10 juillet 2010 Le basket de père en fils

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10 juillet 2010 Le basket de père en fils
10 juillet 2010
Sport passion / Daniel, Arnaud et Jean-Robert WiIt du WOSB
Le basket de père en fils
Au début des années 90, le Cercle catholique Saint-Michel d'Otterswiller évolue en championnat
départemental. Daniel Wilt, de retour de l'AS Électricité Strasbourg, prend les affaires en main.
Arnaud, Daniel et Jean-Robert Wilt, de g. à dr., d'Otterswiller, cultivent la même passion du basket.
(Photo DNA)
A cette époque, Arnaud et Jean-Robert, les fils de Daniel, font encore leurs gammes. Avec la
famille Wilt, le WOSB va prendre, petit à petit, une autre dimension.
Il y a 20 ans, le CCSM Otterswiller évolue en championnat du Bas-Rhin, place du Zich, sur un
terrain en macadam.
Le souvenir de Joseph Oberlé
Les anciens parleront de la belle époque. On est loin d'imaginer que 20 ans plus tard,
Otterswiller (aujourd'hui on ne parle plus du CCSM, mais du WOSB, le Wasselonne /
Otterswiller /Saverne / Basket club) va évoluer en Nationale 2, au 4e niveau français. Si
Otterswiller fait partie aujourd'hui des cinq meilleurs clubs d'Alsace, si les « Bleus » sont respectés
et redoutés dans tout l'Hexagone, ils le doivent beaucoup à Daniel Wilt qui va complètement
transformer le club de patronage en un grand club.
A Otterswiller, il a tout vu, passant tour à tour d'excellent joueur à entraîneur à poigne. Il connaît
toutes les ficelles du panier de basket. Et pourtant, Daniel Wilt n'est pas issu d'une famille de
basketteurs, « mon père, s'il a vu deux matches en 10 ans, c'est beaucoup. »
C'est à l'école, à 10/11 ans, en s'amusant avec les copains, Albert Blaes, Gérard Schneider et
d'autres, que la passion du basket le prend. Car à Otterswiller, on ne naît pas avec un ballon de foot
entre les pieds, mais avec un grand ballon entre les mains. Sa vie sera place du Zich.
« De cette période je garderai le souvenir de Joseph Oberlé. Il nous véhiculait dans sa 2 CV, on
était parfois à six dedans. Pour moi, c'était le personnage le plus important du club. Sans le savoir, il
soudait le groupe. On retrouvait sur le terrain cette même osmose qui nous unissait dans la voiture
avant et après les matches », se souvient Daniel Wilt qui fera bientôt partie des meilleurs jeunes
d'Alsace.
A l'âge de 21 ans, l'ailier vif, puissant et rapide va signer à Duttlenheim en N4, puis à l'AS
Électricité Strasbourg qui va lui procurer un travail. C'est là qu'il va tout apprendre, « j'ai eu la
chance de côtoyer énormément de gens compétents, comme le président qui prônait les vraies
valeurs, ou des entraîneurs comme Francis Jordane, sur le plan mental, j'ai tout appris à l'ES. » Il
note tout, les plans, les discours, les schémas.
Et en 1990, quand il revient à Otterswiller, après plusieurs titres de champion de France corporatifs
à son palmarès, une autre aventure commence.
Car entre-temps, ses deux fils, Arnaud et Jean-Robert, se sont mis dans les pas de leur père, et
s'éclatent eux aussi avec un ballon de basket entre les mains.
« Mon père m'inscrivait à tous les tournois de tennis du secteur, à l'âge de 9 ans, j'étais parmi les
cinq meilleurs d'Alsace, mais les sports individuels, ce n'était pas pour moi, et j'ai préféré les sports
collectifs », explique Arnaud qui sera champion d'Alsace poussin, puis benjamin, puis cadet, avec le
WOWB. Cadet, il intégrera l'équipe senior, « c'est Stéphane Jung qui fait appel à moi pour un match
de coupe contre Sélestat, je rentre et marque 20 points. » Et Arnaud Wilt, ce spécialiste des tirs à
trois points (« j'ai hérité cela de mon père »), ne quittera plus l'équipe fanion.
Il impulse le rythme
Le dernier maillon de la chaîne s'appelle Jean-Robert. Signe distinctif, meneur de jeu. « Je
n'avais pas le choix, c'est mon père qui m'a inscrit au basket, et j'ai toujours dû m'entraîner avec des
gars plus âgés que moi », plaisante ce battant, leader sur un terrain, qui va déjà faire parler
d'Otterswiller dans toute la France, alors qu'il évolue en championnat de France minimes avec, entre
autres Maxime Siegel.
« Je crois que tout démarre à ce moment, on prend conscience de notre valeur », explique JR Wilt,
qui aura la chance d'évoluer pendant trois saisons en équipe de France minimes. Aujourd'hui
capitaine de l'équipe une, il exerce une grosse influence sur le reste de l'équipe. C'est souvent lui qui
impulse le rythme. S'il hausse rarement le ton sur le parquet, il est très exigeant avec lui-même et
avec ses coéquipiers.
Et si le WOSB se retrouve aujourd'hui en Nationale 2, s'il a gagné quatre fois la coupe du BasRhin, il le doit aux bâtisseurs que sont les Wilt.

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