dealmakers - Leaders League

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dealmakers - Leaders League
n°21
& dealmakers
Mardi 26 Mai 2015
Décideurs. Faut-il pour autant considérer les secteurs pharmaceutiques animalier et humain comme identiques ?
M. P. Non, la santé animale repose considérablement sur la
fidélité accordée aux marques. L’expiration des brevets est par
exemple moins problématique pour la pharma animalière que
pour la pharma humaine. Le circuit de distribution, très complexe,
joue aussi en notre faveur : nous passons directement par les
éleveurs et les vétérinaires. Pour preuve, certains produits trentenaires grossissent encore alors qu’ils sont « génériqués » une
dizaine de fois.
a la une
cette
semaine
Décideurs. Vous avez évoqué les émergents. Dans quelle mesure
portent-ils une partie de l’activité ?
M. P. L’animal de compagnie, comme le cheval, dont le statut est
passé en cinquante ans de viande prisée à celui d’ami choyé,
suit le développement des classes moyennes. Ainsi, lorsqu’une
population s’enrichit, elle est plus encline à s’occuper d’animaux
domestiques. Le potentiel animalier se situe donc d’abord en
Asie-Pacifique où 59 % des classes moyennes seront présentes
en 2050. De plus, avec 5 % de croissance annuelle, ce marché est pérenne, contrairement à d’autres secteurs qui, au gré
des ruptures technologiques, déclinent aussi vite qu’ils se sont
développés.
Marc Prikazsky
CEO, Ceva Santé Animale
Décideurs. Le nombre de buy-out récemment conclus sur des
entreprises du pet food est conséquent. Est-ce que le « pharma
animalier », un secteur d’activités connexe, est lui aussi en plein
boom économique ?
Marc Prikazsky. Il faut distinguer la santé animale – le cœur
d’activité de Ceva – du pet food. La première prend en compte
l’ensemble des problématiques de santé et
elle est soumise à ce titre aux contrôles des
agences de santé qui lui délivrent des autorisations de mise sur le marché. Le développement des produits cliniques est coûteux et
prend plusieurs années. Notre activité correspond à un marché de 25 MD$ au niveau
mondial alors que le pet food brasse environ 75 MD$. De ce point
de vue, Ceva est donc plus proche des entreprises pharmaceutiques classiques que des distributeurs de produits animaliers.
Cela étant, l’une comme l’autre activité servent le même
client final : le propriétaire d’animaux domestiques. Et sur
ce point, le pet food et la santé animale sont en plein essor,
notamment grâce à la demande accrue en provenance des
pays émergents.
Décideurs. L’alimentaire est aussi un objectif prioritaire ?
M. P. Oui, il va rapidement falloir être capable de nourrir neuf
milliards d’individus. Aujourd’hui, près d’un milliard d’individus ne
mangent pas à leur faim. Les populations de plus en plus urbanisées consomment davantage de viande. Pour faire face à cette
demande, il faudra produire 70 % de protéines animales en plus. Et pour y parvenir,
Ceva et une petite dizaine de laboratoires
concurrents se portent garants de la santé
animale : aujourd’hui, sans nos vaccins, il
n’y aurait pas de lait dans le réfrigérateur.
« Il va rapidement falloir
être capable de nourrir
neuf milliards d’individus »
Décideurs. L’arrivée de Temasek au capital, un passage obligatoire
vers l’Asie-Pacifique ?
M. P. 60 % de la population mondiale est localisée dans
cette région. C’est la première fois que Temasek investissait
en direct en France. Il est d’autant plus intéressant qu’ils ont
une culture de minoritaire, non hégémonique. Ainsi, si vous
cherchez un scientifique, en tant que conseiller stratégique,
ils vous proposent un professeur non affilié à Temasek !
Sommaire
2.
4.
5.
6.
7.
L’essentiel
Insider
Tour de table
International
Nominations
L’essentiel ///
altice : l'appétit insatiable
d'un géant
europcar
endo
l'essentiel
Altice : l’appétit insatiable
d’un géant
L’entreprise de Patrick Drahi s’offre l’américain Suddenlink et prend la température pour TWC.
Qui va pouvoir satisfaire l’appétit transactionnel d’Altice ? Bien malin celui qui
détient la réponse à cette question. Non contente d’avoir récemment intégré
SFR ou encore l’opérateur lusitanien PT Portugal, la maison-mère de Numericable vient d’acquérir l’américain Suddenlink Communications pour un prix
frôlant 7 MD€. Au vu de l’endettement important de la cible (4,4 MD€), Altice ne
déboursera que 2,6 MD€ de cash pour une participation à hauteur de 70 % du
capital. Suddenlink, câblo-opérateur pour les télécommunications aux ÉtatsUnis, sert 1,5 million de résidences pour un chiffre d’affaires de 2,3 MD$ en
2014. BC Partners et CPPIB, les cédants, conservent chacun 12 % de la cible.
Par ailleurs, tel que relayé par le Wall Street Journal, Altice a sondé le géant
américain du câblage Time Warner Cable (TWC) afin de lui présenter une première offre de reprise. TWC, dont la capitalisation boursière est nettement supérieure au telco européen, a récemment échoué à fusionner avec Comcast.
Altice pense pouvoir lever assez de fonds pour réaliser ce jumbo crossover
deal. À moins que ce soit Charter qui l’emporte pour 55 MD$...
Conseil cible : financier : LionTree Advisors ; conseils acquéreur : financiers : BNP Paribas, JPMorgan,
PJT Partners ; juridiques : Covington & Burling, Franklin, Mayer Brown, Ropes & Gray ; conseil BC
Partners : juridique : Latham & Watkins
2
Areva : l’offre d’EDF se précise
L’électricien proposerait 2 MD€ pour reprendre l’activité NP en charge des réacteurs.
Le groupe dirigé par Jean-Bernard Lévy a fait parvenir une offre de reprise à Areva d’un
montant qui atteindrait 2 MD€ pour sa branche Nuclear Power (NP) en charge de la
construction des réacteurs. Si Areva a confirmé avoir bien reçu la proposition d’EDF, aucune validation n’a été émise quant au montant révélé par les Échos. Actionnaire principal
des deux groupes, l’Etat a fait savoir qu’aucune décision ne serait prise avant le début de
l’été. Si l’offre de l’électricien devait être approuvée, les 15 000 collaborateurs de l’ex-Framatome rejoindraient une nouvelle entité dont le capital pourrait être à terme introduit en
Bourse. Parmi les causes des difficultés financières d’Areva, l’EPR finlandais OL3 serait
exclu de la transaction, bien qu’il fasse partie de l’activité NP.
Axa se renforce au Brésil
L’assureur reprend la filiale grands risques de son concurrent
SulAmérica pour 40 M€.
Déjà présent au Brésil à travers sa filiale Axa Corporate Solutions
Brazil, le groupe d’Henri de Castries se développe en absorbant
100 % de la filiale de SulAmérica dédiée aux grands risques
industriels et commerciaux. L’opération, d’un montant de 135 M
de Real (40 M€), lui ouvre la région de Rio et le Sud du pays,
alors qu’Axa était surtout présent dans la région de Sao Paolo.
La cible apporte en outre une expertise reconnue en matière
maritime. Elle serait le deuxième assureur de corps de navire au
Brésil. Un leadership qui se traduit dans les chiffres. Cette filiale
affiche en effet une forte croissance (+ 12 % par an depuis deux
ans) pour un chiffre d’affaires de 220 M de Real (70 M€) en 2014.
décideurs & dealmakers
Butagaz bientôt sous pavillon britannique ?
DCC Energy offre 464 M€ à Shell
pour reprendre sa filiale française.
La compagnie pétrolière néerlandaise vient d’entrer en négociation exclusive avec l’anglais DCC
Energy pour lui céder le leader
français de la distribution de GPL,
Butagaz. Désireux de se désengager des activités « aval » depuis
2010, Shell demandait initialement
1 MD€. C’est pourtant à 464 M€ que
le deal devrait émerger si les négociations aboutissent.
Conseils acquéreur : due diligence
fiscale : Taj ; juridique : JeantetAssociés ; conseil juridique cédant :
Allen & Overy
l'essentiel
Europcar : objectif Bourse !
Le numéro un européen de la location de véhicules espère récolter 475 M€ avant
fin juin.
Le compte à rebours est lancé : Europcar, propriété du capital-investisseur coté
Eurazeo, a enregistré son document de base auprès de l’Autorité des marchés
financiers (AMF) en vue de rejoindre le marché réglementé d’Euronext Paris
avant fin juin. Une levée de 475 M€ est dans le viseur. L’augmentation de capital sur le marché primaire permettra notamment à l’entreprise de réduire son
endettement, aujourd’hui à 2,8 fois son Ebitda, pour le ramener à un ratio de 1,5
fois ses profits. Sur le marché secondaire, Eurazeo, l’investisseur paneuropéen
dirigé par Patrick Sayer, entend également céder une partie de sa participation
sans pour autant devenir minoritaire. Il est pour l’heure actionnaire à hauteur
de 87 % du numéro un européen de la location de véhicules. Selon son plan
stratégique, Europcar devrait maintenir une croissance organique annuelle de
son chiffre d’affaires de 3 % à 5 % durant les trois prochaines années. Enfin,
la société profite de l’IPO à venir pour constituer son Conseil de surveillance :
il sera présidé par l’ancien patron de La Poste Jean-Paul Bailly et comportera
quatre membres d’Eurazeo.
Teneurs de livre : Deutsche Bank, Morgan Stanley
3
Ardian entre au capital d’AMP
Le fonds acquiert le groupe italien spécialisé
dans la fabrication et la distribution de pièces
automobiles auprès de Star Capital SGR.
Accompagné par l’équipe dirigeante qui
détiendra environ 5 % du capital, Ardian
prend le contrôle d’AMP Group pour un
montant qui n’a pas été communiqué. Basée en Italie, la société est le leader européen de la fabrication et de la distribution
de lève-vitres automobiles. Cette activité représente environ 75 % du chiffre d’affaires
du groupe. Ardian a pour objectif d’accélérer la croissance du groupe en Europe et
en Amérique Latine en réalisant des acquisitions ciblées.
Conseils acquéreur : due diligence comptable :
KPMG ; business : BCG ; environnementale :
Tauw Italia ; juridique corporate : Gattai, Minoli,
Agostinelli, Partners Studio Legale ; fiscalité :
CBA Studio Legale e Tributario.
Conseils vendeur : juridique : Accinni, Cartolano
e Associati ; fiscalité : Russo De Rosa Associati,
due diligence comptable : Deloitte ; corporate :
Roland Berger ; juridique : White & Case ; environnement : ERM
3i investit 68 M€ dans Euro-Diesel
Avec cet investissement, le fonds devient majoritaire.
3i acquiert la majorité du capital auprès du fonds belge
small-cap Beheer. Euro-Diesel conçoit, produit et assure la
maintenance de systèmes dynamiques d’alimentation sans
interruption pour des sites critiques tels que les hôpitaux ou les data-centers. Grâce à un réseau de douze filiales et quarante distributeurs,
le groupe opère en Europe, en Amérique et en Asie-Pacifique. 3i accompagnera l’équipe de management dans son internationalisation. Cette opération est le huitième investissement de 3i sur les quatorze derniers mois.
LBO primaire pour 5 Santé
Parquest Capital acquiert le groupe de cliniques spécialisées dans
la réhabilitation des malades chroniques auprès de Fontalvie.
Le fonds d’investissement réalise un nouveau LBO primaire avec
l’acquisition, aux côtés de l’équipe de management, des cliniques
du Souffle et de la clinique Val Pyrène composé de quatre établissements pour créer le groupe 5 Santé. Fort de 300 employés et
d’un chiffre d’affaires de 27 M€, le nouveau groupe se positionne
déjà comme un leader sur le marché. Grâce à l’arrivée de Parquest au capital, il ne devrait pas s’arrêter là en cherchant à réaliser des acquisitions au cours des prochains mois. « Notre objectif
est de doubler le chiffre d’affaires et le nombre de cliniques dans
les cinq ans à venir », indique Laurence Bouttier, directrice associée de Parquest Capital.
décideurs & dealmakers
insider
« Le rapport entre la
propriété et l’usage évolue
considérablement »
novation en appliquant le principe du démembrement à
d’autres produits. Nous l’avons déjà fait pour des résidences étudiantes et sociales. Pourquoi ne pas imaginer, par exemple, une offre à loyers sociaux destinée aux
seniors ? De nombreuses possibilités existent…
Laurent Mogno
directeur général, Perl
Décideurs. Perl a participé à la création de la première
Décideurs. Nexity a récemment acquis 76 % du capital de
4
Décideurs. Pourquoi croyez-vous
en cette notion d’usage et quelles
formes ces innovations pourraient
prendre ?
L. M. Il suffit d’observer l’évolution de la société pour constater
que le rapport entre la propriété et
l’usage évolue considérablement,
notamment auprès des nouvelles
générations, et cela concerne de
nombreux produits : les véhicules,
les biens de consommation mais aussi le logement. Se
loger qualitativement près de son emploi devient une
nécessité absolue et, face à la cherté du prix du foncier,
dissocier sa propriété de son usage est une solution performante. Il est également indispensable d’imaginer de
nouveaux produits immobiliers d’investissement-retraite
sur ces territoires attractifs qui concentrent l’emploi, les
services et les transports. Nous pouvons faire preuve d’in-
SCPI d’actifs en nue-propriété. Qu’est-ce qui vous attire dans
la pierre-papier ?
L. M. Jusqu’à présent, nous commercialisions nos produits en immobilier direct auprès de conseillers en gestion de patrimoine indépendants, de réseaux de grandes
banques ou de compagnies d’assurance. Les véhicules
collectifs permettent d’orienter les capitaux de l’assurance-vie vers des actifs en nue-propriété et favorisent le
retour des investisseurs institutionnels en compte propre
sur des actifs sécurisés, sous gestion, et ne présentant
pas de risque locatif. La loi Alur a rendu possible l’éligibilité de la nue-propriété aux
SCPI et OPCI. Primonial, en
partenariat avec Perl, a lancé
P a t r i m m o C ro i s s a n c e , p re mière SCPI à capital variable
de nue-propriété. Les assureurs peuvent positionner cette
SCPI en unité de compte dans
leurs contrats d’assurance-vie.
La collecte, en cours, montre
une forte appétence. L’objectif de collecte est de quarante
millions d’euros pour cette première année. Le rendement de cette SCPI de capitalisation bénéficie de deux moteurs de performance : la
reconstitution automatique de la pleine propriété produisant un rendement d’environ 3,5 % et une éventuelle
performance immobilière qui, elle, dépendra de l’évolution des prix de l’immobilier. Nous nous intéressons aussi
aux OPCI destinées aux investisseurs institutionnels et
espérons un lancement prochain.
Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95
Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau
Rédaction : Firmin Sylla, Sophie Da Costa, Camille Drieu, Jean-Hippolyte Feildel, Aurélien Florin,
Mathieu Marcinkiewicz, Vincent Paes
Maquette & Graphisme : Morgane Tudal
Partenariats & Publicité : Mathieu Meffre
Diffusion : Magdalena Ciemielewska, Clément Beylot, Albane Desbois
Une publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532
Perl. Qu’en attendez-vous ?
Laurent Mogno. L’opportunité de ce partenariat avec
Nexity a été saisie au moment où nous souhaitions renforcer nos moyens opérationnels et financiers, tout en
continuant d’innover. Nous avons trouvé en Alain Dinin,
président-directeur général de Nexity, un entrepreneur
aussi convaincu que nous de l’importance croissante de
la notion d’usage dans la société. Nous allons, ensemble,
travailler sur des innovations destinées aussi bien aux
investisseurs particuliers ou institutionnels qu’aux primo-accédants.
« Face à la cherté du prix du
foncier, dissocier sa propriété
de son usage est une solution
performante »
décideurs & dealmakers
tour d'horizon
Masen développe
son complexe
d’énergie solaire
à Ouarzazate
Motionlead et Adikteev
scellent leur union
Secteur : Énergie
Conseil société : juridique : Orrick Rambaud Martel ; conseil
investisseur Orkos : juridique :
Weil Gotshal & Manges
Conseils société : Norton
Rose, EY, Lahmeyer Group
Secteur : Tourisme & Loisirs
Valeur : entre 100 et 500 M€
Constellation
rachète l’hôtel
Intercontinental
Paris à IHG
Secteur : Hôtellerie
Valeur : 330 M€
Conseil cédant : juridique :
DLA Piper ; conseil acquéreur : juridique : Hogan
Lovells ; conseil banques :
juridique : Gide
Veolia finalise
l’acquisition
d’Altergis
Secteur : Énergie
Valeur : inférieure à 50 M€
Conseils acquéreur : DD
juridique : FTPA ; DD
financière : Eight Advisory ;
conseils cédant : financier :
DC Advisory ; DD juridique :
Juridicialis ; DD financière :
EY TS
Looping close
le deal pour
les 2 parcs
de La Compagnie
des Alpes
Secteur : Tourisme & Loisirs
Valeur : NC (CA cible 2014 :
22,5 M€)
Secteur : Technologies
& Software
Valeur : 5,5 M€
Valeur : NC
21 Centrale
Partners cède
Vacalians
à Permira
Octonion
augmente
son capital
Les deux start-up françaises fusionnent afin de créer un acteur
majeur du marché des campagnes de publicité mobiles.
Le monde de la « techno » française s’agite en ce premier
semestre, Adikteev venant en effet d’annoncer sa fusion avec
Motionlead. Avec ce rapprochement, la plate-forme technologique de ciblage publicitaire espère devenir l’un des acteurs
leaders sur le marché des campagnes de publicité mobiles.
Son nouveau partenaire, Motionlead, s’était fait connaitre grâce
à sa sélection par le fameux accélérateur américain YCombinator par lequel sont passées des sociétés comme AirBnB et
Dropbox. Depuis, cette dernière a développé une plate-forme
technologique permettant de servir des publicités rich media
sur mobile. Une technologie des plus avancées qui leur a permis de se démarquer des principaux acteurs déjà présents
sur le segment de la publicité digitale. Désormais, la ligne de
conduite de la nouvelle entité est claire : capitaliser sur la force
du Big et du Smart Data tout en la combinant à des formats publicitaires innovants. Elle proposera aussi aux agences et éditeurs des campagnes Web et mobiles de haute performance,
disruptive et non intrusive, sans sacrifier le branding.
Hopwork lève 1,5 M€
La plate-forme de mise en relation entre freelances et entreprises a réalisé ce tour de table auprès du fond ISAI Venture II et
de Jérôme Caillé (ancien P-DG d’Adecco).
Avec déjà 2 000 entreprises clientes et 8 000 freelances inscrits, soit trois fois plus qu’il y a un an, la start-up s’est imposée
en moins de deux ans comme l’intermédiaire français de référence. Un succès qui s’explique par le fonctionnement très
intuitif de la plate-forme : Hopwork a repris les principes des
places de marché orientées consumer to consumer, comme
Blablacar ou Airbnb, pour les appliquer à la relation client/
freelance. La start-up permet ainsi de simplifier la gestion administrative, incluant la contractualisation, la génération automatique des devis et des factures, et surtout la garantie du
paiement en 48h ainsi qu’une assurance responsabilité civile
professionnelle. Grâce à cette levée, la jeune société, fondée
en 2011, ambitionne de tripler son chiffre d’affaires en 2016.
Pour cela, elle pourra compter sur le dynamisme du marché
des freelances : entre 2014 et 2013, ce dernier a progressé de
85 % en France. Hopwork compte également développer sa
solution à l’international.
Générale de Santé
intègre Ramsay
et Crédit Agricole
Assurances
Secteur : Santé
Valeur : NC
Conseils cédants : juridique :
Clifford Chance, De Pardieu
Brocas Maffei ; conseils
acquéreur : juridiques : Bredin
Prat, BDGS
ActoMezz lève
210 M€ pour son
2e fonds
Secteur : Finance
5
Stratégie d’investissement : de
5 M€ à 45 M€ pour
des entreprises valorisées
entre 20 M€ et 150 M€
Gridbee lève 2 M€
Secteur : Technologies
& Software
Investisseurs : Paca Investissement, R2V, FIP Entrepreneurs, Foréis, Davanière,
business angels
Conseils juridiques : société :
Ventury Avocats ; investisseurs : Myriam Cuvellier
Un 3e tour
à 18,3 M$
pour Algolia
Secteur : Technologies
& Software
Investisseurs : Accel Partners,
Alven Capital, Storm Ventures,
Point Nine Capital, business
angels
Conseil juridique : société :
Orrick
décideurs & dealmakers
international
Endo rachète Par à TPG
Après trois ans d’actionnariat actif, TPG a décidé de se séparer du fabricant de
médicaments génériques et réalise une importante plus-value.
La valse des acquisitions dans le secteur pharma se poursuit avec la vente
de Par à Endo pour un montant de 8,05 MD$ payable en cash et en actions.
C’est TPG Capital, le spécialiste américain du LBO, qui cède sa participation
obtenue en 2012 à un prix de 1,9 MD$. Le capital-risqueur a donc quasiment
quintuplé son investissement initial. Ce résultat n’aurait pas été possible sans
les efforts consentis par le sponsor financier pour accélérer la croissance de
la firme : depuis son arrivée au board, le budget R&D a triplé tandis que de
nombreuses acquisitions consolidatrices ont été conduites. Pour le repreneur,
ce deal est l’occasion d’élargir considérablement son offre avec le portfolio de
plus de 100 médicaments de Par. Il compte désormais sur une croissance à
deux chiffres de son activité « génériques ». Encore une fois, cette transaction
s’est faite sur fond d’extinction de brevet d’exploitation et de dette suffisamment
bon marché pour inciter Endo à racheter Par.
Conseils cible : financier : JPMorgan ; juridique : Ropes & Gray ; conseils acquéreur : financiers : Barclays, Deutsche Bank, Houlihan Lokey ; juridiques : O’Melveny & Myers, Skadden Arps
6
CVS-Omnicare : consolidation chez
les détaillants pharmaceutiques
La fusion donne naissance à un groupe
dont l’offre complète va lui permettre de répondre aux enjeux du vieillissement de la
population américaine.
Basé à Woonsocket dans le Rhode Island,
CVS Health Corporation a obtenu l’accord
du board d’Omnicare aux fins de racheter
l’entreprise pour un montant approchant
les 10 MD€, dette incluse. La cible, employant 13 000 personnes dans 47 États
américains pour un chiffre d’affaires de
5,3 MD€ en 2014, est spécialisée dans
les services pharmaceutiques. Grâce à la
complémentarité de son offre avec celle
de l’acquéreur, elle va permettre à CVS de
répondre aux enjeux du vieillissement de
la population américaine. L’offre de rachat,
de 98$ par action d’Omnicare, représente
une prime de plus de 20 % comparé à la
valeur du titre un mois avant l’annonce de
l’opération.
Conseils cible : financiers : BofA ML, Centerview
Partners ; juridiques : Shearman & Sterling, White
& Case ; conseils acquéreur : Barclays, Evercore;
juridiques : Dechert, Sullivan & Cromwell
Palico : le private equity au service du private equity
Le hub online dédié à la communauté des fonds d’investissement
finalise son troisième tour de table à 7,3 M$.
Notamment spécialisé dans la mise en relation des gestionnaires de
fonds avec leurs investisseurs, Palico vient de conclure un troisième
tour de table à hauteur de 7,3 M$. Depuis sa création en 2011 par le
français Antoine Drean, la jeune entreprise a donc réussi à collecter
19,2 M$. Les principaux investisseurs, autres que le fondateur, sont
des family offices et des professionnels du private equity en France
et aux États-Unis. La firme reste d’ailleurs implantée dans ces deux
pays et compte désormais élargir ses effectifs pour gérer une communauté approchant les 100 000 membres. Deutsche Telekom monte à 100 % dans Slovak
Les 49 % restants du capital de la cible sont repris dans les mains du gouvernement slovaque.
Bratislava a abandonné l’idée d’une IPO et c’est Deutsche Telekom qui en a profité pour
racheter les 49 % qui lui manquaient dans Slovak Telecom pour un prix de 900 M€. Le
telco allemand continue de consolider tant bien que mal le secteur en Europe : après
l’acquisition de T-Mobile Czech Republic en février 2014 et des prises de participation
majoritaire en Hongrie et en Croatie, l’entreprise dirigée par Timotheus Höttges s’installe
en Slovaquie. Il lui faudra néanmoins améliorer des résultats européens qui, en dehors de
son marché domestique, ont chuté de 0,6 point au premier semestre à 3,1 MD€.
Conseil cible : financier : JPMorgan ; conseils acquéreur : financier : Morgan Stanley ; juridique : Clifford Chance
décideurs & dealmakers
nominations
Emmanuel Régniez, Citi
Olivier Arlès, Macif
Il est nommé managing director pour
la France.
Il aura en charge le pilotage économique et
financier de l’assureur.
Emmanuel Régniez sera en charge
du financial sponsors coverage et
d’un portefeuille de grands groupes.
Fort de plus de vingt ans d’expérience sur les opérations de fusions
et acquisitions et de capital-investissement, il aura pour objectif de
développer l’activité du groupe dans
ces domaines. Emmanuel Régniez a
passé onze ans chez Crédit Suisse à
Londres et à Paris. En 2007, il quitte
son poste de direction de l’équipe
M&A pour rejoindre le département
banque d’investissement de Nomura. Trois ans plus tard, il prend la direction du french financial
sponsors coverage.
Cette promotion fait de lui un membre du comité exécutif et invité permanent au Conseil
d'administration. Après avoir débuté sa carrière en 1992 au sein de la Commission de
contrôle des assurances, Olivier Arlès devient directeur technique
prévoyance du groupe Mornay en 2005. Trois ans plus tard, il est
recruté par la Macif comme directeur de l’actuariat. En 2011, il est
promu directeur financier. Par ailleurs, Adrien Couret est nommé
directeur général délégué en charge de la stratégie, des performances et des risques. Il rejoint le secrétariat général de l'assureur en 2008. Quatre plus tard, il devient directeur de cabinet du
directeur général, avant d’être promu en 2013, directeur de la
coordination stratégique. Les deux hommes auront pour objectif
d’accélérer la croissance du groupe. En 2015, les cotisations en
santé-prévoyance devraient atteindre 1 MD€. L’an dernier, l’assureur a dégagé un résultat net en hausse de 43 %, à 183 M€.
Nicolas Huet, Eurazeo
Il est promu secrétaire général et devient également membre du comité exécutif.
Eurazeo, une des premières sociétés d'investissement européennes avec près de cinq milliards d’euros d'actifs
diversifiés, vient d’annoncer la promotion de Nicolas Huet au poste de secrétaire général. Il commence sa carrière en 1994 au sein du cabinet Moquet Borde & Associés. Entre 2000 et 2002, Nicolas Huet prend la direction
juridique du groupe Genoyer avant d'être associé du cabinet White & Case LLP. Depuis 2011, il était directeur
juridique et secrétaire du directoire d'Eurazeo. La société d'investissement a publié un revenu consolidé en hausse
de 16,7 % au premier trimestre, à 648,7 millions d'euros. En intégrant les sociétés dont elle n'est pas l'actionnaire
majoritaire, son chiffre d'affaires s'élève même à un milliard d'euros, en progression de 13,5 %.
7
Pierre Valentin, BPCE
Depuis la création du groupe en 2009, c’est la première fois que le Conseil de surveillance sera entièrement renouvelé.
Le renouvellement du conseil de surveillance intervient alors que les dirigeants du groupe mutualiste se livrent à une lutte fratricide.
François Pérol, l’actuel président de la BPCE, est affaibli depuis son renvoi en correctionnelle dans le cadre d’une enquête sur les
conditions de sa nomination après deux ans passés à l’Elysée comme secrétaire général adjoint sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Son procès pour prise illégale d’intérêts se tiendra en juin. Il peut néanmoins compter sur de bons résultats financiers pour légitimer
sa direction. Le produit net bancaire du groupe BPCE a atteint 6,2 MD€ au premier trimestre 2015, en hausse de 9,8 % par rapport au
premier trimestre 2014. Le résultat net du groupe progresse pour sa part de 16,1 % à 1 MD€. Selon toute vraisemblance, c’est Pierre
Valentin, actuel président non exécutif de la Caisse d’Épargne du Languedoc-Roussillon, qui devrait prendre la tête du nouveau conseil
de surveillance. Plusieurs dirigeants de caisses et de banques régionales y feront également leur entrée. Objectif : apaiser les tensions
en nommant des hommes extérieurs au conflit.
Sonia Fasolo,
La Financière de l’Echiquier
Olivier Pirotte, Imerys
Alexandra André, Serena Capital
Il devient le directeur financier d’Imerys.
Elle est nommée gérante en charge de l’investissement socialement responsable.
Diplômé de l’Ecole de commerce Solvay de
l’Université libre de Bruxelles, il débute sa
carrière en 1989 au sein du cabinet Arthur
Andersen où il dirige les divisions de business consulting et d’audits. Olivier Pirotte
rejoint le Groupe Bruxelles Lambert six ans
plus tard comme directeur des participations puis directeur financier du groupe
en 2012. Depuis janvier 2015, il cogérait
le portefeuille des investissements de
Bruxelles Lambert. Aujourd’hui, à 48 ans, il
devient le directeur financier d’Imerys.
Serena Capital accueille sa nouvelle directrice
de communication.
Sonia Fasolo est titulaire d’une maîtrise en
sciences de gestion et d’un DESS finance
de l’université Montpellier-I. Elle débute sa
carrière en 2003 comme analyste financier small et mid-cap au sein d’Euroland
Finance. Elle rejoindra les rangs de Berenberg Bank en 2007 où elle occupera le
poste d’analyste financier small et mid-cap
dans l’équipe actions France.
Alexandra André a débuté sa carrière en
1997, comme consultante chez Le Public
Système puis pour l'agence de presse Point
Virgule. Elle était directrice de clientèle pour
Gopublic avant de fonder en 2002, Vecteur
d'Image. Aujourd’hui, Alexandra André rejoint
Serena Capital en tant que directrice de la
communication, et en tant que conseil auprès
des entreprises dans lesquelles Serena Capital investit. Elle a notamment pour mission de
développer la notoriété du fonds en Europe.
décideurs & dealmakers
Partenaires Officiels
7PalaisJUIL
2015
des Congrès - Paris
Un événement
Le RDV annuel des décideurs juridiques et financiers
2 000 congressistes
40 conférences et ateliers
60 salons d’affaires
200 experts incontournables
Thème 2015
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