Le groupe hôtelier Maranatha tient le choc de la crise
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Le groupe hôtelier Maranatha tient le choc de la crise
Date : 26 SEPT 16 Page de l'article : p.15,20 Journaliste : Paul Molga Périodicité : Quotidien OJD : 122744 Page 1/2 Le groupe hôtelier Maranatha tient le choc de la crise Le groupe indépendant affiche de bons résultats sur l'exercice clos fin septembre. INDUSTRIE & SERVICES Le groupe hôtelier Maranatha tient le choc de la crise HÔTELLERIE Le groupe indépendant affiche de bons résultats sur l'exercice clos fin septembre. Il a revu le montage comptable de l'acquisition de l'enseigne Les Hôtels du Roy. Paul Molga — Correspondant a Marseille Malgré l'onde de choc des attentats en France sur l'économie hôtelière, le groupe indépendant Maranatha achève son exercice 2015-2016 sur un bilan très positif. Les comptes, clôtures fin septembre, afficheront un chiffre d'affaires d'environ 140 millions d'euros, contre 100 l'an passé, et un bénéfice de ll millions, soit trois fois ceux de 2015, annonce son président, Olivier Carvin, aux « Echos ». Certains des 60 établissements n'ont pourtant pas été épargnes, à commencer par ceux dans les villes directement touchées : ainsi à Nice, le taux de remplissage de l'Excelsior et de la Pérouse a chuté de près de 20 % ; quant à Paris, où le groupe détient 25 hôtels 3 et 4 étoiles, la baisse a été de 10 %. Mais la diversité des implantations de Maranatha a protége l'activité. Les établisseTous droits réservés à l'éditeur ments de prestige du Grand Sud (le César à Arles, le Mas des Herbes Blanches à Cordes...) ont ainsi progressé de 6,9 % sur un an entre janvier et fin août, tandis que les adresses à la montagne (Tignes, SerreC h e v a l i e r , Val-Cenis...) ont globalement vu leur fréquentation en hausse de 25 %. Et puis il y a eu l'effet Euro 2016 pour plusieurs adresses touristiques qui ont « surperformé », comme le Dolce Frégate à Saint-Cyr-sur-Mer, dont le taux d'occupation a augmente de 31 % après avoir accueilli l'équipe de football turque. Sur un plan financier, la situation est plus mitigée. « Les rumeurs de procédure judiciaire sur Ie groupe sont infondées », dément pourtant Olivier Carvin. Un accord pour le financement problématique de MARANATHA 9866219400502 Date : 26 SEPT 16 Page de l'article : p.15,20 Journaliste : Paul Molga Périodicité : Quotidien OJD : 122744 Page 2/2 l'Hôtel Saint-Charles dans la station-village de Val-Cenis aurait été trouvé. Le patron de Maranatha a également revu le montage comptable de l'acquisition de l'enseigne Les Hôtels du Roy. Les risques ont été répartis avec la création d'une nouvelle société qui met à part deux des six adresses de l'enseigne. Leur valeur - 95 millions d'euros - est désormais supportée pour 40 millions par un nouveau partenaire 6O HOTELS Le nombre d'établissements du groupe, dont 25 situés à Paris. Le parc de Maranatha fait l'objet dè divers montages financiers. bancaire espagnol qui s'est joint vendredi à l'affaire. Le solde est financé à parts égales par Maranatha et l'investisseur koweïtien qui accompagne l'opération. L'entreprise marseillaise finance les quatre autres hôtels à hauteur de 100 millions d'euros, aux côtés de son partenaire moyen-oriental, qui en met 205. Nouvelles acquisitions Depuis sa création en 2000, Maranatha a levé près de 300 millions d'euros à travers deux outils : Finotel, une société de commandite par actions éligible au PEA pour un minimum d'investissement de 15.000 euros qui a financé l'acquisition d'une dizaine d'hôtels ; et le « club deal » qui a financé le reste du parc avec la promesse d'un retour sur investissement de 7 % pour de grosses fortunes, promesse jugée trop optimiste par plusieurs observateurs. Les premiers bénéfices viennent d'être réalisés sur l'hôtel Le Louise, à Bruxelles. Acheté 16,5 millions d'euros en 2014, il vient d'être revendu 21,5. « Les investisseurs et la banque ont été remboursés avec les intérêts attendus et nous avons renfloué notre trésorerie de presque 4 millions », détaille Olivier Carvin. Les actifs de l'entreprise sont désormais valorisés 700 millions d'euros constitués à 68 % par des adresses trois étoiles et plus. Encouragée par le niveau avantageux des taux bancaires, la fièvre acheteuse du patron ne va pas s'arrêter là. Cette année, le groupe a encore collecte 80 millions d'euros, qui vont financer l'acquisition d'un ensemble de trois établissements de luxe, à Saint-Tropez et dans les stations haut de gamme de Courchevel et de Méribel. • La diversité des implantations de Maranatha a protége l'activité. Les établissements de prestige du Grand Sud (comme ici le Mas des Herbes Blanches à Cordes) ont progressé de 6,9 % sur un an entre janvier et fin août. Photo Edwige Lamy/Maranatha Tous droits réservés à l'éditeur MARANATHA 9866219400502