succès auprès des familles binationales.
Problèmes de locaux : les autorités locales voulaient fermer l’établissement pour cause de
manquement aux normes de sécurité (présence de conteneurs pendant des années). Il a donc été
nécessaire de construire un nouveau bâtiment mais la décision a été difficile sachant que le crédit lie le
président du comité de gestion sur ses biens personnels). En l’absence d’aide financière de la ville de
Düsseldorf ou du Land de Nordrhein-Westfalen, un crédit de 1,3 M€ a été cautionné par l’ANEFE
pour la construction du bâtiment pour le primaire avec cantine. Il a bien sur fallu mettre en place la
journée continue et organiser la garderie après 14h (prestataires externes).
Le comité stratégique réfléchit aussi à la question du développement de l’enseignement de l’allemand
en maternelle.
▪ APE du Lycée Français Jean Renoir de Munich
Représentée par sa présidente, Mme Delphine Pludermacher et Mme
Nouzha Carrot, membre de l’APE
Ce lycée est le plus grand lycée d’Allemagne avec des effectifs qui
montent en puissance sur un site à l’espace saturé. Les écolages ont
augmenté de 10% pour la rentrée 2011/2012.
En plus de ces questions préoccupantes, l’APE critique le système d’évaluation des élèves, notamment
dans le secondaire : les notes sont catastrophiques et ne reflètent pas le potentiel des élèves. Une
moyenne de 8/10 voire moins, en maths par exemple, bloque l’entrée dans les établissements
supérieurs en France même les moins prestigieux. Il existe notamment un décalage entre les notes
obtenues au bac (de nombreuses mentions) et les notes de l’année. Un seul devoir par matière compte
pour la moyenne du trimestre ce qui entraîne de gros problèmes de triche chez les élèves, voulant
s’assurer dans ces conditions la meilleure note possible.
(Suggestion de l’externalisation des copies par Valérie Polge, Luxembourg …)
Mais l’APE a aussi des projets positifs à partager : dans l’optique des 50 ans du Traité de l’Elysée en
2013 et des 60 ans du lycée Jean Renoir, l’APE de Munich met en place un projet de « semaine du
goût franco-allemande » qui pourrait tourner dans tous les établissements d’Allemagne. Appel aux
intéressés qui voudraient rejoindre ce projet.
▪ Comité de gestion de l’école maternelle franco-allemande et APE de l’école élémentaire francoallemande de Fribourg
Représentés par Mmes Cécile von Rhade, présidente et Petra Gelfort
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Le comité de gestion gère la maternelle franco-allemande (75 enfants) dont l’enseignement bilingue se
fait à parité horaire. Il doit trouver une solution à l’exiguïté des locaux, 300-400 K€ manquent et il est
difficile d’obtenir un crédit de la municipalité de Friburg.
L’école élémentaire (gratuite) a une gestion allemande. C’est un établissement bicéphale à deux
directions. Pour l’élémentaire il y a actuellement la question du passage de « Versuchsschule » à
« Modellschule », selon les critères de reconnaissance officiels du Land de Baden-Württemberg.
De nombreuses célébrations cette année : le 20ème anniversaire de l’école primaire et les 10 ans de la
maternelle et les 40 ans du lycée.
▪ Association de soutien au Lycée franco-allemand de Fribourg
Représentée par Mme Sylvie Vaillant, présidente
Ce lycée a été créé par le traité de l’Elysée en 1963– c’est un des 3 lycées franco-allemands avec
Versailles (Buc) et Sarrebrück qui préparent à un bac franco-allemand spécifique, distinct de l’Abibac,
avec un programme d’enseignement et un système de corrections propres à ce diplôme. Par exemple,
les examens ont lieu en mars (cf système allemand). Il propose l’étude approfondie de l'allemand et du
français, appelée langue du partenaire (5 à 8h/semaine pour les nouveaux élèves (CM2, 6ème,
seconde); des cours "intégrés" dans diverses matières (histoire-géographie, EPS, anglais, espagnol,
éducation musicale et artistique, biologie ...); un corps enseignant franco-allemand.
L’association apporte une aide et un soutien individuel aux familles
Le lycée dispose d’un internat de 50 places, essentiellement pour des Français venant de toute la
France. Le recrutement se fait sur dossier. Un système de bourses reposant sur un fonds du Land de
Baden-Württemberg, de la ville de Fribourg et de l’association de soutien (9 bourses) aide à payer
l’internat.
▪ APE du Lycée Victor Hugo de Francfort
Représentée par Mme Séverine Féraud, présidente, M. Christian Graeff, viceprésident et trésorier, M. Marc de la Fouchardière, secrétaire, Mme Corinne
Krüger, membre du bureau et déléguée parent au conseil d’établissement,
Mme Véronique Schlederer, membre du bureau et déléguée parent au conseil
d’école (école primaire), Mme Stéphanie Schmitt, membre du bureau de
l’APE
Les grands enjeux du lycée Victor Hugo sont les questions de cohérence de l’enseignement bilingue
franco-allemand de la maternelle à la terminale, avec particulièrement le travail actuel pour obtenir le
statut d’ « Ersatzschule » au collège (classes du CM2 à la 3ème), la gestion d’un établissement de 1.000
élèves sur un site à l’espace limité (projet d’aménagement immobilier) et l’évolution budgétaire de
l’établissement dont les recettes sont portées à 75% par les parents (droits d’écolages).
▪ conseillers élus des Français de l’étranger
Circonscription Allemagne du Nord
M. Jean-Claude Loiseau, apportera des informations sur le collège Voltaire de Berlin
M. Claude Chapat, qui de par son expérience en tant que professeur et rapporteur de la commission
pédagogique AFE, est très intéressé par les questions de pédagogie
M. Daniel Ollagnier, secrétaire général de l’ANEF (organisme permettant aux établissements d’obtenir
des crédits garantis par l’Etat français
M. Jean-Marie Langlet, associé à la vie du Lycée Victor Hugo (membre du conseil d’établissement) et
à la recherche de solutions
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Circonscription Allemagne du Sud
Mme Catherine Rioux
M. Michel Chaussemy, créateur et ancien président de l’école franco-allemande de Fribourg
Présentation de l’AEFE et des établissements du secteur Allemagne
William Nguyen, coordinateur régional, délégué de la direction de l’AEFE,
Europe du Nord Ouest, Europe Centrale, Europe
Orientale, Scandinavie
► Données clés du secteur Allemagne
15 établissements en tout dont 3 en gestion directe (Berlin, Francfort et
Munich)
6.727 élèves dont 4552 Français (dont binationaux) soit 67,67% et 1585
Allemands (23,5%)
Effectifs en hausse de 35% en moyenne (+83% à Francfort)
310 enseignants sur 600 sont rémunérés directement par l’AEFE - 81% de
titulaires dans le 1er degré. Ce qui représente, d’après M. Nguyen, un taux
d’encadrement actuel très élevé en Europe. Il faudra donc, à un moment
donné, procéder à une redistribution dans le cadre du plafonnement des
emplois annoncé par l’AEFE…
Les établissements d’Allemagne EGD et conventionnés 
Ecole Voltaire Berlin 
žLycée français de Berlin 
žEcole de Gaulle-­‐Adenauer de Bonn 
žLycée français de Düsseldorf 
žLycée français Victor Hugo de Francfort 
žEcole maternelle franco-­‐
allemande de Fribourg 
žEcole élémentaire franco-­‐
allemande de Fribourg 
žLycée franco-­‐allemand de Fribourg 
Lycée français Saint Exupéry de Hambourg 
Ecole Pierre et Marie Curie de Heidelberg 
žLycée français Jean Renoir de Munich 
žLycée franco-­‐allemand de Sarrebruck 
žEcole française de Sarrebruck -­‐ Dillingen 
žEcole élémentaire franco-­‐
allemande de Stuttgart-­‐Sillenbuch 
žEcole maternelle franco-­‐
allemande Georges Cuvier de Stuttgart ► Données clés de l’AEFE :
- 487 établissements homologués dans le monde (dont 75 EGD, 159
conventionnés et 252 en partenariat), situés dans 130 pays différents,
scolarisant près de 300.000 élèves (dont 190.000 élèves étrangers).
- 60% des élèves sont inscrits au primaire, 40% au secondaire
- 1/3 des élèves inscrits vit sur le continent africain, 20% en Europe
- 500.000 anciens élèves dont de grands noms.
- 6.430 titulaires de la fonction publique employés par l’AEFE, 17%
d’expatriés, 83% de résidents / 15.000 recrutés locaux >> Politique de recrutement ciblée et autonome,
professionnalisation, inspecteurs/évaluation tous les 18 mois (contre 6/7 ans en France), 30.000
journées de formation/an (nouveaux programmes, plans régionaux)
- L’AEFE dispose en 2011 d’un budget de 1,2 Mrds € dont 420 M€ sont affectés à la mission de
rayonnement culturel et scientifique, 119 M€ aux aides à la scolarité (bourses + PEC).
- un enseignement d’excellence : 95% de réussite au bac - toutefois le sport demeure le parent pauvre
de l’enseignement à la française (difficultés notamment d’acquisition d’infrastructures sportives à
l’étranger pour des raisons de prix du foncier).
- effort de création de passerelles avec l’enseignement supérieur, ainsi par exemple possibilité pour les
bacheliers du réseau de se présenter aux Instituts d’Études Politiques sans concours d’entrée
(entretien).
- le développement du réseau à concilier avec une maîtrise des dépenses ainsi un comité de pilotage de
la mutualisation a été créé à Munich afin de réfléchir pour zone Europe aux questions de
créations/suppressions de postes d’enseignants, de formation, etc. et faire des propositions en
conséquence.
- diversification des dispositifs de promotion de la langue et la culture françaises
 en reconnaissant les établissements locaux intégralement étrangers
Autres ouvertures
avec section française (Label France Éducation) - projet de 100
- Experimentschule de Fribourg
établissements à reconnaître,
- section francophone dans une
 ou bien pilotage du programme FLAM d’enseignement de la
école allemande à Mülheim
langue française en périscolaire (budget de 600K€).
- jardin d'enfant et + section
- reconnaissance de la place et du statut de l’AEFE dans le paysage
francophone dans un collège
allemand à Kehl
pédagogique français puisqu’aujourd’hui, ce n’est plus seulement le
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Ministère de l’Éducation Nationale qui intervient dans la prise de décision et le suivi de
l’homologation des établissements français à l’étranger.
Questions :
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Sur les différences de statuts des établissements : homologués, conventionnés, gestion directe
– Tous les établissements sont homologués et L’AEFE instaure de la cohérence en imposant
un code de conduite selon les établissements.
Sur la précision des statistiques (effectifs du réseau) et l’identification chiffrée des enfants
binationaux qui reflèterait mieux le profil des élèves inscrits dans les établissements français à
l’étranger. Mais cette donnée se heurte au principe de libre déclaration (par exemple lors de la
demande de bourses) ou de législations nationales qui interdisent de demander officiellement
la nationalité de l’enfant.
Sur la problématique des passerelles à créer entre le système d’enseignement français à
l’étranger et l’orientation vers une filière professionnelle du système local en fin de
troisième: l’AEFE n’a pas les compétences pour gérer ces passerelles, cela relève plutôt de la
Chambre des Métiers locale, toutefois reconnaissance du dilemme d’un système français à
l’étranger qui ne peut pas continuer à ignorer le contexte local dans lequel il se trouve et
délaisse les élèves français ne poursuivant pas leurs études jusqu’au bac.
Sur les vacances : Emploi du temps/Calendrier des vacances : certains établissements ne sont
pas en règle avec les 180 jours travaillés= 36 semaines = 864h ou 936h. Le coordonnateur
laisse passer un certain nombre de calendriers mais il a promis de remettre de l´ordre pour l´an
prochain (2013/2014).
Sur les sections internationales : c´est le MEN (Ministère de l´Education Nationale) qui
délivre les autorisations. Certains établissements sont hors la loi, font de la publicité
mensongère en promettant une section ou un bac option internationale, sans en avoir fait une
demande officielle, une remise à plat a été faite depuis quelques mois.
Thème 1 : Les défis de l’enseignement bilingue franco-allemand
Comment relever avec succès le défi d’un enseignement bilingue (franco-allemand) de qualité en
parfaite adéquation avec la spécificité française des établissements du réseau ?
► D’après les expériences des APE/comités de gestion présents, quels sont les critères dont nous
avons besoin pour garantir un enseignement de qualité ?
Expérience de Francfort : le développement de l’enseignement bilingue s’est fait en premier lieu au
primaire (CP au CM1), suite à une demande des familles (évolution des profils – de moins en moins
d’expatriés, de plus en plus de résidents, beaucoup de familles binationales) et pour des raisons
financières (possibilité d’obtenir des subventions du Land de Hesse grâce à la reconnaissance des
niveaux de l’élémentaire en « Ersatzschule »). Il n’y avait cependant aucune projection sur une
continuité de cet enseignement aux niveaux suivants (collège et lycée). Une section ABIBAC a ensuite
été proposée à partir de la seconde, mais le collège ne disposait toujours pas d’un enseignement
bilingue cohérent. Ce n’est que depuis deux ans, avec l’introduction d’une section internationale
allemande au collège, que le fossé est comblé.
Au primaire, il a fallu restructurer tous les cours afin de garantir qu’un passage en système allemand
soit possible. Il y a toutefois la difficulté de boucler les programmes des deux pays avec un nombre
d’heures de cours peu renforcé par rapport à une école française en France. Quel organe officiel définit
ce que « enseignement bilingue » veut dire ?
Expérience de Fribourg : L’établissement procède de deux conventions légales avec les autorités
allemandes et françaises. Le travail pédagogique se fait en finesse sur la base du système français,
alimenté de compétences en allemand. La notation (bulletins) est également harmonisée. 24 heures
d’enseignement pédagogique par semaine au primaire. La (petite) taille de l’école permet beaucoup de
flexibilité et d’adaptation au niveau des enfants mais il y a une règlementation à respecter.
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Expérience de Luxembourg : Les élèves ont des origines très disparates car ils viennent de systèmes
d’enseignement très différents, d’où la nécessité d’un enseignement bilingue adapté. A Vauban,
l’enseignement bilingue se fait en barrettes, avec des groupes transversaux (qu’on n’appelle plus
groupe de niveau !) avec pour objectif l’obtention d’un diplôme selon le cadre européen de
compétences en langue : A1, B1… C’est une révolution pour les enseignants car cela suppose un
enseignement adapté aux profils des élèves. Cela suppose qu’il y ait une évolution permanente de
l’enseignement en fonction des contextes locaux. Mais les attentes des expatriés français peuvent être
différentes car ils veulent un contenu et une continuité de l’enseignement français quel que soit le pays
où ils se trouvent. Ils demandent notamment à ce que le niveau d’anglais soit supérieur à ce que les
écoles françaises offrent. A Vauban, le principe est que l’enseignement bilingue ne peut être
qu’optionnel car la vocation première du lycée français est d’accueillir les expatriés et il ne faut pas
que la langue soit une barrière. Dans le duché, il y a actuellement une grande discussion sur l’échec
scolaire et la large réorientation des élèves qui n’arrivent pas à suivre la pression des 3 langues
(principe du trilinguisme au Luxembourg). Le lycée Vauban accueille des élèves qui ont des
difficultés en allemand et qui sortent avec un bac scientifique avec mention. Il ne faut donc pas
négliger les filières dans le secondaire et faire attention à ne pas supprimer des matières essentielles,
comme les sciences, pour faire plus de place aux langues. Surtout si, au bout du compte, les élèves
n’ont aucune langue qu’ils maîtrisent vraiment.
Expérience de Munich : Les enfants qui arrivent et qui ne parlent pas l´allemand peuvent
bénéficier d´une exposition plus importante à la langue allemande : ils suivent le cours allemand
grand débutant (3h00) pendant une grande partie de l´année, et suivent vers les vacances de la
Toussaint des cours d'allemand langue étrangère avancé (4h00).
De gros efforts ont été faits grâce aux associations de parents pour considérer les langues vivantes
comme des langues vivantes parlées en proposant le développement des certifications de langue via le
Goethe Institut, l'institut Cervantes etc...
L´Erzatsschule au collège n´est pas envisageable à Munich parce que la spécialisation doit être choisie
dès la fin du CM1 : Maths ou langues et en France, c´est à la fin de la 2nde.
Expérience de Düsseldorf : L’enseignement bilingue se fait entre 4-6 séances de 45 mn pour la
maternelle et par la suite des cours d’allemand de 3 niveaux (experts, moyen, grand débutant) et 2
DNL, soit entre 25 et 30% ; au collège l’enseignement bilingue utilise les mêmes supports que les
matériel pédagogique des écoles allemandes. De ce fait, le lycée compte de plus en plus d’élèves
allemands mais cette part se réduira si l’enseignement en français diminue. Les élèves peuvent
présenter l’Abibac.
M. Chaussemy réfute l’idée de "2 programmes"parallèles ; Les 3/4 des enseignements se recoupent,
les enseignants intègrent les apprentissages.
Des laboratoires dédiés travaillent à intégrer les 2 systèmes d’enseignement, on peut harmoniser les
bulletins trimestriels et les livrets d’évaluation.
La stratégie éducative de
l'école française à l'étranger
est-elle d’être une école
internationale? bilingue?
française? Plurilingue ?
Comment garder les élèves
jusqu'en terminale sur un
objectif éducatif enseignement
français?
Il se pose un problème de
curseur et d'appétence en
langues.
Stéphanie Schmitt pense que le bilinguisme est une charge
supplémentaire pour l’élève, 2 méthodes de lecture différentes, le
passage à l’écriture qui peut poser problème…Jens Kaufmann de
Brême confirme que la surcharge de travail est réelle. Les enfants
apprennent à lire dans les 2 langues mais ne lient pas forcément tout
de suite les 2 systèmes.
M. Chaussemy: Dans une école franco-allemande, où il y a 2
enseignants par classe, les 2 méthodes sont complémentaires.
A Fribourg, le travail se fait en demi-groupe.
Pour M. Chapat, le bilinguisme est très naturel, la
7
Voir les sites
bilingues en Alsace.
Landauer Modell
moitié de l'humanité est bilingue. Il renvoie au modèle 13h/13h en Alsace qui fonctionne avec
satisfaction depuis longtemps. Il n’y a pas de pire danger que d'en faire trop peu. Les enfants vont
apprendre de toutes façons.
Il est par contre très important d'avoir des enseignants locuteurs natifs.
Au Luxembourg, le trilinguisme est le standard (allemand/Français/anglais). L’enseignement des
langues se fait en barrette avec des groupes de progression. Il n’y a pas de manuels, les cours sont
faits par les enseignants eux-mêmes.
Une DNL histoire et physique chimie est offerte dès le collège.
Il y a beaucoup d'échec dans le système local avec le challenge des 3 langues.
Le lycée Vauban accueille plusieurs élèves du système local qui sont en échec à cause des langues
exigées.
Il propose aussi des certifications extérieures: Goethe, DELF-DALF, Cambridge Esol, Cervantès...
A Munich la maternelle est à parité horaire, l’élémentaire est à 70/30, le collège-Lycée ont des groupes
de compétences (langue maternelle, intermédiaire, grands débutants)
Quelle est l’adhésion des parents au système bilingue ? Elle est massive sauf peut-être 20% de francofrançais qui n’y seraient pas favorables et des parents allemands qui ayant choisi l’école française ne
veulent pas tous trop de cours en allemand.
A Hambourg les élèves du lycée sont subventionnés pour faire l’ABIBAC (on a peur de vider la
section et de perdre les subventions si on fait une section anglophone…).
A Düsseldorf la part de l’allemand représente 30% du cursus en primaire. Au collège, il y a 3 niveaux
de langue (avancés intermédiaires, allemand).
La section internationale anglophone entrerait en compétition avec l’Abibac.
En primaire, le land demande 5h d'anglais.
Conversion des notes du bac :Evaluations
-Quelle est l’objectivité des groupes de compétences par rapport à une compétence absolue?
-Les bulletins de notes doivent donner le plus d'informations possibles (maths en DNL par ex.) pour
une meilleure évaluation du niveau de langue de l’élève.
-Il faut militer auprès Admission Post Bac pour inclure toutes les informations supplémentaires dans
le dossier de l’élève.
-Abibac: chaque élève doit faire lui-même sa conversion des notes et la faire certifier par le KMK.
A Düsseldorf, les élèves suivent le cursus ABIBAC mais ne passent pas l’examen pour avoir un bac
français uniquement et entrer dans le quota des étudiants étrangers.
Prospections :
-
-
Puisque les méthodes d’enseignement et d’évaluation varient tant de la France à l’Allemagne,
un cadre officiel de référence de l’enseignement bilingue permettrait d’en clarifier le
contexte pédagogique (programmes, objectifs d’apprentissage, évaluations/notation,
certifications (dans les 2 sens), profil des enseignants). Ce cadre officiel peut être tout aussi
bien les règlementations telles que celles règlementant l’enseignement dans les lycées francoallemands ou bien des méthodes pédagogiques à succès reconnu, comme la « méthode 13-13 »
en Alsace.
Ce cadre de référence n’a de sens que s’il est reconnu au moins bilatéralement dans la
perspective de l’orientation post-bac des élèves et du problème éventuel de reconnaissance et
de conversion des notes (et de la compréhension du contexte dans lequel la notation a eu lieu :
par exemple, différence de niveau de langue entre l’écrit et l’oral) et de reconnaissance des
diplômes en France et en Allemagne – à ce niveau nécessité d’intervention de l’AEFE (cf
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-
-
motion). Perspective de la prise en compte du contrôle continu comme revalorisation des
dossiers des élèves (enseignement supérieur).
Question de l’adhésion des familles au bilinguisme franco-allemand : pour les expatriés,
peu d’avantages, pour les familles résidentes, l’intérêt est différent. D’où une influence sur les
niveaux des classes aussi. Mais il est là important de connaître la stratégie de l’AEFE : y a-t-il
une volonté de développer le profil bilingue des établissements français à l’étranger ou bien
est-ce du pragmatisme à court terme ? Si l’introduction du bilinguisme dans les établissements
résulte de nécessités financières, il y a danger sur le long terme (les filières internationales
sont plus attrayantes que les filières ABIBAC qui se vident.) La question qui se pose ici est
celle du profil des populations inscrites dans ces écoles : quelles sont leurs attentes ?
Perspective du label « école internationale » : il ne faut pas envisager l’enseignement
français à l’étranger exclusivement comme un enseignement français mais s’ouvrir au profil
international. Aujourd’hui la plupart des lycées se rebaptisent en lycée international.
Garder à l’esprit que le bilinguisme passe par les enseignants mais aussi par les élèves
(nécessité des élèves allemands dans les établissements français en Allemagne – attention aux
frais de scolarité qui pourraient effrayer les nationaux)
Thème 2 : Les enjeux juridiques et financiers de l’enseignement bilingue francoallemand
►Fédéralisme et type de reconnaissance
L’officialisation du statut par l'AEFE et les autorités locales par l’agrément Erzatschule dont l’impact
financier est espéré par toutes les écoles françaises…(subvention par élève, subventions
d'investissement…).
Les impératifs linguistiques et techniques sont différents selon les Länder. Mais il y a beaucoup de
contraintes dont celle par exemple d’accepter tous les enfants que demande la ville (Düsseldorf,
Brême).
Le fédéralisme pose des problèmes tout comme la décentralisation des décisions (au niveau de la
ville…). Il ne peut pas y avoir de systématisation ou d’harmonisation de toutes les écoles bilingues
que ce soit en matière pédagogique (matières, enseignants...), financières (frais de scolarités plafonnés,
recrutements...), organisationnelles (élèves du pays d'accueil à scolariser)
Heures de cours en
primaire
-864 h (24H/semaine)
en France
- 936h (26h) dans
l'EFE
36 semaines de cours
obligatoires /an.
Alternance de 6
semaines de cours /2
semaines de vacances.
16 Länder, autant de systèmes d’enseignement, de vacances scolaires...
A Fribourg, en maternelle, les professeurs allemands travaillent 6 semaines de
plus que leurs collègues français !
Le Statut Ersatzschule impose des contraintes en terme de rythme et calendrier
(75 jours vacances au total. Il n’y a pas de vacances d'hiver sauf à Munich…).
Que font les parents s’ils ont des enfants dans les 2 systèmes?
Le lycée Vauban (Luxembourg) a trouvé un compromis satisfaisant : le calendrier
des petites vacances est calé sur le pays, le début et la sortie de l’année sont calés
sur le calendrier français, ce qui facilite toutes les activités périscolaires, le
conservatoire, les camps de vacances...
De plus, il faut bien prendre conscience que même si tous les critères de reconnaissance sont bien
respectés, il n’y a pas de garantie d’obtention du statut pour autant (cf. Düsseldorf, Berlin) - ce statut
est une question d’ordre politique.
= A quel niveau peut-on faire un travail de lobby ? Schulamt ? (Francfort, Düsseldorf),
Kultusministerien ? (Francfort), Bezirksregierung ? (Düsseldorf), Landtag ? (Francfort)
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D’autres interlocuteurs doivent intervenir à la place des parents : acteurs des rencontres
interministérielles franco-allemandes (cf. exemple de l’Espagne, un autre pays fédéral, où des accords
nationaux ont pu être obtenus pour soutenir les écoles françaises).
Autre piste possible : trouver une « adaptation stratégique » en fonction des lois déjà existantes. Par
exemple à Düsseldorf, idée de suivi de la loi allemande locale facilitant l’ouverture de Kindergarten
pour les entreprises – peut-être une piste pour le LFDD ? Ou bien le modèle de « Gesamtschule » en
NRW est très prisé : faire reconnaître le LFDD en tant qu’école pilote ?
►Influence du cadre législatif sur le pédagogique
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Profil des enseignants : nous avons besoin de locuteurs natifs avec diplômes ( !) – dans la
réalité, la question se pose : les enseignants sont-ils bilingues ? La certification B2 est requise
par exemple pour les enseignants en Bavière.
Statut des enseignants : contrat local ? fonctionnaire ? (« Planleerstelle » en Hesse, le Land
de Baden-Württemberg paie à Fribourg pour les recrutés locaux en raison du statut de l’école
élémentaire « Versuchsschule »)
Enjeu de fidélisation de ces enseignants : problème si le statut et les salaires ne répondent pas
à leurs attentes
Problème de reconnaissance des diplômes français pour le Kindergarten, ainsi à Brême
problème de reconnaissance par la législation allemande du diplôme d’éducateur.
Problème des heures minimales de cours à assurer : la moyenne allemande est de 35
semaines de cours par an ce qui est en dessous des 36 semaines légales (AEFE). Il faut donc
un alignement, qui a été réalisé au Luxembourg par exemple. Autre difficulté : dans les
Kindergarten, c’est l’inverse, ce sont les Allemands qui travaillent plus que les Français : par
exemple à Fribourg six semaines en maternelle pendant lesquelles les Allemands travaillent
plus que les Français. Or la loi du travail allemande interdit de faire des contrats de travail
différents selon les nationalités.
= Ces difficultés ne seront pas surmontées tant que la gestion du personnel se fera de manière
centralisée par l’AEFE.
Problème du décalage des congés entre les deux pays et de la somme globale des congés
(13 semaines côté français). Exemple du Luxembourg qui n’applique que le calendrier
français des congés pour les vacances d’été – tous les autres congés sont alignés sur le
calendrier luxembourgeois. Adaptations locales, ainsi à Munich par exemple, le secondaire
termine le 30 juin, le primaire le 14 juillet.
= Le problème de validation tardive de l’AEFE des nouveaux calendriers scolaires (en juin
pour septembre de l’année scolaire suivante alors que la proposition de nouveau calendrier
scolaire est déjà discuté lors du 1er conseil d’établissement de l’année scolaire pour l’année
scolaire suivante) n’est toujours pas résolu.
►Enjeux financiers
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Adaptation nécessaire des grilles de salaire pour les enseignants rémunérés en contrat local –
salaire, progression. Volonté de l’AEFE de supprimer dans les contrats locaux des EGD toutes
les références au droit de la fonction publique française afin d’éviter les prétentions
éventuelles. D’où la création de nouvelles grilles de salaire (échelons 1-15 pour tous) pour
changer les dénominations qui seraient identiques au système français, sans baisse de salaires.
Lissage des augmentations de salaires sur 2 ans.
= sur quelle base se fait cette nouvelle évaluation ? Salaire horaire ? Moyenne salariale ?
Le comité de gestion de Düsseldorf a fait une comptabilité analytique de coût
personnels/classe : De façon générale les enseignants allemands sont mieux payés mais
travaillent plus d'heures. Les enseignants locuteurs natifs professeurs d’allemand ne veulent
pas venir car les salaires trop bas.
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Conséquences des subventions « Ersatzschule » sur le montant des écolages : baisse des
écolages à Hambourg, plafonnement des écolages interdits à Bonn (« contributions
volontaires »). Position AEFE vis-à-vis de l’augmentation systématique des frais de
scolarités ?
Comment garantir une affectation transparente des subventions « Ersatzschule » au
budget de fonctionnement des établissements ? A savoir garantie d’un recrutement de
personnel compétent pour les filières bilingues et qui reste (salaires intéressants), garantie de
bonnes conditions pédagogiques d’enseignement (matériel pédagogique, infrastructure).
Thème 3 : L’influence des parents d’élèves sur l’élaboration des projets d’établissement
et le contrôle budgétaire
François Denis souligne la nécessité d’une organisation de la représentativité des parents qui ne va pas
de soi – même dans les établissements conventionnés. Les parents des lycées Français sont une
communauté de choix qui souhaite être consultée sur l’évolution des établissements car ils sont les
premiers impliqués. Il faut donc en faire des partenaires de réflexions et décisions sur les projets
d’établissement, et non accepter la dérive aujourd’hui, à savoir le support des charges telles que les
bâtiments par exemple sur les parents.
Il faudra réfléchir à une participation plus importante de l’Etat français pour l’entretien et la rénovation
de son patrimoine.
Position FAPEE : Les APE doivent chercher à contractualiser les conditions du partenariat avec les
directions des établissements. Dans les établissements conventionnés, il est nécessaire que l’AEFE
accepte de professionnaliser un certain nombre de fonctions dans les comités de gestion.
▪ Expérience du lycée Vauban, Luxembourg
Etablissement homologué, c’est le comité de gestion parental qui recrute le chef d’établissement. Ce
dernier débute sa fonction avec une lettre de mission claire faisant acte d’un projet d’établissement
discuté avec les parents.
L’implication des membres de la communauté scolaire va plus loin puisque au sein du « Pôle
stratégie » du conseil de gestion, les enseignants siègent avec les parents d’élèves et réfléchissent au
nouveau projet d’établissement. 5 grandes orientations ont été décidées et constituent la feuille de
route. La communauté scolaire réfléchit à la mise en place de ces orientations par des actions concrètes.
La fonction de parent engagé est aussi définie dans une charte afin de formaliser cet engagement. Le
projet est d’élargir cette charte à toute la communauté scolaire.
▪ Expériences du lycée Victor Hugo de Francfort et du lycée Jean Renoir de Munich
Dans les EGD le défi le plus difficile à remporter est celui d’une implication des représentants de
parents en amont de la prise de décisions budgétaires.
Ainsi l’APE du lycée de Munich a d’énormes difficultés à se faire reconnaître comme interlocuteur
avec lequel il fait compter : pas d’autorisation de participation aux conférences budgétaires avec
l’AEFE.
L’APE de Francfort est parvenue à mettre en place une commission permanente budgétaire sur le
modèle londonien, suite à la visite d’Olivier Cadic, conseiller élu des Français du Royaume-Uni.
Malgré le travail d’analyse budgétaire des finances de l’établissement réalisé par l’expert-comptable
membre de l’APE, l’influence des représentants de parents reste limitée puisque la direction ne fournit
pas de plan triennal de simulations budgétaires basées sur différents scénarios liés à l’évolution des
effectifs. L’APE de Francfort souhaite aller plus loin dans son implication à la réflexion budgétaire et
participer à la conférence budgétaire.
▪ Expérience du lycée de Düsseldorf
Dans cet établissement conventionné, l’association locale, type loi de 1901, dispose d’un comité de
gestion de 7 personnes bénévoles dont la charge est très lourde (comptabilité analytique, comptabilité
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en année civile / année scolaire, déclaration d’impôts, employeur de tout le personnel local, respect de
la convention avec l’AEFE et respect de la loi allemande).
Le comité de gestion est responsable juridiquement / responsabilité sur les biens personnels. Il faut
donc pouvoir s’entourer de professionnels (cf. position FAPEE).
Thème 4 : Echange de bonnes pratiques entre APE et comités de gestion
▪ Lycée Vauban, Luxembourg : Enjoy Life club : leadership positif sur le modèle américain
regroupant les 13/14 ans sur 4 demi-journées. : connaissance de soi, cohésion, objectifs pour les élèves
= apprendre à travailler en groupe, de manière plus efficace, puissance du groupe. Projet soutenu par
le Lyons club pour contrer le manque d´estime de soi.
Junior Entreprise évènementielle : Trophée des Lycées avec une sortie à la Trinité-sur-Mer.
▪ Lycée Victor Hugo, Francfort : Projet Sécupark - Sécurisation des enfants déposés sur le
parking de l’école et fluidité de la circulation - dépose rapide. Responsabilisation des élèves et des
parents. Travail pour mieux faire accepter la présence de l’école dans le voisinage.
▪ Lycée franco-allemand, Fribourg : Schülerfirma - développement durable : installation de
panneaux solaires (www.solaire.de). C’est une association gérée par les élèves (4 élèves de 15 ans et 3
adultes).
« Carrefour des métiers » : stages proposés par les entreprises aux élèves.
Thème 5 : Petites Annonces
Je cherche des infos sur…
▪ Lycée de Düsseldorf : cantine : organisation, horaires, prix des repas…
▪ Lycée de Francfort :
1. expérience dans l’organisation des élections des représentants de parents
d’élèves par internet
2. motiver les enseignants
▪ Interkulturelle Schule de Brême : expériences avec le programme FLAM
Je propose…
▪ Lycée de Luxembourg : des infos sur le programme de formation / développement de la
personnalité pour les élèves de 3ème
▪ Lycée de Francfort : de constituer un groupe de réflexion regroupant des représentants de différents
établissements français en Allemagne afin de développer un modèle de transcription des notes du
baccalauréat France > Allemagne à présenter/proposer à l’AEFE
▪ Ecoles maternelle et élémentaire franco-allemande de Fribourg :
1. réflexion ( ?)/best practice ( ?) sur l’harmonisation des bulletins en maternelle et élementaire
2. réflexion autour de la dyslexie en tenant compte des particularités des deux langues
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Synthèse : axes de réflexion – feuille de route remise à M.NGuyen
- Connaître de l’AEFE sa stratégie pour l’avenir du bilingue francoallemand: Quel type d'établissement et d'enseignement l'AEFE veut-elle en Europe
pour quel public ?
- L'AEFE est la représentante de l'État français à l'étranger. Elle a un rôle de
leader de l'enseignement français à l'étranger à jouer auprès des autorités
allemandes pour négocier le développement de nos offres pédagogiques qui puisse
se réaliser au sein d'un cadre législatif adéquat. La discussion doit se faire à tous les
niveaux fédéraux (Länder ou villes).
- L’AEFE a aussi un rôle de porte-parole auprès du Ministère de l'Éducation
Nationale en France pour défendre et représenter les projets des établissements (cf
par exemple les sections internationales dont le dossier reste si lourd à monter !!).
L'AEFE doit faciliter l'intégration de nos innovations dans le cadre français. Ce
sont ces innovations parfois problématiques vis-à-vis du système français qui font
la spécificité et l'attrait de nos établissements.
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