La diffusion de la presse
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La diffusion de la presse
Fiche N° 4 DISTRIBUTION DE LA PRESSE Commission medias-mars 2010 La diffusion de la presse est restreinte géographiquement ou pour les publications dont le nombre de points de vente est limité. Afin de garantir pleinement la liberté de la presse et le droit à l’information, il est indispensable que le public puisse avoir accès librement à l’ensemble des publications. 3) La distribution par les sociétés coopératives de messageries de presse Cette liberté de choix passe par un système de distribution de la presse, impartial et neutre, respectant les principes de pluralisme et d’égalité de traitement entre les journaux d’opinions diverses. Il existe trois modes principaux de distribution : le portage, l’abonnement et, le plus répandu, la vente au numéro, régis par la loi Bichet du 2 avril 1947 relative au statut des entreprises de groupage et de distribution des journaux et publications périodiques. Ce texte dit loi Bichet prévoit que « la diffusion de la presse imprimée est libre ». Tout éditeur est donc libre, de se distribuer ou de se faire distribuer par les moyens de son choix. Toutefois, dans le cadre de la vente au numéro, le législateur impose un système coopératif de distribution aux entreprises éditrices qui n’assurent pas leurs propres diffusions. Destinés à préserver la pluralité des titres, il est aussi essentiel pour minimiser le coût élevé de l’acheminement. !"#$%#&'()'#%*#(*+,-.# Ce moyen de diffusion passe par un transport de presse par paquet, du lieu d’impression jusqu’aux diffuseurs. 2) La distribution directe Lorsque une entreprise éditrice dispose des moyens logistiques suffisants, elle peut selon l’article 1er de la loi du 2 avril 1947 : « Assurer, elle-même, la distribution de ses propres journaux… ». Ce système n’est envisageable que pour la presse locale et régionale (PQR) dont la diffusion Le principe coopératif : selon l’article 2 de la loi Bichet, seules les sociétés coopératives de messageries sont habilitées à assurer la prise en charge, le groupage et le transport de la presse vers les agents de vente. Les éditeurs qui souhaitent voir leurs titres de presse distribués dans le réseau de vente autrement que par eux-mêmes, sont dans l’obligation d’adhérer à une coopérative existante ou bien d’en constituer une nouvelle. L’article 5 de la même loi, pose que les entreprises éditrices sont les seules à pouvoir être membres des coopératives. Pour ce faire, elles certifient que leurs publications ne sont pas frappées d’interdiction de vente et doivent prendre part au capital social de la société. L’article 6 précise quant à lui, que le réseau de distribution est contraint d’intégrer tous les éditeurs de presse qui en ont fait la demande. La forme coopérative consacre le principe d’égalité en offrant à tous les périodiques le même service, aux mêmes conditions. De plus, au niveau de la prise de décisions, notamment concernant les tarifs et les barèmes, chaque utilisateur ne dispose que d’une seule voix quel que soit son poids dans le capital de la société ou son importance sur le marché. Dans un souci de limiter l’interventionnisme étatique mais aussi de faire face aux réalités économiques et techniques, le législateur a prévu une exception au système coopératif. $/'01'2)3.(#4'&3'()#565)7+'# 1.++'-13%8# C’est l’article 4 qui prévoit la possibilité de confier à des sociétés commerciales le soin 1 Fiche N° 4 DISTRIBUTION DE LA PRESSE de gérer : « Certaines opérations matérielles » à la condition que les coopératives de messageries détiennent une participation de plus de 50% au sein de ces sociétés. Cependant cette dérogation est devenue la pratique majoritaire dans le secteur de la distribution et a paradoxalement entraîné la réapparition d’un quasi monopole dans ce secteur. Les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP) - filiale du groupe Hachette (propriété de Lagardère Active) gèrent presque entièrement la distribution de la presse à Paris et à l’échelon national. En effet, les NMPP détiennent environ 85% du marché de la vente au numéro contre 15% pour les MLP. Détenues à 51% par 5 coopératives regroupant 736 éditeurs et à 49% par Hachette Presse, le montage respecte parfaitement l’exigence légale destinée à maintenir l’impartialité. Les NMPP sont une société commerciale de messagerie. Cinq coopératives de presse arrêtent les tarifs de distribution Les cinq sociétés coopératives lui ont confié la tâche d'assurer pour elles les opérations de distribution des titres de leurs adhérents (au nombre de 736 à fin 2006). Conformément à la loi du 2 avril 1947, dite "loi Bichet", ces sociétés contrôlent la majorité du capital des NMPP. Les NMPP sont ainsi une SARL au capital social de 50 000 euros, détenu à 51% par les coopératives d'éditeurs et à 49% par Hachette SA, l'opérateur de l'entreprise. Hachette SA assure la direction générale en tant qu'opérateur avec 51% et 49% à la Sarl NMPP Ces actionnaires sont représentés au sein d'un Conseil de Gérance, qui détermine les orientations stratégiques des NMPP. Chaque Commission medias-mars 2010 coopérative délègue au Conseil de Gérance un représentant qui, depuis l'origine, est le président de la coopérative. Hachette SA, l'opérateur des NMPP, délègue trois représentants au Conseil de Gérance. Le président du Conseil de Gérance est, statutairement, l'un des cinq gérants représentant les coopératives. 9*)-'5#5.8*)3.(5#4'#435)-3:*)3.(#;# 8'#2.-)%<'#')#8/%:.(('+'()# 2.5)%8# D’autres modes de distribution existent malgré tout mais restent minoritaires en France. Le portage consiste dans la distribution d’un support de presse par porteur au domicile ou sur le lieu de travail d’un abonné. Il est utilisé essentiellement par les quotidiens et surtout provinciaux. L'abonnement postal offre aux entreprises le double avantage d'une vente assurée et de rentrées d'argent fixes, payées d'avance. Il représente aujourd'hui un pourcentage très fort pour les revues et divers mensuels ou encore pour certaines catégories d'hebdomadaires qui cherchent souvent à le stimuler par des campagnes à tarifs réduits. Ce système tend à reculer pour la presse quotidienne sous l'effet de divers facteurs : retards dans les livraisons (alors que l'information est un produit qui se périme rapidement), difficultés pour les services postaux d'assurer la distribution le samedi et de supporter, l'accroissement régulier du poids des exemplaires (les numéros hors séries et suppléments). Comme dans tous les pays, La Poste accorde, avec le soutien de l'Etat, des tarifs réduits à la presse. Sources : http://coop.nmpp.fr// http://www.presstalis.fr/Decouvre/ organisation/loibichet.htm 2 Fiche N° 4 DISTRIBUTION DE LA PRESSE Commission medias-mars 2010 3