Histoire des Arts Otto Dix, Der Krieg, 1929

Histoire des Arts
Otto Dix, Der Krieg, 1929-1932
Niveau 3e
Histoire / Partie II - GUERRES MONDIALES ET REGIMES TOTALITAIRES
(1914-1945)
Thème 1 - LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE : UNE GUERRE TOTALE (19141918)
Problématiques:
Pourquoi appelle-t-on la première guerre mondiale la « Grande guerre» ?
En quoi la 1ère Guerre mondiale bouleverse-t-elle les Etats et les sociétés
européennes ?
Trace écrite élève :
–
HDA : Otto Dix (1891-1969 ; ancien combattant) , La Guerre (1929-32)
1.
support : bois, triptyque avec prédelle ; techniques : peinture à l'huile et
tempéra (utilisation de graisse ou d'oeuf pour lier les couleurs)
2.
phase : guerre de position ; cf les tranchées
3.
différentes parties : A : des soldats en armes se déplaçant dans la brume
B : des ruines et une tranchée remplie de cadavre
C : un sauveur qui avance en transportant un soldat blessé
D : des soldats allongés dans un caveau
4.
nulle
5.
Couleurs utilisées : palette marron + noir,blanc et rouge ; formes : peu
précises ; aspect fantomatique des soldats, sentiment de tristesse et désespoir,
impression de chaos et de brutalité
Violence de masse : nombreux morts et blessés ; destructions ; nouvelles armes
(masques à gaz)
Rappel du contexte (résumé du cours d'histoire des élèves) :
–
La IGM est une guerre meurtrière (8 millions de morts) et d'une violence nouvelle et inouïe
atteinte grâce au progrès technique et à l'industrialisation.
–
Expliquer quelles sont les armes utilisées pour tuer : puissance de feu, corps mutilés. Insister
sur les gaz qui terrorisent car ils tuent sans qu'on les voie.
–
Expliquer les blessures qu'elles occasionnent (6 millions de blessés). Insister sur les
nouvelles douleurs et l'horreur visuelle que provoquent les blessures d'un type nouveau. Citer en
exemple le cas des « gueules cassées » ou blessés de la face qui sont défigurés par les armes
nouvelles (obus par exemple). Progrès de la chirurgie et des prothèses.
Docs complémentaires pour prof et élèves
Dix Triptyque Der Krieg
–
De 1920 à 1923, Dix peint Der Schützengraben (La Tranchée), qui est
achetée par le musée de Cologne, lequel doit y renoncer en raison des
protestations publiques, avant que la toile, saisie en 1933 par les nazis, ne soit
probablement détruite.
–
L'année précédente, Dix a exécuté ce qui demeure l'oeuvre la plus
importante qu'ait suscitée la Grande Guerre, un triptyque composé sur le modèle
des maîtres anciens.
–
Le panneau central reprend la composition de La tranchée, une vision
d'épouvante où un soldat, le visage recouvert d'un masque à gaz, demeure seul
vivant dans une tranchée effondrée, près d'un abri renversé. Des cadavres
achèvent de pourrir alors qu'un squelette est demeuré accroché à la branche d'un
arbre. Les panneaux latéraux figurent le départ vers le front et le retour de deux
blessés. Sur la prédelle, des dormeurs - ou des cadavres ? - allongés sous une
toile de tente.
–
Dix introduit des références picturales à Grünewald, Altdorfer et Holbein. Le
triptyque, peint sur bois, est exécuté dans leur style, avec une minutie réaliste
extrême. Alors que les dessins préparatoires décident seulement des silhouettes et
de la construction, la peinture cultive l'illusionnisme jusqu'au morbide insupportable
des chairs putréfiées, des vers et de la gangrène. Les jambes d'un mort sont
constellées de pustules ou de blessures purulentes, comme les membres du Christ
dans le retable d'Isenheim. L'espace est saturé de corps, de débris, de formes
déchirées. Il est traversé par des verticales hérissées. Jusqu'aux cieux qui
inquiètent : des nuées, des tourbillons rougeâtres y circulent, souvenirs de la
Bataille d'Alexandre d'Altdorfer et signes de la catastrophe qui étend son empire à
la nature entière.
(mémorial de Caen, site expo la couleur des larmes)
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