CONSEIL DE QUARTIER REPUBLIQUE SAINT-AMBROISE

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CONSEIL DE QUARTIER REPUBLIQUE SAINT-AMBROISE
CONSEIL DE QUARTIER
REPUBLIQUE SAINT-AMBROISE
LUNDI 12 AVRIL 2010
Une soixantaine de personnes et Patrick BLOCHE, Maire du 11ème arrondissement,
François VAUGLIN, conseiller de Paris et conseiller d’arrondissement délégué à
l’urbanisme, Jean-Marie BARRAULT, adjoint au Maire chargé des sports et élu référent du
conseil de quartier RSA, Luc LEBON, adjoint chargé des Déplacements, des Transports, de
l’Espace public et référent du Conseil de quartier Bastille Popincourt.
Ordre du jour :
1- Commissions du Conseil de Quartier
2- Projet d’aménagement de la place de la République
3- Débat sur le projet Truillot
1- Commissions du Conseil de Quartier
Commission cadre de vie propreté
Louis AUMONT explique que la commission cadre de vie propreté fonctionne cahin-caha.
La première action en cours est l’embellissement du passage Beslay. Actuellement, ils sont
en discussion avec les services de la Ville de Paris. La fête dans le passage Beslay est
prévue pour le 5 juin prochain.
Eric EBRARD informe qu’ils ont l’intention de reprogrammer une action de nettoyage qui
avait bien fonctionné en juin 2008 sur le secteur Jules Ferry. Ils avaient procédé au
nettoyage sur la base d’un volontariat avec l’aide des services techniques de la Ville de
Paris. Une trentaine de personnes avait procédé au nettoyage. Il y avait eu beaucoup de
retours positifs des gens surpris par cette action. Le personnel de nettoyage avait été très
étonné. Ces actions existent en province avec les aménagements des sentiers de
randonnée, des bords de rivière, souvent faits par des associations locales volontaires sans
assistanat. Cette nouvelle journée propreté aurait lieu à l’initiative de la commission cadre
de vie propreté le dimanche 30 mai avec un rendez-vous à 9h30, le démarrage des
opérations à 10 heures et la fin de l’opération à 12 heures. Ce nettoyage aura lieu à partir
du square du Bataclan jusqu’à l’intersection de la rue du Chemin Vert.
Une habitante voudrait savoir si ce ne serait pas l’occasion de sensibiliser la population.
Eric EBRARD répond qu’ils ne vont pas se substituer aux professionnels d’une façon
permanente car c’est un travail de longue haleine. Il y aura une communication car il y
aura des affichettes sur le passage même. De plus, il y a des contacts très intéressants
avec les sans-abris dont certains sont prêts à s’en sortir.
Commission animation
Monique DUDA explique que c’est le deuxième vide-grenier qu’elle a organisé. Elle a noté
les choses qui n’allaient pas et demandent aux membres de l’assemblée de lui faire les
observations négatives. Elle explique qu’il y avait 200 exposants au vide-grenier du 18
octobre dernier avec pour but d’animer la rue de la Folie-Méricourt. C’est une rue où les
commerçants souffrent. Ils ont besoin de la faire connaître et de faire venir des
commerces de proximité grâce à la SEMAEST. Elle est aussi membre de l’association
« 11000 potes » créée pour gérer La Bagagerie dans laquelle il y a 28 casiers financés par
les conseils de quartier. La mairie du 11ème arrondissement a cédé un local au 1er étage des
bains-douches Oberkampf. Elle est ouverte depuis le mois de novembre avec quelques
casiers occupés et des bénévoles qui les gèrent. Il y a des interventions 3 fois par semaine.
Ils ont besoin de bénévoles pendant 1 heure et demi. Elle fait un appel au bénévolat. Elle
précise que le vide-grenier a été fait au bénéfice de l’association « 11000 potes » qui
pourrait financer un salarié quelques heures dans la semaine. Il y aura peut-être un
prochain vide-grenier au mois d’octobre. Ils ont eu un petit problème d’enlèvements de
véhicules sur les espaces livraison mais ils s’organiseront autrement la prochaine fois.
D’autre part, elle a incité les commerçants de la rue de la Folie-Méricourt à se regrouper
en association. Cette association est en train d’être créée. Elle leur donnera un coup de
main dans leurs activités comme avec le vide-grenier qui en fait partie. Le 2ème videgrenier a remonté jusque chez les brocanteurs de la rue Ternaux. Il y avait 250 exposants
ce qui est un grand vide-grenier par rapport à tout ce qui se fait sur Paris. L’association
des commerçants va essayer de faire des activités régulièrement comme celle de Louis
AUMONT dans le passage Beslay. L’association des commerçants va essayer de faire une
action avec le conseil de quartier. De plus, ils font une veille pour essayer de trouver des
nouveaux commerçants lorsqu’un commerce ferme ou demande à la SEMAEST d’intervenir.
Françoise DURAND trésorière du conseil veut parler de santé. Elle reconnaît que dans ce
quartier, ils ne sont pas trop mal lotis au sujet de la santé. Il faut veiller à ce que ça ne se
dégrade pas car notre premier capital est le capital santé. Il y a plusieurs facteurs pour
avoir une bonne santé, un logement convenable mais aussi un travail décemment rémunéré
car très souvent la santé passe après les autres postes budgétaires chez les habitants. Il
faut également une vie personnelle épanouie. Il y a aussi le problème du grand âge et des
personnes isolées. Il n’y a pas d’hôpitaux dans le 11ème arrondissement car ils font partie
du regroupement est des hôpitaux de Paris. Cependant, il y a un tissu dense de cabinets
médicaux avec des centres, 2 cliniques, des laboratoires d’analyses médicales pour le
secteur privé. Le nombre de soins est à peu près de 592 000 actes par an. La moyenne
d’âge des praticiens est d’un peu plus de 55 ans. Il y a des questions à se poser sur le
renouvellement de la reprise de ces cabinets. Ils savent très bien qu’il y a déjà une
décroissance de 2 % au plan national. La Ville de Paris a déjà mis un annuaire des
professionnels, elle veille à la prévention, au dépistage et aide à organiser les parcours de
santé au bénéfice des personnes les plus démunies. Les structures municipales sont
principalement les centres de santé, de vaccination et d’adaptation psycho-pédagogique.
Dans le 11ème arrondissement, ils ont la chance d’avoir beaucoup d’associations qui
oeuvrent dans le sens de la santé et du social. Actuellement, nous sommes dans une crise
financière et morale, le milieu médical est en pleine tourmente. Il y a aussi les problèmes
des laboratoires d’analyse médicale qui ont l’obligation de se mettre dans les normes de
qualité. Cela les oblige à être dans une compétition féroce des grands groupes. Dans le
numéro 13 du journal du quartier Voltaire Lenoir, il y a 2 articles consacrés à la santé : un
article écrit par louis AUMONT intitulé « Troussot, les Enfants en Danger » et une interview
par Catherine HABIB concernant un centre d’accueil d’ouverture de jour pour la maladie
d’Alzheimer. Françoise DURAND souhaite créer une commission santé mais elle ne sait pas
si les habitants seraient intéressés à s’investir dans cette commission. Elle invite les gens à
remplir le questionnaire. Quel serait le but de cette commission santé ? Ils pourraient
mettre ensemble en place une commission santé de façon à connaître les problèmes de
santé des habitants pour faire remonter ces informations et travailler sur cette
thématique.
Commission solidarité
Danielle GUILLIER explique qu’il y a la commission SOLEX (solidarité exclusion interconseils de quartier) pour monter des projets qui dépassent le niveau d’un conseil de
quartier car cela demande beaucoup d’énergie. A ce titre, ils ont réalisé des ateliers
cuisine et ont monté le projet de La Bagagerie. Les conseils de quartier aident pour le
bénévolat et fournissent une somme d’argent conséquente dans l’attente de la subvention
déposée en novembre par l’association 11 000 potes. Les conseils de quartier ont permis
d’acheter un ordinateur, une imprimante, etc. Il y a aussi la commission solidarité culture
qui est la commission locale du conseil de quartier République Saint-Ambroise qu’elle
anime avec Annie ALLAIN. Cette commission a monté un spectacle dans le cadre de la
journée solidarité organisée par la mairie du 11ème arrondissement en novembre dernier.
Actuellement, cette commission est un peu en flottement du fait d’une disponibilité
moindre de ses 2 animatrices et d’une recherche de projet. Maintenant que La Bagagerie
est lancée, ils veulent poursuivre sur un projet plus ambitieux auquel la municipalité avait
répondu très favorablement. Il s’agissait de monter un espace d’accueil d’insertion sur le
quartier ou l’arrondissement sinon les actions menées sont insuffisantes car le 11ème
arrondissement est un arrondissement des plus peuplés de Paris sans espace social
d’insertion. Les équipes municipales ancienne et nouvelle avaient répondu très
favorablement sur le projet de monter une Maison Solidaire en leur attribuant récemment
les bâtiments du boulevard Richard Lenoir au 50 50 bis et 50 ter qui devaient être mis en
travaux pour monter ce projet. La mairie du 11ème arrondissement avait aussi répondu
favorablement pour un café social, vœu déposé par le conseil de quartier République
Saint-Ambroise. Il semblerait que la budgétisation des travaux prévus soit trop élevée et
que l’attribution de ces locaux pour la Maison Solidaire soit remise en question. Quelle est
l’alternative possible et quels sont les projets en cours leur permettant de réaliser cette
action soutenue par tous ?
François VAUGLIN répond qu’une étude a été demandée aux services de la Direction de
l’Urbanisme sur ce projet avec un premier chiffrage de plus de 700 000 euros pour
l’aménagement de 150 m2 à cette adresse. Actuellement, ils n’ont pas ces budgets. Ils ont
demandé une autre étude plus précise à la Direction du Patrimoine et de l’Architecture
pour voir si les services en interne peuvent faire une partie des travaux. Le Maire a été
très mobilisé sur cette question pour essayer de la faire avancer.
Danielle GUILLIER rappelle que c’est un vœu déposé par République Saint-Ambroise. Ils
comprennent très bien mais ils attendent une autre proposition en sachant qu’il y a des
travaux d’urbanisme importants sur l’arrondissement.
Un habitant demande comment connaître rapidement les dates des vide-greniers.
Monique DUDA répond qu’elle pense créer un site. Elle n’a pas les connaissances
informatiques suffisantes mais demande s’il y a des personnes dans la salle qui savent
créer des sites. La prochaine fois, dès que les gens s’inscriront, elle donnera les numéros
et les emplacements. Pour annoncer le futur vide-grenier, ils mettront une information sur
le site de la mairie. De plus, il y aura chez les commerçants des affiches. Le problème est
de trouver des gens qui distribueront des tracts sur le vide-grenier pour l’annoncer et faire
venir les gens. Elle fait un appel aux volontaires pour l’aider. Elle pense que le prochain
vide-grenier aura lieu en octobre car il fait généralement beau à ce moment là.
Catherine HABIB demande comment on s’inscrit au vide-grenier.
Monique DUDA répond qu’il faut surveiller les affiches où seront indiquées les dates
d’inscription, le site à venir et les sites des vide-greniers. D’ici un mois elle aura choisi la
date. Les affiches seront faites en juillet ou août et les inscription si le vide-grenier a lieu
en octobre, cela se fera vers le 15 septembre.
Catherine HABIB demande comment faire pour s’inscrire concrètement.
Monique DUDA répond qu’elle veut rencontrer les gens avec leurs documents et c’est elle
qui fait les inscriptions.
Un habitant demande pourquoi ils n’ont pas parlé de la commission vidéo-surveillance
constituée à l’occasion du projet très contesté des 1200 caméras de vidéo-surveillance. Il
est dommage que les représentants de cette commission ne soient pas là pour en parler.
Au sujet de l’embellissement du passage Beslay, il espère qu’ils ont pensé au fait que les
véhicules de nettoyage doivent passer pour que le passage Beslay ne devienne un réservoir
à crottes de chien.
Catherine HABIB précise qu’il y a eu un débat au sein du conseil de quartier pour savoir
s’il y aurait une présentation de la commission vidéo-surveillance. Cyril AIROLDI a préféré
s’abstenir pour cette commission cette fois-ci.
Cyril AIROLDI explique qu’il fallait faire des choix pour la durée de cette réunion mais il
est à la disposition des habitants pour en discuter après la réunion.
Louis AUMONT explique qu’il y aura une nouvelle plaque « passage piéton » lors de
l’inauguration du passage Beslay. Pour le nettoyage du passage, il restera comme il est
actuellement et les petits véhicules pourront passer.
Un habitant est inquiet car si on en fait un passage trop étroit il a peur qu’il ne puisse pas
être nettoyé. Dans beaucoup d’endroits à Paris on a ce genre d’installation et cela devient
vite très sale. Il faut absolument que les véhicules de nettoyage puissent passer.
Louis AUMONT répond qu’il est même prévu des nettoyages automatiques. Ils espèrent
que les riverains se prendront en charge et nettoieront cet endroit. Il annonce qu’une
opération de nettoyage approfondie aura lieu dans le secteur de la rue Saint-Sébastien, de
la rue Pelée et du passage Amelot. Enfin, il informe qu’il y a une liste à la disposition des
habitants des pharmacies qui récupèrent les déchets médicaux (seringues, scalpels, etc).
Martine DEBIEUVRE annonce qu’effectivement une opération coordonnée de nettoiement
approfondie (OCNA) aura lieu demain et après-demain dans le secteur de la rue Amelot et
de la rue Pelée qui sont des endroits signalés très souvent. Il y aura 2 stands, un au coin de
la rue Pelée et l’autre au passage Saint-Pierre Amelot. La Direction de la Voirie et des
Déplacements est en repérage pour voir où il y avait des tags, des poubelles cassées, des
bordures de trottoir abîmées. Ils ont fait ce tour avec les services de la voirie, de la
propreté et avec le CAPP qui est le service qui verbalise. Ils ont déjà commencé à réparer
ce qui était cassé. Ce secteur sera nettoyé à fond pendant 2 jours. Mercredi et jeudi, il y
aura tous les effectifs de verbalisation sur ce quartier pour que les gens comprennent qu’il
ne faut pas saccager immédiatement ce qui est propre. Cette OCNA rejoint l’opération de
M. EBRARD. Les services de la propreté sont très contents lorsque cela a lieu et de voir que
leur travail est reconnu et surtout que ce n’est pas sali immédiatement.
Elle explique que cette opération devait avoir lieu dans un autre quartier et le Maire a
souhaité que ce soit dans ce quartier. Ils ont changé de lieu parce qu’il y avait une
demande très forte des habitants. L’essentiel est que cette opération ait lieu. Tout le
monde en veut mais ça tourne. Ils ont commencé par Belleville Saint-Maur puis à Nation
Alexandre Dumas. Ils n’ont pas eu de chance car pour la première, il y a eu une grève,
pour la deuxième, il y a eu de la neige et pour la troisième en mars, il y a eu un préavis de
grève. Pour demain, elle devrait normalement aboutir ensuite ce sera le quartier Bastille
Popincourt puis Léon Blum Folie-Régnault mais tout les quartiers y passeront.
Cyrille AIROLDI propose que la prochaine réunion plénière ait lieu un samedi pour faire
quelque chose de plus décontracté, pour que tout le monde puisse se rencontrer et
discuter ensemble.
2- Projet d’aménagement de la place de la République
Patrick TAGHETTI de la commission urbanisme explique que le jury présidé par le Maire de
Paris a retenu une équipe d’architectes, de paysagistes et un projet d’aménagement pour
la place de la République. Lors du vide-grenier ils ont été nombreux à poser des questions
sur la place de la République parce qu’ils ont vu des images dans la presse. Cela suscite
beaucoup de débats car aujourd’hui le projet n’est pas arrêté, c’est un principe
d’aménagement. Les grandes orientations sont données et les dessins sont évolutifs. Ils ont
demandé à Luc LEBON de présenter l’avancée du projet aujourd’hui tel qu’il a été retenu
par le jury en sachant qu’il y aura d’autres étapes de concertation pour affiner ce sujet.
Les grands principes d’aménagement énoncés à l’issue de la phase de la concertation du
projet d’aménagement sont calés aujourd’hui. Ce qui est remarquable sur ce sujet c’est
que les conseils de quartier des 10ème, 11ème et 3ème arrondissements se sont accordés sur
les préconisations à émettre :
- redonner de la place aux piétons pour lui permettre différents
usages (les équipes ont répondu à ce principe).
- favoriser des usages, des activités multiples sur la place et
notamment de solidarité. C’est également une réponse du
cahier des charges.
- donner et sécuriser les circuits des cyclistes sans pour autant
contrarier et empêcher les circulations automobiles. Le projet
manifestement répond à ce cahier des charges assez strict.
Les conseillers de quartier présents à la 1ère réunion ont salué ce travail fait par les
architectes et les urbanistes qui répondaient au cahier des charges. Ils proposent aux
habitants de laisser leurs questions sur la place de la République pour se faire les porteparole lors des autres phases de concertation.
Luc LEBON présente le visuel qui représente actuellement le projet retenu par le jury.
L’intérêt principal de ce projet est celui qui respecte de loin les attentes qui avaient été
largement exprimées dans les
conseils de quartiers lors des réunions publiques des 3 arrondissements environnants.
L’idée principale du projet est de sortir de la logique actuelle de giratoire routier pour
créer un grand espace piétonnisé qui prend à peu près les deux tiers de la place sur la rive
nord.
Les circulations sont toutes concentrées sur la rive sud qui devient à double sens dans
l’esprit des grands boulevards. On remet la place de la République dans la continuité des
grands boulevards entourés par une double rangée d’arbres à chaque fois.
La première partie du parvis autour de la statue est dégagée avec 2 rangées d’arbres qui
l’encadrent dans la continuité de la perspective du boulevard Voltaire où l’on se retrouve
avec la statue libérée et un grand espace ouvert pour tous types de manifestations,
d’organisations pour que les gens se rassemblent.
L’autre intérêt c’est qu’elle dégage enfin l’entrée principale du métro que personne
n’utilise parce qu’on se retrouve sur un terre plein au milieu de tout. Ce qui est
paradoxale c’est que l’entrée la plus large est délaissée au profit d’entrées sur les côtés
qui sont très petites, ce qui n’est pas très optimal.
Une troisième partie au nord le long de la rive nord 11ème et 10ème très arborée avec une
aire piétonne ouverte aux bus et vélos comme ce qu’on peut avoir à Saint-Paul et une
partie très arborée comme un jardin de ville avec différents type d’animations festives,
commerciales, etc. Il est prévu d’y insérer de nombreuses activités éphémères. Tout cela a
encore un aspect assez ouvert qui sera débattu par la suite.
Ce sont les lignes fortes du concours qui se sont dégagées de la concertation et qui sont
très bien prises en compte dans le projet retenu de créer une place populaire du 21ème
siècle pour sortir de ce giratoire routier qui ne ressemblait à pas grand-chose, affirmer les
fonctions urbaines pour que les riverains et les piétons puissent enfin utiliser cette place.
Actuellement c’est un endroit où peu de gens vont, où les terres pleins ne sont pas
accueillants avec une circulation assez dégradée.
Les objectifs de cet aménagement sont de mettre en valeur le patrimoine de la place,
prendre en compte des usages différents à la fois sur la place et dans le temps, une
demande de fonctionnement assez souple et évolutive. L’intérêt de tout le projet est
d’améliorer le cadre, l’embellissement. Un travail important sur les lumières sera fait pour
la place de nuit. Il y a aura un grand espace dans l’esprit de forum et puis des parties
occupées par diverses animations le long de la rive nord avec la piste ouverte aux bus et
aux vélos. L’entrée du métro monumentale débouchera sur un endroit agréable pour les
piétons. C’est un endroit prévu avec des animations culturelles susceptibles d’investir la
place avec beaucoup d’intérêt. Il y a un travail d’éclairage très important et la fontaine
sera éclairée par un dispositif d’éclairage sous l’eau pour lui donner un aspect fluctuant la
nuit.
Concernant le calendrier, les candidats ont été sélectionnés en juin dernier avec les
remises des concours à l’automne. Le projet a été retenu le 21 janvier dernier par le jury
présidé par le Maire de Paris. Actuellement, il y a beaucoup de travail technique et
d’ajustements pour faire vivre toutes les fonctions de la place, les arrêts de bus,
l’emplacement exact des pistes cyclables car dans le cahier des charges la demande d’un
aménagement qui soit enfin agréable aux cyclistes a été très forte. Actuellement, c’est
une place des plus désagréables pour les cyclistes à Paris. En mai prochain, il y aura une
réunion publique ou le cabinet d’architecte, TVK, qui a été retenu viendra présenter en
détail ce projet. Il y aura encore des choses à concerter les déplacements, les commerces
pour occuper les zones dédiées aux occupations, les évènements culturels. Les travaux
sont prévus de l’automne 2011 au printemps 2013.
Un habitant de la rue de la Folie-Méricourt veut poser une question sur les quartiers
environnants la place de la République. Il pense que le projet a l’air très intéressant mais
il voudrait savoir si on a analysé les impacts de ce projet sur les quartiers environnants.
Est-ce qu’on a pensé où allaient se garer les cars qui stationnent actuellement place de la
République ? D’autre part, il a cru comprendre que la rue du Temple allait devenir
piétonnière. Que vont devenir les voitures qui passent par cette rue et qui traversent la
place de la République ? Est-ce qu’on a anticipé l’impact du nouvel aménagement de la
place de la République sur les rue avoisinantes ?
Un habitant pense que si le projet est magnifique pour l’agrément du quartier car la place
avait besoin d’être réhabilitée, le principal problème est celui des voitures. Il n’est pas
favorable aux voitures mais elles sont là. Dans le 11ème arrondissement, il y a une
circulation de transit venant de l’est et une circulation locale. Le matin, ces boulevards
sont embouteillés par la circulation qui vient de l’est par le boulevard Voltaire ou l’avenue
de la République. Compte tenu d’une diminution, il demande une indication sur les flux de
la nouvelle circulation mais a priori ils vont diminuer de moitié. Si on ne prend pas des
mesures radicales pour éradiquer la circulation qui vient de l’est, on ne va pas mettre un
péage à l’entrée du boulevard Voltaire et de l’avenue de la République mais peut-être se
posera un jour la question du péage urbain. Elle se posera vraiment dans un autre débat
qui va s’engager quand on supprimera la circulation sur les voies des berges. Il pense qu’il
y a un problème général du contrôle de la circulation dans Paris. Il faut éviter qu’il y ait un
reflux des grandes avenues vers la voirie secondaire. Il est riverain de la rue du Chemin
Vert. Quand on arrive du côté du Père Lachaise, on peut choisir pour pénétrer dans Paris
entre la large avenue de la République et la rue du Chemin Vert qui descend jusqu’au
boulevard Beaumarchais. Si on ne peut plus accéder en direction de la place de la
République, on va voir ces petites rues empruntées par toutes les voitures arrivant de
l’est. Il croit que le véritable problème est la régulation de la circulation automobile sinon
il y aura des déboires pour tous les habitants autour de la place de la République.
Une habitante riveraine de cette place pense que le projet a l’air tout à fait sympathique
mais elle souhaite que ça ne devienne pas de nuit un endroit où l’on a plus envie de passer
parce qu’il y a beaucoup de problème dans le quartier du boulevard Jules Ferry. Il y a une
demande au niveau de l’imam, qu’est-ce qu’il a été prévu par rapport à cela ? Bien sûr il
ne s’agit pas d’exclure les gens mais c’est une réalité. De plus, pour les manifestations ou
pour la fête de la Musique, ils sont aux premières loges, quelques fois dans l’année ça va
mais si ça devient très répétitif… Qu’est-ce qu’ils prévoient exactement ?
Un habitant a une question à propos du choix du côté. Le côté qui semble le plus embelli
est celui de la caserne alors que de l’autre côté c’est là où il y a tous les restaurants.
Pourquoi avoir choisi ce côté et non l’inverse ?
Un habitant du 104 rue de la Folie-Méricourt venu avec ses voisins approuve le projet, ils
pensent qu’il est bon et intéressant. Ils ont une suggestion à faire concernant la rue de la
Folie-Méricourt qui rejoint les interventions précédentes. Tout le monde sait qu’il y a un
flot de circulation automobile important qui descend de la rue Faubourg du Temple vers la
place de la République qui va être bloqué au niveau de la rue de Malte. Ils craignent qu’il y
ait un flot important de voitures essayant de trouver des itinéraires « malins » par des
petites voies adjacentes pour rejoindre la place de la République. Il y a un risque que les
voitures passent par la rue de la Folie-Méricourt qui n’a pas vocation à être un axe majeur.
Serait-il possible d’étudier le changement de sens de la circulation de la portion de la rue
de la Folie-Méricourt situé entre la rue du Faubourg du Temple et l’avenue de la
République ou la rue Rampon pour que, en changeant le sens de la circulation, la rue de la
Folie-Méricourt ne puisse pas être prise par le flot des voitures descendant la rue Faubourg
du Temple ?
Un habitant souhaite parler du stationnement des motos et des vélos sur la place de la
Grisette où il y a déjà une bouche de métro. C’est un problème car il a du mal à accéder à
la cabine téléphonique. De plus, le bitume est déjà dégradé par les béquilles des motos.
Luc LEBON répond qu’ils vont étudier l’endroit signalé même si ce n’est pas lié à la place
de la République. Peut-être que l’on peut créer du stationnement moto dans le secteur
pour résoudre ce problème. C’est souvent ce qu’ils font lorsqu’il y a des concentrations
trop importantes sur les trottoirs.
Au sujet des circulations de la place de la République c’est un sujet qui est apparu au
cours des concertations. Actuellement, la place est largement en surcapacité. Elle donne
une place énorme aux voitures par rapport aux besoins actuels. Les conditions de la
gestion de la circulation après les travaux étaient présentes dans le cahier des charges.
Cela a été analysé par l’ensemble des cabinets qui ont présenté des projets. C’est le
projet retenu que la préfecture de police, qui faisait partie du jury, a préféré aux autres
parce que notamment c’est celui qui aurait le moins d’impact sur la circulation. Les
impacts sur la circulation estimés de ce projet sont parfaitement compatibles avec les
objectifs de réduction tels qu’ils existent dans le plan de déplacement de Paris. La
circulation automobile diminue dans l’ensemble de Paris de façon continue et le projet est
compatible avec ce fait. Ils savent qu’il y aura probablement des impacts sur les quartiers
environnants. C’est un élément qui a été étudié et il y a actuellement une étude de la
Direction de la Voirie et des Déplacements pour quantifier et calibrer cela.
concernant le projet pour la rue de la Folie-Méricourt, pourquoi pas ? Il est probable qu’il
faille prendre en compte aussi la partie de la rue Faubourg du Temple qui est entre la rue
de Malte et le canal. Il y a des études techniques en cours et il n’a pas les résultats. Il a de
bonnes raisons de penser que ce sera reporté au niveau Jules Ferry et Richard Lenoir. Si in
fine une inversion de circulation de rue peut résoudre des problèmes ils les étudieront de
façon ouverte.
Pourquoi n’ont-ils pas choisi le projet symétrique ? Parce que d’abord c’est la partie la
plus ensoleillée. Mais aussi, les études ont montré qu’on pouvait couper la circulation rue
du Faubourg du Temple et ce n’était pas possible rue du Temple. Cela aurait obligé de
couper en 2 le parvis central par une voie de circulation qu’on aurait pu habiller comme on
veut mais globalement il y aurait eu des flux importants et ce n’était pas possible de faire
un projet symétrique au sud. Cependant, le sud n’est pas lésé car les trottoirs seront
élargis et il y aura une autre rangée d’arbres. Le projet qui reliait les terre-pleins à la voie
nord est de loin celui qui présente le plus davantage pour l’équilibre et l’esprit du projet.
Concernant les usages des espaces publics, ce sont des réalités qu’ils connaissent et qui
seront prises en compte par les définitions et la continuité du cahier des charges et de
l’occupation de tout le parvis qui sera créé. Ils n’oublient pas cette question qui est au
cœur de la problématique du travail des espaces publics dans les grandes villes et à Paris
particulièrement.
Au sujet des autocars, normalement ils sont en stationnement illicite. Ils sont parfois
verbalisés et renvoyés vers les parkings autocars prévus pour les touristes. Dans ce projet,
ils le seront de la même façon. A Bercy, il y a des parkings prévus pour stocker les
autocars. Ce qui existe déjà sera évidemment mis en œuvre de la même façon après.
Un habitant explique que Paris est la capitale de la 5ème puissance industrielle du monde.
La pollution automobile à Paris est de 10 %. C’est une ville qui a besoin d’activités comme
par exemple pour la rue de la Folie-Méricourt malgré les efforts de la SEMAEST. Il croit que
ce n’est pas le moment de restreindre l’activité et la circulation à Paris. Il ne faut pas trop
réduire la circulation automobile mais ce qui le gêne le plus dans ce qu’il voit c’est une
vision microscopique de quartier. C’est bien d’avoir contacter 2 ou 3 arrondissements mais
c’est trop petit parce que 62 % du trafic automobile vient de l’extérieur de Paris. Le
boulevard Magenta qui est un sac d’étranglement épouvantable. Il croit qu’il ne faut pas
refaire les mêmes bêtises et en tirer des conséquences. Ce sont les gens des rues
adjacentes qui vont recevoir les autocars qui stationnent largement boulevard Voltaire,
boulevard Richard Lenoir, rue Oberkampf. Il faut être très prudent plutôt que de se
précipiter dans des projets onéreux. L’année dernière les impôts locaux ont déjà
augmenté, cette année de 11 % et l’année prochaine 12 % de plus. Il souhaite la vision que
l’on a de la place de la République, son aspect populaire, qu’on puisse y circuler et y
manifester comme on en a envie.
Catherine HABIB explique qu’on ne se précipite pas et que des études ont été menées.
Luc LEBON répond qu’effectivement pour le boulevard Magenta tout n’est pas parfait mais
l’activité a reprise
Un habitant rappelle que les aménagements réalisés Boulevard Magenta, Avenue Jean
Jaurès et boulevard de l’Hôpital ont été une erreur et qu’ils allaient les refaire. Faisons
attention car c’est encore 60 millions de travaux. On doit pouvoir circuler facilement. Il
faut laisser les gens venir travailler à Paris et livrer des marchandises avec une vie
populaire.
Patrick BLOCHE craint que sa position respectable soit une position minoritaire. Il rappelle
que ce projet est le produit de leurs concertations qu’un membre des conseils de quartier
à participer au jury. Lui-même a assisté et a voté comme maire d’arrondissement. En
l’occurrence, le projet est le projet le plus fidèle de ce qui est sorti de la concertation. Ils
n’arriveront jamais à le convaincre que la place de la République aujourd’hui est
tellement parfaite qu’il ne faut pas y toucher. A-t-on envie d’aller place de la République
sincèrement ? C’est un ilôt central complètement prisonnier de la circulation automobile
dangereuse pour les piétons et les cyclistes. Bertrand DELANOE avait annoncé la couleur
car c’était dans son programme municipal qui a été validé par le suffrage universel et avec
une concertation menée par les conseils de quartier. Les 3 maires d’arrondissement
participaient au jury, les élus étaient minoritaires sur ce jury. Le représentant du Préfet
de Police a retenu ce projet correspondant exactement à ce que sont les habitudes de
mobilité des parisiens aujourd’hui. Seulement 40 % des foyers possèdent des vélos dans le
11ème arrondissement. Il entend les mêmes accusations que celle de la création du tramway
qui était un projet nettement plus important. Les habitants ont vu la transformation de
leur cadre de vie et une valorisation de leur patrimoine. Le Préfet de Police présent à ce
jury a dit que c’était le meilleur projet avec une réduction de la circulation automobile de
seulement 15 % correspondant à la tendance actuelle et au fait que la place de la
République sera livrée dans 3 ans. Il est intervenu comme maire du 11ème arrondissement
pour qu’ils travaillent sur la sécurisation des circulations piétonnières puisqu’il fait le pari
qu’on aura envie d’aller sur cette place. Il précise que ce projet a évolué avec la
concertation. L’aménagement de la place de la République amène à ce que nous
travaillons avec la préfecture de police à un plan de circulation dans l’aménagement de la
place de la République. Ils apportent une attention particulière à la rue de la FolieMéricourt en terme de commercialité. Ils ont décidé de la rénover par tronçon. Ils ont
inauguré 2 nouveaux commerces entre la rue Saint-Ambroise et la rue Saint-Sébastien. Il
ne veut pas que tout ça soit foutu en l’air par des flux de circulation importants. Il y a un
plan de circulation malin à mettre en place et leurs suggestions seront tout à fait
indispensables pour mettre en place toute chose qui permette effectivement à ce que la
circulation de transit s’effectue sur les grands axes et ne soit pas reporté sur les axes
secondaires. Voila l’enjeu de ce qui nous attend demain. C’est un projet ambitieux et à
l’arrivée nous auront une belle place de la République qui portera bien son nom faite par
tous et pour tous.
Cyrille Airoldi explique que 9 caméras de vidéo surveillance sont prévues sur la place de la
République. Elles seront installées l’année prochaine et il souhaite que l’installation des
caméras soit reportée à la fin des travaux pour réaliser 180 000 euros d’économie.
3- Débat sur le projet Truillot
Daniel CHICHEREAU souhaite un dialogue constructif. Ils ont demandé à la mairie du 11ème
arrondissement de leur désigner un responsable politique, porteur du projet, pour
exprimer devant le conseil de quartier l’état du projet. Ensuite, ils discuteront sur les
informations complémentaires sur l’état du projet et sur la façon dont le conseil de
quartier va poursuivre la participation des habitants à la réalisation de ce projet.
François VAUGLIN précise que l’impasse Truillot se trouve entre le Boulevard Richard
Lenoir et le boulevard Voltaire en face du parvis de l’église Saint-Ambroise et entre la rue
de l’asile Popincourt et la rue Moufle. Cette parcelle appartient à la Ville de Paris. Un
quatre page a déjà été diffusé dans le quartier présentant les grandes lignes du projet
actuel. L’élément central de ce projet est la réalisation d’un espace vert permettant de
rendre traversant en créant un espace public en face du parvis Saint-Ambroise pour
dégager la vue entre ce parvis, le boulevard Voltaire jusqu’au boulevard Richard Lenoir.
Etant donné que l’on se trouve dans un quartier extrêmement dense souffrant de la
monoactivité textile, il a semblé essentiel de pouvoir donner une nouvelle impulsion à ce
projet pour enfin pouvoir dégager cela, faire respirer l’ensemble du quartier en créant
cette circulation piétonne à travers un jardin public permettant en plus la réalisation d’un
équipement public, une crèche au-dessus de laquelle des logements sociaux doivent
trouver place. Ce sont 2 projets lancés sous la précédente mandature. La réserve pour
créer un espace vert avait été inscrite depuis un grand nombre d’années au plan
d’occupation des sols. Maintenant, ce dont on parle c’est la mise en place concrète de ces
dispositions. Le contenu actuel du projet concernant la crèche et les logements sociaux : il
s’agit de la création de 2 bâtiments de 3 étages permettant la création de 13 ou 14
logements sociaux, une crèche de 66 berceaux et appuyé le long de ces bâtiments un
espace vert de 5600 m2 créé entre le boulevard Voltaire et le boulevard Richard Lenoir. Le
17 décembre 2007 a été adopté la modification du PLU après une enquête publique en
prévoyant l’alignement de l’impasse Truillot et une aire de retournement au sein de
l’impasse pour que les familles viennent déposer leurs enfants. Fin novembre, ils ont
adopté un projet difficile à faire aboutir parce que cette opération était bloquée par le
garage Mercedes sur le boulevard Voltaire. Le bail du garage Mercedes venait à échéance
au 31 décembre. Un protocole d’accord a permis de renouveler temporairement le bail en
attendant de s’installer ailleurs puisqu’il va s’installer dans le 12ème arrondissement en
2013. A partir de 2013 commencera la démolition du garage pour effectuer la percée. Au
mois de février, au conseil d’arrondissement et au Conseil de Paris, ils ont adopté le
permis de démolir une partie du bâtiment du Samu Social et la création d’un
bungalow pour la création de la crèche. L’opération comportait un 2ème volet achevé qui
comportait la rénovation de ces immeubles au 10-12 rue Moufle. Le permis de construire
de la crèche est en cours d’instruction. Le cabinet d’architecture est un cabinet du 11ème
arrondissement, Le Plenuel et Samuel Rose. Il y a un travail fin qui a été fait sur cette
architecture avec une résille métallique donnant un sentiment de transparence pour que
progressivement le bâtiment s’estompe. Il y a un escalier qui va directement aux
logements sociaux des 2ème et 3ème étages avec le long du passage le jardin de la crèche. La
façade est créée à partir de verre translucide permettant de voir à l’extérieur.
Actuellement le permis de construire de la crèche et des logements sociaux est en cours.
Ils sont en train de mettre en place le dispositif de concertation. Il faudra qu’il désigne un
représentant du conseil de quartier pour qu’il participe à cette instance. L’idée est de
mettre en place un comité de pilotage pour maintenir le dialogue, livraison fin 2012 et
2013 des aménagements de voirie. Pour l’instant, pour l’aménagement du jardin, les
études vont être lancées, c’est pour ça que des instances de concertations vont être mises
en place. Il nous semble important de diversifier le plus possible les outils de concertation
pour avoir aussi l’avis des gens qui ne viennent pas aux réunions. Ils l’ont fait pour l’ilot
Bréguet, pour le 69 boulevard de Charonne. Ils réalisent des documents et des
questionnaires diffusés dans tout le quartier afin d’élargir le plus possible la concertation.
Pour l’aménagement de la rue Moufle, il y a un petit pavillon en surplomb avec un cachet.
Si on le garde il faut l’intégrer dans une situation paysagère. Pour le bar à la bouteille, estce qu’on le laisse à cet endroit là en l’intégrant dans l’aménagement ? Pour le statut de
l’impasse Truillot, c’est un sujet sur lequel on va être encore amené à discuter pour
minimiser le plus possible les nuisances pour les riverains et rendre fonctionnel cette voie
qui permet un accès aux espaces verts, une crèche pour que ce soit le plus agréable
possible en créant une aire de rencontre. Est-ce que ça doit être limité à 30 km/h ?
Daniel CHICHEREAU présente un vœu permettant au conseil de quartier de faire une
enquête auprès des habitants pour avoir une première idée de leurs demandes.
Un habitant propose pour résoudre le problème du pavillon d’en faire une maison de
quartier qui est un vœu datant de 4 ans sans aucun résultat. Pour le Samu Social qui doit
déménager, est-ce qu’on aura une concertation pour savoir comment il sera aménagé.
Une habitante voudrait savoir ce que devient le projet de jardin partagé dans le projet
global.
Une habitante de l’impasse Truillot explique qu’ils se sont constitués en collectif « le
collectif « Carré Truillot ». Ils sont extrêmement inquiets sur la situation actuelle sur
laquelle ils ont déjà eu des réponses orales sans rien de probant. Les bâtiments sont en
péril à cause du passage fréquent de très gros camions puisque la friche est occupée par
la société Fayolle. Ils ont aussi une réponse un peu floue sur la voie de chantier. Ils
s’opposeront formellement à ce que les camions passent sous leurs fenêtres et mettent en
péril leurs bâtiments.
Un habitant pensait dans un premier temps que le chantier devait passer par la rue Moufle
après la démolition du Samu Social. Visiblement, il y aurait un problème de calendrier et
ce serait l’impasse elle-même qui servirait de voie de chantier. Ils confirment que les
bâtiments sont extrêmement fragiles et il y a déjà eu des choses qui ont bougé. Ils sont
extrêmement inquiets. Ils ont 2 ans de chantier pour le fond de l’impasse qui s’enchaînent
par la démolition du garage Mercedes et leurs murs font à peine 18 cm d’épaisseur.
Patrick BLOCHE rappelle que c’est un projet d’aménagement très complexe. Ce dossier
était en grande difficulté lorsque la nouvelle municipalité a pris ses responsabilités. Ils
essaient de faire bouger les choses. La coulée verte reliant le boulevard Richard Lenoir au
Boulevard Voltaire est due au fait presque inespéré il y a pu avoir une transaction amenant
à ce que le garage Mercedes déménage. Le garage était en fin de bail, si la Ville de Paris
avait dû indemniser le garage Mercedes en ne renouvelant pas son bail, compte-tenu que
c’est le 1er garage Mercedes de France en terme de commercialité, l’indemnisation payée
par la Ville de Paris aurait été pharamineuse. Ils n’auraient jamais obtenu l’arbitrage du
Maire de Paris. Heureusement, il y a une longue négociation avec le souci de la bonne
utilisation de l’argent public aboutissant à ce que le garage Mercedes va déménager dans
le 12ème arrondissement. Son départ était une absolue nécessité. Par rapport aux
habitants riverains de l’impasse Truillot avec qui ils ont l’occasion de se rencontrer en
mairie ils essaient de faire bouger les choses compte-tenu des problèmes qui viennent
d’être tenus avec beaucoup de justesse par des riverains. Ils ont rencontré avec Luc
LEBON, Madame GEFFROY, directrice des Déplacements de la Mairie de Paris qui s’est
engagée une nouvelle fois à régler dans les délais les plus brefs. La friche est actuellement
utilisée par l’entreprise Fayolle, entreprise de BTP avec des véhicules et du matériel
occasionnant une fragilisation de l’impasse Truillot. Il a demandé instamment à
l’entreprise FAYOLLE d’entreposer son matériel ailleurs. Patrick BLOCHE précise qu’il y a
depuis longtemps un projet de déménagement du Samu Social. Ce n’est pas le Samu Social
qui déménage pour qu’on aménage cette parcelle. Les bâtiments du Samu Social sont dans
un état déplorable avec des problèmes de sécurité pointés par la Préfecture de Police. De
toute façon, il fallait que les personnes actuellement accueillies par le Samu Social soient
relogées autre part. Une des solutions est le permis de démolir car il faut démolir ces
bâtiments et le SAMU SOCIAL continue partiellement ses activités dans des bungalows,
c’est ce qui a été voté en conseil d’arrondissement. L’autre solution est que le SAMU
SOCIAL déménage dans un autre endroit de Paris. Le 11ème arrondissement est amené à
prendre une part décisive à la lutte contre l’exclusion et aux logements d’urgence. Il
annonce qu’ils vont inaugurer un nouveau local au 151 rue du Chemin Vert et un autre
projet de Maison Relais au 6 de la rue Saint-Maur visant à prendre en compte le système de
logement des personnes les plus défavorisées. Ils attentent que le Samu Social puisse
déménager de façon définitive car il n’y aura plus besoin de bungalows. Après la
destruction de ces bâtiments pour des raisons sanitaires et de sécurité, il sera possible de
construire la crèche et des logements sociaux à partir de la rue Moufle en préservant le
sous-sol et la tranquillité des riverains de l’impasse Truillot. Avec le départ du garage
Mercedes, on peut faire de l’espace vert. Ensuite, il a demandé dans les plus brefs délais
le départ de l’entreprise FAYOLLE par rapport au sous-sol et aux immeubles riverains.
Enfin le déménagement du SAMU SOCIAL, tout est lié et il informera au fur et à mesure les
habitants.
François VAUGLIN ajoute que pour le futur jardin partagé tout reste à faire. Il prend note
que ça fait partie des souhaits du conseil de quartier qui aboutira peut-être sur un voeu.
Pour le projet de transformer le pavillon en maison de quartier, ce n’est pas parce que
l’espace existe qu’il est financé. Pour que ce projet aille jusqu’au bout, il faut penser au
financement dès maintenant.
Une habitante voudrait savoir quelles sont les activités économiques et leur possible
régulation dans l’impasse Truillot. Au sujet du jardin partagé, l’association de quartier
Popincourt a un projet de jardin partagé sur une parcelle dans l’ilôt Bréguet. On peut
envisager que l’ASQP soit porteuse de ce projet pour faire un groupe de projets de jardins
partagés. Il est possible qu’il y ait une dynamique entre les jardins partagés pour faire des
choses entre les habitants, les commerçants, etc.
Daniel CHICHEREAU propose à ceux qui veulent continuer à travailler sur le projet dans le
cadre du conseil de quartier, de s’inscrire. Ils se rassembleront pour travailler sur des
dossiers, des informations concrètes et pour prendre des contacts avec différentes
personnes. Il y a aussi des possibilités dans ce jardin, il est possible d’envisager des tas de
choses. Il y a le conseil de quartier mais peut-être d’autres associations, d’autres habitants
de certaines rues parce que le sujet ne porte pas uniquement sur l’impasse Truillot mais
aussi pour tous les résidents autour voir plus.
Il lit le vœu du conseil de quartier pour mener une enquête de 5000 euros financée sur le
budget du conseil de quartier.
« Le Conseil de quartier RSA décide d’affecter la provision de 5000 euros d’investissement
qui avait été décidée dans des précédentes réunions à un financement d’une étude des
besoins, usages et perceptions des futurs utilisateurs de l’espace vert Truillot et de ses
dépendances immobilières. »
Un habitant signale qu’il y a une association pour le travail handicapé dans l’impasse.
Cette association doit être absolument associée à toutes réflexions sur l’utilisation de
l’impasse. Il ne voit absolument pas comment une voie de chantier puisse passer dans
cette impasse avec la venue des handicapés tous les jours.
Une habitante annonce qu’elle va organiser le 19 mai une réunion d’informations sur les
éco-quartiers, les jardins partagés et la biodiversité à la Maison des Associations.
Un habitant explique qu’il a assisté à la réunion du Faubourg du Temple, il y a 10 ou 15
ans où tout le monde s’était mis d’accord pour deux voies de circulation et pour
l’élargissement des trottoirs pour les piétons. Aujourd’hui, il y a des terrasses et des
chaises sur tous les trottoirs. Est-ce qu’il prévoit de la place pour que les piétons puissent
passer ?
François VAUGLIN répond à la préoccupation du précédent habitant. Lorsqu’on entre dans
l’impasse, côté gauche, il y a l’association mentionnée auparavant. L’aménagement sur le
côté droit, il y a un décalage de niveau entre le niveau de la crèche et de l’impasse
Truillot. Les fenêtres du rez-de-chaussée de la crèche seront un peu basses. Ce ne sera pas
possible de mettre une terrasse tout le long de ce bâtiment.
L’habitant répond que la précédente mandature avait promis l’élargissement des trottoirs
mais que maintenant on circule moins bien qu’auparavant.
François VAUGLIN répond qu’il présente le projet actuel et pas les sujets pour lesquels ils
n’étaient pas en responsabilité.
Luc LEBON dit qu’ils vont s’occuper de ce sujet où il y a souvent des occupations illicites
ou des débordements. Ils ne veulent pas que ce qui a été aménagé pour les piétons soit
occupé par des terrasses.
Une habitante insiste que les études demandées par le vœu soient de vraies études avec
des nouvelles techniques. Elle veut savoir ce que c’est qu’un projet urbain parce que pour
elle ce n’est pas un projet urbain. Ce n’est pas un projet pour l’impasse mais le projet du
jardin. Il faut que cela soit précisé parce qu’il n’est pas question de mettre trop de choses
dans cette impasse.
François VAUGLIN rappelle que Mme COHEN a parlé du jardin partagé sur la villa Marcès
sur l’ilôt Bréguet. C’est un projet sur lequel ils ont un peu de mal à avancer. Ils ont un
aménagement global sur l’ensemble du quartier qui relie l’ilôt Bréguet, la rue Moufle.
L’ensemble du quartier va largement être revu et aménagé et amélioré. Le « kit » de
concertation mis en place par la mairie du 11ème arrondissement pour chacune des
opérations d’aménagement importantes comprend les réunions publiques comme celles des
réunions des conseils de quartier et la mise en place d’un comité de suivi local. Il invite les
conseillers de quartier à nommer leurs représentants. La 1ère réunion de comité de suivi
local aura lieu début mai. Il pense que ce serait dommage que le conseil de quartier n’ait
pas 2 ou 3 représentants. Dans ce « kit » global de la mairie sur la concertation, ils
réalisent des questionnaires diffusés très massivement sur l’ensemble du quartier. Il faut
se coordonner pour que le conseil de quartier ne finance pas 2 fois la même chose.
Daniel CHICHEREAU informe qu’il y a une commission du conseil de quartier sur les sujets
de voirie. Il invite les habitants à s’inscrire. Il explique que le vœu porte maintenant sur un
projet d’étude ponctuelle sur l’impasse Truillot comprenant les espaces verts mais aussi
l’immobilier.
Vœu adopté