Le mage noir - Pagesperso

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Le mage noir - Pagesperso
Le mage noir
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Introduction
Les IUT Français proposent aux étudiants une palette complète d’enseignements dans des
domaines divers, Toute fois, certains semblent dispenser des enseignements un peu moins courants.
Alexandre était un bachelier fraîchement diplômé du « célèbre » Lycée de Zillisheim. Pour ses
deux prochaines année de DUT, il avait loué un petit studio aux environ du çampus. Il appréhendait
un peu cette nouvelle année en se demandant s’il allait trouver des gens sympathiques, des amis et
peut-être de bons profs.
A sept heures quarante-cinq, il approchait enfin du bâtiment du département chimie dans
lequel il était inscrit. Il y avait déjà un petit troupeau d’élèves qui apparemment ne se connaissaient
pas les uns les autres. Ils restaient tous statiques à regarder leurs pieds, le ciel, les arbres ou à
s’observer discrètement.
Alexandre se mit à l’écart et les regarda un à un. Il trouva qu’il n’y avait pas beaucoup de
racailles heureusement, pas de poufs non plus, mais malheureusement pas mal de fumeurs. Dans le
tas une grande rouquine au regard vide et vitraux regardait fixement le mur
« Celle-ci n’as pas l’air méchante » se dit-il.
Une blonde aux cheveux gélifiés discutait avec une fille plus petite munie d’un petit sac à dos.
A coté de la porte un grand blond comme Alexandre observaient les autres étudiants. Il avait des
mèches blondes et visiblement n’était pas trop à l’aise.
Soudain, les regards des deux garçons se croisèrent. Le grand sourit amicalement, sourire
auquel Alexandre répondit.
Un type en costume ouvrit brutalement la porte d’entrée faisant perdre l’équilibre aux
pauvres élèves qui s’y étaient appuyés.
« Entrez ! Allez ! Fiite ! » Cria-t-il.
Il boitait et semblait nerveux, il gesticulait un peu dans tout les sens. Il n’avait pourtant pas
l’air méchant avec ses yeux bleu clair.
Les élèves montèrent tous dans une salle de classe. Là deux autres professeurs attendaient.
Un petit morose à pull fushia et un grand d’une certaine corpulence à lunette qui regardait les jeunes
d’un air dégouté.
Alexandre arriva presque dernier dans la salle, peu de places étaient libres, deux à coté de
deux filles, et deux autres à côté du blond de tout à l’heure et d’un brun musclé. Alexandre s’assit à
coté du blond se sentant plus en confiance.
« Je peux ? » demanda-il en montrant la chaise.
« Oui oui bien sur » répondit le blond.
« Merci ».
Pendant près d’une heure trente, on leur présenta le programme et toutes les composantes
de l’école. Durant les pauses les étudiants commençaient à faire connaissance. Alexandre
comprenant que son voisin était timide décida de prendre les choses en mains.
« Tu t’appelles comment ?» demanda-t-il
« Raphaël et toi ? »
« Alexandre »
« Tu viens d’où ? »
« Mulhouse » répondit Alexandre.
La suite se fit d’elle-même, plusieurs mois passèrent Raphaël et Alexandre devinrent des
amis très proches, eux même s’étant rapprochés de la grande rousse qui s’appelait Noëlline.
Des groupes avaient commencé à se former, certains plus hostiles que d’autres. Certains plus
bruyant comme cette fille avec beaucoup de cheveux et ses deux copines qu’on entendait rire à
travers tous les couloirs du bâtiment, où qu’elle se trouvait.
Les profs se succédaient les uns après les autres certains bons, d’autres moins bons. On
notait parmi eux l’énigmatique Mme. Muguet, ou le charismatique chef du département.
Chapitre I : La découverte
Le jeudi après-midi était la journée la plus légère de la semaine. Après une matinée
composée de molécules chirales auxquels Alexandre ne comprenait pas grand-chose et de tubes
remplies de flotte qui parlaient encore moins à Raphaël l’après midi était entièrement libre.
Le grand blond était fasciné par l’informatique et l’histoire. Alexandre le regardait toujours
d’un œil dubitatif et inintéressé quand il partait dans ces discours sur les campagnes
Napoléoniennes. Noëlline quant-à elle semblait déjà blasée. Plus rapide que l’éclair elle répondait
toujours à tout d’un air nonchalant et mou. Elle persistait cependant à dire qu’elle n’avait pas une
intelligence exceptionnelle. Avec ses modestes un mètre quatre-vingt cinq elle accompagnait ses
deux amis dans une expédition qui allait porter le nom de SS. Cette aventure ayant fait grand bruit
autour d’eux, ils se retrouvèrent non pas à trois mais à cinq dans cette petite boutique sombre
proche de l’arrête de tram « Langstroß – grand rue » promettant monts et merveilles aux âmes
seules en quêtes de plaisirs charnels.
L’entrée du groupe se fit de façon hétérogène, Alexandre et Angélique les deux têtes brûlées
du groupe poussèrent le rideau en premier sans montrer d’hésitation. Ismaël et Raphaël traînaient
derrière en trépignant attendant en vain que la centaine de personnes les entourant tourne la tête
pour pouvoir entrer. Noëlline, toujours plate, planait entre les deux groupes.
Le retour se passa légèrement plus mal. A dix-huit heures, arrêt Campus, un monticule
difforme de racailles décida de poser problème à nos étudiants.
Le moins vertical d’entre eux déclara en bon français
« Wesh qu’est-ce qu’elle a dans son sac la grande meuf ! »
« Vas-y, aboule la marchandise ! »
On pouvait maintenant distinctement voir Raphaël et Ismaël s’enfoncer progressivement
dans le sol au dessus de leurs plaques d’égouts respectives. Noëlline leva la tête, ouvrit les yeux
légèrement plus que d’habitude, ce qui fit pour la première foi depuis quatre mois découvrir des
yeux d’une couleur grisâtres non définissable. Elle donna un petit coup de mains dans ses cheveux
faisant ainsi voler un voile brun-roux à l’arrière de sa tête et déclara :
« Malotru ! »
Après quoi elle mit une légère gifle à son agresseur à l’aide de son autre main.
Un autre assaillant qui n’avait visiblement pas compris ni l’utilité d’une casquette, ni celle de la
banane cria :
« Vas-y chope là »
Alex armé d’un rouleau de papier cadeau para le coup de poing qui allait atterrir dans le ventre de
Noëlline.
Angélique tenant fermement son sac D&C commença à donner des coups à droite à gauche.
Une légère bise se mit à souffler, Ismaël et Raphaël aurait bien voulu devenir invisibles s’ils
l’avaient pu. Alexandre enchaînaient les coups de rouleau papier cadeau, il avait déjà mis un type
K.O. quand il s’aperçut que Noëlline et son assaillant se faisaient maintenant face sans bouger.
Le vent soufflait de plus en plus fort, Noëlline fixait son adversaire droit dans les yeux. Celuici semblait comme paralysé. L’agresseur d’Angélique frappait de moins en moins fort, jusqu’au
moment ou il s’arrêta pour dire :
« T’sais qu’t’es bonne toi ! »
Ce à quoi Angélique se plut à répondre par une frappe verticale sur la tête assommant son agresseur.
Alexandre avait bientôt fini de mettre K.O. son 3ème assaillant quand il remarqua que
l’agresseur de Noëlline reculait peu a peu avant de prendre la fuite comme s’il avait vu le diable en
personne. Au même moment, la foudre tomba non loin de là et dans le flash aveuglant de lumière, il
crut voir une immense foule de Raphaël s’approcher de la bagarre. Au même moment il se prit un
coup sur la tête s’évanouit.
Lorsqu’il rouvrit les yeux, il remarqua qu’il était allongé dans un lit à l’infirmerie de l’IUT.
Angélique et Noëlline se tenaient à coté de lui.
« Oh ! Eh ! Pssssstt ! il se réveille ! » Fit Angélique à Noëlline.
« Mais qu’est ce qui c’est passé ?! » demanda Alex.
« Euh eh bien tu t’es fait assommer » répondit Noëlline.
« Assommer ? ah.. oui.. vous allez bien vous ? »
« Oui nous ça va, c’est un petit miracle mais ça va » dit Angélique d’un ton naturel et dégagé.
« Ou sont Raphaël et Ismaël ? » demanda Alex
« Alors euh, Ismaël a fuit chez lui dès que on était de nouveau en sécurité, et Raph on l’a retrouvé
parterre après la bagarre, on pense qu’il s’est évanoui »
« Ah.. ok »
Des images bizarres revinrent à Alex, l’agresseur qui fuit devant Noëlline, le troupeau de
Raphaël qui approche, le vent…
« Avez-vous cru voir des choses bizarres pendant qu’on se battait ? » demanda Alex
« Hein euh… pourquoi demandes-tu ça ? » répondit Angélique d’une façon légèrement apeurée.
« Ecoutez, j’ai clairement vu des choses pas normales tout à l’heure. Toi ? Noëlline, le gars qui t’a
parlé bête, tu l’as pas touché et il est parti en courant. Toi, Angélique, le gars il te tabasse et s’arrête
pour te dire que tu lui à tapé dans l’œil, et je parle même pas de l’orage et euh… de la cinquantaine
de Raphaël qui nous entourait… » termina Alex.
« Il m’arrive toujours des choses bizarres » murmura Noëlline en observant le plafond
« Ok ! D’accord y a eu des trucs pas normaux, mais tu trouves ça normal, toi, que tu mettes K.O deux
gars deux fois plus baraqués que toi avec un rouleau de papier cadeau !? »
Alex se ravisa d’un coup, elle venait de marquer un point. Comment avait-il pu battre ces
deux molosse avec un rouleau de papier ?
« J’ai toujours était bon avec un bâton, ce n’est pas la première foi que je me défends avec » répliqua
Alex
« Ah… tu a déjà mis parterre deux racailles avec un rouleau de papier cadeau alors c’est monnaie
courante chez toi ? » demanda Angélique
« Euh… »
« Mieux vaut que l’on se repose tous, on a assez donné aujourd’hui, à demain ! » dit Angélique à
Alexandre.
Elle partit, chopant Noëlline au passage qui louchait afin de voir la mouche qui marchait sur son nez.