Note de presse Tourisme AA 04 01
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Note de presse Tourisme AA 04 01
Avril 2001 L ’offre touristique de l’espace atlantique est un poids lourd du tourisme national, mais un poids plume sur les marchés internationaux. Les conseils économiques et sociaux des régions Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine appellent à la mise en œuvre d’une stratégie commune afin de donner à l’Atlantique du bord de mer et des arrière-pays une French touch attractive. Au départ : une réalité commune, une identité littorale qui s’étend sur 2 500 km de linéaire côtier. Mais les intérêts locaux touristiques agissent comme un frein aux démarches de coopération interrégionale. En fait, il a fallu le naufrage de l’Erika et les tempêtes de décembre 1999 pour que la destination atlantique française se serre les coudes et amorce une campagne de promotion concertée. Et réalise que sa démarche et son argumentaire pouvaient être durables. ■ U n positionnement commun pour se démarquer Afficher une image atlantique, c’est adopter un comportement offensif à l’attention d’une clientèle internationale qui ne demande qu’à être courtisée. La stratégie proposée par les CESR comporte donc un objectif général indissociable des efforts à réaliser en matière de qualification et d’adaptation des offres touristiques existantes. Car le concept de « French Atlantic Coast », destiné à accroître les parts de marché des régions atlantiques sur les marchés touristiques européens et mondiaux, ne se substituera pas aux logiques de développement régionales et départementales. Comités régionaux du tourisme ont une vocation et une compétence fondamentalement régionales et la parenté entre la Pointe Finistère et la Baie d’Arcachon reste à construire. La « French Atlantic Coast » ne trouvera donc sa légitimité qu’au prix d’une mobilisation sans faille de tous les professionnels du tourisme, assurés au passage du renfort de fonds publics européens, nationaux et régionaux. ■ 2 D eux temps, un mouvement Les CESR de l’Atlantique souhaitent d’abord valider le concept auprès des acteurs locaux (opérateurs et collectivités locales), puis monter une opération de marketing auprès des institutions nationales et des spécialistes de la vente du tourisme français à l’étranger. Le plan de bataille a été préparé comme une partie d’échecs : si certaines positions sont tenues, d’autres sont à prendre. Ce qui signifie que les VRP de la « French Atlantic Coast » devront affûter leurs armes, en particulier pour obtenir : le développement de la coopération entre opérateurs afin de mettre sur pied une offre touristique mieux structurée et mieux organisée ; le développement de la fréquentation étrangère en intersaison pour optimiser les performances du secteur et mieux rentabiliser les investissements ; l’amélioration de la gestion des emplois saisonniers par la participation groupée aux initiatives européennes. ■ L a dynamique des thématiques propres Déjouer les tentations de repli et d’individualisme est possible tout simplement parce que le projet lancé est naturellement fédérateur. De la Bretagne à la côte basque, on trouve en effet un certain nombre de similitudes qui, en matière de promotion touristique, sont autant de points communs et d’arguments de vente : espaces naturels de qualité et diversifiés, un littoral rare associant côtes découpées et longues étendues de plages, un climat tonique et vivifiant, de larges possibilités d’activités de plein air et de découverte… De ce fait, une offre touristique globale pourra mettre en avant des thématiques qui présenteront des avantages non négligeables pour les acteurs du développement touristique atlantique. Comme celui d’autoriser des segmentations à l’intérieur même du groupe des quatre (deux régions au moins réunies sur un axe de promotion par exemple), de traduire une spécificité unique sur le marché national et surtout international, ou encore d’induire une plus-value en termes de fréquentation. ■ M obiliser des moyens spécifiques Que ce soient les activités nautiques et des sports de vague, la thalassothérapie et la remise en forme, les séjours et circuits centrés sur une activité, la croisière maritime ou fluviale, les points d’ancrage des atouts de la côte ouest ne manquent pas. Mais évidemment, en faire la promotion réclame la mise en œuvre d’actions spécifiques originales une fois l’offre structurée sur place. 3 D’où la nécessité de s’assurer de la coordination de l’action des comités régionaux du tourisme. A terme et au vu des résultats, la création d’un groupement d’intérêt économique pourrait être envisagée pour faciliter l’application de la stratégie commune. Mais d’ici là, mettre la « French Atlantic Coast » sur de bons rails : salons, opérations des professionnels du voyage, brochures, mais aussi jumelages, développement des services en ligne et création d’un « Pass Atlantique » peuvent être des outils parfaitement adaptés. Pour les conseils économique et sociaux régionaux, l’intention n’est pas de coopérer pour coopérer, mais bien pour gagner sur le terrain économique et faire bénéficier chaque région concernée des retombées positives, concrètes et mesurables d’une valorisation touristique collective. !" # ! $ % & ' ( ) ' *+ ( # $ , # - ( L’étude interrégionale « Pour une stratégie touristique concertée des régions de la façade atlantique » a été adoptée dans les mêmes termes par les CESR de Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine. Janvier 2001. ■ $