Royal précise ses mesures antichômage pour les jeunes

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Royal précise ses mesures antichômage pour les jeunes
INJEP – Panorama de la presse de novembre 2006 à avril 2007
jeudi 5 avril 2007
Royal précise ses mesures antichômage pour les jeunes
Le contrat " première chance" à destination des PME recrutant des jeunes non
diplômés serait limité à six mois. L'entreprise serait exonérée du paiement des
cotisations sociales et du salaire.
À moins de trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle, Ségolène Royal précise
progressivement les contours de sa politique de l'emploi en faveur des jeunes. 21 % des moins de 26
ans présents sur le marché du travail sont des demandeurs d'emploi, aussi la candidate a-t-elle décidé
de faire de ce public une priorité. Pour ce faire, elle compte s'appuyer sur le dispositif des "emplois
tremplins " mis en place dans plusieurs régions socialistes après les élections régionales de 2004. Ces
emplois tremplins - dont les modalités varient selon les régions - consistent à accorder pendant six ans
(maximum) à des employeurs qui recrutent un forfait annuel (pouvant atteindre 15.000 euros par an).
Le programme PS prévoit de créer 500.000 emplois tremplins.
Ségolène Royal précise, dans un entretien publié aujourd'hui dans L'Express, qu'elle veut
essentiellement les concentrer sur les PME. Celles-ci bénéficieraient d'une aide renforcée durant six
mois si elles recrutent un jeune diplômé. Mais surtout, novation majeure, dans le cadre d'un " contrat
première chance " - contesté par Bernard Thibault (CGT) qui rencontrait hier la candidate- , les PME
seraient surtout incitées à embaucher l'un des 190.000 jeunes qui sortent chaque année du système
éducatif sans aucune qualification.
Jean-Louis Bianco, directeur de campagne de Ségolène Royal, a expliqué hier devant l'Association des
journalistes de l'information sociale (Ajis) qu'un " service public de l'orientation " serait créé (composé
de représentants de l'Éducation nationale, de l'Unedic, de l'ANPE, etc.) qui déciderait avec le jeune de
sa filière professionnelle.
ENGAGEMENT
Ensuite, via une convention tripartite entreprise-région-jeune, celui-ci serait engagé entre trois à six
mois par une PMEe sur la base du Smic et pour une durée de travail hebdomadaire " sur mesure ",
selon les besoins de formation du jeune. Pendant cette durée, les cotisations sociales et le salaire du
jeune ne seraient pas à la charge de l'entreprise. Jean-Louis Bianco a confirmé que le coût du dispositif
- qui pourrait bénéficier à 150.000 personnes - atteindrait un milliard d'euros par an. À l'issue de ce "
contrat première chance ", et toujours dans la démarche des " emplois tremplins ", il devrait y avoir "
un engagement " par l'entreprise d'embaucher le jeune, soit en CDI soit sous contrat d'alternance, "
sauf si le jeune ne donne pas satisfaction ". Les contentieux ne vont pas manquer.
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