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n°21 & dealmakers Mardi 26 Mai 2015 Décideurs. Faut-il pour autant considérer les secteurs pharmaceutiques animalier et humain comme identiques ? M. P. Non, la santé animale repose considérablement sur la fidélité accordée aux marques. L’expiration des brevets est par exemple moins problématique pour la pharma animalière que pour la pharma humaine. Le circuit de distribution, très complexe, joue aussi en notre faveur : nous passons directement par les éleveurs et les vétérinaires. Pour preuve, certains produits trentenaires grossissent encore alors qu’ils sont « génériqués » une dizaine de fois. a la une cette semaine Décideurs. Vous avez évoqué les émergents. Dans quelle mesure portent-ils une partie de l’activité ? M. P. L’animal de compagnie, comme le cheval, dont le statut est passé en cinquante ans de viande prisée à celui d’ami choyé, suit le développement des classes moyennes. Ainsi, lorsqu’une population s’enrichit, elle est plus encline à s’occuper d’animaux domestiques. Le potentiel animalier se situe donc d’abord en Asie-Pacifique où 59 % des classes moyennes seront présentes en 2050. De plus, avec 5 % de croissance annuelle, ce marché est pérenne, contrairement à d’autres secteurs qui, au gré des ruptures technologiques, déclinent aussi vite qu’ils se sont développés. Marc Prikazsky CEO, Ceva Santé Animale Décideurs. Le nombre de buy-out récemment conclus sur des entreprises du pet food est conséquent. Est-ce que le « pharma animalier », un secteur d’activités connexe, est lui aussi en plein boom économique ? Marc Prikazsky. Il faut distinguer la santé animale – le cœur d’activité de Ceva – du pet food. La première prend en compte l’ensemble des problématiques de santé et elle est soumise à ce titre aux contrôles des agences de santé qui lui délivrent des autorisations de mise sur le marché. Le développement des produits cliniques est coûteux et prend plusieurs années. Notre activité correspond à un marché de 25 MD$ au niveau mondial alors que le pet food brasse environ 75 MD$. De ce point de vue, Ceva est donc plus proche des entreprises pharmaceutiques classiques que des distributeurs de produits animaliers. Cela étant, l’une comme l’autre activité servent le même client final : le propriétaire d’animaux domestiques. Et sur ce point, le pet food et la santé animale sont en plein essor, notamment grâce à la demande accrue en provenance des pays émergents. Décideurs. L’alimentaire est aussi un objectif prioritaire ? M. P. Oui, il va rapidement falloir être capable de nourrir neuf milliards d’individus. Aujourd’hui, près d’un milliard d’individus ne mangent pas à leur faim. Les populations de plus en plus urbanisées consomment davantage de viande. Pour faire face à cette demande, il faudra produire 70 % de protéines animales en plus. Et pour y parvenir, Ceva et une petite dizaine de laboratoires concurrents se portent garants de la santé animale : aujourd’hui, sans nos vaccins, il n’y aurait pas de lait dans le réfrigérateur. « Il va rapidement falloir être capable de nourrir neuf milliards d’individus » Décideurs. L’arrivée de Temasek au capital, un passage obligatoire vers l’Asie-Pacifique ? M. P. 60 % de la population mondiale est localisée dans cette région. C’est la première fois que Temasek investissait en direct en France. Il est d’autant plus intéressant qu’ils ont une culture de minoritaire, non hégémonique. Ainsi, si vous cherchez un scientifique, en tant que conseiller stratégique, ils vous proposent un professeur non affilié à Temasek ! Sommaire 2. 4. 5. 6. 7. L’essentiel Insider Tour de table International Nominations L’essentiel /// altice : l'appétit insatiable d'un géant europcar endo l'essentiel Altice : l’appétit insatiable d’un géant L’entreprise de Patrick Drahi s’offre l’américain Suddenlink et prend la température pour TWC. Qui va pouvoir satisfaire l’appétit transactionnel d’Altice ? Bien malin celui qui détient la réponse à cette question. Non contente d’avoir récemment intégré SFR ou encore l’opérateur lusitanien PT Portugal, la maison-mère de Numericable vient d’acquérir l’américain Suddenlink Communications pour un prix frôlant 7 MD€. Au vu de l’endettement important de la cible (4,4 MD€), Altice ne déboursera que 2,6 MD€ de cash pour une participation à hauteur de 70 % du capital. Suddenlink, câblo-opérateur pour les télécommunications aux ÉtatsUnis, sert 1,5 million de résidences pour un chiffre d’affaires de 2,3 MD$ en 2014. BC Partners et CPPIB, les cédants, conservent chacun 12 % de la cible. Par ailleurs, tel que relayé par le Wall Street Journal, Altice a sondé le géant américain du câblage Time Warner Cable (TWC) afin de lui présenter une première offre de reprise. TWC, dont la capitalisation boursière est nettement supérieure au telco européen, a récemment échoué à fusionner avec Comcast. Altice pense pouvoir lever assez de fonds pour réaliser ce jumbo crossover deal. À moins que ce soit Charter qui l’emporte pour 55 MD$... Conseil cible : financier : LionTree Advisors ; conseils acquéreur : financiers : BNP Paribas, JPMorgan, PJT Partners ; juridiques : Covington & Burling, Franklin, Mayer Brown, Ropes & Gray ; conseil BC Partners : juridique : Latham & Watkins 2 Areva : l’offre d’EDF se précise L’électricien proposerait 2 MD€ pour reprendre l’activité NP en charge des réacteurs. Le groupe dirigé par Jean-Bernard Lévy a fait parvenir une offre de reprise à Areva d’un montant qui atteindrait 2 MD€ pour sa branche Nuclear Power (NP) en charge de la construction des réacteurs. Si Areva a confirmé avoir bien reçu la proposition d’EDF, aucune validation n’a été émise quant au montant révélé par les Échos. Actionnaire principal des deux groupes, l’Etat a fait savoir qu’aucune décision ne serait prise avant le début de l’été. Si l’offre de l’électricien devait être approuvée, les 15 000 collaborateurs de l’ex-Framatome rejoindraient une nouvelle entité dont le capital pourrait être à terme introduit en Bourse. Parmi les causes des difficultés financières d’Areva, l’EPR finlandais OL3 serait exclu de la transaction, bien qu’il fasse partie de l’activité NP. Axa se renforce au Brésil L’assureur reprend la filiale grands risques de son concurrent SulAmérica pour 40 M€. Déjà présent au Brésil à travers sa filiale Axa Corporate Solutions Brazil, le groupe d’Henri de Castries se développe en absorbant 100 % de la filiale de SulAmérica dédiée aux grands risques industriels et commerciaux. L’opération, d’un montant de 135 M de Real (40 M€), lui ouvre la région de Rio et le Sud du pays, alors qu’Axa était surtout présent dans la région de Sao Paolo. La cible apporte en outre une expertise reconnue en matière maritime. Elle serait le deuxième assureur de corps de navire au Brésil. Un leadership qui se traduit dans les chiffres. Cette filiale affiche en effet une forte croissance (+ 12 % par an depuis deux ans) pour un chiffre d’affaires de 220 M de Real (70 M€) en 2014. décideurs & dealmakers Butagaz bientôt sous pavillon britannique ? DCC Energy offre 464 M€ à Shell pour reprendre sa filiale française. La compagnie pétrolière néerlandaise vient d’entrer en négociation exclusive avec l’anglais DCC Energy pour lui céder le leader français de la distribution de GPL, Butagaz. Désireux de se désengager des activités « aval » depuis 2010, Shell demandait initialement 1 MD€. C’est pourtant à 464 M€ que le deal devrait émerger si les négociations aboutissent. Conseils acquéreur : due diligence fiscale : Taj ; juridique : JeantetAssociés ; conseil juridique cédant : Allen & Overy l'essentiel Europcar : objectif Bourse ! Le numéro un européen de la location de véhicules espère récolter 475 M€ avant fin juin. Le compte à rebours est lancé : Europcar, propriété du capital-investisseur coté Eurazeo, a enregistré son document de base auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) en vue de rejoindre le marché réglementé d’Euronext Paris avant fin juin. Une levée de 475 M€ est dans le viseur. L’augmentation de capital sur le marché primaire permettra notamment à l’entreprise de réduire son endettement, aujourd’hui à 2,8 fois son Ebitda, pour le ramener à un ratio de 1,5 fois ses profits. Sur le marché secondaire, Eurazeo, l’investisseur paneuropéen dirigé par Patrick Sayer, entend également céder une partie de sa participation sans pour autant devenir minoritaire. Il est pour l’heure actionnaire à hauteur de 87 % du numéro un européen de la location de véhicules. Selon son plan stratégique, Europcar devrait maintenir une croissance organique annuelle de son chiffre d’affaires de 3 % à 5 % durant les trois prochaines années. Enfin, la société profite de l’IPO à venir pour constituer son Conseil de surveillance : il sera présidé par l’ancien patron de La Poste Jean-Paul Bailly et comportera quatre membres d’Eurazeo. Teneurs de livre : Deutsche Bank, Morgan Stanley 3 Ardian entre au capital d’AMP Le fonds acquiert le groupe italien spécialisé dans la fabrication et la distribution de pièces automobiles auprès de Star Capital SGR. Accompagné par l’équipe dirigeante qui détiendra environ 5 % du capital, Ardian prend le contrôle d’AMP Group pour un montant qui n’a pas été communiqué. Basée en Italie, la société est le leader européen de la fabrication et de la distribution de lève-vitres automobiles. Cette activité représente environ 75 % du chiffre d’affaires du groupe. Ardian a pour objectif d’accélérer la croissance du groupe en Europe et en Amérique Latine en réalisant des acquisitions ciblées. Conseils acquéreur : due diligence comptable : KPMG ; business : BCG ; environnementale : Tauw Italia ; juridique corporate : Gattai, Minoli, Agostinelli, Partners Studio Legale ; fiscalité : CBA Studio Legale e Tributario. Conseils vendeur : juridique : Accinni, Cartolano e Associati ; fiscalité : Russo De Rosa Associati, due diligence comptable : Deloitte ; corporate : Roland Berger ; juridique : White & Case ; environnement : ERM 3i investit 68 M€ dans Euro-Diesel Avec cet investissement, le fonds devient majoritaire. 3i acquiert la majorité du capital auprès du fonds belge small-cap Beheer. Euro-Diesel conçoit, produit et assure la maintenance de systèmes dynamiques d’alimentation sans interruption pour des sites critiques tels que les hôpitaux ou les data-centers. Grâce à un réseau de douze filiales et quarante distributeurs, le groupe opère en Europe, en Amérique et en Asie-Pacifique. 3i accompagnera l’équipe de management dans son internationalisation. Cette opération est le huitième investissement de 3i sur les quatorze derniers mois. LBO primaire pour 5 Santé Parquest Capital acquiert le groupe de cliniques spécialisées dans la réhabilitation des malades chroniques auprès de Fontalvie. Le fonds d’investissement réalise un nouveau LBO primaire avec l’acquisition, aux côtés de l’équipe de management, des cliniques du Souffle et de la clinique Val Pyrène composé de quatre établissements pour créer le groupe 5 Santé. Fort de 300 employés et d’un chiffre d’affaires de 27 M€, le nouveau groupe se positionne déjà comme un leader sur le marché. Grâce à l’arrivée de Parquest au capital, il ne devrait pas s’arrêter là en cherchant à réaliser des acquisitions au cours des prochains mois. « Notre objectif est de doubler le chiffre d’affaires et le nombre de cliniques dans les cinq ans à venir », indique Laurence Bouttier, directrice associée de Parquest Capital. décideurs & dealmakers insider « Le rapport entre la propriété et l’usage évolue considérablement » novation en appliquant le principe du démembrement à d’autres produits. Nous l’avons déjà fait pour des résidences étudiantes et sociales. Pourquoi ne pas imaginer, par exemple, une offre à loyers sociaux destinée aux seniors ? De nombreuses possibilités existent… Laurent Mogno directeur général, Perl Décideurs. Perl a participé à la création de la première Décideurs. Nexity a récemment acquis 76 % du capital de 4 Décideurs. Pourquoi croyez-vous en cette notion d’usage et quelles formes ces innovations pourraient prendre ? L. M. Il suffit d’observer l’évolution de la société pour constater que le rapport entre la propriété et l’usage évolue considérablement, notamment auprès des nouvelles générations, et cela concerne de nombreux produits : les véhicules, les biens de consommation mais aussi le logement. Se loger qualitativement près de son emploi devient une nécessité absolue et, face à la cherté du prix du foncier, dissocier sa propriété de son usage est une solution performante. Il est également indispensable d’imaginer de nouveaux produits immobiliers d’investissement-retraite sur ces territoires attractifs qui concentrent l’emploi, les services et les transports. Nous pouvons faire preuve d’in- SCPI d’actifs en nue-propriété. Qu’est-ce qui vous attire dans la pierre-papier ? L. M. Jusqu’à présent, nous commercialisions nos produits en immobilier direct auprès de conseillers en gestion de patrimoine indépendants, de réseaux de grandes banques ou de compagnies d’assurance. Les véhicules collectifs permettent d’orienter les capitaux de l’assurance-vie vers des actifs en nue-propriété et favorisent le retour des investisseurs institutionnels en compte propre sur des actifs sécurisés, sous gestion, et ne présentant pas de risque locatif. La loi Alur a rendu possible l’éligibilité de la nue-propriété aux SCPI et OPCI. Primonial, en partenariat avec Perl, a lancé P a t r i m m o C ro i s s a n c e , p re mière SCPI à capital variable de nue-propriété. Les assureurs peuvent positionner cette SCPI en unité de compte dans leurs contrats d’assurance-vie. La collecte, en cours, montre une forte appétence. L’objectif de collecte est de quarante millions d’euros pour cette première année. Le rendement de cette SCPI de capitalisation bénéficie de deux moteurs de performance : la reconstitution automatique de la pleine propriété produisant un rendement d’environ 3,5 % et une éventuelle performance immobilière qui, elle, dépendra de l’évolution des prix de l’immobilier. Nous nous intéressons aussi aux OPCI destinées aux investisseurs institutionnels et espérons un lancement prochain. Contact : 15, avenue de la Grande-Armée - 75116 Paris Tél. : 01 43 92 93 94 - Fax : 01 43 92 93 95 Direction de publication : Pierre-Étienne Lorenceau Rédaction : Firmin Sylla, Sophie Da Costa, Camille Drieu, Jean-Hippolyte Feildel, Aurélien Florin, Mathieu Marcinkiewicz, Vincent Paes Maquette & Graphisme : Morgane Tudal Partenariats & Publicité : Mathieu Meffre Diffusion : Magdalena Ciemielewska, Clément Beylot, Albane Desbois Une publication du groupe Leaders League - n° RCS Paris : B422 584 532 Perl. Qu’en attendez-vous ? Laurent Mogno. L’opportunité de ce partenariat avec Nexity a été saisie au moment où nous souhaitions renforcer nos moyens opérationnels et financiers, tout en continuant d’innover. Nous avons trouvé en Alain Dinin, président-directeur général de Nexity, un entrepreneur aussi convaincu que nous de l’importance croissante de la notion d’usage dans la société. Nous allons, ensemble, travailler sur des innovations destinées aussi bien aux investisseurs particuliers ou institutionnels qu’aux primo-accédants. « Face à la cherté du prix du foncier, dissocier sa propriété de son usage est une solution performante » décideurs & dealmakers tour d'horizon Masen développe son complexe d’énergie solaire à Ouarzazate Motionlead et Adikteev scellent leur union Secteur : Énergie Conseil société : juridique : Orrick Rambaud Martel ; conseil investisseur Orkos : juridique : Weil Gotshal & Manges Conseils société : Norton Rose, EY, Lahmeyer Group Secteur : Tourisme & Loisirs Valeur : entre 100 et 500 M€ Constellation rachète l’hôtel Intercontinental Paris à IHG Secteur : Hôtellerie Valeur : 330 M€ Conseil cédant : juridique : DLA Piper ; conseil acquéreur : juridique : Hogan Lovells ; conseil banques : juridique : Gide Veolia finalise l’acquisition d’Altergis Secteur : Énergie Valeur : inférieure à 50 M€ Conseils acquéreur : DD juridique : FTPA ; DD financière : Eight Advisory ; conseils cédant : financier : DC Advisory ; DD juridique : Juridicialis ; DD financière : EY TS Looping close le deal pour les 2 parcs de La Compagnie des Alpes Secteur : Tourisme & Loisirs Valeur : NC (CA cible 2014 : 22,5 M€) Secteur : Technologies & Software Valeur : 5,5 M€ Valeur : NC 21 Centrale Partners cède Vacalians à Permira Octonion augmente son capital Les deux start-up françaises fusionnent afin de créer un acteur majeur du marché des campagnes de publicité mobiles. Le monde de la « techno » française s’agite en ce premier semestre, Adikteev venant en effet d’annoncer sa fusion avec Motionlead. Avec ce rapprochement, la plate-forme technologique de ciblage publicitaire espère devenir l’un des acteurs leaders sur le marché des campagnes de publicité mobiles. Son nouveau partenaire, Motionlead, s’était fait connaitre grâce à sa sélection par le fameux accélérateur américain YCombinator par lequel sont passées des sociétés comme AirBnB et Dropbox. Depuis, cette dernière a développé une plate-forme technologique permettant de servir des publicités rich media sur mobile. Une technologie des plus avancées qui leur a permis de se démarquer des principaux acteurs déjà présents sur le segment de la publicité digitale. Désormais, la ligne de conduite de la nouvelle entité est claire : capitaliser sur la force du Big et du Smart Data tout en la combinant à des formats publicitaires innovants. Elle proposera aussi aux agences et éditeurs des campagnes Web et mobiles de haute performance, disruptive et non intrusive, sans sacrifier le branding. Hopwork lève 1,5 M€ La plate-forme de mise en relation entre freelances et entreprises a réalisé ce tour de table auprès du fond ISAI Venture II et de Jérôme Caillé (ancien P-DG d’Adecco). Avec déjà 2 000 entreprises clientes et 8 000 freelances inscrits, soit trois fois plus qu’il y a un an, la start-up s’est imposée en moins de deux ans comme l’intermédiaire français de référence. Un succès qui s’explique par le fonctionnement très intuitif de la plate-forme : Hopwork a repris les principes des places de marché orientées consumer to consumer, comme Blablacar ou Airbnb, pour les appliquer à la relation client/ freelance. La start-up permet ainsi de simplifier la gestion administrative, incluant la contractualisation, la génération automatique des devis et des factures, et surtout la garantie du paiement en 48h ainsi qu’une assurance responsabilité civile professionnelle. Grâce à cette levée, la jeune société, fondée en 2011, ambitionne de tripler son chiffre d’affaires en 2016. Pour cela, elle pourra compter sur le dynamisme du marché des freelances : entre 2014 et 2013, ce dernier a progressé de 85 % en France. Hopwork compte également développer sa solution à l’international. Générale de Santé intègre Ramsay et Crédit Agricole Assurances Secteur : Santé Valeur : NC Conseils cédants : juridique : Clifford Chance, De Pardieu Brocas Maffei ; conseils acquéreur : juridiques : Bredin Prat, BDGS ActoMezz lève 210 M€ pour son 2e fonds Secteur : Finance 5 Stratégie d’investissement : de 5 M€ à 45 M€ pour des entreprises valorisées entre 20 M€ et 150 M€ Gridbee lève 2 M€ Secteur : Technologies & Software Investisseurs : Paca Investissement, R2V, FIP Entrepreneurs, Foréis, Davanière, business angels Conseils juridiques : société : Ventury Avocats ; investisseurs : Myriam Cuvellier Un 3e tour à 18,3 M$ pour Algolia Secteur : Technologies & Software Investisseurs : Accel Partners, Alven Capital, Storm Ventures, Point Nine Capital, business angels Conseil juridique : société : Orrick décideurs & dealmakers international Endo rachète Par à TPG Après trois ans d’actionnariat actif, TPG a décidé de se séparer du fabricant de médicaments génériques et réalise une importante plus-value. La valse des acquisitions dans le secteur pharma se poursuit avec la vente de Par à Endo pour un montant de 8,05 MD$ payable en cash et en actions. C’est TPG Capital, le spécialiste américain du LBO, qui cède sa participation obtenue en 2012 à un prix de 1,9 MD$. Le capital-risqueur a donc quasiment quintuplé son investissement initial. Ce résultat n’aurait pas été possible sans les efforts consentis par le sponsor financier pour accélérer la croissance de la firme : depuis son arrivée au board, le budget R&D a triplé tandis que de nombreuses acquisitions consolidatrices ont été conduites. Pour le repreneur, ce deal est l’occasion d’élargir considérablement son offre avec le portfolio de plus de 100 médicaments de Par. Il compte désormais sur une croissance à deux chiffres de son activité « génériques ». Encore une fois, cette transaction s’est faite sur fond d’extinction de brevet d’exploitation et de dette suffisamment bon marché pour inciter Endo à racheter Par. Conseils cible : financier : JPMorgan ; juridique : Ropes & Gray ; conseils acquéreur : financiers : Barclays, Deutsche Bank, Houlihan Lokey ; juridiques : O’Melveny & Myers, Skadden Arps 6 CVS-Omnicare : consolidation chez les détaillants pharmaceutiques La fusion donne naissance à un groupe dont l’offre complète va lui permettre de répondre aux enjeux du vieillissement de la population américaine. Basé à Woonsocket dans le Rhode Island, CVS Health Corporation a obtenu l’accord du board d’Omnicare aux fins de racheter l’entreprise pour un montant approchant les 10 MD€, dette incluse. La cible, employant 13 000 personnes dans 47 États américains pour un chiffre d’affaires de 5,3 MD€ en 2014, est spécialisée dans les services pharmaceutiques. Grâce à la complémentarité de son offre avec celle de l’acquéreur, elle va permettre à CVS de répondre aux enjeux du vieillissement de la population américaine. L’offre de rachat, de 98$ par action d’Omnicare, représente une prime de plus de 20 % comparé à la valeur du titre un mois avant l’annonce de l’opération. Conseils cible : financiers : BofA ML, Centerview Partners ; juridiques : Shearman & Sterling, White & Case ; conseils acquéreur : Barclays, Evercore; juridiques : Dechert, Sullivan & Cromwell Palico : le private equity au service du private equity Le hub online dédié à la communauté des fonds d’investissement finalise son troisième tour de table à 7,3 M$. Notamment spécialisé dans la mise en relation des gestionnaires de fonds avec leurs investisseurs, Palico vient de conclure un troisième tour de table à hauteur de 7,3 M$. Depuis sa création en 2011 par le français Antoine Drean, la jeune entreprise a donc réussi à collecter 19,2 M$. Les principaux investisseurs, autres que le fondateur, sont des family offices et des professionnels du private equity en France et aux États-Unis. La firme reste d’ailleurs implantée dans ces deux pays et compte désormais élargir ses effectifs pour gérer une communauté approchant les 100 000 membres. Deutsche Telekom monte à 100 % dans Slovak Les 49 % restants du capital de la cible sont repris dans les mains du gouvernement slovaque. Bratislava a abandonné l’idée d’une IPO et c’est Deutsche Telekom qui en a profité pour racheter les 49 % qui lui manquaient dans Slovak Telecom pour un prix de 900 M€. Le telco allemand continue de consolider tant bien que mal le secteur en Europe : après l’acquisition de T-Mobile Czech Republic en février 2014 et des prises de participation majoritaire en Hongrie et en Croatie, l’entreprise dirigée par Timotheus Höttges s’installe en Slovaquie. Il lui faudra néanmoins améliorer des résultats européens qui, en dehors de son marché domestique, ont chuté de 0,6 point au premier semestre à 3,1 MD€. Conseil cible : financier : JPMorgan ; conseils acquéreur : financier : Morgan Stanley ; juridique : Clifford Chance décideurs & dealmakers nominations Emmanuel Régniez, Citi Olivier Arlès, Macif Il est nommé managing director pour la France. Il aura en charge le pilotage économique et financier de l’assureur. Emmanuel Régniez sera en charge du financial sponsors coverage et d’un portefeuille de grands groupes. Fort de plus de vingt ans d’expérience sur les opérations de fusions et acquisitions et de capital-investissement, il aura pour objectif de développer l’activité du groupe dans ces domaines. Emmanuel Régniez a passé onze ans chez Crédit Suisse à Londres et à Paris. En 2007, il quitte son poste de direction de l’équipe M&A pour rejoindre le département banque d’investissement de Nomura. Trois ans plus tard, il prend la direction du french financial sponsors coverage. Cette promotion fait de lui un membre du comité exécutif et invité permanent au Conseil d'administration. Après avoir débuté sa carrière en 1992 au sein de la Commission de contrôle des assurances, Olivier Arlès devient directeur technique prévoyance du groupe Mornay en 2005. Trois ans plus tard, il est recruté par la Macif comme directeur de l’actuariat. En 2011, il est promu directeur financier. Par ailleurs, Adrien Couret est nommé directeur général délégué en charge de la stratégie, des performances et des risques. Il rejoint le secrétariat général de l'assureur en 2008. Quatre plus tard, il devient directeur de cabinet du directeur général, avant d’être promu en 2013, directeur de la coordination stratégique. Les deux hommes auront pour objectif d’accélérer la croissance du groupe. En 2015, les cotisations en santé-prévoyance devraient atteindre 1 MD€. L’an dernier, l’assureur a dégagé un résultat net en hausse de 43 %, à 183 M€. Nicolas Huet, Eurazeo Il est promu secrétaire général et devient également membre du comité exécutif. Eurazeo, une des premières sociétés d'investissement européennes avec près de cinq milliards d’euros d'actifs diversifiés, vient d’annoncer la promotion de Nicolas Huet au poste de secrétaire général. Il commence sa carrière en 1994 au sein du cabinet Moquet Borde & Associés. Entre 2000 et 2002, Nicolas Huet prend la direction juridique du groupe Genoyer avant d'être associé du cabinet White & Case LLP. Depuis 2011, il était directeur juridique et secrétaire du directoire d'Eurazeo. La société d'investissement a publié un revenu consolidé en hausse de 16,7 % au premier trimestre, à 648,7 millions d'euros. En intégrant les sociétés dont elle n'est pas l'actionnaire majoritaire, son chiffre d'affaires s'élève même à un milliard d'euros, en progression de 13,5 %. 7 Pierre Valentin, BPCE Depuis la création du groupe en 2009, c’est la première fois que le Conseil de surveillance sera entièrement renouvelé. Le renouvellement du conseil de surveillance intervient alors que les dirigeants du groupe mutualiste se livrent à une lutte fratricide. François Pérol, l’actuel président de la BPCE, est affaibli depuis son renvoi en correctionnelle dans le cadre d’une enquête sur les conditions de sa nomination après deux ans passés à l’Elysée comme secrétaire général adjoint sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Son procès pour prise illégale d’intérêts se tiendra en juin. Il peut néanmoins compter sur de bons résultats financiers pour légitimer sa direction. Le produit net bancaire du groupe BPCE a atteint 6,2 MD€ au premier trimestre 2015, en hausse de 9,8 % par rapport au premier trimestre 2014. Le résultat net du groupe progresse pour sa part de 16,1 % à 1 MD€. Selon toute vraisemblance, c’est Pierre Valentin, actuel président non exécutif de la Caisse d’Épargne du Languedoc-Roussillon, qui devrait prendre la tête du nouveau conseil de surveillance. Plusieurs dirigeants de caisses et de banques régionales y feront également leur entrée. Objectif : apaiser les tensions en nommant des hommes extérieurs au conflit. Sonia Fasolo, La Financière de l’Echiquier Olivier Pirotte, Imerys Alexandra André, Serena Capital Il devient le directeur financier d’Imerys. Elle est nommée gérante en charge de l’investissement socialement responsable. Diplômé de l’Ecole de commerce Solvay de l’Université libre de Bruxelles, il débute sa carrière en 1989 au sein du cabinet Arthur Andersen où il dirige les divisions de business consulting et d’audits. Olivier Pirotte rejoint le Groupe Bruxelles Lambert six ans plus tard comme directeur des participations puis directeur financier du groupe en 2012. Depuis janvier 2015, il cogérait le portefeuille des investissements de Bruxelles Lambert. Aujourd’hui, à 48 ans, il devient le directeur financier d’Imerys. Serena Capital accueille sa nouvelle directrice de communication. Sonia Fasolo est titulaire d’une maîtrise en sciences de gestion et d’un DESS finance de l’université Montpellier-I. Elle débute sa carrière en 2003 comme analyste financier small et mid-cap au sein d’Euroland Finance. Elle rejoindra les rangs de Berenberg Bank en 2007 où elle occupera le poste d’analyste financier small et mid-cap dans l’équipe actions France. Alexandra André a débuté sa carrière en 1997, comme consultante chez Le Public Système puis pour l'agence de presse Point Virgule. Elle était directrice de clientèle pour Gopublic avant de fonder en 2002, Vecteur d'Image. Aujourd’hui, Alexandra André rejoint Serena Capital en tant que directrice de la communication, et en tant que conseil auprès des entreprises dans lesquelles Serena Capital investit. Elle a notamment pour mission de développer la notoriété du fonds en Europe. décideurs & dealmakers Partenaires Officiels 7PalaisJUIL 2015 des Congrès - Paris Un événement Le RDV annuel des décideurs juridiques et financiers 2 000 congressistes 40 conférences et ateliers 60 salons d’affaires 200 experts incontournables Thème 2015 COMMENT LES DIRECTIONS FINANCIÈRES ET JURIDIQUES DEVIENNENT-ELLES DES CENTRES DE PROFIT ? Partenaires Associés Partenaires Médias Renseignements au 01 44 88 46 31 ou congresdesdaf.com