Xavier PINTAT Sénateur-Maire de Soulac sur mer, RENCONTRE

RENCONTRE AVEC….
Xavier PINTAT
Sénateur-Maire de Soulac sur mer,
1/ Quel regard portez-vous sur les politiques
énergétiques actuelles des communes ?
Les élus ont un rôle d’exemplarité, dans les bâtiments
publics, dans les éclairages publics…mais aussi dans
les économies à développer sur les transports publics.
Sur la question de l’éclairage public, on est sur des
tarifs réglementaires et si les grosses communes ont
travaillé au coût réel, les petites n’en ont pas les
moyens mais ont pu négocier avec EDF un forfait
avantageux.
Sénateur-maire de Soulac sur
Mer,
président
de
la
Communauté de communes de la
Pointe du Médoc
On a en France une électricité deux fois moins chère que dans la moyenne des autres
pays européens. Du coup, cette sous-évaluation étant au profit des communes, celles-ci
sont de fait peu enclines à mettre en place des politiques énergétiques qui, dans un
premier temps, sont plus chères. Aujourd'hui cela concerne de moins en moins de
communes et il va falloir, quoi qu’il en soit connaître les productions réelles pour se
conforter aux directives européennes et pouvoir répondre aux appels d’offre.
2/ Quid des énergies renouvelables ?
Il y a un gisement terrible en la matière et là encore, ce sont aux collectivités locales de
montrer l’exemple pour un effet d’entrainement. L’Allemagne a, dans ce domaine, un train
d’avance sur la France car ce pays a, depuis longtemps, intégré les économies d’énergie
dans leur mode de fonctionnement. A nous de faire la même chose.
Et puis, j’ai coutume de rappeler cette lapalissade : la source d’énergie la plus économique
est bien celle qu’on ne consomme pas.
3/ Plus concrètement, quel rôle jouez-vous dans le domaine des énergies renouvelables
auprès des collectivités locales ?
Notre syndicat départemental joue un rôle de facilitateur d’opération et notamment sur les
communes de moins de 10 000 habitants, on a les moyens de mettre en place des
partenariats opérationnels efficaces. Plus la taille du réseau est importante, plus la
capacité de négociation est forte et efficace. Notre syndicat représente 700 000 habitants
en Gironde.
Quant à l’intercommunalité, on n’est plus sur le registre de la distribution de l’électricité
mais bien sur la réflexion d’une politique globale d’économie d’énergies.
Mais pour conclure, laissez-moi citer l’Abbé Pierre : « un sourire coûte moins cher que
l’électricité mais donne autant de lumière ». Dont acte.