1 - La DRAC - Ministère de la Culture et de la Communication

Transcription

1 - La DRAC - Ministère de la Culture et de la Communication
DEPARTEMENT DE LA GIRONDE
COMMUNE DE SOULAC-SUR-MER
ZPPAUP
(Zone de Protection du Patrimoine
Architectural, Urbain et Paysager)
RAPPORT
DE PRESENTATION
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Alain RIEU
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Etude réalisée à la demande de :
la commune de Soulac-sur-Mer
avec la collaboration de :
l'Etat, Ministère de la Culture et de la Communication
(DRAC, CRMH, SDAP 33 Bâtiments de France)
Isabelle Berger-Wagon
Architecte-Urbaniste
Olivier Lescorce
Historien du Patrimoine
A- LES MOTIFS DE CREATION D'UNE ZPPAUP A SOULAC
1. l'Aspect législatif
3
1.1 -La loi du 31 décembre 1913 sur les Monuments Historiques
1.2 - Les lois du 7 janvier 1983 et du 8 janvier 1993
sur la Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager
2. Les types de patrimoines
4
2.1- La basilique Notre Dame· de la Fin-des-Terres
2.2 - La station balnéaire de Soulac sur Mer
2.3- La « culture balnéaire » : une «vie en sociétés»
3. Elaboration de la ZPPAUP de Soulac-sur-Mer
5
B-LES PARTICULARITES ESSENTIELLES DE LA ZONE
LE CONTEXTE DE LA PROTECTION
1. Le site de Soulac,
analyse historigue et géographigue
7
1.1 -L'invention du site balnéaire
1.2 - La naissance de la station : le Bain des Olives
1.3- Notre-Dame de la Fin-des-Terres: découverte archéologique
et désensablement
1.4- La colonisation urbaine de la dune
2. Le site de Soulac,
analyse urbaine et paysagère
14
2.1 - Une forme urbaine originale : la cité-jardin de bord de mer
2.2- Caractéristiques urbaines- typologie parcellaire
2.3- Analyse morphologique et paysagère des espaces
2.4 - Caractéristiques de la végétation existante
1
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3. Analyse architecturale
23
3.1 - Une architecture de bord de mer
3.2 - Les matériaux : la pierre et la terre cuite
3.3 - Caractéristiques architecturales
C. MESURES DE PROTECTION ET DE MISE EN VALEUR
1. Objectifs en matière de protection des patrimoines
37
1.1 - Délimitation de la zone de protection
1.2 - Finalités des prescriptions édictées dans la zone
1.3 - Modalités et hiérarchie de gestion des demandes d'autorisation
2. Orientations et principes d'aménagement
40
2.1 - Des espaces publics
2.2 - Des parcelles privées
3. Conseils et orientation en matière d'intervention sur le bâti ancien
41
3.1 - Exemples à éviter
3.2- Etudes des «avant-après», exemples
3.3- Résultats d'intervention du conseil architectural
et patrimonial municipal « en amont »
2
A- LES MOTIFS DE CREATION D'UNE ZPPAUP A SOULAC
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Le site de Soulac dispose d'une richesse patrimoniale diversifiée :
une basilique médiévale du Xl'm• siècle, récemment inscrite par
l'UNESCO au titre du patrimoine mondial, un ensemble architectural
caractéristique formé de cinq cents villas construites en pierre et terre
cuite de 1880 à 1930, un ensemble urbain et paysager constitué sous
forme de cité-jardin ancienne implantée en bordure immédiate de l'océan,
produit d'une société balnéaire originale.
1. l'Aspect législatif
1.1- La loi du 31 décembre 1913 sur les Monuments Historiques
La basilique Notre Dame de la Fin-des-Terres, est classée Monument
depuis le 20 juillet 1891. La législation sur les monuments
historiques institue un rayon de protection de 500 mètres délimité autour
du monument, à l'intérieur duquel l'Architecte des Bâtiments de France
est consulté pour avis (en application de l'art. 13 bis et 13 ter) sur tout
projet de construction nouvelle, de démolition, de déboisement, de
transformation ou de modification.
Histori~ue
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1.2- Les lois du 7 janvier 1983 et du 8 janvier 1993 sur la Protection du
Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager
La loi du 7 janvier 1983 relative à la répartition des compétences entre
les communes, les départements, les régions et l'Etat, ainsi que la loi du 8
janvier 1993 sur les paysages permettent, en concertation entre la
commune et l'Etat, la création de Zones de Protection du Patrimoine
Architectural, Urbain et Paysager, dont le périmètre se substitue au rayon
de protection des 500 mètres délimité autour des édifices protégés.
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2.1 - La basilique Notre Dame de la Fin-des-Terres
Bâtie â la fin du Xl'"" et au début du Xll'm• siècle, l'église romane fut
modifiée au XIV''"' (surhaussement de J'abside) et au XVI'~· siècle
(construction de la tour du clocher), avant d'être désensablée et restaurée
de 1860 à 1910 (réfection des voûtes et reconstruction des deux
absidioles).
2.2 - La station balnéaire de Soulac sur Mer
Il existe à Soulac un ensemble architectural, urbain et paysager
cohérent et de qualité (cité-jardin de bord de mer) constitué dans la
deuxième moitié du XIX'm' et au début du XX''"' siècle (couvert en partie
seulement par Je rayon de protection de la basilique) et dont la servitude
des abords de monuments historiques et la réglementation en matièr8
d'urbanisme (POS) sont insuffisantes et inadaptées pour en assurer la
protection et la mise en valeur.
2.1 - La
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culture balnéaire » : une
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vie en sociétés »
La loi sur l'Architecture de 1977 énonce dans son premier articl8 .
L'architecture est une expression de la culture ». La loi du 7 janvier
1983, modifiée par la loi du 8 janvier 1993 énonce que des « ZPPAUP
peuvent être instituées autour des monuments historiques et dans les
quartiers, sites et espaces à protéger ou à mettre en valeur pour des
motifs d'ordre esthétique, historique ou culturel».
La culture balnéaire est Je produit d'une forme de vie sociale
particulière : la sociabilité balnéaire. La station balnéaire fut pensée
comme un village, créé autour de loisirs actifs et récréatifs. Le modèle
social retenu fut celui de la vie associative (sociétés de gymnastique,
hippique, de musique, concerts de charité, ... ) Au plan de l'habitat. 18
principe adopté fut celui de J'extension urbaine du modèle individuel et du
type architectural de la villa monofamiliale.
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L'association balnéaire produisit une forme de sociabilité originale
basée sur la démocratie participative. Un type de citoyenneté particulier
fut ainsi inventé à Soulac, dans lequel l'individu, agissant au travers d'une
association,
composait sa personnalité balnéaire qu'il exprimait
également par le caractère architectural de sa villa.
L'intérêt public apparut alors comme la somme des intérêts privés.
La ville balnéaire porte en elle-même, de façon identitaire, cette forme
particulière de vie sociale qui s'illustre par son architecture originale. Le
rapport public/privé y tient encore aujourd'hui une place singulière. En
comprendre la nature profonde est indispensable au succès et à la
dynamique de la ZPPAUP.
SouJ110.-
3. Elaboration de la ZPPAUP de Soulac-sur-Mer
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Rappel chronologique des décisions prises et des actions engagées
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1989:
Etude sur le bâti ancien réalisée dans le cadre du « contrat de
valorisation des stations littorales anciennes » (Commune, Département,
Région, Etat),
Exposition au Casino de Soulac : « Naissance et développement
d'une station balnéaire, Soulac-/es-Bains, urbanisme et architecture
(1849-1914) » organisée par l'Office Municipal de l'Economie et du
Tourisme de Soulac. Exposition présentée au Service Départemental de
l'Architecture à Bordeaux en septembre 1989.
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tmprimél!l por Sou!nc-Oe6an .t SordtJtJUx;
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Lf' ,Journal du Médoc, 10 !!Cptembro 1883.
22 décembre 1990 :
1'1'" délibération du conseil municipal « Mise à l'étude de la
ZPPAU » .
Mai 1991 à juin 1992:
Elaboration de la ZPPAUP (7 réunions).
11 juillet 1991:
- Une décision du Conseil Général fait figurer . Sou/ac au titre des Villages
Anciens de Gironde.
5
22 décembre 1998 :
i'm• délibération du conseil municipal « reprise de l'étude de la
ZPPAUP ».
Mars 1998 à juin 1998:
- Réunions de la commission municipale du patrimoine.
Mars et avril 1999:
- Réunions mairie/chargés d'étude
27 septembre 1999 :
Transmission du dossier de ZPPAUP par la commune au SDAP
pour avis de l'Architecte des Bàtiments de France.
li
B. LES PARTICULARITES ESSENTIELLES DE LA ZONE
LE CONTEXTE DE LA PROTECTION
1. Le site de Soulac,
analyse historique et géographique
1.1 - L'invention du site balnéaire
Le site balnéaire soulacais s'est constitué de manière originale,
non pas à partir d'un port de pêche comme la plupart des villes de
bains du XIX'm• siècle mais par rapport à une église bâtie au Xl'm'
siècle. Le. monument chrétien ajouta une plus-value indéniable à cette
frange du territoire littoral par son renvoi à une occupation humaine
ancienne d'un rivage longtemps jugé répulsif.
Il faut insister sur l'extrême fragilité du territoire littoral sur lequel
va s'implanter la future ville de bains. On comprend les réticences des
ingénieurs des Domaines à laisser la dune, immense digue naturelle
protégeant l'arrière-pays médocain, aux spéculateurs et aux
promoteurs immobiliers. Malgré cela, cet espace va être
progressivement, et grâce à l'acharnement des hommes pour le
valoriser, préparé pour être livré à la conquête.
La fixation du massif des dunes de Gascogne s'est effectuée de
l'extrême fin du XVIII'm• siècle jusqu'à la seconde moitié du XIX'""
siècle, par chantiers d'ensemencement successifs appelés "ateliers"
qui, une fois réunis, ont formé la grande forêt de pins.
Ce n'est qu'un an avant la Révolution que furent financées les
premières grandes opérations dans le Médoc. La visite de Nicolas
Brémontier et du préfet de la Gironde à Soulac le 22 septembre 1801
marquaient le début des travaux d'ensemencement qui s'effectuèrent.
régulièrement de 1802 à 1821.
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Les semis du premier atelier du Verdon furent terminés le 28
juillet 1806, au Royannais, Grandes-Maisons et aux Huttes en 1811,
autour de la basilique Notre-Dame de la Fin-des-Terres et jusqu'aux.
Cousteaux en 1809, à Gartieu au sud en 1821 (lieux bornant la villa
balnéaire 1900).
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L'exhaussement provoqué par la fixation et le développement de
la couverture végétale et arborée fit de la dune littorale un relief
artificiel. En cherchant à fixer les sols pour boiser les dunes, les
ingénieurs esquissaient ainsi une nouvelle architecture du paysage
littoral. Mais l'architecture des lieux présente un caractère artificiel
imputable aussi aux gigantesques travaux de défense du littoral
amorcés à la fin de la première moitié du XIXème siècle.
Bien qu'artificielle et bientôt entièrement corsetée de digues, cette
presqu'île médocaine retient l'attention des amateurs de sites
balnéaires. L'intérêt historique et archéologique n'est pas même
entamé par ces aménagements récents qui au contraire attestent de
la violence difficilement maîtrisable de l'océan. Ils favoriseront plutôt
une colonisation urbaine répondant aux attentes archée-touristiques
du temps.
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1.2 - La naissance de la station : le Bain des Olives
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C'est à Soulac qu'ont lieu les premières aliénations domaniales du
Médoc. En vertu d'une ordonnance royale de 1839, M. Raymond
Magne, médecin à Talais, commune voisine de Soulac, et conseiller
général de la Gironde, détenait deux hectares de terrain domanial sur
la plage des Olives (le banc des Olives est un haut fond situé entre
Soulac et le phare de Cordouan sur lequel se dépose une variété
d'algue brune, le fucus vesiculosus, de forme ellipsoïdale ressemblant
à une olive). Par un procès verbal du 15 avril1849, M. Magne cède à
Antoine Trouche, hôtelier à Lesparre, sa concession ainsi que
l'autorisation de bâtir un établissement de bains sous toutes réserves
de droit en raison de la proximité du Domaine forestier. Celui-ci, avec
l'appui de M. Bonnore, sous-préfet de Lesparre, obtient de l'Etat la
transformation de cette concession en vente le 7 mai 1849 pour la
somme de vingt cinq francs.
Située entre le Domaine maritime et le Domaine forestier, la
concession Trouche avait un statut à part, peut-être à cause de son
origine d'ordonnance royale dont elle pouvait se prévaloir, car pour
les concessions ultérieures, l'Inspecteur des Forêts précisera : "... Le
développement progressif des bains de mer de Soulac ne peut avoir
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lieu que par des concessions à bas prix, mais sans garantie de la
grève complètement dénudée et improductrice qui sépare de la mer
la forêt domaniale de Soulac". On imagine mal en effet la charge de
ces terres incultes pour une commune qui n'a que peu de ressources,
autres qu'agricoles. Les contemporains ne croient pas encore aux
atouts balnéaires du site.
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La station est née, elle se nomme Je Bain des Olives. Son
développement s'opère par une suite de ventes aux enchères
publiques de terrains, à J'occasion d'un procès verbal de délimitation
de la forêt de Soulac en date du 30 septembre 1854 qui autorise Je
régime forestier à remettre à J'administration des Domaines 16
hectares, 58 ares, 84 centiares de terrains boisés entourant la
concession Trouche. Les terrains sont vendus aux enchères
publiques en plusieurs adjudications de 1857 à 1864 pour la somme
de 307.026 francs.
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Trouche établit d'abord des baraquements en planches formant
hôtel, certainement pour accueillir les Lesparrains se rendant chaque
20 juillet en pèlerinage à Notre-Dame de la Fin-des-Terres, afin de
venir remercier Sainte-Véronique de les avoir délivré de la grande
peste de .1349. Devant Je succès de cette première installation, il fait
bâtir en 1854 une maison en briques de vingt trois mètres par six. Il
aménage ensuite un "parterre anglais" dans une dépression de la
dune située au sud de son établissement, en limite de concession.
Puis on bâtit autour de l'hôtel, à l'intérieur du périmètre concédé.
Trouche obtient l'autorisation d'établir un four à briques et à tuiles.
Soucieux de rentabiliser sa concession, il la divise en étroites
parcelles sans toutefois s'assurer de leur desserte. Devant Je succès
d'ailleurs très modeste de ce premier lotissement, des demandes
pour la construction de bains publics ou de villas avec enclos affluent
à la préfecture.
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Dans les années 1860, la consolidation du littoral jugée
indispensable apparaît comme un frein au développement de la
façade maritime. Plusieurs projets d'extension de J'urbanisation sont
refusés. En 1863, un important projet de lotissement est envisagé
après la concession de la voie ferrée Bordeaux-Le Verdon. Une
partie de la forêt domaniale de Soulac venait d'être adjugée au profit
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du comte Lahens, important actionnaire et futur président du conseil
d'administration de la Compagnie du Médoc. En vertu d'une
convention amiable, l'acquéreur qui devait trouver dans la
construction du chemin de fer un moyen puissant d'exploitation de la
forêt, devait faire lotir, à ses frais, un million de mètres carrés le long
de la plage des Olives et réserver l'acquisition exclusive aux
actionnaires de la compagnie. Mais devant le retard pris par l'arrivée
du chemin de fer- il ne joindra Soulac qu'en 1874- et l'importance
des dépenses à engager, les conventions sont résiliées. Cependant
la plus-value des terrains est certaine et la spéculation se développe.
Le com\e Lahens réussit à réaliser un lotissement plus modeste que
prévu, entre la rue Cardinal-Donne! et la rue Lahens
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1.3- Notre-Dame de la Fin-des-Terres: découverte archéologique et
désensablement
Au cours du XIX'm' siècle se développe la mode du voyage
pittoresque à vocation archéologique. Historiens, archéologues,
journalistes, érudits, savants de toutes sortes arpentent la France et
son empire colonial en cours de constitution. Le Monde Illustré, Le
. Magasin Pittoresque, La Mosaïque et L'Illustration publient des
artieles sur les lieux insolites du Monde où Soulac fait figure de
curiosité ; on parle d'une ville ensevelie sous les sables.
La basilique du Xl'm• siècle, encore en place après de longs
siècles de vicissitudes, subsiste dans l'authenticité de ces contours,
dans un environnement sauvage et poétique qui s'urbanise peu à
peu.
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l'l!glisc de Soulac.
lt~nHon ~r J~ fDtc rJurst.- B. Lclcrouno de la fu\·~ <le c.~l,- C. f'l41l.- IJ. ~:1<1 \'atlon htt<'ral~.
Notre Dame de la Fin-des-Terres, dessins de Rabanis
et Durass i e, Monuments Hi stori gues du Département de la
Gironde, Bordeaux, 1847, B, M, Bordeaux, DU 23093 28/2,
Le cardinal Donnat, archevêque de Bordeaux et artisan du
renouveau catholique en Gironde dans la seconde moitié du XIX'm'
siècle, déclarait en novembre 1858 dans un discours prononcé peu
avant le début du désensablement : "... Quel admirable spectacle
offrait la construction d'une basilique au Xl/ème siècle ! Voyez ces
seigneurs aux riches costumes, ces moines aux longues tuniques,
ces hommes des champs, qui ont un instant abandonné la bêche et la
charrue ... Toutes /es inspirations de l'artiste chrétien convergent vers
un centre commun, ainsi que l'humanité toute entière aspire vers
10
------------------------------------
Dieu! ... Oui nous comprendrons ces grandes pensées ; nous ne
voudrons point voir disparaÎtre de notre sol le grand travail des siècles
de foi... " Et dans sa messe solennelle du 12 avril 1860, prononcée
dans la basilique, il tenmine sur ces mots : "... Puissent nos vœux être
entendus et les pieuses mélodies retentir longtemps encore sous ces
voûtes qui gardent J'écho des anciens chants sacrés".
Les travaux de désensablement et de restauration de Notre-Dame
de la Fin-des-Terres furent décidés dès septembre 1858.
A la demande du cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, le
Conseil général vote la somme de mille francs en 1859 pour venir en
aide à une souscription ouverte dans l'arrondissement de Lesparre et
dans le département de la Gironde. La subvention est renouvelée en
1860 et 1861. Dès le 11 novembre 1858, quatre mille francs sont
recueillis. Le désensablement coûta plus de 160 000 francs dont 10
000 francs alloués au total par le département.
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LES DÉIJUTS DU DÉSENSAOLEMENT DE LA BASILIQUE NOTRE-DAME DE LA FIN DES TERRES.
PHOTOGR,\PH!E PRISE ENTRE JANVIER 1860 ET lES PREM!l?:RES RESTAURATIONS
PAR. CHARLES DlJRAND (DJ!nUT 1864).
(An·ltlvcs d~ 1:-trdrn'l'c/r! de /lmrll'mi.T)
Le cardinal Donnet nomme une commission chargée de recueillir
localement les souscriptions. Anatole Pépin d'Escurac en est le
secrétaire général. L'ouverture de la collecte est également faite
auprès des Mères chrétiennes et des Dames Patronesses de l'œuvre
de Notre-Dame de la Fin-des-Terres spécialement créée à Paris. Le
20 mars 1867, à l'église Sainte-Clotilde, l'archevêque de Paris
autorise, à la demande du cardinal Donnet, un sermon de charité en
faveur de "J'œuvre d'exhumation de Notre-Dame de Soulac et du
tombeau de sainte Véronique". La quête est organisée par de
grandes familles nobles et bourgeoises dont certaines sont bien
connues en Gironde, De Mentque, De Carayon, de Montesquieu,
Lahens, ...
Les travaux commencent en octobre 1859. En décembre, une
tranchée de quatre à cinq mètres de largeur est ouverte dans la dune
de façon à dégager l'entrée ouest. On évacue le sable de l'intérieur
de l'édifice, sur les trois premières travées de.· la nef. La première
messe est célébrée le 20 avril 1860 dans l'église ainsi rendue au
culte.
C'est l'architecte Charles Durand qui est .chargé des travaux de
restauration de l'édifice. Il fait démolir les surhaussements du choeur
Il
gothique dans le courant de l'année 1864. Il vient sur le chantier le 18
octobre 1864. La photographie de la façade ouest de l'église fut sans
doute prise à cette occasion. On découvre sur cette vue que le
clocher était peint en blanc, de façon à servir de balise à la
navigation.
Une estimation fut faite en 1872 pour dégager entièrement
l'édifice. Une évaluation établissant les quantités de sable évacués et
restant à évacuer à cette date donnait 220.000 mètres cubes. Mais
l'église ne fut jamais totalement désensablée car les fondations des
murs latéraux auraient été fragilisées. Cela explique la différence de
niveau du sol intérieur, lui-même relevé de près de trois mètres, par
rapport au sol initial.
[____---=:.]
c--: -=L
1.4 - La colonisation urbaine de la dune
115
--
1849-1871
1871-1887
E 3 1687-1890
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1991
Jusqu'en 1860, la concession Trouche connaît une grande
pression immobilière. Le plan cadastral du bain des Olives est ajouté
à la section B existante en 1857. L'entreprise Trouche absorbe la
demande avec une hausse spectaculaire en 1860-1861 et évolue
vers la saturation à partir de 1865-1868. Ce qui explique en outre le
manque de cohérence du bâti ancien dans ce secteur. Après 1870, la
construction se maintient mais augmente plus vite à l'extérieur de ce
petit périmètre. Cette augmentation apparaît également en volume,
avec des pointes en 1875-1877, 1886-1887 et 1890-1891. Car la
concession Trouche fut le premier secteur urbain loti, la vague
d'autorisation de construire sur la dune ne venant que
progressivement, au rythme des ventes aux enchères publiques de
1862-1864. Le plan parcellaire de ce secteur se caractérise par une
division extrême des parcelles d'origine provoquée par la pression
immobilière, jusqu'à ce que s'offrent au sud-est de nouvelles .
possibilités d'extension urbaine.
Une délibération municipale du 14 décembre 1869 concernant
l'instruction primaire indique que la population des Olives se compo~e
à cette date de 73 habitants et que le hameau n'est habité pendant
neuf mois que par deux ou trois familles. En 1881, on recense 7'16
habitants. Jusqu'en 1874, la municipalité de Soulac se désintéresse·
du bain des Olives, véritablement habité que durant la saison des
12
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bains de mer. Elle a aussi à sa charge l'entretien onéreux de la
basilique. Le hameau des Olives est administré à part, presque de
manière autonome. Ainsi, le 15 juillet 1867, une pétition est déposée
par plusieurs propriétaires demandant un arrêté d'alignement aux
Olives. C'est l'administration des Domaines ainsi que le comte
Edouard Lahens, grand propriétaire foncier, qui se chargent de la
mise à jour des documents cadastraux.
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L'originalité du plan primitif de la station tient dans l'existence de
deux axes distincts de développement urbain : la concession Trouche
et son extension par le bain des Olives face à la mer d'une part et la
future rue, de la Plage orientée perpendiculairement à la côte d'autre
part. A l'examen des plans de 1857, 1876, 1883 et 1889, on peLit
estimer que le choix du développement urbain sur un axe orthogonal
à la plage se fait jour à partir de 1875, lorsque l'extension en façade
océane atteint ses limites qui sont de trois ordres :
- la saturation de l'espace centré autour du débouché de l'accès
principal à la mer,
- la force des vents d'ouest, l'urbanisation s'opérant sur la crête de la
dune, face à J'océan,
- la progression vers l'est du niveau des hautes mers, soit Lin recul
moyen du trait de côte à Soulac de 6,50 mètres par an de 1865 à
1882.
Malgré tout, Je succès du bain des Olives donne une valeur
accrue aux voies de communications reliant la plage à la basilique et
à la gare de chemin de fer. En 1874, une première gare est
aménagée à titre provisoire à hauteur de l'actuel passage à niveau de
la route Soulac-Le Verdon, près du monastère des Bénédictins,
certainement en raison de l'insuffisance de voirie desservant
l'emplacement aujourd'hui occupé par la gare définitive. Pourtant, Je
bàtiment voyageurs semble être préVLI à cet endroit dès 1871, année
durant laquelle on aménage la rue Trouche, seconde voie plus ·
ancienne après la rue de la Plage, construite à travers la forêt par la
Compagnie du chemin de fer du Médoc.
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Le classement des rues et places par délibération municipale rend
compte de l'essor du nouveau Soulac, compte tenu dLI délai écoulé
depuis leur ouverture :
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Ces premiers développements de la voirie urbaine ne sont que
des axes parallèles au rivage, amorcés depuis la voie majeure de la
station : la rue de la Plage. Ils ne donnent pas encore à Soulac une
véritable dimension urbaine. Les lieux d'activités balnéaires, le
casino, la basilique et la première gare de chemin de fer sont alignés
d'est en ouest. C'est la mise en service de la gare définitive vers 1880
qui offre un marquage supplémentaire en dilatant l'espace
urbanisable en marge de l'axe principal.
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- rue Brémontier : 22 décembre 1881,
- rue de l'Amélie et rue Fernand Lafargue (ainsi baptisée en 1904) :
23 janvier 1882,
-rue Thiers: 16 mai 1886, complètement nivelée en 1890 (en 1886,
seulement trois chalets sont bâtis au sud de cette rue),
-rue Ferdinand Donnet, 1887,
- place de l'Eglise : 27 janvier 1887 (les terrains de cette place avaient
été réservés par la création d'un lotissement en 1863 et concédés en
1866 par l'administration des Forêts à la commission administrative
de la basilique, soit 1 ha 50 a ; le 10 février 1884, le conseil municipal
déclare qu'il y a lieu de demander, pour cause d'utilité publique,
l'expropriation au profit de la commune de Soulac et de l'église Notre
Dame de la Fin-des-Terres, des terrains domaniaux qui l'entourent
(quatre voix contre quatre, voie prépondérante du maire); le 8 février
1891, la place de la basilique est achevée),
- rue de Varize : 25 août 1888,
-rue Joseph-Lahens: 26 mai 1889,
- boulevard d'Alsace-Lorraine, cours Chanzy, rue Maguelonne, rue de
Nuits: 3 juin 1890,
- rue Victor Hugo : après 1890.
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Le site de Soulac,
analyse urbaine et paysagère
2.1 - Une forme urbaine originale : la cité-jardin de bord de mer
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La construction évoluant à un rythme rapide, se pose la question
de la forme urbaine. Le déplacement des centres d'intérêts
immobiliers en arrière de la dune et l'ouverture de l'avenue de la
14
basilique (avenue du Général-de-Gaulle) en 1879 créent l'embryon
d'un plan radial désignant un centre : la basilique. Cette tendance se
confirme par l'ouverture de la rue du Périer-de-Larsan en 1890. Mais
alors que s'offrent de nouvelles possibilités à l'est, celles-ci s'autolimitent par deux obstacles d'ordre topographique :
- l'importance du dénivelé de la dune dite de Lespine,
- la présence de la voie ferrée, aménagée sur un talus qui ferme
l'espace à l'est.
Sur le plan de 1876, plusieurs types d'espaces apparaissent :
- l'espace non quadrillé de la maille urbaine primaire de l'îlot non
encore divisé, forme délimitée par l'emprise des voies (au sud de la
rue Trouche),
- le maillage secondaire prévu; la division n'a pas encore eu lieu par
l'ouverture d'une rue supplémentaire (traits sécants), entre la rue de
la Plage et la rue Thiers; les tracés prévus au nord de la rue de la
Plage seront modifiés jusqu'en 1898.
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Les voies jouent donc un rôle déterminant dans la programmation
d'une extension urbaine. Toujours sur le plan de 1876, sur l'axe de la
rue de la Plage figurent un certain nombre de points de convergence
ou de rassemblement, particulièrement en direction du sud (de la
basilique au bain des Olives, respectivement rues Lahens, Donnat,
Brémontier).
Ces points nodaux sont à mettre en relation avec la scansion du
parcours urbain qu'imposent les édifices majeurs (basilique, casino,
mairie, hôtels) qui sont des lieux stratégiques, au plan de la
cirCLIIation et de l'orientation.
Le premier projet urbain d'envergure ayant abouti en retrait de la
dune bordière, à l'est du bain des Olives dans la dépression dunaire
pré-littorale, est le lotissement de Louis Constant. Ce courtier de
Bordeaux né en 1841, conseiller municipal en 1892, confie en 1895 à
l'architecte Tamanhan la réalisation d'une affiche publicitaire. Parue
dans le journal local Soulac Océan, elle vante l'ambition du lotisseur
en représentant, par une vue aérienne oblique, un quadrillage de
l'espace disponible par de larges avenues séparant une multitude
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15
d'îlots à bâtir. Constant installe le siège de l'agence à la villa Aimée,
13 rue Ferdinand-Donnat, en bordure de l'avenue Thiers. Depuis
1886, quelques villas étaient apparues en bordure de cette avenue
qui reliait depuis peu directement la gare au rivage. Lieu de passage
et d'arrivée à Soulac, ce nouvel axe prenait de l'importance en
doublant l'accès à la plage. D'autres opérations immobilières seront
proposées à la suite du lotissement Constant. En 1898, Emile
Barriquand achète à la ville des emplacements à bâtir en front de
mer. Mais le projet, comprenant notamment un casino ne sera jamais
réalisé. Enfin en 1910, un panneau installé au débouché de la rue de
la Plage par la Société immobilière et industrielle de Soulac annonce
la mise en vente de terrains dans le lotissement de la forêt, avec
constructions de villas à forfait, meublées ou non, clés en main.
L'agence est située villa Eliane, 29, rue Ferdinand-Donne!.
Cet essor urbain revêt un certain nombre de caractères qui le
distinguent des phases d'urbanisation précédentes. Les terrains à
bâtir spnt choisis dans un site vierge, mais dans un environnement
paysager. A la différence de la première urbanisation, en bordure
immédiate de l'océan, le lotissement Constant n'est pas envisagé
dans un cadre limité. La vue aérienne oblique du lotissement prévu
rend bien compte de cette préoccupation. Quel que soit le succès
remporté, le lotisseur sait que la grande forêt de pins subsistera
comme ceinture verte entourant les lots bâtis. L'inflation d'espace fait
prévaloir la formule du rassemblement d'habitations en sous-bois.
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La conception de la voirie urbaine révèle un souci évident
d'aération des espaces à lotir. Ce choix conduit à créer de spacieux
jardins autour d'habitations ainsi isolées les unes des autres et
auxquelles on accède par de belles rues que l'on appelle avenues et
boulevards. Cette attention portée au projet révèle l'exigence d'un
environnement harmonieusement bâti.
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La villégiature marine, en plein développement à cette époque,
bénéficie d'une promotion permise par la tendance économique
favorable de la fin du XJx•m• siècle. Après la crise financière et
bancaire des années 1880, un redémarrage de l'économie s'amorce
dès 1895-1896 avec une baisse séculaire des prix qui atteint son
point extrême en 1896. La création de sociétés stimule l'activité
bancaire et augmente les profits. Les bâtiments et les travaux publics
16
profitent de la tendance en s'adaptant aux besoins d'un marché élargi
à des couches de consommateurs moins aisés.
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Pour satisfaire à l'image de la ville de bains, les choix locaux
doivent aussi prendre en compte, au niveau de l'aspect de la ville, les
nouvelles conceptions de propreté et de confort. Le grand chantier
haussmanien du Paris du Second Empire n'a ici qu'un faible écho.
Cependant l'idée d'une ville propre fait son chemin. L'esthétique est
complémentaire de l'hygiène d'autant que Soulac a l'ambition de
devenir une cité de cure comparable à Arcachon. On découvre en
effet, sur le plan édité par la Société immobilière et industrielle de
Soulac en 1910, le projet d'une ville d'hiver dans la forêt de pins. Au
niveau des travaux de voirie, on prévoit depuis 1875 d'établir des
caniveaux et de niveler les rues afin d'éviter les eaux stagnantes.
Mais la pose de caniveaux et de trottoirs dans la rue Thiers, de la rue
du Périer de Larsan à la mer, n'intervient qu'en 1906. Des trottoirs en
brique avec conduits d'écoulement ont précédé les bordures en
ciment qui apparaissent d'ailleurs à cette époque à Soulac. Ces
premiers trottoirs subsistent par tronçons rue des Chasseurs. Ils ont
été recouvert d'enrobé à l'angle des rues Thiers et Donnet, devant la
villa Aimée en 1990. On en trouve aussi à l'angle nord-ouest des rues
Trouche et Brémontier. Chaque année, l'enlèvement des beurriers est
passé en adjudication, depuis l'arrêté municipal du 23 juillet 1863. On
peut y lire notamment : « Il est défendu de laisser circuler, libres, /es
cochons et /es volailles, dans l'intérieur du hameau des Olives .. .// est
défendu de laisser séjourner devant les portes, dans /es rues et les
places publiques, /es bourriers et /es ordures, de tout ce qui pourrait
être nuisible à /a salubrité publique ... »
La qualité de l'environnement à proposer doit donc à la fois
démontrer visuellement les avantages de la villégiature marine,
justifier ce choix de séjour et garantir les vertus médicales du bain.
thérapeutique vantées par les guides touristiques. La beauté du site
est considérée comme un facteur de développement harmonieux de
l'esprit que l'air marin achève de délasser. Sont ainsi fixés, de
manière tacite, les objectifs et la fonction de la ville de bains : assurer
aux acquéreurs et aux étrangers une cure de repos dans un monde
de rêve et de plaisirs .
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17
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Au plan de la morphologie urbaine, le lotissement balnéaire
apparaît comme une nouvelle structure extensible à volonté. Un
quadrillage simple se fait sur deux axes : l'un parallèle au rivage et
l'autre perpendiculaire, suivant les deux axes majeurs du site que
nous avons souligné. La méthode est fonctionnelle (facilite l'accès à
la mer) et rentable commercialement (simplicité du découpage). Ce
type de plan, en aménagement paysager sous la pinède est
caractéristique des premières stations balnéaires de la Manche. Il est
aussi fréquemment employé pour les stations de l'Atlantique. En
forme de damier ou en courbe, Je lotissement se fait de manière
cohérente et régulière, en structure paysagère sous la pinède, dans
un site à .la topographie favorable ou avantageuse. Celui de Soulac
est envisagé dans une dépression de la dune boisée qui met les
nouveaux quartiers à l'abri des vents d'ouest. Ce dispositif, en damier,
retenu pour Soulac est utilisé comme un véritable mode de
composition urbaine jusqu'à la fin des années Trente. Ces pratiques
se confondent à cette époque avec des projets d'embellissements
comm\.lnaux. La ville de Soulac doit mettre en vente des terrains lui
appartenant et laisser à M. Barriquand la charge du projet comme
nous l'avons vu en 1898. Dans les années 1920, deux lois
permettront aux communes de transformer le lotissement en projet
d'aménagement communal: ce sont les lois des 10 mars 1919 et 22
juillet 1924. A la notion de lotissement-parc - park estate en anglais s'ajoute cette conception d'urbanisme vert prônée par des
architectes-urbanistes comme Henri Sellier. Car il faut ajouter que
toutes les pratiques urbaines dont nous avons parlé sont élaborées
dans un cadre global avec comme paradigme l'existence d'une
ceinture verte, arborée ou végétale, nécessaire à l'accueil du projet.
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Comme la villa aux XVIII'm• et XIX'm• siècles, le lotissement
recherche une implantation qui lui ménage un environnement
favorable. Dans l'espace urbain de la station, peu d'entités loties sont.
détectables - nous les avons citées - le tissu urbain constitué résulte
d'un remplissage d'une texture déjà définie par le tracement de voies.
Suivant ce processus dérivé du lotissement au sens strict, se crée un
tissu homogène par plaques, caractéristique selon certains des
lotissements pittoresques, mais qui dans le cas soulacais est
complètement spontané et organisé par des promoteurs privés.
18
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2.2 - Caractéristiques urbaines - Typologie parcellaire
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dimensions et caractéristiques de la parcelle.
La moitié des parcelles bâties est comprise entre 400 et 900 m•.
Le pourcentage de représentation diminue lorsque la surface de la
parcelle augmente mais toutes les surfaces et toutes les formes sont
représentées. Ce sont les parcelles d'angle(s) que l'on rencontre le
plus souvent pour au moins deux raisons : d'une part le ohoix des
édifices lors de l'échantillonnage s'est orienté vers des cas présentant
ce type d'implantation car l'architecture même tient compte de cette
situation. Il existe un traitement urbain de l'architecture des parcelles
d'angle(s) (implantation et sophistication volumétrique, dominante des
faîtages parallèles aux rues, effets de silhouette). D'autre part, la
parcelle d'angle et la parcelle d'angle traversante sont des
compositions respectivement à un et deux angles sur rues. Leur
étude fait apparaître, par leur nombre, l'importance relative et
localisée d'îlots de petite taille (40m X 90m, soit 3600 m• ce qui est la
surfac.e de 4% des parcelles étudiées). L'évolution de ces îlots s'est
opérée par divisions successives, notamment au sud de la rue Thiers.
b.
linéaire de facade sur rue.
Plus de la moitié des constructions a une façade comprise entre
neuf et douze mètres. L'autre moitié comprend des façades de treize
à quinze mètres (24,6%), le quart restant étant réparti par ordre
décroissant entre des façades encore plus étroites (10,3% de cinq à
huit mètres) et des façades à plus grand développement en
représentation de plus en plus faible mais régulière lorsque le linéaire
augmente. Au total, plus de 85% des façades sont composées entre
cinq et quinze mètres.
c.
·-·-·-·-·_j
FOND DE PARCELLE OU RUE ARRIERE
Sch6ma thfiorique do l'implantation type d'una villa soulacaise
ld'apr&s 1. Berger-llason. 19911
implantation des constructions par rapport à l'alignement.
Les résultats font apparaître que seulement 5,2% des
constructions sont alignés sur la rue. Mais il faut nuancer ces chiffres.·
Dans l'ancienne concession Trouche et à proximité de l'axe de la
station formé par la rue de la Plage (secteur PA), les édifices sont
généralement tous implantés à l'alignement. Ce secteur a connu un
renouvellement rapide des constructions jusqu'à une période récente ..
Leur aspect est très hétérogène, mêlant la pierre et la brique au béton
et au parpaing enduit de l'Après-Guerre. Seuls quelques édifices·
anciens auraient pu être échantillonnés sans pour autant donner une
19
idée de l'ensemble du bâti soulacais. En dehors de la rue de la Plage
et de ses abords, en secteur PB, sur une parcelle, la construction
principale est le plus fréquemment implantée de trois â sept mètres
par rapport à l'alignement. Pour les annexes, seulement 6,7%·d'entre
elles sont implantées à l'alignement; il s'agit souvent de garages ou
de dépendances qui lorsqu'ils sont anciens (vers 1920/1930) sont
souvent construits en brique silico-calcaire de Soulac. Une forte
proportion d'annexes se trouve sur un des alignements d'une parcelle
d'angle(s). Pour toutes les autres parcelles, celles-ci sont
fréquemment situées de sept â vingt mètres et majoritairement au
delà de vingt mètres, c'est à dire en fond de parcelle.
d.
implantation des constructions par rapport aux limites
séparatives.
Les pourcentages les plus élevés concernent des distances de
zéro à trois mètres. Si l'on reprend la synthèse des surfaces
parcellaires, on constate une utilisation maximale de la surface de la
parcelle compatible avec un isolement de la construction. Sur 78
villas, aucune n'est implantée entre quinze et vingt mètres d'une
parcelle voisine. Cela est du à une faible proportion de surfaces
supérieures à 3000 rn• pour lesquelles le rapport à la limite séparative
serait comparable à celui de 0 à 3 m. pour une parcelle de 500 à 750
rn•. Les annexes sont surtout implantées en fond de parcelle et sur
les limites séparatives. Certaines peuvent présenter une configuration
de toitures qui ne permette pas un écoulement des eaux pluviales
dans la parcelle où elles sont construites; elles peuvent être
implantées pour cette raison entre zéro et deux mètres de la limite de
propriété. Aucune annexe figurant dans l'échantillonnage n'est
implantée entre deux et trois mètres. Celles édifiées entre trois et cinq
mètres le sont sur de vastes parcelles.
e.
'
implantation des constructions les unes par rapport aux autres.
La distance varie de moins de trois mètres à vingt mètres. Les
dispositions les plus fréquentes présentent un écart de l'ordre de
deux à cinq mètres (40% environ). La distance peut varier avec la
taille de la parcelle et l'ampleur de la construction. La plus forte
représentation d'un faible écart tient encore certainement à la grande
quantité de petites parcelles (500 à 750 rn•).
20
"'
f.
emprise au sol des constructions.
C'est la surface au sol occupée par la construction principale
et/ou l'annexe, suivant le mode de calcul. La moitié des villas a une
surface au sol de 100 à 150 m•. Les surfaces occupées par les
annexes peuvent varier de 20 à 40 m• et plus.
g.
coefficient d'emprise au sol.
C'est le rapport de la surface au sol sur la surface totale de la
parcelle. Il est de l'ordre de 10 à 30%, ce qui montre l'importance de
l'espace libre privé (espace vert, parc ou jardin).
h.
surfaces bâties.
Ce sont les surfaces de plancher de la construction principale à
l'exception des balcons, galeries, bow-windows, vérandas, toutes
saillies légères favorisant la vue non limitées par des murs. Plus de
40% des constructions présentent des surfaces bâties de 100 à 200
m•, piÙs de 30% font plus de 250 m•. Les annexes, souvent situées
en fond de parcelle, ne sont pas toujours visibles de la rue. Les
relevés sont donc complémentaires de l'analyse cadastrale. On ne
peut donc pas évaluer le nombre de niveaux, pas plus que la hauteur
des constructions (voir infra).
i.
coefficient d'occupation du sol CC. O.S.).
C'est le rapport de la surface bâtie sur la surface de la parcelle.
Plus de la moitié des cas présente un COS de 0,1 à 0,3, c'est-à-dire
une faible utilisation du sol, comme nous l'avions remarqué pour
l'emprise au sol. La comparaison de ces deux coefficients - emprise
au sol et occupation du sol - révèle des taux identiques ce qui permet
de tirer deux conclusions :
. la villa soulacaise est implantée sur une parcelle qui présente une·
surface libre toujours supérieure à la surface bâtie, même pour les
petites parcelles,
. la hauteur des constructions, donc le nombre de niveaux, est
proportionnelle à la dimension de la parcelle.
21
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2.3- Analyse morphologique et paysagère des espaces publics
PLACE DE LA BASILIQUE
LES PLACES
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PLAN DE SITUATION
- les voiries primaires ou structurantes de Soulac sont de dimensions
assez régulières, 8 à 10 m, permettant une circulation à double
sens, avec trottoirs.
- L'aspect aéré de la cité balnéaire est induit pas le recul
systématique des villas et les hauteurs peu importantes de celles-ci.
- Seul le quartier de la Rue de la Plage présente l'aspect du villagerue traditionnel avec alignement du bâti.
Quelques petites rues, aux abords du front de mer, de faible largeur
5 m, ont gardé un aspect pittoresque particulier dû à leur
ensablement régulier et leur non aménagement
Les matériaux traditionnels utilisés sur le site étaient la brique, pour
les trottoirs ; ce matériau est réutilisé actuellement dans les
aménagements en cours.
Il y a peu de places structurées en tant que places urbaines.
L'esplanade Aliénor-d'Aquitaine, face à la basilique, constitue un
espace majeur de dégagement visuel (parvis de l'église, front bâti des
villas balnéaires anciennes sur les façades Est et Sud, espace planté.
Les aires plantées traditionnellement en stabilisé, avec une faible
utilisation en parking, devraient être maintenues dans ces aspects
simples et bien adaptés.
DESCRIPTION DU SITE ACTUEL
-La plus grande place de·SOULAC
Place majeure dans ses diff6rcntcs fonctions
place d 1 entrée de la ville
place de l'église
monument aux morts
stationnement : cars et véhicules de tourisme
lieu de rencontre et d'animation
accès autobus
Actuellement découpée en plusieurs espaces différents
un secteur marqué par de grands arbres entre le boulevard de
la plage et l'allée de l'église
un espace paysager (allées, plantations structurées) autour du
monument aux morts entre l'allée de l'église et le grand parking
e·t les arbres sont beaucoup plus petits (type érables)
une large aire de parking en enrob6
l'espace boisé de la dune entourant la basilique.
2.4- Caractéristiques de la végétation existante
Seule l'esplanade Aliénor-d'Aquitaine, et l'arrière de celle-ci,
constituent un espace véritablement végétal mais qui s'est dégradé
au fur et à mesure du vieillissement des cyprès et des pins.
Les autres places ne sont pratiquement pas plantées, la
végétation perçue de la cité étant celle des jardins privatifs.
Il conviendrait de planter ou replanter les espaces publics avec
les essences à haute tige adaptées au site. (cyprès, pins, ... ).
22
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3. Analyse architecturale
3.1 - Une architecture de bord de mer
Dégager les caractères dominants du bâti soulacais n'aboutit pas à
la production d'une image forcément juste et vraie de l'architecture.
Toute typologie emporte avec elle l'inexactitude d'une vision
simplificatrice.
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Nous choisissons donc de présenter la réflexion typologique à
partir d'une part, des résultats statistiques obtenus à partir des 80
fiches de ,villas, et d'autre part d'apporter quelques compléments sur
la distribution que nous aurons pu tirer des analyses détaillées et des
visites d'édifices.
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Au plan de la typologie parcellaire d'abord, la surface d'une
parcelle est le plus souvent de 500 à 750 m2 , traversante d'une rue à
l'autre ou bien en angle de rue, généralement de forme rectangulaire.
Le linéaire de façade sur le rue est de l'ordre de douze mètres en
moyenne. La construction principale est implantée entre trois et cinq
mètres par rapport à l'alignement; l'annexe est très rarement à
l'alignement (garage sur la rue arrière pour les parcelles traversantes)
mais le plus souvent en fond de parcelle. La construction principale
est isolée sur la parcelle, le plus loin possible des limites séparatives
et autant que la surface de la parcelle le permet, ce qui condamne
toute architecture mitoyenne. L'annexe est le plus souvent en limite
séparative mais distante de la construction principale que de cinq
mètres en moyenne.
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L'emprise au sol de la construction principale est de 100 à 150m2 ,
l'annexe de 20 à 40 m2 • Le coefficient d'emprise au sol est de 10 à
30%. Les surfaces bâties par édifice s'étendent de 100 à 250m2 • Le
coefficient d'occupation du sol est généralement compris entre 0,2 ef
0,3.
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La villa soulacaise est bâtie en moyenne sur un niveau ou un
niveau et demi et sur deux niveaux. La hauteur des constructions
principales est le plus souvent comprise entre 5,50 m et 10 m. La
volumétrie est complexe, associant pignons, ailes en retours,·
tourelles, avant-corps et des volumes couverts mais ouverts tels que
23
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galeries, auvents, porches. Chaque villa a deux pentes de toits
différentes en moyenne. Croupes et pénétrations ont parfois la méme
pente mais présentent une silhouette complexe. Les rives sont
constituées de chéneaux encastrés derrière un bandeau de bois qui
enveloppe l'ensemble des toitures. Chaque construction a deux
cheminées en moyenne.
La villa soulacaise est construite en maçonnerie mixte.
Soubassement, bandeaux, chaînes et chaînages d'angles,
entourages de baies en pierre, remplissages des murs en brique,
couverture en terre cuite. Les menuiseries et charpentes apparentes
sont en bpis peint. Les clôtures sont en bois peint ou en maçonnerie
mixte et ferronnerie, souvent doublés de végétal.
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La distribution de la maison soulacaise est celle d'une villa de plein
pied le plus souvent. La villa balnéaire est monofamiliale. Pour les
édifices conséquents, la multiplication des niveaux permet une
utilisation du demi sous-sol pour le service et le logement des
domestiques. En rez-de-chaussée, la cuisine et la chambre de bonne
sont plutôt sur l'arrière, côté cour ou jardin et dans un angle de la
maison, comme le montre le plan de la villa Les Arbousiers. La salle à
manger donne sur la rue et constitue un résumé de l'espace de
réception, isolé des chambres par un couloir central. Dans nombre de
villas; on note la présence d'une distribution par corridor. Le couloir
central conduit parfois à une pièce centrale, ouverte sur le jardin et
sur laquelle s'ouvrent la cuisine et les pièces de services. Parfois
cette grande pièce de réception est en façade même, agrandie par
une galerie couverte ou une véranda. De manière générale, on
observe une tendance à utiliser au maximum l'espace symbolique
situé en retrait de la rue. Ce jardinet, prolongé par un couloir au delà
de l'entrée même de l'habitation étire l'espace au maximum pour
conduire au jardin arrière. Le parcours physique pour accéder à
l'intimité de la résidence est donc bien souvent utilisé au mieux dans
la villa soulacaise, même pour les parcelles exiguës.
i) U CI-lE Ji'
3.2- Les matériaux : la pierre et la terre cuite
La terre cuite fut très largement utilisée à Soulac et SOLIS
différentes formes : briques naturelles, flammées, émaillées, tuiles
24
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plates, cabochons, épis de faîtage. La pierre fut employée
essentiellement en appareil, grand et petit (taillée aux dimensions des
briques) mais aussi en moellons polygonaux pour les soubassements
ta lutés.
la fabrication des briques à Soulac
Vers 1860, la plupart des briques d'argile étaient importées de
Roumazières (Charente), pour édifier les premières villas sur la dune
de Soulac. Cependant à cette époque l'argile était déjà exploitée
localement Le 12 juin 1856, M. Rigoltier avait été autorisé par arrêté
préfectoral à bâtir un four à tuiles et à briques à Soulac à trois cents
mètres de la forêt domaniale, au lieu dit appelé actuellement
Beauchamp (camping Cordouan au Verdon). Le 17 juillet 1860,
Antoine Trouche obtenait l'autorisation d'établir un four à briques et à
tuiles aux Olives, à proximité de la forêt de l'Etat. M. Montouroy faisait
de même en 1863.
A partir de 1856, la brique fut donc un matériau local. Des
possibilités d'extraction furent envisagées sur la plage même dans
des bancs d'argile découverts par la mer mais ne furent pas
autorisées. En 1863, deux autres fours furent établis et en 1874, trois
fours à briques fonctionnaient en permanence, en arrière de la dune,
au hameau des Cousteaux. Désiré Hornez, maire de Soulac en 1870
était fabriquant de briques. Il avait fondé son entreprise en 1864 et
disposait d'une usine à vapeur ; il dominait la fabrication locale en
1881. Son successeur fut l'entrepreneur Delpech. La briqueterie
Chollet fonctionna à partir de 1920. Jean Chollet, entrepreneur de
maçonneries racheta la briqueterie Hornez-Delpech.
Hornez et Chollet utilisaient une machine à vapeur pour
actionner la briqueterie. L'argile était extraite à la main dans des
couches d'argile grise en affleurement aux Cousteaux et à
Beauchamp. Elle était ensuite malaxée dans une cuve pourvue d'une
hélice et de palettes fixes, l'hélice étant actionné par un cheval attelé.
La glaise passait ensuite dans une mouleuse à hélice actionnée par
la machine à vapeur qui comprimait l'argile dans "une filière" pour
former un pain continu qui était coupé au fil, à la main. L.es brique$
séchaient à l'air libre avant d'être cuites au four à fagots de bois (le
genêt était utilisé comme petit bois).
25
Une fois cuites, les briques étaient triées. Les plus parfaites
seraient utilisées en parement pour les façades principales. Celles
présentant des défauts seraient destinées aux murs des façades
latérales, ou côté jardin, ou encore pour les cloisons intérieures
recevant ultérieurement des plâtres et un enduit de finition.
Les briques produites étaient d'une coloration ocre vif. Les
briques de Roumazières présentaient un aspect plus orangé, celles
de Naujac étaient ocre clair.
La briqueterie silico-calcaire de Soulac fut construite en 1925,
en bas de la dune de Lespine, le long de la voie ferrée, par la Société
Anonyme Immobilière et Industrielle de Soulac dont le siège social
était à Bordeaux 108, rue Mazarin.
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Les formats de brique fabriqués :
-format de Bourgogne 22X10,5X5,4 cm.
-format nouveau (créé en 1925) 30X14,5X9,7 cm.
Les couleurs fabriquées : blanche et rouge.
Certaines villas furent construites par la Société Immobilière de
Soulac en briques silico-calcaires enduites. Ces villas sont d'un style
à colombages, très différent des villas brique et pierre (rue Galliéni n"
11, rue de l'Hôtel-de-Ville n• 31 et 36 et rue Victor-Hugo n' 33).
BRIQUETERIE SILICO-CALCAIRE
010:
SOULAC·SUR·MER
Proc~di:;
B.S.G,& G.
Les briques silico-calcaires, procédé Bancon, breveté SGDG,
étaient obtenues par un minéral de composition chimique traité à la
vapeur d'eau d'un mélange d'hydrate de chaux et de silice (sable de
Soulac) soumis, au préalable, à une très forte compression de 600 k
par cm carré. Le coefficient de résistance fut estimé à 200 k par cm
carré, supérieur à la plupart des pierres naturelles. Ces briques ·
étaient insensibles à l'eau, au gel et à la chaleur. Le sable était pris
sur place à la dune de Les pi ne.
les briques en terre cuite :
- à trois trous : 24 ou 22 X 12 ou ·11,5 X 6 ou 5,5 cm. pour les murs.
- à deux trous : 24 ou 22 X 8 X 6 ou 5,5 cm. pour les cloisons ·
("pistolets") et cheminées.
26
/es pierres de construction
La plupart des villas soulacaises sont bâties en maçonnerie
mixte brique et pierre, â l'exception de trois édifices, Bellegarde,
Gergovia et Sapho, entièrement en pierre.
La fabrication locale de la brique et le goût pour l'architecture
néo Louis Xlii argumentent en faveur d'un usage non dominant de la
pierre. Mais la raison essentielle est sans doute l'éloignement des
carrières du site balnéaire soulacais.
Les carrières médocaines les plus proches sont situées â une
trentaine de kilomètres au sud-est de Soulac. Les carrières de SaintGermain-d'Esteuil et de Queyrac, connues et exploitées dès
l'Antiquité ont fourni des pierres de construction pour les chantiers
soulacais. Au début du siècle, les entrepreneurs soulacais Jean et
Georges Chollet, Lucien Robin y sculptaient des motifs décoratifs
destinés â être placé dans les remplissages de briques. Des
compagnons itinérants étaient chargés de la sculpture délicate des
pierres d'encadrement moulurées. D'autres carrières de pierre de
moindre qualité servaient â fabriquer de la chaux.
De ces carrières médocaines étaient principalement tirés des
moellons, â cinq ou six pans, ou brouillé. D'une épaisseur de 0,30 m.,
le moellon était employé dans les soubassements ta lutés de certaines
villas (Colette, La Rafale, Le Bercail, le Bocage, Valcarlos, ... )
La pierre dure pour les soubassements était du calcaire blond
venant de Bourg-sur-Gironde et de Lugasson (près Frontenac,
grande carrière actuellement). Une pierre plus tendre servant â ·
monter chaînes et chaînages venait de Bourg ou de Camarsac près
Créon. Pour les appuis de fenêtres, les corbeilles et linteaux, on
employait de la pierre de Sireuil (Charente) d'une coloration plus
blanche.
Les dimensions des pierres étaient 0,33 m. ou 0,40 m. de
hauteur. Aux pierres d'un pied (0,33 m.), on associait cinq rangs de
27
briques de 0,055 m. d'épaisseur placées entre six joints inférieurs à
0,01 m. C'est ce rapport de proportions qui donne à l'architecture
brique et pierre toute sa qualité de composition.
Les pierres étaient apportées par gabares au port de Neyran,
port de Soulac sur l'estuaire, avant d'être livrées sur les chantiers
soulacais par attelages de chevaux. L'arrivée de la voie ferrée en
1874 ne modifia pas brutalement le mode de transport des pierres. Il
faut attendre les dernières années du siècle pour voir certains
entrepreneurs prendre livraison de wagons de pierre en gare de
Soulac.
3.3- Caractéristiques architecturales
a. volumétrie
- nombre de niveaux des constructions.
45% des villas ont une hauteur estimée entre cinq et six mètres
du sol naturel à la rive, et sont bâtis sur un niveau ou un niveau et
demi. Les édifices bâtis sur deux niveaux et plus représentent
ensemble 54,7% .
.Les villas de un à deux niveaux et demi représentent 80,5% de
l'ensemble. Malgré cette dominante, les édifices à un seul niveau sont
moins représentés que ceux à trois niveaux (12,9% contre 15,6%).
Ceci est à nuancer car l'échantillon ne tient pas compte de la forte
part prise par les villas à un seul niveau édifiées aux abords de la rue
Thiers en 1890/1900 et dans les quartiers nord des années 1920. Il
existe cependant une grande diversité des hauteurs que renforce
l'effet de silhouette (tourelles, lucarnes, multiplication des plans de
toitures).
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volvmétrlqutts, tdh#ts do :n1houotW.
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volumqs, penta::; do toirurw:.
- /es volumes.
21,7% des constructions principales sont des volumes simples.
78,3% sont des volumes multiples, composés de deux à cinq parties
et plus. On trouve souvent deux ailes en équerre avec un volume
complémentaire (tourelle) placé dans l'angle droit rentrant (Le Cid,
Chardon Bleu, Ginévra, Jeanne d'Arc). Le même dispositif peut être
agrémenté de volumes supplémentaires (E/ectra, Manon). La tourelle
28
ou tour peut être au centre de la composition volumique, les autres
volumes s'articulant autour d'elle (Les Arbousiers, Le Bocage, La
Crèche de Soulac, Les Eglantines, Lointaine, Mireille, Printania, La
Ramure, Régina, San José, Va/carlos) ou bien elle est placée à
J'extrémité d'une aile, parfois en angle, comme terminaison de la
composition volumique (Adamastor, Clémence-Isaure, Figaro,
Galathée, Marie-Laurence, Médu/ienne, La Rafale, La Roseraie, Les
Roses, Solitude). 55,12% des villas sont pourvues de volumes
complémentaires,
tourelles
mais
aussi
avant-corps
maçonnés
(Antoinette-Jean, Bellegarde, Caritas, Villa du Chêne, La Favorite,
Félicité, Figaro, Galathée, Les Genêts, Giroflée, Les Glycines,
Laennec, Molière, La Pastorale, Poséidon, Le Repos Marin (Couvent
des Soeurs de la Présentation de Tours), Sapho, Thérèse-Marie,
Velléda, Les Violettes) ou vérandas et bow-windows (Acacia,
Neptune et Amphitrite, l'Ermitage, Laennec, Loupo/, Ne/usko).
47,43% des villas ont des volumes ouverts mais couverts (galeries,
auvents,
porches). 46,15%
des volumes sont disposés
symétriquement, ce qui ne correspond pas nécessairement à une
symétrie de façade (voir le détail par fiche).
- les types de pentes de toitures.
P6n4Wdon dllfls 1.11. toitt.Jro ddbord<ant en porW-~f11.ux; ch6nosu onCJUJtr6 m;uqud par
un b.andNu chi bois, lli~lioN J r:.ontrflflchlll:: tm con:.olo:;.
La moitié des villas échantillonnées (soit 50,6%) présente au
moins deux pentes de toits différentes. 23,4% ont un même· type de
pente· sur toute la construction. Il faut associer ce résultat à l'étude
volumétrique qui montre que 21,7% des villas sont un volume simple.
Cependant, une même pente peut être employée sur un édifice à
volumes multiples. Le quart restant concerne les constructions à trois
types de pentes et plus. Le type de pente est indépendant de la forme
de la toiture. Des tourelles peuvent représenter des pentes de 30 à
40° comme des pentes beaucoup plus fortes de l'ordre de 75 à soo et
plus. Les pignons peuvent s'ouvrir jusqu'à 45o alors que la pente la
plus fréquente est de 60°. Les lucarnes sont couvertes de toits allant.
de 30 à 60°. Les corps de bâtiments principaux (dans une volumétrie
complexe) présentent des pentes de 30 à 45°. Les coyaLIX sont le
plus souvent de 10/15° et de 35/40°.
- la configuration des toitures.
Les toitures simples en pavillon ou en bâtière totalisent à peine
7% ce qui signifie notamment que sur les 23,4% de toits à pente
unique, plus des deux tiers peuvent présenter une configuration
29
complexe. Les constructions à pignons représentent la moitié de
l'échantillon (48%). Croupes et pénétrations sont les variations les
plus fréquentes auxquelles il faut ajouter les tourelles couvertes
parfois en terrasses (Figaro, Médulienne) ou présentant plusieurs
types de pentes lorsque la couverture est à coyau; Galathée possède
deux tourelles à 30 et 70• de pente; la complexité du comble peut
présenter deux dispositifs de couverture comme à Va/carlos et au
Pavillon de Soulac). 93,1 o/o des villas présentent des volumétries de
toitures complexes. Encore une fois, il faut nuancer ce résultat obtenu
sur Je seul échantillon.
·~
·=
1
il'
Lr:r:; chomfmffts brique o~ piarnJ , croqu(:; fs«bono BtJrr;or~W11gon, 1991.
-les rives.
90% sont des bandeaux de bois masquant des chéneaux de
zinc encastrés. 6,5% sont des corniches en pierre couvertes de zinc
masquant aussi Je chéneau. Les édifices restants sont couverts de
tuiles sans chéneaux. Le bandeau de bois est parfois rainuré, fileté ou
mouluré à sa base, et pourvu d'une moulure rapportée en partie
haute. Bien qu'il soit difficile d'analyser systématiquement la
mouluration des baguettes rapportées depuis la rue, on peut
cependant évoquer quelques exemples utilisés : la moulure est le
plus souvent une doucine ou un cavet droit, elle est parfois composée
d'une baguette et d'un cavet reliés sans tarabiscot. Le bandeau de
rive se poursuit sur les longs pans, enveloppant ainsi l'ensemble des
toitures.
- /es cheminées.
Sur 78 villas étudiées, 72 étaient pourvues de cheminées, soit
92,3%. C'est une forte proportion car les cheminées sont des
constructions sophistiquées et donc fragiles. Aussi ont-elles été
parfois démontées, par perte d'usage ou simplicité d'entretien,
notamment en raison des raccords d'étanchéité avec les dispositifs
de toiture entourant les souches. La comparaison de l'état actuel avec
les cartes postales anciennes lorsqu'elles existent permet de
comptabiliser précisément ces modifications.
Près de la moitié des villas possède deux cheminées. Ce
résultat est à comparer de la surface à couvrir que représente
l'emprise au sol des constructions principales. La moitié des villas ont
une surface au sol de 100 à 150 m2 ce qui semble-t-il laisse peu
J'occasion d'aménager plus de deux chemin~.es sur de tels édifices.
Pourtant cinq villas relèvent ce défi :
30
LES RIVES DE 'l'OI'l'UtU.:
Lti:J nvt:s do tottur{l (nvo:> de pignon et de long pan)o.:.ront cor.s.tituôor; de chérHHIUX
tr.c.):;tr6~ dnopo&ûr>
dorr1éro do;,t;. Dandaaux do bois (de 20 .:1 25 cm do IH\Uteur) ou dil corniches
imrn~uDlas on p1orre da t;:~illc,
~1orn:o t...;Ch.JSlVIlmont pour le&
Corniches pierre
. Chardon Bleu, 90 m22 au sol, 4 cheminées,
. Cordouan, 150m
au sol, 4 cheminées,
2
. l'Ermitage, 120m 2 au sol, 4 cheminées,
. Galathée, 142 m2 au sol, 5 cheminées,
. Sapho,
162 m au sol, 4 cheminées.
80,7% des villas ont des cheminées non enduites (aspect et
structure non enduits). 63,7% sont construites en maçonnerie mixte:
31 villas présentent un type à souche, bandeau et couronnement en
pierre, corps en brique; 18 à souche et couronnement pierre (sans
bandeau), corps en brique; 4 à souche et corps en brique,
couronnement en pierre (conduits extérieurs montant de fond).
Bandeaux formanL chéneaux
b. hauteur des constructions.
,
Près de la moitié des villas présente une hauteur au faîtage de
cinq à six mètres. L'autre moitié est à peu près répartie entre des
hauteurs de sept à onze mètres.
Elerooot~ de rHén:nce b partir d'lnrormollon~
relevee~ ~ur l§s roctur~s a•ortl~on~ ~:Ju acal~
1
cou~~g~~~oe~ ae ~Îvcs Joroeur de 0,20 b (),25 cm
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1y bandeau o une
,3~eru\~ ~ tv~~~ ~~~t~~ mur vonoble
Dons Je; vlllo~ toute~ 11n pierre de taille,
Jo corniche en en Pierre.
c. les matériaux.
- /es matériaux de maçonnerie des murs extérieurs.
Les soubassements sont en pierre à 90,4% et constituent le
socle de la villa. La brique n'est que très rarement posée à même le
sol (5,5% mais elle est associée à la pierre; elle n'est employée seule
en soubassement que pour de petits volumes bâtis, ailes ou
annexes). Les trois quarts des chaÎnages (chaînes verticales
structurant les murs et chaînes d'angles) sont en pierre, le cinquième
en brique et pierre, et seulement 5,1% en brique. La maçonnerie
mixte est souvent utilisée pour les couvrements de baies, arcs ou
linteaux clavés. Les parements : 42,1% sont en brique, 24,2% en
brique et pierre (des motifs sculptés sont intégrés dans les
remplissages de briques) et 23,1% en brique enduite (l'enduit est
parfois apposé dès l'origine, la brique alors masquée est reportée sur
les chaînes en mixité avec la pierre comme à La Mascotte, Giroflée,
Jeanne d'Arc, Laennec, Médulienne, La Pastorale, La Rafale, La
Ramure, Va/carlos, Formose). La pierre est parfois taillée à la
dimension des briques, l'ensemble figurant en parement dans un but
décoratif (soit 6,3% des cas, comme à Antoinette-Jean, Manon, Mer
Bleue, Les Violettes, Yvette-Julienne). Le parement n'est que
rarement tout en pierre (3, 1% des cas). Trois villas présentent un
31
TUILE dite de MARSEILLE
â triple emboltement
/
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].3 au mètre carré- poids 3 ki!. 300
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- /es matériaux de couverture.
88,3% des constructions principales sont couvertes en tuile
mécanique dite de Marseille. La tuile est plate, à emboîtement,
nervure et couvre joint vertical, plat et continu. Elle est maintenue sur
le lattis par deux crochets. 7,8% des villas sont couvertes en' ardoise.
Les tourelles sont couvertes en tuile écaille (36,3%). Les tourelles
peuvent être couvertes en ardoise (27,3%) même lorsque les autres
volumes sont couverts en tuile mécanique (Aimée, Les Roses).
Vérandas et annexes sont aussi le plus souvent couvertes en tuile
mécanique. Ardoises, tuiles mécaniques, tuiles écailles et zinc étaient
distribués par le couvreur-zingueur Lardry à Soulac vers 1890. Des
tuiles canal furent utilisées vers 1870/1880 sur certaines villas comme
Saint-Maurice (villa située en bord de mer, détruite) ou Flore
(aujourd'hui couverte en tuile mécanique). La généralisation de
l'usage de la tuile mécanique n'a jamais fait totalement disparaître la
tuile canal, couverture traditionnelle médocaine et girondine qui a
toujours été employée à toute époque mais de façon extrêmement
minoritaire dans la ville de bains.
- le traitement des fartages.
Toutes les villas couvertes en tuile mécanique ont des faîtages
en terre cuite. Des tuiles faîtières à crête, en terre cuite ajourée
ornaient les toits d'un grand nombre de villas. Les cartes postales
anciennes permettent d'évaluer la part d'édifices ayant perdu ces
ornements de faîtage. Des épis de terre cuite, souvent à pomme de
pin, limitaient ces festons à l'intersection des plans de toitures ou à
l'extrémité du toit. Les couvertures en ardoise étaient décorées
traditionnellement d'arêtiers et d'épis en zinc, certaines présentant
des crêtes en fonte (Château Lac/otte).
~--
~t6rl~wc
dispositif de faux colombage en parement. Les frises des tourelles
sont traitées en croix de Saint-André ou en croisillons de. bois, le
remplissage ou hourdis est en briques panneresses (Le Cid, Etectra,
Les Genêts).
d#l COUvtlrtUI'V : tuflo tntlelulfquo tot vdOÏU :>ur tourvl/os; ttffut dfkoratff do
tuf/o pl.llta on Wrro cuftq; crEtas du f11itllgtt on torro cuiW OJjourtios et dlkoupks.
- /es menuiseries.
Elles sont généralement en bois peint. Les portes sont en bois
(à un vantail le plus souvent), parfois vitrées dans leur partie
supérieure et protégées par une grille en ferronnerie, fer forgé ou
fonte ornée également peinte. Les fenêtres sont généralement en
32
bois peint, sauf remplacement. Les volets sont de deux types :
roulants ou à vantaux. Les premiers sont d'origine en bois (Acacia,
Camval, Le Cid, J'en Doute, Lointaine, Mar y Selva, Printania) sur des
villas des années 1920. Les autres sont également en bois, à deux
vantaux ou articulés et parfois ajourés en partie haute. Les vérandas
sont aussi en bois peint.
'
d. les éléments décoratifs
=----
- maçonnerie.
Le décor apporté aux éléments de structure (en pierre ou en
brique) peut difficilement être comptabilisé - comme nous l'avons
souligné précédemment - et pour au moins deux raisons concernant
plus particulièrement ce thème : d'abord chaque villa est différente,
elle est une pièce unique de la collection. Le décor est aussi un
élément de différenciation qui est temporisé suivant les cas. Ensuite,
toute .opération statistique supposerait une structure décorative
identique pour chaque villa, c'est-à-dire une série d'emplacements
prédéterminés conçus pour recevoir un décor. Or, seuls quelques
éléments peuvent satisfaire à cette dernière condition sans qu'elle
puisse pour autant être systématisée :
. /es soubassements. Ils sont toujours en pierre ou moellons, de profil
vertical ou taluté (Bellegarde, Clair Logis). Ils sont pourvLIS de
moulure à profil incliné (chanfrein) et couronnés par un corps de
moulures et/ou un cordon en bec de corbin (Gergovie, Le Bocage,
Mer Bleue, Va/carlos) .
L• trJ#>OIIIIonG l1JiJcW brlquu ot piwrw on ch;afnor;a d'<mr;1o$; 1o S4Ub=mont on
moo/Jon; r;fnq piUIS ot till brlq/J/111 ot piorru.
. /es bandeaux. Ils sont fréquemment moulurés en partie basse, en
profil incliné (Chardon Bleu, Ginévra) ou chanfreinés en partie haute
(Lointaine). D'autres sont constitués uniquement d'un corps de
moulures qui évoque plus l'ébénisterie que l'architecture (Marcellus).
Les bandeaux sont parfois débordants ou ressautants; la dimension
décorative de ce type de variation se rattache à la volumétrie de
surface .
. J'entourage des ouvertures. Il comprend les appuis, chambranles et
couvrements de baies. La complexité des variations possibles et les
33
interactions nombreuses existant entre ces trois ensembles
d'éléments ne nous permettent pas d'apporter d'éléments statistiques.
- charpente.
On note une hiérarchie dans l'emploi de charpentes
apparentes. D'abord par la présence de poinçons, parfois ajourés et
festonnés (Mon But, Giroflée, La Rafale), les pignons étant couronnés
d'épis de bois. Des aisseliers ou consoles, parfois à contre-fiches
supportent des débords de toitures en porte-à-faux. Un second
niveau d'utilisation des charpentes apparentes est constitué par la
présence de fermettes décoratives à aisseliers (Marie-Laurence,
Mireille, Marcellus). Un usage encore plus important du bois est
permis par la construction d'avant-corps de charpenterie. On trouve
ce type de dispositif sur des villas (Marie-Thérèse, Martha) mais aussi
sur des immeubles situés rue de la Plage, dont certains ont été
démontés (Le Marmandais : Le Nautilus aujourd'hui, Le Café Riche :
Le Suisse). La présence de ce type d'ouvrages en bois est attestée
par les cartes postales anciennes, notamment en front de mer sur des
villas aujourd'hui détruites (Saint-Maurice, Piccio/a), ou modifiées
(Saint-Hubert). L'usage du bois découpé et/ou ajouré sur les balcons,
à l'instar des chalets suisse et de leurs pa/ines, associé parfois à des
festons de lambrequins découpés qu'on retrouve aussi sur les longs
pans des pignons, révèle un emploi non limitatif du bois, dans le
refouillement de son décor comme dans le choix de son
emplacement.
La fréquence de l'emploi de ces éléments décoratifs, métal,
bois, verre, terre cuite et faïence varie pour chaque cas, mais aussi
par rapport aux périodes de construction. Une évolution nette se
produit dans le sens d'une diminution progressive de l'ornement
sculpté ou rapporté, de la mouluration et de la modénature
notamment avec une tendance à localiser le décor en le résumant
dans quelques parties bien choisies de la façade.
e. la coloration.
Parmi les couleurs identifiées dans l'échantillon des 78 villas, on
note une forte proportion de blancs, aussi bien employés sur les
menuiseries que sur les parties métalliques. Il existe des gris bleutés
ChtAr-pont.Q .appllronW. c41tJ plpnon$, pç(nçong fit contrvfichr.:~ constitu611, lnsorticm du
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34
mais le plus fréquent des gris et le gris hirondelle ou le gris perle. On
trouve aussi du blanc cassé, des tons sable et ivoire, du crème,
coquille d'oeuf, ocre jaune clair et foncé jusqu'au caca d'oie. Dans les
rouges, le bordeaux domine; les rouges plus vifs sont surtout
employés dans les filets (Mar Y Selva, Les Roses ont conservé cette
tradition des filets peints sur les éléments de charpente). Rouge sang
et vert olive sont souvent associés dans les filets peints. Les verts
vont du vert d'eau au vert wagon foncé, en passant par le vert
Véronèze, le vert franc et le vert mousse. Le bleu ciel est bien
représenté, certainement plus soutenu avant que Je soleil ne le fane.
Le bleu marine foncé et le turquoise sont plus rarement utilisés. Des
couleurs très vives étaient fréquemment employées comme le jaune
citron, plus voyant que le jaune pastel. Une palette réunissant les
principaux tons anciens est annexée au présent règlement.
La brique et la terre cuite sont parfois émaillées, livrant des tons
de bleus et de verts principalement. L'usage de la céramique
polychrome complète la coloration naturelle d'un matériau comme la
terre c;uite présent sous forme de brique et de tuile.
f. les clôtures.
Les
4
clotures grillagées
Murs bahuts et grilles
3 Les clotures maçonnées
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Les clotures boi::s
(ou béton moulé imitation bois
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1.lf
La clôture est un dispositif de fermeture de la parcelle sur la rue
qui comprend plusieurs éléments : la clôture proprement dite et le(s)
portail(s). Les premières clôtures ont été en Jattes de bois maintenues
par du fil de fer puis totalement en bois; certaines subsistent à
l'intérieur de haies qui avaient été plantées en arrière et qui
progressivement ont englobé la palissade pour constituer une haie
vive (Francillon, Giroflée). Les palissades de bois sont encore plus
nombreuses que les grillages. Les clôtures maçonnées sont les plus
abondantes mais présentent en même temps une grande diversité de
structure et d'aspect : certaines sont formées d'une semelle
maçonnée (pierre ou ciment) surmontée d'une grille formée
d'éléments de ferronnerie, plus rarement en fer forgé, ou bien le plus
souvent d'un grillage. Ce dernier dispositif (murette ciment et grillage)
est employé dès 1900 mais il se généralise vraiment après 1920 dans
les quartiers nord et sur certaines villas isolées de la même époque
situées bien au sud de la rue de la Plage. La configuration la plus
répandue est la banquette brique et pierre surmontée de grillage ou
de bois (il s'agit alors de réfections) mais le plus souvent d'une grille
clotures vorle entre
environ.
35
en fer parfois forgé. Les clôtures sont rarement entièrement
maçonnées. Le béton est employé à partir des années Trente mais
en aspect treillage (Villa du Chêne, Né/usko, La Ramure). De
nombreuses clôtures maçonnées, présentant une transparence en
partie haute, sont doublées de végétation, haies ou arbustes. Toutes
structures et aspects confondus, la hauteur de clôture la plus
répandue est 1,20 m. Suivent les clôtures plus hautes (1 ,50/1 ,60 rn)
puis en ordre décroissant de plus basses (1 rn).
Les portails. Ils sont souvent traités dans le même matériau que
la clôture : fer et grillage pour une clôture grillagée; fer forgé à un ou
deux vantaux avec panneaux bas pleins et ornés, pour une grille ou
une clôture maçonnée comprenant des éléments de ferronnerie. Il
existe une forte proportion de portails à piles, ce qui correspond au
caractère maçonné dominant que nous avons relevé dans les
clôtures. Les portails en bois sont aussi très nombreux, associés
souvent à des clôtures de même nature. Leur hauteur est très
variable sans qu'il existe une dominante. Ils sont généralement plus
hauts .que les clôtures mais une grande diversité de cas se présente,
accentuée aussi par une évolution différente des clôtures par rapport
aux portails, ce qui n'assure pas toujours une conservation de
l'ensemble.
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C. MESURES DE PROTECTION ET DE MISE EN VALEUR
1.
Objectifs en matière de protection des patrimoines
La démarche de protection adoptée entre la commune et l'Etat repose
sur un accord obtenu au niveau communal entre les différents acteurs du
patrimoine local réunis en Commission Municipale du Patrimoine
(propriétaires, association de propriétaires, artisans, élus).
Cet accord porte sur le périmètre de protection, sur les finalités des
prescriptions et sur les modalités de gestion des demandes d'autorisation.
1. 1
- Délimitation de la Z.P .PAU. P.
Le périmètre retenu s'appuie sur des choix établis,en cc;mcertation,
pour ljlS secteurs à protéger :
- abords directs de la Basilique (dont les dégagements visuels)
jusqu'à la ligne de chemin de fer,
'"(
- les villas balnéaires les plus remarquables, excluant les quelques
très rares exceptions ci-dessous :
. pour leur isolement dans des quartiers de bàti sans intérêt
particulier,
. pour leur manque de cohérence avec le site (le site de l'Amélie
n'offre plus les caractéristiques initiales du site originel) .
• l'ensemble du tissu urbain spécifique de cité-jardin de Soulac avec
sa trame viaire, son caractère architectural, d'un bàti très homogène et
peu modifié de brique et de pierre,
- la partie du front de mer présentant l'aboutissement de l'axe majeur
de la cité, la rue de la Plage
37
1.2
- Finalités des prescriptions édictées dans la zone
Les règles formelles et détaillées applicables dans la zone de
protection répondent à un double objectif :
assurer une protection du bâti ancien,
permettre une évolution mesurée de ce bâti.
Le pnnc1pe de conservation (au sens de garder intact de façon
intangible ou immuable) a été écarté au profit de celui de protection (au
sens de défendre contre un danger). La ZPPAUP est bien une zone de
protection. Par conséquent, il n'existe pas de hiérarchisation dans la
protection des immeubles situés dans la zone concernée.
Le principe de protection a été estimé nécessaire et suffisant pour
assurer la pérennisation du patrimoine soulacais dans son authenticité.
D'autre part il a été jugé compatible avec le principe d'évolution
qu'expriment les valeurs d'usage des immeubles concernés. Nous nous
référons sur ces points au Conservateur Général du Patrimoine M. JeanMarie Vincent :
, "Un bien culturel immeuble ou mobilier, n'appartient à proprement parler au
patrimoine d'une communauté, au sens où nous employons ici ce terme, que
dans la mesure où il reste vivant, c'est-à-dire riche de sens, de culture, mais
aussi d'usage pour ses héritiers. Ceux-ci doivent donc en être non seulement
/es conservateurs, mais aussi les principaux utilisateurs.
D'autre part, un élément ne mérite le qualificatif de patrimonial que dans la
mesure où on lui conserve son authenticité. Le respect de cette authenticité est
le principe de base de /'action patrimoniale.
L'authenticité se définit par référence à l'histoire du bien culturel[ ..] mais
aussi l'histoire vécue (les modifications dont il a été l'objet en fonction de
l'évolution des techniques, des modes, mais aussi el surtout de l'évolution, voire
des mutations, de son usage)".
Urbanisme, juillet-août 1997,
no 295.
L'analyse Llrbaine et architecturale a démontré la spécificité d'une
forme urbaine originale : la cité-jardin balnéaire spontanée. Ce type
38
d'urbanisation est une innovation du siècle dernier. Son intérêt dépasse
celui des immeubles à l'unité dont aucun n'a véritablement le caractère de
« monument». Aussi, les prescriptions de protection concernant les
immeubles sont apparues également suffisantes sur ce point.
1.3- Modalités et hiérarchie de gestion des demandes d'autorisation
La municipalité de Soulac s'est dotée d'un moyen d'enquête et
de recueil de connaissances sur le bâti ancien « en amont » en
instituant une mission de conseil architectural et patrimonial
communàl.
VILLAGE ANCIEN DE SOULAC
FICHE DE LWSON
R6dadei.Jrs :
Mairie do SOULAC
Elu !lW?O(!Sfble; M. Y. LG Carvennec
Destinataire :
SDAP33
~i!!!:~ rel!e2!J§!!blg : M. M. MARlY
ConS9j!!ar patrjmoni31 : O. Le3COfœ
l=ro :
X/2000
1
Ce conseil, gratuit pour les pétitionnaires, les informe à leur
demande sur l'histoire architecturale de leur bâti et se tient à leur
disposition pour définir avec eux les projets de travaux d'entretien et
de re~tauration à court et moyen terme.
·~·~~"!'~
• villa
AdrêÛe
iSOu!ac:
ANALYSE OU DOSSIER
VILLE DE SOULAC
Des comptes-rendus de ces visites sont consignés sous la
forme de «fiches de liaisons» rédigées sous la responsabilité de l'élu
en charge de l'urbanisme et constituent ainsi des propositions
municipales de gestion du bâti ancien. Ces fiches sont adressées
pour information à l'Architecte des Bâtiments de France en charge du
secteur.
'
.--
ANALYse-olH50SSIER
·-·-
SDAP
L'Architecte des Bâtiments de France dispose ainsi d'un moyen
de connaissance supplémentaire pour orienter voire fonder ses avis.
Il est apparu, lors de la phase expérimentale de fonctionnement
de cette mise en fiches, que les travaux de simple entretien ne
modifiant pas l'aspect extérieur des immeubles, étaient à la portée
d'une instruction municipale.
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J
39
2
Orientations et principes d'aménagement
2.1 - Des espaces publics
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Pose des bn'ques à batons rompus
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En 1989, la municipalité transformait la rue de la Plage en rue
piétonne. Un pavage mêlant un matériau naturel (pavés de granit) et un
béton coloré fut employé. Un mobilier urbain moderne composé de
bornes, bacs à fleurs, poubelles, candélabres et bancs fut mis en place.
Après quelques années d'utilisation, un constat fut fait sur la difficulté
d'entretenir le pavage béton et sur l'état de dégradation des candélabres.
Afin d'adapter le mobilier au village ancien, les bancs et corbeilles
furent reèouverts d'un bardage de bois peint et les candélabres furent
remplacés par des modèles rétro.
Des portions de trottoirs anciens en briques étaient encore visibles aux
angles de la rue Trouche et de la rue Brémontier. Un trottoir entier en
brique subsiste rue des Chasseurs.
En 1998, la réfection de la rue Brémontier fut l'occasion
d'expérimenter une revêtement de sol de briques pleines sur les trottoirs
et d'associer à ce pavage un mobilier adéquat (candélabres et bornes en
fonte posées rue Cardinal-Donne! en 1999).
Après deux ans d'essai, le matériau naturel offre des garanties de
présentation, de couleur et ne nécessite pas d'entretien.
·Devant le succès qu'il remporte (esthétique, usage, pas d'entretien,
solidité), il est prévu de traiter progressivement les trottoirs des rues et
places du centre ville selon ce principe. Les trottoirs des rues éloignées
seront traités en grave tassée.
En 1999, la partie de la place Georges-Mandel, face à la mairie et
réservée à l'accueil des forains en été, a été entièrement pavée de
briques pleines posées à plat à joints chevauchés.
2.2- Des parcelles privées (recommandations paysagères). ·
La station balnéaire de Soulac est établie sur la dune. La fixation de
ces dunes par la plantation des pins date de 1809. La ville s'est
développée en lotissement paysager sous la forêt de pins lesquels sont
arrivés à maturité au cours des années 1860. On y trouvait également
des chênes verts, arbousiers, bruyère et ajoncs. Depuis un siècle environ,
40
les principales variétés arborées et arbustives qui se sont acclimatées au
sol sableux et aux embruns marins ont été identifiées :
les arbres de haute tige :
- le pin (pinus pinaster)
- le pin franc ou pin parasol (pinus pinéa)
- le. cyprès de Lambert localement appelé sapinette (cupressus
macrocarpa lambertiana)
les arbres au tronc court :
- le'chêne vert ou yeuse (quercus ilex)
- l'érable plane (acer platanoïde)
les arbustes :
-l'arbousier ou arbre aux fraises (arbutus un edo)
c le tamaris de France (tamarix gallica)
-le mimosa (acacia dealbata)
les arbustes légers en haies :
- le troène commun (ligustrum vulgare)
- le fusain du Japon (euonymus japonicus)
·- le pourpier de mer (atriplex halimus)
3. Conseils et orientation en matière d'intervention sur le bâti ancien
De part sa vocation balnéaire, de nombreuses transactions
immobilières s'effectuent chaque année à Soulac.
Les nouveaux acquéreurs ne mesurent pas toujours l'importance
de leur intervention sur ce bâti dans leurs désirs de transformation
de ces villas pour une meilleure habitabilité ; d'où l'importance de
pouvoir assurer des missions de conseils en amont, auprès de
ces propriétaires.
41
"""-""""-"""""""_"
__________________________________________
2.1 - Exemples à éviter
• maçonnerie
intervention au ciment sur de la pierre, suppression de la
modénature et des ornements (ex: fronton du pan coupé du na 2 rue
André-Leroux, angle de la rue de la Plage).
réduction de baie par une partie haute maçonnée (villa rue de
l'Hôtel-de-Ville).
• menuiserie-charpente
fermeture d'une galerie couverte donnant sur la rue (na 16 rue
Trouche),
• clôture
construction d'une murette maçonnée de 1,80 m. de hauteur
sur rue (na 10 rue Barriquand).
Construction d'une clôture opaque de 1,80 m. de hauteur en
limites séparatives (na 8-10 rue de l'Hôtel-de-Ville).
2.2- Etudes des « avant-après», exemples
·' restitution des proportions d'une baie ancienne
(villa rue de l'Hôtel-de-Ville), avant-après.
• conservation de la structure d'un ancien atelier de charpentier,
transformation en habitation (na 5 rue Kérédan), avant-après.
• réfection d'une devanture de magasin donnant sur l'esplanade Alénord'Aquitaine (na 105 rue de la Plage), avant-après.
• réfection des poinçons et flèches sur les pignons d'une villa (na 6 rue
Thiers), avant-après.
42
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EXEMPLES A EVITER
réduction de baie par une partie haute maçonnée.
fermeture d'une galerie couverte donnant sur la rue (no 16 rue
Trouche).
42
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2.3- Résultats d'intervention du conseil patrimonial et architectural
municipal « en amont »
• maçonnerie
- réfection d'un parement de briques sur le pignon d'une villa (no 12 rue
Barriquand).
- mise en couleur des maçonneries du pignon postérieur d'une villa (no 15
rue Maréchai-Galliéni).
- création d'un habillage de maçonnerie mixte brique et pierre sur un
commerce moderne (briquettes de parement et parpaings d'agrégats
calcaires),. no 15 rue de la Plage.
• charpente-couverture
- aménagement d'un comble avec création d'ouverture et de balcon en
toiture (no 30 rue Cardinal-Donne!).
- création d'une cabane en bois de vente à emporter (no 5 rue
Brémqntier).
• espaces publics
- réfection de trottoirs en briques pleines (rues Brémontier et CardinalDonne!)
-'réfection d'un sol de place en briques pleines (place Georges-Mandel,
partiè nord)
-choix de mobilier urbain rétro (candélabres et bornes en fonte)
• construction neuve
- villa néo-balnéaire 43, rue Cardinal-Donne!.
43
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...
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EXEMPLES A EVITER
• clôtures
construction d'une murette maçonnée de 1, 80 m. de hauteur
sur rue (n o 10 rue Barriquand).
Construction d'une clôture opaque de 1,80 m. de hauteur en
limites séparatives (no 8-10 rue de l'Hôtel-de-Ville).
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Avant
Après
CONSERVATION
de la structure d'un ancien atelier de charpentier
transformé en habitation, 5 rue Kérédan.
46
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Après
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Avant
REFECTION
d'une devanture de magasin donnant
sur la place Aliénor-d'Aquitaine.
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Avant
Après
CONSEIL ARCHITECTURAL
Réfection d'un parement de briques sur la villa Mitsou,
12, rue Barriquand.
49
Avant
Après
CONSEIL ARCHITECTURAL
Mise en couleur des maçonneries du pignon postérieur de la
villa Ma Lubie, no 15 rue Maréchai-Galliéni.,
50
Avant
Après
CONSEIL ARCHITECTURAL
Création d'un habillage de maçonnerie mixte brique et pierre sur un
commerce moderne (briquettes de parement et parpaings d'agrégats
calcaires), no 15 rue de la Plage.
51
Avant
Après
CONSEIL ARCHITECTURAL
Aménagement d'un comble avec création d'ouverture et de balcon en
toiture (no 30 rue Cardinai-Donnet).
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Avant
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CONSEIL ARCHITECTURAL
Création d'une cabane en bois de vente à emporter (n o 5 rue Brémontier) .
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1
CONSEIL ARCHITECTURAL
Réfection d'une murette au parement de briques et de
pierres et d'une galerie couverte en bois ornée de
lambrequins de bois découpés et ajourés, n o 18 rue
Trouche ..
55
Avant
Après
CONSEIL ARCHITECTURAL
Réfection d'une murette et d'une grille en ferronnerie, villa le
Rêve de ma Vie, rue du Périer-de-Larsan.
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CONSEIL ARCHI TECTURAL
Réfection d'une murette et d'une grille en ferronnerie, avec
piles et portail cocher, villa Turquoise, rue Docteur-SaintPhilippe.
57
Avant
Après
CONSEIL ARCHITECTURAL
Mise en couleur d'une façade commerciale avec création
d'un feston de lambrequins de bois découpés et ajourés.
58
CONSEIL ARCHITECTURAL
Réfection de trottoirs en briques pleines (rues Brémontier et CardinaiOonnet). Choix de mobilier urbain rétro (candélabres et bornes en fonte).
59
"---""
_____________
-,--
NOTICE HISTORIQUE
-l FICHE DE VILLA
1~1:•ll':E,
IJATE OL: LA
D'OHIGII~E
DltiiJMINATION
[:-l'ois
1887
HI.r~H 'l:'r,r,'/;i
ETUDE DU
SOUHCE
OOCUMEHTAIRE
CONSTRUCTION
BALNEAIRE
COMMUNE DE
DE· O. LESCORCE • 1. BERGER·WAGON --""Historien
B. WAGON , Architectes
MAITRE D'OEUVRE
/>1a.triccs c_,dastralcs des propriétés bâties,
A. D. G .i r·oru]C:!
NOTICE DESCRIPTIVE ET H!SIORIOUE
SQU~~ç_______"
3
W
-------,~~~~--
DE LA VILLA:
ADRESSE:
lCrc imposition
1 J,
1.'\lC
AIMEE
Ft~
l'tl i lldtlll Don•\ <..:\.
NOM DU PROPRIETAIRE:
>lmc FRI,YSSJ::
5,
p.:.rtir de 1895, bureau de 1 'ag,~ncc immobilière
de Louis CONSTAN'l', co"o.Jrticr, à la bourse! de Buf"r.k;au:·:,
REFERENCES CADASTRALES:
conseiller municipal de Soulac en 1892 puis Nairc.
M. CONSTANT
~st
d' e;nvcrgurc à
i
l'origine
~u
premier loeisscmcnt
Soul.:~c.
0
.~
l~
DOOift:'t
cxt~ricurcs
couvertes
r---~~~""
et rue '!'hiers.
- suppression des lambrequins de bois découp~s Gt
djuuris sur porti9ue dominant our jardin.
réfection de 1a couverture en shinglc brun.
- trottoirs sur rues Dcl:li'Jet ct
Thir~ns
PLAN PARCELLA liU:: 1/1000
appare::illés
IITQ!:~RC~
briques, enduits en 1989 - ()es brigues rouges
av.:~i(dlt
282,10 Li\ f,OllPl·:
Ldi...:r~:~ion,. et c~• ~,_;lél'i:.Lh.Jou,.;:.
o.k: l.o p~ro::clle
été fabriquées -'.i Lilhctn (Soul.:J.c) en 1880)
lin.J1Jirc d4 f<~<;-•.J~ ~'" ru" 1~"
prvfvnJ<:UJ' : 20, ~ r.t
r•~r.:.cllo
()'a,itlv
~. i~pl~nl.otivn d•JU ~'-", l1 u~ li~""
.p.:.r r•l'r,orl .> l'~lill'l"'·'"il
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.r.~n~lructi<-n prü:c.ip~l"
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SECTION:
SURFACE:
MODIFICATIONS
rue
BloL
A E
N' PARCELLE: '"'
SoultJ.c-Oc(Si'iJI
(]895)
La villa (igurait sur l'cn-t&te du journal
Sculac-ùcéan.
suppression des galeries
ru~
PLAN: n 2
1,
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11 a 37 c;,
CARACTERISTIQUES
1. VOLUMETRIE
~Q!1~8UU!Y~8U~ .l
VOLIJMFS
·'
X MIJI.TIPI.fS
')(. COMPLE/1ENTAIRES tourelle'
• ;;YMFTR 1OUES
>(CLOS
X OUVERTS
véranda à l'étage sur 1' arrière
1- portique sur jardin
3
3 '·
~
2.COMPOSITION DE LA FAÇADE
FACADE PRINCIP!ILE
X SYMETRIE
. IIAPPORT PLEIN 1
FRONTONS
FACADE SECONDAIRE
ANNEXES
briquez ct pierre
(extension ancienne)
VIDE rnaÇ<?rmE!r
<biùnantei e .. .. .. .. idem
5. COLORATION
• ELEMENTS SAILLANTS balcon neuf ........ Tourelle
!ru.rqy~~~
. MATfRIAIIX NATURELS
X ARl)(yJ:SE
X BRIQUE
X PIERRE
')( TERRE CUITE
horizontal : soubasserrent,
cv.rn:..l,;j,o..:.
bandeaux, corniches, lits
de pierre SUf la tourelle
rlve du port1guc.
3.MATERIAUX
MP,CONmUt;
CHA 1NAGES pierre
SOUBASSEMENTS pierre
_ _
briques (briques et
PAREI1tNT pierre sur wurc::lle)
ENTOURAGE
DES OUVERTURES pierre
COUVERTURE
X BOIS
/1ENIJ!SEJl!f:~
1
BAT! MENT PRINCIPALAAllo~se ~ORTES
(taurel c
ANNEXE T.M.M.
•
ENHIŒS
LUCARNES
• VOLETS
FAITAGE •rulles ct terre cuitç VERANDAS
Bois peint
"
"
"
CHEMINEE
br~quc:s,
couronnCl'l'lent
l·~gua:;;e vc.nical -enl'?llrag~ de bait:!s et
.
._
cll.:.lnaqe chc:nunees, ep1s .•.. , , , . , ........ ldr~rtileLrrtrleres
de la tourelle
_
p~erre.
COMPI.EMEf-!Iâ_IJESCfliPJJL~
MATERIAUX TEINTES OU PEINTS
x BOIS
PEINJ' BLANC
X METAI.ulonc
; VERRtt~îJ:fe
BRIQUE VERNISSEE
porte
BETON 1 CIMENT
PIERRE PEINTE
l"Ud
1
i"!U!
CERAMIQUE
'l'lu.:::rs
Donnc:t
(balcons)
6. CLOTURES
LI\ CLOTURE
HAUTEUR 1, 70 m
MATERIAUX : - BOIS
1 m
soubossG!Iren~- recouvert de zinc
corps en
4. ELEMENTS DECORATIFS
MACONNERIE 1 COUVERTURE
BOIS
META/.
TERRE Cil 1
zinc sur
TOITURES
"
'
,
Epls
X
PIERRE
(ST/WCTIJREI
111
X
GARDE-CORPS131
X
EPIS
tourelle
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sa.t Pdnc~p
35 "
,I>J1té f ixc
PENTE DES TOITURES 1'ourelle
sa •
)<ELEMENTS SCULPJES m
. . . RIVES
FAIT AGES
rmnlures douc1ne avec contlnulFORMES
PENETRATION
>( BANDEAUX té sur la tourelle.
• CONSOLES
CHENEAUX
CROUPES
co11ronnerœnt rrouluré guart
LUCARNES
)( CI/EM 1NEES de rond et listels
X LAMBREQIJ 1NS
POTEAUX
XGRlLLE pol:'to à'entrécPIGNONS
FAITAGES
LUCARNES
)(COLONE'TTES fonl(;'! dLL
FAITAGESdaninante parallèle à l'alignemZnt
portique
BRIQUE
Cl/ARPENTES 1
')( RIVEScornichc pierre surmontée d'tm b<;J.neù?.atl
;.(CHEMINEES 121
zlnc
FRISES
FERMES
sur s·sol
SIMPLES
.1
v2
2~
ARCHITECTURALES
-
0 1 "/Um-
LLP.ORI.llll
liAIITEilR 3
MATERIAIJXA
METAL grille fer for(jé
MACONNERIE mur ~~111t·. brique
c:t
rn
1
,, ;o m
B
p~crre
- -~[§ET;;Aic._.- - - (1) - panneau.-.: de rcrrq_:üissage à angles
arrondis.
A - 4 poteaux briques et pien-.:;: à conso
les renversées m.:~çonnécs - 2 cas-
solettes à motif flora~~ en pierre
couronnent les 2 piles pr i nc.i pa les
grille rrétallique à 2 vantaux avec
- cnrniche rroulurée quart de rond
( 2) - corbeaux L1(~ 1a
tourelle.
( 3) - balcons neufs en lxJi.s ùécour.ks
t:!t ajoLlré.
l) -
iJrposte fixe (2, SOm).
2 poteaux briques et pierre de plan
octogonal à base~ bandeau et counm-
nen-cnt 11oulun~, portail en f~J.- foJ:à. 2 vantaux et imposte fixe
':]é.
FICHE DE VILLA
NOTICE HISTORIQUE
DATE DE LA
CONSTRUCTION
D[II0111NAl ION D'ORIGINE
F.nt.re 1888 ct 1896
/-.l·il'lliTR 1 TE
MAITRE D'OEUVRE
SOURCE
OOCUMfiHAI RE
-!.BERGER-WAGON
B.WAGON. Architectes
Figure. sur plan
NOM DE LA VILLA:
OUTRAIT (1896)
ADRESSE:
NlliiCl. DESCRIPTIVE ET HISTORIQUE
SOULAC
4
No
f
AMPHITRITE
4, rue du J>laréchal Galliéni
NOM DU PROPRIETAIRE:
COTE
PLAN: E2
195
!>I.DUJARDIN,!>lme BONNIS
2, 9 ru!!. ùes• Bruges
156
REFERENCES CADASTRALES:
33000 B RDEAUX
'LKEt-1!>1ERER Soulac
SECTION:
AD
W PARCELLE: l96-l95
1~6
SURFACE : 1 ~~
:2a 12ca
:la nca
(/
------MUlJIF 1CATIONS
p(::rccment d'une ouverture sur pignon
ru~ d'Ornano (étage)
h-;=-1
1"
,:..:..:...::.: -------
ouverture murée de l'crtension
PLAN PARCELLhiRE
ff~rmt•turl.:! de 1' auvent de façade par
une: véranda bois tJ1 1'fi3
TYPOLOGIE PARCELLAIRE
1ft caractôrbt1quen
do 14 parc.ollo
l.dimcn:don~
f.:~ç.:~dc ~ur
linéaire de
prorondcur : 17
p11.rcâlla
rue l6 111
111
2.irnpl~:~ntction de:~ con~truc;tioo::.
.par r11pport A l';J.lioncrncnt
.conr>truction princip;lle :
''
.tmnexe
.p.1r
rapport
:>éP<~rdtives
.:~ux
lhlit<=
:
.conntruction princip.ale
{, - s
Ill
.annexe
.le:~
unes
.urtr~u;~
:
~.emprise lill
rapport .:tux
p.:~r
o
~:~
sol
.con:.tructicn princip<'llo: lBOIIf
.Q()()CKO::O 50 ~~~~
~.SU/'1\IC(;!!> hll.tii!C
Hom'-'
S.ttJ.Utt::ur des construction:>
5 111
ARCHITECTURALES
CARACTERISTIQUES
1. VOLUMETRIE
VOLUMES
2 ~
3
3 ,
X.l~
.2
TOITURJ:~
SIMPLES
X f11J[. T1PLES
X.
CLOS
OUVERTS
RIVES
(base
rectangulaire d'origine)
)( SYMETRIQUES
!extension!
partie principale
CHEMINEES
Ill
- alternance lits de pierre et brigue
- extension conju.qui~d'un volun'C sinple
brique et pierre avec avancée de plan
héxagonal en pierre.
véranda sur
f{APPORT PLEIN 1 VI DE toute
façado
1•
ELEMENTS SCULPTES
X
BANDEAUX
EPIS
RIVESmoulurécs
FAIT AGES
, CONSOLES
LAMBREQUINS
FAITAGES
LUCARNES
BRIQUE
CHARPENTES 1
FRISES
FERMES
1
'"""J(;'!! horizontal 'tr.wS<s et bandeaux de
1
1
3~ AT~~IAÜX
1
MENUISERIES
('1ACONNERIE
COUVERTU/iE
CHAI NAGES Pierre
SOUBASSEMENTS pierre
PAREMENT
brigue
t:NTOURAGE
pierre
DES OUVE/HURES
BATIMENT PRINCIPALT.M.M .•
ANNEXE
+ <JUelgues tuiles
de verre
LUCARNES
FA !TAGE
CHEMINEE (::ndu i t c incnt
PORTES
FENETRES
VOLeTS
VERANDAS
Bois peint
'
X BRIQUE
)( PIERRE
TERRE CUITE
BOIS
CONSOLES D' A.l"1GLE
LA CLOTURE idem
1/Al!Tf\JR 1,60 rn
MATE/HAUX : - BOIS
X- METAL gri11e
x_
+
COMPleMENTS.: DESCR)fT If:_â
BO 1S Peint blanc ·
BRIQUE VERNISSEE
BETON 1 CIMENT
PIERRE P'EJJHE
CERAMrQUE
6.CLOTURES
couronnement pierre
><_
MACONNERIE
VEGETAL
85
Cl\1
dans l'o!l.Xc du pignon.
Photo
r
1:-
·r l"liJVI·~l lun·~~; lc1t·ér<:~l~::;
METAL blanc
VEHRE
LE PORTAIL
HAUTEUR J,so "'
MATERIA\JXm2tal peint vert
.(2 verts)
brÎ<jll(;! ct: picrl"O enduit sur
nlO
d'Ornano
haie
(1) Pignons de façade
(2) Idem Neptune
+ sur rue d'Ornano motif important
de la véranda.
- pignons
• POTEAUX
X
MATERIAUX TEINTES OU PEINTS
, MATERIAUX NATURELS
- VEII!INDA
- O!E>IINEE
- cheminées
- rainures des potclcts bois
CHENEAUX
5. COLORATION
ELEMENTS SAILLANTS
Marquage vertical
X
GARDE-CORPS
A~NBX[S!
FACADE SECONDAIRE
(sauf ext.ension)
>(
(2)
AI.!FJ: EXTENSION
rue Galliéni
>( SYMETRIE
Ill
VERRE
FRONTONS
FAÇADE
2.COMPOSITION DE LA
rue Marécnal d'Ornano
FACADE PRINCIPALE
PIERRE (STRUCTUREl
CHEMINEES
bandeau formant ch~na.HI
METAL
BOIS
MACONNERIE 1 COUVERTURE
PENTE DES TOITURES 40 • Pignon 60 •
FORMES
?( PENETRATION (3)
CROUPES
LUCARNES
X: PIGNONSl3)en façade
FA 1TAGES à 1' alignerrent ( dcminante)
X COMPLEMENTAI RES
X.
4. ELEMENTS DECORATIFS
~Q~~BE_DE-~1Y~8V~.l
'.
1
l
Ca.l·touchc carposé d' in'spiral:io. n Louis XIII
. Ressaut du bandeau n-ouluré
• !:.'pi ccrnposê en ronde-bosse prC::;cntant une:
rangée de rais de cœur 1 &. feuilles
d'acMthcs en flettrons l 'enseii~Jle étc1nt
couronné d'une demi pccnrc de pi11.
' • Fronton courbe inLùl"l"Cilipu par lln cnroulcHL>nt de~volutcs_o~lt<:,>ur d~unc acanth~ Llll cl
1 sunrontec d'un l'!pJ et spl\c1·•·:, 1 '•:t.ISl1rhh: 1'-"
po::;,:~.nt ~ur
\
~IDIIt.tcs.
tlll t"l!:3::;.lllt:
d11 lldll,l,_:dtl 1\l)tl]lll\:: ;-1
-~--
NOTICE HISTORIQUE
c8fitYR8M~N
DENOI11NATION D'ORIGINE
1
1
LES
ARBOUSIERS
...
,
1909
MAITRe D'OEUVRE
1
·
,1
1
1
1
FICHE DE VILLA
Morcd PICARD
·
Arch~ tee te
BX
NOT! CE DESCRIPTIVE ET HISTORIQUE
.
•
,
.
.
Vüla "modele" parue dans HonoqraphH!S de Bat~mcnts
/'olodernes (A.Raguenet, série "villas" R.DUCI!ER, Paris
SOIJHCL
DOCUMEIHA 1RE
6
SOU LAC
ETUDE DU BAT! ANCIEN DE TYPE BALNEAIRE
CO MM u NE DE SOULAC - S.D.A GIRONDE-O:LESCORCE-I.BERGER-WAGON
':':1/!~~Wliiif;f!:,!'i,,ii,l, ';/o/ï;;/"i;0iil::·::2Wi';l
~;'!r,,li,,:,.,~i, ,1, 11 ,,,/1 ~ /•f: ), .1,JJ 1 ~1t1 (,\ll,; 1il··l'' ' l(ft,1•,
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1111' •,)i/1
•'
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---···
H1stonen
NOM DE LA VILLA:
B. WAGON, Architectes
LES- ARBOUSIERS
r
!W
~
~
~~~~
1
~
1910)
N°
5I
ADRESSE: s rue du Maréchal Galliéni
NOM DU PROPRIETAIRE: Mr RABERE, 15 rue Emile Agir~r
COTE
__...
PLAN: E 2
92600 ASNIERES
REFERENCES CADASTRALES:
SECTION: AD
N" PARCELLE: 193
SURFACE 3a 1i9Ca
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MODIIICATIONS
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PAHCI!:L!~AIRE
PLAN
TYPO! OGtE PARCELLAIRE
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PAVIL~ON
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1
1
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ARCHITECTURALES
CARACTERISTIQUES
1. VOLUMETRIE
4. ELEMENTS DECORATIFS
~Q~B~-g~-~1Y~8U~.l
VOLUMÇ~
xi~
,2
TOITURES
XPENTE DES TOITURES S0/40
, FORMES
. PENETRATION
. CROUPES
. LUCARNES
X PIGNONS (1)
v FAITAGES Domi 0 ante parallèle
,...
1' allgnemeht
. SIMPLES
X MULTIPLES
XCOMPLEMENTAIRES
. SYMETRIQUES
X CLOS
OUVERTS
2
~
3
3
~
à
X RIVESBnndeaux bois formant ché-
X CHEMINEES (ll
neaux
2.COMPOSITION DE LA FAÇADE
FACADE PRINCIPALE
SYMETRIE
RAPPORT PLEIN 1 VIDE Maçonnerie dominante
ELEMENTS SAILLANTS
TOURELLE . bandeaux sur tourelle
.soubassement mouluré en
cavc:t droit. *.
1-t;uguage horizontal :
PIERRE ET BRIQUE
BOIS
GARDE-CORPS
METAL
EPIS
RTV~~bandeaux
XÏ e, Uettes mou' FAIT AGES
. ~lill BLES
. CHENEAUX
LAMBREQUINS
POTEAUX
X
PORT~
fer
LUCARNES
forg~
CHARPENTES 1
FERMES
X
ANNEXES
FACADE SECONDAIRE
T.C.
XBriqne ver
nissée (en
extradas d'
arc segmen
taire)
)C Cabochons
EPI 1( aissélic:!!rs
à· contrefiches
du débord de
toiture
5. COLORATION
. MATERIAUX NATIII!ELS
X BRIQUE
X PIERRE
, TERRE CU !TE
., BOIS
Charpente apparente à fermette décorative •
3. MATERIAUX
MACONNERIE
CHAitiAGES Pierre
SOUBASSEMENTS Pierre
PAHfl1f1Hsriquo
ENTOURAGE
DES OUVERTURES
MACONNERIE 1 COUVERTURE
~ PIERRE <STRUCTUREl
X ELEMENTS SCULPTES<2l
)(BANDEAUX MOULURES
)< CHEMINEES couronnement
FA!TAGES
BRIQUE
FRISES
FRONTONS
Mf;~U!SER!ES
COUVERTU~!;
BATIMENT PRINCIPAL
ANNEXE T.M.M.
LUCARNES
FA !TAGE Tuile
CHEMINEE
PORTES Bois+fer forgé
FENETRES ba; s
VOLETS bois
VERANDAS
Soubassement
rC!couvert en zinc
Bandeau et cquronnement
,
p~erre,corps
.
br~que
MATERIAUX TEINTES OU PEINTS
X BOIS peint blanc
X METAl bleu
)(BRIQUE VERNISSEE vert . VERRE
BETON 1 CIMENT
X CERAMIQUE
PIERRE PEINTE
bleu/vert
6.CLOTURES
LA CLOTURE
IIAUTEUR lm30
MATERIAUX : XBOIS palissade
- METAL
- MACONNERJE
X VEGETALdoublé
LE PORTAIL
HAUTEUR lm30
MATERIAUX Bois
haie
cu
COMPLEMENTS-DESCRIPTIFS
- élément d'entablementmouluré en cavet droit
-marquage vertical :.chainages harpés
.entourage de baies
.cheminée
. épi de faîtage du pignon
- bondeaux débordant en l/2 cercle (pour motifs cabochons terre: cuite: émai 1.1
(2) : Clefs d'arc à bossage bombé nu :
panncQux en frise à décors losangiques supportant des éléments
floraux en terre cuite émaill~e .
plaque nominative : cartouche surmonté d'un lannier continu
dans l'élément d'entablement mouluré
FICHE DE VILLA
NOTICE HISTORIQUE
SOURCE
DOCUMEIH AI RE
DfN011INATION D'ORIGINE
!.. E. BD CA (i.E..
N°
9
SOULAC
ETUDE DU BATI ANCIEN DE TYPE BALNEAIRE
-----GIRONDE- D. LESCORCE-I.BERGER·WAGON
Historien
B. WAGON, Architectes
MAITRE D'OEUVRE
NOM DÈ·L-;
~;~LA:
le B0
cA GE
ADRESSE: 33, rua> "F.rcliru.-4 .Jlon"""tNOM DU PROPRIETAIRE: M·K"""'-1 -1>,rue6n®r 4 1u>ooN~iil
NOTICE DESCRIPTIVE ET HISTORIQUE
COTE
PLAN:
C. 2.
REFERENCES CADASTRALES:
SECTION:
AE.
N" PARCELLE:
33:1.
SURFACE: 4a~ow.
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MODIFICATIONS
::J
::J
co
TYPOLOGIE PARCELLAIRE
tdlmenslon~ el caractéristiques
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de la parcelle 1
?ar.clle d an~~
lln<l<>lr~;:
de
.t.:wc.cl.~:
sur
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ru~
sur rue ,Att,sonnc.:
Aur ruet .DotH'1J.t ·.
2impl~:~nta!lon des
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Jom.
constructions
,pD.J: rD.ppol:"t S l'llliqnc:m<:.nt;
• .:on,truc;tlon principale Sat .
• nnncxc
COMPLEMENTS DESCRIPTIFS
Sm .
. por rapport c.ux limite .. ·
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.conctruction pr inoipalalfrS..
.11nnoxo 1m.
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.loa unoo par rD.pport b.UK autro11
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m,.l
3.cmprisc ou :;;ol
.coru.truction prlnc:.ipalc
, D.nn<:txt:
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5.hi:lutcur des constructions
1- m.
CARACTERISTIQUES
1. VOLUMETRIE
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VOLUMES
.sur 'Yz,iO<~l-So_l
SIMPLES
X. COMPLEMENTAIRES
SYMETRIQUES
CLOS
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..le. T~i+Vrr...
X OUVERTS aovcrl- con•titoii.
lt. dii«d
2
.2
3
3
~
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TOITURES
PENTE DES TO !TU RES Ss •
FORMES
• PENETRATION
'f'av!llon.,.
• CROUPES
.t ade.-...
• LUCARNES
X, P1GNONS (-<,)
FAITAGES:do"'i""nk 1'•'•11~1< .ll'.,lisnem(n'
RIVES: ~and<->u• !,.,;, for"'""td.in•a'"
CHEMINEES (3)
X. MUL TIPI. ES
X
4. ELEMENTS DECORATIFS
1
X 1 l:i
ARCHITECTURALES
2.COMPOSITlON DE LA FAÇADE
FACADE PRINCIPALE rv< llon••r
FACADE SECONDAIRE ru• AusonL
MACONNERIE 1 COUVERTURE
BOIS
>( PIERRE <STRUCTUREl (")
X GARDE-CORPS,
X
><.
X
d 1 IC.>;..~,)
(t)
ELEMENTS SCULPTES
BANDEAUX
X CONSOLES
.C:out'on"'J.Mfnt:. <.t bo~t~dlctJ"
FAITAGES
x
BRIQUE
X. RAPPORT PLEIN 1 VIDE d'.'.e~~~
X. ELEMENTS SAILLANTS i"ourLil< d~'!jlt ....... ;J~,.. t auwoi-.l-f"rr•n
• M AR.Q UA-G-E.
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briftthl: s.u'-uS<....url-, .banduu, fnw., ~-··-·_ideM .;ru&fL
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3. MATERÎAÛX~ l>oiS,d!..........
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MACONNfRIE
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ENTOURAGE
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MENUISERIES
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5. COLORATION
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X BOIS pcl•HJ.,., <H"•(F 1 ~ METAL
BRIQUE
• PIERRE
X TERRE CU !TE
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BRIQUE VERNISSEE
. VERRE
BETON 1 CIMENT
X PIERRE PEINTE•• i.l••c.
CERAMIQUE
6.CLOTURES
LA CLOTURE
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MATERIAUX : - BOIS
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COMPLEMENTS·DESCRIPTifS
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LE PORTAIL
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LUCARNES
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X FRONTONS
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SYMETRIE
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