Communiqué de presse - Culture et Développement

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Communiqué de presse - Culture et Développement
DES MOTS AUX ACTES
Se termine aujourd'hui à Dakar un atelier de renforcement des capacités pour 15 spécialistes africains sur
la Convention UNESCO de 2005 organisé au BREDA par le Secrétariat de la Convention, en partenariat
avec l'association "Culture et Développement" (France).
L'atelier a permis de revenir sur l'enjeu de la mise en oeuvre de la Convention UNESCO sur la protection
et la promotion de la diversité des expressions culturelles pour l'Afrique et le Sénégal. Dans ce même
cadre le Directeur des Affaires Culturelles et Educatives de la Mairie de Dakar a annoncé que la Mairie
étudie la possibilité de candidature au réseau Villes créatives de l'UNESCO.
L'Afrique a été identifiée comme région pilote pour ce programme qui vise à développer l'expertise et le savoirfaire local nécessaires pour mettre en œuvre efficacement la Convention de 2005 à moyen terme, notamment à
travers l’élaboration de politiques ciblées pour renforcer les industries culturelles et créatives au niveau national.
Cette formation précède de quelques jours le sommet international "Africités" qui réunira tous les collectivités
africaines ainsi que leurs partenaires des autres régions du monde.
En marge de ces rendez-vous, Guiomar Alonso Cano, responsable culture du BREDA, Francisco d'Almeida,
délégué général de Culture et développement, et Oumar Ndao, Directeur des Affaires Culturelles et Educatives
de la Mairie de Dakar, ont échangé sur l'actualité des principes directeurs de la Convention, sur les initiatives
menées en Afrique par l'UNESCO. Cette rencontre a également été l'occasion pour présenter la version française
de la publication UNESCO "Politiques pour la créativité, Guide pour le développement des industries culturelles
et créatives".
Alors que 70% des Etats africains ont ratifié la Convention, dont le Sénégal, et que le continent représente
12% de la population mondiale, sa part dans les échanges mondiaux de biens et services culturels se limite à 1%.
Mener des actions pour mettre en oeuvre la Convention est donc un enjeu de grande actualité mais sa réussite
dépend de l'implication, autour de l'Etat stratège, de tous les acteurs du développement culturel : collectivités
locales, associations culturelles, regroupements représentatifs des professionnels et coalitions nationales pour la
diversité culturelle.
Depuis la ratification de la Convention, plusieurs pays d'Afrique comme le Mali, le Burkina Faso, le CongoBrazzaville ou encore le Kenya et le Niger ont adopté des politiques culturelles. De même, des collectivités
locales s'engagent de plus en plus dans la mise en oeuvre de politiques culturelles locales, à l'image de la Mairie
de Ouagadougou qui, en partenariat avec la Mairie de Grenoble, a doté sa ville d'un complexe culturel
"Reemdoogo - Jardin de la musique", conçu par l'association Culture et développement. De son coté, la Mairie
de Dakar mène une politique ambitieuse et volontariste avec la mise en place d'un fonds de soutien à la culture,
l'implantation et la rénovation d' infrastructures culturelles, le renforcement d'une stratégie de formations
culturelles et artistiques et un programme d'animations culturelles de la ville, promouvant tout aussi bien les
cultures urbaines contemporaines, les nouvelles pratiques numériques que les traditions culturelles locales.
Tous ces échanges montrent combien la valorisation de la diversité des expressions culturelles et des pratiques
est un point stratégique pour la vitalité de l'environnement humain, social et urbain, ainsi que pour la prise en
compte des besoins des populations et des différents groupes, dont les jeunes en particulier. Ces points font
partie des priorités de la Convention. Cinq ans après son entrée en vigueur, la possibilité de s'y référer reste
l'occasion de rappeler les fruits du travail accompli par toutes les parties, Etats, administrations publiques et
société civile, en vue de créer ou renforcer les conditions permettant aux cultures de s’épanouir et interagir
librement de manière à s’enrichir mutuellement.
Dakar, le 30 novembre 2012