1 - La DRAC - Ministère de la Culture et de la Communication
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1 - La DRAC - Ministère de la Culture et de la Communication
DEPARTEMENT DE LA GIRONDE COMMUNE DE SOULAC-SUR-MER ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager) RAPPORT DE PRESENTATION f' '1;·..:.. ~ ' '::>.'cf"" ~ ~ ___ ·-:'~~~ ' . ··-~1--i ,, ·~ ,~ ~ - ~ ,' z VU Pot:R ETRE A!',:f'.~"f:~E :\ t..; .'\JU1ETE DU '\"" """" ~· :::: ,L._\l·r:\. LUu..:. - Pou:- ie w~;:~· :1~ ~:: ·-=- ~~·>· Pou: :~·· ~: .~0· ·>~•::ci;,twn _ ,,,. ·,•,: ?frc~··,çs f'r éW suDde!eganon, Le con::.c:r;a1eur ·~;,.ù11â. û8S ·rn01'Ln\ems illSLUrtqut!S Alain RIEU t 1 •• ~ Etude réalisée à la demande de : la commune de Soulac-sur-Mer avec la collaboration de : l'Etat, Ministère de la Culture et de la Communication (DRAC, CRMH, SDAP 33 Bâtiments de France) Isabelle Berger-Wagon Architecte-Urbaniste Olivier Lescorce Historien du Patrimoine A- LES MOTIFS DE CREATION D'UNE ZPPAUP A SOULAC 1. l'Aspect législatif 3 1.1 -La loi du 31 décembre 1913 sur les Monuments Historiques 1.2 - Les lois du 7 janvier 1983 et du 8 janvier 1993 sur la Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager 2. Les types de patrimoines 4 2.1- La basilique Notre Dame· de la Fin-des-Terres 2.2 - La station balnéaire de Soulac sur Mer 2.3- La « culture balnéaire » : une «vie en sociétés» 3. Elaboration de la ZPPAUP de Soulac-sur-Mer 5 B-LES PARTICULARITES ESSENTIELLES DE LA ZONE LE CONTEXTE DE LA PROTECTION 1. Le site de Soulac, analyse historigue et géographigue 7 1.1 -L'invention du site balnéaire 1.2 - La naissance de la station : le Bain des Olives 1.3- Notre-Dame de la Fin-des-Terres: découverte archéologique et désensablement 1.4- La colonisation urbaine de la dune 2. Le site de Soulac, analyse urbaine et paysagère 14 2.1 - Une forme urbaine originale : la cité-jardin de bord de mer 2.2- Caractéristiques urbaines- typologie parcellaire 2.3- Analyse morphologique et paysagère des espaces 2.4 - Caractéristiques de la végétation existante 1 ,., 3. Analyse architecturale 23 3.1 - Une architecture de bord de mer 3.2 - Les matériaux : la pierre et la terre cuite 3.3 - Caractéristiques architecturales C. MESURES DE PROTECTION ET DE MISE EN VALEUR 1. Objectifs en matière de protection des patrimoines 37 1.1 - Délimitation de la zone de protection 1.2 - Finalités des prescriptions édictées dans la zone 1.3 - Modalités et hiérarchie de gestion des demandes d'autorisation 2. Orientations et principes d'aménagement 40 2.1 - Des espaces publics 2.2 - Des parcelles privées 3. Conseils et orientation en matière d'intervention sur le bâti ancien 41 3.1 - Exemples à éviter 3.2- Etudes des «avant-après», exemples 3.3- Résultats d'intervention du conseil architectural et patrimonial municipal « en amont » 2 A- LES MOTIFS DE CREATION D'UNE ZPPAUP A SOULAC '" Le site de Soulac dispose d'une richesse patrimoniale diversifiée : une basilique médiévale du Xl'm• siècle, récemment inscrite par l'UNESCO au titre du patrimoine mondial, un ensemble architectural caractéristique formé de cinq cents villas construites en pierre et terre cuite de 1880 à 1930, un ensemble urbain et paysager constitué sous forme de cité-jardin ancienne implantée en bordure immédiate de l'océan, produit d'une société balnéaire originale. 1. l'Aspect législatif 1.1- La loi du 31 décembre 1913 sur les Monuments Historiques La basilique Notre Dame de la Fin-des-Terres, est classée Monument depuis le 20 juillet 1891. La législation sur les monuments historiques institue un rayon de protection de 500 mètres délimité autour du monument, à l'intérieur duquel l'Architecte des Bâtiments de France est consulté pour avis (en application de l'art. 13 bis et 13 ter) sur tout projet de construction nouvelle, de démolition, de déboisement, de transformation ou de modification. Histori~ue lli_,_~)\::ç~ 1.2- Les lois du 7 janvier 1983 et du 8 janvier 1993 sur la Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager La loi du 7 janvier 1983 relative à la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et l'Etat, ainsi que la loi du 8 janvier 1993 sur les paysages permettent, en concertation entre la commune et l'Etat, la création de Zones de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager, dont le périmètre se substitue au rayon de protection des 500 mètres délimité autour des édifices protégés. '-..... "'\ \Wcii" ,. ~ ~~~ \~ \\~1-- J~ \ ..,. .. \ ,'1<;' \ \ ' \..· ' . / / r<lDPCI de l'tllllrlliC de Jo ;crvltlltlc protcet!Cill des I'IUIIUII~IIt~ lllstorlqtll ae 3 """""" 2. _____________ k~§ type§_~_p.§.trjmg_[oes 2.1 - La basilique Notre Dame de la Fin-des-Terres Bâtie â la fin du Xl'"" et au début du Xll'm• siècle, l'église romane fut modifiée au XIV''"' (surhaussement de J'abside) et au XVI'~· siècle (construction de la tour du clocher), avant d'être désensablée et restaurée de 1860 à 1910 (réfection des voûtes et reconstruction des deux absidioles). 2.2 - La station balnéaire de Soulac sur Mer Il existe à Soulac un ensemble architectural, urbain et paysager cohérent et de qualité (cité-jardin de bord de mer) constitué dans la deuxième moitié du XIX'm' et au début du XX''"' siècle (couvert en partie seulement par Je rayon de protection de la basilique) et dont la servitude des abords de monuments historiques et la réglementation en matièr8 d'urbanisme (POS) sont insuffisantes et inadaptées pour en assurer la protection et la mise en valeur. 2.1 - La << culture balnéaire » : une << vie en sociétés » La loi sur l'Architecture de 1977 énonce dans son premier articl8 . L'architecture est une expression de la culture ». La loi du 7 janvier 1983, modifiée par la loi du 8 janvier 1993 énonce que des « ZPPAUP peuvent être instituées autour des monuments historiques et dans les quartiers, sites et espaces à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d'ordre esthétique, historique ou culturel». La culture balnéaire est Je produit d'une forme de vie sociale particulière : la sociabilité balnéaire. La station balnéaire fut pensée comme un village, créé autour de loisirs actifs et récréatifs. Le modèle social retenu fut celui de la vie associative (sociétés de gymnastique, hippique, de musique, concerts de charité, ... ) Au plan de l'habitat. 18 principe adopté fut celui de J'extension urbaine du modèle individuel et du type architectural de la villa monofamiliale. << ' 1'1 ' .! ,.: 1 1~ \ 1 1 Ill ' •·,' 11' Il ' !1 '1 \ ! 4 L'association balnéaire produisit une forme de sociabilité originale basée sur la démocratie participative. Un type de citoyenneté particulier fut ainsi inventé à Soulac, dans lequel l'individu, agissant au travers d'une association, composait sa personnalité balnéaire qu'il exprimait également par le caractère architectural de sa villa. L'intérêt public apparut alors comme la somme des intérêts privés. La ville balnéaire porte en elle-même, de façon identitaire, cette forme particulière de vie sociale qui s'illustre par son architecture originale. Le rapport public/privé y tient encore aujourd'hui une place singulière. En comprendre la nature profonde est indispensable au succès et à la dynamique de la ZPPAUP. SouJ110.- 3. Elaboration de la ZPPAUP de Soulac-sur-Mer co~wt. Un no~t Dti~ d'~utt~uc~r ~tnou~ oou~ en faJ,•~ns uu l•l•hlr, •1ue dlrunucnn oolr, lO \ejl!f!ll!JI'C, Q lleUt IIOUte~ du ~Uit, a ur~ l1cu, da1u les u!oc~ nn l'lliltdtle la f.~~~~~rtn 3S~"r1~;~~e ~~~~~rt(Oo~~~-..1~~ prutit 1.~~ d<~ pc~u~r., o.ollls û&u/4c, tl'utcat~UI'3 connu, et tppre- Rappel chronologique des décisions prises et des actions engagées par la commune en faveur de son patrimoine, de~ qu1 ll'ureut ~~~ pro~;r~~!llO cl·deS· ~o~• 1ont ua g•se de 'ucci:s. p,....,.~ Pareo~ "'"''1"'"'""''-·-1 .. ,, ..........!"..-I•~::.O··· .. - r, "· ....... ~. r '''" ':./,! i~·;~·;;d~:.;~;·b':.tll'(;.;:;,·!~•rl ,."''"'"''''"•"""''"' ......... ....................,w ..,.,J , ........................................... ~<] .. <Jo ... u. •· c·-:~;~•::r,:::;:::,;i:: ~;:.;~·~~~;:'t.!] t<IJJ 0, ~=,'~,"' "-'<........... .,.,,.,.,.,,<.:o....,JI "·-·u:~;·i·::.:~~: ........................... .. Vtuo:i.l,... P~l;~ '''""'"""'"''"•-................................ . .... Kw..., ·j ::::.-:;;:;:::::::.".":::J(tac"-"~! ....,l>l.n••• ,. j: :::';;:·~-~~;~:;:~:~=JI<IIo ~v.- ••. ..... , ....... , ............................ .l7~1 ........ Il • .. .._....:co::;=;.::· .. -· ...-................... .. .,,.,..,.,.,............... _ .............. _(lloU.,.) 1' 1989: Etude sur le bâti ancien réalisée dans le cadre du « contrat de valorisation des stations littorales anciennes » (Commune, Département, Région, Etat), Exposition au Casino de Soulac : « Naissance et développement d'une station balnéaire, Soulac-/es-Bains, urbanisme et architecture (1849-1914) » organisée par l'Office Municipal de l'Economie et du Tourisme de Soulac. Exposition présentée au Service Départemental de l'Architecture à Bordeaux en septembre 1989. Cl»o~':"ii':;:.:.-:"''''"'-'""""""'"'''').,., St."Jtut$ du '" SocrOté hipprquc de Scul::rc, tmprimél!l por Sou!nc-Oe6an .t SordtJtJUx; ."Jnnoncc d., concert orr;onfl!lé ou profit dtJS p"uvrtJ."J d<1 Soulac, Lf' ,Journal du Médoc, 10 !!Cptembro 1883. 22 décembre 1990 : 1'1'" délibération du conseil municipal « Mise à l'étude de la ZPPAU » . Mai 1991 à juin 1992: Elaboration de la ZPPAUP (7 réunions). 11 juillet 1991: - Une décision du Conseil Général fait figurer . Sou/ac au titre des Villages Anciens de Gironde. 5 22 décembre 1998 : i'm• délibération du conseil municipal « reprise de l'étude de la ZPPAUP ». Mars 1998 à juin 1998: - Réunions de la commission municipale du patrimoine. Mars et avril 1999: - Réunions mairie/chargés d'étude 27 septembre 1999 : Transmission du dossier de ZPPAUP par la commune au SDAP pour avis de l'Architecte des Bàtiments de France. li B. LES PARTICULARITES ESSENTIELLES DE LA ZONE LE CONTEXTE DE LA PROTECTION 1. Le site de Soulac, analyse historique et géographique 1.1 - L'invention du site balnéaire Le site balnéaire soulacais s'est constitué de manière originale, non pas à partir d'un port de pêche comme la plupart des villes de bains du XIX'm• siècle mais par rapport à une église bâtie au Xl'm' siècle. Le. monument chrétien ajouta une plus-value indéniable à cette frange du territoire littoral par son renvoi à une occupation humaine ancienne d'un rivage longtemps jugé répulsif. Il faut insister sur l'extrême fragilité du territoire littoral sur lequel va s'implanter la future ville de bains. On comprend les réticences des ingénieurs des Domaines à laisser la dune, immense digue naturelle protégeant l'arrière-pays médocain, aux spéculateurs et aux promoteurs immobiliers. Malgré cela, cet espace va être progressivement, et grâce à l'acharnement des hommes pour le valoriser, préparé pour être livré à la conquête. La fixation du massif des dunes de Gascogne s'est effectuée de l'extrême fin du XVIII'm• siècle jusqu'à la seconde moitié du XIX'"" siècle, par chantiers d'ensemencement successifs appelés "ateliers" qui, une fois réunis, ont formé la grande forêt de pins. Ce n'est qu'un an avant la Révolution que furent financées les premières grandes opérations dans le Médoc. La visite de Nicolas Brémontier et du préfet de la Gironde à Soulac le 22 septembre 1801 marquaient le début des travaux d'ensemencement qui s'effectuèrent. régulièrement de 1802 à 1821. htr~it do Ld Ho~~i'gu~ r~lufl pittore~gu"' P~rB, 1873,..J.>..:...l.§.L.. Les semis du premier atelier du Verdon furent terminés le 28 juillet 1806, au Royannais, Grandes-Maisons et aux Huttes en 1811, autour de la basilique Notre-Dame de la Fin-des-Terres et jusqu'aux. Cousteaux en 1809, à Gartieu au sud en 1821 (lieux bornant la villa balnéaire 1900). 7 - - --·-·-·---· -*~- --~~ i ~: ' ,, .i ! ~- 1 ' l ! i ....~ ~- ~ L_j . 11: ~ ffi ,. "r· _[T -ill: "IIi =~- ""0' ~ïl, _' ill . ~-~ ~=---·" /~· J]Jl -11''~,, ~ \.. ,.'; . ~~-·-·./;,.,- '.'.::•;/ " " '1 1 r{.a),)j.JtVd 'i)4uc l-j-L. ,~ ·~"'""'" ,•~--- ~,~··· ----=====-- ' / Clio "~----~'c· --.". c / ==-:: , ....... \ ' :JI :t..à.lt ·.!o .!; l!.t.•. ~;,,., __ ,,.\ >oOI ~ .. L'exhaussement provoqué par la fixation et le développement de la couverture végétale et arborée fit de la dune littorale un relief artificiel. En cherchant à fixer les sols pour boiser les dunes, les ingénieurs esquissaient ainsi une nouvelle architecture du paysage littoral. Mais l'architecture des lieux présente un caractère artificiel imputable aussi aux gigantesques travaux de défense du littoral amorcés à la fin de la première moitié du XIXème siècle. Bien qu'artificielle et bientôt entièrement corsetée de digues, cette presqu'île médocaine retient l'attention des amateurs de sites balnéaires. L'intérêt historique et archéologique n'est pas même entamé par ces aménagements récents qui au contraire attestent de la violence difficilement maîtrisable de l'océan. Ils favoriseront plutôt une colonisation urbaine répondant aux attentes archée-touristiques du temps. ' • • i l l li t .'' ,)' v\ 1.-"·· Ol.l\"U )IJ,Inr:'-"'.1 ..; Il ;. J') L." 1.2 - La naissance de la station : le Bain des Olives . .ll<J";..,.;.h,.,;'"'"·l·:-~:·:: ··~·~~ '::::.·. . . ---- ___ ~~---- .... ,~ C'est à Soulac qu'ont lieu les premières aliénations domaniales du Médoc. En vertu d'une ordonnance royale de 1839, M. Raymond Magne, médecin à Talais, commune voisine de Soulac, et conseiller général de la Gironde, détenait deux hectares de terrain domanial sur la plage des Olives (le banc des Olives est un haut fond situé entre Soulac et le phare de Cordouan sur lequel se dépose une variété d'algue brune, le fucus vesiculosus, de forme ellipsoïdale ressemblant à une olive). Par un procès verbal du 15 avril1849, M. Magne cède à Antoine Trouche, hôtelier à Lesparre, sa concession ainsi que l'autorisation de bâtir un établissement de bains sous toutes réserves de droit en raison de la proximité du Domaine forestier. Celui-ci, avec l'appui de M. Bonnore, sous-préfet de Lesparre, obtient de l'Etat la transformation de cette concession en vente le 7 mai 1849 pour la somme de vingt cinq francs. Située entre le Domaine maritime et le Domaine forestier, la concession Trouche avait un statut à part, peut-être à cause de son origine d'ordonnance royale dont elle pouvait se prévaloir, car pour les concessions ultérieures, l'Inspecteur des Forêts précisera : "... Le développement progressif des bains de mer de Soulac ne peut avoir 8 L• conc.~~fon Trovoho ot 111 promlt~r flt.brlfJ#IImlln~ d11 blllng do Souloo RDport du pl•n do 18$1 :~ur 111 p1an cadutral Actuo1, O. Lo~corco, 1994. lieu que par des concessions à bas prix, mais sans garantie de la grève complètement dénudée et improductrice qui sépare de la mer la forêt domaniale de Soulac". On imagine mal en effet la charge de ces terres incultes pour une commune qui n'a que peu de ressources, autres qu'agricoles. Les contemporains ne croient pas encore aux atouts balnéaires du site. '· 1f B.UNS 4n OLIVES . . . '"' m···· ' " ., . ~··· .. j ---- l·~~~n" ,....., i<•e~. "" La station est née, elle se nomme Je Bain des Olives. Son développement s'opère par une suite de ventes aux enchères publiques de terrains, à J'occasion d'un procès verbal de délimitation de la forêt de Soulac en date du 30 septembre 1854 qui autorise Je régime forestier à remettre à J'administration des Domaines 16 hectares, 58 ares, 84 centiares de terrains boisés entourant la concession Trouche. Les terrains sont vendus aux enchères publiques en plusieurs adjudications de 1857 à 1864 pour la somme de 307.026 francs. t ..... -- '1···; . ,~~ J~,c:E:_LU 1 rw, .., .),~iL:.:·."I: .;),;: :~: l. : [.~~j . 11'"" r--t-- ~_,.: \; ;,; \, 1 \ ' ' tr!Uutl!lul!ri!IJt,J,. _1 "'.•• " -;JJ ;;;; t',;.t · · - -..· - - - - - - · " .. ,, :;:;.'l' ··'' .,:; .,:, •• ,{J •-'4' ·, ,f;:!:> •>:!> "" .... " .... Trouche établit d'abord des baraquements en planches formant hôtel, certainement pour accueillir les Lesparrains se rendant chaque 20 juillet en pèlerinage à Notre-Dame de la Fin-des-Terres, afin de venir remercier Sainte-Véronique de les avoir délivré de la grande peste de .1349. Devant Je succès de cette première installation, il fait bâtir en 1854 une maison en briques de vingt trois mètres par six. Il aménage ensuite un "parterre anglais" dans une dépression de la dune située au sud de son établissement, en limite de concession. Puis on bâtit autour de l'hôtel, à l'intérieur du périmètre concédé. Trouche obtient l'autorisation d'établir un four à briques et à tuiles. Soucieux de rentabiliser sa concession, il la divise en étroites parcelles sans toutefois s'assurer de leur desserte. Devant Je succès d'ailleurs très modeste de ce premier lotissement, des demandes pour la construction de bains publics ou de villas avec enclos affluent à la préfecture. <t~ M:7toù( .l:.r.w 11iZùp;~.ii4:;,:.~' Dans les années 1860, la consolidation du littoral jugée indispensable apparaît comme un frein au développement de la façade maritime. Plusieurs projets d'extension de J'urbanisation sont refusés. En 1863, un important projet de lotissement est envisagé après la concession de la voie ferrée Bordeaux-Le Verdon. Une partie de la forêt domaniale de Soulac venait d'être adjugée au profit 9 B A ~ . "";.. C ,. ./~' ="" ~.. - du comte Lahens, important actionnaire et futur président du conseil d'administration de la Compagnie du Médoc. En vertu d'une convention amiable, l'acquéreur qui devait trouver dans la construction du chemin de fer un moyen puissant d'exploitation de la forêt, devait faire lotir, à ses frais, un million de mètres carrés le long de la plage des Olives et réserver l'acquisition exclusive aux actionnaires de la compagnie. Mais devant le retard pris par l'arrivée du chemin de fer- il ne joindra Soulac qu'en 1874- et l'importance des dépenses à engager, les conventions sont résiliées. Cependant la plus-value des terrains est certaine et la spéculation se développe. Le com\e Lahens réussit à réaliser un lotissement plus modeste que prévu, entre la rue Cardinal-Donne! et la rue Lahens f.''. ;r JI!. "· ==iaë"=ai"""i.~,_Jl..,. 1.3- Notre-Dame de la Fin-des-Terres: découverte archéologique et désensablement Au cours du XIX'm' siècle se développe la mode du voyage pittoresque à vocation archéologique. Historiens, archéologues, journalistes, érudits, savants de toutes sortes arpentent la France et son empire colonial en cours de constitution. Le Monde Illustré, Le . Magasin Pittoresque, La Mosaïque et L'Illustration publient des artieles sur les lieux insolites du Monde où Soulac fait figure de curiosité ; on parle d'une ville ensevelie sous les sables. La basilique du Xl'm• siècle, encore en place après de longs siècles de vicissitudes, subsiste dans l'authenticité de ces contours, dans un environnement sauvage et poétique qui s'urbanise peu à peu. nu ines Ù!.! l'l!glisc de Soulac. lt~nHon ~r J~ fDtc rJurst.- B. Lclcrouno de la fu\·~ <le c.~l,- C. f'l41l.- IJ. ~:1<1 \'atlon htt<'ral~. Notre Dame de la Fin-des-Terres, dessins de Rabanis et Durass i e, Monuments Hi stori gues du Département de la Gironde, Bordeaux, 1847, B, M, Bordeaux, DU 23093 28/2, Le cardinal Donnat, archevêque de Bordeaux et artisan du renouveau catholique en Gironde dans la seconde moitié du XIX'm' siècle, déclarait en novembre 1858 dans un discours prononcé peu avant le début du désensablement : "... Quel admirable spectacle offrait la construction d'une basilique au Xl/ème siècle ! Voyez ces seigneurs aux riches costumes, ces moines aux longues tuniques, ces hommes des champs, qui ont un instant abandonné la bêche et la charrue ... Toutes /es inspirations de l'artiste chrétien convergent vers un centre commun, ainsi que l'humanité toute entière aspire vers 10 ------------------------------------ Dieu! ... Oui nous comprendrons ces grandes pensées ; nous ne voudrons point voir disparaÎtre de notre sol le grand travail des siècles de foi... " Et dans sa messe solennelle du 12 avril 1860, prononcée dans la basilique, il tenmine sur ces mots : "... Puissent nos vœux être entendus et les pieuses mélodies retentir longtemps encore sous ces voûtes qui gardent J'écho des anciens chants sacrés". Les travaux de désensablement et de restauration de Notre-Dame de la Fin-des-Terres furent décidés dès septembre 1858. A la demande du cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux, le Conseil général vote la somme de mille francs en 1859 pour venir en aide à une souscription ouverte dans l'arrondissement de Lesparre et dans le département de la Gironde. La subvention est renouvelée en 1860 et 1861. Dès le 11 novembre 1858, quatre mille francs sont recueillis. Le désensablement coûta plus de 160 000 francs dont 10 000 francs alloués au total par le département. -~~" LES DÉIJUTS DU DÉSENSAOLEMENT DE LA BASILIQUE NOTRE-DAME DE LA FIN DES TERRES. PHOTOGR,\PH!E PRISE ENTRE JANVIER 1860 ET lES PREM!l?:RES RESTAURATIONS PAR. CHARLES DlJRAND (DJ!nUT 1864). (An·ltlvcs d~ 1:-trdrn'l'c/r! de /lmrll'mi.T) Le cardinal Donnet nomme une commission chargée de recueillir localement les souscriptions. Anatole Pépin d'Escurac en est le secrétaire général. L'ouverture de la collecte est également faite auprès des Mères chrétiennes et des Dames Patronesses de l'œuvre de Notre-Dame de la Fin-des-Terres spécialement créée à Paris. Le 20 mars 1867, à l'église Sainte-Clotilde, l'archevêque de Paris autorise, à la demande du cardinal Donnet, un sermon de charité en faveur de "J'œuvre d'exhumation de Notre-Dame de Soulac et du tombeau de sainte Véronique". La quête est organisée par de grandes familles nobles et bourgeoises dont certaines sont bien connues en Gironde, De Mentque, De Carayon, de Montesquieu, Lahens, ... Les travaux commencent en octobre 1859. En décembre, une tranchée de quatre à cinq mètres de largeur est ouverte dans la dune de façon à dégager l'entrée ouest. On évacue le sable de l'intérieur de l'édifice, sur les trois premières travées de.· la nef. La première messe est célébrée le 20 avril 1860 dans l'église ainsi rendue au culte. C'est l'architecte Charles Durand qui est .chargé des travaux de restauration de l'édifice. Il fait démolir les surhaussements du choeur Il gothique dans le courant de l'année 1864. Il vient sur le chantier le 18 octobre 1864. La photographie de la façade ouest de l'église fut sans doute prise à cette occasion. On découvre sur cette vue que le clocher était peint en blanc, de façon à servir de balise à la navigation. Une estimation fut faite en 1872 pour dégager entièrement l'édifice. Une évaluation établissant les quantités de sable évacués et restant à évacuer à cette date donnait 220.000 mètres cubes. Mais l'église ne fut jamais totalement désensablée car les fondations des murs latéraux auraient été fragilisées. Cela explique la différence de niveau du sol intérieur, lui-même relevé de près de trois mètres, par rapport au sol initial. [____---=:.] c--: -=L 1.4 - La colonisation urbaine de la dune 115 -- 1849-1871 1871-1887 E 3 1687-1890 = SehboM do d~vo:,lop§§Q"'''t urb~ln do lo ~utlcm, l~~'"rco - ~or->Jcgon, 1 . ---------- ,j~li:~fobJ[l -\-~~~ljfJjf_Dr• ·::fJJY;JITJf) f2j~WO~re i JI Ü~fJC "" t)OOridftl J]l J-]~· r:\JI·~ .-If 1J~:J~ r-~·r--uw.Bi Egj (~JI B~rJ11~ L ir:~1ffil.® B=Jiw. 1 d 7C 1883 Q5Qil~ CJOLJ,_ ---=1889 11Pr11s 1890 0, 00~~/!k]~{~Jtl 'QQO&ilCMUr~ rJ~O§. ~ IHila..l GlFliliicl'l IŒmlJtrtml Jilli!i!l fi m:;J:J~IŒI ~!;Ji~ ŒI'JnM'l~'E gm~~~!!" 1896 Evolurfon du PIJrCflllillfTI 11u 11ud du l.;t rufl rrour.ho ontrt~ 187(; ot /!JOO, r<Jport doo pl~n:J do 1878,1803,/(JOfJ,IfJfXJ tJI du c;JriJ:>/ro 1901, O. ii.!,C{WC.u. 1991 Jusqu'en 1860, la concession Trouche connaît une grande pression immobilière. Le plan cadastral du bain des Olives est ajouté à la section B existante en 1857. L'entreprise Trouche absorbe la demande avec une hausse spectaculaire en 1860-1861 et évolue vers la saturation à partir de 1865-1868. Ce qui explique en outre le manque de cohérence du bâti ancien dans ce secteur. Après 1870, la construction se maintient mais augmente plus vite à l'extérieur de ce petit périmètre. Cette augmentation apparaît également en volume, avec des pointes en 1875-1877, 1886-1887 et 1890-1891. Car la concession Trouche fut le premier secteur urbain loti, la vague d'autorisation de construire sur la dune ne venant que progressivement, au rythme des ventes aux enchères publiques de 1862-1864. Le plan parcellaire de ce secteur se caractérise par une division extrême des parcelles d'origine provoquée par la pression immobilière, jusqu'à ce que s'offrent au sud-est de nouvelles . possibilités d'extension urbaine. Une délibération municipale du 14 décembre 1869 concernant l'instruction primaire indique que la population des Olives se compo~e à cette date de 73 habitants et que le hameau n'est habité pendant neuf mois que par deux ou trois familles. En 1881, on recense 7'16 habitants. Jusqu'en 1874, la municipalité de Soulac se désintéresse· du bain des Olives, véritablement habité que durant la saison des 12 ·--·---··-·---~~-~------- bains de mer. Elle a aussi à sa charge l'entretien onéreux de la basilique. Le hameau des Olives est administré à part, presque de manière autonome. Ainsi, le 15 juillet 1867, une pétition est déposée par plusieurs propriétaires demandant un arrêté d'alignement aux Olives. C'est l'administration des Domaines ainsi que le comte Edouard Lahens, grand propriétaire foncier, qui se chargent de la mise à jour des documents cadastraux. Plàn do 1876, A. O. G1rondc, S 127, Oœi3lno /ol~ritime. ~~..J-U.n~~~~ ~miii.;-]l:WAïll!IU~~lji;\1 1: - T:;:;.no;-.,-,..,,...,..., _____ _ 1 j"~f .,J:!i.<,~'<-1\ lii._t.t:ilb~~-~ " 1'1~•· G.;.n~rdl d~~ Tcrr<>w~ ~t <.J~ 1~ Phgo;, de l'Ain0:1Jc, 1!:189, fond~ B. Lully, ~"uldC. R<.·p<>rt do~_ ph.n$ do 1876. 1883 <'!t 1889 ~ur lç ç~tld:.tro ~- 1. W~<Jon - 0, lc$COree. 1991. L'originalité du plan primitif de la station tient dans l'existence de deux axes distincts de développement urbain : la concession Trouche et son extension par le bain des Olives face à la mer d'une part et la future rue, de la Plage orientée perpendiculairement à la côte d'autre part. A l'examen des plans de 1857, 1876, 1883 et 1889, on peLit estimer que le choix du développement urbain sur un axe orthogonal à la plage se fait jour à partir de 1875, lorsque l'extension en façade océane atteint ses limites qui sont de trois ordres : - la saturation de l'espace centré autour du débouché de l'accès principal à la mer, - la force des vents d'ouest, l'urbanisation s'opérant sur la crête de la dune, face à J'océan, - la progression vers l'est du niveau des hautes mers, soit Lin recul moyen du trait de côte à Soulac de 6,50 mètres par an de 1865 à 1882. Malgré tout, Je succès du bain des Olives donne une valeur accrue aux voies de communications reliant la plage à la basilique et à la gare de chemin de fer. En 1874, une première gare est aménagée à titre provisoire à hauteur de l'actuel passage à niveau de la route Soulac-Le Verdon, près du monastère des Bénédictins, certainement en raison de l'insuffisance de voirie desservant l'emplacement aujourd'hui occupé par la gare définitive. Pourtant, Je bàtiment voyageurs semble être préVLI à cet endroit dès 1871, année durant laquelle on aménage la rue Trouche, seconde voie plus · ancienne après la rue de la Plage, construite à travers la forêt par la Compagnie du chemin de fer du Médoc. · Le classement des rues et places par délibération municipale rend compte de l'essor du nouveau Soulac, compte tenu dLI délai écoulé depuis leur ouverture : 13 '\N o~iu Pol. ~~ -i:.(OOOQ "" '"" , deux , ~ du :c:Ib 11. ~ pc:rpo:~''co,Jrœ , .;N.polla prMIIl .t~tde't:l:liM ji\U:jlll'lil.rl~ .... .w.. .~!~ ""' ·""""' "'"' Ville ....-. • œdllier d'~ 11D. p~ , ~tel do ~hpo~ de 1~ constructiol'l minimale da h v111c de b~ins. Ces premiers développements de la voirie urbaine ne sont que des axes parallèles au rivage, amorcés depuis la voie majeure de la station : la rue de la Plage. Ils ne donnent pas encore à Soulac une véritable dimension urbaine. Les lieux d'activités balnéaires, le casino, la basilique et la première gare de chemin de fer sont alignés d'est en ouest. C'est la mise en service de la gare définitive vers 1880 qui offre un marquage supplémentaire en dilatant l'espace urbanisable en marge de l'axe principal. ~~ ""'" l8lo9-187~ ' tal$1liqœ (>lire ,,) , lla~li.sllllrent ao ta1ffl ''"""' • H&-..ol ~ la PlW; (+jMlin) . '"""JrOrl..OOint d& chœtl.n • pt'<! cie fer . ~tioo o~TOOI'l!O (cco,!l'ont) - rue Brémontier : 22 décembre 1881, - rue de l'Amélie et rue Fernand Lafargue (ainsi baptisée en 1904) : 23 janvier 1882, -rue Thiers: 16 mai 1886, complètement nivelée en 1890 (en 1886, seulement trois chalets sont bâtis au sud de cette rue), -rue Ferdinand Donnet, 1887, - place de l'Eglise : 27 janvier 1887 (les terrains de cette place avaient été réservés par la création d'un lotissement en 1863 et concédés en 1866 par l'administration des Forêts à la commission administrative de la basilique, soit 1 ha 50 a ; le 10 février 1884, le conseil municipal déclare qu'il y a lieu de demander, pour cause d'utilité publique, l'expropriation au profit de la commune de Soulac et de l'église Notre Dame de la Fin-des-Terres, des terrains domaniaux qui l'entourent (quatre voix contre quatre, voie prépondérante du maire); le 8 février 1891, la place de la basilique est achevée), - rue de Varize : 25 août 1888, -rue Joseph-Lahens: 26 mai 1889, - boulevard d'Alsace-Lorraine, cours Chanzy, rue Maguelonne, rue de Nuits: 3 juin 1890, - rue Victor Hugo : après 1890. 1674-19:0 . 10t.el do Ville 1 mtr.>s{l dl= 1'~tel de llt P.W: (dep, 1001) C. Rou:.si (1878-1885) 2 n>C J ~ dor.!.l 1'hOtol do F = (lëm-19:ll) •. '"""' t,Ai'IS d-oll.ld:. ,nu M .·"'""~ ~w '"161.lll:l.m dai"' l '!le:ol de 1.!1 Pm~ (\1:!7iJ 1S0>-19'li , HOtel del Ville , office da touri.IJœ , ><vte (rue F, J:Qooat du 19:1'. A 19~, rw dll~19:l6) • o;œinQ NI! do la 1'. llu!!o )>lDgo • Cl.1!'iioQ =le plase , pÛ>c<IG d~ 1'1-.btd de \'jll.!;l ct du 2. Le site de Soulac, analyse urbaine et paysagère 2.1 - Une forme urbaine originale : la cité-jardin de bord de mer lnltel~. Et~pcs do 1 'éloboratlun ~!:.!.i!I!..Souhf. La construction évoluant à un rythme rapide, se pose la question de la forme urbaine. Le déplacement des centres d'intérêts immobiliers en arrière de la dune et l'ouverture de l'avenue de la 14 basilique (avenue du Général-de-Gaulle) en 1879 créent l'embryon d'un plan radial désignant un centre : la basilique. Cette tendance se confirme par l'ouverture de la rue du Périer-de-Larsan en 1890. Mais alors que s'offrent de nouvelles possibilités à l'est, celles-ci s'autolimitent par deux obstacles d'ordre topographique : - l'importance du dénivelé de la dune dite de Lespine, - la présence de la voie ferrée, aménagée sur un talus qui ferme l'espace à l'est. Sur le plan de 1876, plusieurs types d'espaces apparaissent : - l'espace non quadrillé de la maille urbaine primaire de l'îlot non encore divisé, forme délimitée par l'emprise des voies (au sud de la rue Trouche), - le maillage secondaire prévu; la division n'a pas encore eu lieu par l'ouverture d'une rue supplémentaire (traits sécants), entre la rue de la Plage et la rue Thiers; les tracés prévus au nord de la rue de la Plage seront modifiés jusqu'en 1898. >0UlAt..:•UL!iAt< """" . ,____ ..........:::=.=; VENTE"' TERRAINS O(U fORîT nt SOUiJ,C·LES·MlNS ll2wm Les voies jouent donc un rôle déterminant dans la programmation d'une extension urbaine. Toujours sur le plan de 1876, sur l'axe de la rue de la Plage figurent un certain nombre de points de convergence ou de rassemblement, particulièrement en direction du sud (de la basilique au bain des Olives, respectivement rues Lahens, Donnat, Brémontier). Ces points nodaux sont à mettre en relation avec la scansion du parcours urbain qu'imposent les édifices majeurs (basilique, casino, mairie, hôtels) qui sont des lieux stratégiques, au plan de la cirCLIIation et de l'orientation. Le premier projet urbain d'envergure ayant abouti en retrait de la dune bordière, à l'est du bain des Olives dans la dépression dunaire pré-littorale, est le lotissement de Louis Constant. Ce courtier de Bordeaux né en 1841, conseiller municipal en 1892, confie en 1895 à l'architecte Tamanhan la réalisation d'une affiche publicitaire. Parue dans le journal local Soulac Océan, elle vante l'ambition du lotisseur en représentant, par une vue aérienne oblique, un quadrillage de l'espace disponible par de larges avenues séparant une multitude .1 · - - - - - - - - - - - - - - - ... 1_ 15 d'îlots à bâtir. Constant installe le siège de l'agence à la villa Aimée, 13 rue Ferdinand-Donnat, en bordure de l'avenue Thiers. Depuis 1886, quelques villas étaient apparues en bordure de cette avenue qui reliait depuis peu directement la gare au rivage. Lieu de passage et d'arrivée à Soulac, ce nouvel axe prenait de l'importance en doublant l'accès à la plage. D'autres opérations immobilières seront proposées à la suite du lotissement Constant. En 1898, Emile Barriquand achète à la ville des emplacements à bâtir en front de mer. Mais le projet, comprenant notamment un casino ne sera jamais réalisé. Enfin en 1910, un panneau installé au débouché de la rue de la Plage par la Société immobilière et industrielle de Soulac annonce la mise en vente de terrains dans le lotissement de la forêt, avec constructions de villas à forfait, meublées ou non, clés en main. L'agence est située villa Eliane, 29, rue Ferdinand-Donne!. Cet essor urbain revêt un certain nombre de caractères qui le distinguent des phases d'urbanisation précédentes. Les terrains à bâtir spnt choisis dans un site vierge, mais dans un environnement paysager. A la différence de la première urbanisation, en bordure immédiate de l'océan, le lotissement Constant n'est pas envisagé dans un cadre limité. La vue aérienne oblique du lotissement prévu rend bien compte de cette préoccupation. Quel que soit le succès remporté, le lotisseur sait que la grande forêt de pins subsistera comme ceinture verte entourant les lots bâtis. L'inflation d'espace fait prévaloir la formule du rassemblement d'habitations en sous-bois. .-..-· .:.::~~>·-..- ..... ~ c r... /. <:~.§fe ·.-~--~ 0 u• -- .------ --- '~~~~ r··~,0·~~~~-';~~~~ -r-. . -=-~':. _:::~~ ....... ,, ,-....;...,, <Il ..-~ ~. \<!) 0::: \<!) C'> o<(.&J<IJ 0::: RI C'> ..-! J):o:!..-1 0..-1 .... .... ..• • " Il<\<!) f;l]~ ~- <~~~. ·<~~ • <t)..-1 Ill '0 ~ !>:'<Il .. ·-:~~ .1 Ill•'" o<.J.t•SI '"" !:i B ~ /-'· ·1 '<c;l < : ·- .,r{ ... La conception de la voirie urbaine révèle un souci évident d'aération des espaces à lotir. Ce choix conduit à créer de spacieux jardins autour d'habitations ainsi isolées les unes des autres et auxquelles on accède par de belles rues que l'on appelle avenues et boulevards. Cette attention portée au projet révèle l'exigence d'un environnement harmonieusement bâti. ' . ~~'01-1!1: ~ ;! &t~~ La villégiature marine, en plein développement à cette époque, bénéficie d'une promotion permise par la tendance économique favorable de la fin du XJx•m• siècle. Après la crise financière et bancaire des années 1880, un redémarrage de l'économie s'amorce dès 1895-1896 avec une baisse séculaire des prix qui atteint son point extrême en 1896. La création de sociétés stimule l'activité bancaire et augmente les profits. Les bâtiments et les travaux publics 16 profitent de la tendance en s'adaptant aux besoins d'un marché élargi à des couches de consommateurs moins aisés. ~~~~=-~;;~:::;~:::-------------:~\-iiBr.~~"'J, ,-,~-<!1!-§J§ - ~ 1 : "l--~~~§~=~~~~o, !.:m~~~· ~-=.qt·l!: ~~ ~o o. , ~~~~~-;'Qw;~~-'ro.eJ~a.__D..a..; 0 1 ---~,_ ---, __a__ ____ _ -:-;o__.o--'· ~-ol· 3LL) •.::r.:: ' - ~~· ~~ •• ' ·-__lc.--='~~,-,.,R.o:o;~~ ' ~o·~·---o-; o ··-·<>~-- -~icrODooool?' 1~'01 : u;E;§'?:t:/fl~ŒWal"- -~ ci: ,.,rn ~~.· ~.e....t?.Jbi'O~~d':r . rrr- . =- ~"!~~U;r.:%f~qoe.· ·-~.-- ..-1' J -~-~~;~H;t'';:'n'll!;'-·.m -mfj . .' . ,,~~~'llr -""o,<:J Lg:ëJ'-~:=:0 ·o~-...ClbJi ~~~----~~ l. 0 1 ~ Ji~ 0 - fl~~ i\i}ffi\5!, \riTfOI !JOijl'ill ~ il'~~ 1 ~?:C ~W}~~o~~i;~ _~·:-··-: ·-- - O.·D"n1 11:~-=:C~r::üiQJ --w 0 . P.:-c ~,;:::P-'-:·o ~ rQ__.tiJ.Ili i O'oJi;l-j t.=.....-ti 1. 1 0 _......, ,';..:o::"J 1 ~ ;:.t.~J...."1.~·~~/~f". ~_9i_Qj::I_.Q•....QB; ~_g_1(: p bD! 11 ~-<o •AI-JI~~t4f-~r_...,.ô,• lL-';é1]Qfff;~.li~~Ea~!- . ., oo'o::Jl"o[•-.\u<J i "' /~~2lvF.E; i.i?~J~,Jd 1 nif"'' ,n,. ·0__,_..-,;--. ,<Y\ _., ll);b_%"V'!.v....- 1J',,t.,'A~'%'3.'-'- --'Cl -"-A "-~~ o .Q-2ïti't~&-"-----'10 1 o . LD- ~\-,.;JI R a\:.j~ ~À(ilO IJ/(Do9>00' C4 ~ g <) Î'\.(>(2 :.~ / 1['.....8-'" _/"7. _ _-- -.§:;;f;y, '\,? :g;.~ c. ;1_0/;~' /j> , ~; --nen .,, / 1 1' ,,." •-'-'· , , '/ '.!, • ;::;:;~·~'11- (7-<~~1.; ~~\ cr-9 o t;o1 .A~ 1 ~ o ;jçt ·11l' J 6'>)"<{:;_;._ --"cro_.QD[l~~:.~-c6lj~~l :· tj ~6-~~-o,~~-?'i~,~--~·=~%--.~-.'ti'~~. &V/ •«1~·~-e.!!o-1,;-<>- ;PIQo~- -'~~~)_·tOc:cJ ~'~·.~ts:il!;)6:-ëiiO~'P"r>~'g"OQJIJ;o:i5":0 ~...~~~·-..::~c~~· -.;.~=-·~-~ fk•_:.Itlr.'i::i 0 -ur·l:l,.._~ \z •• 1 "-~~~;>[Q;-0 o, jf '9~ o , / ,~i•·.. ,._rf. r o cF -. .:.EJ . ' · . poo Ml êi'7~1PÇ7 1 ". ~n:!l')i:pl"J. ];fo '~ô-~·_m r~;f,> wr-:;·-: ~- ;-:9-:~. l.,t :[-~~ l.,-?"'~J-}1·,-.. 1 ,_.J."-- .. IL_,, ____ ,;:]] ~u.,In .•_._- 1 ., • 1.' ~ , {; . (l~~-r.. -r~tJeOrl>.fk4tt3r Pour satisfaire à l'image de la ville de bains, les choix locaux doivent aussi prendre en compte, au niveau de l'aspect de la ville, les nouvelles conceptions de propreté et de confort. Le grand chantier haussmanien du Paris du Second Empire n'a ici qu'un faible écho. Cependant l'idée d'une ville propre fait son chemin. L'esthétique est complémentaire de l'hygiène d'autant que Soulac a l'ambition de devenir une cité de cure comparable à Arcachon. On découvre en effet, sur le plan édité par la Société immobilière et industrielle de Soulac en 1910, le projet d'une ville d'hiver dans la forêt de pins. Au niveau des travaux de voirie, on prévoit depuis 1875 d'établir des caniveaux et de niveler les rues afin d'éviter les eaux stagnantes. Mais la pose de caniveaux et de trottoirs dans la rue Thiers, de la rue du Périer de Larsan à la mer, n'intervient qu'en 1906. Des trottoirs en brique avec conduits d'écoulement ont précédé les bordures en ciment qui apparaissent d'ailleurs à cette époque à Soulac. Ces premiers trottoirs subsistent par tronçons rue des Chasseurs. Ils ont été recouvert d'enrobé à l'angle des rues Thiers et Donnet, devant la villa Aimée en 1990. On en trouve aussi à l'angle nord-ouest des rues Trouche et Brémontier. Chaque année, l'enlèvement des beurriers est passé en adjudication, depuis l'arrêté municipal du 23 juillet 1863. On peut y lire notamment : « Il est défendu de laisser circuler, libres, /es cochons et /es volailles, dans l'intérieur du hameau des Olives .. .// est défendu de laisser séjourner devant les portes, dans /es rues et les places publiques, /es bourriers et /es ordures, de tout ce qui pourrait être nuisible à /a salubrité publique ... » La qualité de l'environnement à proposer doit donc à la fois démontrer visuellement les avantages de la villégiature marine, justifier ce choix de séjour et garantir les vertus médicales du bain. thérapeutique vantées par les guides touristiques. La beauté du site est considérée comme un facteur de développement harmonieux de l'esprit que l'air marin achève de délasser. Sont ainsi fixés, de manière tacite, les objectifs et la fonction de la ville de bains : assurer aux acquéreurs et aux étrangers une cure de repos dans un monde de rêve et de plaisirs . ·Jd~- ·~_:r.~-~~ra· i·~~Dl fB~,~:-1? 17 ---~--------·· Au plan de la morphologie urbaine, le lotissement balnéaire apparaît comme une nouvelle structure extensible à volonté. Un quadrillage simple se fait sur deux axes : l'un parallèle au rivage et l'autre perpendiculaire, suivant les deux axes majeurs du site que nous avons souligné. La méthode est fonctionnelle (facilite l'accès à la mer) et rentable commercialement (simplicité du découpage). Ce type de plan, en aménagement paysager sous la pinède est caractéristique des premières stations balnéaires de la Manche. Il est aussi fréquemment employé pour les stations de l'Atlantique. En forme de damier ou en courbe, Je lotissement se fait de manière cohérente et régulière, en structure paysagère sous la pinède, dans un site à .la topographie favorable ou avantageuse. Celui de Soulac est envisagé dans une dépression de la dune boisée qui met les nouveaux quartiers à l'abri des vents d'ouest. Ce dispositif, en damier, retenu pour Soulac est utilisé comme un véritable mode de composition urbaine jusqu'à la fin des années Trente. Ces pratiques se confondent à cette époque avec des projets d'embellissements comm\.lnaux. La ville de Soulac doit mettre en vente des terrains lui appartenant et laisser à M. Barriquand la charge du projet comme nous l'avons vu en 1898. Dans les années 1920, deux lois permettront aux communes de transformer le lotissement en projet d'aménagement communal: ce sont les lois des 10 mars 1919 et 22 juillet 1924. A la notion de lotissement-parc - park estate en anglais s'ajoute cette conception d'urbanisme vert prônée par des architectes-urbanistes comme Henri Sellier. Car il faut ajouter que toutes les pratiques urbaines dont nous avons parlé sont élaborées dans un cadre global avec comme paradigme l'existence d'une ceinture verte, arborée ou végétale, nécessaire à l'accueil du projet. ,., 97.- SOlll.AC-~ur-MI'.H. L<l rue: Bremontier ··:-::-- •... Comme la villa aux XVIII'm• et XIX'm• siècles, le lotissement recherche une implantation qui lui ménage un environnement favorable. Dans l'espace urbain de la station, peu d'entités loties sont. détectables - nous les avons citées - le tissu urbain constitué résulte d'un remplissage d'une texture déjà définie par le tracement de voies. Suivant ce processus dérivé du lotissement au sens strict, se crée un tissu homogène par plaques, caractéristique selon certains des lotissements pittoresques, mais qui dans le cas soulacais est complètement spontané et organisé par des promoteurs privés. 18 ----·-··-·-··---------- 2.2 - Caractéristiques urbaines - Typologie parcellaire a. RUE PRINCIPAlE .Wio,, pu . - ' ll'<i"""\ 1 tioâi~t œta;Ue ~Ill" rut, tr.!Jt Il tn!rtht5.; tl i5 Il i::;?lilllllti~d.!li 1 ~pf.nti,oale w rzpport lOI!iai!M ~l!eDih ~1l1Saldeli constl'll:ti:XI priDd~ do'! 1to.i 1SI ;t~ 1 -t- Sllr'.ate~R, ddl(J ~ 7all~ 1t ros est a;gp1o utre ~( rt o,3 impà:lbticn dL'$ znnœ nwort pU ll'.aligf'Qn~ iplusde20~: 1nneJ:t cr.1~trui:e en lièlts séjlo... tives, œprist )U $ll de li i .Ill rn: dimensions et caractéristiques de la parcelle. La moitié des parcelles bâties est comprise entre 400 et 900 m•. Le pourcentage de représentation diminue lorsque la surface de la parcelle augmente mais toutes les surfaces et toutes les formes sont représentées. Ce sont les parcelles d'angle(s) que l'on rencontre le plus souvent pour au moins deux raisons : d'une part le ohoix des édifices lors de l'échantillonnage s'est orienté vers des cas présentant ce type d'implantation car l'architecture même tient compte de cette situation. Il existe un traitement urbain de l'architecture des parcelles d'angle(s) (implantation et sophistication volumétrique, dominante des faîtages parallèles aux rues, effets de silhouette). D'autre part, la parcelle d'angle et la parcelle d'angle traversante sont des compositions respectivement à un et deux angles sur rues. Leur étude fait apparaître, par leur nombre, l'importance relative et localisée d'îlots de petite taille (40m X 90m, soit 3600 m• ce qui est la surfac.e de 4% des parcelles étudiées). L'évolution de ces îlots s'est opérée par divisions successives, notamment au sud de la rue Thiers. b. linéaire de facade sur rue. Plus de la moitié des constructions a une façade comprise entre neuf et douze mètres. L'autre moitié comprend des façades de treize à quinze mètres (24,6%), le quart restant étant réparti par ordre décroissant entre des façades encore plus étroites (10,3% de cinq à huit mètres) et des façades à plus grand développement en représentation de plus en plus faible mais régulière lorsque le linéaire augmente. Au total, plus de 85% des façades sont composées entre cinq et quinze mètres. c. ·-·-·-·-·_j FOND DE PARCELLE OU RUE ARRIERE Sch6ma thfiorique do l'implantation type d'una villa soulacaise ld'apr&s 1. Berger-llason. 19911 implantation des constructions par rapport à l'alignement. Les résultats font apparaître que seulement 5,2% des constructions sont alignés sur la rue. Mais il faut nuancer ces chiffres.· Dans l'ancienne concession Trouche et à proximité de l'axe de la station formé par la rue de la Plage (secteur PA), les édifices sont généralement tous implantés à l'alignement. Ce secteur a connu un renouvellement rapide des constructions jusqu'à une période récente .. Leur aspect est très hétérogène, mêlant la pierre et la brique au béton et au parpaing enduit de l'Après-Guerre. Seuls quelques édifices· anciens auraient pu être échantillonnés sans pour autant donner une 19 idée de l'ensemble du bâti soulacais. En dehors de la rue de la Plage et de ses abords, en secteur PB, sur une parcelle, la construction principale est le plus fréquemment implantée de trois â sept mètres par rapport à l'alignement. Pour les annexes, seulement 6,7%·d'entre elles sont implantées à l'alignement; il s'agit souvent de garages ou de dépendances qui lorsqu'ils sont anciens (vers 1920/1930) sont souvent construits en brique silico-calcaire de Soulac. Une forte proportion d'annexes se trouve sur un des alignements d'une parcelle d'angle(s). Pour toutes les autres parcelles, celles-ci sont fréquemment situées de sept â vingt mètres et majoritairement au delà de vingt mètres, c'est à dire en fond de parcelle. d. implantation des constructions par rapport aux limites séparatives. Les pourcentages les plus élevés concernent des distances de zéro à trois mètres. Si l'on reprend la synthèse des surfaces parcellaires, on constate une utilisation maximale de la surface de la parcelle compatible avec un isolement de la construction. Sur 78 villas, aucune n'est implantée entre quinze et vingt mètres d'une parcelle voisine. Cela est du à une faible proportion de surfaces supérieures à 3000 rn• pour lesquelles le rapport à la limite séparative serait comparable à celui de 0 à 3 m. pour une parcelle de 500 à 750 rn•. Les annexes sont surtout implantées en fond de parcelle et sur les limites séparatives. Certaines peuvent présenter une configuration de toitures qui ne permette pas un écoulement des eaux pluviales dans la parcelle où elles sont construites; elles peuvent être implantées pour cette raison entre zéro et deux mètres de la limite de propriété. Aucune annexe figurant dans l'échantillonnage n'est implantée entre deux et trois mètres. Celles édifiées entre trois et cinq mètres le sont sur de vastes parcelles. e. ' implantation des constructions les unes par rapport aux autres. La distance varie de moins de trois mètres à vingt mètres. Les dispositions les plus fréquentes présentent un écart de l'ordre de deux à cinq mètres (40% environ). La distance peut varier avec la taille de la parcelle et l'ampleur de la construction. La plus forte représentation d'un faible écart tient encore certainement à la grande quantité de petites parcelles (500 à 750 rn•). 20 "' f. emprise au sol des constructions. C'est la surface au sol occupée par la construction principale et/ou l'annexe, suivant le mode de calcul. La moitié des villas a une surface au sol de 100 à 150 m•. Les surfaces occupées par les annexes peuvent varier de 20 à 40 m• et plus. g. coefficient d'emprise au sol. C'est le rapport de la surface au sol sur la surface totale de la parcelle. Il est de l'ordre de 10 à 30%, ce qui montre l'importance de l'espace libre privé (espace vert, parc ou jardin). h. surfaces bâties. Ce sont les surfaces de plancher de la construction principale à l'exception des balcons, galeries, bow-windows, vérandas, toutes saillies légères favorisant la vue non limitées par des murs. Plus de 40% des constructions présentent des surfaces bâties de 100 à 200 m•, piÙs de 30% font plus de 250 m•. Les annexes, souvent situées en fond de parcelle, ne sont pas toujours visibles de la rue. Les relevés sont donc complémentaires de l'analyse cadastrale. On ne peut donc pas évaluer le nombre de niveaux, pas plus que la hauteur des constructions (voir infra). i. coefficient d'occupation du sol CC. O.S.). C'est le rapport de la surface bâtie sur la surface de la parcelle. Plus de la moitié des cas présente un COS de 0,1 à 0,3, c'est-à-dire une faible utilisation du sol, comme nous l'avions remarqué pour l'emprise au sol. La comparaison de ces deux coefficients - emprise au sol et occupation du sol - révèle des taux identiques ce qui permet de tirer deux conclusions : . la villa soulacaise est implantée sur une parcelle qui présente une· surface libre toujours supérieure à la surface bâtie, même pour les petites parcelles, . la hauteur des constructions, donc le nombre de niveaux, est proportionnelle à la dimension de la parcelle. 21 --~------~-~~----~~~~~~~~~~~~~~- 2.3- Analyse morphologique et paysagère des espaces publics PLACE DE LA BASILIQUE LES PLACES loCoilictiol - ·-··: ::::::::; ii.-llll•i ':i~ ~~tw'f1~. - ~: : : ; ! [,~:j ~;: .... il~~.~~~.:·····j l~~w· :;:. .,. PLAN DE SITUATION - les voiries primaires ou structurantes de Soulac sont de dimensions assez régulières, 8 à 10 m, permettant une circulation à double sens, avec trottoirs. - L'aspect aéré de la cité balnéaire est induit pas le recul systématique des villas et les hauteurs peu importantes de celles-ci. - Seul le quartier de la Rue de la Plage présente l'aspect du villagerue traditionnel avec alignement du bâti. Quelques petites rues, aux abords du front de mer, de faible largeur 5 m, ont gardé un aspect pittoresque particulier dû à leur ensablement régulier et leur non aménagement Les matériaux traditionnels utilisés sur le site étaient la brique, pour les trottoirs ; ce matériau est réutilisé actuellement dans les aménagements en cours. Il y a peu de places structurées en tant que places urbaines. L'esplanade Aliénor-d'Aquitaine, face à la basilique, constitue un espace majeur de dégagement visuel (parvis de l'église, front bâti des villas balnéaires anciennes sur les façades Est et Sud, espace planté. Les aires plantées traditionnellement en stabilisé, avec une faible utilisation en parking, devraient être maintenues dans ces aspects simples et bien adaptés. DESCRIPTION DU SITE ACTUEL -La plus grande place de·SOULAC Place majeure dans ses diff6rcntcs fonctions place d 1 entrée de la ville place de l'église monument aux morts stationnement : cars et véhicules de tourisme lieu de rencontre et d'animation accès autobus Actuellement découpée en plusieurs espaces différents un secteur marqué par de grands arbres entre le boulevard de la plage et l'allée de l'église un espace paysager (allées, plantations structurées) autour du monument aux morts entre l'allée de l'église et le grand parking e·t les arbres sont beaucoup plus petits (type érables) une large aire de parking en enrob6 l'espace boisé de la dune entourant la basilique. 2.4- Caractéristiques de la végétation existante Seule l'esplanade Aliénor-d'Aquitaine, et l'arrière de celle-ci, constituent un espace véritablement végétal mais qui s'est dégradé au fur et à mesure du vieillissement des cyprès et des pins. Les autres places ne sont pratiquement pas plantées, la végétation perçue de la cité étant celle des jardins privatifs. Il conviendrait de planter ou replanter les espaces publics avec les essences à haute tige adaptées au site. (cyprès, pins, ... ). 22 ..___ 3. Analyse architecturale 3.1 - Une architecture de bord de mer Dégager les caractères dominants du bâti soulacais n'aboutit pas à la production d'une image forcément juste et vraie de l'architecture. Toute typologie emporte avec elle l'inexactitude d'une vision simplificatrice. nol B,, ~ Nous choisissons donc de présenter la réflexion typologique à partir d'une part, des résultats statistiques obtenus à partir des 80 fiches de ,villas, et d'autre part d'apporter quelques compléments sur la distribution que nous aurons pu tirer des analyses détaillées et des visites d'édifices. -l ~- Au plan de la typologie parcellaire d'abord, la surface d'une parcelle est le plus souvent de 500 à 750 m2 , traversante d'une rue à l'autre ou bien en angle de rue, généralement de forme rectangulaire. Le linéaire de façade sur le rue est de l'ordre de douze mètres en moyenne. La construction principale est implantée entre trois et cinq mètres par rapport à l'alignement; l'annexe est très rarement à l'alignement (garage sur la rue arrière pour les parcelles traversantes) mais le plus souvent en fond de parcelle. La construction principale est isolée sur la parcelle, le plus loin possible des limites séparatives et autant que la surface de la parcelle le permet, ce qui condamne toute architecture mitoyenne. L'annexe est le plus souvent en limite séparative mais distante de la construction principale que de cinq mètres en moyenne. ?1 ! ;.~.~~ ~) () () () .~. •Ï ~ f&r~oaüo~Ï l"iiwmfnn'lf" .. . .ocl ; <<·>>ff>.:-.)~~r: ::~: -:.·.· ~ .JJ 1 ) ( ~. 1 L'emprise au sol de la construction principale est de 100 à 150m2 , l'annexe de 20 à 40 m2 • Le coefficient d'emprise au sol est de 10 à 30%. Les surfaces bâties par édifice s'étendent de 100 à 250m2 • Le coefficient d'occupation du sol est généralement compris entre 0,2 ef 0,3. 01 1 r ! 1 Q Cl;l ~ : '-- 1 Rue ~W~~ ('-'0j ) '-'""-' > <'-' ~ ~ --··~OL.- - . 0 ~ .... .......,.... .............. . 5 3 1 Maguelone 1 L, 12 10 e «'~...,..,..·"""""""'-"""""""' :p;:?) "' f"OO.:O<Wi§ ~~%"'?! ~ ~~'*'~~· La villa soulacaise est bâtie en moyenne sur un niveau ou un niveau et demi et sur deux niveaux. La hauteur des constructions principales est le plus souvent comprise entre 5,50 m et 10 m. La volumétrie est complexe, associant pignons, ailes en retours,· tourelles, avant-corps et des volumes couverts mais ouverts tels que 23 r· ----. ..." f'.1CJN0GRAPHJES UE BATI.'V\ENTS MODEHNE.S ·-·-·····-------.. ------~-- VILLA 'Le A"BO\J~IOl:>' • .StiULAC r • ,,_., . -- ·---- ------- -------M'M' PICARO Ar~~ll<rct• • Do~OlAill • galeries, auvents, porches. Chaque villa a deux pentes de toits différentes en moyenne. Croupes et pénétrations ont parfois la méme pente mais présentent une silhouette complexe. Les rives sont constituées de chéneaux encastrés derrière un bandeau de bois qui enveloppe l'ensemble des toitures. Chaque construction a deux cheminées en moyenne. La villa soulacaise est construite en maçonnerie mixte. Soubassement, bandeaux, chaînes et chaînages d'angles, entourages de baies en pierre, remplissages des murs en brique, couverture en terre cuite. Les menuiseries et charpentes apparentes sont en bpis peint. Les clôtures sont en bois peint ou en maçonnerie mixte et ferronnerie, souvent doublés de végétal. -\- '"'F.-... ',,! '·--~-, ..:: __ur... -'-~! . ..1---~ •• ..!?.: •• -· 1!: ~ -: .. ,.;- r.t.;~H.t~u.& .t.-a#UI'I'·-t EntilTmrmt insllrlUt IJ r~..Je~Muss« d tlno« sml~:~~~mJ d'une #Uluhe t1u-dums Ju JtJI, uste puitr mnistm ut tlbsolumrot .wbl1111tttuu du lerrain. BdJû m brigues d11 fillys, sa ronslfll&lion a rc.Jil7 •.JOO [ranes, 4 1't1bri Je l'bumiJitl, grdu à ÙJ ru~tMre tQrllpris lxmorœ'ra Ife fauhirtcll'. !~ C"!:if.<Nf, MY La distribution de la maison soulacaise est celle d'une villa de plein pied le plus souvent. La villa balnéaire est monofamiliale. Pour les édifices conséquents, la multiplication des niveaux permet une utilisation du demi sous-sol pour le service et le logement des domestiques. En rez-de-chaussée, la cuisine et la chambre de bonne sont plutôt sur l'arrière, côté cour ou jardin et dans un angle de la maison, comme le montre le plan de la villa Les Arbousiers. La salle à manger donne sur la rue et constitue un résumé de l'espace de réception, isolé des chambres par un couloir central. Dans nombre de villas; on note la présence d'une distribution par corridor. Le couloir central conduit parfois à une pièce centrale, ouverte sur le jardin et sur laquelle s'ouvrent la cuisine et les pièces de services. Parfois cette grande pièce de réception est en façade même, agrandie par une galerie couverte ou une véranda. De manière générale, on observe une tendance à utiliser au maximum l'espace symbolique situé en retrait de la rue. Ce jardinet, prolongé par un couloir au delà de l'entrée même de l'habitation étire l'espace au maximum pour conduire au jardin arrière. Le parcours physique pour accéder à l'intimité de la résidence est donc bien souvent utilisé au mieux dans la villa soulacaise, même pour les parcelles exiguës. i) U CI-lE Ji' 3.2- Les matériaux : la pierre et la terre cuite La terre cuite fut très largement utilisée à Soulac et SOLIS différentes formes : briques naturelles, flammées, émaillées, tuiles 24 . ~'..·,.a_,J.iS \\~V:AR--'. ;.· c..'V _x··.,_,__,~u . - ·'l .. ·.· -:{)\:-;>>e ~()'' /. ' . ( 1\ (t . .'"'"'.".. 1 ~-~v.· o, ~"!"~.~"""·" Ll\1 ,,[JJer( ~ ·· ~~ "-= "Y:-.'0."o"' -ev _<~:>.''ft .//:.. 7 1V. ·' ;t1( > '\)-0 . ' '' ''l bj'i···.·:'_'~ .' -~_;/, LI) 1 /) .-0·, J tLill -G9-'\ . . ~ / cl ,· ) r / .,,;&"'-v'--~t, ' ' / 1 [ '.-- ,•' / . , 1tt' Il' (t ' ' ' 1 ,.,, '_~~ 1/ l ··;7, -~~:.s., -;;o~ . ~--\. ,·-~ (.c'•· ""' ~._;/"' • Çl... ,._.., -,),,.;·/' \~ .•~·"' ; •. ·- 1\, :;;:\ l/ plates, cabochons, épis de faîtage. La pierre fut employée essentiellement en appareil, grand et petit (taillée aux dimensions des briques) mais aussi en moellons polygonaux pour les soubassements ta lutés. la fabrication des briques à Soulac Vers 1860, la plupart des briques d'argile étaient importées de Roumazières (Charente), pour édifier les premières villas sur la dune de Soulac. Cependant à cette époque l'argile était déjà exploitée localement Le 12 juin 1856, M. Rigoltier avait été autorisé par arrêté préfectoral à bâtir un four à tuiles et à briques à Soulac à trois cents mètres de la forêt domaniale, au lieu dit appelé actuellement Beauchamp (camping Cordouan au Verdon). Le 17 juillet 1860, Antoine Trouche obtenait l'autorisation d'établir un four à briques et à tuiles aux Olives, à proximité de la forêt de l'Etat. M. Montouroy faisait de même en 1863. A partir de 1856, la brique fut donc un matériau local. Des possibilités d'extraction furent envisagées sur la plage même dans des bancs d'argile découverts par la mer mais ne furent pas autorisées. En 1863, deux autres fours furent établis et en 1874, trois fours à briques fonctionnaient en permanence, en arrière de la dune, au hameau des Cousteaux. Désiré Hornez, maire de Soulac en 1870 était fabriquant de briques. Il avait fondé son entreprise en 1864 et disposait d'une usine à vapeur ; il dominait la fabrication locale en 1881. Son successeur fut l'entrepreneur Delpech. La briqueterie Chollet fonctionna à partir de 1920. Jean Chollet, entrepreneur de maçonneries racheta la briqueterie Hornez-Delpech. Hornez et Chollet utilisaient une machine à vapeur pour actionner la briqueterie. L'argile était extraite à la main dans des couches d'argile grise en affleurement aux Cousteaux et à Beauchamp. Elle était ensuite malaxée dans une cuve pourvue d'une hélice et de palettes fixes, l'hélice étant actionné par un cheval attelé. La glaise passait ensuite dans une mouleuse à hélice actionnée par la machine à vapeur qui comprimait l'argile dans "une filière" pour former un pain continu qui était coupé au fil, à la main. L.es brique$ séchaient à l'air libre avant d'être cuites au four à fagots de bois (le genêt était utilisé comme petit bois). 25 Une fois cuites, les briques étaient triées. Les plus parfaites seraient utilisées en parement pour les façades principales. Celles présentant des défauts seraient destinées aux murs des façades latérales, ou côté jardin, ou encore pour les cloisons intérieures recevant ultérieurement des plâtres et un enduit de finition. Les briques produites étaient d'une coloration ocre vif. Les briques de Roumazières présentaient un aspect plus orangé, celles de Naujac étaient ocre clair. La briqueterie silico-calcaire de Soulac fut construite en 1925, en bas de la dune de Lespine, le long de la voie ferrée, par la Société Anonyme Immobilière et Industrielle de Soulac dont le siège social était à Bordeaux 108, rue Mazarin. ,.,e•e· !MM.OBlLltRE & lNDUSTRlELLE ,,,<><·•~': . . o:.r::."' .s SOCIÉTÉ ANONYME ~s- ~ CE Dùi~G tn SOULAC-SUR-MER .,~•- 0o• . ').• \.• Av C;pilll do J.soo.ooo ir•n~\1:.~ .~e. 1.500 Actions d• 1.000 .... :a.~.~~~~~,,, ~\.'~~'""' ~... - c;>9 '60\) \' t-Y \(\~.:.~· tl .. SIÈGE SOCIAL'?'" ... iOII CC:·.· . · ,. ' . ·c;l'~ toS, Rue Maz~rin- BO~DEAUX .·· Ttl..ti"MOHI: 14.87 . utller ~\t ~:- ,,• · · Les formats de brique fabriqués : -format de Bourgogne 22X10,5X5,4 cm. -format nouveau (créé en 1925) 30X14,5X9,7 cm. Les couleurs fabriquées : blanche et rouge. Certaines villas furent construites par la Société Immobilière de Soulac en briques silico-calcaires enduites. Ces villas sont d'un style à colombages, très différent des villas brique et pierre (rue Galliéni n" 11, rue de l'Hôtel-de-Ville n• 31 et 36 et rue Victor-Hugo n' 33). BRIQUETERIE SILICO-CALCAIRE 010: SOULAC·SUR·MER Proc~di:; B.S.G,& G. Les briques silico-calcaires, procédé Bancon, breveté SGDG, étaient obtenues par un minéral de composition chimique traité à la vapeur d'eau d'un mélange d'hydrate de chaux et de silice (sable de Soulac) soumis, au préalable, à une très forte compression de 600 k par cm carré. Le coefficient de résistance fut estimé à 200 k par cm carré, supérieur à la plupart des pierres naturelles. Ces briques · étaient insensibles à l'eau, au gel et à la chaleur. Le sable était pris sur place à la dune de Les pi ne. les briques en terre cuite : - à trois trous : 24 ou 22 X 12 ou ·11,5 X 6 ou 5,5 cm. pour les murs. - à deux trous : 24 ou 22 X 8 X 6 ou 5,5 cm. pour les cloisons · ("pistolets") et cheminées. 26 /es pierres de construction La plupart des villas soulacaises sont bâties en maçonnerie mixte brique et pierre, â l'exception de trois édifices, Bellegarde, Gergovia et Sapho, entièrement en pierre. La fabrication locale de la brique et le goût pour l'architecture néo Louis Xlii argumentent en faveur d'un usage non dominant de la pierre. Mais la raison essentielle est sans doute l'éloignement des carrières du site balnéaire soulacais. Les carrières médocaines les plus proches sont situées â une trentaine de kilomètres au sud-est de Soulac. Les carrières de SaintGermain-d'Esteuil et de Queyrac, connues et exploitées dès l'Antiquité ont fourni des pierres de construction pour les chantiers soulacais. Au début du siècle, les entrepreneurs soulacais Jean et Georges Chollet, Lucien Robin y sculptaient des motifs décoratifs destinés â être placé dans les remplissages de briques. Des compagnons itinérants étaient chargés de la sculpture délicate des pierres d'encadrement moulurées. D'autres carrières de pierre de moindre qualité servaient â fabriquer de la chaux. De ces carrières médocaines étaient principalement tirés des moellons, â cinq ou six pans, ou brouillé. D'une épaisseur de 0,30 m., le moellon était employé dans les soubassements ta lutés de certaines villas (Colette, La Rafale, Le Bercail, le Bocage, Valcarlos, ... ) La pierre dure pour les soubassements était du calcaire blond venant de Bourg-sur-Gironde et de Lugasson (près Frontenac, grande carrière actuellement). Une pierre plus tendre servant â · monter chaînes et chaînages venait de Bourg ou de Camarsac près Créon. Pour les appuis de fenêtres, les corbeilles et linteaux, on employait de la pierre de Sireuil (Charente) d'une coloration plus blanche. Les dimensions des pierres étaient 0,33 m. ou 0,40 m. de hauteur. Aux pierres d'un pied (0,33 m.), on associait cinq rangs de 27 briques de 0,055 m. d'épaisseur placées entre six joints inférieurs à 0,01 m. C'est ce rapport de proportions qui donne à l'architecture brique et pierre toute sa qualité de composition. Les pierres étaient apportées par gabares au port de Neyran, port de Soulac sur l'estuaire, avant d'être livrées sur les chantiers soulacais par attelages de chevaux. L'arrivée de la voie ferrée en 1874 ne modifia pas brutalement le mode de transport des pierres. Il faut attendre les dernières années du siècle pour voir certains entrepreneurs prendre livraison de wagons de pierre en gare de Soulac. 3.3- Caractéristiques architecturales a. volumétrie - nombre de niveaux des constructions. 45% des villas ont une hauteur estimée entre cinq et six mètres du sol naturel à la rive, et sont bâtis sur un niveau ou un niveau et demi. Les édifices bâtis sur deux niveaux et plus représentent ensemble 54,7% . .Les villas de un à deux niveaux et demi représentent 80,5% de l'ensemble. Malgré cette dominante, les édifices à un seul niveau sont moins représentés que ceux à trois niveaux (12,9% contre 15,6%). Ceci est à nuancer car l'échantillon ne tient pas compte de la forte part prise par les villas à un seul niveau édifiées aux abords de la rue Thiers en 1890/1900 et dans les quartiers nord des années 1920. Il existe cependant une grande diversité des hauteurs que renforce l'effet de silhouette (tourelles, lucarnes, multiplication des plans de toitures). ,.., ~~et»rlstiqu.s volvmétrlqutts, tdh#ts do :n1houotW. dr~ volumqs, penta::; do toirurw:. - /es volumes. 21,7% des constructions principales sont des volumes simples. 78,3% sont des volumes multiples, composés de deux à cinq parties et plus. On trouve souvent deux ailes en équerre avec un volume complémentaire (tourelle) placé dans l'angle droit rentrant (Le Cid, Chardon Bleu, Ginévra, Jeanne d'Arc). Le même dispositif peut être agrémenté de volumes supplémentaires (E/ectra, Manon). La tourelle 28 ou tour peut être au centre de la composition volumique, les autres volumes s'articulant autour d'elle (Les Arbousiers, Le Bocage, La Crèche de Soulac, Les Eglantines, Lointaine, Mireille, Printania, La Ramure, Régina, San José, Va/carlos) ou bien elle est placée à J'extrémité d'une aile, parfois en angle, comme terminaison de la composition volumique (Adamastor, Clémence-Isaure, Figaro, Galathée, Marie-Laurence, Médu/ienne, La Rafale, La Roseraie, Les Roses, Solitude). 55,12% des villas sont pourvues de volumes complémentaires, tourelles mais aussi avant-corps maçonnés (Antoinette-Jean, Bellegarde, Caritas, Villa du Chêne, La Favorite, Félicité, Figaro, Galathée, Les Genêts, Giroflée, Les Glycines, Laennec, Molière, La Pastorale, Poséidon, Le Repos Marin (Couvent des Soeurs de la Présentation de Tours), Sapho, Thérèse-Marie, Velléda, Les Violettes) ou vérandas et bow-windows (Acacia, Neptune et Amphitrite, l'Ermitage, Laennec, Loupo/, Ne/usko). 47,43% des villas ont des volumes ouverts mais couverts (galeries, auvents, porches). 46,15% des volumes sont disposés symétriquement, ce qui ne correspond pas nécessairement à une symétrie de façade (voir le détail par fiche). - les types de pentes de toitures. P6n4Wdon dllfls 1.11. toitt.Jro ddbord<ant en porW-~f11.ux; ch6nosu onCJUJtr6 m;uqud par un b.andNu chi bois, lli~lioN J r:.ontrflflchlll:: tm con:.olo:;. La moitié des villas échantillonnées (soit 50,6%) présente au moins deux pentes de toits différentes. 23,4% ont un même· type de pente· sur toute la construction. Il faut associer ce résultat à l'étude volumétrique qui montre que 21,7% des villas sont un volume simple. Cependant, une même pente peut être employée sur un édifice à volumes multiples. Le quart restant concerne les constructions à trois types de pentes et plus. Le type de pente est indépendant de la forme de la toiture. Des tourelles peuvent représenter des pentes de 30 à 40° comme des pentes beaucoup plus fortes de l'ordre de 75 à soo et plus. Les pignons peuvent s'ouvrir jusqu'à 45o alors que la pente la plus fréquente est de 60°. Les lucarnes sont couvertes de toits allant. de 30 à 60°. Les corps de bâtiments principaux (dans une volumétrie complexe) présentent des pentes de 30 à 45°. Les coyaLIX sont le plus souvent de 10/15° et de 35/40°. - la configuration des toitures. Les toitures simples en pavillon ou en bâtière totalisent à peine 7% ce qui signifie notamment que sur les 23,4% de toits à pente unique, plus des deux tiers peuvent présenter une configuration 29 complexe. Les constructions à pignons représentent la moitié de l'échantillon (48%). Croupes et pénétrations sont les variations les plus fréquentes auxquelles il faut ajouter les tourelles couvertes parfois en terrasses (Figaro, Médulienne) ou présentant plusieurs types de pentes lorsque la couverture est à coyau; Galathée possède deux tourelles à 30 et 70• de pente; la complexité du comble peut présenter deux dispositifs de couverture comme à Va/carlos et au Pavillon de Soulac). 93,1 o/o des villas présentent des volumétries de toitures complexes. Encore une fois, il faut nuancer ce résultat obtenu sur Je seul échantillon. ·~ ·= 1 il' Lr:r:; chomfmffts brique o~ piarnJ , croqu(:; fs«bono BtJrr;or~W11gon, 1991. -les rives. 90% sont des bandeaux de bois masquant des chéneaux de zinc encastrés. 6,5% sont des corniches en pierre couvertes de zinc masquant aussi Je chéneau. Les édifices restants sont couverts de tuiles sans chéneaux. Le bandeau de bois est parfois rainuré, fileté ou mouluré à sa base, et pourvu d'une moulure rapportée en partie haute. Bien qu'il soit difficile d'analyser systématiquement la mouluration des baguettes rapportées depuis la rue, on peut cependant évoquer quelques exemples utilisés : la moulure est le plus souvent une doucine ou un cavet droit, elle est parfois composée d'une baguette et d'un cavet reliés sans tarabiscot. Le bandeau de rive se poursuit sur les longs pans, enveloppant ainsi l'ensemble des toitures. - /es cheminées. Sur 78 villas étudiées, 72 étaient pourvues de cheminées, soit 92,3%. C'est une forte proportion car les cheminées sont des constructions sophistiquées et donc fragiles. Aussi ont-elles été parfois démontées, par perte d'usage ou simplicité d'entretien, notamment en raison des raccords d'étanchéité avec les dispositifs de toiture entourant les souches. La comparaison de l'état actuel avec les cartes postales anciennes lorsqu'elles existent permet de comptabiliser précisément ces modifications. Près de la moitié des villas possède deux cheminées. Ce résultat est à comparer de la surface à couvrir que représente l'emprise au sol des constructions principales. La moitié des villas ont une surface au sol de 100 à 150 m2 ce qui semble-t-il laisse peu J'occasion d'aménager plus de deux chemin~.es sur de tels édifices. Pourtant cinq villas relèvent ce défi : 30 LES RIVES DE 'l'OI'l'UtU.: Lti:J nvt:s do tottur{l (nvo:> de pignon et de long pan)o.:.ront cor.s.tituôor; de chérHHIUX tr.c.):;tr6~ dnopo&ûr> dorr1éro do;,t;. Dandaaux do bois (de 20 .:1 25 cm do IH\Uteur) ou dil corniches imrn~uDlas on p1orre da t;:~illc, ~1orn:o t...;Ch.JSlVIlmont pour le& Corniches pierre . Chardon Bleu, 90 m22 au sol, 4 cheminées, . Cordouan, 150m au sol, 4 cheminées, 2 . l'Ermitage, 120m 2 au sol, 4 cheminées, . Galathée, 142 m2 au sol, 5 cheminées, . Sapho, 162 m au sol, 4 cheminées. 80,7% des villas ont des cheminées non enduites (aspect et structure non enduits). 63,7% sont construites en maçonnerie mixte: 31 villas présentent un type à souche, bandeau et couronnement en pierre, corps en brique; 18 à souche et couronnement pierre (sans bandeau), corps en brique; 4 à souche et corps en brique, couronnement en pierre (conduits extérieurs montant de fond). Bandeaux formanL chéneaux b. hauteur des constructions. , Près de la moitié des villas présente une hauteur au faîtage de cinq à six mètres. L'autre moitié est à peu près répartie entre des hauteurs de sept à onze mètres. Elerooot~ de rHén:nce b partir d'lnrormollon~ relevee~ ~ur l§s roctur~s a•ortl~on~ ~:Ju acal~ 1 cou~~g~~~oe~ ae ~Îvcs Joroeur de 0,20 b (),25 cm -jo rr.oulurc ~gooortée :ur 1y bandeau o une ,3~eru\~ ~ tv~~~ ~~~t~~ mur vonoble Dons Je; vlllo~ toute~ 11n pierre de taille, Jo corniche en en Pierre. c. les matériaux. - /es matériaux de maçonnerie des murs extérieurs. Les soubassements sont en pierre à 90,4% et constituent le socle de la villa. La brique n'est que très rarement posée à même le sol (5,5% mais elle est associée à la pierre; elle n'est employée seule en soubassement que pour de petits volumes bâtis, ailes ou annexes). Les trois quarts des chaÎnages (chaînes verticales structurant les murs et chaînes d'angles) sont en pierre, le cinquième en brique et pierre, et seulement 5,1% en brique. La maçonnerie mixte est souvent utilisée pour les couvrements de baies, arcs ou linteaux clavés. Les parements : 42,1% sont en brique, 24,2% en brique et pierre (des motifs sculptés sont intégrés dans les remplissages de briques) et 23,1% en brique enduite (l'enduit est parfois apposé dès l'origine, la brique alors masquée est reportée sur les chaînes en mixité avec la pierre comme à La Mascotte, Giroflée, Jeanne d'Arc, Laennec, Médulienne, La Pastorale, La Rafale, La Ramure, Va/carlos, Formose). La pierre est parfois taillée à la dimension des briques, l'ensemble figurant en parement dans un but décoratif (soit 6,3% des cas, comme à Antoinette-Jean, Manon, Mer Bleue, Les Violettes, Yvette-Julienne). Le parement n'est que rarement tout en pierre (3, 1% des cas). Trois villas présentent un 31 TUILE dite de MARSEILLE â triple emboltement / / ].3 au mètre carré- poids 3 ki!. 300 ~ ~~" ~~·~·, !< ,,, '·"' t ,., v. ~'V"'' ~. r,lhl.•~f}), .·::~"-~~~~ ~~~ . ~ ~ ' 1 /~ - /es matériaux de couverture. 88,3% des constructions principales sont couvertes en tuile mécanique dite de Marseille. La tuile est plate, à emboîtement, nervure et couvre joint vertical, plat et continu. Elle est maintenue sur le lattis par deux crochets. 7,8% des villas sont couvertes en' ardoise. Les tourelles sont couvertes en tuile écaille (36,3%). Les tourelles peuvent être couvertes en ardoise (27,3%) même lorsque les autres volumes sont couverts en tuile mécanique (Aimée, Les Roses). Vérandas et annexes sont aussi le plus souvent couvertes en tuile mécanique. Ardoises, tuiles mécaniques, tuiles écailles et zinc étaient distribués par le couvreur-zingueur Lardry à Soulac vers 1890. Des tuiles canal furent utilisées vers 1870/1880 sur certaines villas comme Saint-Maurice (villa située en bord de mer, détruite) ou Flore (aujourd'hui couverte en tuile mécanique). La généralisation de l'usage de la tuile mécanique n'a jamais fait totalement disparaître la tuile canal, couverture traditionnelle médocaine et girondine qui a toujours été employée à toute époque mais de façon extrêmement minoritaire dans la ville de bains. - le traitement des fartages. Toutes les villas couvertes en tuile mécanique ont des faîtages en terre cuite. Des tuiles faîtières à crête, en terre cuite ajourée ornaient les toits d'un grand nombre de villas. Les cartes postales anciennes permettent d'évaluer la part d'édifices ayant perdu ces ornements de faîtage. Des épis de terre cuite, souvent à pomme de pin, limitaient ces festons à l'intersection des plans de toitures ou à l'extrémité du toit. Les couvertures en ardoise étaient décorées traditionnellement d'arêtiers et d'épis en zinc, certaines présentant des crêtes en fonte (Château Lac/otte). ~-- ~t6rl~wc dispositif de faux colombage en parement. Les frises des tourelles sont traitées en croix de Saint-André ou en croisillons de. bois, le remplissage ou hourdis est en briques panneresses (Le Cid, Etectra, Les Genêts). d#l COUvtlrtUI'V : tuflo tntlelulfquo tot vdOÏU :>ur tourvl/os; ttffut dfkoratff do tuf/o pl.llta on Wrro cuftq; crEtas du f11itllgtt on torro cuiW OJjourtios et dlkoupks. - /es menuiseries. Elles sont généralement en bois peint. Les portes sont en bois (à un vantail le plus souvent), parfois vitrées dans leur partie supérieure et protégées par une grille en ferronnerie, fer forgé ou fonte ornée également peinte. Les fenêtres sont généralement en 32 bois peint, sauf remplacement. Les volets sont de deux types : roulants ou à vantaux. Les premiers sont d'origine en bois (Acacia, Camval, Le Cid, J'en Doute, Lointaine, Mar y Selva, Printania) sur des villas des années 1920. Les autres sont également en bois, à deux vantaux ou articulés et parfois ajourés en partie haute. Les vérandas sont aussi en bois peint. ' d. les éléments décoratifs =---- - maçonnerie. Le décor apporté aux éléments de structure (en pierre ou en brique) peut difficilement être comptabilisé - comme nous l'avons souligné précédemment - et pour au moins deux raisons concernant plus particulièrement ce thème : d'abord chaque villa est différente, elle est une pièce unique de la collection. Le décor est aussi un élément de différenciation qui est temporisé suivant les cas. Ensuite, toute .opération statistique supposerait une structure décorative identique pour chaque villa, c'est-à-dire une série d'emplacements prédéterminés conçus pour recevoir un décor. Or, seuls quelques éléments peuvent satisfaire à cette dernière condition sans qu'elle puisse pour autant être systématisée : . /es soubassements. Ils sont toujours en pierre ou moellons, de profil vertical ou taluté (Bellegarde, Clair Logis). Ils sont pourvLIS de moulure à profil incliné (chanfrein) et couronnés par un corps de moulures et/ou un cordon en bec de corbin (Gergovie, Le Bocage, Mer Bleue, Va/carlos) . L• trJ#>OIIIIonG l1JiJcW brlquu ot piwrw on ch;afnor;a d'<mr;1o$; 1o S4Ub=mont on moo/Jon; r;fnq piUIS ot till brlq/J/111 ot piorru. . /es bandeaux. Ils sont fréquemment moulurés en partie basse, en profil incliné (Chardon Bleu, Ginévra) ou chanfreinés en partie haute (Lointaine). D'autres sont constitués uniquement d'un corps de moulures qui évoque plus l'ébénisterie que l'architecture (Marcellus). Les bandeaux sont parfois débordants ou ressautants; la dimension décorative de ce type de variation se rattache à la volumétrie de surface . . J'entourage des ouvertures. Il comprend les appuis, chambranles et couvrements de baies. La complexité des variations possibles et les 33 interactions nombreuses existant entre ces trois ensembles d'éléments ne nous permettent pas d'apporter d'éléments statistiques. - charpente. On note une hiérarchie dans l'emploi de charpentes apparentes. D'abord par la présence de poinçons, parfois ajourés et festonnés (Mon But, Giroflée, La Rafale), les pignons étant couronnés d'épis de bois. Des aisseliers ou consoles, parfois à contre-fiches supportent des débords de toitures en porte-à-faux. Un second niveau d'utilisation des charpentes apparentes est constitué par la présence de fermettes décoratives à aisseliers (Marie-Laurence, Mireille, Marcellus). Un usage encore plus important du bois est permis par la construction d'avant-corps de charpenterie. On trouve ce type de dispositif sur des villas (Marie-Thérèse, Martha) mais aussi sur des immeubles situés rue de la Plage, dont certains ont été démontés (Le Marmandais : Le Nautilus aujourd'hui, Le Café Riche : Le Suisse). La présence de ce type d'ouvrages en bois est attestée par les cartes postales anciennes, notamment en front de mer sur des villas aujourd'hui détruites (Saint-Maurice, Piccio/a), ou modifiées (Saint-Hubert). L'usage du bois découpé et/ou ajouré sur les balcons, à l'instar des chalets suisse et de leurs pa/ines, associé parfois à des festons de lambrequins découpés qu'on retrouve aussi sur les longs pans des pignons, révèle un emploi non limitatif du bois, dans le refouillement de son décor comme dans le choix de son emplacement. La fréquence de l'emploi de ces éléments décoratifs, métal, bois, verre, terre cuite et faïence varie pour chaque cas, mais aussi par rapport aux périodes de construction. Une évolution nette se produit dans le sens d'une diminution progressive de l'ornement sculpté ou rapporté, de la mouluration et de la modénature notamment avec une tendance à localiser le décor en le résumant dans quelques parties bien choisies de la façade. e. la coloration. Parmi les couleurs identifiées dans l'échantillon des 78 villas, on note une forte proportion de blancs, aussi bien employés sur les menuiseries que sur les parties métalliques. Il existe des gris bleutés ChtAr-pont.Q .appllronW. c41tJ plpnon$, pç(nçong fit contrvfichr.:~ constitu611, lnsorticm du /.lof• 11jourd, fr~tsfQn• dr. bof'< t:hkoup.J. 34 mais le plus fréquent des gris et le gris hirondelle ou le gris perle. On trouve aussi du blanc cassé, des tons sable et ivoire, du crème, coquille d'oeuf, ocre jaune clair et foncé jusqu'au caca d'oie. Dans les rouges, le bordeaux domine; les rouges plus vifs sont surtout employés dans les filets (Mar Y Selva, Les Roses ont conservé cette tradition des filets peints sur les éléments de charpente). Rouge sang et vert olive sont souvent associés dans les filets peints. Les verts vont du vert d'eau au vert wagon foncé, en passant par le vert Véronèze, le vert franc et le vert mousse. Le bleu ciel est bien représenté, certainement plus soutenu avant que Je soleil ne le fane. Le bleu marine foncé et le turquoise sont plus rarement utilisés. Des couleurs très vives étaient fréquemment employées comme le jaune citron, plus voyant que le jaune pastel. Une palette réunissant les principaux tons anciens est annexée au présent règlement. La brique et la terre cuite sont parfois émaillées, livrant des tons de bleus et de verts principalement. L'usage de la céramique polychrome complète la coloration naturelle d'un matériau comme la terre c;uite présent sous forme de brique et de tuile. f. les clôtures. Les 4 clotures grillagées Murs bahuts et grilles 3 Les clotures maçonnées bhque et pierre 2 1~ ~ h.J .... ,, 1......;,., Les clotures boi::s (ou béton moulé imitation bois ~ - &.-1<.-r- -~a~../e; 1)1- h ... ~.,, 1 .t-t. .... ;,., Le type de çloture le plu~ ut!Jlsé ~ur le ~!te de Souloç ~H celui de~ clotures COMtltu~ts de rrun Donut~ (br!!lue et PlerreJ, ~ur1t011té~ de grille~ Jou grJllo>~e~J Ce tYPe ut ou,sl ce!UJ oui Présente la PlU' oronde dJvcn!té d'oopcct tcnt ou nt vecu de~ oroPort!on~. Que de5 formes , Lo hauteur de lm50 ct ~o ce~ 1 1 11' L; 1 [ 1: : : : · : !• : !:j "'"' ... ' .... ·~t... 1 1.lf La clôture est un dispositif de fermeture de la parcelle sur la rue qui comprend plusieurs éléments : la clôture proprement dite et le(s) portail(s). Les premières clôtures ont été en Jattes de bois maintenues par du fil de fer puis totalement en bois; certaines subsistent à l'intérieur de haies qui avaient été plantées en arrière et qui progressivement ont englobé la palissade pour constituer une haie vive (Francillon, Giroflée). Les palissades de bois sont encore plus nombreuses que les grillages. Les clôtures maçonnées sont les plus abondantes mais présentent en même temps une grande diversité de structure et d'aspect : certaines sont formées d'une semelle maçonnée (pierre ou ciment) surmontée d'une grille formée d'éléments de ferronnerie, plus rarement en fer forgé, ou bien le plus souvent d'un grillage. Ce dernier dispositif (murette ciment et grillage) est employé dès 1900 mais il se généralise vraiment après 1920 dans les quartiers nord et sur certaines villas isolées de la même époque situées bien au sud de la rue de la Plage. La configuration la plus répandue est la banquette brique et pierre surmontée de grillage ou de bois (il s'agit alors de réfections) mais le plus souvent d'une grille clotures vorle entre environ. 35 en fer parfois forgé. Les clôtures sont rarement entièrement maçonnées. Le béton est employé à partir des années Trente mais en aspect treillage (Villa du Chêne, Né/usko, La Ramure). De nombreuses clôtures maçonnées, présentant une transparence en partie haute, sont doublées de végétation, haies ou arbustes. Toutes structures et aspects confondus, la hauteur de clôture la plus répandue est 1,20 m. Suivent les clôtures plus hautes (1 ,50/1 ,60 rn) puis en ordre décroissant de plus basses (1 rn). Les portails. Ils sont souvent traités dans le même matériau que la clôture : fer et grillage pour une clôture grillagée; fer forgé à un ou deux vantaux avec panneaux bas pleins et ornés, pour une grille ou une clôture maçonnée comprenant des éléments de ferronnerie. Il existe une forte proportion de portails à piles, ce qui correspond au caractère maçonné dominant que nous avons relevé dans les clôtures. Les portails en bois sont aussi très nombreux, associés souvent à des clôtures de même nature. Leur hauteur est très variable sans qu'il existe une dominante. Ils sont généralement plus hauts .que les clôtures mais une grande diversité de cas se présente, accentuée aussi par une évolution différente des clôtures par rapport aux portails, ce qui n'assure pas toujours une conservation de l'ensemble. 36 ····---~~-~------------------------------- 11 0 //."·. ". 1 1 ··t,/,~.fi . " on·· . ~\.ves-· \es;·.· / .-·" ~!!l /. I~,.,lfH~ / 11 ....... _- :J~~\_:."•:~~~-~~a~ : ... co~ 1 • 1 ;- ra, 1:1 ' ~. ( . ~ /': " C. MESURES DE PROTECTION ET DE MISE EN VALEUR 1. Objectifs en matière de protection des patrimoines La démarche de protection adoptée entre la commune et l'Etat repose sur un accord obtenu au niveau communal entre les différents acteurs du patrimoine local réunis en Commission Municipale du Patrimoine (propriétaires, association de propriétaires, artisans, élus). Cet accord porte sur le périmètre de protection, sur les finalités des prescriptions et sur les modalités de gestion des demandes d'autorisation. 1. 1 - Délimitation de la Z.P .PAU. P. Le périmètre retenu s'appuie sur des choix établis,en cc;mcertation, pour ljlS secteurs à protéger : - abords directs de la Basilique (dont les dégagements visuels) jusqu'à la ligne de chemin de fer, '"( - les villas balnéaires les plus remarquables, excluant les quelques très rares exceptions ci-dessous : . pour leur isolement dans des quartiers de bàti sans intérêt particulier, . pour leur manque de cohérence avec le site (le site de l'Amélie n'offre plus les caractéristiques initiales du site originel) . • l'ensemble du tissu urbain spécifique de cité-jardin de Soulac avec sa trame viaire, son caractère architectural, d'un bàti très homogène et peu modifié de brique et de pierre, - la partie du front de mer présentant l'aboutissement de l'axe majeur de la cité, la rue de la Plage 37 1.2 - Finalités des prescriptions édictées dans la zone Les règles formelles et détaillées applicables dans la zone de protection répondent à un double objectif : assurer une protection du bâti ancien, permettre une évolution mesurée de ce bâti. Le pnnc1pe de conservation (au sens de garder intact de façon intangible ou immuable) a été écarté au profit de celui de protection (au sens de défendre contre un danger). La ZPPAUP est bien une zone de protection. Par conséquent, il n'existe pas de hiérarchisation dans la protection des immeubles situés dans la zone concernée. Le principe de protection a été estimé nécessaire et suffisant pour assurer la pérennisation du patrimoine soulacais dans son authenticité. D'autre part il a été jugé compatible avec le principe d'évolution qu'expriment les valeurs d'usage des immeubles concernés. Nous nous référons sur ces points au Conservateur Général du Patrimoine M. JeanMarie Vincent : , "Un bien culturel immeuble ou mobilier, n'appartient à proprement parler au patrimoine d'une communauté, au sens où nous employons ici ce terme, que dans la mesure où il reste vivant, c'est-à-dire riche de sens, de culture, mais aussi d'usage pour ses héritiers. Ceux-ci doivent donc en être non seulement /es conservateurs, mais aussi les principaux utilisateurs. D'autre part, un élément ne mérite le qualificatif de patrimonial que dans la mesure où on lui conserve son authenticité. Le respect de cette authenticité est le principe de base de /'action patrimoniale. L'authenticité se définit par référence à l'histoire du bien culturel[ ..] mais aussi l'histoire vécue (les modifications dont il a été l'objet en fonction de l'évolution des techniques, des modes, mais aussi el surtout de l'évolution, voire des mutations, de son usage)". Urbanisme, juillet-août 1997, no 295. L'analyse Llrbaine et architecturale a démontré la spécificité d'une forme urbaine originale : la cité-jardin balnéaire spontanée. Ce type 38 d'urbanisation est une innovation du siècle dernier. Son intérêt dépasse celui des immeubles à l'unité dont aucun n'a véritablement le caractère de « monument». Aussi, les prescriptions de protection concernant les immeubles sont apparues également suffisantes sur ce point. 1.3- Modalités et hiérarchie de gestion des demandes d'autorisation La municipalité de Soulac s'est dotée d'un moyen d'enquête et de recueil de connaissances sur le bâti ancien « en amont » en instituant une mission de conseil architectural et patrimonial communàl. VILLAGE ANCIEN DE SOULAC FICHE DE LWSON R6dadei.Jrs : Mairie do SOULAC Elu !lW?O(!Sfble; M. Y. LG Carvennec Destinataire : SDAP33 ~i!!!:~ rel!e2!J§!!blg : M. M. MARlY ConS9j!!ar patrjmoni31 : O. Le3COfœ l=ro : X/2000 1 Ce conseil, gratuit pour les pétitionnaires, les informe à leur demande sur l'histoire architecturale de leur bâti et se tient à leur disposition pour définir avec eux les projets de travaux d'entretien et de re~tauration à court et moyen terme. ·~·~~"!'~ • villa AdrêÛe iSOu!ac: ANALYSE OU DOSSIER VILLE DE SOULAC Des comptes-rendus de ces visites sont consignés sous la forme de «fiches de liaisons» rédigées sous la responsabilité de l'élu en charge de l'urbanisme et constituent ainsi des propositions municipales de gestion du bâti ancien. Ces fiches sont adressées pour information à l'Architecte des Bâtiments de France en charge du secteur. ' .-- ANALYse-olH50SSIER ·-·- SDAP L'Architecte des Bâtiments de France dispose ainsi d'un moyen de connaissance supplémentaire pour orienter voire fonder ses avis. Il est apparu, lors de la phase expérimentale de fonctionnement de cette mise en fiches, que les travaux de simple entretien ne modifiant pas l'aspect extérieur des immeubles, étaient à la portée d'une instruction municipale. 1""'"9'&0 J 39 2 Orientations et principes d'aménagement 2.1 - Des espaces publics .-c;' " 0 ;: Il Pose des bn'ques à batons rompus ,"' /' ' ,'"' -~~~~,'· '' / "'· ,"'·;.,' ,' ' ' En 1989, la municipalité transformait la rue de la Plage en rue piétonne. Un pavage mêlant un matériau naturel (pavés de granit) et un béton coloré fut employé. Un mobilier urbain moderne composé de bornes, bacs à fleurs, poubelles, candélabres et bancs fut mis en place. Après quelques années d'utilisation, un constat fut fait sur la difficulté d'entretenir le pavage béton et sur l'état de dégradation des candélabres. Afin d'adapter le mobilier au village ancien, les bancs et corbeilles furent reèouverts d'un bardage de bois peint et les candélabres furent remplacés par des modèles rétro. Des portions de trottoirs anciens en briques étaient encore visibles aux angles de la rue Trouche et de la rue Brémontier. Un trottoir entier en brique subsiste rue des Chasseurs. En 1998, la réfection de la rue Brémontier fut l'occasion d'expérimenter une revêtement de sol de briques pleines sur les trottoirs et d'associer à ce pavage un mobilier adéquat (candélabres et bornes en fonte posées rue Cardinal-Donne! en 1999). Après deux ans d'essai, le matériau naturel offre des garanties de présentation, de couleur et ne nécessite pas d'entretien. ·Devant le succès qu'il remporte (esthétique, usage, pas d'entretien, solidité), il est prévu de traiter progressivement les trottoirs des rues et places du centre ville selon ce principe. Les trottoirs des rues éloignées seront traités en grave tassée. En 1999, la partie de la place Georges-Mandel, face à la mairie et réservée à l'accueil des forains en été, a été entièrement pavée de briques pleines posées à plat à joints chevauchés. 2.2- Des parcelles privées (recommandations paysagères). · La station balnéaire de Soulac est établie sur la dune. La fixation de ces dunes par la plantation des pins date de 1809. La ville s'est développée en lotissement paysager sous la forêt de pins lesquels sont arrivés à maturité au cours des années 1860. On y trouvait également des chênes verts, arbousiers, bruyère et ajoncs. Depuis un siècle environ, 40 les principales variétés arborées et arbustives qui se sont acclimatées au sol sableux et aux embruns marins ont été identifiées : les arbres de haute tige : - le pin (pinus pinaster) - le pin franc ou pin parasol (pinus pinéa) - le. cyprès de Lambert localement appelé sapinette (cupressus macrocarpa lambertiana) les arbres au tronc court : - le'chêne vert ou yeuse (quercus ilex) - l'érable plane (acer platanoïde) les arbustes : -l'arbousier ou arbre aux fraises (arbutus un edo) c le tamaris de France (tamarix gallica) -le mimosa (acacia dealbata) les arbustes légers en haies : - le troène commun (ligustrum vulgare) - le fusain du Japon (euonymus japonicus) ·- le pourpier de mer (atriplex halimus) 3. Conseils et orientation en matière d'intervention sur le bâti ancien De part sa vocation balnéaire, de nombreuses transactions immobilières s'effectuent chaque année à Soulac. Les nouveaux acquéreurs ne mesurent pas toujours l'importance de leur intervention sur ce bâti dans leurs désirs de transformation de ces villas pour une meilleure habitabilité ; d'où l'importance de pouvoir assurer des missions de conseils en amont, auprès de ces propriétaires. 41 """-""""-"""""""_" __________________________________________ 2.1 - Exemples à éviter • maçonnerie intervention au ciment sur de la pierre, suppression de la modénature et des ornements (ex: fronton du pan coupé du na 2 rue André-Leroux, angle de la rue de la Plage). réduction de baie par une partie haute maçonnée (villa rue de l'Hôtel-de-Ville). • menuiserie-charpente fermeture d'une galerie couverte donnant sur la rue (na 16 rue Trouche), • clôture construction d'une murette maçonnée de 1,80 m. de hauteur sur rue (na 10 rue Barriquand). Construction d'une clôture opaque de 1,80 m. de hauteur en limites séparatives (na 8-10 rue de l'Hôtel-de-Ville). 2.2- Etudes des « avant-après», exemples ·' restitution des proportions d'une baie ancienne (villa rue de l'Hôtel-de-Ville), avant-après. • conservation de la structure d'un ancien atelier de charpentier, transformation en habitation (na 5 rue Kérédan), avant-après. • réfection d'une devanture de magasin donnant sur l'esplanade Alénord'Aquitaine (na 105 rue de la Plage), avant-après. • réfection des poinçons et flèches sur les pignons d'une villa (na 6 rue Thiers), avant-après. 42 r1 1 1 • 1 .1 1 1 .., 1 .j ·l 1 1 ..., 1 ,~~i§~s;~~r~~~~:~- .......,.. ,.. . - ·:.j· .,r ·. - -· ---·---~ -----;"' l . .1 ·1 _.... . .· - !: . f .1 . ...J 1 1 ! ~ .dt l - ! 1 '. ~ t ~ ..• EXEMPLES A EVITER réduction de baie par une partie haute maçonnée. fermeture d'une galerie couverte donnant sur la rue (no 16 rue Trouche). 42 L,,~ 2.3- Résultats d'intervention du conseil patrimonial et architectural municipal « en amont » • maçonnerie - réfection d'un parement de briques sur le pignon d'une villa (no 12 rue Barriquand). - mise en couleur des maçonneries du pignon postérieur d'une villa (no 15 rue Maréchai-Galliéni). - création d'un habillage de maçonnerie mixte brique et pierre sur un commerce moderne (briquettes de parement et parpaings d'agrégats calcaires),. no 15 rue de la Plage. • charpente-couverture - aménagement d'un comble avec création d'ouverture et de balcon en toiture (no 30 rue Cardinal-Donne!). - création d'une cabane en bois de vente à emporter (no 5 rue Brémqntier). • espaces publics - réfection de trottoirs en briques pleines (rues Brémontier et CardinalDonne!) -'réfection d'un sol de place en briques pleines (place Georges-Mandel, partiè nord) -choix de mobilier urbain rétro (candélabres et bornes en fonte) • construction neuve - villa néo-balnéaire 43, rue Cardinal-Donne!. 43 ~ ... , _·;,:;;.. EXEMPLES A EVITER • clôtures construction d'une murette maçonnée de 1, 80 m. de hauteur sur rue (n o 10 rue Barriquand). Construction d'une clôture opaque de 1,80 m. de hauteur en limites séparatives (no 8-10 rue de l'Hôtel-de-Ville). 43 ~i S .p. .p. !- ""0 ~ ~ n; <13 <D ~ ...... <U 3 Q<D <!> ..... ==> 3 ..... ==> ::0 ~ :s rn ~ rn s· en ~ -· 0 c Q) rn§- ==> <D f} ==> ru <D· <:: <D ==> c~ Q ==> :::!'" Q) ~o· 0 .+:>. ~ ):::. 111 OJ c:< ffi (i) < 1'11 s' -..: () ):::. 1'11 CD Q (ii 0> --::t --' <- ~ (j) t::: ::0 :?: 0 0 :j ~ ::! Al rn <n ~ (JJ (!)• )> "0 1 1 l l 1' Avant Après CONSERVATION de la structure d'un ancien atelier de charpentier transformé en habitation, 5 rue Kérédan. 46 - Après .... Avant REFECTION d'une devanture de magasin donnant sur la place Aliénor-d'Aquitaine. 47 . 1 1 11 ~::. f 1 f.:i~ ,r:~ -:; ~ -·.. (Il ..,(1)• )> "0 . . / .,. ......\ ....... , ..... ..... ·• \ \ _. ' ..:1 ' •• !:...·.~ .;, :i~ - . . • 1.. ~ ~ -•' • •:'f. • . :. • 4 0 . . ,____ Avant Après CONSEIL ARCHITECTURAL Réfection d'un parement de briques sur la villa Mitsou, 12, rue Barriquand. 49 Avant Après CONSEIL ARCHITECTURAL Mise en couleur des maçonneries du pignon postérieur de la villa Ma Lubie, no 15 rue Maréchai-Galliéni., 50 Avant Après CONSEIL ARCHITECTURAL Création d'un habillage de maçonnerie mixte brique et pierre sur un commerce moderne (briquettes de parement et parpaings d'agrégats calcaires), no 15 rue de la Plage. 51 Avant Après CONSEIL ARCHITECTURAL Aménagement d'un comble avec création d'ouverture et de balcon en toiture (no 30 rue Cardinai-Donnet). 52 .. . 1.____. 1 .....,. . . . 0 - 'r''; ·--t-r-:r··-~ -·~·ff r .,... .- Avant --· Après CONSEIL ARCHITECTURAL Création d'une cabane en bois de vente à emporter (n o 5 rue Brémontier) . 53 0 ----i ;CD 7\ ..,...o"i:"QI ~ ~ - --l- _ ,_ o,-« f.N "0?-~S !c: O,lo 1 v couP€: Li-i! : 1 "1 • Ml . : ::t · - · -~-·· {)'UAJ C:fHtPE.Ià:JIV 1 1 .9 1. n. :tt: ~-- --- ------- -~::-- ------- ---------- - --------- - ----- --- 1 CONSEIL ARCHITECTURAL Réfection d'une murette au parement de briques et de pierres et d'une galerie couverte en bois ornée de lambrequins de bois découpés et ajourés, n o 18 rue Trouche .. 55 Avant Après CONSEIL ARCHITECTURAL Réfection d'une murette et d'une grille en ferronnerie, villa le Rêve de ma Vie, rue du Périer-de-Larsan. 56 ~~ t1/Î r"~ ~[.·:--·-::~. /~::. \1 " / . ·.. , . '1...,_ ·J- , Ô._ ! .:.~,·~--·~ ' ·,.,-:'_\ ,·· '1== . f ) _.., ' ' 1 . • ., ' -.- --,. . , · . ;. .. ~ ' - ~-1 ,\ r~-. '-- . ~ ~...---- -~ :..: . ... ~ d ..... 1 . 1- 1 ! 1 1 1 ·~1 • ..:l ! 11 1 +- il ~ 1 1 - - - -- . ~. "i ll" Q Q/ ti ~ .. ~ ~~ -:--_~ -=--:-·_:_·-- .._~:- -; l;: : -: :-:. .~ - - .__.., 1__. - · ~ -J CONSEIL ARCHI TECTURAL Réfection d'une murette et d'une grille en ferronnerie, avec piles et portail cocher, villa Turquoise, rue Docteur-SaintPhilippe. 57 Avant Après CONSEIL ARCHITECTURAL Mise en couleur d'une façade commerciale avec création d'un feston de lambrequins de bois découpés et ajourés. 58 CONSEIL ARCHITECTURAL Réfection de trottoirs en briques pleines (rues Brémontier et CardinaiOonnet). Choix de mobilier urbain rétro (candélabres et bornes en fonte). 59 "---"" _____________ -,-- NOTICE HISTORIQUE -l FICHE DE VILLA 1~1:•ll':E, IJATE OL: LA D'OHIGII~E DltiiJMINATION [:-l'ois 1887 HI.r~H 'l:'r,r,'/;i ETUDE DU SOUHCE OOCUMEHTAIRE CONSTRUCTION BALNEAIRE COMMUNE DE DE· O. LESCORCE • 1. BERGER·WAGON --""Historien B. WAGON , Architectes MAITRE D'OEUVRE />1a.triccs c_,dastralcs des propriétés bâties, A. D. G .i r·oru]C:! NOTICE DESCRIPTIVE ET H!SIORIOUE SQU~~ç_______" 3 W -------,~~~~-- DE LA VILLA: ADRESSE: lCrc imposition 1 J, 1.'\lC AIMEE Ft~ l'tl i lldtlll Don•\ <..:\. NOM DU PROPRIETAIRE: >lmc FRI,YSSJ:: 5, p.:.rtir de 1895, bureau de 1 'ag,~ncc immobilière de Louis CONSTAN'l', co"o.Jrticr, à la bourse! de Buf"r.k;au:·:, REFERENCES CADASTRALES: conseiller municipal de Soulac en 1892 puis Nairc. M. CONSTANT ~st d' e;nvcrgurc à i l'origine ~u premier loeisscmcnt Soul.:~c. 0 .~ l~ DOOift:'t cxt~ricurcs couvertes r---~~~"" et rue '!'hiers. - suppression des lambrequins de bois découp~s Gt djuuris sur porti9ue dominant our jardin. réfection de 1a couverture en shinglc brun. - trottoirs sur rues Dcl:li'Jet ct Thir~ns PLAN PARCELLA liU:: 1/1000 appare::illés IITQ!:~RC~ briques, enduits en 1989 - ()es brigues rouges av.:~i(dlt 282,10 Li\ f,OllPl·: Ldi...:r~:~ion,. et c~• ~,_;lél'i:.Lh.Jou,.;:. o.k: l.o p~ro::clle été fabriquées -'.i Lilhctn (Soul.:J.c) en 1880) lin.J1Jirc d4 f<~<;-•.J~ ~'" ru" 1~" prvfvnJ<:UJ' : 20, ~ r.t r•~r.:.cllo ()'a,itlv ~. i~pl~nl.otivn d•JU ~'-", l1 u~ li~"" .p.:.r r•l'r,orl .> l'~lill'l"'·'"il . .r.~n~lructi<-n prü:c.ip~l" '" """'"" li ~ .p~' l~pport .01•~ H~iL~ .. ~,JI,~i~LiV<I:> : .~.;,n~tru.:.ti.;.n pdn;iJ,,.)., " .Oiul~~·l <lf1 li ~iL'-~ 1~::. "'"~ P<ll r~J•••"'' t ""'' •ul/~4 : 20 1, ''~llri"" "" <-c.l .•. l,n,lll•41.ic.n Pt '''·'l•·k· .~nn-.~ -l •. , ~a ,.,,.,,.' •1 ',;';>~ '"' d-'" , .. n 1' ,, .1 •· !!• "' ,,.., ·r ld~.td ~· .c,.rl"""~ l.Jt 1 .,~ !. lo.ut-.~uo f.Jp<k [.,,(" SECTION: SURFACE: MODIFICATIONS rue BloL A E N' PARCELLE: '"' SoultJ.c-Oc(Si'iJI (]895) La villa (igurait sur l'cn-t&te du journal Sculac-ùcéan. suppression des galeries ru~ PLAN: n 2 1, ~ 11 a 37 c;, CARACTERISTIQUES 1. VOLUMETRIE ~Q!1~8UU!Y~8U~ .l VOLIJMFS ·' X MIJI.TIPI.fS ')(. COMPLE/1ENTAIRES tourelle' • ;;YMFTR 1OUES >(CLOS X OUVERTS véranda à l'étage sur 1' arrière 1- portique sur jardin 3 3 '· ~ 2.COMPOSITION DE LA FAÇADE FACADE PRINCIP!ILE X SYMETRIE . IIAPPORT PLEIN 1 FRONTONS FACADE SECONDAIRE ANNEXES briquez ct pierre (extension ancienne) VIDE rnaÇ<?rmE!r <biùnantei e .. .. .. .. idem 5. COLORATION • ELEMENTS SAILLANTS balcon neuf ........ Tourelle !ru.rqy~~~ . MATfRIAIIX NATURELS X ARl)(yJ:SE X BRIQUE X PIERRE ')( TERRE CUITE horizontal : soubasserrent, cv.rn:..l,;j,o..:. bandeaux, corniches, lits de pierre SUf la tourelle rlve du port1guc. 3.MATERIAUX MP,CONmUt; CHA 1NAGES pierre SOUBASSEMENTS pierre _ _ briques (briques et PAREI1tNT pierre sur wurc::lle) ENTOURAGE DES OUVERTURES pierre COUVERTURE X BOIS /1ENIJ!SEJl!f:~ 1 BAT! MENT PRINCIPALAAllo~se ~ORTES (taurel c ANNEXE T.M.M. • ENHIŒS LUCARNES • VOLETS FAITAGE •rulles ct terre cuitç VERANDAS Bois peint " " " CHEMINEE br~quc:s, couronnCl'l'lent l·~gua:;;e vc.nical -enl'?llrag~ de bait:!s et . ._ cll.:.lnaqe chc:nunees, ep1s .•.. , , , . , ........ ldr~rtileLrrtrleres de la tourelle _ p~erre. COMPI.EMEf-!Iâ_IJESCfliPJJL~ MATERIAUX TEINTES OU PEINTS x BOIS PEINJ' BLANC X METAI.ulonc ; VERRtt~îJ:fe BRIQUE VERNISSEE porte BETON 1 CIMENT PIERRE PEINTE l"Ud 1 i"!U! CERAMIQUE 'l'lu.:::rs Donnc:t (balcons) 6. CLOTURES LI\ CLOTURE HAUTEUR 1, 70 m MATERIAUX : - BOIS 1 m soubossG!Iren~- recouvert de zinc corps en 4. ELEMENTS DECORATIFS MACONNERIE 1 COUVERTURE BOIS META/. TERRE Cil 1 zinc sur TOITURES " ' , Epls X PIERRE (ST/WCTIJREI 111 X GARDE-CORPS131 X EPIS tourelle ==~ sa.t Pdnc~p 35 " ,I>J1té f ixc PENTE DES TOITURES 1'ourelle sa • )<ELEMENTS SCULPJES m . . . RIVES FAIT AGES rmnlures douc1ne avec contlnulFORMES PENETRATION >( BANDEAUX té sur la tourelle. • CONSOLES CHENEAUX CROUPES co11ronnerœnt rrouluré guart LUCARNES )( CI/EM 1NEES de rond et listels X LAMBREQIJ 1NS POTEAUX XGRlLLE pol:'to à'entrécPIGNONS FAITAGES LUCARNES )(COLONE'TTES fonl(;'! dLL FAITAGESdaninante parallèle à l'alignemZnt portique BRIQUE Cl/ARPENTES 1 ')( RIVEScornichc pierre surmontée d'tm b<;J.neù?.atl ;.(CHEMINEES 121 zlnc FRISES FERMES sur s·sol SIMPLES .1 v2 2~ ARCHITECTURALES - 0 1 "/Um- LLP.ORI.llll liAIITEilR 3 MATERIAIJXA METAL grille fer for(jé MACONNERIE mur ~~111t·. brique c:t rn 1 ,, ;o m B p~crre - -~[§ET;;Aic._.- - - (1) - panneau.-.: de rcrrq_:üissage à angles arrondis. A - 4 poteaux briques et pien-.:;: à conso les renversées m.:~çonnécs - 2 cas- solettes à motif flora~~ en pierre couronnent les 2 piles pr i nc.i pa les grille rrétallique à 2 vantaux avec - cnrniche rroulurée quart de rond ( 2) - corbeaux L1(~ 1a tourelle. ( 3) - balcons neufs en lxJi.s ùécour.ks t:!t ajoLlré. l) - iJrposte fixe (2, SOm). 2 poteaux briques et pierre de plan octogonal à base~ bandeau et counm- nen-cnt 11oulun~, portail en f~J.- foJ:à. 2 vantaux et imposte fixe ':]é. FICHE DE VILLA NOTICE HISTORIQUE DATE DE LA CONSTRUCTION D[II0111NAl ION D'ORIGINE F.nt.re 1888 ct 1896 /-.l·il'lliTR 1 TE MAITRE D'OEUVRE SOURCE OOCUMfiHAI RE -!.BERGER-WAGON B.WAGON. Architectes Figure. sur plan NOM DE LA VILLA: OUTRAIT (1896) ADRESSE: NlliiCl. DESCRIPTIVE ET HISTORIQUE SOULAC 4 No f AMPHITRITE 4, rue du J>laréchal Galliéni NOM DU PROPRIETAIRE: COTE PLAN: E2 195 !>I.DUJARDIN,!>lme BONNIS 2, 9 ru!!. ùes• Bruges 156 REFERENCES CADASTRALES: 33000 B RDEAUX 'LKEt-1!>1ERER Soulac SECTION: AD W PARCELLE: l96-l95 1~6 SURFACE : 1 ~~ :2a 12ca :la nca (/ ------MUlJIF 1CATIONS p(::rccment d'une ouverture sur pignon ru~ d'Ornano (étage) h-;=-1 1" ,:..:..:...::.: ------- ouverture murée de l'crtension PLAN PARCELLhiRE ff~rmt•turl.:! de 1' auvent de façade par une: véranda bois tJ1 1'fi3 TYPOLOGIE PARCELLAIRE 1ft caractôrbt1quen do 14 parc.ollo l.dimcn:don~ f.:~ç.:~dc ~ur linéaire de prorondcur : 17 p11.rcâlla rue l6 111 111 2.irnpl~:~ntction de:~ con~truc;tioo::. .par r11pport A l';J.lioncrncnt .conr>truction princip;lle : '' .tmnexe .p.1r rapport :>éP<~rdtives .:~ux lhlit<= : .conntruction princip.ale {, - s Ill .annexe .le:~ unes .urtr~u;~ : ~.emprise lill rapport .:tux p.:~r o ~:~ sol .con:.tructicn princip<'llo: lBOIIf .Q()()CKO::O 50 ~~~~ ~.SU/'1\IC(;!!> hll.tii!C Hom'-' S.ttJ.Utt::ur des construction:> 5 111 ARCHITECTURALES CARACTERISTIQUES 1. VOLUMETRIE VOLUMES 2 ~ 3 3 , X.l~ .2 TOITURJ:~ SIMPLES X f11J[. T1PLES X. CLOS OUVERTS RIVES (base rectangulaire d'origine) )( SYMETRIQUES !extension! partie principale CHEMINEES Ill - alternance lits de pierre et brigue - extension conju.qui~d'un volun'C sinple brique et pierre avec avancée de plan héxagonal en pierre. véranda sur f{APPORT PLEIN 1 VI DE toute façado 1• ELEMENTS SCULPTES X BANDEAUX EPIS RIVESmoulurécs FAIT AGES , CONSOLES LAMBREQUINS FAITAGES LUCARNES BRIQUE CHARPENTES 1 FRISES FERMES 1 '"""J(;'!! horizontal 'tr.wS<s et bandeaux de 1 1 3~ AT~~IAÜX 1 MENUISERIES ('1ACONNERIE COUVERTU/iE CHAI NAGES Pierre SOUBASSEMENTS pierre PAREMENT brigue t:NTOURAGE pierre DES OUVE/HURES BATIMENT PRINCIPALT.M.M .• ANNEXE + <JUelgues tuiles de verre LUCARNES FA !TAGE CHEMINEE (::ndu i t c incnt PORTES FENETRES VOLeTS VERANDAS Bois peint ' X BRIQUE )( PIERRE TERRE CUITE BOIS CONSOLES D' A.l"1GLE LA CLOTURE idem 1/Al!Tf\JR 1,60 rn MATE/HAUX : - BOIS X- METAL gri11e x_ + COMPleMENTS.: DESCR)fT If:_â BO 1S Peint blanc · BRIQUE VERNISSEE BETON 1 CIMENT PIERRE P'EJJHE CERAMrQUE 6.CLOTURES couronnement pierre ><_ MACONNERIE VEGETAL 85 Cl\1 dans l'o!l.Xc du pignon. Photo r 1:- ·r l"liJVI·~l lun·~~; lc1t·ér<:~l~::; METAL blanc VEHRE LE PORTAIL HAUTEUR J,so "' MATERIA\JXm2tal peint vert .(2 verts) brÎ<jll(;! ct: picrl"O enduit sur nlO d'Ornano haie (1) Pignons de façade (2) Idem Neptune + sur rue d'Ornano motif important de la véranda. - pignons • POTEAUX X MATERIAUX TEINTES OU PEINTS , MATERIAUX NATURELS - VEII!INDA - O!E>IINEE - cheminées - rainures des potclcts bois CHENEAUX 5. COLORATION ELEMENTS SAILLANTS Marquage vertical X GARDE-CORPS A~NBX[S! FACADE SECONDAIRE (sauf ext.ension) >( (2) AI.!FJ: EXTENSION rue Galliéni >( SYMETRIE Ill VERRE FRONTONS FAÇADE 2.COMPOSITION DE LA rue Marécnal d'Ornano FACADE PRINCIPALE PIERRE (STRUCTUREl CHEMINEES bandeau formant ch~na.HI METAL BOIS MACONNERIE 1 COUVERTURE PENTE DES TOITURES 40 • Pignon 60 • FORMES ?( PENETRATION (3) CROUPES LUCARNES X: PIGNONSl3)en façade FA 1TAGES à 1' alignerrent ( dcminante) X COMPLEMENTAI RES X. 4. ELEMENTS DECORATIFS ~Q~~BE_DE-~1Y~8V~.l '. 1 l Ca.l·touchc carposé d' in'spiral:io. n Louis XIII . Ressaut du bandeau n-ouluré • !:.'pi ccrnposê en ronde-bosse prC::;cntant une: rangée de rais de cœur 1 &. feuilles d'acMthcs en flettrons l 'enseii~Jle étc1nt couronné d'une demi pccnrc de pi11. ' • Fronton courbe inLùl"l"Cilipu par lln cnroulcHL>nt de~volutcs_o~lt<:,>ur d~unc acanth~ Llll cl 1 sunrontec d'un l'!pJ et spl\c1·•·:, 1 '•:t.ISl1rhh: 1'-" po::;,:~.nt ~ur \ ~IDIIt.tcs. tlll t"l!:3::;.lllt: d11 lldll,l,_:dtl 1\l)tl]lll\:: ;-1 -~-- NOTICE HISTORIQUE c8fitYR8M~N DENOI11NATION D'ORIGINE 1 1 LES ARBOUSIERS ... , 1909 MAITRe D'OEUVRE 1 · ,1 1 1 1 FICHE DE VILLA Morcd PICARD · Arch~ tee te BX NOT! CE DESCRIPTIVE ET HISTORIQUE . • , . . Vüla "modele" parue dans HonoqraphH!S de Bat~mcnts /'olodernes (A.Raguenet, série "villas" R.DUCI!ER, Paris SOIJHCL DOCUMEIHA 1RE 6 SOU LAC ETUDE DU BAT! ANCIEN DE TYPE BALNEAIRE CO MM u NE DE SOULAC - S.D.A GIRONDE-O:LESCORCE-I.BERGER-WAGON ':':1/!~~Wliiif;f!:,!'i,,ii,l, ';/o/ï;;/"i;0iil::·::2Wi';l ~;'!r,,li,,:,.,~i, ,1, 11 ,,,/1 ~ /•f: ), .1,JJ 1 ~1t1 (,\ll,; 1il··l'' ' l(ft,1•, '''''''"' 1 r,, •1.'• 1111' •,)i/1 •' .;i$:JiJIA!7:;,:. , - ;,? ',~:·::,);;:Î/t/Piflf;;J:t/., ---··· H1stonen NOM DE LA VILLA: B. WAGON, Architectes LES- ARBOUSIERS r !W ~ ~ ~~~~ 1 ~ 1910) N° 5I ADRESSE: s rue du Maréchal Galliéni NOM DU PROPRIETAIRE: Mr RABERE, 15 rue Emile Agir~r COTE __... PLAN: E 2 92600 ASNIERES REFERENCES CADASTRALES: SECTION: AD N" PARCELLE: 193 SURFACE 3a 1i9Ca ; .""' l • . 1 1'-\0NOC~~PH\ES Df 13\rlt•IENl:; HODERtll:; 1~:;:-:~~-;;;::- --- .. - -· ·-:<~Il' 1-'-;~f<-l~ , ·~·· MODIIICATIONS ~ou,~c ld, ........ M ••• ,.'' PAHCI!:L!~AIRE PLAN TYPO! OGtE PARCELLAIRE u~u·~ do:. l.:l pan:.r.!lll! PAVIL~ON -ï[\ffi. ""-- . V· i··'/: ,- 1 ·- · ··· .profond~u1· .C<.>IIt>l..ru<.:UOII pr:inc.lp.:~lc '" , . . , · _ ; . " : · , lB L1lt .<~1111(1)10 'ZZ nt .IJ<ll' I"UIJpOrl '·· 1 '-•~ ,._,..J,w.-- ~~p.Jrù'tiv.:-; .' : •-:---. ,~.,,.;~-,."'-"" ·------- : .1.:::. une::. p.1.r rappo1·t dUX , <1Ulrc~ .......:..==:::J t:""''''""'' ,,,...,r;.,. , ~!IX limil~..> .con&truction prim::ip.Jlc 2.5 1 :3 Dl .annr.:xo Co t;,...j-fe. llr.:<J .... I:•""'.r""' •wc;bt ..... Jt,M "' ...t, "'" J.nlu ,..,,....,tu .u.;r.,•.,, /:/j.J/o;. lJJIO. m h'i~" J" r.J.\1, '-' •"'•''"-.'li,., .J (J~I.' Ï•l"" ~r.r/j.-1~ • ~~~ t/!'.:;~_,jjj;'/,',~~rl~,~~'"-1"" ..!!.•...<~•' )" --· r<~pporl .ptlr r. ~ l~ ~· da(.. c<:>n::.truct.ion~:~ 4 l'alion<:mr.:nl 2.implant.:~tion l:_( • : 2S 111 liné.lirll d•l f.:IÇJ(IO:: MJI' ruo: ~~r .- ~ ; l3,S m .l.1r~.:nw D'AiiC.L! :-ff-i; :-'! -· c.:~r<~ctéri:.tiQuco l.dilllllnt:don(! cl ow ., ... ·"·' ... ~. ~,:· ; 3.CDlpri:~<.J .lU ::.01 .con~lnJ.:tivn fJrindp.:.lo:=: 104m" .annC>(I! 6 <n 2 ~-~urtac•:'3- bb.d<:::. HSm~ S li.JOJl•!IJI d·Ov <..VIl;· li w;Li•.-11.:0 ""' ·\ : .... 1 1 -,-- ARCHITECTURALES CARACTERISTIQUES 1. VOLUMETRIE 4. ELEMENTS DECORATIFS ~Q~B~-g~-~1Y~8U~.l VOLUMÇ~ xi~ ,2 TOITURES XPENTE DES TOITURES S0/40 , FORMES . PENETRATION . CROUPES . LUCARNES X PIGNONS (1) v FAITAGES Domi 0 ante parallèle ,... 1' allgnemeht . SIMPLES X MULTIPLES XCOMPLEMENTAIRES . SYMETRIQUES X CLOS OUVERTS 2 ~ 3 3 ~ à X RIVESBnndeaux bois formant ché- X CHEMINEES (ll neaux 2.COMPOSITION DE LA FAÇADE FACADE PRINCIPALE SYMETRIE RAPPORT PLEIN 1 VIDE Maçonnerie dominante ELEMENTS SAILLANTS TOURELLE . bandeaux sur tourelle .soubassement mouluré en cavc:t droit. *. 1-t;uguage horizontal : PIERRE ET BRIQUE BOIS GARDE-CORPS METAL EPIS RTV~~bandeaux XÏ e, Uettes mou' FAIT AGES . ~lill BLES . CHENEAUX LAMBREQUINS POTEAUX X PORT~ fer LUCARNES forg~ CHARPENTES 1 FERMES X ANNEXES FACADE SECONDAIRE T.C. XBriqne ver nissée (en extradas d' arc segmen taire) )C Cabochons EPI 1( aissélic:!!rs à· contrefiches du débord de toiture 5. COLORATION . MATERIAUX NATIII!ELS X BRIQUE X PIERRE , TERRE CU !TE ., BOIS Charpente apparente à fermette décorative • 3. MATERIAUX MACONNERIE CHAitiAGES Pierre SOUBASSEMENTS Pierre PAHfl1f1Hsriquo ENTOURAGE DES OUVERTURES MACONNERIE 1 COUVERTURE ~ PIERRE <STRUCTUREl X ELEMENTS SCULPTES<2l )(BANDEAUX MOULURES )< CHEMINEES couronnement FA!TAGES BRIQUE FRISES FRONTONS Mf;~U!SER!ES COUVERTU~!; BATIMENT PRINCIPAL ANNEXE T.M.M. LUCARNES FA !TAGE Tuile CHEMINEE PORTES Bois+fer forgé FENETRES ba; s VOLETS bois VERANDAS Soubassement rC!couvert en zinc Bandeau et cquronnement , p~erre,corps . br~que MATERIAUX TEINTES OU PEINTS X BOIS peint blanc X METAl bleu )(BRIQUE VERNISSEE vert . VERRE BETON 1 CIMENT X CERAMIQUE PIERRE PEINTE bleu/vert 6.CLOTURES LA CLOTURE IIAUTEUR lm30 MATERIAUX : XBOIS palissade - METAL - MACONNERJE X VEGETALdoublé LE PORTAIL HAUTEUR lm30 MATERIAUX Bois haie cu COMPLEMENTS-DESCRIPTIFS - élément d'entablementmouluré en cavet droit -marquage vertical :.chainages harpés .entourage de baies .cheminée . épi de faîtage du pignon - bondeaux débordant en l/2 cercle (pour motifs cabochons terre: cuite: émai 1.1 (2) : Clefs d'arc à bossage bombé nu : panncQux en frise à décors losangiques supportant des éléments floraux en terre cuite émaill~e . plaque nominative : cartouche surmonté d'un lannier continu dans l'élément d'entablement mouluré FICHE DE VILLA NOTICE HISTORIQUE SOURCE DOCUMEIH AI RE DfN011INATION D'ORIGINE !.. E. BD CA (i.E.. N° 9 SOULAC ETUDE DU BATI ANCIEN DE TYPE BALNEAIRE -----GIRONDE- D. LESCORCE-I.BERGER·WAGON Historien B. WAGON, Architectes MAITRE D'OEUVRE NOM DÈ·L-; ~;~LA: le B0 cA GE ADRESSE: 33, rua> "F.rcliru.-4 .Jlon"""tNOM DU PROPRIETAIRE: M·K"""'-1 -1>,rue6n®r 4 1u>ooN~iil NOTICE DESCRIPTIVE ET HISTORIQUE COTE PLAN: C. 2. REFERENCES CADASTRALES: SECTION: AE. N" PARCELLE: 33:1. SURFACE: 4a~ow. -l> c:: "'o. MODIFICATIONS ::J ::J co TYPOLOGIE PARCELLAIRE tdlmenslon~ el caractéristiques L de la parcelle 1 ?ar.clle d an~~ lln<l<>lr~;: de .t.:wc.cl.~: sur /O ru~ sur rue ,Att,sonnc.: Aur ruet .DotH'1J.t ·. 2impl~:~nta!lon des ,.,_ Jom. constructions ,pD.J: rD.ppol:"t S l'llliqnc:m<:.nt; • .:on,truc;tlon principale Sat . • nnncxc COMPLEMENTS DESCRIPTIFS Sm . . por rapport c.ux limite .. · =>épllrc.tivcll ,/ .conctruction pr inoipalalfrS.. .11nnoxo 1m. . .loa unoo par rD.pport b.UK autro11 :~~~=~~uction princip::r.lo 3 tn m,.l 3.cmprisc ou :;;ol .coru.truction prlnc:.ipalc , D.nn<:txt: 4.~:>tlr!<Jt:c~:> l><J\il~S 5.hi:lutcur des constructions 1- m. CARACTERISTIQUES 1. VOLUMETRIE ~Q~~B~-Q~-~!Y~8U6_ VOLUMES .sur 'Yz,iO<~l-So_l SIMPLES X. COMPLEMENTAIRES SYMETRIQUES CLOS rv ..le. T~i+Vrr... X OUVERTS aovcrl- con•titoii. lt. dii«d 2 .2 3 3 ~ ~ TOITURES PENTE DES TO !TU RES Ss • FORMES • PENETRATION 'f'av!llon.,. • CROUPES .t ade.-... • LUCARNES X, P1GNONS (-<,) FAITAGES:do"'i""nk 1'•'•11~1< .ll'.,lisnem(n' RIVES: ~and<->u• !,.,;, for"'""td.in•a'" CHEMINEES (3) X. MUL TIPI. ES X 4. ELEMENTS DECORATIFS 1 X 1 l:i ARCHITECTURALES 2.COMPOSITlON DE LA FAÇADE FACADE PRINCIPALE rv< llon••r FACADE SECONDAIRE ru• AusonL MACONNERIE 1 COUVERTURE BOIS >( PIERRE <STRUCTUREl (") X GARDE-CORPS, X ><. X d 1 IC.>;..~,) (t) ELEMENTS SCULPTES BANDEAUX X CONSOLES .C:out'on"'J.Mfnt:. <.t bo~t~dlctJ" FAITAGES x BRIQUE X. RAPPORT PLEIN 1 VIDE d'.'.e~~~ X. ELEMENTS SAILLANTS i"ourLil< d~'!jlt ....... ;J~,.. t auwoi-.l-f"rr•n • M AR.Q UA-G-E. J """'~· briftthl: s.u'-uS<....url-, .banduu, fnw., ~-··-·_ideM .;ru&fL "'i" Je. f:.UiltTcs. ,_ri~"»- .:Jo aH·~ c,. . v4.t+i 1, ç.h•f~!l4c.ç h.rfl'- af:dtjk~~nfby • .••.• __ id'ttt tC4ntf.~if~ol1 ~I:Jil.. 3. MATERÎAÛX~ l>oiS,d!.......... .r r'•Y"" nom•"'""" . MACONNfRIE ~OUVERTURf CHAI NAGES ?ion<. SOUBASSEMENTS ?,~(, .. 1~••) PAREMENT Glri9""' ENTOURAGE DES OUVERTURES Pi"'" BAT !MENT PRINCIPAL T.M.M.~. ANNEXE D<ll< ~oit,. s.:t:?. LUCARNES FA !TAGE ~.;S.; CHEMINEE souJ,.,,...,...;, l.,nd••" MENUISERIES ef'c::..uroll'ltUitCUit-" pi u-re; PORTES b,;,. F"';,rFENETRES ' " VOLETS " " VERANDAS '· ,._,,/.. JO,.j'- 4Jzrt"Ï&."llll,. L..... ~;,~ i.,.:.~ï.,~ •'ol.o"'"'. -- L.Q '"!.:.;' ' .....,,;!'"' ~, -~; ~.I. ?. >1n:, intérJr fdrtiL41."~,. T.lo.{.ti. t'Jii(L. ·YJ.l.c.enfquc.. J.t ~.,rs.eil/, ~~ (ef ' . ··r· ~.,... \~ . ' Tt:-;;~· : ~ POTEAUX tt rit>-:. n, .......~. C.OVI~()IL~ Sl,)~l"tdllt t••.mdlc. ( ~o!o~i!JC:io . à' . d c~-f•Jiq~ _ conwlu s.op~rtJI»... Ir. auv'ln\d1:wfrlc.. _ f<t""'"clkz. ~,U.,r~t-.iu~.! 00 "'-J· ro•nro• (r'3 5. COLORATION , MATERIAUX NATUIŒLS MATERIAUX TEINTES OU PEINTS .>< X BOIS pcl•HJ.,., <H"•(F 1 ~ METAL BRIQUE • PIERRE X TERRE CU !TE ', BOIS BRIQUE VERNISSEE . VERRE BETON 1 CIMENT X PIERRE PEINTE•• i.l••c. CERAMIQUE 6.CLOTURES LA CLOTURE HAUTEUR A,l.o..,, MATERIAUX : - BOIS X- METAL ctrill.z. urr~ COMPLEMENTS·DESCRIPTifS •lli~<t.~:-'1" j"'L- FERMES l.s.dib.ord J, ni'tUI'\l. ~l" - cournllo~,.ltl-<i•• J,,;u· ..:lrl- /.a r.,<)r4:ill(.... ' point~} ftr J4~!l. :Jléltlt.zit~> (j (~J X.. VFGETAL taloh: • <h doobbiOk~ l>r'1"''/r•<'= ·•a<ti<l moa.llon> 5 fan; .;.ollruHi! ;0: htCn!- dv ~.~ l...,~(IWt~;. , SoubBS«tl•e»~ bd,Jt.Gv d-l. LE PORTAIL p J L.• C.<.~ HAUTEUR A,bDM. :t,.1 1C•.., MATERIAUX f~'l0~1i br'ij...Uit''1 panrtcJ,ùx ~luJn'i. (oroy•<•.J , th. X. MACONNER!f mur hanyo<tt< lv'i'fultb. \.J\4~r,.o:.i'l- inuiJI.:~ S!r • CHENEAUX CHARPENTES 1 X ANNEXES ....... ;d,,. X, CJtflOU/0~1::. -hz.rt'<t. Cl.)i r..:.. LUCARNES Jfm•' "'" nr.'lùc. . ><. FRIS~S X FRONTONS X.Ef',; , EPIS X CHEMINEES m••'"'~' ;st<I<~""'""'"J'•'" . LAMBREQUINS CU!f~ Tf.RRE RIVES: ~k...d,:.t,t.,_ FAITAGES S. I · ·p_• J:»to~,. SYMETRIE l'lETAL J poini..,. c~ llttf- d~'o••·' r.;.~!>.ii,lt'4.Jf' t-i ,.... :> 1 . . . . ; Lli.::.rLi • r:. ..(J.I .. fN. .:.r....::"'/(1....... r•"'[ .... 'IO: '"''.1. • ' . .. . ' .... ..:.11'•-t ..... r..:""l•l"'f.-'!. .:t :<• cJ~<.·:h·'''"',· ("''-'~ ~n:rV1r.;n ... •~ ... ;.)"' ;:f'•J.:I 11" ,, :.I)Jrr.,Jo~'<r' -~~·.,..;.pl,._ ..i,., l': .... ,._.tj_~t:rc..ro.j•'•~ 1... :-.. : • ' , . - "" ,J"-4•1,~ ;:~,. ... ~ ..• .--.. ~:.. ...)f':;. Jf"'r,r.:. r.:.•h.P"••.• jd •r:. '""',...,,If" :.,....,.i'~ '-'"•·[•' .. '- · - _ ~,;,..,_ o~..: ..-:"'o..~r:7_ .z.n .,..;.]·1'<--!>· :4 .: ons.h' i',,r~. • :.:.J.;. J'.;,.-.::. i-:.>r..i.),.:... '~r.. >;, .>..:·1 ;-.J~J;r.:;.,.......:: ~ .::.v!(ll'•;r....;',,_..:,.. , ....11" • .. arr'!;r::. ;;J~ -'•4'• .. ,........... i•J>:.'···<.:... ~:.l.ir .a.r~:..:~ rc.l..!..;.l •..:.•• -t:.•r-::·,.,..,,,; •• ..o:: .,, ., • r; t.J •• • .... "ir. ..• 1•L. v.. N'<.>t'!l4 ...J CO<J1'111>11.l,olt.l"'l 4 • IZ.!d·r~Jo>. , ()IJ"rl4-), Aallbo.:. 1 ""fi•·'"''· (.2) ~prvi!.. J-~: C'i.n ~ ~...;.:.:.. ~-~? ~ ;o~r:...:.. Oh ~~aulllri' ('-f c..-oil.li~)· s,..,r t4ur~:IIZ: - b.ll1.l~t"'' >11-:lùl,,r•.t ~~~r<Yh" ip; !'•• • •,;.,