Rsistance des rhododendrons hybrides du Rhododendron
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Rsistance des rhododendrons hybrides du Rhododendron
Article paru dans la Revue Horticole de 1914/1915 pages 164 et 165. Résistance des rhododendrons hybrides du R. griffithianum. N ous avons publié ici même, en 1912 (1), une assez longue étude sur les Rhododendrons grandiflores. Sous cette désignation, nous comprenons les hybrides du R. griffithianum Wight, de l'Himalaya, connu aussi sous le nom de R. aucklandi Hook f. et de son proche voisin le R. fortunei, Moore, qui sont réputés produire les plus grandes fleurs du genre, mais dont la rusticité est considérée comme très faible. De la nombreuse série des descendants de ces Rhododendrons, dont on lira l'énumération des principaux dans l'article précité, Pink Pearl et Halopeanum, ce dernier d'origine française, sont les plus répandus. Pas que nous le sachions, du moins, ces deux magnifiques Rhododendrons n'ont gelé jusqu'ici dans la région parisienne. Quant à leurs congénères ils en ont été à peu près complètement exclus jusqu'ici sous le prétexte que leur rusticité est notoirement insuffisante. Nous le déplorions dans l'article précité et nous engagions les amateurs à cultiver quelques autres de ces hybrides dans l'espoir que leur rusticité serait plus grande qu'on ne le pense généralement. Sans avoir été particulièrement rigoureux, l'hiver qui se termine en aura fourni la preuve, au moins pour ceux qui vivent en plein air, depuis plusieurs années déjà, dans les collections de M. Ph. L. de Vilmorin, à Verrières, et qui y fleurissent superbement. Ce sont : R. Halopeanum`(White Pearl) des Hollandais, Rhododendron Pink Pearl, R. Kewense, un des plus remarquables par ses immenses fleurs blanc carné, à bractées très rouges (caractère commun à la plupart de ses congénères qu'ils tiennent du R. griffithianum). R. Loder's White, R. Luscombei, R. Manglesii, et divers hybrides innommés. Il nous a été particulièrement agréable de constater qu'aucun de ces Rhododendrons n'a souffert. Si l'on considère que les gelées ont persisté durant une quinzaine et que le thermomètre s'est constamment maintenu entre 3 et 5 ° au-dessous du zéro, durant le jour, et 8 à 12-13°, durant la nuit, qu'en conséquence la terre a été gelée à environ 30 centimètres de profondeur, qu'enfin la neige faisait complètement défaut, on peut admettre qu'au moins les hybrides précités peuvent supporter sans risque 10 à 12° de froid. C'est là une constatation intéressante en ce qu'elle engagera sans doute les horticulteurs et, les amateurs à accorder à ces Rhododendrons la place qu'ils méritent dans les cultures et les collections, en raison de l'ampleur et de la fraîcheur inusitée de leurs fleurs. Et puisque nous parlons rusticité des rhododendrons, nous sommes non moins heureux de mentionner qu'aucune des nouvelles espèces introduites de la Chine, dans ces dernières années, par MM. Wilson, Forrest, etc., dont M. de Vilmorin possède à Verrières un très grand nombre, n'a souffert le moins du monde, quoique la plupart soient encore à l'état de jeunes plantes. Mais nous devons dire que, par précaution, la terre avait été couverte de quelques centimètres de litière. Il ne semble pas douteux que la floraison de ces nouveaux Rhododendrons, impatiemment attendue, ne soit une source de grand intérêt et ne permette des croisements pleins de promesses. Seraphin Mottet (1) voir Revue horticole, 1912, p. 417, fig. 147. Depuis la rédaction de cette note, M. Royer, horticulteur à Versailles, nous a informé que le Rhododendron Halopeanum avait souffert chez lui, tandis que Pink Pearl a victorieusement résisté au froid. Article paru dans la Revue Horticole de 1914/1915 pages 164 et 165. Rhododendron Halopeanum