Le service d`endocrinologie de l`hôpital d`Albi sacrifié sur l`autel de

Transcription

Le service d`endocrinologie de l`hôpital d`Albi sacrifié sur l`autel de
Le service d'endocrinologie de l'hôpital
d'Albi sacrifié sur l'autel de la grippe A
Le comité d'établissement du 10 Septembre 2009 vote contre; le
conseil d'administration n'est même pas convoqué !
« L'hôpital public doit répondre aux besoins de
santé de la population et diminuer les inégalités
d'accès aux soins »
Disparition du service d'endocrinologie du Centre Hospitalier d'Albi
Au centre hospitalier d'Albi, le service d'endocrinologie est sacrifié, sous couvert du
plan blanc mis en place pour la grippe A. Après avoir déjà supprimé avant les travaux
16 lits dans ce service, l'administration et certains médecins proposent de faire
disparaitre le service qui passerait de 11 lits à 7 lits fondus dans le service de
cardiologie.
Sans service structuré, il n'est plus possible d'organiser le dépistage du diabète ,
l'éducation des diabétiques (50% non dépistés), la prévention du diabète et de
l'obésité, facteurs de risque cardio-vasculaires majeurs.
En redistribuant le personnel paramédical de diabétologie, on désorganise et on
dilapide sciemment l'expérience d'une équipe qui a fait ses preuves.
Pendant ce temps, dans notre pays, les chiffres concernant le diabète et l'obésité
explosent:
-La prévalence du diabète est passée de 3,3% en 1999 à 4,5% prévu pour 2016 ( +
40% soit 3 millions des sujets; 1 million de plus qu'en 2006), avec un risque de
décès d'origine cardiaque x 3.
-Concernant l'obésité, on est passé de 8,3% en 1997 à 12,4 % en 2005 (+50%!), avec
un risque d'hypertension artérielle x 3 et le diabète y est associé dans 30% des cas.
"Les restructurations hospitalières ne doivent pas
fouler au pied les besoins de santé publique"
Publié le 10/09/2009 Propos recueillis par Alain-Marc Delbouys
Albi. «L'obésité est sacrifiée sous prétexte de
grippe A»
Hôpital. Pour cause de plan blanc, le service endocrinologie et
diabétologie perd encore des lits. La chef de service s'insurge.
Le docteur Béatrice Vilamot, chef du service. Photo Emilie Cayre
« La crise ne doit pas être un prétexte pour faire passer des décisions préjudiciables à la population.
» À la fois présidente du Comité de défense hôpital santé d'Albi (CDHSA) et conseillère
municipale, le docteur Béatrice Vilamot s'insurge contre les menaces qui pèsent sur le service
endocrinologie et diabétologie qu'elle dirige à l'hôpital.
En quoi consiste le projet que vous contestez ?
Pour répondre à la dernière directive du ministère de la Santé, l'hôpital d'Albi doit mettre 22 lits à
disposition en cas d'épidémie de grippe A. Il procède à cet effet à une actualisation du Plan blanc.
Trois hypothèses ont été examinées, lors d'une réunion extraordinaire du conseil exécutif, à la veille
du 15 août. Le projet retenu doit encore être examiné aujourd'hui par le comité technique
d'établissement et par le conseil d'administration début octobre. Ce jeu de chaises musicales
touchant six services aboutit à une liquidation de l'endocrinologie. Mon service serait expulsé en
octobre du nouveau bâtiment pour déménager dans une partie de la cardiologie. Dans l'opération,
nous passerions de 11 à 7 lits. Nous perdrions les nouvelles chambres à un lit -c'était génial d'en
avoir depuis deux ans - pour retrouver des chambres à deux lits. On nous supprimerait aussi la salle
d'éducation, le secrétariat et l'équipe soignante spécifique, forte actuellement d'une dizaine de
personnes. Chacun comprendra notre totale opposition à cette proposition, qui équivaut à la
disparition programmée du service. L'activité baissera, raison avancée ensuite pour fermer...
Le volume d'activité n'est-il pas déjà une justification ?
C'est ce qu'on nous répond, sans que cela soit jamais argumenté. C'est l'aboutissement d'un
processus réfléchi et mis en œuvre depuis 2001. Le service, que j'ai créé en 1990 à mon arrivée, est
déjà passé de 27 à 11 lits, puis a été privé d'internes, et j'en passe. Cette accumulation démontre une
logique de destruction, effectuée sans directive de l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH) et
sans tenir compte des besoins de la population. Or les problèmes de diabète et de nutrition ne font
qu'augmenter. On parle aussi avec l'obésité d'une pandémie, lourde de conséquences, qui nécessite
des actions d'éducation et l'accès aux consultations. On ne réalise pas la gravité de ces pathologies.
J'y vois aussi une stigmatisation de l'obésité, un rejet de la spécialité. On pense qu'elle n'a pas sa
place à l'hôpital. Ce n'est pas le bon choix. C'est ce que je réponds aux médecins, qui ont voté pour
la réorganisation lundi lors de la commission médicale d'établissement (CME). Il en va aussi de
l'offre de soins, qui ne serait plus proposée dans le public pour le Tarn-nord. Il faudrait aller à
Castres ou en clinique.
Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, et en cela je la rejoins, a bien précisé aussi que les mesures
pour la grippe H1N1 ne devaient en aucun cas grever les activités de l'hôpital.
Réponse Publiée le lendemain 11/09/2009
| Alain-Marc Delbouys
Albi. Réorganisation de l'hôpital: «Aucune spécialité ne
fermera»Santé. La direction et le représentant des médecins justifient
la diminution des lits de diabétologie et d'endocrinologie.
Stéphan Martino et Fabrice Rezungles. Photo Jean-Marie Lamboley.
« Jamais une spécialité ne fermera à l'hôpital d'Albi. On en crée plutôt », proclame le Dr Fabrice
Rezungles, président de la commission médicale d'établissement (CME) de l'hôpital d'Albi. Le
directeur, Stéphan Martino, abonde dans ce sens : « Il n'a jamais été dans notre idée de supprimer à
terme l'endocrinologie et la diabétologie. » Chef du service concerné, le Dr Béatrice Vilamot s'était
élevée hier dans nos colonnes contre une réduction de 11 à 7 du nombre de lits consacrés à ces
pathologies.
Le directeur et le président de la CME lui ont répondu ensemble, hier, pour bien marquer qu'ils sont
sur la même longueur d'ondes, sur ce projet adopté lundi par la CME. Il s'inscrit dans une
réorganisation plus large. L'hôpital doit d'abord prévoir à compter du 15 octobre des places en cas
d'épidémie de grippe A, « dont on sent bien qu'elle ne va pas décimer l'humanité mais entraîner un
pic d'activité à l'hôpital », dit le Dr Rezungles. L'hôpital se prépare aussi aux crises sanitaires à
venir « en évitant au maximum de déprogrammer des rendez-vous ». Il entend profiter à plein des
300 lits dont il disposera en juin une fois les travaux achevés, en redistribuant les places « en
fonction des besoins et non pour raisons d'économie. Cinq spécialités ont vu leur capacité
d'hospitalisation diminuer et trois augmenter. Nous avons conscience de la nécessité de prendre en
charge l'endocrinologie, la nutrition et l'obésité, mais elle peut se faire différemment, en recourant à
l'hospitalisation de jour. C'est ce que fait la cardiologie, celle qui perd le plus de lits, ce qui ne
l'empêche pas d'être un service phare, sous l'impulsion de jeunes médecins très compétents, comme
Philippe Rumeau ou Talia Chilon. »
Le Directeur et le président de la CME mentent aux Albigeois:
La réponse du Directeur et du président de la CME n'a pas tardé, le lendemain dans la
Dépêche du 11 septembre ils affirmaient que le service n'était pas supprimé.
Dans quel hôpital a-t-on vu un service réduit à 7 lits avoir une équipe soignante autonome ?
Par force le personnel actuel paramédical spécialisé dans l'éducation des diabétiques pour
leur éviter de faire des complications (gangrène des membres inférieurs, accident vasculaire
cérébral, infarctus du myocarde, infections, insuffisance rénale, sera redistribué dans d'autres
services.
L'hospitalisation de jour ne sert à rien quand le diabétique qui sort du travail à 18h avec un
diabète déséquilibré, se présente à l'hôpital.
La vérité tout crue est malheureuse à dire: le diabète dans la nouvelle tarification (T2A) ne
rapporte pas: il est préférable d'amputer un diabétique en chirurgie plutôt que de lui sauver
la jambe au cours d'une hospitalisation en endocrinologie ou en cardiologie !
Les responsables hospitaliers sont revenus sur leur première stratégie qui voulait faire porter
le chapeau de cette suppression de lits par le plan blanc de la grippe A; ils parlent maintenant
de restructurations.
Quant au service de cardiologie, il lui reste au moins une douzaine de lits, sans compter 6 lits
de soins intensifs !
CDHSA
Le texte présenté en commission médicale d'établissement par
la Chef de Service Mme Vilamot CME du 7 septembre 2009
Vous allez devoir vous prononcer sur l’actualisation de l’annexe biologique du Plan blanc.
La proposition numéro 3 prévoit la réorganisation de 6 services de façon définitive avec une sorte
de jeu de chaises musicales dont certains sortent gagnants et d’autres perdants. La pneumologie
s’étend sur les locaux de l’actuelle oncologie et gagne 6 lits, l’oncologie prend la place de
l’endocrinologie qui part en cardiologie et perd 8 chambres seules et 4lits, la cardiologie reste ou
elle est mais perd 7 lits, l’hospitalisation de jour prend la place du court séjour gériatrique qui part
au 3ieme et gagne 2 à 4 lits, ceci est en discussion.
En ce qui concerne l’endocrinologie, la proposition numéro 3 qui est celle retenue par le Conseil
exécutif prévoit :
De nous expulser de nos nouveaux locaux situés dans le bâtiment neuf pour nous intégrer dans le
service de cardiologie
De diminuer les lits de 11 lits à 7 lits alors qu’ils ont déjà été diminués de 27 à 11 et que nous avons
du mal à accueillir tous les patients d’endocrinologie diabétologie
De supprimer des chambres à 1 lit pour les remplacer par des chambres à 2lits
De supprimer la salle d’éducation du service
De supprimer le secrétariat
De supprimer l’équipe soignante spécifique d’endocrinologie diabétologie.
Je pense que vous comprendrez facilement la totale opposition du service d’endocrinologie à
cette proposition qui équivaut à sa disparition programmée.
Cette proposition ne nous donne pas les moyens matériels, humains, organisationnels d’exercer nos
compétences. Elle nous empêche de répondre aux besoins de santé de la population du Tarn Nord en
endocrinologie diabétologie et nutrition dans le secteur public, besoins qui iront en augmentant dans
l’avenir.
Si elle était mise en place, elle aboutirait à une baisse de l’activité du service, argument qui serait
ensuite avancé pour diminuer encore les moyens et rapidement fermer le service.
Pourtant il n’est pas du tout nécessaire pour répondre au problème de la grippe d’en arriver la.
D’autres solutions sont possibles. En voici une que je vous soumets : je ne m’intéresserai qu’au
problème de lits et non aux autres aspects très techniques.
L’objectif fixé par la Ministre de la Santé est de préparer la mise en place d’une organisation
hospitalière permettant l’accueil d’une vingtaine de patients sévèrement atteints par la grippe.
En cas de Plan blanc, il est déjà prévu :
De déprogrammer les patients non urgents
De faire sortir les patients hospitalisés dont l’état médical le permet
Dans le cas particulier de l’alerte biologique ; il faut en plus limiter la dissémination de l’infection,
donc regrouper et isoler les patients dans un seul lieu
Dans le cas du virus de la grippe qui entraîne des complications respiratoires, il est préférable
qu’ils soient hospitalisés à proximité de la pneumologie et de la réanimation.
Ces conditions sont satisfaites en attribuant aux patients infectés les 22 lits situés au premier étage
du nouveau bâtiment occupés normalement par les patients du court séjour gériatrique et de
l’endocrinologie. Les patients hospitalisés dans ces 2 services et non infectés mais dont l’état ne
permet pas la sortie seront eux transférés dans les lits libérés à d’autre étages par les
déprogrammations (en particulier l’hospitalisation de jour) et les sorties. Ainsi, 22 lits seront
aisément trouvés dans un délai de moins de 24 heures. A ces lits viendront s’ajouter les lits de
pneumologie et d’oncologie.
Avec cette procédure, nous dépassons largement le nombre de lits demandés par le ministère.
Cette procédure est rapide, efficace, facile à mettre en œuvre et transitoire.
Elle permet, une fois la crise passée de revenir rapidement au fonctionnement habituel.
Elle répond bien aux objectifs fixés.
Elle n’a aucun coût, en particulier aucun coût d’aménagement, ce qui est loin d’être le cas de la
procédure retenue par la direction.
En effet, pour être appliquée, celle ci génère :
Des coûts d’aménagement des locaux en cardiologie pour y insérer le reliquat du service
d’endocrinologie
Des coûts d’aménagement des locaux au 3ième étage pour y déplacer le service de court séjour
gériatrique avec la sécurité nécessaire
Des coûts d’aménagement des locaux du 1er étage pour y accueillir l’oncologie
Des coûts d’aménagement des locaux du 1er étage pour y accueillir l’hospitalisation de jour
Auxquels viendront s’ajouter les coûts d’aménagement d’éventuels locaux pour la cardiologie si
l’évaluation met en évidence un nombre de lits trop diminué.
Dans la facture, il faut aussi rajouter :
Les coûts des travaux réalisés dans le bâtiment B 3 pour y installer l’hospitalisation de jour en 2007,
finalement pour rien.
La logique appliquée n’est donc pas une logique d’économie, ce qui parait pour le moins surprenant
dans le contexte actuel.
Nous avons vu qu’il ne s’agit pas non plus d’une logique de simplicité.
Quelle est donc la logique qui s’exprime ici ?
Le Plan blanc est déclenché en cas de crise ;
Par définition, une crise est une situation aigue, grave, exceptionnelle, mais qui, heureusement, a un
début et une fin.
Elle réclame donc une solution rapide, efficace et transitoire permettant de passer le cap et de
revenir à un fonctionnement normal.
Or le Conseil exécutif propose avec l’hypothèse numéro 3 une solution pérenne, ce qui n’est
absolument pas adapté, ni justifié puisque des solutions transitoires sont tout à fait applicables dans
l’état actuel des choses. A la prochaine crise qui nécessitera par exemple des lits à proximité de la
maternité décidera t-on de déplacer 6 services de façon définitive en « placardisant » l’un d’entre
eux ?
Si l’on veut modifier le nombre de lits ou la localisation de différents services de façon définitive,
on se doit de prendre en compte, au premier chef, les besoins de santé de la population dans la
durée. C’est un autre débat qui n’a certainement pas être mené dans le cadre d’un plan blanc.
Cette proposition vise, entre autres, à rayer le service d’endocrino diabétologie de l’hôpital d’Albi
de la carte du Tarn. L’administration en agissant ainsi réduit drastiquement, pour ensuite supprimer,
l’offre de soins public en endocrinologie diabétologie et nutrition dans le Tarn Nord en désaccord
avec le projet médical et le projet d’établissement, sans directives du SROS, ni de l’ARH. Elle
s’empresse de communiquer dans la presse locale par euphémisme sur la délocalisation de
l’endocrinologie sans attendre l’avis de la CME ni du Conseil d’administration.
La crise ne doit pas servir à vous manipuler, ni être un prétexte pour faire passer des décisions
préjudiciables à la santé de la population.
En tant que médecin, soignant, travaillant dans le secteur public, vous avez votre mot à dire, vos
responsabilités à prendre.
Sachez que si vous validez le projet de l’administration, vous liquidez, à court terme,
l’endocrinologie du centre hospitalier d’Albi.
Je souhaite que vous preniez conscience du fonctionnement en œuvre au prétexte de crise.
N’imaginez pas qu’il ne s’agit que d’une proposition circonstancielle.
Au contraire, elle s’intègre dans un processus mûrement réfléchi et depuis longtemps mis en œuvre
qui ne dit pas son nom, à savoir :
200: 1interdiction faite au médecin du service par le directeur d’hospitaliser des patients
d’endocrino diabétologie (14 janvier 2001),
2002: refus de création d’une unité d’hospitalisation de semaine,
2003: suppression des postes d’internes attribués au service pourtant agréé depuis 2006,
2004: menace de fermeture du service
2005: transfert du service tout l’été dans d’autres unités conduisant à 4 déménagements dans
l’année,
2006: mutation autoritaire des infirmières formées. La plus ancienne des infirmières
d’endocrinologie a 6 mois d’ancienneté.
2007: Equipe insuffisante en nombre et remplacement au pied levé par des infirmières novices
en la spécialité et venant de multiples services,
2008: Suppression de l’annuaire (pages jaunes) depuis 2006,
2009: Non remplacement de la secrétaire,
2010: Diminution de lits de 27 à 11 lits puis maintenant à 7 avec seulement 3 chambres seules
2011: Etc…
Il ne s’agit pas d’interprétations, tous ces faits sont aisément vérifiables. Leur accumulation et leur
intensification finissent par démontrer la logique de destruction.
Je demande l’abandon de toutes les modifications définitives concernant le service
d’endocrinologie et l’examen de ma proposition d’organisation en cas de plan blanc.
Dr Béatrice Vilamot
Publié le 15/09/2009 12:18 | R. R.
Albi. L e plan blan c pour la grippe A
divi sel'hôpital
L a c o m mi s si on m édi c ale d'ét abli s s e m ent a voté
pour, le c o mité te chnique a voté c o ntre. L e
c o n s eil d'ad mini stration
tran chera en o ctobre.
Le Dr Béatrice Vilamot, responsable du service d'endocrinologie et diabétologie à l'hôpital. Photo
DDM, E.Cayre.
Le plan blanc, directive du gouvernement, prévoit que l'hôpital d'Albi doit réserver 22 lits à
d'éventuels malades qui seraient contaminés par le virus de la grippe A (H1N1). Ces 22 lits sont
ponctionnés dans six services de l'hôpital.
Jeudi 10 septembre, dans les colonnes de La Dépêche du Midi, le Dr Béatrice Vilamot, chef du
service d'endocrinologie et diabétologie, estimait que le plan blanc allait enclencher « la disparition
programmée de son service » qui sur le coup va passer de 11 lits à 7 lits.
Le lendemain des affirmations du Dr Vilamot, le Dr Fabrice Rézungles, président de la commission
médicale d'établissement (CME), laquelle s'est déclarée favorable à la réorganisation de l'hôpital, et
le directeur de l'établissement Stéphan Martino assuraient de concert « qu'aucune spécialité ne
fermerait » pour cause de plan blanc, insistant sur le fait qu'il n'avait jamais été dans leur idée « de
supprimer le service d'endocrinologie et de diabétologie ».
Depuis ces déclarations, le comité technique d'établissement (CTE), soit les représentants du
personnel de l'hôpital, s'est réuni pour examiner la future réorganisation relative au plan blanc. Et il
s'y est opposé.
Reste que la CME et le CTE ne sont que des instances consultatives. Début octobre le conseil
d'administration de l'hôpital, qui lui a un pouvoir de décision devra trancher.
Hier soir, Béatrice Vilamot se félicitait de la position du CTE : « Les représentants du personnel de
l'hôpital ne sont pas dupes des manoeuvres de la direction, pour faire passer en urgence, sous
couvert de la grippe, la liquidation programmée du service d'endocrinologie », soulignait-elle.
Publié le 21/09/2009 03:56 | LaDepeche.fr
Albi. Une pétition en faveur de
l'endocrinologie à l'hôpital
Santé. Réorganisation du centre hospitalier.
Dans un texte transmis par son secrétaire, Jean Scheffer, le comité de défense hôpital santé d'Albi
(CDHSA) revient à la charge après la polémique sur la réorganisation de l'hôpital d'Albi:
Nous dénonçons les affirmations du directeur de l'hôpital et du président de la CME qui après avoir
présenté la suppression de l'endocrinologie dans le cadre du plan blanc de la grippe A H1N1, parlent
maintenant de restructurations car la pilule était un peu grosse à avaler (...).
Nous affirmons sans crainte d'être démenti, que passer de 26 lits avant les travaux à 11 dans le
service neuf à peine installé , puis à 7 lits proposés maintenant dans le service de cardiologie, c'est
condamner une équipe soignante spécialisée dans la prise en charge et l'éducation des diabétiques à
disparaître (...).
Un groupement de 7 lits ne justifie pas une équipe de soins autonome sauf en réanimation. (...) Les
citoyens n'ont pas été informés de la gravité concernant l'augmentation exponentielle des cas de
diabète et d'obésité en France, et de la gravité des complications de ces affections
Les Albigeois doivent savoir qu'ils leur est possible de s'exprimer en allant sur notre site sur internet
pour signer la pétition en ligne.
Sur Google taper: hopitalsantealbi ou http://www.hopitalsantealbi.com/guppy/index.php